Tarnos
Tarnos | |||||
![]() L'église Notre-Dame des Forges. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Dax | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Seignanx | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Lespade (PCF) 2020-2026 |
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Code postal | 40220 | ||||
Code commune | 40312 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tarnosien | ||||
Population municipale |
12 498 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 476 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 32′ 28″ nord, 1° 27′ 36″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 53 m |
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Superficie | 26,26 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Seignanx | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Tarnos est une commune française située dans le sud du département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine, dans le canton de Seignanx, aux portes du Pays basque.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation et accès[modifier | modifier le code]
Commune de l'aire urbaine de Bayonne située dans son unité urbaine sur la Côte d'Argent dans les Landes de Gascogne, elle est limitrophe des Pyrénées-Atlantiques.
Quatrième ville des Landes, située à l'extrême sud-ouest du département[2], Tarnos est une ville de tradition industrielle qui a su préserver un cadre de vie de qualité.
D'une superficie de 2 700 hectares, le territoire communal est composé à 75 % de zones naturelles et agricoles le reste constituant la zone urbaine.
La commune de Tarnos est desservie par des infrastructures majeures : RD 810, RD 817, le port de Bayonne et l'Aéroport de Biarritz-Pays basque à 15 km.
Ce port industriel est également le point de départ des 106 km de plage landaise.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Lieudits et hameaux[modifier | modifier le code]
Quatre quartiers composent la commune de Tarnos[4] :
- Tarnos ;
- le Boucaud ;
- Castillon ;
- la Humère.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Son nom occitan gascon est Tarnòs[5]. Son nom basque est quant à lui Tarnose[6].
Son nom proviendrait de l’association de Tarinus et du suffixe -os. Tarinus serait le nom d'un homme de l'époque gallo-romaine, propriétaire terrien et se retrouve dans Tarnac. Le suffixe -os signifie domaine, surface, territoire en ibère. Tarnos signifierait ainsi « domaine de Tarinus ».
Histoire[modifier | modifier le code]
Origines[modifier | modifier le code]
Les origines de Tarnos sont méconnues. Les premières mentions de Tarnos remontent au XIIe et XIIIe siècle. L'église fortifiée du centre-ville est une ancienne commanderie-hôpital des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Édifiée au XIIe siècle, elle servait principalement à l'accueil des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle qui suivaient le chemin du littoral.
De plus, le Livre d'Or de la cathédrale de Bayonne datant du XIIIe siècle témoigne à plusieurs reprises de l'existence de la paroisse Saint Vincent de Tarnos.
Jusqu'au XVIIIe siècle, Tarnos est une paroisse à l'habitat dispersé sur plusieurs hameaux et grands domaines : Ordozon, Garros, Romatet, Estiey, Boucau... Son économie est principalement tournée vers l'agriculture et repose sur la culture et l'élevage traditionnels.
Au XIXe siècle, Tarnos amorce son entrée dans l'ère industrielle et devient au début du XXe siècle le premier pôle du monde ouvrier landais.
Détournement de l'embouchure de l'Adour[modifier | modifier le code]
Jusqu'au XVIe siècle, l’Adour traversait Tarnos du sud au nord pour se jeter à Vieux Boucau. Louis de Foix décide de détourner le fleuve et de couper son orientation au nord en construisant une digue et ainsi l’obliger à se jeter dans l’Océan tout proche. La nouvelle embouchure est ouverte le .
Arrivée du chemin de fer et détachement de Boucau[modifier | modifier le code]
En 1855, le tracé de la voie qui traverse tout le territoire de Tarnos entraîne la création d’une gare au quartier du Boucau. L’accès maritime et la voie ferrée vont donner un nouvel élan économique. C’est Napoléon III qui décide en 1857 de détacher de la commune de Tarnos, deux sections cadastrales de Boucau et de Romatet pour créer la ville de Boucau, avant port de Bayonne.
Implantation de l'usine sidérurgique des forges de l'Adour[modifier | modifier le code]
L’amélioration des accès maritimes, la desserte ferroviaire, la proximité de l’Espagne avec ses gisements de minerai de fer de Biscaye vont conduire à l’implantation de l’usine des Forges de l'Adour en 1881, spécialisée dans la production de rails et accessoires des voies ferrées.
Cette industrialisation subite mais remarquable va entraîner une expansion économique et une poussée démographique sans précédent sur la commune.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Après la guerre, dans le cadre d'un accord avec la Commission centrale de l’enfance auprès de l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE), Tarnos accueille chaque année, jusqu'en 1973, une colonie de vacances d'enfants juifs orphelins de parents morts en déportation ou fusillés[7],[8].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Période | Identité | Parti | Qualité |
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avant le | Joseph Destremaut | ||
du au | Charles Lalanne | ||
du au | Pierre Castillon | ||
du au | Bernard Duboscq | ||
du au | Joseph Mege | ||
du au | Salvat Lalanne | ||
du au | Paul Adoue | ||
du au | Pierre Lacouture | ||
du au | Jean Séverin-Rouy | ||
du au | Joseph Bernettes | ||
du au | Charles de Lalande | ||
du au | Jean-Baptiste Devert | ||
du au | Maurice Labrouche | ||
du au | François Graciet | PCF | Militant socialiste |
du au | Pierre Dufourcet | PCF | |
du au | Adolphe Pomade | ||
du au | Pierre Dufourcet | PCF | Destitué[9] |
du au | Jean-Baptiste Sanglan | PCF | Adjoint faisant fonction de Maire |
du au | Alexandre Pereyre | PCF | |
du au | Jean Bébé | PCF | Ouvrier puis petit exploitant agricole[10] |
du au | Joseph Biarrotte | PCF | Ouvrier aux Forges de l'Adour |
du au | Charles Durroty | PCF | Déporté à Sachsenhausen en 1943, mort en déportation |
du au | Joseph Biarrotte | PCF | Ancien ouvrier |
du au | Maurice Daugareil | Président de la Délégation spéciale nommé par le préfet et maintenu par le régime de Vichy | |
du au | Albert Castets | PCF | Ouvrier aux Forges de l'Adour puis représentant de commerce[11] |
du au | Joseph Biarrotte | PCF | Ancien ouvrier, ancien déporté à Buchenwald[12] |
du au | Jean André Maye | PCF | Conseiller général du canton de Saint-Martin-de-Seignanx (1964-1988) |
du au | Pierrette Fontenas | PCF | Conseillère générale du canton de Saint-Martin-de-Seignanx (1988-2008) Présidente de la communauté de communes du Seignanx (-2008) |
depuis le | Jean-Marc Lespade | PCF | Conseiller départemental du canton du Seignanx depuis 2015 Vice-Président de la communauté de communes du Seignanx (-2014) et depuis 2020 |
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[13].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[14],[Note 1]
En 2018, la commune comptait 12 498 habitants[Note 2], en augmentation de 1,87 % par rapport à 2013 (Landes : +3,31 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
La densité de population de Tarnos est passée de 192,5 à 449,3 habitants par kilomètre carré de 1968 à 2009.
Année | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2009 |
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Densité de population | 192,5 | 265,0 | 313,0 | 346,5 | 383,6 | 449,3 |
Économie[modifier | modifier le code]
Jusqu’à la moitié du XIXe siècle avant l’arrivée du chemin de fer, l’activité économique de Tarnos se concentre autour des produits de la pêche (la baleine…) de la polyculture issues des métairies (céréales, vignes, et vergers, maraîchage…). Quelques moulins à eaux fonctionnaient sur les ruisseaux rejoignant l’Adour. L’exploitation des pins fournit résine et térébenthine et goudrons à la Marine Royale. Plusieurs tuileries fabriquaient des brises et des tuiles.
- Activités portuaires (Maïs, produits chimiques, bois).
- Aciérie Beltrame.
- Industries chimiques.
- Aéronautique (Safran Helicopter Engines).
- Centre commercial.
Tourisme[modifier | modifier le code]
La commune possède 6 km de littoral atlantique, dont les plages dites du Métro et la Digue (surveillées en été). Les baigneurs préfèrent la première car la plage du Métro propose de nombreux services (une antenne de l' Office de tourisme du Seignanx, restaurant de plage, écoles des surf, location vélos, parking, desserte bus...). Les promeneurs préfèrent la seconde puisque la digue -un mur de béton d'1 kilomètre qui plonge droit dans l'océan- offre un panorama exceptionnel sur les côtes Basque et Landaise. Hôtel, village vacances, campings, chambres d'hôtes permettent d'y séjourner toute l'année.
Bus de l'agglomération de Bayonne[modifier | modifier le code]
Les lignes 2, 30, 40, 42 et 48 du réseau de bus Chronoplus, géré par Transdev agglomération de Bayonne, desservent Tarnos en la reliant aux autres communes de l'agglomération : Anglet, Bayonne, Biarritz, Bidart, Boucau et Saint-Pierre-d'Irube[17]. Des lignes complémentaires ouvrent en été, pour rejoindre la plage du Métro. Un trambus inauguré en 2020 permet d'optimiser les déplacements du centre ville vers Bayonne.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Édouard Valéry, est un résistant de la Résistance intérieure française qui a vécu dans la commune.
- Jacques Pilhan, fut un publicitaire et un conseiller en communication politique des présidents François Mitterrand et Jacques Chirac.
- Dominique Arnaud, coureur cycliste.
- Albert Dolhats, coureur cycliste.
- Guy Dolhats, coureur cycliste.
- Romain Sicard, Formé, en minime et cadet, au Vélo-Club Tarnos (2002-2004)
- Zaz, chanteuse française qui fut l'une des quatre chanteuses d'un orchestre de variété basque de seize personnes à Tarnos.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Voies[modifier | modifier le code]
297 odonymes recensés à Tarnos au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Montée | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Square | Venelle | Autres | Total |
67 | 10 [N 1] | 1 [N 2] | 30 | 0 | 57 | 0 | 0 | 10 | 0 | 9 | 107 [N 3] | 2 [N 4] | 1 [N 5] | 3 [N 6] | 297 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap |
Voies dédiées pédestres et cyclables[modifier | modifier le code]
Voie verte[modifier | modifier le code]
La Voie verte du littoral atlantique aboutit à Tarnos-Plages[18].
Chemin de Compostelle[modifier | modifier le code]
Le Chemin de Compostelle passe par Tarnos-Plages où les pèlerins peuvent faire étape en village de vacances.
Édifices et sites[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Vincent-Diacre de Tarnos (centre-ville) : église romane avec sa fresque visible dans le chœur
- L'église Notre-Dame des Forges : inscrite aux monuments historiques depuis 2001
- Digue protégeant l'embouchure de l'Adour
- Ses plages (plage du Métro, et de la Digue)
- Zone humide du Métro
Événements[modifier | modifier le code]
- Fête de Tarnos la semaine de l'Ascension.
- Teknival à Tarnos (1995). L'un des premiers recensés en France.
- Festival " Les Océaniques" (2002 à 2014).
- Festival " Jazz en Mars " (depuis 2005).
- Fête des pins, début juillet.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le nom des habitants du 40 », sur www.habitants.fr (consulté le 28 août 2018)
- « http://www.ville-tarnos.fr/tarnos/page.asp?PAGE=Localisation »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Carte IGN sous Géoportail
- Archives départementales des Landes, « Archives numérisées - Cadastre / Tarnos », (consulté le 28 août 2018)
- « Toponymes occitans », sur www.locongres.org (consulté le 28 août 2018)
- « Exonymie », sur www.euskaltzaindia.eus (consulté le 28 août 2018)
- « Les colons de Tarnos : héritiers de la Résistance Juive », sur ville-tarnos.fr.
- Emma Saint-Genez, « Il était des Résistants et une colonie », sur Sud Ouest, .
- Valérie Mosnier, « Landes : le monument aux morts de Tarnos va retrouver ses inscriptions pacifistes », sur francebleu.fr, .
- Jean-Claude Paul-Dejean, « Notice BÉBÉ Jean », sur maitron.fr.
- Jean-Claude Paul-Dejean, « Notice CASTETS Albert », sur maitron.fr.
- Jean-Claude Paul-Dejean, « Notice BIARROTTE Joseph », sur maitron.fr.
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 15 janvier 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Plan du réseau Chronoplus à partir du 31 janvier 2010, consulté le 14 février 2010.
- « Fiche VVV - AF3V », sur www.af3v.org (consulté le 14 septembre 2017)
- Annuaire des villes jumelées
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Office de tourisme du Seignanx
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