Longuyon

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Longuyon
Longuyon
Hôtel de ville.
Blason de Longuyon
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes du Longuyonnais
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jacque
2014-2020
Code postal 54260
Code commune 54322
Démographie
Gentilé Longuyonnais
Population
municipale
5 190 hab. (2021 en diminution de 3,84 % par rapport à 2015)
Densité 175 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 52″ nord, 5° 36′ 05″ est
Altitude Min. 203 m
Max. 389 m
Superficie 29,7 km2
Élections
Départementales Mont-Saint-Martin
Localisation
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Longuyon
Liens
Site web longuyon.fr

Longuyon [lɔ̃gɥijɔ̃][1] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Longuyonnais.

Géographie

La Crusnes.

Longuyon est située au confluent de la Chiers et de la Crusnes à 18 km de Longwy.

La commune est délimitée à l’extrême nord par la frontière franco-belge qui la sépare de la province de Luxembourg, juste au sud du village belge de Grandcourt.

Toponymie

  • Cette commune doit son nom à un « long gué » (du latin longa guada) qui permettait de traverser la Chiers à l'époque romaine[2].
  • Longagio (634), Longio (973)[3], Longione (973), monasterri longagionis (Xe siècle), Longuion (1209)[4], Longion (1030), Longuio (1756)[5].
  • Longjon en luxembourgeois[6].

Histoire

Longuyon est composée des hameaux de Villancy et de Noërs, des fermes de Basseval, Fossieux, Fontaine-Saint-Martin, Moncel, Froidcul et la forge de Dorlon.

La première mention de son nom date de 634. Il s'y trouve déjà une chapelle, dédiée à sainte Agathe, qui est transformée en collégiale en 1120, et sert de caserne aux soldats français en 1636.

Le château de Mussy, mentionné dès 1144, est rasé en 1670 par les troupes d'occupation françaises sur ordre de Louis XIV.

Longuyon était un chef-lieu de bailliage de juin 1751 à 1789, également chef-lieu de canton avant .

Le , le 31e régiment d'infanterie se porte vers le nord de Longuyon; c'est le « combat de Noërs » .
Le 3e bataillon, soutenu par le 2e bataillon, se porte à l'assaut du piton de Noërs, malgré une violente fusillade et une avalanche d'obus. L'ennemi, surpris, abandonne la crête et une partie du village de Noërs et ouvre un violent feu d'artillerie sur le piton.Le 3e bataillon est vite décimé en s'acharnant à défendre cette position durement enlevée. Faute de renfort, il doit cependant refluer. Le soir, le régiment se trouve rassemblé au sud de Merles-sur-Loison[7].
Longuyon, qui compte alors 2 300 habitants, est dévastée par l'infanterie prussienne et 86 habitants, hommes, femmes et enfants, sont passés par les armes.

L'histoire contemporaine de la ville, au confluent de la Crusnes et de la Chiers, est longtemps intimement liée à celle des chemins de fer. Longuyon est un important carrefour ferroviaire, entre le trafic du minerai de fer (bassin de Briey) et celui du charbon du Nord.

Lors de la Première Guerre mondiale (1914).

Dans les années 1950 et 1960, l'armée canadienne occupe la résidence se trouvant sur la route de Noers. Cette résidence est encore appelée de nos jours la « résidence canadienne ». Des rues portent des noms tels que Toronto, Montréal.

En 1956, la ligne Valenciennes-Thionville est la première (après des expérimentations dans les Alpes) à être électrifiée en 25 000 volts, par du courant alternatif monophasé industriel. Ceci diminue l'importance du dépôt de locomotives, dont le coup de grâce est donné par la fin progressive de l'activité sidérurgique en Lorraine, à partir des années 1970.

L'usine Kaiser, fondée après la Seconde Guerre mondiale par Fernand Kaiser, ouvrier soudeur, a longtemps fabriqué des remorques pour poids lourds en perpétuant la tradition du travail de l'acier. Elle est aujourd'hui fermée.

Sidérurgie

Deux forges ont existé sur Longuyon, celle dite de Longuyon, et celle de Lopigneux. La forge de Longuyon daterait de la fin du XVIIe ou des premières années du XVIIIe siècle (1679 ou 1705) et semble s'être arrêtée aux alentours de 1887. La forge de Lopigneux, construite en 1670, comprenait, sans doute, tout comme celle de Longuyon, un haut-fourneau à deux affineries, une chaufferie, une platinerie et une renardière. En 1783, elle est rattachée aux Forge, Fonderies et Platineries de Longuyon-Lopigneux et Vézin.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1907 1908 Jean-Baptiste Vernier    
1908 1914 Paul Marie    
1914 1919 Hippolyte Finot    
1919 1927 Paul Marie   Conseiller général du canton de Longuyon (1913-1927)
1927 1939 Jules Constant   Conseiller général du canton de Longuyon (1927-1931)
1939 1940 Victor Gauche    
1940 1941 Jules Chrétien    
1941 1944 Henri Gousset    
1944 1945 Jules Chrétien    
1945 1947 Napoléon Cochart    
1947 1959 Henri Gousset    
1959 1965 Jean Cochart    
1965 mars 1977 Robert Drapier DVG Conseiller général du canton de Longuyon (1958-1976)
Député (1973-1978)
mars 1977 mars 2014 Pierre Mersch DVG puis SE Professeur de collège
Conseiller général du canton de Longuyon (1976-2015)
mars 2014 En cours Jean-Pierre Jacque SE Retraité

Jumelages

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

En 2021, la commune comptait 5 190 habitants[Note 1], en diminution de 3,84 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
1 7891 2681 5441 5971 7031 7731 8361 8401 830
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
2 5242 6182 7502 6183 2453 3503 2433 8104 824
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
5 4425 9836 6304 8335 9268 2666 4607 4046 993
1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 -
6 0645 8765 7825 7545 6205 3945 2185 190-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

  • Groupe scolaire Langevin Wallon
  • Ecole Paul Marie
  • Ecole Privée Sainte-Chrétienne
  • Ecole Jacques Cartier
  • Ecole Louise Michel
  • Ecole Privée Sainte-Chrétienne
  • Collège Enseignement secondaire Paul Verlaine
  • Collège Sainte-Chrétienne

Manifestations culturelles et festivités

Lieux de cultes

  • La collégiale Sainte-Agathe, église paroissiale construite au XIIIe, et consacrée le [12].
  • La chapelle Saint-Jean Baptiste-de-la-Salle ou chapelle des Frères, édifice religieux de la fin du XIXe[12].

Économie

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Totem de Longuyon.
  • Une nécropole du bas Empire fut fouillée au Magé en 1843.
  • Plusieurs sites gallo-romains furent fouillés en 1934 : on y trouva des vestiges de substructions et des fragments d'enduits peints[réf. nécessaire].
  • Le château fort de Mussy. Attesté dès 1109, le château a appartenu à la famille de Mussy jusqu'au XIVe siècle. En 1454, René d'Anjou, duc de Bar, autorise Henri Beyer de Boppard à construire une maison forte avec tours, fossés, ponts-levis et autres défenses. Endommagé en 1477 pendant la guerre avec Charles le Téméraire. Rétabli, il sera définitivement rasé par le maréchal François de Créquy en 1670. On accède aux ruines par un sentier forestier sur la route de Colmey juste à la sortie de Longuyon
  • Les vestiges du Haut-fourneau, au lieu-dit Le Dorlon, construit en 1692 et reconstruit au XIXe siècle est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [13].
  • L'hôtel de ville. Maison achetée en 1755 par la municipalité entre la rue de la Halle et la rue de la Place pour y installer l'hôtel de ville et transformée de 1773 à 1775. Reconstruite totalement entre 1866 et 1868, elle constitue un bel exemple d'architecture officielle sous le Second Empire[14].
  • Le totem amérindien offert par l'Aviation royale du Canada en 1967.
  • L'ensemble scolaire Sainte-Chrétienne.
  • La chapelle Saint-Jean Baptiste-de-la-Salle ou chapelle des Frères.
  • La grotte de la Vierge construite en 1900[15]. Au bord du chemin d'accès à la grotte se trouve une glacière.
  • La caserne Lamy, nommée en l'honneur de François-Joseph-Amédée Lamy.
  • La collégiale Sainte-Agathe église paroissiale. Mentionné pour la 1re fois en 634 dans le testament du diacre Adalgisel Grimo, le monastère Sainte-Agathe est transformé en collégiale en 973 par l'archevêque de Trèves puis en prieuré bénédictin à la fin du XIIe siècle, avant d'être définitivement rétabli en collégiale au début du XIIIe siècle. Église paroissiale depuis la Révolution. Église construite fin XIIe ou début XIIIe siècle, la base de la tour paraissant légèrement antérieure. Fortifiée au XVIe siècle (présence d'une bretèche au-dessus du portail occidental). Éléments défensifs. L'église est classée au titre des monuments historiques en 1875[16].
  • La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, lieu-dit : Noërs. En 1720, les habitants de Noërs obtiennent du suffragant de Trèves, Jean Matthias, l'autorisation de construire une chapelle en raison de l'éloignement de l'église mère de Longuyon. Bénite à la fin de l'année 1721. Détruite au début du XXe siècle en raison de son exiguïté et remplacée en 1906 par l'église Notre-Dame située plus à l'est.
  • L'église paroissiale de la Sainte-Vierge, lieu-dit : Noërs. Construite en 1906, aux frais de M. et Mme Labbé, en remplacement de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours située une centaine de mètres plus à l'ouest, sans doute devenue trop petite. Rachetée en 1984 par les habitants du village, alors que des menaces de destruction pesaient sur elle.

Cimetières et mémorials de guerre

  • Le cimetière militaire français (1914-1918).
  • Le cimetière militaire allemand (1914-1918).
  • Le musée de la ligne Maginot et fort de Fermont (fort faisant partie de la ligne Maginot).
  • Le monument aux morts du canton.
  • La plaque commémorative Marcel Agarant, 1944.
  • La plaque commémorative James Grünenwald, 1944.
  • Le monument de la guerre d'Algérie.

Vie militaire

Des années 1880 à 1914, Longuyon est une ville de garnison. Voici les principales unités militaires qui ont tenu garnison à Longuyon :

Personnalités liées à la commune

Longuyon dans les arts et la culture

  • Un tome de la série jeunesse Les compagnons de Villers-la-Chèvre s'y déroule.

Décorations

Héraldique

D'azur aux deux bars adossés d'or, accostés de deux croisettes patriarcales du même, accompagnés en chef et en pointe de deux croisettes tréflées au pied fiché d'argent.

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
  2. « Historique de Longuyon », sur Office de Tourisme du Longuyonnais.
  3. Alain Simmer, La toponymie du Pays-Haut entre mythes et réalité [lire en ligne]
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 3.
  5. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868.
  6. Zesummegestallt vum Henri Leyder, Lëtzebuerger Marienkalender 1997; iwwerschaft 3/2011
  7. Historique du 31e régiment d'infanterie (1914-1918)
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  12. a et b « Histoire de Longuyon », sur Office de Tourisme du Longuyonnais.
  13. « Les vestiges du Haut-fourneau », notice no PA00106073, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. Site officiel de la ville de Longuyon - Mairie de Longuyon
  15. Longuyon - La grotte de la vierge
  16. « Église Sainte-Agathe », notice no PA00106072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  17. a et b Site officiel de la mairie de Longuyon

Voir aussi

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Bibliographie

  • Marie-Claire Burnand, Longuyon, église Sainte-Agathe, dans Congrès archéologique de France. 149e session. Les Trois-Évêchés et l'ancien duché de Bar. 1991, p. 153-157, Société française d'archéologie, Paris, 1995

Articles connexes

Liens externes