Saint-Hippolyte-le-Graveyron
Saint-Hippolyte-le-Graveyron | |||||
Colonne marquant le centre de la commune | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Vaucluse | ||||
Arrondissement | Carpentras | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin | ||||
Maire Mandat |
André Aiello 2020-2026 |
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Code postal | 84330 | ||||
Code commune | 84109 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Hippolytains, Saint-Hippolytaines | ||||
Population municipale |
169 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 07′ 25″ nord, 5° 04′ 30″ est | ||||
Altitude | 170 m Min. 135 m Max. 438 m |
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Superficie | 4,94 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Carpentras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Monteux | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Saint-Hippolyte-le-Graveyron est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Située au nord de Carpentras, la commune est proche du Mont Ventoux, au sud du massif des Dentelles.
Accès
Les communes les plus proches sont Caromb, Beaumes-de-Venise, Lafare, Le Barroux, Aubignan et Malaucène. Carpentras est situé à 7 km, Orange à 27 km et Avignon à 36 km[1]. Elle est traversée par la départementale D 21 qui rejoint la D 938, route menant de Carpentras à Malaucène.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV.
Relief
L'ensemble du territoire de la commune se trouve sur le piémont des Dentelles de Montmirail. Son sommet le plus important est une colline nommée la « Montagne de la Cabro ».
Géologie
Le sol est composé de gravières (graveiroun) issues de l'érosion du massif des Dentelles. La « Montagne de la Cabro » est une surrection composée de calcaire urgonien.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Carpentras-Nord auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
Aucune rivière pérenne ne traverse la commune. Seuls des vallats, lits de rivières fossiles, descendent de la « Montagne de la Cabro ».
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 20 | 13 | 10 | 19,5 |
Températures minimales moyennes (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 5 | 9,7 |
Températures moyennes (°C) | 6 | 7,5 | 11 | 13 | 17,5 | 21 | 23 | 23 | 19,5 | 15,5 | 9 | 7,5 | 14,5 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 42,7 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 65,8 | 59,6 | 52,8 | 34,0 | 460.6 |
Source : Données climatologiques de Carpentras 2000-2007 |
Vaucluse | moyenne nationale | |
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Ensoleillement | 2 800 h/an | 1 973 h/an |
Pluie | 700 mm/an (sur 80 jours) | 770 mm/an |
Vent | 110 j/an essentiellement du Mistral |
Urbanisme
Typologie
Saint-Hippolyte-le-Graveyron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carpentras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (58,5 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), forêts (11,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Ce territoire a été traversé au cours de la préhistoire par d'importantes drailles empruntées par les troupeaux lors des estives entre la plaine et le massif du Mont Ventoux[10].
À l'époque gauloise, le territoire de la commune appartient au peuple des Cavares ou à leurs voisins Voconces[11]. Sous la période romaine, il semble avoir été un lieu de culte important puisque trois autels provenant de fanum ont été découverts aux quartiers des Côtes et de Bariane. Ils étaient dédiés respectivement aux Nymphes Carinnæ, à Sylvanus, le dieu au maillet (cf. équivalent gaulois Sucellos), et à Mars Albarinus[10].
Moyen Âge
Sous le règne des papes d'Avignon, dans la première partie du XIVe siècle, elle fut inféodée à Hugues de Roger qui en rendit hommage à la Révérende Chambre Apostolique, le ministère des finances pontificales[10]. En 1376, les conseillers de Saint-Hippolyte et du Barroux transigèrent sur un échange de terres[1].
En 1401, ce fief est acheté par Alix des Baux, nièce de Raymond de Turenne et épouse d'Odon de Villars. La transaction notifiait l'acquisition de « ville et château », formule toute faite puisqu'il n'y en avait jamais eu, Saint-Hippolyte étant l'une des rares communes du Comtat Venaissin à n'avoir pas d'agglomération[10].
Guillaume des Baux, qui en hérita, en rendit hommage à Piero Cottini, recteur du Comtat, au cours de l'année 1428[10].
Renaissance
Étienne de Vesc, seigneur de Caromb, acquit ce fief en 1488 et l'annexa à ses domaines. Dès lors, il fut appelé Saint-Hippolyte-lès-Caromb[12]. Ce ne fut qu'en 1631, que les seigneurs de Caromb accordèrent des statuts aux habitants de Saint-Hippolyte[1]. Au cours du XVIIe siècle, les chèvres des Baronnies et de la vallée du Toulourenc, venant de Malaucène[10] et descendant à Carpentras, pour le marché du vendredi, durent être parquées dans une grotte de la colline voisine qui prit dès lors le nom de « Montagne de la Cabre »[13]. Puis considérant que ces troupeaux causaient trop de dégâts par leur voracité, les recteurs du Comtat, imposèrent l'attelage des chèvres puis les interdirent d'accès à Carpentras. Désormais le marché se tint à Saint-Hippolyte[14].
Période moderne
La commune fut recréée en se séparant de Caromb le [10]. Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d’Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d’Apt et d’Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Période contemporaine
Le centre de la commune est marqué par la mairie et l'église puisque Saint-Hippolyte est l'une des rares communes du Vaucluse sans agglomération. Tout l'habitat est dispersé sur l'ensemble du territoire[10]. En 1900, pour la première fois apparait l’appellation côtes-du-ventoux. C'est à partir de 1939 que les vignerons constituèrent un syndicat des vins du Ventoux. Grâce à leur action, leurs vins furent classés en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) dès 1953[15] puis accédèrent enfin à l’AOC le .
Toponymie
Placée sous la protection de Sanctus Ypolitus, la commune s'est appelée Sanctus Hipoolytus, en 1363, Sanct Apoliti, en 1378[12]. Elle prit le nom révolutionnaire de Hippolyte-lès-Caromb en 1790. Elle est nommée ensuite Saint-Hippolyte puis Saint-Hippolyte-le-Graveron en 1918[16]. Elle prend son nom actuel de Saint-Hippolyte-le-Graveyron le [12]. Le qualificatif de Graveyron, vient du provençal graveiroun signifiant gravière[10].
Héraldique
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'or à la bande vivrée d'azur accompagnée de deux cairons du même |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2021, la commune comptait 169 habitants[Note 3], en évolution de −7,14 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Agriculture
La commune est essentiellement agricole. Au cours du XIXe siècle, elle produisait vin, blé, garance, huile d'olive et soie[1]. De nos jours, l'activité s'est concentrée sur l'horticulture, la production de cerises, de raisins de table (Muscat du Ventoux), de vin Ventoux (AOC) et de bois et plants de vigne (pépinière viticole).
Tourisme
Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité de Carpentras et du mont Ventoux, mais aussi de la vallée du Rhône, d'Avignon et de son riche patrimoine, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie.
Équipements et services
N'ayant pas d'agglomération, il n'y a dans la commune aucun commerce.
Enseignement
La commune n'a ni école maternelle ni école primaire, les élèves vont à Caromb ou Beaumes-de-Venise[20]. Ensuite les élèves sont dirigés vers le collège François Raspail à Carpentras[21], puis le lycée Jean-Henri Fabre à Carpentras.
Écologie et recyclage
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.
Lieux et monuments
- Colonne de pierre surmontée d'une croix en fer.
- Château Juvénal du XIXe siècle
- Église paroissiale Saint-Hippolyte, édifiée en 1830, sur un terrain donné par un ancien maire, Hippolyte Fabre.
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Église
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Histoire de l'église
-
Monument aux morts dans le cimetière
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, , 475 p. (ISBN 2-903044-27-9)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, Le Pontet, A. Barthélemy, Avignon, 2000, , 207 p. (ISBN 2-87923-041-1)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
Notes
Références
- Jules Courtet, op. cit., p. 286.
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Carpentras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 116.
- Docteur Dupoux, « Carte des peuples de la Gaule indépendante vers 58 av. J.-C », Revue archéologique du Centre de la France, tome 7, fascicule 3, 1968, p. 245.
- Robert Bailly, op. cit., p. 361.
- Jules Courtet, op. cit., p. 287.
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 117.
- L'arrêté du définit les conditions de production du V.D.Q.S. côtes-du-ventoux.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Enseignement publique primaire en Vaucluse
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