Musée Fabre
Type | |
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Ouverture | |
Surface |
9 200 m2 |
Visiteurs par an | |
Site web |
Collections |
Art français et européen du XVe au XXIe siècle |
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Nombre d'objets |
exposition : 900 collection : 9 000 |
Pays |
France |
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Commune |
Montpellier |
Adresse |
13, rue Montpelliéret F-34000 Montpellier |
Coordonnées |
Le musée Fabre est le principal musée d'art de Montpellier. Il est créé à la suite d'une proposition en 1824 du baron François-Xavier Fabre[2](1766-1837), peintre et collectionneur, de faire don à la ville de ses collections, à condition qu’elles soient à l'origine d’un musée. Le maire de l'époque, Ange-Jean-Michel-Bonaventure Marquis de Dax d’Axat, premier président de la Société des Beaux-Arts de Montpellier et ami du baron Fabre, est aussi un amateur d’art. Il sera l'initiateur de la création du musée. En janvier 1825 il réunit un conseil municipal extraordinaire au cours duquel la donation est validée par un vote unanime. Après trois ans de travaux financés par la municipalité, le musée ouvre ses portes le 3 décembre 1828[3]. Le Musée Fabre est l'un des plus importants musées du Sud de la France. Il a le statut de musée de France, au sens de la loi n° 2002-5 du .
Le bâtiment
Le musée a été installé dans l'hôtel de Massilian, hôtel particulier du XVIIIe siècle, situé à l'est de l'Écusson, le centre historique de Montpellier, et donnant sur l'Esplanade, à proximité immédiate de la place de la Comédie. Cette installation a demandé trois années d'importants travaux suivis de près par le maire et le baron Fabre et confiés à deux architectes de la ville de Montpellier, MM. Fovis et Boué. Le musée s'est étendu autour du bâtiment originel grâce à des constructions du XIXe siècle donnant sur l'Esplanade et en absorbant un ancien Collège de jésuites de la fin du XVIIe siècle.
La rénovation de 2003
Le musée a été fermé de 2003 à 2007 pour permettre un agrandissement et une réorganisation des espaces, par une démolition intérieure et le déménagement de la bibliothèque. La rénovation a été conçue par le cabinet d'architecture de Bordeaux Brochet-Lajus-Peyo associé à Emmanuel Nebout de Montpellier. L'inauguration officielle du musée a eu lieu le , son ouverture au public le .
Les espaces d'exposition ont été portés de 3 000 à quelque 9 000 m2 dont une salle d'expositions temporaires de 1 000 m2. Une nouvelle aile a été créée pour la peinture contemporaine. Le circuit de visite a été entièrement repensé tout en mettant en valeur les décors subsistant du XIXe siècle (grand escalier dessiné par Fabre lui-même, salle des Griffons avec sa frise néo-étrusque, ancien appartement de Fabre avec plafonds peints et lustres). L'entrée se fait désormais par l'ancien collège de Jésuites, en retrait par rapport à l'hôtel de Massilian. Le hall d'entrée, situé sous la cour du collège, est décoré d'une mosaïque conçue par l'artiste Daniel Buren. Les travaux ont coûté 62,7 millions d'euros, assumés par l'État (15,5 millions), la région Languedoc-Roussillon (2,8 millions) et la communauté d'agglomération de Montpellier, dont dépend aujourd'hui le musée. Une concession dans le musée a été accordée à la librairie Sauramps, sur 120 m2. Cette concession fait de Sauramps la première librairie privée accueillie au sein d'un musée public.
Les collections
Constitution et histoire des collections
En 2007, le fonds comporte près de 1 800 tableaux, 4 000 dessins et 1 500 gravures. Il est complété par une collection de plusieurs centaines de sculptures. Seules 900 œuvres sont en exposition.
Les collections ont été constituées autour de la donation originelle de Fabre au profit de la ville, ensemble considérable de tableaux et de dessins des périodes classique et néo-classique. Fabre est un peintre de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, formé à l'école de dessin de la Société des beaux-arts de Montpellier. Il est aidé par l'un des membres de cette dernière, Philippe-Laurent de Joubert, pour entrer dans l'atelier de David. Grand collectionneur de tableaux (Renaissance italienne et contemporains), il lègue l'ensemble à sa ville natale à la condition de créer un musée public. Il devient le premier directeur en y poursuivant une politique d'acquisition. La générosité de Fabre a ensuite fait des émules : l'agent de change Antoine Valedau (1777-1836) a légué un important ensemble de maîtres hollandais et flamands, Rubens, David Teniers, Gerrit Dou...En 1868 et en 1876, Alfred Bruyas (1821-1877) offre des toiles majeures d'artistes contemporains Gustave Courbet, Eugène Delacroix, Alexandre Cabanel, ce dernier offrant directement une toile à l'institution (le Phèdre). La famille du peintre montpelliérain Frédéric Bazille (1841-1870) a offert des toiles importantes de ce précurseur de l'impressionnisme. Le musée a également reçu des dépôts du musée du Louvre, du musée d'Orsay et du musée national d'Art moderne. Venant couronner la rénovation sans précédent des années 2000, Pierre Soulages a offert 20 toiles emblématiques de sa peinture entre les années 1950 et aujourd'hui. Elles sont exposées dans deux salles spécifiques.
Les collections modernes et contemporaines comprennent principalement des œuvres de peintres comme Eugène Delacroix, Frédéric Bazille (14 œuvres) et surtout Gustave Courbet, l'un des artistes-phare du musée (16 œuvres, avec notamment le célèbre Bonjour Monsieur Courbet), et de sculpteurs modernes d'origine languedocienne, comme Germaine Richier, morte à Montpellier en 1959 (La Montagne), René Iché et Aristide Maillol, et des artistes du mouvement Supports/Surfaces dont beaucoup sont nés dans la région (Claude Viallat, Vincent Bioulès, Daniel Dezeuze).
Collection de peintures
Collection de peintures du XVe au XVIIIe siècle
Cette liste répertorie certains des artistes majeurs dont on peut admirer les œuvres au musée Fabre sans se vouloir exhaustive.
France
- Jacques Blanchard : La Madeleine pénitente
- Sébastien Bourdon
- Jacques-Louis David : 5 peintures dont Hector, Portrait du médecin Alphonse Leroy
- Jean Cousin l'Ancien
- Antoine Coypel : 4 peintures
- Gaspard Dughet
- Jean-Baptiste Greuze : 9 peintures dont Le Petit Paresseux
- Laurent de La Hyre
- Nicolas de Largillière : Autoportrait
- Charles Le Brun
- Corneille de Lyon
- Carle Van Loo
- Charles-Joseph Natoire
- Nicolas Poussin : Vénus et Adonis
- Jean Ranc
- Jean Raoux
- Hyacinthe Rigaud
- Hubert Robert
- Pierre Subleyras
- Claude Joseph Vernet
- Joseph-Marie Vien
- Simon Vouet
Italie
- L'Albane
- Alessandro Allori : 3 peintures dont Venus et Cupidon
- Cristofano Allori
- Jacopo Bassano
- Le Bernin : Portrait d'homme (autoportrait ?)
- Guido Cagnacci
- Annibale Carracci
- Cavalier d'Arpin
- Lodovico Cigoli : 2 peintures
- Carlo Dolci
- Domenichino : 1 peinture
- Luca Giordano
- Francesco Guardi : Le Pont du Rialto avec la riva del Vin
- Il Guercino : 2 peintures
- Alessandro Magnasco
- Pier Francesco Mola
- Palma le Jeune : Le Massacre des habitants d’Hippone
- Lelio Orsi
- Giovanni Pannini
- Mattia Preti : Moïse sur le Sinaï (1630-1640) et Un prophète
- Salvator Rosa
- Francesco Salviati
- Lo Scheggia
- Lionello Spada : Lamentation sur le Christ mort (vers 1614)[4]
- Andrea Vaccaro : Le Martyre de sainte Agathe (vers 1635-1640)[5]
- Marcello Venusti
- Paul Véronèse
- Federico Zuccaro
Allemagne, Flandres et Hollande
- Jan Asselyn
- Gerrit Berckheyde : Vue du Grand Marché et de l'église Saint-Bavon à Haarlem (vers 1690)
- Pieter Bruegel le Jeune : 2 peintures
- Gerrit Dou
- Karel Dujardin
- Adam Elsheimer
- Jan van Huysum : 2 peintures
- Willem Kalf
- Otto Marseus van Schrieck : Une tige de chardons (1667)
- Gabriel Metsu : 2 peintures
- Frans van Mieris de Oudere
- Adriaen Van Ostade
- Paulus Potter
- Paul Rubens : 3 peintures dont Portrait du peintre Frans Francken l'Ancien (1615)
- Jacob van Ruysdael : 3 peintures
- Jan Steen : 2 peintures
- David Teniers le Jeune : 8 peintures
- Gerard ter Borch
- Jan Weenix
- Philips Wouwerman : 5 peintures
Espagne
- Pedro Campana
- Jusepe de Ribera
- Francisco de Zurbarán : L'ange Gabriel et Sainte Agathe
Autres
-
Le Mariage mystique de sainte Catherine, Paul Véronèse.
-
Vénus et Cupidon, Alessandro Allori.
Collection de peintures du XIXe et XXe siècle
- Frédéric Bazille : 15 peintures dont Vue de village, Aigues-Mortes,
La Toilette, Atelier de la rue Furstenberg et La Macreuse (1864, acquis en 2012) - François-Léon Benouville
- Alexandre Cabanel
- Eugène Carrière
- Camille Corot
- Gustave Courbet : 16 peintures dont Les Baigneuses, Bonjour Monsieur Courbet
- Edgar Degas : Une nourrice au jardin du Luxembourg
- Eugène Delacroix : 7 peintures dont Fantasia et Femmes algériennes dans leur chambre
- Robert Delaunay
- Kees van Dongen : 2 peintures dont Portrait de Fernande Olivier
- Raoul Dufy
- Emile Othon Friesz
- Théodore Géricault
- Nathalie Gontcharova
- Armand Guillaumin
- Jean Hugo
- Jean Auguste Dominique Ingres
- Frantisek Kupka
- Edouard Manet : Portrait d'Antonin Proust
- Albert Marquet
- Henri Matisse
- Claude Monet : 3 peintures dont Jardin en fleurs, à Sainte-Adresse
- Berthe Morisot : Jeune femme assise devant la fenêtre, dit l'Eté
- Serge Poliakoff
- Pierre Auguste Renoir : Frédéric Bazille peignant à son chevalet
- Théodore Rousseau
- Alfred Sisley : Le Héron aux ailes déployées
- Pierre Soulages
- Nicolas de Staël
- Maurice Utrillo
- Suzanne Valadon
- Claude Viallat
- Vieira da Silva
- Henri de Maistre
-
Bonjour, Monsieur Courbet, Gustave Courbet.
-
Portrait de Charles Baudelaire, Gustave Courbet.
-
Autoportrait à la pipe, Gustave Courbet.
-
Vue de village, Frédéric Bazille.
Collection de sculptures
- Lorenzo Bartolini
- Antoine Bourdelle
- Antoine Coysevox
- Jean-Antoine Houdon
- René Iché
- Jean-François Legendre-Héral
- Pierre Le Gros le jeune
- Aristide Maillol
- Jean Guillaume Moitte
- Augustin Pajou
- Germaine Richier
Collection d'arts graphiques
Dessins
Le fond de dessins du musée Fabre compte parmi les plus importants de France. Le fonds italien ancien notamment comprend plus de 500 feuilles. On remarque particulièrement au sein des collections des dessins de :
- Le Bernin
- Sébastien Bourdon
- Philippe de Champaigne
- Le Dominiquin
- François-Xavier Fabre
- Théodore Géricault
- Charles Le Brun
- Eustache Le Sueur
- Henri Matisse
- Nicolas Poussin
- Raphaël
- Giambattista Tiepolo
Voir aussi
Bibliographie
- Emmanuel de Roux, « Le Musée Fabre agrandi et musclé », Le Monde, 3 février 2007, p. 26
- Le musée Fabre de Montpellier, Dossier de l'art, no 137, 2007
- Éric Pagliano, L’Atelier de l’œuvre. Dessins italiens du musée Fabre, Snoeck, 2013, 464 p.
Accès
Le musée est accessible en tramway par les lignes 1 2 et 4 aux arrêts "Comédie" et "Corum".
Articles connexes
- François-Xavier Fabre
- Abraham Fontanel
- Vénus et Adonis (Poussin)
- Ange Jean Michel Bonaventure marquis de Dax d'Axat
Liens externes
- Site officiel du musée Fabre
- « Marquis de Dax d'Axat, le maire qui créa le musée Fabre », in Harmonie, revue de la communauté d'agglomération de Montpellier, no 290, janvier 2012, p. 38 [2]
- Michel Hilaire (conservateur en chef et directeur du musée Fabre), Le Musée Fabre, une passion de collectionneurs
- Eugène Thomas (archiviste du département de l'Hérault), Description du musée Fabre sous le Second Empire, in Montpellier : tableau historique et descriptif, pour servir de guide à l'étranger, chez Félix Seguin, 1857
Notes et références
- [PDF]Veille Info Tourisme, p. 123, consulté le 16 août 2010
- Voir ce lien
- [« Marquis de Dax d'Axat, le maire qui créa le musée Fabre » lire en ligne], in Harmonie, revue de la communauté d'agglomération de Montpellier, no 290, janvier 2012, p. 38[1]
- La Tribune de l'Art, Le musée Fabre achète un chef-d'œuvre de Lionello Spada, consulté le 7 mai 2012.
- Tribune de l'Art, Un tableau d’Antonio (sic) Vaccaro acheté par le musée Fabre, consulté le 1er décembre 2013.