La Bouille
La Bouille | |||||
![]() Vue du village. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie | ||||
Maire Mandat |
Jacques Meng 2020-2026 |
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Code postal | 76530 | ||||
Code commune | 76131 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bouillais, Bouillaises | ||||
Population municipale |
738 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 581 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 21′ 07″ nord, 0° 55′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 133 m |
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Superficie | 1,27 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Elbeuf | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | labouille.fr | ||||
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La Bouille est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie[modifier | modifier le code]
La Bouille est située sur la rive gauche de la Seine (elle est reliée par un bac à Sahurs, sur la rive droite), à la lisière de la forêt domaniale de La Londe-Rouvray et à la limite du département de l'Eure.
La Bouille appartient aujourd'hui au canton d'Elbeuf, avant la réforme de 2015, elle faisait partie du canton de Grand-Couronne.
Transports[modifier | modifier le code]
En septembre 2009, La Bouille a perdu sa ligne de bus 31 qui effectuait une liaison directe avec le centre-ville de Rouen.
Depuis ce jour, cette ligne a été remplacée par la ligne 39 (mini-bus) avec une fréquence plus importante qui rejoint le centre-ville de Grand-Couronne, ce qui oblige une correspondance avec la ligne 6 pour se rendre à Rouen. De plus, La Bouille dispose d'une ligne régulière 36 avec Elbeuf via Les Essarts.
Le bac de La Bouille permet le passage vers Sahurs.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes La Boille fin du XIIIe siècle; Port de la Bouille entre 1396 et 1421[1]; La bouille en 1629, en 1715 (Frémont), et en 1757 (Cassini)[2].
Une bouille est un bourbier, un marais, lieu marécageux, du latin bau-ucula, dérivé de baua, « boue ».
Toponyme ayant le sens de « Bourbier, marécage »[3],[4].
Le village, construit en bord du fleuve, soumis aux inondations, devait être effectivement fort boueux, comme l'écrit Amélie Bosquet en 1855 dans son ouvrage "La Normandie illustrée".
Histoire[modifier | modifier le code]
On note le verguillon (girouette en normand) original de la mairie de La Bouille, rappelle le passage des Vikings sur leurs esnèques (drakkars). La girouette (et verguillon, issus tous deux du vieux norrois viðr-viti mot à mot viti « qui montre » ou « indicateur » du viðr, le vent > vieux normand wirewite) était à l'origine utilisée sur les bateaux vikings.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2018, la commune comptait 738 habitants[Note 1], en diminution de 5,14 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,04 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Grenier à sel.
- Église Sainte-Madeleine.
- Chapelle Saint-Christophe de Maison Brûlée.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

- Le roi Louis XI (1423-1483) et la reine Charlotte de Savoie y accueillirent, le 7 juin 1467, le comte de Warwick, en qualité d'ambassadeur d'Édouard IV d'Angleterre[13]
Natifs du lieu[modifier | modifier le code]
- Charles-Félix Maillet du Boullay (1795-1878), architecte.
- Michel Joseph Napoléon Liénard (1810-1870), ornemaniste et sculpteur.
- Hector Malot, écrivain français, né à la Bouille le . Quelques heures après sa naissance, un voilier virant maladroitement, brisa la vitre de la chambre du nouveau-né avec son mât de beaupré : on y voit là bien sûr le présage d'une destinée peu commune… Le petit Hector passa à la Bouille son enfance. Bercé par l'animation qui règne dans le bourg, il observe les navires en partance pour des destinations lointaines, le passage du bac, le départ du bateau pour La Bouille, la clientèle des auberges… Il travaille chez son père, qui est notaire, tout en étudiant le droit. Hector Malot commence aussi à écrire. Son premier livre, Les Amants, paru en 1859, connaît un grand succès. Il persévère dans cette voie et, très prolifique, écrit de plus en plus de romans, qualifiés de « populaires ». Romancier fécond, il rédige quelque soixante-dix ouvrages qui connurent en leur temps un grand succès. L'auteur y développe des situations conventionnelles, héritées du mélodrame. Romain Kalbris (1869) et surtout Sans Famille (1878), auquel fait pendant En Famille (1893), œuvres d'un moralisme discret, véritables témoignages sur la société de la fin du XIXe siècle, sont encore goûtés des enfants. Il meurt à Fontenay-sous-Bois le .
- André Derocque (1898-1940), chirurgien.
Autres[modifier | modifier le code]

- Jean-Pierre Jacquinot aimait se ressourcer à La Bouille.
- Albert Lambert, comédien.
- Joseph Mallord William Turner a peint La Bouille.
- John Gendall, Gauguin, Albert Lebourg, Robert Antoine Pinchon et Henri Vignet ont également peint La Bouille.
- Alfred Sisley, dont l'un des tableaux est parfois intitulé La Seine à la Bouille, coup de vent ou La Seine à Sahurs, coup de vent, Sahurs se situant en face.
- Pierre Eugène Duteurtre, peintre, vécut longtemps à La Bouille. Rouennais, il est un pur produit de l'École normande post-impressionniste. Il passa cinq ans prisonnier de guerre. Son œuvre est variée : paysages campagnards aux transparences subtiles, thèmes historiques au réalisme exprimant la douleur, notamment inspiré par le massacre des Hongrois par les Russes, scènes intimistes avec une touche proche de celle d'Auguste Renoir pour peindre l'enfance.
- Violette Nozière vécut à la Maison-Brûlée..
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de La Bouille se blasonnent ainsi :
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Edmond Spalikowski, La Bouille, paradis touristique, Rouen, Éditions Maugard, 1936
- Anne-Marie Lessertois, Relevé des mariages de la paroisse de la Bouille de 1668 à 1802, Rouen, CGRSM, 1993
- La Bouille, perle de la Seine, La Bouille, Ass. La Bouillotte, 1995 (ISBN 2901342051)
- Eugène Lefebvre et Daniel Lemariey (préf. Yvon Pailhès), La Bouille : Moulineaux, Caumont, Sahurs : par les cartes postales, Luneray, Bertout, , 127 p. (ISBN 2867432278, OCLC 464336101)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de la Seine-Maritime
- Liste des anciennes communes de la Seine-Maritime
- Bacs de Seine
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Archives de Seine-Maritime, Tab. Rouen, reg. 7 f. 120 reg. 19 f. 152.
- Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 123.
- Albert Dauzat - 1940 - Le Français moderne - Volume 8 - Page 312.
- Agronymes: mélanges de toponymie et de dialectologie, en hommage à Pierrette Dubuisson - Page 115.
- « Un maire honoraire : LA BOUILLE. La municipalité rend hommage à deux anciens premiers édiles, Daniel Chevalier et Michel Lennuyeux », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le 20 août 2020).
- « Avec la cérémonie des voeux, le maire de La Bouille lance le clap de fin… : Joël Temperton a présenté une dernière fois ses vœux en tant que maire... sans mâcher ses mots », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le 20 août 2020) « « Je suis convaincu que la loi devrait limiter à deux mandats pour tous les élus, donc je m’applique cette règle ! » Le ton doux amer était donné par un maire au franc-parler qui ne mâche pas ses mots, entre froide colère et malicieuse espièglerie. ».
- « Municipales à La Bouille : le deuxième adjoint candidat à la succession du maire : Le deuxième adjoint Jacques Meng candidat à la succession du maire avec une liste apolitique et citoyenne », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le 20 août 2020) « À 71 ans, cet ancien ingénieur en urbanisme retraité, est conseiller municipal depuis 2008, adjoint depuis 2016, mais surtout Bouillais depuis quarante ans ».
- « Municipales 2020. Jacques Meng élu à La Bouille : Deuxième adjoint du maire sortant sous l’ancienne mandature, Jacques Meng vient d’être élu maire de La Bouille », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le 20 août 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jean Favier, Louis XI, p. 548, Fayard, Paris 2001