Aller au contenu

Euromaïdan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 septembre 2022 à 19:50 et modifiée en dernier par Batouki (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Euromaïdan
Description de cette image, également commentée ci-après
Montage des manifestations s'étant déroulées en Ukraine.
Informations
Date [1]
(3 mois et 1 jour)
Localisation Place de l'Indépendance à Kiev, Ukraine
Caractéristiques
Nombre de participants 250 000 à 500 000 (1er et 8 décembre)
100 000 (à partir de mi-décembre)
Types de manifestations Manifestations, désobéissance civile, résistance civile, marches protestataires, émeutes
Actions Destitution du président Viktor Ianoukovytch
Coordonnées 50° 27′ 01″ nord, 30° 31′ 26″ est
Bilan humain
Morts au moins 120, dont 17 policiers[2],[3].
Blessés de 1 850 à 1 900[4] (au )
109-119[5] (hospitalisés)
40 (journalistes)
Parties au conflit civil
Drapeau de l'Ukraine Drapeau de l’Union européenne Pro-européens
Nationalistes ukrainiens
Drapeau de l'Ukraine Drapeau de la Russie Pro-russes

Euromaïdan (en ukrainien : Євромайдан, Yevromaïdan ; en russe : Евромайдан, Yevromaïdan) est le nom donné aux manifestations pro-européennes en Ukraine, ayant débuté le à la suite de la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne au profit d'un accord avec la Russie[6]. Ces manifestations ont été marquées par de fortes violences entre le 30 novembre et le , et c'est pourquoi elles sont comptées parmi les conflits post-soviétiques. Les violences n'ont fait qu'accroître les mouvements de protestation, avec entre 250 000 et 500 000 manifestants à Kiev[7]. Du 18 au , des affrontements ont à nouveau éclaté, faisant plus de quatre-vingts morts.

Ce mouvement a débouché le sur la révolution de février et la fuite puis la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovytch, remplacé par Oleksandr Tourtchynov, ainsi que sur la libération de Ioulia Tymochenko et la mise en place d'un nouveau gouvernement dirigé par Arseni Iatseniouk. Ce mouvement s'inscrit dans le contexte plus large du conflit russo-ukrainien et provoque la guerre du Donbass.

Dénomination

Les manifestations pro-européennes ukrainiennes ont été nommées par Radio Free Europe Euromaïdan (ukrainien : Євромайдан, Yevromaïdan) en référence à la place de l'Indépendance (Майдан Незалежності, Maïdan Nézalejnosti), la place principale de Kiev où elles se sont déroulées[8], puis Eurorévolution (ukrainien : Єврореволюція, Yevrorevolioutsia[9]). Certains médias parlent aussi parfois de la « Révolution de février »[10].

Contexte

Depuis l'implosion de l'Union soviétique et son indépendance en 1991, l'Ukraine se développe beaucoup plus difficilement que ses voisins : Hongrie, Slovaquie[11], Pologne[12] à l'Ouest et Russie à l'Est. Et ce malgré des financements américains et européens à des projets, ONG, et mouvements politiques promouvant selon leurs commanditaires, le développement économique, le libéralisme, la démocratie ou le rapprochement avec l'Union européenne[13],[14],[15],[16]. Ces financements se font par l'intermédiaire d'ONG comme la Fondation Carnegie[13] ou l'International Renaissance Foundation[17], ou via des programmes européens[14]. La part du gouvernement américain dans ces financements a dépassé 5 milliards de dollars depuis 1991[15].

Au niveau géopolitique, l'Ukraine est considérée comme à la frontière entre les influences économiques et politiques de l'OTAN et de la Russie[18],[19].

Viktor Iouchtchenko, clairement pro-UE et pro-OTAN[20],[13], accède à la présidence en 2005 puis est battu en 2010 par Viktor Ianoukovytch qui à l'inverse, est considéré comme proche de la Russie[21],[22].

Selon un sondage en décembre 2008 : 44,7 % de la population ukrainienne s'était dite favorable à une adhésion de leur pays à l'UE tandis que 35,2 % des sondés s'étaient dits contre[23].

En 2013, alors que l’Ukraine est proche du défaut de paiement et qu'elle enregistre de plus une récession de 2 %[24], il lui reste, fin novembre 2013, 18,79 milliards de dollars de réserves de change et elle doit en 2014 rembourser sept milliards de dollars à ses créanciers, la Russie lui réclamant par ailleurs dix-sept milliards de dollars de facture de gaz naturel[25]. Le , le président russe Vladimir Poutine annonce la levée des barrières douanières entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que son intention de baisser le prix de son gaz et d’offrir au gouvernement ukrainien un prêt de quinze milliards de dollars[26]. Lors des négociations entre l’Union européenne et l’Ukraine, le premier ministre ukrainien Mykola Azarov avait demandé à l’Union européenne un prêt de vingt milliards d’euros, qui lui fut refusé, l’Union européenne promettant néanmoins une aide financière.

Revendications

Les manifestations naissent après que le président Viktor Ianoukovytch a annoncé, le , qu'il ne signera pas l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne[27], prévue pour le . Pour le Premier ministre Azarov, cette supension a pour but « d'assurer la sécurité nationale, relancer les relations économiques avec la Russie et préparer le marché intérieur à des relations d'égal à égal avec l'Union européenne »[28].

Dès cette volte-face apparaissent des manifestations en faveur d’un rapprochement avec l’Europe, composées principalement d'étudiants[29]. Ces manifestations sont rapidement suivies et entretenues par les partis de l’opposition de droite : Bat'kivchtchyna de Ioulia Tymochenko, UDAR de Vitali Klitschko et Svoboda d'Oleh Tyahnybok[30]. Ils demandent le départ du président Ianoukovytch, qu'ils accusent d'avoir « vendu le pays pour s'acheter un poste de gouverneur dans l'empire russe »[31]. Sur le Maïdan, les drapeaux ukrainiens et européens se côtoient, montrant à la fois l'attrait pour l'Union européenne et une volonté d'indépendance nationale[32]. Plus tard apparaîtront les drapeaux rouge et noir de l'extrême droite ukrainienne[33].

Les tentatives de faire taire ces manifestations ne feront que grossir le mouvement. Dès lors, la lutte se portera davantage contre la corruption généralisée, l'autoritarisme du pouvoir, et l'influence russe en Ukraine.

Déroulement

Avant le renversement du pouvoir

Décembre 2013

Un post du journaliste d'Ukrayinska Pravda, Mustafa Nayyem, entraîne les premières protestations contre le changement de cap du gouvernement envers l'Union européenne. Le Parti communiste d'Ukraine et le Bloc russe (en) ont fait part de leur soutien au gouvernement. Dans la nuit du 29 au 30 novembre, environ 10 000 manifestants sont délogés du Maïdan par la police anti-émeute[34],[35]. Cette évacuation fera plusieurs dizaines de blessés entraînant des protestations internationales, un appel à la grève générale, de nouveaux rassemblements, l'occupation de la mairie de Kiev, le blocage des sites gouvernementaux ainsi que le limogeage de plusieurs personnalités dont le maire de Kiev[36],[37]. Le nombre de manifestants serait alors de l'ordre de plus de 100 000 personnes, réclamant le départ du président Viktor Ianoukovytch[38].

Le 8 décembre, les militants de Svoboda abattent la statue de Lénine installée depuis 1946 près du marché de Bessarabie (uk), symbole de la « domination russe » sur leur pays[39]. Cette journée a également connu la plus grande manifestation depuis la révolution orange de 2004 (un million de personnes selon les organisateurs). Une contre-manifestation de 1 500 personnes, pro-Ianoukovytch, a également été mise en place, mais dont les participants étaient rémunérés, voire convoqués[40]. Vitali Klitschko, officiellement soutenu par les Démocrates et les Républicains des États-Unis, ainsi que par la CDU d'Angela Merkel[41] est l'un des leaders des manifestations, même si l'ancienne Première ministre Ioulia Tymochenko, toujours incarcérée, exerce une certaine influence. Plusieurs prêtres de l'Église orthodoxe d'Ukraine (Patriarcat de Kiev) se sont joints aux manifestants (organisant hébergements et prières collectives) pour protester à la fois contre le régime et contre le prosélytisme du Patriarcat de Moscou[42]. Le sénateur républicain John McCain et son homologue démocrate Chris Murphy, prennent la parole devant les manifestants et rencontrent les trois chefs de l'opposition, y compris Oleh Tyahnybok, chef du parti Svoboda. Le 9 décembre, le site internet de ce dernier est tombé hors ligne[43].

Le 15 décembre, selon Interfax-Ukraine, jusqu'à 200 000 manifestants pro-européens seraient descendus dans les rues de Kiev[44]. Le 17 décembre, Vladimir Poutine et Viktor Ianoukovytch se mettent d'accord à Moscou sur un plan d'action visant à redéfinir les relations économiques russo-ukrainiennes[45].

Le 22 décembre, l'opposition ukrainienne s'engage à continuer les manifestations pro-UE, malgré la signature d'un accord économique avec la Russie quelques jours plus tôt[46]. Le 25 décembre, une journaliste ukrainienne de l’Oukraïnska Pravda, Tetiana Tchornovol, est agressée par deux hommes dans la banlieue de Kiev, provoquant un tollé dans le pays. Selon l'opposition ukrainienne, cette agression serait due à ses articles très critiques envers le président Viktor Ianoukovytch et ses proches ; ces derniers parlent de « provocations » visant à les discréditer[47]. Le 27 décembre, une loi (rédigée par le gouvernement Azarov II) dispose que l'occupation de bâtiments qui conduit à « la perturbation de leur fonctionnement normal » est dorénavant inscrite dans le code pénal ukrainien.

Janvier 2014

200 000 personnes manifestant contre les lois anti-manifestations à Kiev.

Deux cent mille manifestants célèbrent le réveillon du Nouvel An[48]. Le 1er janvier, environ 15 000 personnes[49] défilent lors de la marche annuelle, organisée par le parti d'extrême-droite Svoboda[50], pour célébrer le 105e anniversaire de la naissance de Stepan Bandera, figure majeure du nationalisme ukrainien, qui à la tête de l'Organisation des nationalistes ukrainiens, combattit les différents envahisseurs entre les années 1930 et 1950.

Le 7 janvier 2014, le Sénat américain adopte unanimement une résolution demandant à Viktor Ianoukovytch de s'abstenir d'user de la force et de maintenir un dialogue de réconciliation nationale avec l'opposition tout en demandant à toutes les parties d'éviter les discours haineux et les actes antisémites[51].

Le 12 janvier, environ 50 000 personnes participent au premier Veche de l'année sur la place de l'Indépendance[52],[53],[54].

Le 15 janvier, le gouvernement bannit encore une fois les rassemblements publics et manifestations à Kiev[55]. Le 16 janvier, le Parti des régions et le Parti communiste d'Ukraine (entre autres[56]) adoptent des lois anti-manifestations au Parlement ukrainien[57]. L'opposition qualifie cette journée de « noire »[58] expliquant que « désormais, le parlementaire ukrainien est mort » et que ces lois sont « une dictature interdisant toute raison de se rassembler, de vivre, où il n'y a aucune loi, plus aucune liberté et aucune procédure légale[59]. » La loi no 3879, qui restreint la liberté de l'information et d'autres libertés fondamentales, a été dénoncée par Reporters sans frontières[60].

Le 19 janvier, une manifestation de 200 000 personnes se déroule dans le centre-ville de Kiev pour protester contre ces nouvelles lois anti-manifestations[61],[62]. Le rassemblement est mené par l'opposition et accompagné par des ONG comme International Renaissance Foundation[63], mais marque aussi la réapparition de la journaliste et militante anti-gouvernement Tetiana Tchornovol après son agression[61]. De nombreux protestataires défient les lois en vigueur et les tournent en dérision en portant des « casques » plus ou moins invraisemblables[64],[65]. Des activistes, dont le contre-amiral de la Marine ukrainienne Ihor Tenioukh[66], appellent les militaires à rejoindre les manifestations, et les forces policières à ne plus exécuter aucun ordre donné par le gouvernement[61].

Protestation enflammée dans la rue Hrouchevski, le .

Le 22 janvier sont découverts les corps de deux premières victimes, Sergei Nigoyan (en) tué par balles, et Yuri Verbitsky (uk) battu à mort. Yuri Verbitsky avait été enlevé la veille à 4 h du matin avec Igor Lutsenko (en)[67], qui lui a été retrouvé vivant le 21 au soir[68],[69]. À ces deux victimes s'ajouteront deux autres personnes[70],[71] lors des heurts dans la rue Hrouchevski (en), entre manifestants et forces policières[72]. En réponse à cette flambée de violence, le gouvernement autorise la police à prendre des mesures plus draconiennes pour arrêter les émeutes. Celle-ci peut désormais réduire les accès routiers et utiliser des canons hydrauliques contre les manifestants, malgré les températures qui atteignent jusqu'à −10 °C[73],[74]. En dépit de cette mesure, 50 000 personnes manifestent[75].

Le 22 janvier toujours, des policiers détruisent un centre médical de la Croix-Rouge dans la rue Hroushevski où des manifestants se faisaient soigner[76], et deux douzaines d'hommes cagoulés font irruption dans les bureaux d'une chaîne locale de Kiev[77]. À la suite de la diffusion d'images montrant les brutalités et les humiliations exercées par la police (manifestant obligé de se tenir entièrement nu par des températures négatives, d'autres roués de coups au sol)[78], les forces de l'ordre s'excusent. Les Berkout (forces spéciales ukrainiennes, ayant succédé aux OMON soviétiques) s'illustrent particulièrement par leur brutalité[79],[80].

À partir du 23 janvier, des occupations d'administrations régionales sont signalées, essentiellement dans les provinces occidentales, traditionnellement plus pro-européennes, comme à Lviv, Ternopil, Rivne ou Jytomyr[81]. Les promesses de Viktor Ianoukovytch, le 24 janvier (remaniement du gouvernement, amendements des lois répressives récentes), interprétées comme un recul du pouvoir, n'ont pas eu d'effet immédiat sur la contestation. À cause de risques croissants pesant sur les installations nucléaires du pays et sous l'insistance de l'AIEA, les services de sécurité déclenchent le 27 janvier une opération anti-terroriste visant à garantir la sécurité de ces sites[82].

Le , Viktor Ianoukovytch propose à Arseni Iatseniouk de devenir Premier ministre et à Vitali Klitschko de devenir vice-Premier ministre, ce que les intéressés refusent[83].

Le 28 janvier, le Premier ministre Mykola Azarov démissionne[84], tandis que les récentes lois répressives sont abrogées à la Rada.

Février 2014

La place de l'Indépendance (Kiev) après un assaut des forces de sécurité lors d'Euromaïdan (février 2014).

Le 18 février, à l'issue d'une journée de violents affrontements durant lesquels la police a dû essuyer de nombreux jets de pavés, les autorités affirment que la violence doit cesser et donnent un ultimatum pour 18 h[85]. Le 19 février à h, les forces de l'ordre tentent de reprendre Maïdan, après que des manifestants se sont dirigés vers le parlement[86]. Six policiers sont tués à Kiev. Des assaillants prennent le bâtiment de l'administration régionale de Lviv, ainsi que la procurature régionale, et attaquent la mairie de Ternopil ; le maire s'adresse au pays déclarant que les « émeutiers ont franchi les limites »[87]. Au 19 février, vingt-cinq morts sont dénombrés : quinze manifestants, un journaliste et neuf policiers[88]. Le rôle des titouchky (provocateurs payés par le pouvoir) dans les troubles a été dénoncé à plusieurs reprises[89],[90].

Avec l'accord du ministre de l'Intérieur Vitaliy Zakharchenko et faisant suite au déclenchement d'une opération anti-terroriste, les forces de l'ordre sont autorisées le 20 février à faire usage de la force létale[91] et tirent désormais à balles réelles[92] sur des manifestants considérés par les autorités comme responsables de l'escalade de violence[91]. Des snipers tirent également sur les manifestants et les policiers. Leur origine reste controversée, et des témoignages montrent qu'ils ont pu agir sous les ordres de l'opposition elle-même[93]. Le ministère de la Santé publie un bilan actualisé au 22 février qui dénombre 82 morts et 622 blessés[94]. Vladimir Makeenko, le maire de Kiev, démissionne du Parti des régions (le parti du président) « pour arrêter ce bain de sang »[95]. À la suite de menaces de sanction de l'Union européenne, les ministres des Affaires étrangères allemand, polonais et français entament sur place des négociations avec Ianoukovytch et les représentants de l'opposition.

Le 21 février, le chef adjoint de l’état-major de l'armée ukrainienne, Iouri Doumanski, donne sa démission pour protester contre les tentatives d'impliquer l'armée dans le conflit[96].

Renversement du pouvoir

Viktor Ianoukovytch (au centre), la veille de sa destitution, en compagnie des chefs de l'opposition, après la signature d'un accord de sortie de crise.

Le 21 février, dans l'après-midi, après deux journées de négociations entre le président, les chefs de l'opposition, les ministres des Affaires étrangères allemand, polonais et français et un représentant de la Russie, un accord de sortie de crise est signé par toutes les parties à l'exception du représentant russe[97]. Peu après, Ianoukovytch annonce sur le site de la Présidence des élections anticipées en 2014, un retour à la Constitution de 2004 et à un régime parlementaire[98]. Dans la soirée, le Parlement vote à une large majorité le retour à la Constitution de 2004 ainsi qu'une loi abolissant l'article du code pénal au titre duquel a été condamnée l'opposante Ioulia Tymochenko[99]. Dans la soirée, le président Ianoukovytch fuit Kiev. Le 22 février, le Parlement suspend le ministre de l'Intérieur, Vitaly Zakhartchenko (en)[100], et 328 parlementaires sur 450 votent la destitution de Viktor Ianoukovytch[101]. Par ailleurs la résidence de Mejyhiria (en ukrainien : Межигір'я) du président, près de Kiev[102], est ouverte et accessible à la population, quoique gardée contre les pillages[103]. Les manifestants continuent à occuper la rue malgré l'accord de « sortie de crise ». Les défections se succèdent dans le camp présidentiel[104], dont celle du président du Parlement, Vladimir Rybak[105], remplacé par Oleksandr Tourtchynov, bras droit de Ioulia Tymochenko[106] ; ce dernier agit également comme Premier ministre par intérim.

Une minute de silence à la mémoire des manifestants morts de l'Euromaïdan. Kiev, .

Selon Hennady Moskal, un membre du parti Batkivchtchyna, des documents, découverts après la fuite du président, démontrent l'existence d'un plan de liquidation des manifestations d'Euromaïdan. Les opérations, financées par les Services secrets ukrainiens, portaient les noms de code de « Vague » et « Boomerang ». Les documents semblent impliquer également l'assistance de conseillers russes et indiquent que les snipers de la rue de l'Institut (Instytoutskaïa) appartenaient à des unités spéciales du ministère de l'Intérieur, dont une unité spéciale « Omega »[107].

À Lviv, la police, l'armée et les services secrets ont capitulé devant les protestataires[108]. À Kharkiv, en revanche, le gouverneur, Mikhaïl Dobkine, de tendance séparatiste, appelle à « s'opposer au nouveau pouvoir »[109][source insuffisante] et ouvre un congrès des régions pro-russes qui remet en cause l'autorité du nouveau Parlement. Dans l'après-midi, démentant les annonces de la presse, Ianoukovytch annonce depuis Kharkiv, sur la chaîne privée « 112 », qu'il ne démissionnera pas et dénonce un coup d'État[110] : « Je n'ai pas l'intention de donner ma démission. Je suis un président élu de manière légitime. Ce qui se passe aujourd'hui est du vandalisme, du banditisme, un coup d'Etat »[111]. Cependant la Rada, constatant la vacance du pouvoir, prononce la destitution de Ianoukovytch et fixe au 25 mai 2014 la tenue de la prochaine élection présidentielle[112].

Valentyn Nalyvaïtchenko retrouve provisoirement son ancien poste à la tête du SBU. il accuse officiellement « des agents du FSB [services secrets russes] [d'avoir] participé à la planification et à la mise en œuvre de la prétendue opération anti-terroriste », accusations aussitôt rejetées par le FSB[113],[114].

Sur Maïdan, des milliers de personnes sont venues rendre hommage aux manifestants avec des bougies et des fleurs. Le soir même, Ioulia Tymochenko, qui vient d'être libérée, s'adresse à la foule sur cette même place, saluant les « héros de l’Ukraine », demande « pardon » aux manifestants et les exhorte à rester mobilisés. Toutefois, les manifestants ne demandaient pas sa libération et la perçoivent comme un membre de « l'establishment » politique qu'ils dénoncent[115],[116]. Confirmant un basculement de régime, des atterrissages d'avions privés sont signalés à Vienne[117], ville dans laquelle des oligarques ukrainiens ont déposé des avoirs bancaires.

Rôle des organisations nationalistes d'extrême droite lors des événements

Depuis les premières violences et de plus en plus à mesure que la contestation se radicalisera, la visibilité des organisations nationalistes d'extrême droite augmentera sensiblement : le parti Svoboda perdra sa prédominance au profit d'organisations encore plus radicales comme le Secteur droit (Pravyï Sektor) qui jouera un rôle décisif dans la suite des événements[118]. Ces organisations sont soupçonnées de détenir la plupart des armes dérobées à la police locale et à des garnisons militaires juste avant la fuite de Victor Ianoukovytch[119], et se disent prêtes à affronter les forces gouvernementales[120].

Le quotidien israélien Haaretz a rapporté des rumeurs selon lesquels Secteur droit et Svoboda auraient distribué des traductions récentes de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion sur la place Maïdan[121], tandis que les représentants de la communauté juive d'Ukraine tiennent à dénoncer la propagande russe au sujet de l'antisémitisme[122],[123],[124].

L'année 2014 marque l'intensification de la prise de conscience nationale en Ukraine[125]. L'année suivante, le Parlement de l'Ukraine vote quatre lois de décommunisation ; quelque 965 statues de Lénine sont déboulonnées entre 2013 et 2016 dans tout le pays[125]. La tendance selon laquelle le passé de l'Ukraine est présenté comme une période de colonisation russe est de plus en plus présente[125].

Opposition au mouvement

Manifestation le à Donetsk contre l'Euromaïdan.

Le mouvement contestataire de 2013-2014 est celui d'une partie de l'Ukraine, alors qu'une autre partie, dans le Donbass, les villes industrielles et les grands ports, lui est fortement hostile. D'une part le Parti communiste d'Ukraine s'oppose au mouvement dès son émergence, refusant le rapprochement avec l'Union européenne, mais surtout les milieux économiques s'interrogent. Les oligarques ukrainiens, avec en tête Rinat Akhmetov, première fortune du pays, lâchent le pouvoir de Ianoukovytch (qu'ils avaient soutenu) dans le courant du mois de janvier, devant l'incapacité de ce dernier à rétablir l'ordre, mais cela ne signifie pas pour eux un blanc-seing pour la révolution de Maïdan. Les milieux d'affaires industriels du sud-est, plus tournés vers la Russie, redoutent l'anomie et le désordre qui se dessinent. De plus, les mesures économiques qu'il faudrait prendre si le FMI venait financer la faillite de l'Ukraine sont évoquées avec anxiété dans cette partie du pays. La question de l'aide à l'Ukraine leur semble évoquée avec légèreté, puisqu'il n'est pas question de la part de l'Union européenne, en proie à ses propres difficultés, de financer le déficit du pays[126], sans de plus qu'une équipe gouvernementale n'ait reçu pour l'instant de légitimité démocratique fondée sur des élections.

Manifestation à Donetsk le contre l'Euromaïdan et prise du bâtiment de l'administration régionale.

Le , deux mille manifestants protestent à Kiev en soutien à la fin des négociations avec l'Europe[127]. Les communistes se postent régulièrement près des statues de Lénine pour éviter qu'elles ne soient renversées[128]. Les 25 et 26 novembre, des mouvements dénommés « anti-Maïdan » par leurs dirigeants sont menés à Sébastopol[129] et à Donetsk. Les manifestants considèrent les pro-européens de Maïdan comme des fascistes[130], qualificatif qu'emploient également le Kremlin et une grande partie des médias russes[131].

Le , juste après le changement de pouvoir, les pro-Maïdan sont minoritaires dans le sud-est, notamment à Donetsk, Louhansk ou bien à Kharkiv où ils sont empêchés de déboulonner la statue de Lénine[132]. Ce même jour, dans la même ville, des anti-Maïdan s'affrontent aux pro-Maïdan sur la place de la Liberté[133]. Une partie de l'Est ne reconnaît pas les nouvelles institutions, ainsi que certains députés du Parti des Régions, alors même qu'ils ont lâché Ianoukovytch[134]. La tentative d'abrogation de la loi sur les langues[135], établie en 2012 sous Ianoukovitch, et qui avait promu le Russe comme langue officielle dans les treize régions (sur vingt-sept) où elle était la langue principale pour plus de 10 % de la population, exacerba les tensions. Quand bien même, à la suite du veto du président par intérim Oleksandr Tourtchynov, cette loi ne fut jamais abrogée[136]. Dans le sud-est, des brigades « d'autodéfense » sont créées, notamment à Sébastopol[137]. Dans cette ville, où se trouve une importante base navale louée par l'Ukraine à la flotte de la mer Noire russe ainsi qu'une population russophone, un nouveau maire pro-russe, Alexeï Tchaly, est élu à main levée pour « le retour à la stabilité »[137].

Début mars 2014, la république autonome de Crimée est de facto détachée de Kiev. Le 18 mars, à la suite d'un référendum sur le statut de la péninsule de Crimée qui s'est tenu le 16 mars, la Russie et la République de Crimée signent un traité entérinant le rattachement de la république à la Fédération de Russie.

Dans le courant du mois d'avril, les pro-russes prennent d'assaut les bâtiments de plusieurs villes de l'oblast de Donetsk et de l'oblast de Louhansk et proclament l'indépendance des deux régions en tant que République populaire de Donetsk et République populaire de Louhansk. Des référendums d'autodétermination sont organisés le afin de « valider » ces déclarations d'indépendance, référendums qui, sans surprises, ont recueilli selon les autorités qui les ont organisés une très large majorité de voix favorables.

À Odessa, le , manifestent à la fois des anti-Maïdan et des pro-ukrainiens. Les manifestations dégénèrent, des anti-Maïdan se réfugient dans la maison des syndicats, qui est incendiée. Les affrontements font 48 morts, dont 32 à 42 dans l'incendie[138].

Fin des manifestations

Selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le nettoyage de la place commence le , les derniers manifestants se retirent pacifiquement tandis que quelques-uns restent dans les rues adjacentes[139]. Au 11 août, toutes les tentes et barricades sont démontées et la circulation reprend sur la place[140].

Réactions

Réactions nationales

Manifestations place de l'Indépendance à Kiev protestant contre l'intervention russe en Crimée, le 2 mars 2014.

Le 26 novembre 2013, le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, a reconnu que son pays a été « dissuadé par la Russie de signer l'accord avec l'UE »[141]. Le 4 décembre 2013, les trois anciens présidents ukrainiens, Leonid Kravtchouk, Leonid Koutchma et Viktor Iouchtchenko, ont exprimé dans un communiqué commun leur « solidarité avec les actions civiles pacifiques des manifestants » et se sont interrogés sur la « volte-face brusque du gouvernement prise à l'égard de la signature de l'accord d'association européenne à Vilnius », affirmant par ailleurs que la « cruauté par laquelle les autorités agissent ne devrait pas être seulement condamnée publiquement mais également conformément à la législation ukrainienne », ajoutant que ce genre de pratiques est « totalement inacceptable dans un pays démocratique »[142]. Le 9 décembre, le conseil suprême de Crimée (parlement de Crimée, région autonome traditionnellement pro-russe) condamne dans une déclaration les manifestations, demandant au gouvernement de restaurer l'ordre à Kiev[143].

Le 20 février 2014, plusieurs sportifs de la délégation ukrainienne aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 décident de quitter Sotchi prématurément[144]. C'est notamment le cas de la slalomeuse Bogdana Matsotska (parfois écrit Bohdana Matsotska), qui déclare : « En solidarité avec les révolutionnaires sur les barricades du Maïdan, et en signe de protestation, nous refusons de participer aux futures épreuves »[144].

Réactions internationales

Manifestation de soutien à Paris (France) le 24 novembre 2013.

Le 22 novembre 2013, le président russe Vladimir Poutine a accusé l'Union européenne d'être derrière les manifestations et parle de « pogrom » (ce mot en russe signifie émeute et n'a pas le sens qu'il a pris en français) au lieu de révolution à la suite des émeutes et la répression du 30 novembre-1er décembre[145],[146].

Le 29 novembre 2013, la présidente du Parlement lituanien, Loreta Graužinienė, s'est rendue à Kiev où elle a prononcé un discours devant les manifestants pro-européens, sans en informer les autorités ukrainiennes. Le ministère des Affaires étrangères ukrainien a protesté. Le Premier ministre lituanien Algirdas Butkevičius a par la suite désavoué l'action de Loreta Graužinienė, déclarant que « sa visite n'avait pas été convenue » et que son acte « faisait partie des plus scandaleux dans l'histoire de la politique étrangère lituanienne »[147].

Le Canada a condamné « sans équivoque » la violence. Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a annoncé que le pays offrira davantage d'aide médicale aux manifestants. Certains protestataires antigouvernementaux ont aussi trouvé refuge à l'intérieur de l'ambassade canadienne, à Kiev. Quant à l'attitude et aux actions russes en Crimée, le ministre les compare à l'invasion des Sudètes par l'Allemagne nazie[148].

Le 5 décembre 2013, la secrétaire d'État adjointe américaine aux Affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland a appelé le « gouvernement ukrainien à écouter la voix de son peuple[149] » au cours d'une réunion de l'OSCE à Kiev. Le même jour, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov déclare que les « autres nations ne devraient pas interférer dans la tourmente politique de l'Ukraine ».

Des drapeaux ukrainiens sont affichés en continu dans les médias géorgiens et des manifestations ont lieu à Tbilissi[150], en soutien aux manifestants de Maïdan, ainsi qu'une manifestation à Paris[151]. L'ancien président géorgien Mikheil Saakachvili, continue de s'intéresser à la politique en parcourant les anciennes Républiques soviétiques, où il tient des discours sur la démocratie, soutenant notamment les manifestations ukrainiennes de 2013, auxquelles il a participé[152].

Le 24 janvier 2014, le président français François Hollande déclare « appeler le gouvernement ukrainien à trouver le chemin du dialogue et à la baisse des tensions. » Il ajoute : « comme je l'ai déjà dit au sommet de novembre à Vilnius, l'Union européenne demeure ouverte à la signature d'un accord d'association avec l'Ukraine ».

Le 22 février, après l'annonce de Ianoukovytch selon laquelle il ne démissionnera pas, le ministre des Affaires étrangères polonais, Radosław Sikorski, écrit : « Ce n'est pas un coup d’État. Les bâtiments gouvernementaux ont été abandonnés. Le président du Conseil élu légalement. Le président Ianoukovytch a 24 heures pour signer l'entrée en vigueur de la Constitution de 2004 ». Ce même jour, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirme que l'opposition ukrainienne est « aux mains d'extrémistes armés qui menacent la souveraineté nationale et l'ordre constitutionnel en Ukraine »[153] et dénonce des adeptes des pogroms. Depuis, les médias russes dénoncent régulièrement les « bandits », « fascistes », « extrémistes », « pillards » qui séviraient à Kiev. Les Izvestia du 21 février décrivent ainsi une situation apocalyptique (« post-Tchernobyl »), titrant « Il n'y a que pendant l'occupation fasciste qu'on a vu ça à Kiev »[154]. Dans le même temps, le pouvoir russe prend ses distances vis-à-vis de Viktor Ianoukovytch : le 4 mars, Vladimir Poutine, tout en dénonçant dans la destitution du « président légitime » un « coup d'État anticonstitutionnel », précise que l'homme n'a « plus d'avenir politique »[155].

Le conseiller à la Sécurité nationale indien Shiv Shankar Menon appelle le 6 mars 2014 toutes les parties impliquées à chercher une solution pacifique à cette crise diplomatique et, questionné sur la position officielle de l'Inde sur les événements qui se déroulent en Ukraine, il déclare : « Nous espérons que, quels que soient les problèmes internes en Ukraine, ils puissent être résolus pacifiquement, ainsi que les problématiques plus larges de réconcilier les différents intérêts impliqués, et il y des intérêts russes ainsi que d'autres qui sont impliqués... Nous espérons qu'ils seront discutés, négociés et qu'une résolution satisfaisante de ces conflits d'intérêts sera trouvée »[156],[157]. Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a dénoncé « un coup d'État perpétré par des groupes extrémistes en Ukraine, à l'issue d'une guerre d'usure menée de l'extérieur par le gouvernement des États-Unis et leurs alliés de l'Otan ». Le communiqué estime également que l'installation des « autorités de fait » à Kiev menace la stabilité de toute la région, la souveraineté de la Russie et représente un danger « pour la sécurité des citoyens d'origine russe » en Ukraine[158].

Des manifestations de soutien ont par ailleurs eu lieu en Allemagne, en Arménie, en Autriche, en Bulgarie, en France, en Géorgie, en Italie, en Pologne, au Royaume-Uni, en Suède, en Suisse et en République tchèque[159].

Le , le mouvement Euromaidan a reçu le prix Lech-Wałęsa « pour honorer la constance et la détermination des milliers d'Ukrainiens qui en dépit des risques ont exprimé leurs aspirations pro-européennes et pro-démocratiques et qui ont commencé à lutter pour changer la situation socio-politique de leur pays. En affrontant les violations à la démocratie et les restrictions à leur auto-détermination, le mouvement Euromaidan a porté haut les bannières proclamant les valeurs de liberté et de dignité humaine, ouvrant ainsi la route à l’établissement d'un état démocratique »[160].

Notes et références

  1. (en) EuroMaidan rallies in Ukraine – Nov. 21–23 coverage, Kyiv Post (25 novembre 2013).
  2. (en) « Around 780 people die during protests in Ukraine in reality, say volunteer doctors », sur interfax.com.ua, (consulté le ).
  3. (uk) « Au 17 mars - 120 victimes de Maidan. LISTE. », sur censor.net.ua, (consulté le ).
  4. (en) news.liga.net 400+(50-100)+1400
  5. (uk) « Victims of clashes in Kiev is becoming more (Постраждалих від сутичок у Києві стає все більше »). Oukraïnska Pravda. .
  6. Sébastien Gobert, « L’Ukraine se dérobe à l’orbite européenne », Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  7. Benoît Vitkine, « Des centaines de milliers d'Ukrainiens réclament le départ du président », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. (uk) « "Євромайдан" вимагає скасування рішення уряду про відмову від євроінтеграції », Voice of America: Ukrainian,‎ (lire en ligne).
  9. (uk) « Єврореволюція відправляє Азарова у відставку? », Radio Svoboda,‎ (lire en ligne).
  10. Sylvie Kauffmann, « Ukraine : se rapproche-t-on du scénario tchécoslovaque ou géorgien ? », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. Études économiques de l’OCDE 2005/16 (no 16) (2005).
  12. Facteurs de risque et perspectives (des pays de l'Euro 2012).
  13. a b et c (en) « U.S. Spent $65M To Aid Ukrainian Groups »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Foxnews, .
  14. a et b L'aide de la Communauté européenne à l'ancien bloc de l'Est.
  15. a et b « Département d'État des États-Unis »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), notice de Victoria Nuland, Assistant Secretary, Bureau of European and Eurasian Affairs (Washington, DC), du intitulée Remarks at the U.S.-Ukraine Foundation Conference.
  16. (en) Ian Traynor, « US campaign behind the turmoil in Kiev », The Guardian, .
  17. Marie Jego, « Tbilissi entre Moscou et Washington », politiqueinternationale.com (consulté le ).
  18. « Caucasian Review of International Affairs, article de 2009 intitulé "Between NATO & Russia: Ukraine’s Foreign Policy Crossroads Revisited" par Mykola Kapitonenko de la Kyiv National Taras Shevchenko University »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  19. (en) « Ukraine crisis is about Great Power oil, gas pipeline rivalry », The Guardian, .
  20. (en) « Yushchenko: Ukraine has every chances to be European Union member », Kyiv Post, .
  21. (en) Viktor Yanukovych promises Ukraine will embrace Russia, The Guardian, .
  22. (en) Jackson Diehl, Putin's Unchallenged Imperialism, Washington Post, .
  23. (en) « Nearly 45 percent of Ukrainians say European Union membership essential » (consulté le ), KyivPost, .
  24. Claire Gatinois, « En pleine crise politique, l’Ukraine est au bord du défaut de paiement », sur Le Monde, (consulté le ).
  25. « Pourquoi l'Ukraine se rapproche de la faillite », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  26. Pierre Avril, « La Russie tend les bras à l'Ukraine », sur Le Figaro, (consulté le ).
  27. « Informations sur l’accord d’association UE-Ukraine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), consulté le .
  28. Grégory Raymond (avec l'AFP), « L'Ukraine suspend son association avec l'UE », sur Le HuffPost, (consulté le )
  29. Second day of protest in Kiev on November 22 (Video).
  30. Médiapart.
  31. AFP, « L'opposition ukrainienne exige le départ de Ianoukovitch pour son refus de l'UE », Le Monde, , consulté le .
  32. Mathilde Gérard, « A Kiev, « en 2004 on se battait pour une personne, aujourd'hui on se bat pour une idée » », Le Monde, , consulté le .
  33. Julien Licourt, « Le rôle de l'extrême droite dans la révolte ukrainienne », sur LEFIGARO, (consulté le )
  34. « Video. Ukraine : la manifestation pro-européenne violemment réprimée à Kiev », www.francetvinfo.fr.
  35. « Ukraine: l'opposition déterminée à renverser le pouvoir », RFI, .
  36. AFP, Ukraine : le maire de Kiev révoqué à la suite des manifestations, Le Point, .
  37. Ukraine: l'opposition appelle à une grande manifestation.
  38. AFP/Reuters, Au moins 100 000 manifestants à Kiev pour réclamer la démission de Ianoukovitch, Le Monde, .
  39. Pascal Mercat, « Kiev : les manifestants abattent la statue de Lénine », lefigaro.fr, .
  40. Pierre Avril, « L'opposition déferle dans les rues de Kiev », Le Figaro, , p. 8.
  41. http://klichko.org/en/about/partners.
  42. Pierre Avril, « La déchirure des Églises ukrainiennes », in Le Figaro, , p. 8.
  43. (en) Ukraine police move on protesters and opposition party, BBC News, .
  44. (en) Another Sunday, another big rally, Kyiv Post, .
  45. (en) Action plan for settlement of trade restrictions to deepen Ukrainian-Russian strategic relations, says Yanukovych, Interfax-Ukraine, .
  46. (en) « Defiant Ukraine opposition continues pro-EU rallies », BBC News, .
  47. AFP, « Ukraine : l'agression d'une journaliste opposante au régime suscite un tollé », Le Parisien, .
  48. (en) Kiyv Post, « EuroMaidan draws 200,000 people for New Year's party (video) » (consulté le ).
  49. (en) globalnews.ca, « 15,000 nationalists march in Kiev to commemorate leader Stepan Bandera » [vidéo] (consulté le ).
  50. (en) « Ukraine nationalists celebrate Stepan Bandera's birthday » (consulté le ).
  51. Oleksandr Feldman, The Sad Progression of the Ukrainian Protest Movement From Democracy and the Rule of Law to Ultra-nationalism and Anti-semitism, Huffington Post, .
  52. (uk) « Assemblé populaire du 12 janvier sur Maïdan. Galerie photo. », (consulté le ).
  53. (en) Ukraine pro-Europe protesters hold first big rally of 2014, Reuters ().
  54. (en) « Bully the church topple Lenin and three other tactics. » (consulté le ).
  55. (en) Pavel Polityuk et Tom Heneghan, « Ukraine court bans protests in central part of capital Kiev », (consulté le ).
  56. (en) Ukraine MPs pass 'anti-protest' laws, BBC News ().
  57. (en) Fule 'shocked, disappointed' at Ukraine's turn from European path, Interfax-Ukraine ().
  58. Sébastien Gobert, « Ukraine: Nouveau « Jeudi Noir » » (consulté le ).
  59. (en)Ukrainian opposition calls January 16 events in parliament "Black Thursday", Interfax-Ukraine ().
  60. « L'Ukraine confirme son basculement autoritaire », Reporters sans frontières, .
  61. a b et c (en) « EuroMaidan rallies in Ukraine (Jan. 19 live updates) », sur Kyiv Post, .
  62. (en) « 200,000 mass in Ukraine in defiance of protest curbs », (consulté le ).
  63. Éric Simon, Ukraine : mais qui sont vraiment les révolutionnaires de la place Maïdan ?, Bastamag.net, .
  64. (ru) « Comment les casseroles et l'humour sauve les ukrainiens de la dictature », (consulté le ).
  65. (ru) « Les participants au Vitche (assemblée populaire) viennent sur Maïdan coiffés de passoires, de sceaux et de casseroles », (consulté le ).
  66. (en) « Ukraine crisis: Clashes after thousands defy protest ban », (consulté le ).
  67. (en) « Two EuroMaidan activists missing; foul play suspected », sur Kyiv Post, (consulté le ).
  68. (en) « Enlevé et laissé pour mort : pro-Maïdan retrouvé mort en forêt », (consulté le ).
  69. (uk) « Igor Loutsenko : ceux qui me battaient croyaient sincèrement qu'on était payés pour Maidan », (consulté le ).
  70. « Les affrontements à Kiev font trois morts », (consulté le ).
  71. (ru) « Sanglante journée de l'Unité : ce qu'on sait sur les premières victimes sur Maïdan », (consulté le ).
  72. (uk) « Поряд з Адміністрацією президента почали кидати "коктейлі Молотова" »,‎ (consulté le ).
  73. (en) « Additional measures sanctioned in Ukraine to safeguard people's security », Interfax-Ukraine, (consulté le ).
  74. (en) « Ukrainian govt lifts restrictions on use of water cannons against rioters in cold weather », Interfax-Ukraine, (consulté le ).
  75. (en) « VitaliiSediuk Tweet », sur Twitter (consulté le ).
  76. (en) « EuroMaidan rallies in Ukraine (Jan. 23 live updates) », Kyiv Post,‎ (lire en ligne).
  77. (uk) « На Хрещатику невідомі захопили приміщення телеканалу – ЗМІ »,‎ (consulté le ).
  78. « Ukraine. Quand la police va trop loin », Le Nouvel Observateur ().
  79. « Kiev s'excuse pour le manifestant dévêtu et molesté », sur Libération.fr, (consulté le ).
  80. « A Kiev, des manifestants racontent la brutalité policière », sur Le Monde, (consulté le ).
  81. romandie.com, « Ukraine: des milliers de manifestants occupent les administations régionales dans l'ouest », sur Dépêche AFP, (consulté le ).
  82. (en) « Threat of nuclear civil war in Ukraine frightens IAEA, although guard promises to shoot radicals » (consulté le ).
  83. AFP, « Ukraine : les opposants refusent les propositions du président Ianoukovitch », sur Francetv info, (consulté le ).
  84. Agence France-Presse, « Ukraine: le Premier ministre Mikola Azarov démissionne », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  85. (en) « Ukraine issues ultimatum as Kiev protests turn violent », sur France 24 (consulté le ) : « After a day of violent confrontations between anti-government protesters and police in Kiev, the Ukrainian authorities issued an ultimatum on Tuesday afternoon threatening “severe measures” to stop the unrest ».
  86. (ru) Regain de tension sur la place de l'Indépendance.
  87. (ru) « Беспорядки на Украине в феврале », sur Ria novosti,‎ .
  88. (ru) « Ria novosti: déclaration du ministère de la Santé ukrainien », 19 février 2014. (consulté le ) : « Il est toutefois probable que le décompte final soit plus élevé, en raison du grand nombre de blessés qui ont refusé de se faire soigner dans les hôpitaux pour ne pas s'y faire arrêter par la police. ».
  89. « Ukraine : à Kiev, la place de l'Indépendance encerclée », sur Le Monde, (consulté le ).
  90. Les "titouchkis", ces miliciens qui tuent dans le centre de Kiev, France 24, .
  91. a et b (en) « Interior Ministry: Police officers allowed to use combat weapons », sur Ukrinform, (consulté le ).
  92. Alain Guillemoles, « En Ukraine, l'Europe décide de sanctions », sur La Croix, (consulté le ).
  93. « : l’enquête qui jette le trouble », Marianne, du . Compte rendu d'une enquête de l'ARD, ou bien le reportage du journaliste italien Gian Micalessin diffusé le sur Canale, qui donne la parole à trois soldats géorgiens qui aurait tiré depuis l'hôtel Ukraine sur manifestants et policiers, ou encore les révélations du de Nadia Savchenko, qui accuse Andry Paruby d'avoir introduit des armes dans l'hôtel Ukraina juste avant la fusillade (précisions).
  94. « Ukraine : le grand retour de l'opposante Ioulia Timochenko », sur Le Parisien, (consulté le ).
  95. Courrier International, « En direct, Kiev s'enflamme », sur Le Monde, (consulté le ).
  96. « Trêve rompue, à Kiev au moins 10 morts », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  97. « Ukraine: accord trouvé entre l'opposition et le président Ianoukovitch », sur Challenges, (consulté le ).
  98. (uk)Déclaration officielle du président Ianoukovytch le 21 février 2014.
  99. « Ukraine : le Parlement vote pour la libération de Timochenko », sur Boursorama, (consulté le ).
  100. (en) « Rada suspends Acting Interior Minister Zakharchenko from his duties », sur Kyiv Post, (consulté le ).
  101. (en) « Was Yanukovych's Ouster Constitutional? »
  102. (en) « Yanukovych luxury residence and money trail that leads to London », sur Open Democracy, (consulté le ).
  103. (en) Interfax-Ukraine, « Average citizens arriving to presidential residence in Mezhyhirya », Kyiv Post, .
  104. « Ianoukovitch destitué, Timochenko libérée »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libération.fr, (consulté le ).
  105. « Ukraine. Le Parlement vote la libération de Ioulia Timochenko », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  106. « UKRAINE. La chute du président Ianoukovitch, le retour de l'opposante Timochenko : récit d'une folle journée », sur Le Parisien, (consulté le ).
  107. (en) « Yanukovych, fugitive ex-president wanted for mass murder, remains missing », sur Kyiv Post, (consulté le ).
  108. Claire Gatinois, « Dans la ville « libérée » de Lviv, les habitants ont déjà tourné la page », sur Le Monde, (consulté le ).
  109. Espresso.tv (en direct), le .
  110. « Ukraine : le président Ianoukovitch dénonce un « coup d'Etat » », sur Le Parisien, (consulté le ).
  111. « Ukraine : Ianoukovitch, destitué par le parlement, dénonce un coup d'Etat », sur L'Humanité, (consulté le )
  112. « Ukraine, présidentielle anticipée le 25 mai »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  113. « Kiev accuse des agents russes d’être impliqués dans les tueries de Maïdan », sur France24, (consulté le ).
  114. « Viktor Ianoukovitch "responsable direct" des morts de Maïdan », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  115. « Ukraine : Ianoukovitch destitué, Timochenko libérée », Les Échos, (consulté le ).
  116. Mathilde Gérard, « La Rada, le Parlement où se joue l'avenir de l'Ukraine », Le Monde (consulté le ).
  117. (en) « Rich Ukrainians head to Vienna », sur Austrian Times (consulté le ).
  118. (en) Volodymyr Ishchenko, Maidan, the Right-Wing and Violence in Protest Events Analysis, criticatac.ro, .
  119. (en) « Ukraine Leader Was Defeated Even Before He Was Ousted », sur New York Times, (consulté le ).
  120. (en) Nicolai N. Petro, From Maidan to Mukachevo: Evolution of the Ukraine crisis, russia-insider.com, .
  121. Anshel Pfeffer, « The new dilemma for Jews in Ukraine », sur Haaretz, (consulté le ).
  122. (en) « Open letter of Ukrainian Jews to Russian Federation President Vladimir Putin », sur Euro-Asian Jewish Congress, (consulté le ).
  123. « Les Juifs d’Ukraine craignent la guerre, pas l’antisémitisme », sur Tome of Israël, (consulté le ).
  124. (en) « Ukraine's Chief Rabbi Refutes Putin's Anti-Semitic Charges », (consulté le ).
  125. a b et c Francois-Xavier Nérard, « Ukraine 1991 », dans L’Histoire, n°485-486, juillet-août 2021, page 102
  126. Jacques Sapir, Le Figaro, « La raison plus que l'idéologie », p. 14, .
  127. (en) « Numerous parties, associations plan rallies in Kyiv on Sunday », sur Kyiv Post, (consulté le ).
  128. (en) Daryna Shevchenko, « Heavy police protection, just for Vladimir Lenin statue », sur Kyiv Post, (consulté le ).
  129. (ru) « Le Bloc Russe et le Parti Communiste organisent un Anti-Maïdan (В Севастополе "Русский блок" и КПУ собирают анти-майдан) », sur Novyi Region,‎ (consulté le ).
  130. (ru) « Луганск евроинтеграционный: казаки, геи и РПЛ », sur Politika.lg.ua,‎ (consulté le ).
  131. « Le Kremlin multiple les références à la seconde guerre mondiale », LeMonde.fr, , consulté le .
  132. Claire Gatinois, « A Kharkiv, la statue de Lénine survivra à la révolution », LeMonde.fr, , consulté le .
  133. « A Kharkiv, les deux Ukraine se font face », LeMonde.fr, , consulté le .
  134. L'Est ne reconnaîtra jamais les nouvelles autorités LeMonde.fr, , consulté le .
  135. (ru) « Проект Закону про визнання таким, що втратив чинність, Закону України "Про засади державної мовної політики" », sur rada.gov.ua,‎ (consulté le ).
  136. Politiques linguistiques en Ukraine (en).
  137. a et b Louis Imbert, En Crimée, bastion pro-russe : « Kiev a été prise par des fascistes », LeMonde.fr, , consulté le .
  138. (en) « Bad Start to Crucial Odessa May 2 Trials », sur khpg.org, (consulté le ).
  139. « Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine », dépêche du Kyiv time (), OSCE, (consulté le ).
  140. (en) « Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine », dépêche du Kyiv time (), OSCE, (consulté le ).
  141. « L'Ukraine reconnaît avoir été dissuadée par la Russie de signer avec l'UE », sur Libération, (consulté le ).
  142. (uk) « Кравчук, Кучма і Ющенко підтримали Євромайдан і кличуть всіх за стіл », sur Pravda,‎ (consulté le ).
  143. (uk) « ВР Криму: Майдан стає некерованим », sur Pravda,‎ (consulté le ).
  144. a et b « Ukraine : des athlètes quittent Sotchi », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  145. (en) Andrew Marszal, « Ukraine protests 'more like a pogrom than a revolution', says Putin », sur The Daily Telegraph, (consulté le ).
  146. (ru) « Путин: акции в Киеве подготовлены извне, это не революция, а погром », sur RIA,‎ (consulté le ).
  147. « EuroMaidan: une visite non autorisée d'une responsable lituanienne », (consulté le ).
  148. « John Baird compare la Russie à l'Allemagne nazie », sur Radio-Canada (consulté le ).
  149. « Les USA soutiennent le peuple ukrainien qui voit son avenir dans l'Europe », sur Romandie, (consulté le ).
  150. « Ukraine protesters reject govt offer of talks », sur The Columbian (consulté le ).
  151. « Vidéos : retrouvez l'actualité en vidéo », sur 20 minutes (consulté le ).
  152. Isabelle Lasserre, « Mikhaïl Saakachvili, révolutionnaire « professionnel » », sur Le Figaro, (consulté le ), p. 28.
  153. France TV Info, 22.02.14
  154. (ru) Izvestia, 21 février 2014
  155. « Vladimir Poutine nie la présence de soldats russes en Crimée », lemonde.fr, 4 mars 2014
  156. India Backs Russia’s ‘Legitimate Interests’ in Ukraine The Diplomat
  157. « Russian interests in Crimea ‘legitimate’: India », sur The Times Of India (consulté le ).
  158. « Le Venezuela dénonce un "coup d'Etat" en Ukraine », sur BFM TV, (consulté le ).
  159. (en) « Ukrainians find help abroad in their struggles », sur KyivPost, (consulté le ).
  160. The Lech Walesa Award to the Euromaidan Site officiel en anglais

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (en) Roman Adrian Cybriwsky, Kyiv, Ukraine : the city of domes and demons from the collapse of socialism to the mass uprising of 2013-2014, Amsterdam Amsterdam University Press, , 364 p. (ISBN 94-6298-150-7)
  • Andrei Kourkov, Le journal de Maidan, Paris : Liana Levi, 281 p. (ISBN 9782867467332) — Andreï Kourkov s’est rendu sur le Maïdan de Kiev occupé par les manifestants. Son journal, établi à partir de notes prises sur le vif, raconte un quotidien en temps de révolution et livre un regard à la fois politique et intime, décalé et émouvant, sur les événements qui secouent son pays
  • Ioulia Shukan, Génération Maïdan, vivre la crise ukrainienne, éd. de l’Aube, , 144 p. (ISBN 978-2-8159-1503-8) — Une histoire de l'insurrection ukrainienne fondée sur des enquêtes en sociologie politique menées sur le terrain.
  • Vlada Ralko, Journal de Kiev, Lviv, 2019, ensemble de 258 dessins consacrés à la chronique des événements [lire en ligne].
  • (en) Jessica Zychowicz, « The Paintngs of Vlada Ralko », dans Superfluous Women: Art, Feminism, and Revolution in Twenty-First-Century Ukraine, University of Toronto Press, (ISBN 1487501684 et 9781487501686), p. 268-269.
  • (en) Klaus Bachmann et Igor Lyubashenko, The Maidan Uprising, Separatism and Foreign Intervention: Ukraine's foreign transition, Peter Lang GmbH, coll. « Studies in Political Transition » (no 4), , 523 p..
Conséquences
  • (en) Joanna Rohozinska et Vitaliy Shpak, « Ukraine's Post-Maidan Struggles - The Rise of an "Outsider" President », Journal of Democracy, vol. 30, no 3,‎ , p. 31-41 (lire en ligne)
  • (en) Serhii Plokhy, « The Return of the Empire:The Ukraine Crisis in the Historical Perspective », South Central Review, vol. 35, no 1,‎ , p. 111-124 (lire en ligne)
  • Divers, « Penser l’Ukraine après Maïdan - La crise ukrainienne et la reconfiguration des identités politiques », Cahier sens public, nos 2014/1-2,‎ , p. 1-272 (lire en ligne)
Essais

Antoine Arjakovsky, Russie-Ukraine, de la guerre à la paix ?, Paris, Parole et Silence, juin 2014 (ISBN 978-2-88918-330-2)

Documentaires
  • Steven Artels et Isabelle Ducret, « Ukraine : extrême révolution », RTS Un, Radio télévision suisse « Temps présent »,‎ (lire en ligne [[vidéo] durée : 54 min 22 s])
  • Sacha H, des Ailes au Maidan, (2016), documentaire 90 min réalisé par Emmanuel Graff racontant la révolution de la dignité à travers le destin de Sacha Hrapachenko, jeune ukrainien de 26 ans, tué par un sniper le 20 février 2014 rue Institutska à Kiev; Prod FauxRaccord, Metz;
  • Carnets Ukrainiens, documentaire 2015, 90 min en 4 chapitres sur les diasporas ukrainiennes en France et en Suisse, et chapitre 4 au Maidan fin 2013 et début 2014. Emmanuel Graff, prod FauxRaccord, Metz.
Filmographie
  • Babylon 13 (2013), série de films sur Euromaïdan.
  • Happy Kiev (2014), court film en collaboration avec Babylon 13 inspiré de la chanson Happy de Pharrell Williams.
  • Maidan massacre (2014), de John Beck Hofmann.
  • Maidan (2014), de Sergei Loznitsa.
  • Un hiver sous les flammes: la lutte ukrainienne pour la liberté (2015), de Netflix.
  • Olga (2021), long métrage de fiction qui suit le parcours d'une gymnaste ukrainienne de 15 ans exilée en Suisse pendant les manifestations d'Euromaïden.
Musique
  • Valeriy Antonyuk, Symphonie № 4: The System of Desires
  • Laure A. Maïdan


Articles connexes

Liens externes