Pan

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Pan
Dieu de la mythologie grecque
Haut-relief du dieu Pan (probablement un télamon), connu sous le nom de satyre della Valle, découvert près du théâtre de Pompée, sur le Champ de Mars à Rome, probablement de la fin de l'époque hellénistique.
Haut-relief du dieu Pan (probablement un télamon), connu sous le nom de satyre della Valle, découvert près du théâtre de Pompée, sur le Champ de Mars à Rome, probablement de la fin de l'époque hellénistique.
Caractéristiques
Fonction principale Divinité de la nature, protecteur des bergers et des troupeaux.
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Antiquité
Équivalent(s) par syncrétisme Faunus
Région de culte Grèce
Famille
Père Hermès
Mère une fille de Dryops
Premier conjoint Daphnis
Deuxième conjoint Séléné
Troisième conjoint une nymphe
• Enfant(s) Silène
Quatrième conjoint Euphémé
• Enfant(s) Crotos
Cinquième conjoint Aex Page d'aide sur l'homonymie
• Enfant(s) Aegipan
Sixième conjoint Symaethis (de)
• Enfant(s) Acis
Symboles
Attribut(s) syrinx, le bâton du berger, la couronne, le rameau de pin, ainsi que les cornes et les pattes de bouc
Animal chèvre
Végétal syrinx

Dans la mythologie grecque, Pan (en grec ancien Πάν / Pán « tout », anciennement « campagnard » selon certains écrits, ou, analogiquement, de πάειν / páein « faire paître »[1] ; d'une racine IE du sens de « gonfler », « faire croître ») est une divinité de la nature, protectrice des bergers et des troupeaux. Il est souvent représenté comme une créature chimérique, mi-homme mi-bouc, à l'image des satyres dont il partage la compagnie.

Origine et étymologie[modifier | modifier le code]

Pan, dont le nom reconstruit est *Péh₂usōn, est l'un des rares noms divins attribuables à la période commune des Indo-Européens[2].

Avant de devenir le « dieu des Pâtres », Pan est un dieu-lune dont la spécialisation ultérieure serait peut-être due à ses cornes considérées comme des croissants de lune[3]. Le dieu Lune serait également lié au pastoralisme par la pratique du pâturage nocturne[4].

On a supposé qu'il correspond au dieu védique Pushan dont il partagerait l'étymon *peH₂- « garder un troupeau ». Ce lien entre Pan et Pushan a été identifié pour la première fois en 1924 par le chercheur allemand Hermann Collitz[5],[6]. A. et B. Rees l'ont rapproché de l'irlandais Cúroí[7] qui est, selon Ph. Jouët, un ancien dieu Lune[8].

Le composé Aigípan pourrait avoir signifié initialement « gardien de chèvres » et être à l'origine de son nom[9],[6].

Généalogie et famille[modifier | modifier le code]

D'après l’Hymne homérique qui lui est consacré[10], il est le fils d'Hermès et d'une « fille de Dryops » qui n'est pas nommée. Il naît sur le mont Cyllène en Arcadie. Il est si laid, avec ses cornes, sa barbe, sa queue et ses pattes de bouc, que sa mère, effrayée, l'abandonne et s’enfuit. Hermès le recueille et l'emmène sur le Mont Olympe où tous les dieux l'accueillent. Selon l'auteur, ce serait l'origine de son nom : « tous » (pan) les dieux sont réjouis[11].

Selon d'autres versions, il passe pour le fils de Zeus et de Callisto[12], de Zeus et de Thymbris[13], d'Apollon et de Pénélope[14], d'Hermès et Pénélope[15] ou d'Ulysse lui-même[16]. Cette ascendance qui relie Pan à Pénélope pourrait résulter d'une confusion entre deux personnages du même nom, Pénélope étant à l'origine une nymphe qui fut ensuite confondue avec l'épouse d'Ulysse[17].

Afin de concilier ces variantes, certains auteurs imaginent plusieurs Pan : deux chez Eschyle (fils de Zeus et Cronos)[18] et jusqu'à une quinzaine de Pan différents chez Nonnos de Panopolis[19]. Les uns seraient issus du Pan primordial (alors considéré comme le fils de la nymphe-chèvre Amalthée et le frère de lait de Zeus), les autres seraient nés d'Hermès par les nymphes Sosé et Pénélope.

Mythes[modifier | modifier le code]

Statue de Pan (Marbre de Paros) trouvée à Sparte. Copie faite au Ier siècle d'un original du IVe siècle av. J.-C.
Représentations de Pan sur des pièces Pantikapaion en or et en argent du IVe siècle av. J.-C.
Tétradrachme représentant Pan assis sur une peau d'animal, tenant un bâton et un lièvre, Zankle-Messine, environ 420-413 avant J.C., Münzkabinett Berlin.

Sur l’Olympe, sa laideur finit par déranger, Pan s'exile sur terre, parmi les mortels, les bergers, les chevriers et les animaux[20].

Pan d’après Ovide[modifier | modifier le code]

Pan et Syrinx[modifier | modifier le code]

Ovide (Métamorphoses, livre I, 688-711) fait de Pan un dieu champêtre lié à la musique. Pan cherche à conquérir Syrinx qui s’enfuit dans les marais où ses sœurs la transforment en roseau afin de la cacher au dieu. Pan croyant l’avoir capturée s’aperçoit qu’il ne tient dans ses bras que des roseaux. Il soupire et le roseau émet un son mélodieux par lequel il aura l’impression de posséder à jamais la Naïade disparue. En juxtaposant des roseaux de tailles différentes, il fabrique un instrument qu’il baptisera du nom de la nymphe, Syrinx[21], ou flûte de Pan.

Pan et Apollon Phébus[modifier | modifier le code]

Ovide (Métamorphoses, livre XI, 146-193)[22] relate le duel entre Pan et Apollon. Pan vit sur les versants du mont Tmolus. C'est là qu'au son de ses pipeaux légers, Pan attire les nymphes d'alentour. Il ose préférer ses pipeaux à la lyre. Il défie Apollon et le dieu du mont est pris pour juge de ce combat inégal. Pan souffle dans ses pipeaux rustiques et charme, par ce son l'oreille grossière de Midas présent à ce combat. Apollon, à son tour, joue de sa lyre et charme Tmolus qui le déclare vainqueur. Les nymphes et les bergers applaudissent. Midas condamne le jugement ; Apollon le punira en lui donnant des oreilles d'âne.

Récits érotiques[modifier | modifier le code]

Statuette du dieu Pan et de son éromène, Daphnis, Ier siècle av. J.-C., Musée archéologique national de Naples.

Pan est également lié à la fécondité et la sexualité[23]. Il est connu pour ses pouvoirs sexuels. Dion de Pruse raconte que Pan aurait appris la masturbation à son père Hermès, et l'aurait par la suite enseignée aux bergers[24].

La plupart des récits de Pan impliquent ses amours :

  • La nymphe Syrinx qui se transforma en roseaux des marécages pour échapper à Pan.
  • La nymphe Écho dont la voix merveilleuse rendait tout homme amoureux. Pan la rattrapa et l'éparpilla sur toute la Terre. Il n'en resta que l’écho, pâle imitation, et une fille, Jynx, qu'Héra, pour la punir d'avoir favorisé les amours de Zeus avec Io, métamorphosa en statue de pierre ou en un oiseau utilisé dans les conjurations amoureuses, le torcol[25].
  • Le berger de Sicile Daphnis, amant de Pan[26].
  • Séléné (personnification de la Lune), qui se laissa séduire en acceptant un troupeau de bœufs blancs[27].
  • La nymphe Euphéné, qui lui donne un fils, Crotos, devenu la constellation du Sagittaire[28].

Fonctions[modifier | modifier le code]

Pan est le dieu principal de l'Arcadie. Les Grecs considéraient ses habitants comme des « primitifs ». Pan était le protecteur des Arcadiens[29].

Dans La Clé des Songes, Artémidore d’Éphèse explique que rêver du dieu Pan habillé en citadin est un signe de malheur, tandis que rêver du dieu dans son costume naturel est porteur de bonnes nouvelles[source insuffisante].

Dieu des troupeaux[modifier | modifier le code]

Dieu pastoral, « maître des animaux »[30], Pan protége les troupeaux, tant domestiques que sauvages[31],[32]. Les abeilles sont également sous sa protection[33], ainsi que la côte où les pêcheurs poursuivent leurs activités[34].

Dieu des chasseurs[modifier | modifier le code]

Paradoxalement, Pan est également le dieu et le protecteur des chasseurs. Il était lui-même un chasseur comme le rappelle son hymne homérique : « Souvent, il parcourt les grandes montagnes couvertes de pierres blanches, et souvent il court le long des collines, tuant les bêtes fauves qu’il a vues de loin »[35],[11].

Dieu de la panique[modifier | modifier le code]

Du dieu Pan dérive le mot panikos qui a ensuite donné « panique ». Une peur que l'on qualifie de panique est une peur qui déborde la raison et la pensée logique. La panique de Pan est une peur collective, elle est liée à la foule hystérique en raison de la capacité qui lui était attribuée de faire perdre l'humanité aux guerriers en plein combat[réf. nécessaire].

Dans ses traités militaires, Énée le Tacticien parle de la condition du guerrier avant le combat, préparé à toute attaque et, soudain, il suffit d'un bruit, d'un écho et le soldat ne reconnait plus les siens, il ne reconnaît plus son appartenance, l'armée est désorganisée et les guerriers d'un même camp finissent par se faire la guerre entre eux. Le rôle de Pan est de semer la panique parmi les guerriers[36].

Certains récits relatent la peur que dégageait le dieu :

  • Lorsqu'il était dérangé durant ses siestes, il pouvait infliger aux responsables de son trouble une peur panique, panikon deima.
  • Lors de la bataille entre les Titans et les dieux, Pan fut le premier à semer la terreur dans le cœur de ces géants à l'aide de sa flûte.
  • Lors d'une expédition menée aux Indes avec Dionysos, Pan aurait semé la panique parmi les ennemis, à l'aide de l'écho des parois rocheuses qui les entouraient. Le bruit, venant de nulle part, ainsi que le paysage terrifiant et sombre dans lequel ils se trouvaient, amenèrent les guerriers à imaginer des voix, des ombres humaines, qui les rendirent fous[20].

Épithètes, attributs et sanctuaires[modifier | modifier le code]

Selon Hérodote, Pan est considéré comme faisant partie des plus anciens dieux en Égypte. À l'inverse, il fait partie des dieux « nouveaux » en Grèce, son culte n'arrivant que plus tardivement[37]. En Grèce, le centre du culte de Pan était l'Arcadie où il partage, avec Zeus, le principal sommet de la région, le mont Lycée[38],[39].

Le culte de Pan fut introduit en Attique après la bataille de Marathon. Le mythe raconte qu'à la veille de la bataille, les Athéniens envoyèrent un héros messager en direction de Sparte, Phidippidès, afin de demander l'aide des Spartiates dans la guerre contre les Perses. Les Spartiates célébraient alors les Karneia, ce qui impliquait une trêve militaire jusqu'à la pleine lune suivante. Les forces spartiates ne pourraient partir qu'après un délai de dix jours. Consterné, Phidippidès rentra à Athènes. Sur le chemin, il traversa les montagnes d’Arcadie, dans lesquelles il vit apparaitre le dieu Pan. Le dieu lui annonça alors qu'il accorderait son aide aux Athéniens. Contre toute attente, les Athéniens remportèrent la bataille de Marathon. Ils décidèrent donc d'instaurer le culte de Pan à Athènes. En tant que dieu primitif, les Athéniens ne l'installèrent pas au sein de la cité mais dans les rochers, dans ce qu'on nomme le peripatos[40].

À partir de ce moment-là, son culte se répand dans toute la Grèce, spécialement dans des grottes, par exemple l'antre Corycien au-dessus de Delphes[réf. nécessaire].

Ses attributs sont la Flûte de Pan (syrinx), le bâton du berger, la couronne et le rameau de pin[41], ainsi que les cornes, les pattes de bouc — Pan, comme les satyres, est surnommé « tragoscèle », du grec τραγοσκελής / tragoskelês, formé de τράγος / trágos, « bouc » et de σκελής / skélês, « jambe, patte ».[réf. nécessaire].

Le Grand Pan est mort[modifier | modifier le code]

Le caractère mortel de Pan est interprété comme une représentation du cycle des saisons, et du passage de la belle saison à l'automne puis à l'hiver[réf. nécessaire].

Le christianisme s'inspira de l'apparence et du caractère sulfureux de ce dieu très populaire, et le dénigra en octroyant ses attributs au démon, pour lutter contre le paganisme. Quand le paganisme antique prit manifestement fin, un cri, tiré de Plutarque et sorti de son contexte, traversa l'Empire romain : « Le grand Pan est mort ! Le grand Pan est mort[42],[43] »

Iconographie[modifier | modifier le code]

Plaque ornementale en bronze d'un char romain représentant de gauche à droite, un satyre, Bacchus et Pan, IIe siècle.

Né dans les bois de l'Arcadie, la région la plus isolée du Péloponnèse, Pan est vénéré par la population locale, qui lui attribue des éléments pastoraux. À l'origine, il ressemble à un bouc redressé sur ses pattes arrière ; puis, au fil du temps, son humanité apparaît, et finalement il ne conserve que deux cornes cachées dans sa chevelure. Les satyres partagent avec Pan des attributs communs, et suivront eux aussi une certaine humanisation : ils sont identifiables par leur barbe et leurs cheveux hirsutes, des oreilles pointues d'équidés, une longue queue chevaline et leur sexe est généralement en érection — attributs que le temps humanisera, notamment avec les textes de Praxitèle. Les satyres apparaissent comme de jeunes rustres, exprimant la brutalité érotique de la jeunesse[44].

Philosophie[modifier | modifier le code]

Sans faire l'objet d'un culte héroïque, la signification de son nom semble indiquer l'étendue de sa puissance, et les philosophes stoïciens identifiaient ce dieu avec l'Univers ou du moins avec la nature intelligente, féconde et créatrice[45].

Chez Plutarque, on le trouve plus proche des héros que des dieux, puisqu'il aurait été mortel[46]. Cet auteur raconte que le pilote égyptien d'un navire entendit une voix venue du rivage de Paxos qui criait son nom (« Thamous ») et lui demandait d'annoncer que « le grand Pan est mort » ; toutefois Salomon Reinach propose une autre interprétation de ce mythe : la voix aurait dit « Thamous, Thamous, Thamous le très-grand » (Πάνμέγας / Panmégas en grec ancien) « est mort »[47], faisant référence aux lamentations rituelles des Syriens de l'époque à propos d'Adonis, également appelé « Thamous »[réf. nécessaire].

Il est identifié par Platon à Protogonos[réf. nécessaire].

Pan dans la culture[modifier | modifier le code]

Peinture et dessin[modifier | modifier le code]

Pan et Syrinx, Pierre Paul Rubens.
Pan vu en contreplongée, assis sur les nuées entouré de Putti par Francesco Primaticcio, dessin préparatoire à la sanguine pour un des plafonds du Château de Fontainebleau, milieu du XVIe siècle, Musée du Louvre.

Sculpture[modifier | modifier le code]

Nymphenburg Parc.
Pan s’accouplant avec une chèvre, sculpture romaine (vers 45-68 EC) d'après (?) un original hellénistique. Les groupes érotiques appartiennent au décor habituel des jardins romains. H. 44 cm. Musée archéologique national de Naples[48].

Musique[modifier | modifier le code]

  • Le concours entre Phébus et Pan a inspiré à Jean-Sébastien Bach la cantate profane Geschwinde, ihr wirbelnden Winde BWV 201.
  • Pan et Syrinx, 4e cantate à voix seule avec un dessus de violon, de hautbois ou de flûte de Michel Pignolet de Montéclair.
  • Pan et Syrinx, ballet de Lauchery, musique de Florian Johann Deller (1766).
  • Syrinx, pour flûte seule, de Claude Debussy (1913).
  • Pour invoquer Pan, dieu du vent d'été, no 1 des Six épigraphes antiques pour piano à quatre mains, de Claude Debussy (1914-1915).
  • Pan, no 1 des Six métamorphoses d'après Ovide pour hautbois seul de Benjamin Britten (1951).
  • Pan, no 1 des Joueurs de flûte, pour flûte et piano, d'Albert Roussel (1924).
  • La Chanson de Pan, et Pan blessé, pour flûte seule, de Roger Bourdin.
  • Pan Satyros, du groupe Behemoth.
  • Le Grand Pan, une chanson de Georges Brassens, dans l'album Les Copains d'abord (1964).
  • Hymn to Pan, du groupe Faun.
  • Pan est vivant, album de Salo Panik (2013).
  • La flûte de Pan, sonate pour flûte et piano (ou orchestre) op.15, de Jules Mouquet (I. Pan et les bergers – II. Pan et les oiseaux – III. Pan et les nymphes) (1904).
  • Song to Pan et Rites of Pan, du groupe Inkubus Sukkubus.
  • Invoking Pan, du groupe Daemonia Nymphe.
  • La Troisième symphonie de Malher intitulée « Natursinfonie », dont le monumental premier mouvement était initialement intitulé « L'éveil de Pan » (introduction) « L'été fait son entrée ».
  • Pan og Syrinx, poème symphonique de Carl Nielsen.
  • Pan, poème symphonique pour piano en cinq mouvements de Vítězslav Novák.

Littérature[modifier | modifier le code]

  • 1548-1552 : François Rabelais, Le Quart Livre, chapitre XXVIII : « À la mort [de Pan] feurent plaincts, souspirs, effroys, et lamentations en toute la machine de l’Univers, cieulx, terre, mer, enfers. »
  • 1855-1876 : Pan apparaît dans le poème Le Satyre dans La Légende des siècles de Victor Hugo.
  • 1894 : The Great God Pan de Arthur Machen (Le Grand Dieu Pan, traduction Paul-Jean Toulet, 1901 ; disponible chez Terre de Brume dans le doublet titré La Lumière intérieure, 2003, nouvelle traduction de Anne-Sylvie Homassel et Jacques Parsons). Court roman fantastique, à la fois inquiétant et très allusif, dont H. P. Lovecraft a donné un résumé détaillé dans Supernatural horror in literature, 1927 (traduction Bernard Da Costa, Épouvante et surnaturel en littérature, éd. 10/18, 1971).
  • 1895 : Pan est mort, un poème de Guillaume Apollinaire.
  • 1897 : La Flûte de Pan de J.-H. Rosny aîné. La première édition, publiée chez Borel, était signée Enacryos. En 1927, La Flûte de Pan fut réédité par Ferenczi, dans Amour étrusque - Les Deux amantes, sous le nom J.-H. Rosny aîné. Il est aussi au sommaire du recueil Fables antiques et autres récits érotiques, publié aux éditions Bibliogs en 2014[49]. Dans ce récit, Pan tente de séduire la nymphe Syrinx, la « fille tremblante des eaux et des prairies » .
  • 1929 : Jean Giono écrit la nouvelle Prélude de Pan ! qui parait dans L'Almanach des Champs puis dans le recueil de nouvelles Solitude de la pitié. Un village y est pris de folie orgiaque à l'occasion de sa fête champêtre annuelle après un moment de tension entre un visiteur étrange (dans lequel on peut deviner la divinité) et un bucheron qui torture une colombe[50],[51].
  • Avant 1930 : la mort de Pan est le titre d'une nouvelle de D. H. Lauwrence (en français dans le recueil : La Dame exquise, Livre de poche, 1977).
  • 1988 : The Great God Pan de M. John Harrison, dans Prime Evil, anthologie de Douglas Winter (traduction Le Grand dieu Pan par Jean-Daniel Brèque, dans 13 Histoires diaboliques, Pocket, coll. « Terreur » no 9075, 1992). Nouvelle également fort allusive, hypertexte caché (au sens que donne à ce mot Gérard Genette dans Palimpsestes) du récit de Machen.
  • 1991 : Le Dieu dans l'ombre, de Megan Lindholm (alias Robin Hobb). Dans ce livre, une jeune femme, Evelyn, est aux prises d'envies contraires qui prennent de l'ampleur à l'apparition d'un vieil ami d'enfance, Pan, dont on ne sait s'il est un fantasme ou un être réel.
  • 2004-2020 : Pan apparaît à plusieurs reprises dans la série de romans L'Épouvanteur (en VO anglaise The Wardstone Chronicles) de Joseph Delaney.
  • 2005-2010 : Pan apparaît dans la saga Percy Jackson de Rick Riordan.
Mosaïque de pavement au buste de Pan (œuvre romaine) ; provenance : une villa de Genazzano qui a peut-être appartenu à Marc-Aurèle et Lucius Verus, période antonine (138-192 ap. J.-C.).

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • Pan est le nom d'un journal satirique belge.
  • En astronomie, un astéroïde a été baptisé (4450) Pan.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Graves (trad. Mounir Hafez), Les Mythes grecs, Fayard, , p. 87–88–89.
  2. J. P. Mallory et D. Q. Adams, The Oxford Introduction to Proto-Indo-European and the Proto-Indo-European World, Oxford, England, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-929668-2), p. 434.
  3. (de) Hermann Güntert, Der arische Weltkönig und Heiland, , p. 41 et suiv..
  4. Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Milan, Archè, (ISBN 978-8872523438), p. 479.
  5. (de) H. Collitz, "Wodan, Hermes und Pushan", Festskrift tillägnad Hugo Pipping pȧ hans sextioȧrsdag den 5 November 1924 1924, p. 574–587.
  6. a et b (en) Robert S. P. Beekes, Etymological Dictionary of Greek, Brill, 2009, p. 1149.
  7. (en) Alwyn et Brinley Rees, Celtic Heritage, Londres, .
  8. Philippe Jouët, Dictionnaire de la mythologie et de la religion celtiques, Fouesnant, Yoran, , 1041 p., s.vv. Cúroí et Lune.
  9. (de) Norbert Oettinger, Semantisches zu Pan, Püsan und Hermes. Semantisches zu Pan, Püsan und Hermes. - In : Mír curad : studies in honor of Calvert Watkins / ed. by Jay Jasanoff - Innsbruck : Inst. fur Sprachwiss., 1998, p. 539-548.
  10. Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne] : XIX.
  11. a et b (en) R. Graves, The Greek Myths, Californie, Books on Tape, Inc, , p. 101.
  12. Épiménide, 3B16.
  13. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], I, 4, 1.
  14. Hécatée de Milet, 1F371 FGrH et Pindare, fr. 100 SM.
  15. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], II, 145 ; Cicéron, De natura deorum [détail des éditions] [lire en ligne], III, 22, 56 ; Apollodore, Épitome, VII, 38 ; Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CCXXIV ; Servius, Commentaire à l'Énéide [détail des éditions] [(la) lire en ligne], II, 43.
  16. Théocrite, Syrinx.
  17. (de) Frank Brommer, Satyroi, Wurtzbourg, , p. 7.
  18. Fr. 25b Radt.
  19. Catalogue de l'armée divine de Dionysos au chant XIV des Dionysiaques.
  20. a et b G. Boudinet, « Pan, entre le décor de la panique et le corps de la culture », Sens-Dessous, nos 15/1,‎ , p. 91–104.
  21. Ovide, Les Métamorphoses, Paris, Folio, p. 67.
  22. « Ovide, Métamorphoses, XI », sur ucl.ac.be (consulté le ).
  23. Catherine Clément, « Toutes sortes de monstres : Pan, le dieu bouc », sur franceculture.fr (consulté le ).
  24. Dion de Pruse, Discours, VI, 20.
  25. Souda ; scholiastes de Théocrite et de Pindare, IV, 56.
  26. « DAPHNIS - Sicilian Bucolic Poet of Greek Mythology », sur www.theoi.com (consulté le )
  27. « Mythologie grecque : Séléné », sur www.nccri.ie (consulté le )
  28. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] CCXXIV.
  29. Pindare, Fragments de Parthénées.
  30. Philippe Borgeaud, Recherches sur le dieu Pan, Rome, Institut suisse, Droz diffuseur, Bibliotheca Helvetica Romana XVII, 1979, p.16
  31. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] VIII.38.
  32. Ovide, Fastes [détail des éditions] [lire en ligne], II, 271-277.
  33. F. Jacobs, Anthologie Palatine, Paris, L. Hachette, , p. VI, 239.
  34. Jacobs, 1863, ibid., IX, 10.
  35. Homère, Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne].
  36. P. Borgeaud, « Cours en accès libre : Mythes et religions antiques », sur www.unige.ch, (consulté le ).
  37. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], II, 145.
  38. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], VIII, 26.
  39. Virgile, Bucoliques [détail des éditions] [lire en ligne], X, 26.
  40. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 105-106.
  41. Pan sur le site de l'Encyclopædia Universalis
  42. Henri de Lubac, Le Drame de l'Humanisme athée, Éditions du Cerf, p. 45.
  43. Ce motif est codifié F442.9 par Stith Thompson, qui signale une monographie du Danois M. Boberg sur ce sujet (voir Bibliographie).
  44. Pierre Lavedan, Dictionnaire illustré de la mythologie et des antiquités grecques et romaines, Hachette, p. 1931.
  45. Pierre Commelin, Mythologie Grecque et Romaine, FV Éditions, , 360 p. (ISBN 979-10-299-0421-9, lire en ligne).
  46. Salomon Reinach, Cultes, mythes et religions, Robert Laffont, 1996, (ISBN 2-221-07348-7), p. 325-333.
  47. Salomon Reinach s'appuie sur le fait qu'en grec (ancien et moderne), on utilise le cas vocatif pour héler quelqu'un : s'adressant au pilote du navire, la voix venant de l'île de Paxos n'aurait pas crié "Thamous", mais "Thamoi", et Reinach en déduit que "Thamous" est donc le nom du mort.
  48. François Queyrel, La sculpture hellénistique. Formes, thèmes et fonctions, Picard, , 427 p., 29 cm (ISBN 978-2-7084-1007-7, SUDOC 192160273), p. 300.
  49. J.-H. Rosny aîné (préf. Fabrice Mundzik), Fables Antiques et autres récits érotiques, Bibliogs, .
  50. Radio France, « "Prélude de Pan" de Jean Giono », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
  51. Centre Jean Giono, « Mise en lumière sur Prélude de Pan ! » (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Sources antiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (da) Inger M. Boberg, Sagnet om den store Pans Død, Copenhague, 1934.
  • (en) Stith Thompson, The Folktale, University of California Press, 1977 (rééd.) (ISBN 0-520-03359-0).
  • Philippe Borgeaud, Recherches sur le dieu Pan, Rome, Institut suisse, Droz diffuseur, Bibliotheca Helvetica Romana XVII, 1979 (trad. anglaise The Cult of Pan in Ancient Greece, Chicago, The University of Chicago Press, 1988).
  • (en) Catherine Johns, Sex or Symbol, Erotic Images of Greece and Rome, Londres, 1983.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]