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Sahurs

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Sahurs
Sahurs
Le manoir de Marbeuf.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Thierry Jouenne
2020-2026
Code postal 76113
Code commune 76550
Démographie
Population
municipale
1 226 hab. (2022 en évolution de −0,65 % par rapport à 2016)
Densité 109 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 34″ nord, 0° 56′ 39″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 101 m
Superficie 11,23 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Sahurs
(ville-centre)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Canteleu
Législatives 4e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Sahurs
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Sahurs
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Sahurs
Liens
Site web https://www.sahurs.fr/

Sahurs [sa.ʁyʁ] est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.

Commune de la pérophérie de Rouen, elle se trouve sur la rive gauche de la Seine et est incluse dans le périmètre du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

Géographie

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Localisation

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La commune est en bordure de la forêt de Roumare. Un sentier de grande randonnée assurant la liaison entre le GR 2 et le GR 23 y passe.

Elle se trouve dans l'aire d'attraction de Rouen, ainsi que dans sa zone d'emploi et dans son bassin de vie. Elle est la ville-centre de son unité urbaine[I 1]

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont La Bouille, Caumont, Grand-Couronne, Hautot-sur-Seine, Moulineaux, Saint-Pierre-de-Manneville et Val-de-la-Haye.

Géologie et relief

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La superficie de la commune est de 11,23 km2 ; son altitude varie de 2 à 101 mètres[1].

Hydrographie

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Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Sahurs[Note 2].

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie.

Elle est drainée par la Seine[2],[Carte 1].

La Seine, qui prend sa source à Source-Seine, en Côte-d'Or, sur le plateau de Langres, traverse le département avec de larges méandres sur son flanc sud et se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur[3].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : la mare des Boscs (0,09 ha)[Carte 1],[4].

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[6]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[7] et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[8]. Elle est en outre dans la zone H1a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 809 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Jumièges à 12 km à vol d'oiseau[11], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[12],[13]. La température maximale relevée sur cette station est de 43,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 3].

Au , Sahurs est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].

Elle appartient à l'unité urbaine de Sahurs[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[15],[I 1].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,5 %).

La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (25,6 %), terres arables (24,5 %), zones urbanisées (6,8 %), prairies (6,8 %), eaux continentales[Note 7] (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[18].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Lieux-dits, hameaux et écarts

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La commune compte les hameaux du Puits Fouquet et de Saint-Maur.

Habitat et logement

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En 2022, le nombre total de logements dans la commune était de 552, alors qu'il était de 534 en 2016 et de 505 en 2011[I 2].

Parmi ces logements, 93,7 % étaient des résidences principales, 3,8 % des résidences secondaires et 2,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,9 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sahurs en 2022 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (3,8 %) par rapport au département (4,2 %) et à la France entière (9,7 %).

Le logement à Sahurs en 2022.
Typologie Sahurs[I 3] Seine-Maritime[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 93,7 88 82,3
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,8 4,2 9,7
Logements vacants (en %) 2,5 7,7 8

Voies de communication et transports

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Les ponts les plus proches permettant de traverser la Seine sont le pont de Brotonne à Caudebec-en-Caux et le pont Gustave-Flaubert à Rouen. Un bac permet de traverser la Seine et de rejoindre la Bouille.

Le village est desservi par le réseau Astuce par le biais de la ligne 44 qui permet de rejoindre Rouen, ainsi que par deux lignes à vocation scolaires la ligne 76 et la ligne 97 qui permettent de rejoindre le collège Gounod à Canteleu. Il est également desservi par le système de transport à la demande FILOR développé par la Métropole Rouen Normandie et mis en place depuis le [19].

Le nom de la localité est mentionné sous les formes :

  • Salhus vers 1024[20] (charte de Richard II de Normandie) ;
  • Salhus en 1030 - 1035 (donation à la Trinité du Mont de Rouen) ;
  • Salhus vers 1040 - 1050 (cartulaire de la Trinité du Mont) ;
  • Salhus vers 1060 (charte de Guillaume le Bâtard)[21] ;
  • Salhus en 1177-1182 ;
  • [Philippus de] Sahus, [Rue de] Sanhus en 1181 ;
  • [Willelmus de] Sahurs en 1181-1189 ;
  • [Richardus de] Sahors en 1184 (charte de Rotrou, archevêque de Rouen)[22] ;
  • [Apud] Sahus en 1195 ;
  • [Will. de] Sahurs en 1198 ;
  • Sahurs en 1198 ;
  • [De vinea mea de] Sahus au XIIe siècle ;
  • [Odardus de] Sahus (sans date) ;
  • Sahurs vers 1240 ;
  • [Cure de] Sahus en 1256 ;
  • [Par. de] Sahurs ; Sahurs en 1337 (pouillé du diocèse de Rouen)[23],[24].

Salhus est devenu Sahus vers la fin du XIIe siècle avant d'être noté Sahurs un peu postérieurement.

Le nom actuel Sahurs s'explique très bien par les formes anciennes du type Salhus régulièrement attestées au XIe siècle. En effet, la forme actuelle Sahurs peut résulter d'une métathèse de [l] et d'une mutation de [l] à [r]. Ces deux phénomènes s'observent régulièrement en phonétique historique. Cette explication n'est cependant pas nécessaire, étant donné l'usage au moins jusqu'au XIIIe siècle d'une forme intermédiaire Sahus dont Sahurs représente peut-être une simple altération. Elle peut pourtant être liée elle aussi à une métathèse. En effet, le h normand d'origine germanique se prononçait traditionnellement avec une forte expiration [x] (comparable au Ach-Laut allemand ou à la jota espagnole), avant de se réaliser en [r] dans certains cas (cf. ramé pour hameau dans certaines parties du pays de Caux) ou bien de s'effacer. C'est ainsi qu'auparavant le [l] de Salhus a pu s'assimiler à [x] suivant, d'où Sahus, c'est-à-dire *[saxus], puis *[sa.urs] > [sa.ur].

Selon toute vraisemblance, Salhus > Sahurs ne s'analyse pas sur la base d'un radical Salh- suivi d'une désinence -us, les formes postérieures en -ors, -urs montrent qu'il s'agit d'un autre élément accentué. Par conséquent -us n'a rien à voir avec la désinence latine -us inaccentuée, en supposant qu'un *Salh ait pu être latinisé en Salhus. En effet, la finale latine -us a disparu ou s'est réduite à -(e)s en ancien français lorsque le mot est au cas sujet masculin (cf. les prénoms Charles ou Gilles). Il s'agit donc d'un composé de deux appellatifs toponymiques Sal-hus.

Selon certains toponymistes, ces deux appellatifs sont à la fois vieil anglais et norrois, à savoir : le vieil anglais salh (variante sealh) « saule » (cf. anglais sallow « genre de saule ») associé à l'élément hūs « maison » (vieil anglais hūs, moderne house, norrois hús « maison »), à savoir : « la maison du saule »[20],[25].

Ils le considèrent comme un équivalent du nom de lieu anglais Salhouse (Norfolk, Salhus 1291)[20]. Or, le Salhouse anglais représente plus vraisemblablement un pluriel de salh marqué par la désinence vieil anglais -as, la forme actuelle en -house résultant d'une étymologie populaire[26],[27],[28]. Cependant, hús ou hūs comme second élément de Sal-hus reste pertinent d'autant plus que le [u:] « ou long » du norrois a donné [y] en français, tout comme dans les mots d'origine latine (cf. luna « lune »), alors qu'un [u] « ou bref » se serait conservé (cf. lupus « loup »).

Une comparaison avec le nom de lieu norvégien Salhus (Nordland) s'impose davantage, ainsi qu'avec le composé islandais sæluhús « refuge » (sur sæla « bonheur, béatitude », génitif sælu). En effet, ils remontent au vieux norrois Sál(a)hús ou Saluhús qui désigne à l'époque chrétienne une « auberge pour les voyageurs »[29] et qui est un composé des éléments sál « âme » (génitif pluriel indéfini sála cf. islandais sál) ou sala « bonheur, béatitude » (génitif salu) et hús « maison ». Il s'agit, entre autres, d'une auberge se trouvant sur le parcours des bateaux vikings, où l'on pouvait passer la nuit, se restaurer et boire. Cette explication s'accorde bien avec la localisation de Sahurs en bord de Seine. Phonétiquement, la disparition du premier u de Sáluhús est explicable par un phénomène de semi-haplologie.

☞ Les étymologies que l'on rencontre parfois sur certains sites internets ou certaines monographies sur l'histoire des communes comme une explication par le latin salix « saule » ou le latin saltus « bois »[30] sont infondées sur le plan linguistique. En effet, d'une part, les mots latins salix ou saltus ne correspondent pas aux formes anciennes du type Salhus et ne peuvent phonétiquement aboutir, ni à Salhus, ni à Sahurs, d'autre part, ces deux termes latins n'ont aucune raison d'avoir été relatinisés par la suite en *salhus qui ne fait pas sens dans cette langue. Le latin salix a donné régulièrement l'ancien français salx, sals, saus et dialectal saus, sauce « saule » (cf. saule marsault, anciennement marsaux[31] et le dérivé Saussay, la Saussaye « la saulaie », latinisé en Salicetum dans les textes), quant au latin saltus (en réalité le gallo-roman SALTU), il a abouti à l'ancien français salt, sault « bois » (cf. Beaussault « beau bois », Seine-Maritime, Belsalt XIIe siècle), l'orthographe marsault au lieu de marsaux reflète d'ailleurs l'attraction de ce dernier terme.

Microtoponymie

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D'autres noms de lieux à base norroise se rencontrent sur le territoire de la commune :

  • Marbeuf (Sgrie de Sahurs à J. de Marbeuf 1541, Fief assis à Sahurs appartenant à n. h. P. de Marbeuf 1594)[32], lieu-dit homonyme de Marbeuf (Eure, Marbuet XIe siècle ; Marbodium 1181), également situé en vallée de Seine, composé de l'anglo-norrois mara (norois marr), qui a donné mare en normand et est passé dans le vocabulaire français au XVIe siècle. Le second élément est le terme norrois bóð (both) « maison, village », que l'on retrouve dans Elbeuf, Criquebeufetc. La famille De Marbeuf y possédait un fief[32], c'est pourquoi il peut s'agir d'un transfert du toponyme Marbeuf dans l'Eure.
  • Trémauville (Château de Trémauville, 1879, Tougard-Rouen 385) est une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », composé avec le nom d'homme vieux norrois Þormóðr ou vieux danois Thormoth, que l'on retrouve dans tous les Trémauville (ex : Trémauville, canton de Fauville-en-Caux, Tormodi villa en 1023[33], Tormot villa vers 1025) et Tourmauville de Normandie (cf. Tourmauville, hameau de Baron-sur-Odon, Calvados, Tormovilla en 1172) et, dans la Normandie ducale, le nom de personne Turmod, illustré par un chef normand retourné au paganisme et qui trouve la mort dans une bataille contre le roi des Francs Louis IV d'Outremer. En ce qui concerne ce toponyme, étant donné l'absence d'attestations anciennes, il peut également s'agir du transfert du nom de Trémauville.

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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Rattachements administratifs

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La commune se trouve dans l'arrondissement de Rouen du département de la Seine-Maritime[I 1].

Elle faisait partie depuis 1801 du chef-lieu du canton de Grand-Couronne[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

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Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Canteleu[I 1].

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Seine-Maritime.

Intercommunalité

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Sahurs était membre de la communauté d'agglomération dénommée Agglomération de Rouen, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 par transformation d'un SIVOM créé en 1974et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

En 2010, cette ontercommunalité fusionne avec trois autres structures untercommunales, créant la communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA).

Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (loi MAPAM) du , la communauté d'agglomération est transformée en métropole[34] le et prend le nom de Métropole Rouen Normandie. Ma ville en est donc membre[I 1].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1793 Bernard Bataille    
1793 1796 Pierre Cabot    
1796 1799 Lefèbvre    
1799 1808 Pierre Hue    
1808 1831 Émile de Trémauville    
1831 1848 Jean Bernard Bataille    
1848 1853 Émile Estienne de Trémauville    
1853 1866 Ernest Hippolyte Cabot    
1866 1871 Frédéric Abraham Carré    
1871 1876 Jacques Florentin Lecoffre    
1881 1908 Eugène Leroux    
1908 1912 Édouard Cagnion    
1912 1919 Charles Cagnion    
1919 1928 Charles Bernard    
1928 1935 Paul Malenfant    
1935 1967 Maurice Alexandre    
1967 1988 Roger Pasquis    
1988 2001 Roger Gasly    
2001 2014 Guy Da Lage[35]    
mars 2014 En cours
(au 10 août 2020)
Thierry Jouenne PS Professeur ou profession scientifique
Réélu pour le mandat 2020-2026[36],[37]

Équipements et services publics

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].

En 2022, la commune comptait 1 226 habitants[Note 8], en évolution de −0,65 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
736750766753740741772766755
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
696693633581589599570550550
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
541558568539521526558624612
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
6317557888701 0081 1201 3101 2701 234
2021 2022 - - - - - - -
1 2191 226-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pour le culte catholique, les fidèles de Sahurs font partie de la paroisse Saint-Georges de Boscherville en Roumare, élément du doyenné Rouen-Ouest de l'archidiocèse de Rouen.

Culture locale et patrimoine

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Manoir de Marbeuf.
Église Saint-Sauveur.

Lieux et monuments

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Moyen Âge et Renaissance

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  • On a trouvé un marteau de Thor sur le territoire de la commune[42]. Il n'est probablement pas à mettre en rapport avec les raids vikings du IXe siècle, mais bien plutôt à l'établissement de colons anglo-scandinaves dans la région à partir du Xe siècle. En effet, Jens Christian Moesgaard, conservateur au musée national du Danemark estime que les marteaux de Thor sont plus nombreux à partir de la seconde moitié du Xe siècle, dans les derniers temps du paganisme, sans doute en réaction au développement du christianisme[43].
  • Le château de Sahurs, démoli en 1781, appartenait aux Brévedent, qui avaient dans le chœur de la chapelle Saint-Sauveur, leur caveau sépulcral.
  • L'église Saint-Sauveur est souvent considérée comme l'ancienne chapelle du château[44]. Elle fut construite au XIe siècle à l'origine. Il reste de cette époque un chevet circulaire et une partie de la nef. Le chœur date du XIIe siècle. Ils sont reconnaissables à leurs fenêtres romanes. Dans les murs, on remarque des arcades qui communiquaient avec des collatéraux disparus. Le XVe siècle a commencé la nef et n'en a bâti que la partie inférieure. La cloche « Marie-Louise » sonne toujours et date de 1738. À l'intérieur, un retable en bois polychrome du XVe siècle représente une mise au tombeau dont les personnages ont les yeux bridés et la barbe en pointe. Saint-Sauveur conserve également une copie d'un tableau de Guido Reni, représentant l'Annonciation et offert par Napoléon III en 1860[45].
  • Le manoir de Marbeuf et la chapelle de Notre-Dame-de-la-Paix sont situés au hameau de Marbeuf (ou du Marais)[46]. De style gothique, le manoir date de 1515 et sa façade avec son porche gothique surmonté d'un logis en colombage et en pierre de Caumont, les autres parties anciennes ont été détruites et remplacées par une aile du XVIIIe siècle. La chapelle est une construction de pierre, attribuée à Louis de Brézé, sénéchal de Normandie et époux de Diane de Poitiers, qui l'aurait élevée vers 1525[47]. Terminée par un chevet à trois pans, elle n'est composée que de deux travées très élégamment voûtées. Les fenêtres ont encore leurs meneaux, mais elles ont perdu leurs verrières. On y trouve : une jolie piscine, des lambris du XVIe siècle, des dalles formant pavage et recouvrant un caveau sépulcral[41]. En 1635, cette chapelle, alors dédiée à Notre-Dame-de-la-Paix selon la volonté de Pierre de Marbeuf, prit le nom du Vœu à cause d’un vœu qu’y fit Anne d'Autriche[48] : la reine avait promis de donner à cette chapelle une statue d’argent s’il lui naissait un fils. L’image devait être du poids du dauphin. Elle eut Louis XIV deux ans plus tard, ce qui fait dire à l'époque : « c'est Sahurs qui donne un roi à la France ». En 1638, elle fit porter à la chapelle une statue de la Vierge en argent[47] pesant vingt-quatre marcs (près de 6 kg), sur laquelle on pouvait lire l'inscription commémorative en latin : Beate Marie Salhutiensi de Pace dictae. Cette statue y est restée jusqu’à la Révolution où elle a disparu. Depuis cette époque, la chapelle est devenue un lieu de pèlerinage très fréquenté et de dévotion révéré du voisinage.

Renaissance et période moderne

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  • L' ancien château de Soquence date de la fin du XVIe siècle[49]. Il a été édifié par Charles Gruchet, conseiller au parlement de Normandie, Soquence abrite une « maison de campagne » typique de la période de la Renaissance en cette province. Le corps de logis s'organise autour d'une cour centrale et adopte la forme traditionnelle en U : les ailes perpendiculaires sont réservées aux communs, et la partie centrale, découpée en son milieu par une grande arcade, s'ouvre sur une succession de terrasses exposées au sud et dévalant vers la Seine ; on parle à l'époque du « beau et fructueux vignoble de Soquence ». La chapelle a disparu. Cet ancien monument est souvent confondu avec le château de Soquence qui est une bâtisse en brique et pierre de 1840 de style néogothique.

Monuments historiques

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La commune compte quatre monuments historiques :

  • le château de Soquence : le corps de logis a été inscrit par arrêté du et le parc, y compris la clôture, a été inscrit par arrêté du [49] ;
  • l'église Saint-Sauveur, construite au XIe siècle, classée par arrêté du [50] ;
  • le manoir de Marbeuf, dont le porche d'entrée et chapelle ont été classés par arrêté du [51].
  • le château de Trémauville, Logo monument historique Classé MH (2015)[52],[53].

Autres lieux et monuments

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Sahurs dans les arts et la culture

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Alfred Sisley : Le Sentier du bord de l'eau à Sahurs, le soir (1894)
Musée des beaux-arts de Rouen

Personnalités liées à la commune

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Pour approfondir

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  5. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Sahurs comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  8. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  1. a et b « Réseau hydrographique de Sahurs » sur Géoportail (consulté le 19 avril 2025).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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Site de l'Insee

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Autres sources

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  3. Sandre, « La Seine ».
  4. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
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  6. Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116,‎ (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
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  29. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, éditions OREP, 2009. p. 90.
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  31. Site du CNRTL : étymologie de marsault
  32. a et b de Beaurepaire et Laporte 1982-1984, p. 598.
  33. de Beaurepaire 1979, p. 157.
  34. Décret no 2014-1604 du 23 décembre 2014 portant création de la métropole dénommée « Métropole Rouen Normandie », sur Légifrance.
  35. « L’ancien maire Guy Da Lage dans les esprits lors de la cérémonie des vœux à Sahurs », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « À l’issue, en présence de leurs proches, la mémoire de Guy Da Lage, ancien maire puis conseiller municipal et de Pierre Pasquis, premier adjoint, a été évoquée. Tous deux disparus cette année, ils laissent un grand vide, notamment lors des réunions qu’ils avaient l’habitude d’animer en binôme ».
  36. « Le maire de Sahurs prêt pour un nouveau mandat : Lors de ses vœux, Thierry Jouenne a annoncé qu’il se représenterait pour un nouveau mandat aux prochaines municipales », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Thierry Jouenne élu en 2014, a annoncé officiellement qu’il « solliciterait, de la part des Saluciennes et des Saluciens, un nouveau mandat en 2020 ».
  37. « Conseil municipal du 26 mai 2020 », Actualités, sur sahurs.fr (consulté le ).
  38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  40. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
  41. a et b Jean Benoît Désiré Cochet, Répertoire archéologique de la Seine-Inférieure, Paris, Imprimerie nationale, .
  42. Élisabeth Ridel, « Deux marteaux de Thor découverts en Normandie » in Patrice Lajoye, Mythes et légendes scandinaves en Normandie, Cully, OREP éditions, 2011, p. 17.
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  44. Notice no IA00021535, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, t. II, Flohic éditions, 1997, p. 753-754.
  46. Notice no IA00021537, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  47. a et b Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 230.
  48. Vœu d'Anne d'Autriche
  49. a et b Notice no PA00101015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  50. Notice no PA00101016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  51. Notice no PA00101017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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  53. Notice no IA00021534, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.