Bosnie-Herzégovine

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Bosnie-Herzégovine

(bs) Bosna i Hercegovina

(sr) Босна и Херцеговина

Drapeau
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine
Blason
Armoiries de la Bosnie-Herzégovine
Hymne Intermeco
Description de l'image Location Bosnia-Herzegovina Europe.png.
Administration
Forme de l'État République fédérale
Haut représentant international
Valentin Inzko
Présidence collégiale
Président du Conseil des ministres
Zoran Tegeltija
Langues officielles Bosnien, serbe et croate
Capitale Sarajevo

43° 50′ 51″ N, 18° 21′ 23″ E

Géographie
Plus grande ville Sarajevo
Superficie totale 51 197 km2
(classé 129e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +1
Histoire
Entité précédente
Indépendance De la RFS de Yougoslavie
Date
Démographie
Gentilé Bosnien[1],[2],[3]
Population totale (2020[4]) 3 835 586 hab.
(classé 131e)
Densité 75 hab./km2
Économie
Monnaie Mark convertible (BAM)
Développement
IDH (2017) 0,768[5] (élevé ; 77e)
Divers
Code ISO 3166-1 BIH, BA
Domaine Internet .ba
Indicatif téléphonique +387

La Bosnie-Herzégovine ou Bosnie-et-Herzégovine[6],[7] (en bosnien et serbe Боснa и Херцеговина / Bosna i Hercegovina ; en croate Bosna i Hercegovina) est un État d'Europe du Sud appartenant à la région des Balkans. Elle est entourée par la Croatie au nord, à l'ouest et au sud, la Serbie à l'est et le Monténégro au sud-sud-est. Elle dispose d'une ouverture réduite sur la mer Adriatique, large d'une vingtaine de kilomètres.

République fédérale de près de 3,5 millions d'habitants, la Bosnie-Herzégovine abrite trois principaux groupes ethniques, désignés comme « peuples constitutifs » par la constitution : les Bosniaques, les Serbes et les Croates. Le pays est divisé en trois entités autonomes : la fédération de Bosnie-et-Herzégovine, la république serbe de Bosnie et le district de Brčko. La capitale et ville la plus peuplée est Sarajevo. La monnaie nationale est le mark convertible.

Les premiers établissement humains permanents sur le territoire de l'actuelle Bosnie-Herzégovine remontent au Néolithique. Au cours des millénaires suivants, le pays est successivement peuplé par diverses civilisations celtiques et illyriennes, avant d'être colonisé par des peuples slaves entre le VIe et le IXe siècle. Le banat de Bosnie, État vassal du royaume de Hongrie, est établi en 1154, avant de prendre son indépendance est de devenir le royaume de Bosnie en 1377. Après un bref âge d'or sous le règne de Stefan Tvrtko Ier de Bosnie, la Bosnie indépendante s'efface progressivement jusqu'à son annexion par l'Empire ottoman en 1463. Commence alors une longue époque de domination turque qui va durer quatre siècles et durant laquelle les Ottomans amènent l'Islam dans la région, modifiant durablement la société et la culture locale. En 1878 les troupes austro-hongroises s'emparent de la Bosnie conformément aux dispositions du Congrès de Berlin. L'occupation impériale dure jusqu'en 1918 lorsque la Bosnie-Herzégovine intègre le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, devenu Yougoslavie en 1929. Rattachée à l'État satellite croate mis en place par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste durant la Seconde Guerre mondiale, la Bosnie-Herzégovine devient une des républiques socialistes fédérées de la Yougoslavie communiste de l'après-guerre. Au cours du processus de dislocation de la Yougoslavie, le pays proclame son indépendance en 1992 et s'enfonce dans la sanglante guerre de Bosnie, laquelle prend fin avec les accords de Dayton le .

La Bosnie-Herzégovine possède un haut niveau d'alphabétisation, d'espérance de vie et d'éducation et se classe parmi les pays les plus visités de la région[8], avec[Quoi ?] le troisième taux de croissance touristique le plus élevé du monde entre 1995 et 2020[9]. Le pays est réputé pour son environnement naturel, son riche héritage culturel, sa cuisine, ses sports d'hiver, sa musique, son architecture et ses festivals, dont certains comptent comme les plus importants du sud-est de l'Europe[10],[11].

La Bosnie-Herzégovine a déposé sa candidature (pas encore reconnue) à l'adhésion à l'Union européenne et est un candidat potentiel à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord depuis avril 2010[12]. Le pays est membre du Conseil de l'Europe depuis avril 2002 et est un membre fondateur de l'Union pour la Méditerranée.

Dénominations

Bien qu'en français on dise couramment « Bosnie-Herzégovine », la traduction littérale du bosnien Bosna i Hercegovina est « Bosnie-et-Herzégovine » (que l'on retrouve dans la plupart des autres langues). Le pays unit ainsi deux régions historiques et n'est pas réductible à une Bosnie à laquelle on accolerait un adjectif.

Les habitants de la Bosnie sont les Bosniens. On appelle Bosniaques les habitants de ce pays qui sont de tradition musulmane.

Par sa forme constitutionnelle la Bosnie-Herzégovine est une république. Seule la Bosnie-Herzégovine est un sujet de droit international. Sa capitale est Sarajevo. Les autres villes importantes sont Banja Luka, Tuzla, Mostar, Zenica, Bihać, Travnik, Srebrenica, Goražde, Foča, Trebinje, Neum, Jajce, Sanski Most.

Depuis les accords de Dayton-Paris du , elle est scindée en trois entités territoriales non indépendantes (entitet), dont la dénomination peut s'avérer trompeuse :

  • la fédération de Bosnie-et-Herzégovine (Federacija Bosne i Hercegovine), dont la capitale est Sarajevo, qui n'est pas une fédération au sens du droit international public entre la région historique de Bosnie et celle d'Herzégovine, et est elle-même constituée de deux sous-collectivités, croate et bosniaque, avec quelques communes mixtes ;
  • la république serbe de Bosnie (Република Српска/Republika Srpska, dénomination utilisée de facto en français), dont la capitale est Banja Luka, qui déclara son indépendance en 1992 et fut reconnue par les accords de Dayton, mais comme collectivité territoriale autonome et non comme république constitutive de l'État bosnien ;
  • le district de Brčko, situé entre les deux premières, dans le nord du pays, qui n'est pas un district administratif de la Bosnie-Herzégovine, mais un territoire de statut neutre et autonome, géré en partie par un superviseur international mandaté par l'ONU.
Carte de la Bosnie-Herzégovine avec la délimitation des entités constitutives.

La non-concordance entre dénominations et territoires de facto d'une part et statuts de jure d'autre part crée un imbroglio juridique complexe. La république serbe de Bosnie s'est autoproclamée comme entité de l'ancienne Yougoslavie en 1992 par opposition à la proclamation d'indépendance de la Bosnie-Herzégovine, alors que la constitution yougoslave admettait l'indépendance des six républiques fédérées, mais non l'établissement de nouvelles frontières telles que celles de la république serbe de Bosnie ou du Kosovo. La constitution de la Bosnie-Herzégovine et les exigences de la commission Badinter (en) non plus n'admettaient pas l'autonomie de la République serbe de Bosnie. Cette république de fait ne peut donc pas être reconnue en tant que telle par la communauté internationale. En 1996, les accords de Dayton lui reconnaissent seulement la qualité de collectivité territoriale autonome au même titre que la « fédération croato-musulmane », renommée par la suite fédération de Bosnie-et-Herzégovine (qu'il ne faut pas confondre avec la République de Bosnie-Herzégovine, qui est le seul État souverain reconnu).

Histoire

La Vieille ville de Sarajevo
Drapeau du pays entre 1992 et 1998.

La région historique de Bosnie-Herzégovine a été successivement illyrienne, romaine, hongroise, ottomane, austro-hongroise et yougoslave (voir article détaillé). Avant la venue des Slaves sur le territoire, la population a été successivement illyrienne, grecque et dalmate. Actuellement ses populations sont presque exclusivement des Slaves du Sud qui sont, du point de vue religieux, musulmanes (sunnites) ou chrétiennes (catholiques et orthodoxes). Jadis, il y avait aussi des bogomiles d'inspiration paulicienne (Église bosnienne) et les musulmans affirment que ce sont leurs ancêtres. En janvier 1876, à la fin de la domination ottomane, une insurrection cristallise l'identité bosniaque, mais des forces centrifuges existent aussi, instrumentalisées par l'impérialisme austro-hongrois et le panslavisme russe : les orthodoxes s'appuient sur la Serbie elle-même soutenue par la Russie, tandis que les musulmans et les catholiques misent sur l'Autriche-Hongrie qui occupe le pays en 1878 (et l'annexe en 1908 en tant que condominium de Bosnie-Herzégovine)[13].

Au Moyen Âge, en 1232, le ban Ninoslav fait du bogomilisme (ou « patarinisme ») la religion d'État[14]. Après la chute du royaume de Bosnie, les Bosniaques patarins se convertiront graduellement à l'islam. Les nouveaux maîtres ottomans feront venir des Valaques de religion orthodoxe comme force de travail ainsi que pour repeupler les territoires désertés à cause de la guerre ou de divers fléaux. C'est à partir de ce moment que s'implante plus sérieusement le courant chrétien orthodoxe en Bosnie alors qu'il n'était que très peu présent auparavant[15]. Lors de la période de l'éveil des nationalismes au XIXe siècle, les catholiques de Bosnie commencent à s'identifier comme Croates alors que les orthodoxes s'identifient comme Serbes. Ces entreprises de croatisation (en) et serbisation (en) de la population chrétienne, menées par les intellectuels et missionnaires des pays voisins, seront alors décriées par le frère franciscain Antun Knežević (en), lui-même catholique mais s'identifiant comme Bosniaque, et partisan d'un nationalisme bosniaque multiconfessionnel[16],[17]. Avec le temps, ce sont surtout les musulmans qui gardent un sentiment d'appartenance envers la Bosnie ; ils s'identifient comme « Bosniaques », tandis que le terme « Bosniens » désigne tous les habitants de la Bosnie-Herzégovine sans distinction de religion, conformément aux principes de la laïcité et du droit du sol.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'invasion de la Yougoslavie, le territoire de la Bosnie-Herzégovine est cédé en 1941 à l'état indépendant de Croatie allié du Troisième Reich. Certains Croates et Bosniaques s'y rallient ou s'y soumettent ; d'autres s'y opposent dans la guerre de résistance qui suit l'invasion. La plupart des Serbes rejoignent le mouvement, fidèle au gouvernement yougoslave en exil à Londres, des Tchetniks, mais un autre mouvement de résistance, multiethnique, se constitue : celui des partisans communistes. Un grand nombre de Bosniaques, Croates et Serbes, mais également des Slovènes, Macédoniens, Monténégrins ou Albanais s'y engagent. Une guerre à cinq commence alors : s'affrontent d'un côté les Allemands et les Oustachis Croates d'Ante Pavelić, d'un autre côté les Tchetniks du serbe Draža Mihailović, et, à partir de l'été 1941 (rupture du pacte germano-soviétique) les partisans de Tito, qui affrontent aussi les Tchetniks à partir de 1943, poussant certains groupes à s'allier aux Oustachis, ou aux Italiens qui de leur côté, rejoignent les Alliés à l'automne 1943. De ces affrontements et changements d'alliances sortent largement vainqueurs les partisans de Tito d'autant que les « cinq de Cambridge » ont réussi à convaincre Winston Churchill de miser sur Tito et de réserver à ses partisans l'essentiel de la logistique Alliée. Dans ce contexte se forme, le à Jajce, le Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie qui décide de la formation d'une République de Bosnie-Herzégovine au sein d'un futur régime communiste fédéral.

La fin de la guerre et la victoire des Partisans sont, conformément à ce programme, suivies de la proclamation de la république fédérative socialiste de Yougoslavie, dont la république socialiste de Bosnie-Herzégovine devient une entité fédérée.

Indépendance

Une nouvelle assemblée est formée lors des élections parlementaires de 1990. Elle est dominée par trois partis communautaristes, formés sur des critères ethniques, qui forment une coalition dans le but de prendre le pouvoir aux communistes. Ces partis sont soutenus par certains pays de la Communauté européenne notamment l'Allemagne et l'Italie. Les récentes déclarations d'indépendance de la Slovénie et de la Croatie, et les guerres qui les ont suivies, placent la Bosnie-Herzégovine dans une situation difficile. La population est divisée : la Bosnie-Herzégovine doit-elle rester dans la fédération yougoslave, comme le veut la majorité des Serbes (32 % de la population), ou chercher à obtenir son indépendance, comme le souhaite la majeure partie des Bosniaques et des Croates (64 % de la population) ?

Initiée par le Parti d'action démocratique de l'ancien dissident Alija Izetbegović, la déclaration de souveraineté du est suivie du rapport de la commission Badinter. Selon ce rapport, la Bosnie-Herzégovine ne peut être reconnue comme État indépendant par la communauté internationale que si un référendum national réclame cette reconnaissance. Ce référendum a lieu le , conformément à la constitution yougoslave et aux exigences de la commission Badinter, mais il est boycotté par un tiers de la population (la majorité des Serbes de Bosnie). Parmi la population votante, essentiellement bosniaque et croate, les votants s'expriment à 99,4 % pour l'indépendance.

Refusant les résultats de ce référendum, les milices serbes organisées par Radovan Karadžić, chef du parti nationaliste serbe SDS encerclent la ville de Sarajevo. Karadzić organise une conférence de presse où il déclare : une guerre inter-ethnique et religieuse est inévitable, alors qu'Alija Izetbegović, élu président de la Bosnie, annonce qu'il n'y aura pas de guerre en Bosnie, ni interne ni importée. Le , le chef d'état major de l'armée yougoslave (JNA), le général Blagoje Adžić, déclare : La sécession de la Bosnie-Herzégovine est inacceptable et l'armée fédérale est prête à y intervenir pour défendre le peuple serbe menacé par une agression ouverte.

Guerre de Bosnie-Herzégovine

Néanmoins, la Communauté européenne et les États-Unis reconnaissent l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine, le 6 avril 1992. Son adhésion dans l'Organisation des Nations unies a lieu le 22 mai 1992, en même temps que celles de la Croatie et de la Slovénie[18].

Refusant aussi cette reconnaissance par la communauté internationale, les forces de l'armée yougoslave dressent des barricades et postent des snipers tout autour de Sarajevo, pour « protéger » les quartiers serbes, et isoler les quartiers bosniaques, à majorité musulmane, et les croates, à majorité catholique. Le 6 avril 1992, le président yougoslave Slobodan Milošević coordonne les premières opérations militaires en Bosnie. Le scénario est le même qu'en Croatie.

Bijeljina est la première ville bosniaque à être investie par l'armée yougoslave et par les milices serbes sous les ordres d'Arkan. « Nous avions l'ordre de tuer le plus de musulmans possible », confesse Goran Jelišić, un jeune mécanicien serbe recruté à Bijeljina par Arkan pour participer au nettoyage ethnique de Brčko dans le Nord de la Bosnie[19]. Zvornik est la deuxième ville investie par les Serbes. José Maria Mendiluce (en), du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, responsable pour l'ex-Yougoslavie, parvient à franchir le pont Mehmed Pacha Sokolović sur la Drina et à longer Zvornik avant d'être arrêté par un groupe de miliciens. Lorsqu'il eut quitté ses fonctions, il décrivit la scène suivante : Dans un virage, avant d'être interceptée, ma voiture a patiné sur du sang, j'ai croisé des camions remplis de cadavres. Dès lors, la guerre se généralise, les milices de chaque communauté s'en prenant aux civils désarmés des deux autres. Aucune convention de guerre n'est appliquée et la barbarie se déchaîne (viols, tortures, assassinats, formation de camps de concentration)[20]. Le général Mladić, serbe de Bosnie à la tête du corps d'armée de Knin, réussit à s'emparer de l'ouest de la Bosnie-Herzégovine (à l'exception de Bihać), d'où il chasse toutes les populations non serbes. À la mi-mai 1992, les forces serbes entreprennent de « nettoyer » les zones occupées. Parallèlement, le chef du parti démocratique serbe, Radislav Vukić, interdit les mariages mixtes.

Le vieux pont de Mostar.

Les populations bosniennes sont dès lors soumises à un régime d'apartheid, institutionnalisé sous le nom de statut spécifique : les Bosniaques et les Croates des territoires sous contrôle serbe, ainsi que les Serbes des territoires sous contrôle croate ou bosniaque, sont privés de travail et de soins médicaux, assignées à résidence après avoir été expulsés et relogés dans des quartiers devenus ghettos. Des membres de chaque communauté sont également détenus dans les territoires pourtant contrôlés par « leurs » leaders, pour s'être opposés à la guerre et avoir défendu l'idée d'une Bosnie multi-ethnique. Ils y subissent les mêmes sévices que les ennemis. La violence se déchaîne aussi entre Croates et musulmans (combats de Mostar et dynamitage de son pont, sac de Stolac et dynamitage de sa mosquée…)[21].

En 1993, le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie est créé par les résolutions, no 808 et 827, du Conseil de sécurité des Nations unies. Ainsi déclarait M. Boutros Boutros-Ghali : il était inadmissible, en effet, que restent depuis si longtemps impunis les actes dont nous sommes, hélas, si souvent les témoins et qui révoltent les consciences humaines[22].

Lorsque les pressions de la communauté internationale sur le régime Milošević forcent l'armée fédérale yougoslave (JNA) d'évacuer la Bosnie-Herzégovine, les militaires serbes de la JNA changent d'insigne sur leurs uniformes et sur leurs appareils militaires, créant ainsi l'armée de la république serbe de Bosnie. Sous ce nouvel uniforme, ils continuent de bénéficier d'un large support humain, logistique, et financier de la part de la République fédérale de Yougoslavie. L'offensive de la république serbe de Bosnie de 1992 réussit à placer la majorité du pays sous son contrôle (70 % du pays en 1993). En , un accord à Washington proposait une fédération croato-musulmane, avec le principe d'un État fédéral entre celle-ci et la république serbe de Bosnie.

Mais les efforts de la communauté internationale pour tenter de faire cesser le conflit et éviter les pertes humaines parmi la population eurent peu d'effets concrets malgré l'envoi de plus de 38 000 militaires sous le drapeau de l'ONU. Les massacres continuèrent, dont le plus connu fut certainement celui de Srebrenica, en .

Les populations croato-bosniaques ont alors obtenu une aide logistique accrue de la part de la communauté internationale, qui isola la république fédérale de Yougoslavie officiellement définie comme agresseur (même si les Serbes continuaient de dire qu'il s'agissait d'une guerre légitime pour permettre le maintien dans la Yougoslavie des populations désirant y rester).

L'offensive conjointe en Croatie, en 1995, des forces croates de Croatie et de Bosnie, et des forces bosniaques de Bosnie (voir 5e Corpus de Hamza en Croatie), permit la conquête de tous les territoires serbes de Croatie. La population serbe de ces territoires (dont la présence remontait aux frontières militaires de l'Empire d'Autriche) fut expulsée vers la république serbe de Bosnie, qui fut également attaquée et perdit un tiers de son territoire. La Forpronu perdit 167 hommes et compta plus de 700 blessés.

Le , alors que certains militaires croates et bosniaques souhaitaient effacer la république serbe de Bosnie et en expulser les habitants vers la Yougoslavie, les belligérants furent invités à signer à Dayton (États-Unis) un traité de paix afin d'arrêter les combats. Les accords de Dayton, signés en décembre 1995, partagèrent la Bosnie-Herzégovine en deux entités : La fédération de Bosnie-et-Herzégovine (51 % du territoire et 70 % de la population) et la république serbe de Bosnie (49 % du territoire et 25 % de la population, plus les réfugiés serbes de Croatie, désormais apatrides). En 1995-1996, une force internationale de maintien de la paix (IFOR) dirigée par l'OTAN, comprenant 60 000 soldats, intervint en Bosnie afin de mettre en place et de surveiller les aspects militaires de l'accord. À l'IFOR succéda une force de stabilisation (Sfor) plus réduite (14 000 soldats en 2003) dont la mission était d'empêcher la reprise des hostilités. À cette Sfor, a succédé en décembre 2004 l'Eufor, une force militaire de l'Union européenne de 7 000 hommes environ.

La force de police internationale de l'ONU en Bosnie-Herzégovine a été remplacée fin 2002 par la Mission de police de l'Union européenne (MPUE), premier exemple pour l'Union européenne d'une telle force de police, ayant des missions de surveillance et d'entraînement.

En 2005, on découvre encore en Bosnie-Herzégovine des charniers datant de la guerre. La plupart du temps, les militaires de chaque belligérant s'en prenaient aux populations civiles de ses adversaires, et évitaient de s'affronter entre eux. Peu d'entre eux furent inquiétés, moins encore, poursuivis. La Croatie s'est officiellement excusée pour ses agressions et ses crimes de guerre commis sur le peuple bosniaque (mais pas sur les Serbes). La Serbie, qui n'a encore présenté aucun regret, est poursuivie par la Bosnie-Herzégovine pour agression et génocide sur la population bosniaque devant la Cour internationale de justice. Les Bosniaques, comme les Croates, ne reconnaissent officiellement aucun crime sur les Serbes. Les principaux dirigeants de l'armée serbe de Bosnie, rendus responsables des évènements de Srebrenica, sont le général Ratko Mladić et Radovan Karadžić, ancien président de la République serbe de Bosnie. Après des années de fuite, Karadžić est arrêté en juillet 2008.

La guerre a causé la mort de « 100 000 civils et militaires bosniaques, serbes et croates[23] » ; 1,8 million de personnes furent déplacées, tous groupes ethniques confondus.

L'analyse ethnique de la population du territoire de la Republika Srpska, d'après le recensement de la population de l'année 1991 en comparaison avec après guerre en l'an 1997 (source : IMG, sur la base du recensement de la population de l'année 1991 et des estimations de l'UNHCR pour l'année 1997) montre la quasi-disparition des Bosniaques de ce territoire :

  1. 1991 : Serbes 54,30 % ; Bosniaques 28,77 % ; Croates 9,39 % ; autres 7,53 %
  2. 1997 : Serbes 96,79 % ; Bosniaques 2,19 % ; Croates 1,02 % ; autres 0,0 %

Géographie

Politique

Le haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko, est nommé par le Conseil de mise en œuvre des Accords de Paix. Il est la plus haute autorité du pays et dispose de pouvoirs exécutifs tels que l'annulation de décisions de l'exécutif et du parlement de Bosnie-Herzégovine contraires à l'esprit des accords de Dayton, dont il est l'autorité finale pour toute interprétation[23]. Il rend compte de son action chaque semestre au Conseil de sécurité des Nations unies.

La déclaration d'indépendance a eu lieu en 1992. Des élections générales ont eu lieu le . Les électeurs de Bosnie-Herzégovine ont élu la présidence et le parlement de Bosnie-Herzégovine. Les électeurs de la fédération de Bosnie-et-Herzégovine ont élu un nouveau parlement pour l'entité et les électeurs de la république serbe de Bosnie ont choisi un président, un vice-président et un parlement. Le président du Conseil des ministres, Nikola Špirić, a été confirmé par le Parlement le 9 février 2007.

Le , Dragan Čović, président collégial de la Bosnie-Herzégovine, dépose la demande d'adhésion du pays à l'Union européenne[24].

Présidence collégiale

Trois présidents devant représenter respectivement les communautés Serbes, Croates et Bosniaques sont élus simultanément au scrutin uninominal majoritaire à un tour. L'un des candidats serbe est élu par les seuls électeurs de la République serbe de Bosnie tandis que les électeurs croates et bosniaques de la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine votent pour l'un ou l'autre des candidats croates et bosniaques. Les habitants du district de Brčko, qui ne fait partie d'aucune des deux entités, doivent se faire enregistrer sur les listes électorale de l'une ou l'autre. Les trois présidents alternent à tour de rôle à la tête de la présidence collégiale, pour des périodes de huit mois[25].

Élections municipales de 2008

En mai 2008, les 4e élections, ont eu lieu en Bosnie, et les clivages entre Musulmans, Serbes et Croates se sont retrouvés dans les résultats[26] ; 55 % des 3 millions d'électeurs se sont abstenu, ce qui représente le plus faible taux de participation des 4 élections depuis les accords de Dayton.

Selon les premiers résultats partiels fournis par la Commission électorale centrale (CEC), l'Union des sociaux-démocrates indépendants (SNSD, serbe) a remporté 32 sièges de maires, le Parti de l'Action démocratique (SDA, musulman) 28, et la Communauté démocratique croate (HDZ) 15, dans les régions où chaque communauté est respectivement majoritaire[26].

Divisions internes et indépendance de la République serbe de Bosnie

Depuis 1991, il y a entre quatre et cinq fois moins de Serbes qui vivent à Sarajevo et dans le reste de la fédération de Bosnie-Herzégovine, ils sont tous en République serbe de Bosnie. Il en est de même pour les Croates et les Bosniaques qui vivent en majorité en Bosnie centrale et à Sarajevo pour les Bosniaques, et dans le sud du pays, surtout dans l'ouest de l'Herzégovine, pour les Croates. Concrètement, la Bosnie-Herzégovine est divisée d'un point de vue ethnico-religieux[27].

Le mouvement indépendantiste serbe se trouve renforcé dans sa volonté d'organiser un référendum au sujet de l'indépendance depuis l'annonce du soutien de l'indépendance du Kosovo par l'Union européenne et les États-Unis[28].

Fin 2007, l'institut de sondage Partner qui est basé à Banja Luka a révélé que 77 % des Serbes de Bosnie étaient favorables à une sécession de la République serbe de Bosnie dans l'hypothèse où les Albanais du Kosovo se déclareraient indépendants de la Serbie[29].

L'ancien ambassadeur des États-Unis à Belgrade, William Dale Montgomery (en), soutient une division de la Bosnie, ainsi que du Kosovo[30].

Indépendantisme de la communauté croate au sein de la Fédération

Le parti nationaliste croate de Bosnie appelle régulièrement à la création d'une entité autonome croate, séparée de la communauté bosniaque[31]. Les Croates (chrétiens catholiques) justifient cette demande par la crainte d’être mis en minorité par les Bosniaques (musulmans) qui détiennent la majorité de quatre cinquièmes au sein des institutions fédérales[32].

Décisions constitutionnelles précisant le statut de Bosnie-Herzégovine et de ses deux entités

  • Mai 1998 : « Contrairement aux assertions des représentants de l’Assemblée populaire de la Republika Srpska, la Constitution de la Bosnie-Herzégovine n’envisage pas de préserver la souveraineté des Entités, ni n’envisage un droit à l’auto-organisation basée sur l’idée de la séparation territoriale. De la même manière, d’après l’article III/3 (a) de la Constitution de la Bosnie-Herzégovine, les « fonctions gouvernementales » sont attribuées aux institutions de la Bosnie-Herzégovine ou aux Entités, de façon que les compétences des Entités ne soient d’aucune manière l’expression de leur qualité d’État, mais résultent de cette allocation de compétences prévue par la Constitution de Bosnie-Herzégovine… toutes les dispositions du Préambule de la Constitution de la République Serbe faisant référence à la souveraineté, à l’indépendance de l’État, à la création d’un État et à la réunion complète et étroite de la Republika Srpska avec d’autres États, constituent une violation de l’article I/1, au regard des articles I/3, III/2 (a) et 5 de la Constitution de BH, qui garantissent la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique et la personnalité internationale de Bosnie-Herzégovine » (Cour constitutionnelle de la Bosnie-Herzégovine, affaire U 5/98).
  • Janvier 2007 : La cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine précise qu'aucun signe, drapeau ou hymne, autre que celui de l'État de Bosnie-Herzégovine ne saurait être admis publiquement sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine. Cette décision étant rendue à la suite de la demande de la fédération de Bosnie-Herzégovine et de la république serbe de Bosnie-Herzégovine, en vue de porter des signes particuliers les distinguant de l'État de Bosnie-Herzégovine auquel ils appartiennent. La décision s'inscrit dans une jurisprudence constante de la Cour et de la communauté internationale. Selon cette jurisprudence, les deux entités n'ont aucune qualité d'État, car elles sont uniquement des entités de l'État de Bosnie-Herzégovine[33].

Subdivisions territoriales

La Bosnie-Herzégovine présente deux organisations parallèles de subdivisions territoriales du fait de l'existence de deux entités constitutives de la fédération bosnienne :

auxquelles on ajoutera une troisième entité, le district de Brčko situé entre les deux premières, au nord du pays, possédant un statut neutre et autonome, géré en partie par un superviseur international mandaté par l'ONU.

Démographie

La population, d'après le recensement effectué en 2013, est de 3 531 159 habitants[34].

Pour des raisons économiques, plus de 2 millions d'habitants de ce pays, vivent et travaillent à l'étranger (Allemagne, Autriche, pays de la Scandinavie, Canada, France...)

Population

Composition ethnique de Bosnie-Herzégovine, en raison de l'imbrication des principaux peuples de l'ex-Yougoslavie, la Bosnie est surnommée la petite Yougoslavie[35].

À l'époque de la Yougoslavie, les Bosniaques étaient majoritairement appelés « Musulmans », les trois peuples composant le pays étant les Musulmans, qui avaient la majorité relative, les Bosno-Croates et les Bosno-Serbes.

La composition de la population a varié et surtout a changé de répartition géographique à la suite des diverses opérations de nettoyage ethnique, et les gentilés ont été changés afin d'éviter toute confusion entre le peuple musulman et la religion musulmane et pour répondre à la volonté de reconnaissance des Bosniaques en tant que nation, nommés ainsi jusque l'invasion austro-hongroise. Ainsi les habitants du pays sont désormais officiellement appelés « Bosniens », les trois « nationalités » majoritaires étant les Bosniaques, les Croates et les Serbes. Par « nationalité » il ne faut pas entendre ici la citoyenneté bosnienne ni la langue BCMS que tous partagent, mais l'appartenance à une communauté confessionnelle et historique définie par la religion musulmane sunnite pour les Bosniaques, chrétienne catholique pour les Croates et chrétienne orthodoxe pour les Serbes, appartenances qui changent aussi le nom de la langue (respectivement bosnien, croate et serbe ; dans ce dernier cas, la langue s'écrit majoritairement en caractères cyrilliques, ces derniers étant admis en bosnien).

La nationalité yougoslave n'a pas pour autant disparu, et correspond à la population continuant à se déclarer Yougoslave, et non de l'une des « nationalités » bosniaque, croate ou serbe : il s'agit en majorité de couples mixtes. Cette nationalité disparaît à partir du recensement de 2013[36].

Traditionnellement, la population bosniaque vit davantage dans et autour des centres urbains, la population serbe occupant de plus vastes zones rurales. Ceci explique en partie la répartition géographique des différents groupes ethniques.

Un recensement de la population est effectué en 1991. Par la suite, aucune donnée fiable n'est produite, car les principales forces politiques de Bosnie-Herzégovine considèrent les statistiques démographiques comme une poursuite de la guerre et une tentative d'officialiser les résultats du nettoyage ethnique. En , Halid Genjac (en) du Parti d'action démocratique annonce qu'un accord est conclu pour qu'un recensement ait lieu en 2013[36].

Résultats du recensement officiel de 2013
Population totale[37] Pourcentage de la population totale
Bosnie-Herzégovine 3 531 159 100 %
Fédération de Bosnie-et-Herzégovine 2 219 220 62,85 %
République serbe de Bosnie 1 228 423 34,79 %
District de Brčko 83 516 2,37 %

Groupes ethniques

Pourcentage de variation du nombre de Bosniaques par municipalité entre 1991 et 2013
Répartition linguistique en Bosnie-Herzégovine en 2013

Résultats finaux publiés le 30 juin 2016 incluant les statistiques sur les groupes ethniques en Bosnie-Herzégovine[37].

Population Pourcentage de la population totale
Bosniaques 1 769 592 50,11 %
Serbes 1 086 733 30,78 %
Croates 544 780 15,43 %
Autres 96 539 2,73 %
Non déclarés 27 055 0,71 %
Pas de réponse 6 460 0,18 %

Langues

Même si les linguistes utilisent le terme de serbo-croate pour définir la langue parlée en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et au Monténégro, officiellement le serbo-croate n'existe plus, chaque pays nommant sa langue « croate », « bosnien », « serbe » ou « monténégrin ». Il n'y a pas d'isoglosse entre ces langues (les locuteurs se comprennent spontanément, sans traducteur) : leur définition est donc historique et politique. Par contre, il y a des différences partielles de lexique (certains mots, certaines conjugaisons ou déclinaisons varient) et surtout une différence d'alphabet : il est exclusivement latin en Croatie et dans la Fédération croato-bosniaque de Bosnie-Herzégovine, alors que les Serbes utilisent les deux alphabets : alphabet cyrillique serbe en Serbie, au Monténégro et dans la République serbe de Bosnie, mais aussi l'alphabet latin serbe en Serbie et au Monténégro, mais pas en Bosnie. Des éléments de la langue turque se retrouvent dans le bosnien.

La constitution de la Bosnie-Herzégovine ne mentionne aucune langue officielle.

Au temps où la Bosnie-Herzégovine était sous domination austro-hongroise (1878 à 1918), le territoire était administré en langue allemande.

Aujourd'hui, l'anglais est très parlé, surtout parmi les plus jeunes, et est une langue universitaire. Il est souvent utilisé dans l'administration, et est très utile pour communiquer avec les casques bleus de l'ONU présents sur le territoire. Une forte diaspora bosniaque existe aux États-Unis, au Canada, et en Australie, tout comme en Grande-Bretagne. L'allemand est également répandu, un grand nombre de Bosniaques vivant et travaillant dans des pays de langue allemande, l'Allemagne, l'Autriche ou la Suisse. Enfin, le turc, langue de culture en Bosnie-Herzégovine qui fut partie intégrante de l'Empire ottoman jusqu'en 1878.

La Bosnie-Herzégovine est un pays observateur au sein de l'Organisation internationale de la francophonie[38].

Religions

Religion majoritaire par commune selon les données du recensement de 2013.

La répartition religieuse du pays s'établit ainsi : les musulmans constituent 51 % de la population, les chrétiens orthodoxes constituent 31 % tandis que les chrétiens catholiques constituent 15 %, et 1,2 % pour les autres groupes religieux (y compris les juifs et les protestants). Il y a aussi 0,8 % d'athées et 0,3 % d'agnostiques[39].

Le taux de pratique religieuse est relativement faible parmi les groupes religieux traditionnels, mais certaines régions connaissent une pratique plus fréquente, comme chez les Croates catholiques en Herzégovine ou parmi les musulmans de Bosnie centrale. Pour beaucoup de musulmans de Bosnie, la religion sert souvent comme identifiant communautaire lors des rites significatifs de passage comme la naissance, le mariage et la mort. Il y a également beaucoup d'athées et d'agnostiques parmi les Bosniaques. Toutes les religions ont connu un regain de pratique à la suite de la guerre de 1992-1995, expression de l'identification accrue de chacun avec son héritage ethnique et culturel.

Durant les années 2010, la presse pointe néanmoins du doigt un radicalisme religieux salafiste dans une partie de la communauté musulmane[40]. Les combattants étrangers, venus dans le pays lors de la guerre (1992-1995), seraient à l’origine de ce nouvel intégrisme[41]. Quelque 300 Bosniens se trouvent ainsi, en 2015, à faire le djihad en Syrie, ce qui ramené au nombre d’habitants forme le taux de départ pour le jihad le plus élevé d’Europe[42].

Le pape a alerté sur la situation des catholiques de Bosnie, dont beaucoup des jeunes se sont enfuis lors de la guerre, mais ne peuvent pas revenir. Il leur est également impossible de construire une église ou une école[43].

Composition religieuse de la Bosnie-Herzégovine: Recensement de 2013.
Résultats finaux publiés le
incluant les statistiques sur les affiliations religieuses
en Bosnie-Herzégovine[37] :
Population Pourcentage de la population totale
Musulmans 1 790 454 50,7 %
Christianisme orthodoxe 1 085 760 30,75 %
Catholicisme 536 333 15,19 %
Athées 27 853 0,79 %
Agnostiques 10 816 0,31 %
Autres 40 655 1,15 %
Non déclarés 32 700 0,93 %
Pas de réponse 6 588 0,19 %

Culture

Fêtes et jours fériés[39]
Date Nom français Nom local Remarques
1er mars Jour de l'indépendance Dan nezavisnosti Indépendance du pays vis-à-vis de la Yougoslavie, via le référendum d'indépendance de mars 1992.
9 mai Jour de la Victoire Dan pobjede férié seulement en république serbe de Bosnie
21 novembre Jour des accords de Dayton Nova Godina férié seulement en république serbe de Bosnie
25 novembre Fête nationale de l’État Dan Državnosti

Environnement

Sarajevo est aujourd'hui l'une des capitales les plus polluées au monde. La pollution de l’air est à l’origine de près d’un décès sur cinq[44].

Économie

La Bosnie-Herzégovine est un pays en voie de développement. La monnaie est le mark convertible.

Transport

Tourisme

Sport

Avant que n'éclate la Yougoslavie, tous les clubs jouaient sous une même fédération, la Fédération de Yougoslavie de football, Fédération yougoslave de basket-ball ou la Fédération yougoslave de handball.

En handball, le RK Borac Banja Luka de la ville de Banja Luka remporte la Coupe des clubs champions européens en 1976, un an après avoir échoué en finale, et la coupe EHF en 1991. En 1979, le KK Bosna, club de basket-ball de Sarajevo remporte la Coupe d'Europe des clubs champions chez les hommes, et le Jedinstvo Aida, de Tuzla, remporte la Coupe d'Europe des clubs champions en 1989 chez les femmes. Les clubs de football comme le FK Sarajevo, le FK Željezničar Sarajevo et le FK Velež Mostar sont parmi les clubs les plus connus du pays.

La Bosnie-Herzégovine se qualifie pour la première coupe du monde de football de son histoire en 2014. Un an plus tard, le , l'équipe nationale de handball se qualifie pour la première fois de son histoire à une compétition majeure, le Championnat du monde 2015 disputé au Qatar.

Sportifs célèbres

Codes

La Bosnie-Herzégovine a pour codes :

Notes et références

  1. Commission d'enrichissement de la langue française Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires (liste établie par le ministère des affaires étrangères et européennes) NOR : CTNX0818389X
  2. Le Robert des noms propres 2010 ; le terme Bosniaque désigne uniquement les Bosniens de culture musulmane
  3. Paul Garde, « Conférence - débat avec Paul Garde, animé par Anne Madelain lors de la journée annuelle du Courrier des Balkans », Le Courrier des Balkans,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Europe :: Bosnia and Herzegovina — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le )
  5. (en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le ).
  6. « Union européenne - Liste des États, territoires et monnaies ».
  7. « Encyclopedie Larousse ».
  8. (en) « Bosnia-and-Hercegovina », sur lonelyplanet.com (consulté le )
  9. (en) « Bosnia's newfound tourism », sur reuters.com (consulté le )
  10. (en) « "About the Sarajevo Film Festival" », sur ssf.ba, (consulté le )
  11. (en) « Inside Film's Guide to Film Festivals », sur insidefilm.com (consulté le )
  12. (en) « Membership Action Plan (MAP) », sur nato.int, (consulté le )
  13. Alfred Colling, La Prodigieuse histoire de la Bourse, Paris, Société d'éditions économiques et financières, , p. 295.
  14. Edina Bozoky, « Patarins », sur universalis.fr.
  15. (en) Noel Malcolm, Bosnia: A Short History, New York University Press, , p. 71–72
  16. (bs) Antun Knežević, Kratka povijest kralja bosanskih,
  17. (en) Antun Knežević, « Bosnian Friend (1870) », sur spiritofbosnia.org.
  18. (en) « Member States of the United Nations », ONU (consulté le ).
  19. Audience du procès de Goran Jelišić, Dossier IT-95-10, Tribunal pénal international, La Haye, inculpé de génocide le 1er septembre 1997.
  20. Documents rassemblés par Le Nouvel Observateur et Reporters sans frontières, Le Livre Noir de l'ex Yougoslavie, Purification ethnique et crimes de guerre, Édit. Arléa
  21. Florence Hartmann, Milosevic, la diagonale du fou, p. 286, 287, 288, et Prosecutor v. Rajić, Case No. IT-95-12 (Trial Chamber), Review of the Indictment pursuant to Rule 61 of the Rules of Procedure and Evidence, September 13, 1996, para. 13, 26, 32.
  22. Journal le Monde, jeudi 18 novembre 1993, Juger les crimes de guerre, point de vue
  23. a et b « Le nouveau président bosno-serbe défie les Occidentaux », sur lexpress.fr, .
  24. « UE : la Bosnie dépose sa demande d'adhésion », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne).
  25. « Elections en Bosnie-Herzégovine », sur elections-en-europe.net (consulté le )
  26. a et b « Bosnie: des municipales qui confirment la mainmise des nationalistes », sur leparisien.fr, .
  27. « Bosnie-Herzégovine : situation toujours difficile pour les Serbes en Fédération », sur Sarajevo-X (traduit par le Courrier des Balkans), .
  28. « Romandie.com - News suisses et internationales en direct »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.romandie.com.
  29. « Autonomistes et indépendantistes en Europe », sur nouvelobs.com, .
  30. « Kosovo - Bosnie-Herzégovine : l'option du partage ? », sur balkans.courriers.info, .
  31. « Pourquoi la Bosnie ne prend pas le chemin de l’Union européenne », Site Toulouse7.com, .
  32. « La Bosnie-Herzégovine peine toujours à se consolider », Site affaires-strategiques.info, .
  33. « Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine », sur ustavnisud.ba.
  34. (bs) « Popis 2013 BiH », sur www.popis2013.ba.
  35. « Sarajevo: jadis une "petite Yougoslavie" », sur www.regard-est.com.
  36. a et b « Bosnie-Herzégovine : un recensement de la population en 2013 ? », sur Courrier des Balkans, .
  37. a b et c (en + bs) Census of population, households and dwellings in Bosnia and Herzegovina, 2013: Final results, Agencija za statistiku Bosne i Hercegovine, (lire en ligne), p. 54 et 68
  38. « Organisation internationale de la Francophonie », sur francophonie.org.
  39. a et b (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le ).
  40. « La jeunesse des Balkans de plus en plus tentée par le djihad », sur letemps.ch,
  41. « La menace salafiste plane sur les Balkans », sur lemondedesreligions.fr, .
  42. « Bosnie-Herzégovine: Fief du salafisme européen! », sur kapitalis.com, .
  43. « La situation des catholiques est inquiétante en Bosnie-Herzégovine », sur www.la-croix.com, .
  44. « Sarajevo, capitale des Balkans à bout de souffle », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Articles connexes

Liens externes