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Vincent van Gogh
Nationalité
Activité

Vincent Willem van Gogh[Note 1] (né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas - mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise en France) est un peintre et dessinateur néerlandais.

L'héritage Van Gogh est composé de plus de huit cents lettres écrites à sa famille et à ses amis[1] et plus de deux mille toiles et dessins principalement faits entre 1880-1890. 652 de ses lettres sont écrites à son frère Theodorus van Gogh, dit « Theo », avec qui il a une relation proche. Peu connu dans les années 1890, il n'avait été remarqué que par un petit nombre d'auteurs et de peintres symbolistes en France, aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark. Dans les années 1930, ses œuvres attiraient déjà cent vingt mille personnes à l'exposition du Musée d'Art moderne de New York[1].

Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l'impressionnisme, le divisionnisme et le pointillisme, annonce le fauvisme et l'expressionnisme. Ce hollandais, qui préfère signer seulement « Vincent » sur ses peintures, est aujourd'hui un des peintres les plus connus du monde entier.

Biographie de Van Gogh[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

La famille de Vincent van Gogh :
En haut : son père Theodorus van Gogh et sa mère Anna Cornelia van Gogh (née Carbentus)
En dessous, de gauche à droite : Vincent Willem, Anna Cornelia, Theodorus, Elisabetha Huberta, Willemina Jacoba et Cornelius Vincent

La famille Van Gogh est d'ancienne bourgeoisie, déjà notable au XVIe siècle et XVIIe siècle. L'état de pasteur est une tradition familiale[2], de même que le commerce de l'art. Par exemple, le grand-père de Vincent (1789-1874) a fini la faculté de théologie à l'Université de Leiden en 1811. Trois de ses fils sont devenus des marchands d'art.

Vincent Willem Van Gogh naît le à Groot-Zundert, un petit village (relais de diligence sur la route Paris-Amsterdam) près de Bréda dans l'ouest du Brabant-Septentrional, au sud des Pays-Bas. Il est le fils aîné de Theodorus van Gogh, pasteur de l'Église réformée à Groot-Zundert depuis 1849 et d'Anna Cornelia, née Carbentus, fille d'un relieur de la cour. Le couple s'est marié le à La Haye. Les mariés sont déjà beau-frère et belle-sœur, puisque Cornelia Carbentus, la sœur de la mariée avait épousé Vincent van Gogh, le frère de Theodorus, le . Theodorus compte dix frères et sœurs; plusieurs de ses oncles ont joué un rôle déterminant dans la vie de Vincent. On retrouve parmi ces oncles, Hendrik Vincent van Gogh, l'oncle « Hein », marchand d'objets d'art à Bruxelles; Johannes van Gogh, l'oncle « Jan », de grade d'amiral chez qui Vincent a habité pendant plus d'un an à Amsterdam; Cornelis Marinus van Gogh, l'oncle « Cor », également marchand d'art et Vincent van Gogh, l'oncle « Cent », son parrain qui a réussi à s'associer à la chaîne de galeries de l'éditeur d'art parisien Goupil & Cie.

Exactement un an avant la naissance de Vincent, c'est-à-dire le , le tout premier fils du couple Theodorus et Anna Cornelia était venu au monde mort-né. Il s'appelait Vincent Willem, d'après les prénoms des deux grands-pères, comme le grand peintre. La famille Van Gogh a connu six enfants: Vincent, Anna Cornelia (née en 1855), Theo (-), Elisabetha Huberta (« Liss », -), Willemina Jacoba (« Wil » ou « Wilkie », -1941) et Cornelis Vincent (« Cor », -1900). On retrouve une vingtaine de lettres échangées avec Willemina datant de la fin de la vie de Vincent et un échange continuel avec son frère Theo, qui devient son confesseur.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

1853–1869[modifier | modifier le code]

Maison natale de Vincent van Gogh, dans le presbytère de Groot-Zundert, aux Pays-Bas

La famille de Van Gogh menait une vie simple et l'ambiance laborieuse du foyer parental l'a profondément marqué. Vincent était un enfant sérieux, silencieux et pensif[M 1].

En 1860, il entre à l'école de 200 élèves de Zundert. À partir de 1861, Van Gogh et sa sœur Anna suivent leur scolarité auprès d'une institutrice qui leur donne des cours à la maison jusqu'au , date à laquelle il part pour l'internat de Jan Provily à Zevenbergen, une ville rattachée à la commune de Moerdijk à 30 km. Il y apprend le français, l'anglais et l'allemand. Il réalise ses premiers essais de dessin[2]. Van Gogh vit assez mal cette séparation avec sa famille. Le , il entre au collège Guillaume II à Tilburg mais en mars 1868, il quitte précipitamment l'école et retourne chez ses parents à Zundert. En été 1869, il débute comme employé à la galerie d'art Goupil & Cie, à La Haye. Le jeune Van Gogh y apprend le commerce de l'art. Cette même entreprise procurera du travail à Theo à partir de janvier 1873.

1869-1878[modifier | modifier le code]

Le , à l'âge de seize ans, Vincent quitte la maison familiale et devient apprenti auprès du marchand d'art Goupil & Cie à La Haye, filiale fondée par son oncle Hein[3]. Cette firme internationale, se trouvant à l'adresse Lange Beestenmarkt 32 Plaats[Lettre 1], vendait des tableaux, des dessins et des reproductions; elle était dirigée par Hermanus Tersteeg[JLB 1] pour qui l'artiste avait un grand respect. En 1871, son père est muté à Helvoirt; Vincent y passe ses vacances en 1872, avant de visiter Theo à Bruxelles.

Après sa formation, qu'il termine brillamment, il est engagé chez Goupil & Cie. En , Adolphe Goupil l'envoie dans la succursale de Londres avec l'accord de son oncle Cent. Dans cette ville anglaise, il loge au 87 Hackford Road, Brixton et travaille au 17 Southampton Street, Strand[Lettre 2]. Selon la future femme de Theo, Johanna Bonger dit « Jo », celle qui aura un rôle clé pour faire valoir ses œuvres, c'était la période la plus heureuse de sa vie[4]. Il réussissait sa vie et à 20 ans, il gagnait déjà plus que son père. Il tombe amoureux d'Eugénie[Note 2] Loyer, la fille de sa logeuse à Brixton; mais lorsqu'il lui révèle ses sentiments, elle lui avoue qu'elle s'est déjà secrètement engagée avec le locataire précédent[Z 1]. Van Gogh s'isole de plus en plus; dans le même temps, il développe un fervent intérêt pour la religion. Son zèle religieux prend des proportions qui inquiètent sa famille. Le Theo est muté à la succursale de La Haye par son oncle Cent.

Son père et son oncle l'envoient à Paris à la mi-mai 1875 au siège principal de Goupil & Cie se trouvant au 9 rue Chaptal. Il est choqué de voir l'art traité comme un produit et une marchandise, ce qu'il dénonce à certains clients et qui provoque son licenciement le [5],[Z 2]. Entre temps la famille Van Gogh déménage à Etten, un village du Brabant-Septentrional.

Il se sent alors une vocation spirituelle et religieuse. Il retourne en Angleterre où, pendant quelque temps, il travaille bénévolement, d'abord comme professeur suppléant dans un petit internat donnant sur le port de Ramsgate puis il est engagé. Il a d'ailleurs fait quelques croquis de la ville. À son frère Theo, il écrit[M 2]

« À Londres, je me suis souvent arrêté pour dessiner sur les rives de la Tamise en revenant de Southampton Street le soir, et cela n'aboutissait à rien ; il aurait fallu que quelqu'un m'explique la perspective. »

Comme l'école doit par la suite déménager à Isleworth dans le Middlesex[Note 3], Van Gogh décide de s'y rendre. Mais le déménagement n'a finalement pas lieu, et il reste sur place, devient un fervent animateur du mouvement méthodiste et veut « prêcher l'Évangile partout ». En fin octobre 1876, il prononça son premier sermon à la Wesleyan Methodist Church à Richmond. En novembre il fut engagé comme assistant à la Congregrational Church de Turhnam Green[JLB 2].

À Noël 1876, il retourne chez ses parents et la décision familiale lui pousse à travailler dans une librairie de Dordrecht aux Pays-Bas pendant quelques mois. Toutefois, il n'y est pas heureux. Il passe la majeure partie de son temps dans l'arrière boutique du magasin à dessiner ou à traduire des passages de la Bible en anglais, en français et en allemand. Ses lettres comportent de plus en plus de textes réligieux. Son compagnon de chambre de l'époque, un jeune professeur appelé Görlitz, expliqua plus tard que Van Gogh se nourrissait avec parcimonie[6] : « Il ne mangeait pas de viande, juste un petit morceau le dimanche, et seulement après que notre propriétaire eut longuement insisté. Quatre pommes de terre avec un soupçon de sauce et une bouchée de légumes constituaient son dîner. »

Le soutenant dans son désir de devenir pasteur, sa famille l'envoie en mai 1877 à Amsterdam, où il séjourne chez son oncle Jan, amiral de la marine. Vincent se prépare pour l'université et étudie la théologie avec son oncle Johannes Stricker, un théologien respecté[Note 4]. Malheureusement, Van Gogh échoue à ses examens. Il quitte alors le domicile de son oncle Jan, en juillet 1878 pour retrouver la maison familiale à Etten. Il suit des cours pendant trois mois à l'école protestante de Laeken, près de Bruxelles, mais il échoue à nouveau et abandonne ses études pour devenir prédicateur laïc. Début décembre 1878, Van Gogh obtient une mission d'évangéliste en Belgique, auprès des mineurs de charbon du Borinage, dans la région de Mons. Il y devient un prédicateur solidaire des luttes contre le patronat.

1879-1880[modifier | modifier le code]

Maison dans laquelle séjourna Vincent van Gogh à Cuesmes, Belgique

Sa traversée du Borinage commence dans la commune de Pâturages (Colfontaine) en 1878. Il y est accueilli par l'évangéliste Benjamin Vanderhaegen qui l'installe chez le cultiveur Jean-Baptiste Denis à Wasmes (Colfontaine). Très vite, il juge trop luxueuse cette maison où il loge et en août il est parti pour Cuesmes et il logea chez l'évangéliste Edouard Francq. Poussant ses convictions à leur conclusion logique, Van Gogh choisit de vivre comme ceux auprès desquels il prêche, partageant leurs difficultés jusqu'à dormir sur la paille dans sa petite hutte au fond de la maison. Il consacre tout aux mineurs et à leur famille. Il va même jusqu'à descendre à 700 mètres au fond de la mine. Lors d'un coup de grisou, il sauve un mineur. Mais ses activités de prêtre ouvrier ne tardent pas à être désapprouvées[Z 3] et cela le choque. Accusé d'être un meneur, Vincent van Gogh est contraint d'abandonner la mission qu'il s'était donnée, sa mission étant suspendue par le Comité d'évangélisation[M 3]. Il en garde l'image de la misère humaine qui apparaîtra dans une partie de son œuvre. Il se rend alors à Bruxelles puis revient brièvement à Cuesmes (Mons), où il s'installe dans la maison située au no 3 de la rue du Pavillon. Toutefois, sous la pression de ses parents, il revient chez eux à Etten, y reste jusqu'en mars 1880 au grand dam de ses parents qui sont de plus en plus préoccupés à son égard. Vincent et Theo se disputent au sujet de l'avenir de l'artiste et les tensions leur privent de communication pendant près d'un an. D'un autre côté, un conflit considérable éclate entre Vincent et son père, ce dernier allant jusqu'à se renseigner pour faire admettre son fils à l'asile de Geel. Van Gogh s'enfuit de nouveau et se réfugie à Cuesmes (Mons), où il loge jusqu'en octobre 1880 chez le mineur Charles Decrucq. Entre temps, Theo obtient un emploi stable chez Goupil & Cie à Paris.

Maturité[modifier | modifier le code]

La maturité de Van Gogh se coïncide avec sa carrière d'artiste. Il s'intéresse de plus en plus aux personnes l'entourant et aux scènes quotidiennes qu'il commence à représenter dans certains croquis à la mine de plomb, au fusain ou au crayon[Z 4]. En Octobre 1880, il partit pour Bruxelles et s'inscrivit à l'Académie royale des Beaux-Arts sur les conseils du peintre Willem Roelofs le . Il jouit de la possibilité de travailler à l'atelier du peintre Anton van Rappard, à la rue Traversière. Le Theo fut nommé gérant de la succursale de Goupil au boulevard Montmatre et il décida ainsi de subvenir aux besoins de son frère[JLB 3].

Fin avril 1881, il revient à la maison familiale et y reste jusqu'à Noël. Il consacrait son temps principalement à lire et aux études des figures. Cet été, il tombe amoureux de Kee Vos, la fille de son oncle Stricker. Malgrès le refus clair de la fille qui vient de perdre son mari, Vincent insista pour conquérir son cœur. A cause de cette persistence, l'atmosphère se refroidit dans la famille.

La Haye[modifier | modifier le code]

La douleur, un dessin réalisé par Van Gogh en 1882

En conflit avec son père, après une violente dispute, il part pour La Haye dans un modeste atelier. Il y reçoit des leçons de peinture de son cousin par alliance Anton Mauve et pratique alors essentiellement l’aquarelle et étudie la perspective.

En janvier 1881, Van Gogh rencontre une ancienne prostituée, Sien Hoornik qui commence à se poser pour lui. Au printemps 1882, son oncle, Cornelis Marinus (propriétaire d'une galerie d'art renommée à Amsterdam) lui demande de fournir des dessins de La Haye. Le travail de Van Gogh ne s'avère pas à la hauteur des espérances de son oncle, qui lui passe tout de même une deuxième commande. Bien qu'il lui ait décrit en détail ce qu'il attendait de lui, il est de nouveau déçu par le résultat. En juin 1882, grâce à son hospitalisation d'une maladie vénérienne, il se reconsillie avec ses parents[JLB 4]. A la sortie, il s'installe dans un plus grand atelier avec Sien et ses deux enfants. C'est au cours de l'été 1882 qu'il commence la peinture à l'huile. Cette période de sa vie lui a permis de se consacrer à son art. Il exécuter plein de tableaux et de dessins avec des différentes techniques. Il envoyait ses oeuvres à Theo et écrivait à Van Rappard. A partir du printemps 1883, il s'intéresse à des compositions plus élaborées, basées sur le dessin. Très peu de ces dessins ont survécu car, lorsque son frère lui confie qu'ils manquent de nervosité et de fraîcheur, Van Gogh les détruit.

Les vingt mois qu'il passe à La Haye (entre 1882 et 1883) semblent décisifs pour l’artiste, qui réalise sa volonté de rompre avec les conventions morales de son milieu social, et son impossibilité de mener une existence normale. De nombreuses lectures, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Émile Zola ou encore Charles Dickens, viennent enrichir sa vision du monde, et renforcent ses convictions sociales. En août 1883 il se familiarise avec l'idée de partir dans la province compagnarde de la Drenthe pour profiter des paysages de toutes beautés. A cause des difficultés sociales, sa relation avec Sien se termine.

Drenthe[modifier | modifier le code]

De septembre à décembre 1883, Vincent séjourne en solitaire dans la province de Drenthe, au nord des Pays-Bas; où il s'acharne à travailler pour accomplir sa destinée de peintre. C'est l'unique remède qu'il trouve à un profond sentiment de détresse. Il change de logement assez souvent durant son séjour à Drenthe. La solitude qui pèse, le temps pluvieuse et les difficultés financières de son frère Theo lui poussent à décider de rejoindre sa famille installée depuis juin 1882 à Nuenen, dans Brabant-Sepentrional, dans le presbytère paternel[JLB 5].

Nuenen[modifier | modifier le code]

La Vieille Tour du cimetière de Nuenen (fin mai-début juin 1885)

Van Gogh profite d'un petit atelier dans la maison familiale aménagé pour ses travaux. Il en profite pour réaliser des séries de tableaux sur des thèmes similaires, notamment sur les tisserands. C'est à Nuenen que le talent de Van Gogh se révèle définitivement ; il y réalise de puissantes études à la pierre noire de paysans au travail, mais aussi quelque deux cents tableaux à la palette sombre et aux coups de brosse expressifs, qui viennent alors confirmer son talent de dessinateur et de peintre[7].

Vincent a proposé à Theo de ne plus verser de pension mais plutôt d'échanger ses versements contre ses tableaux. Theo disposait de tous les tableaux de Vincent qu'il espérait de vendre[JLB 6]. Van Gogh continuait à voir Van Rappard avec qui il peignait. A cette période, il a aussi donné des cours de peinture aux amateurs. En mai 1884, il a loué un atelier plus vaste que ce qu'il avait.

Étude pour Les Mangeurs de pommes de terre

Vincent retombe amoureux une troisième fois avec leur voisine Margot Begemann. Cette fois-ci même si la fille lui répond, les familles n'apprécient pas cette relation. A la mi-septembre Margot tente de se suicider mais se guérit à Utrecht. Le le père Van Gogh meurt d'une crise cardiaque et à cause des relations difficiles qu'il a avec son entourage sa sœur lui demande de quitter le presbytère. Il va habiter alors dans son atelier en avril et mai 1885.

Alors qu'il était encore à Nuenen, il avait travaillé sur une série de peintures qui devaient décorer la salle à manger d'un de ses amis vivant à Eindhoven. Van Gogh s'est alors intéressé aux artistes renommés de l'école de La Haye (un groupe d'artiste qui, entre 1860 et 1890, était fortement influencé par la peinture réaliste de l'école de Barbizon) comme Johan Hendrik Weissenbruch ou Bernard Blommers qui lui ont apporté un soutien technique, mais aussi à des peintres comme Théophile de Bock et Herman Johannes van der Weele. À la même époque, Zola était critique d'art et Joris-Karl Huysmans se rêvait peintre. En 1885, au moment où paraît Germinal, Van Gogh peint Les Mangeurs de pommes de terre. Passant de ce réalisme sombre au colorisme éclatant des paysages d'Arles, il modèle alors les formes d'une touche fragmentée jusqu'aux volutes intenses. Vincent van Gogh emprunte et prépare ainsi tous les sentiers de l'art moderne, de l'impressionnisme à l'expressionnisme.

Anvers[modifier | modifier le code]

A Anvers de nouveau, en novembre 1885, il est impressionné par les peintures de Rubens et a la révélation des estampes japonaises, qu'il commence à collectionner dans cette ville. C'est aussi dans la capitale flamande que l'artiste inaugure sa fameuse série d'autoportraits. Il prend des divers cours de dessin et réalise des études de nus. L'idée de repartir à Paris lui semble attirant. Il compte déjà étudier dans l'atelier de Fernand Cormon et se loger chez Theo pour des questions d'économie[JLB 7]. En février 1886, il débarque donc à Paris.

Paris[modifier | modifier le code]

Restaurant de la Sirène à Asnières (1887)

Au début du mois de mars 1886, Vincent rejoigne son frère Theo à Montmartre à Paris avec l'envie de s'informer sur les nouveautés de la peinture impressionniste. A l'époque, Theo est gérant de la galerie montmartoise Boussod, Valadon & Cie (les successeurs de Goupil)[JLB 8],[Z 5]. Vincent y devient également l'amant d'Agostina Segatori, tenancière italienne du cabaret Le Tambourin, boulevard de Clichy. Seule la connaissance du milieu artistique parisien pouvait véritablement permettre à Van Gogh de renouveler et d'enrichir sa vision. Cette année là est celle de la dernière exposition impressionniste, et en 1887 devait avoir lieu la première rétrospective de l’œuvre de Millet.

Paris se préparait alors à accueillir de passionnantes expositions : en plus du Salon, où étaient exposées les œuvres de Puvis de Chavannes, l'artiste hollandais put visiter les salles de la cinquième Exposition internationale à la galerie Georges Petit, qui présentait des toiles d'Auguste Renoir et de Claude Monet. Ces derniers n'avaient pas souhaité participer à la huitième et dernière Exposition des impressionnistes qui offrait le spectacle d'un groupe déchiré entre les défections et les nouvelles arrivées et ouvrait ses portes à la nouveauté du moment, le néo-impressionnisme, avec la toile monumentale de Georges Pierre Seurat, Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte.

À Paris dans les années 1886 - 1887, il fréquente un moment l’académie du peintre Cormon, où il fait la connaissance de Henri de Toulouse-Lautrec, de Louis Anquetin, d’Émile Bernard ainsi que de John Peter Russell. Ce dernier réalise son portrait. Il rencontre également, par l’intermédiaire de son frère, presque tous les impressionnistes, en particulier Georges Seurat et Camille Pissarro, ainsi que Paul Gauguin. Dans la boutique du Père Tanguy, il devient l'ami de Paul Signac. Sous l’influence des estampes japonaises, ses compositions acquièrent peu à peu davantage de liberté et d’aisance, tandis qu’il s’essaie à la technique de l’aplat coloré. Pissarro l’initie également aux théories nouvelles sur la lumière et au traitement divisionniste des tons. La palette de l'artiste s’enrichit alors de couleurs vives et sa touche s’anime et se fragmente, ceci grâce également à Signac avec qui il travaille en 1887[M 4].

Exalté par la ferveur du climat artistique parisien, Van Gogh brûla les étapes de son renouvellement artistique grâce à la fréquentation des peintres les plus anticonformistes du moment: il s'essaya au néo-impressionnisme auprès de Signac et Pissarro, enquêta sur les profondeurs psychologiques du portrait avec son ami Toulouse-Lautrec, fut précocement informé de la synthèse du cloisonnisme par ses compagnons Louis Anquetin et Émile Bernard, put apprécier les toiles exotiques réalisées par Gauguin en Martinique. Régénéré par ce bain dans les sources de la modernité, l'artiste hollandais était prêt à réaliser son rêve méditerranéen, à la recherche de la lumière aveuglante de la Provence, qui ferait resplendir les couleurs pures de la nature, étudiées jusque-là dans sa collection d'estampes japonaises. Le quitte Paris. C'est une période très fertile où son art s'oriente vers l'impressionnisme mais l'absinthe et la fatigue aggravent son état mental.

Arles[modifier | modifier le code]

La Maison jaune - Arles, 1888

Le , il s'installe à Arles dans la vieille ville à l'intérieur des remparts à l'hôtel-restaurant Carrel au 30 rue de la Cavalerie, avec comme compagnon le peintre danois Christian Mourier-Petersen. Il a loué aussi une partie de la « maison jaune » pour en faire son atelier. Quelques jours après, jusqu'au 17 Septembre, il a veçu au Café de la Gare, 30 place Lamartine[Lettre 3],[JLB 9]. Ensuite il s'est installé dans la Maison Jaune.

Paysage de neige avec Arles au lointain (Arles - Février 1888)
Vase avec quinze tournesols (Arles, août 1888). National Gallery, Londres, Angleterre

Bien qu'il arrive dans la cité avec un temps de neige, une nouvelle page de son œuvre s'ouvre avec la découverte de la lumière provençale. Dès le , il débute sa production arlésienne ; il parcourt à pied la région et peint des paysages, des scènes de moissons et des portraits. Il envoit toujours ses tableaux à Theo. Trois de ses premiers tableaux sont présentés à la 4ième exposition annuelle de la Société des artistes indépendants. En avril, Vincent rencontre le peintre américain Dodge MacKnight, qui habite Fontvieille, un petit village au nord-est d'Arles. Par Dodge MacKnight il fait la connaissance du peintre Eugene Boch avec lequel une relation plus profonde se développe et dont il fait le portrait "le Peintre aux Etoiles" [8].

Au début du mois de juin 1888, ayant reçu un billet de cent francs de son frère Theo, il se rend en diligence aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour un court séjour de cinq jours. Il y peint la fameuse barque "Amitié" et le village regroupé autour de l'église forteresse.

La Chambre de Van Gogh à Arles Arles - 1888,1889)

À Arles, des idées plus anciennes sur l'art et la peinture réapparaissent, comme faire des séries de tableaux sur des thèmes similaires[Note 5]. Au printemps 1888, il réalise ainsi une série sur les vergers fleurissants dans des triptyques, ainsi qu'une série de portraits comme ceux de la famille Roulin. La première série des tournesols date aussi de cette époque. Entretemps, il continuait à échanger des lettres et des tableaux avec Emile Bernard et Paul Gauguin. Vincent qui habite la maison jaune, rêve en effet d'une communauté d'artistes unissant fraternellement leurs expériences et leurs recherches : Paul Gauguin vient le rejoindre dans ce but le et ils commencent à travailler ensemble comme par exemple sur la série de tableaux consacrés aux Alyscamps. Mais les deux hommes s'entendent mal : la tension et l’exaltation permanentes qu’impliquent leur démarche créatrice et la pression débouchent sur une crise.

Le , à la suite d'une dispute plus violente que les autres, Van Gogh a le lobe de l'oreille gauche tranché. Plusieurs théories tentent d'expliquer l'incident[9] :

  • La thèse classique, soutenue par le Musée Van Gogh d'Amsterdam d'après le témoignage de Gauguin, explique que Van Gogh menace d'un rasoir Gauguin qui s'enfuit, laissant Van Gogh seul. Dans un accès de délire, celui-ci retourne le rasoir contre lui-même et se coupe l'oreille avant d'aller l'offrir à une prostituée[JLB 10]. Différents diagnostics possibles expliquent cet accès de folie (voir ci-dessous).
  • Une autre théorie de 2009 soutient que ce serait Gauguin qui, au cours d'une violente dispute, aurait tranché au sabre l'oreille de van Gogh avant de s'enfuir d'Arles. La version de l'automutilation de son ancien ami n'ayant servi qu'à le couvrir[10].

Le jour suivant de la crise, il fut admis à l'hôpital et il est soigné par le docteur Rey dont il peint le portrait Portrait du docteur Rey. Theo, étant inquité de la santé de son frère, est venu le voir et a remonté sur Paris le jour de Noël accompagné de Gauguin. Le à Amsterdam, Theo et Johanna Bonger se sont mariés. En mars 1889, après une période de répit pendant laquelle il peint entre autres l’Autoportrait à l'oreille bandée, à la suite des nouvelles crises, il s'est fait admettre dans l'asile de Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy[JLB 10].

Pendant son séjour à Arles, le lien de Van Gogh avec l'univers artistique parisien fut maintenu notamment grâce à l'abondante correspondance qu'il échangea avec son frère Theo. Malgré l'échec de son projet d'établir un atelier dans la petite ville du sud, Van Gogh ne renonça pas au dialogue avec ses amis Émile Bernard et Gauguin. Ce dernier, après son séjour malheureux à Arles, accompagna à travers ses lettres la vie du peintre hollandais jusqu'à la fin[11].

Saint-Rémy-de-Province[modifier | modifier le code]

Iris (Saint-Rémy-de-Provence - 1889)
J. Paul Getty Museum, Malibu, Californie.

Le il quitte Arles, ayant décidé de lui-même d'entrer dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence (l'hôpital psychiatrique du monastère Saint-Paul-de-Mausole) où il va rester pendant une année. Au cours de cette année, il a eu trois crises importantes : en mi-juillet, en décembre et le dernier entre février et mars 1890. Le le fils de Theo et de Jo, Vincent Willem d'après l'artiste, vient au monde.

Nuit étoilée (Saint-Rémy-de-Provence - 1889)

Malgrès les difficulté de santé qu'il avait, cette période de sa vie était très productive au niveau de sa peinture. Il continuait toujours à envoyer ses tableaux à Theo. Deux de ses oeuvres ont pris place à la 5ième exposition annuelle de la Société des artistes indépendants de Paris. Un des premiers tableaux de cette époque est le fameux Iris. Les peintures de cette période sont souvent caractérisées par des remous et des spirales. À diverses périodes de sa vie, Van Gogh a également peint ce qu'il voyait de sa fenêtre, notamment à la fin de sa vie avec une grande série de peintures de champs de blé qu'il pouvait admirer de la chambre qu'il occupait à l'asile de Saint-Rémy.

Theo, rencontre Dr. Paul Gachet sur les recommandations de Pissarro. D'après lui, ce médecin installé à Auvers-sur-Oise près de Paris, peut aider son frère. Alors Theo encourage Vincent à sortir de l'asile et de se rendre à Auvers-sur-Oise où il pourra être près de son frère[JLB 11].

Van Gogh commence également à sortir de l'anonymat. En janvier 1890, un article d’Albert Aurier dans le Mercure de France souligne pour la première fois l’importance de ses recherches. Un mois plus tard, le peintre Anna Boch acquiert l’un de ses tableaux, La vigne rouge, exposé au Salon des XX à Bruxelles, pour la somme de 400 francs[12].

Auvers-sur-Oise[modifier | modifier le code]

Auvers-sur-Oise - Portait du docteur Gachet (1890, juin) [Note 6]

Après avoir rendu visite à Theo à Paris, Vincent van Gogh arrive à Auvers-sur-Oise, situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Il y a passé les 70 derniers jours de sa vie, du 20 mai au 29 juillet 1890, la période pendant laquelle il peignait énormément, parfois plusieurs tableaux par jours[13]. La raison pour laquelle Vincent se trouve dans cette ville est la présence du docteur Paul Gachet qui promet de prendre soin de lui sur la demande de Théo[Lettre 4]. Paul Gachet, ami de Paul Cézanne et des peintres impressionnistes et lui-même peintre amateur, veille sur Van Gogh qui loue une petite chambre dans la modeste auberge Ravoux. Cette modeste commune rurale du Vexin français était déjà connue dans le milieu des peintres, initialement par les paysagistes de l'école de Barbizon puis par les impressionnistes[Note 7].

Vincent, qui était au sommet de sa maîtrise artistique, va alors décrire dans ses œuvres la vie de cette petite commune, sa vie paysanne, son architecture. Des articles apparaissaient sur Vincent dans la presse parisienne, bruxelloise et hollandaise. C'est un signe important de sa réconnaissance dans ce milieu artistque. Grâce aux soins du docteur Gachet, l'activité artistique de Van Gogh est intense. Il produit pendant deux mois plus de soixante-dix tableaux. D'un autre côté, Theo, dont la maladie perdure, lui confie son inquiétude pour son travail et le petit Vincent Willem est malade. Theo désire de retourner en Hollande.

L'insatabilité mentale de Vincent lui reprend vers la fin juillet 1890. Le , dans un champ où il peint une ultime toile, il se tire un coup de revolver dans la poitrine. Ramené mourant à l'auberge Ravoux, il meurt deux jours plus tard, avec Theo à son chevet et toujours inconnu du grand public.

Problèmes de santé[modifier | modifier le code]

tableau d'un homme à l'oreille droite bandée
Autoportrait à l'oreille bandée. 1889

À plusieurs reprises, Van Gogh a connu de réels problèmes mentaux, en particulier dans les dernières années de sa vie. Au cours de ses périodes de maladie, il ne peignait pas ou, tout au moins, n'était pas autorisé à le faire. Au fil des ans, il a beaucoup été question de l'origine de la maladie mentale de Van Gogh et de ses répercussions sur son travail. Plus de 150 psychiatres ont tenté d'identifier sa maladie et quelque 30 diagnostics différents ont été proposés[14].

Parmi les diagnostics avancés, on trouve la schizophrénie[15], le trouble bipolaire, la syphilis, l'intoxication par ingestion de peintures, l'épilepsie du lobe temporal[15], la maladie de Menière[16] et la porphyrie aiguë intermittente. Chacune de ces maladies pourrait être responsable de ses troubles et aurait été aggravée par la malnutrition, le surmenage, l'insomnie et un penchant pour l'alcool, en particulier l'absinthe.

Certaines théories médicales ont même laissé entendre que le goût de Van Gogh pour l'utilisation de la couleur jaune pourrait être liée à son amour de l'absinthe. En effet, cet alcool contient une neurotoxine, la thuyone, qui à forte dose, peut causer la xanthopsie, un trouble de la vision amenant à voir les objets en jaune. Toutefois, une étude réalisée en 1991 a mis en évidence qu'un consommateur d'absinthe tomberait inconscient en raison de la teneur en alcool avant d'avoir pu ingérer suffisamment de thuyone. Une autre théorie suggère que le docteur Gachet aurait prescrit de la digitaline à Van Gogh pour traiter l'épilepsie, substance qui pourrait entraîner une vision teintée de jaune et des changements dans la perception de la couleur d'ensemble. Cependant, il n'existe aucune preuve directe que Van Gogh ait pris de la digitaline, même si l'on remarque sur le tableau Portrait du Dr Gachet avec branche de digitale la présence de quelques tiges de digitale pourpre, plante à partir de laquelle est produite la digitaline[17].

On a récemment prétendu que la maladie de Van Gogh serait liée à une intoxication par le plomb, car il utilisait des peintures à base de plomb et parce que l'un des symptômes de l'intoxication par le plomb est un gonflement de la rétine qui peut conduire à l'apparition d'un effet de Halo, effet qui apparaît d'ailleurs dans plusieurs tableaux de Van Gogh[18].

Quoi que ce soit la raison de sa maladie, il subissait des crises névroses et desinstabilités mentales. Au matin du 24 décembre 1888, en conséquence des disputes avec Gauguin, la police d'Arles trouve van Gogh avec l'oreille gauche tranchée et le conduit à l'hôpital. Crise de folie automutilatoire ou dispute sanglante, plusieurs théories existent pour expliquer cette mutilation (voir plus haut). Par la suite, il est allé de son propre gré dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence qui est un hôpital psychiatrique du monastère Saint-Paul-de-Mausole. Il y est resté pendant un an et a eu plusieurs crises fortes.

Le naît le petit Vincent, fils de son frère Théo. Dans les mois qui précèdent la venue au monde de ce neveu portant le même nom et dont Vincent van Gogh est le parrain, il écrit à son frère sans jamais mentionner le nom de l'enfant, en le nommant « le petit ». Puis le nouveau-né tombe malade mais sans gravité, Vincent en éprouve alors de la tristesse, du découragement. Atteint de syphilis qui le rend fou, Théo est hospitalisé en octobre 1890 en clinique psychiatrique et y meurt le [19]. Il n'a survécu que six mois après son frère. Vincent avait trente-sept ans et Théo trente-quatre. Le petit Vincent (Vincent Willem Van Gogh) hérite de la majeure partie de l'œuvre de son oncle. Il est mort en 1978[20].

Lettres de Van Gogh[modifier | modifier le code]

Signature de Van Gogh

Les lettres de Vincent van Gogh témoignent aujourd'hui la vie de cet artiste ainsi que l'enchaînement de ses idées lorsqu'il produsait une œuvre. Ces textes n'ont pas été écrites en vue d'être publiées donc ils représentent les pensées les plus profondes et les sentiments de son auteur. Sa vision intime de sa propre vie, sa démarche artistique et l'origine de ses tableaux y sont expliqués très sincèrement. Il a un style direct et transparent. Les lettres de Van Gogh constituent une référence très riche concernant le contexte artistique et intellectuel dans lequel se trouvait Van Gogh et les efforts qu'ils fournissait pour s'y attacher, les méthodes et les matériaux utilisés à l'époque, les relations intimes qu'il nouait avec ses proches, sa façon de voir les autres artistes etc[JLB 12].

Informations pratiques[modifier | modifier le code]

En général, les lettres de Van Gogh sont adressées à son frère Theo qui est aussi son plus grand soutien. Au début de cette correspondance, il écrivit[Lettre 5] « ..., nous n'aurons qu'à nous écrire très souvent. » On retrouve aussi de la correspondance avec sa famille en général et ses amis comme Paul Gauguin et Emile Bernard[21]. La lettre la plus ancienne que l'on possède est adressé à Theo et date de . La dernière lettre de lui a été écrite à Theo également, quelques jour avant sa mort le . Il portait cette dernière lettre sur lui le lorsqu'il s'est tiré une balle dans le ventre pour suicider. A peu près les deux tiers de ses lettres, jusqu'en 1886, il utilisait le néerlandais comme langue. Après cette date, il écrivit en français, langue qu'il métrisait grâce à son séjour en France. Exceptionnellement, on retrouve aussi quelques lettres en anglais [22]. Il existe à ce jour 902 lettres connues, 819 sont écrite à Vincent van Gogh et 83 à son adresse. Ces lettres ainsi que des photographies et les autres documents concernant Vincent van Gogh sont aujourd'hui conservés au Musée van Gogh à Amsterdam.

Histoire de la publication[modifier | modifier le code]

Après la mort de Van Gogh le tout son trésor, les peintures ainsi que les lettres, restent à son frère Theo. Malheureusement ce dernier, atteint de la syphilis, perd la raison 3 mois après le décès de son frère en Octobre 1890. D'abord interné à Paris, il est rapidement transféré à Utrecht au Pays-Bas où il terminera ses jours le [13]. A la suite de cet événement Johanna Bonger-Van Gogh, la femme de Theo, devient l'héritière de cette fabuleuse collection d'art de Vincent van Gogh qui n'a pas à l'époque une grande valeur marchande.

Grâce à Jo, Emile Bernard et d'autres amis, ses lettres apparaissaient dans les revues de l'époque (Van Nu en Straks ou encore Mercure de France) au début du XXe siècle. La première publication des lettres de Vincent van Gogh date de 1914[23]. Cette édition comportait les lettres de Vincent à Theo et à Jo, celle qui a initié ce projet pour populariser l'œuvre de Vincent. Durant les années 1920, on vit apparaître les autres correspondances de Vincent : Emile Bernard, Paul Gauguin, George-Albert Aurier, Paul Signac, John Peter Russell etc. Après la mort de Jo en 1925, son fils Vincent Willem van Gogh, nommé d'après l'artiste, a pris le relais. Après la seconde guerre mondiale, il publia une édition ambitieuse de 4 volumes de nature documentaire[24]. Vingt ans après cette édition, il republia une édition de deux volumes, cette fois-ci en tâchant de ressembler les dernières lettres de Van Gogh en français[25].

Petit à petit, le nombre d'ouvrages concernant les lettres de Van Gogh se multiplia. La célébrité de Van Gogh ne cessait de s'accroître, la publication de ses lettres et leur analyse devenaient de plus en plus fréquent. On peut citer les travaux de Jan Hulsker[26],[27]. La grande différence de cet expert de Van Gogh réside dans sa recherche de comprendre et expliquer les oeuvres de ce dernier. Il a identifié les oeuvres mentionnées dans ses lettres, a reproduit les croquis et revu les datations des lettres.[JLB 13]. Pour le centenaire de la mort d'artiste, le Musée Van Gogh a publié sa correspondance totale en néerlandais[28] où les lettres, elles sont placées dans l'ordre chronologique. Il existe également plein de livres qui reprennent une partie des lettres de Van Gogh et qui les analysent à leur façon. Le dernier grand ouvrage est le fruit du projet "Lettres de Van Gogh" lancé par le Musée Van Gogh en partenariat avec Huygens Institute en 1994[22]. Traduit en trois langues (néerlandais, français et anglais), ces 6 volumes offrent une analyse approfondie, des nouvelles lettres non publiées jusque maintenant et surtout les bases solides des nouvelles recherches sur ce grand peintre.

Peinture de Van Gogh[modifier | modifier le code]

Les lettres de Van Gogh nous apprennent l'admiration ce dernier pour Rembrandt, Eugène Delacroix, Jean-François Millet mais aussi pour Anton Mauve, Emile Bernard et Paul Gauguin.

Van Gogh travailla beaucoup pour améliorer son dessin et sa peinture notamment en se basant dur des livres ou des manuels. Il a essayé plusieurs sortes de matériaux comme, par exemple, la pierre noire, la craie lithographique ou la plume de roseau.

Il envoyait ses tableaux à son frère Theo pour qu'il essaye de les vendre. Il en a vendu qu'un seul. Comme plein de peintre à l'époque il avait l'habitude d'échanger ses peintures avec des peintures d'autres peintre. Il a échangé des tableaux avec notamment Emile Bernard, Paul Gauguin.

Vincent et la nuit[29].

Les sujets des peintures de Van Gogh reflètent sa vie. Les paysages qu'il peint témoignent les endroit par lesquels il est passé[30].

Style[modifier | modifier le code]

Japonisme[modifier | modifier le code]

Copies d'œuvres[modifier | modifier le code]

Tournesols et autoportraits[modifier | modifier le code]

Influence[modifier | modifier le code]

L'impressionnisme incarné par Monet, Manet, Renoir, Degas est un point de départ pour le néo-impressionnisme de Georges Seurat et Paul Signac, maîtres du pointillisme, de Paul Gauguin et son école de Pont-Aven, Emile Bernard et son cloisonnisme, Henri de Toulouse-Lautrec, Vincent van Gogh ainsi que pour de nombreux « postimpressionnistes », en France et à l'étranger comme Jean Peské.

Van Gogh a fortement incarné le Post-impressionnisme, et par là même, influencé la peinture postérieure et plus moderne, en particulier les mouvements tels que l'Expressionnisme, le Fauvisme et, dans une moindre mesure, le Cubisme. À cette même époque, Zola était critique d'art et Joris-Karl Huysmans se rêvait peintre. En 1885, au moment où paraît Germinal, Van Gogh peint Les Mangeurs de pommes de terre. Passant de ce réalisme sombre au colorisme éclatant des paysages d'Arles, il modèle alors les formes d'une touche fragmentée jusqu'aux volutes intenses.

Le post-impressionnisme[modifier | modifier le code]

Le symbolisme[modifier | modifier le code]

Le symbolisme, quant à lui, recherchait dans le pouvoir du verbe « l'essence de la poésie c'est-à-dire la poésie pure, celle qui dira comment sont faits l'esprit et le monde en lui révélant la structure idéale de l'univers. (...) le Symbolisme invite la poésie à rejoindre la mystique. ».

La quête de Van Gogh est identique, comme il l'écrit à son frère Theo: « Et dans un tableau je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique. Je voudrais peindre des hommes ou des femmes avec ce je ne sais quoi d'éternel, dont autrefois le nimbe était le symbole, et que nous cherchons par le rayonnement même, par la vibration de nos colorations. » Vincent van Gogh emprunte et prépare ainsi tous les sentiers de l'art moderne, de l'impressionnisme à l'expressionnisme.

L'expressionnisme[modifier | modifier le code]

Vincent van Gogh : Les oliviers, Saint-Rémy (1889)

Les prémices de l'expressionnisme apparaissent dans les deux dernières décennies du XIXe siècle, avec pour précurseurs Van Gogh et son « Italienne »: (la Segatori)[31] à partir de la fin 1887, ainsi que Edvard Munch (Le Cri), et dans une moindre mesure James Ensor[32]. Une tendance que Van Gogh accentue encore après son arrivée à Arles en 1888, où le choc de la lumière méridionale le pousse à la conquête de la couleur : la Nuit étoilée ou les Oliviers, Saint-Rémy (1889). Par la dramatisation des scènes, la simplification, voire la caricature, qui caractérisent son œuvre des débuts à la fin, Van Gogh annonce l'expressionnisme. En août 1911, le critique d'art Wilhelm Worringer est le premier à parler d’« expressionnisme »[M 5].

En Allemagne et en Autriche, les expressionnistes comme Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Gustav Klimt ou Oskar Kokoschka s'inspirent de la technique de Van Gogh fondée sur la nervosité de la touche, l'exagération des lignes et des couleurs qui permet de rendre l'expression des sentiments et des émotions.

Selon Octave Mirbeau, un des tout premiers à admirer Van Gogh, « Ces formes se multiplient, s'échevèlent, se tordent, et jusque dans la folie admirable de ces ciels [...], jusque dans les surgissements de ces fantastiques fleurs [...] semblables à des oiseaux déments, Van Gogh garde toujours ses admirables qualités de peintre[33].

En France, l'expressionniste prendra la forme du fauvisme peu de temps après. Van Gogh en est encore un des précurseurs[Z 6].

Le fauvisme[modifier | modifier le code]

Le peintre sur la route d'Arles, 1888
Le café de nuit, Place Lamartine, Arles (1888)

Van Gogh a eu une influence sur les peintres fauves en montrant une palette de couleurs remarquable, notamment dans sa période arlésienne[Z 7]. Durant cette période, Van Gogh n'hésite plus à employer des couleurs vives et des juxtapositions de tons non conventionnelles avec, en particulier, l'usage des teintes complémentaires. Par cette utilisation de couleurs flamboyantes, Van Gogh a été une des sources d'inspiration de plusieurs peintres fauves tels que De Vlaminck ou Derain. Ainsi, dans les œuvres fauves, on retrouve les mêmes dispositions de couleurs que chez Van Gogh, comme par exemple, dans la Partie de campagne ou La Seine à Chatou de De Vlaminck, la proximité du rouge et du vert.

Postérité[modifier | modifier le code]

Van Gogh est devenu avec le temps probablement le peintre le plus connu dans le monde entier. Mais les raisons de sa notoriété diffèrent selon les publics concernés. Si pour les historiens de l’art, c’est avant tout un précurseur qui a ouvert à la peinture de nouvelles voies, il reste pour les amateurs d'art un maître à l’égal des Léonard de Vinci ou des Rembrandt en dépit d’une production très importante et d’une trajectoire artistique fulgurante en durée et par ses styles. Pour le grand public, son œuvre aujourd'hui universellement accessible dans les plus grands musées[réf. nécessaire], et sa vie digne d’un héros romantique, l’ont transformé en mythe, celui du peintre incompris ou de l'artiste maudit.

Le provocant Salvador Dalí a toutefois exprimé un jugement sévère sur ce peintre qu'il n'aimait pas ; il disait de lui en 1972 [34] : « Van Gogh est la honte de la peinture française et de la peinture universelle...»

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Notes et Rérérences[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La prononciation du nom « Van Gogh » varie selon les langues. La prononciation d'usage au Québec et en France est [vɛ̃sɑ̃ vɑ̃ gɔg]. En néerlandais on prononce [vɪnˈsɛnt vɑn'xɔx], [ˈvɪntsɛnt faŋˈxɔx] ou dans le dialecte Brabant, là où vient Vincent [vɑɲˈʝɔç] avec un V voisé. En anglais c'est [ˌvæn ˈɡɒx] ou parfois [ˌvæn ˈɡɒf] surtout en GB , [ˌvæn ˈɡoʊ] aux Etats-Unis avec un gh silencieux.
  2. Selon la chronologie établie par Pascal Bonafoux dans Lettres à son frère Theo p.15, la jeune fille s'appelait Ursula.
  3. Actuellement dans le district londonien de Hounslow
  4. Johannes Stricker a notamment publié la première Vie de Jésus disponible aux Pays-Bas.
  5. Déjà en 1884 alors qu'il était encore à Nuenen, il avait travaillé sur une série de peintures qui devaient décorer la salle à manger d'un de ses amis vivant à Eindhoven.
  6. Vendu 82,5 M$ en 1990, ce tableau fut pendant un temps le plus cher du monde.
  7. Le village cultive encore de nos jours le souvenir de ces peintres. Vingt-deux plaques-tableaux ont été installées à travers la commune par l'association « La mémoire des lieux ». Elles permettent de comparer les toiles avec les sites tels qu'ils se présentent aujourd'hui, le plus souvent sans grande évolution hormis des détails. Le parcours peut se prolonger à travers la ville voisine de Pontoise, où d'autres plaques sont installées devant les paysages peints par Camille Pissarro.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Georges Charensol, Correspondance générale de Vincent van Gogh, t. 1,2,3, Gallimard-Grasset,
  2. a et b Ingo F. Walther et Rainer Metzger (trad. Françoise Laugier-Morun (pages 1-300) et Marie-Anne Trémeau-Böhm (pages 301-740)), Van Gogh : L'Œuvre complet - Peinture, Taschen, , 740 p. (ISBN 2-7434-2506-7)
  3. Catalogue de l'exposition Vincent van Gogh : Entre terre et ciel. Les Paysages, p. 294, Kunstmuseum Basel, 2009
  4. Ken Wilkie, À la recherche de Van Gogh, , p. 34-36
  5. Patrick Delaunay, Le Roman de Vincent van Gogh, Carrère/Kian, , p. 57
  6. Extrait d'une lettre adressée à Frederik van Eeden lorsqu'il préparait un article sur Van Gogh; cité dans W.H. Auden, Van Gogh : Un art de l'auto-portrait ; Lettres révélant sa vie de peintre, Greenwich, Société graphique de New York, p. 37-39
  7. Nadia Marchioni, Les grands maîtres de l'art : Van Gogh et le post-impressionnisme (ISBN 978-2-8105-0000-0)
  8. Eugene Boch, ami de Vincent van Gogh
  9. Éric Biétry-Rivierre, Révélations sur l'oreille coupée de Van Gogh, 04/05/2009 sur Figaro.fr, consulté le 14 juillet 2010
  10. Dans (de) Hans Kaufmann et Rita Wildegans, Van Goghs Ohr: Paul Gaugin und der Pakt des Schweigens, Berlin, Osburg Verlag, , 392 p. (ISBN 978-3-940731-14-2) (soit L’Oreille de Van Gogh : Paul Gauguin et le pacte du silence), deux historiens de l'art allemands soutiennent une thèse selon laquelle ce serait en fait son ami Gauguin qui lui aurait asséné un coup de sabre, provoquant l’ablation de l’organe.
  11. http://www.lintermede.com/exposition-the-real-van-gogh-royal-academy-of-arts-artist-letters.php Asmara Klein, à Londres le 04/03/03
  12. http://www.annaboch.com Anna Boch, plus de details sur l´achat du tableau La Vigne Rouge
  13. a et b Wouter Van der Veen et Peter Knapp, Vincen van Gogh à Auvers, France, Chêne, , 304 p. (ISBN 978-2-81230-059-2)
  14. Dietrich Blumer, La maladie de Vincent van Gogh, American Journal of Psychiatry,
  15. a et b Dietrich Blumer, Psychiatric Aspects of Epilepsy, vol. 2, Washington DC, American Psychiatric Press (lire en ligne)Traduit par Martine Stassart et Jean Mélon de l'américain au français.
  16. I.K. Arenberg, L.F. Countryman, L.H. Bernstein et G.E. Shambaugh Jr, Van Gogh had Ménière's disease and not epilepsy, vol. 264 n° 4, Journal of the American Medical Association,
  17. Paul Wolf, Créativité et maladie chronique de Vincent van Gogh (1853-1890), Western Journal of Medicine. Réédité le 7 octobre 2007,
  18. King Ross, The Judgment of Paris : The Revolutionary Decade that Gave the World Impressionism, New York, Waller & Company, (ISBN 0-8027-1466-8), p. 61
  19. Octave Mirbeau, Dans le ciel, (lire en ligne), p. 148
  20. Vincent Willem van Gogh
  21. Susan Alyson Stein, Van Gogh : Un peitnre, une vie, une œuvre, Maxi-Livres, , 2e éd., 383 p. (ISBN 2-7434-5078-9)
  22. a et b Leo Jansen, Hans Luijten et Nienke Bakker, Les lettres, vol. 1-6, Actes Sud / Van Gogh Museum / Huygens Institute, , 2148 p. (ISBN 978-2-7427-8586-5)
  23. (ne) Brieven aan zijn broeder (Lettres à son frère), vol. 1-3, Johanna van Gogh-Bonger,
  24. (ne) Vincent van Gogh, Verzamelde brieven (Ensemble des lettres), vol. 1-4, Vincent Willem van Gogh
  25. (en) Letters of Vincent van Gogh 1886-1890, vol. 1-2, Vincent Willem van Gogh,
  26. (ne) Van Gogh door Van Gogh. De brieven als commentaar op zijn werk, Amsterdam, Jan Hulsker, , 223 p.
  27. (ne) Een leven in brieven, Jan Hulsker, , 2e éd.
  28. (ne) De Brieven van Vincent van Gogh, Amsterdam, Van gogh Museum,
  29. Sjraar Van Heugten, Joachim Pissarro et Chris Stolwijk, Vincent van Gogh Les couleurs de la nuit, Van Gogh Museum & The Museum of Modern Art, , 159 p. (ISBN 978-2-7427-7836-2)
  30. Cornelia Homburg, Les trésors de Van Gogh, Suzanne Bélanger Communications, , 72 p. (ISBN 978-2-7098-1911-4)
  31. Musée d'Orsay, Paris
  32. Histoire de l'art, Paris, Larousse, (ISBN 2035093066), p. 502-503
  33. L'Écho de Paris,
  34. Entretien avec Salvador Dali: doc INA

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Références pour Leo Jansen, Hans Luijten et Nienke Bakker, Les lettres, vol. 1-6, Actes Sud / Van Gogh Museum / Huygens Institute, , 2148 p. (ISBN 978-2-7427-8586-5)
  1. vol. 1, p. 21
  2. vol. 1, p. 95
  3. vol. 1, p. 227
  4. vol. 2, p. 11
  5. vol. 3, p. 11
  6. vol. 3, p. 75
  7. vol. 3, p. 319
  8. vol. 3, p. 361
  9. vol. 4, p. 79
  10. a et b vol. 4, p. 11
  11. vol. 5, p. 11
  12. vol. 1, p. 15
  13. vol. 6, p. 38
Références pour Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, t. 2, Paris, Robert Laffont, coll Bouquins, (ISBN 2221052226)
  1. p. 30
  2. p. 30-31
  3. p. 32
  4. p. 37-38 et 40
  5. p. 258 La revue citée "Der Sturm" ("Le Combat").
Références pour Bernard Zurcher, Vincent van Gogh : vie et œuvre, Office du livre, Fribourg, (ISBN 2092847325)
  1. p. 11
  2. p. 13
  3. p. 20
  4. p. 21
  5. p. 97 et 100
  6. p. 182 ch.4 : Le fauvisme
  7. p. 155

Lettres[modifier | modifier le code]

  1. Lettre n°3 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, La Haye, mi-Janvier 1873 (N)
  2. Lettre n°7 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, La Haye, 5 Mai 1873 (N)
  3. Lettre n°606 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, Arles, 7 mai 1888 (F)
  4. Lettre de Theodorus van Gogh à Paul Gachet, Paris, 9 Mai 1890 (F)
  5. Lettre n°2 de Vincent van Gogh à Theodorus van Gogh, La Haye, 13 Décembre 1872 (N)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur Van Gogh[modifier | modifier le code]

  • Vincent van Gogh (trad. Maurice Beerblock et Louis Roëdlandt (nl), préf. Georges Charensol), Correspondance complète enrichie de tous les dessins originaux, Paris, Éditions Gallimard & Grasset, , 563 + 531 + 580, 3 vol. in quarto
  • Vincent van Gogh (trad. Louis Roëdlandt (nl)), Lettres à son frère Théo, Paris, Éditions Gallimard, coll. « L'imaginaire », , 566 p. (ISBN 978-2070714483)
  • Vincent van Gogh (trad. Louis Roëlandt (nl)), Lettres à Van Rappard, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, coll. « Les Cahiers rouges », (réimpr. 1991, 2009), 242 p. (ISBN 978-2246049340)
  • Dieter Beaujean, Vincent van Gogh : vie et œuvre, Könemann, (ISBN 3829029381)
  • René Huyghe, Vincent van Gogh, Paris, Flammarion,
  • Jean Leymarie, Qui était Vincent van Gogh, Genève, Skira,
  • François Mathey, Van Gogh. Auvers-sur-Oise : Petite Encyclopédie de l'Art (8), Paris, Fernand Hazan,
  • Viviane Forrester, Vang Gogh ou l'enterrement dans les blés, Paris, Éditions du Seuil,
  • Jean-Clet Martin, Van Gogh, L'œil des choses, Les Empêcheurs/Seuil (ISBN 2843240352)
  • Rainer Metzger et Ingo F. Walther, Van Gogh, Taschen, (ISBN 978-3-8228-3767-2)
  • Ingo F. Walther, Van Gogh, Vision et Réalité (ISBN 3822847089)
  • Antonin Artaud, Van Gogh le suicidé de la société, Gallimard, L'Imaginaire
  • Kathleen Powers Erickson, A la porte de l'Éternité : La vision spirituelle de Vincent van Gogh, (ISBN 0802849784)
  • Violaine Küss, Le batave du petit boulevard, Texte & Prétextes/Je Médite-Éditeur (ISBN 0613163526[à vérifier : ISBN invalide])
  • José Féron Romano, Van Gogh, la course vers le soleil, Jasmin
  • John Leighton, 100 Chefs-d'œuvre du Van Gogh Museum (ISBN 9066314601364[à vérifier : ISBN invalide])
  • Ronald Pickvance et Musée d'Arles, Van Gogh et Arles, Arles, Catalogue de l'exposition, (ISBN 0982.2291[à vérifier : ISBN invalide])
  • The Metropolitan Museum of Art, Van Gogh in Saint-Rémy and Auvers, New-York, Harry N. Abrams Inc. Publishers, (ISBN 0-8109-1734-3)
  • Ronald Pickvance, Van Gogh en Arles, Genève, Skira, (ISBN 2-605-00056-7)
  • Pierre Drieu La Rochelle, Mémoires de Dirk Raspe (roman inachevé sur Van Gogh, qui n'est cependant pas nommé), Paris, Gallimard, (ISBN 978-2070220120)
  • Miloslava Neumannova, Van Gogh : Aquarelles, gouaches et dessins : traduit par Françoise Tabery, Paris, Ars Mundi, (ISBN 2-86901-0281)

Cinéma[modifier | modifier le code]

La vie, l'œuvre et la personnalité de Vincent van Gogh ont inspiré de nombreux films.

Musique[modifier | modifier le code]

  • Don McLean : Vincent – Song (1971)
  • Grigori Frid : Lettres de Van Gogh, mono-opéra en deuxsième parties pour baryton - clarinette, percussion, piano, cordes op. 69 (1975)
  • Bertold Hummel : 8 fragments de lettres de Van Gogh pour baryton et quatuor à cordes op. 84 (1985) 8 fragments de lettres de Van Gogh (de)
  • Einojuhani Rautavaara : Vincent, opéra en trois actes (1986-1987)
  • Einojuhani Rautavaara : Vincentiana, symphonie no 6 (1992): I Tähtiyö (Starry night) II Varikset (The crows) III Saint-Rémy IV Apotheosis
  • Gloria Coates: Symphony No. 9 (The Quinces Quandary) HOMAGE TO VAN GOGH composed in 1992 - 1993
  • Abel Ehrlich: Portrait of Vincent van Gogh at the Age of 27 pour violon et quatuor à cordes (2003)
  • Henri Dutilleux : Correspondances pour soprano et orchestra (2002-2004): I. Danse cosmique (P. Mukherjee) II. À Slava et Galina... (A. Solschenizyn) III. Gong (R. M. Rilke) IV. Gong II (R. M. Rilke) V. De Vincent à Théo... (V. Van Gogh)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]