Hans Zimmer

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Hans Zimmer
Description de cette image, également commentée ci-après
Hans Zimmer à la réception de son étoile au Walk of Fame à Hollywood en 2010.
Nom de naissance Hans Florian Zimmer
Naissance (66 ans)
Francfort, Allemagne
Nationalité Allemande
Américaine
Pays de résidence Los Angeles, États-Unis
Profession
Activité principale
Autres activités

Compléments


Hans Zimmer est un compositeur allemand de musique de film, né le à Francfort, en Allemagne. Naturalisé américain, il vit désormais à Los Angeles[1]. Il est actuellement reconnu comme étant l'un des plus grands compositeurs de musique de film au monde[2].

Biographie

Jeunesse

Dès l'âge de trois ans, Hans Zimmer se met à étudier le piano mais l'expérience ne dure qu'une semaine. Il disait qu'il n'aimait pas reproduire des morceaux déjà créés, de plus, il avouait que ses cours de piano étaient surtout faits pour s'affirmer musicalement. Il n'étudie donc pas le solfège et apprend la musique de manière autodidacte. Son père, ingénieur, décède alors que Hans était encore très jeune. Le jeune garçon, se réfugie alors dans la musique qui devient sa passion. À l'adolescence, il s'intéresse à la musique électronique et quitte l'Allemagne pour s'installer en Angleterre à l'âge de 14 ans, en 1971. Il écrit des jingles pour le studio Air Eidel (où il rencontrera plus tard notamment Patrick Doyle et ses assistants d'alors, John Powell et Gavin Greenaway) et intègre le groupe The Buggles, lancé par Trevor Horn et Geoff Downes, mondialement célèbre pour le titre Video Killed the Radio Star (Zimmer fait d'ailleurs une apparition à la fin du clip vidéo, derrière un clavier). Hans se lance également dans la musique électronique avec Warren Cann, membre du groupe Ultravox[3].

Débuts

Zimmer fait également connaissance en ce début des années 1980 au Snake Ranch Studio avec Stanley Myers, Nick Glennie-Smith et Richard Harvey (dont les assistants ne sont autres que les frères Rupert et Harry Gregson-Williams). Devenant l'assistant de Myers, Zimmer commence à travailler en 1982 sur le film Travail au noir, qui marque le début d'une longue collaboration entre les deux hommes sur des films comme Castaway de Nicolas Roeg ou My Beautiful Laundrette de Stephen Frears. Il commence à composer seul sur le film Un monde à part de Chris Menges. Cette composition attire l'attention de Barry Levinson qui l'engage pour son film Rain Man.

Barry s’était déplacé à Londres pour frapper à la porte de Zimmer un soir tard en se présentant comme réalisateur à Hollywood. Zimmer a tout d'abord pensé qu'il s'agissait d'une blague avant de remarquer deux limousines dans l’allée de son appartement. « Ce sont les 2 limousines qui m'ont convaincu. » Il quitte donc l'Angleterre pour s'attaquer à Hollywood. Premier coup réussi, Rain Man marque l'entrée tonitruante du compositeur sur le sol américain avec une nomination aux Oscars.

Media Ventures

L'étoile de Hans Zimmer au Boulevard des stars à Berlin.

Dès son arrivée aux États-Unis, en 1989, Zimmer fonde à Santa Monica un studio avec son ami Jay Rifkin qui révolutionnera les méthodes de composition de la musique de film : Media Ventures. Son objectif est de permettre à de nouveaux compositeurs (venant notamment d'Europe, comme Zimmer lui-même) d'avoir accès à un matériel de haute qualité pour pouvoir percer dans la musique de film. Zimmer veut offrir la même chance aux inconnus que celle que Levinson lui a offerte avec Rain Man. Il s'entoure alors de nombreux compositeurs et techniciens pour l'aider à mettre en place son studio, comme Mark Mancina, Nick Glennie-Smith, Christopher Ward (en), John Van Tongeren, Jeff Rona, Bruce Fowler (en)ou encore Shirley Walker.

Ascension

Les propositions pleuvent après le succès de Rain Man. Zimmer s'attaque donc à un style qu'il n'avait pas eu l'occasion d'expérimenter en Angleterre : le film d'action. Il débute sur le film Black Rain, qui marque le commencement d'une longue entente avec Ridley Scott (1989), et enchaîne avec son frère Tony Scott sur Jours de tonnerre. Si ces compositions ne se sont pas très bien passées avec la production, et si Zimmer lui-même pense que le résultat est plutôt mauvais, le nom du compositeur allemand résonne de plus en plus dans Hollywood. Il enchaîne les projets comme Backdraft de Ron Howard (1991)[4], ou les films de John Badham : Comme un oiseau sur la branche (1990) et Drop Zone (1994). Moins commercial, Zimmer ne se consacre pas seulement à l'action et compose pour des films comme La Puissance de l'ange de John G. Avildsen, Fenêtre sur Pacifique de John Schlesinger ou Le Rêve de Bobby de Richard Donner.

Situation curieuse pour lui en 1991, on lui demande de réécrire la musique de Croc-Blanc pour remplacer celle de Basil Poledouris. Finalement peu convaincus, les producteurs vont sélectionner les meilleures pistes composées par Poledouris, Zimmer, Shirley Walker et Fiachra Trench. Franc Roddam demande cette même année à Zimmer de recomposer plusieurs passages de la partition de Chaz Jenkel pour son film K2, mais elle n'est finalement utilisée que dans la version européenne du film.

En 1993 Hans Zimmer compose la musique du film de Tony Scott: « True Romance ». Le thème: "You're so cool" est fortement inspiré de Gassenhauer du "Orff-Schulwerk" de Carl Orff

La consécration

Hans Zimmer en 2010.

1994 marque un tournant dans sa carrière. Il compose pour son premier film d'animation, Le Roi lion[5], et remporte son premier et unique Oscar à ce jour, mais aussi un Golden Globe et un Grammy Award. En 1995 il compose pour Jerry Bruckheimer et Tony Scott la bande originale de USS Alabama, qui fera marque dans l'histoire des films d'action hollywoodiens, pour son alliance entre musique électronique, orchestrale, et l'utilisation impressionnante des chœurs (dirigés pour l'occasion par Harry Gregson-Williams, venant à peine d'intégrer le studio Media Ventures). La petite histoire veut que cette musique ait énormément plu à Steven Spielberg - Zimmer n'a jamais pu le confirmer - qui lui a ensuite donné les clés de la direction musicale de son nouveau studio DreamWorks SKG[6],[7],[8],[9],[10],[11].

Les critiques

Zimmer devient la cible de nombreuses critiques. Il est accusé d'être crédité comme compositeur principal d'œuvres dont il n'est pas complètement l'auteur. Il est notamment crédité comme cocompositeur avec Harry Gregson-Williams de The Whole Wide World (1996) et Smilla (1997), ou encore comme compositeur de la série télévisée Millennium: Tribal Wisdom and the Modern World (1992), une partition en réalité écrite par Mark Mancina, alors qu'il n'a en fait que supervisé leur écriture. Il plaide volontiers coupable et explique qu'il est plus facile de vendre une composition créditée Hans Zimmer plutôt qu'attribuée à un inconnu.

Autre malentendu, la bande-originale de Rock, souvent associée à Zimmer, alors que celui-ci n'a fait que remplacer quelques thèmes principaux de Nick Glennie-Smith qui avaient été rejetés. Refusant de s'octroyer le travail d'un autre, Glennie-Smith a insisté pour que Hans Zimmer et Harry Gregson-Williams soient crédités comme cocompositeurs.

Fin des années 1990

Par la suite l'alternance entre musiques d'actions et de comédie continue, avec notamment en 1997 le premier film des studios DreamWorks Le Pacificateur de Mimi Leder et Pour le pire et pour le meilleur de James L. Brooks. Grâce à son studio, Zimmer permet à ses collaborateurs de composer pour de grosses productions. Il laisse sa place à Jeff Rona pour Lame de fond de Ridley Scott mais surtout il lance John Powell, fraîchement débarqué d'Angleterre à Media Ventures, sur le blockbuster de John Woo Volte-face.
En 1998 il s'attaque à l'une de ses pièces maîtresses, La Ligne rouge, de Terrence Malick, film pour lequel il compose pas moins de six heures de musiques et reconnu par beaucoup comme le chef-d'œuvre du compositeur allemand. Il met en musique également le dessin-animé au sujet bouillant de DreamWorks, Le Prince d'Égypte, cette même année. Tous les films d'animation du studio seront ensuite confiés à Zimmer ou a son équipe, notamment Harry Gregson-Williams, John Powell ou encore Rupert Gregson-Williams.

La relève

À la fin des années 1990 et au début des années 2000 la Media Ventures Team se renouvelle autour de Zimmer. Nick Glennie-Smith, Harry Gregson-Williams, Mark Mancina, Jeff Rona ou Justin Caine Burnett prennent leurs distances avec le studio, voulant s'émanciper de Zimmer. Arrive alors la nouvelle génération composée de Klaus Badelt, Ramin Djawadi, Steve Jablonsky (via Harry Gregson-Williams), Heitor Pereira, James Michael Dooley, Trevor Morris, Henning Lohner, Clay Duncan, Lorne Balfe, James S. Levine, Blake Neely ou encore Mel Wesson.

Gladiator

Lisa Gerrard a travaillé avec Hans Zimmer notamment sur Gladiator et Mission : Impossible 2.

Zimmer connaît son plus gros succès commercial avec le film Gladiator de Ridley Scott où il s'associe avec la chanteuse australienne Lisa Gerrard du groupe Dead Can Dance.
La bande originale du film est un des plus gros succès du genre. La même équipe s'occupe en 2000 de Mission : Impossible 2 de John Woo dans l'urgence.
Le succès de Gladiator renforce la collaboration entre Zimmer et Scott. Les deux travaillent de nouveau ensemble sur des styles très différents les uns des autres : Hannibal puis La Chute du faucon noir (2001) et Les Associés (2003).

Remote control

Après des différends entre Jay Rifkin et Zimmer, ce dernier accusant Rifkin d'avoir détourné des fonds, le compositeur allemand quitte Media Ventures pour créer sa propre maison de production, le studio Remote Control Productions, non sans débaucher quelques compositeurs de Media Ventures.

En 2014, à l'occasion de l'édition anniversaire du festival Tomorrowland, Hans Zimmer compose un hymne.

Filmographie

Hans Zimmer et James Newton Howard à la première du film The Dark Knight en 2008.

(C) : Composition commercialisée
(C*) : Compilation de divers artistes commercialisée (les pistes de composition originale sont rares)

Cinéma

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Télévision

Producteur de la musique

Ludographie

Distinctions

Récompenses

Nominations

Liens externes

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Notes et références

Notes

Références

  1. « MTV biography – Hans Zimmer (in German) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  2. « Top 100 living geniuses », The Daily Telegraph, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. John Young, « 2008 Interview with Entertainment Weekly », Ew.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. D.R. Stewart, « Zimmer and Howard discuss remote collaboration », Variety,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Matt Trueman, « Lion King rules Broadway as highest grossing show of all time », The Guardian, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Talking Shop: Hans Zimmer », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Best Picture Winners », Academy of Motion Picture Arts and Sciences (consulté le )
  8. « Hans Zimmer Reflects on 15 of His Memorable Film Scores », Entertainment Weekly, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  9. « Hans Zimmer Reflects on 15 of His Memorable Film Scores », Entertainment Weekly, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  10. « The Lion King: The Broadway Musical » (consulté le )
  11. « Women, 'Lion King' rule at 1998 Tonys », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Composer Hans Zimmer game for "Call of Duty" », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )