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La Propriété d'usage est un type de propriété se référant principalement aux biens immobiliers. Cette propriété représente également intrinsèquement une valeur d'usage, mais s'étend à l'ensemble de son utilisation, contrairement à une simple considération de valeur.

Définition[modifier | modifier le code]

La propriété d'usage est légitimée par l’usage de ce bien par son propriétaire, plutôt que par un titre de propriété qui s’acquiert contre de l’argent. Le terme est parfois confondu avec propriété à vie[1], bien que celui-ci diffère dans l'interprétation légale de l'usage d'un bien (la propriété à vie sous-entend une possible exploitation rentière durant la période de propriété, alors que la propriété d'usage rejette justement la possibilité d'une rente et favorise la définition utilitaire d'un bien). Un parallèle peut être dessiné entre le droit d'usufruit et le droit d'usage[2].

Juridiquement, en France, la propriété d'usage n'a pour l'instant d'expression qu'à travers le droit d'usage, qui n'est pas un droit constitutionnel. Contrairement à l'Usufruit, qui est un droit réel permettant à l'usufruitier de céder son droit, de le transmettre éventuellement à titre gratuit, voire même de l'hypothéquer, le droit d'usage et d'habitation est un droit personnel que le titulaire et les membres de sa famille proche (enfants, conjoints) peuvent utiliser afin de se loger. Le bénéficiaire du droit d'usage ne peut pas louer le bien d'usage, même à un membre de sa famille[3]. Le droit d'usage n'est applicable que sous certaines conditions, selon les pays. En France et dans la plupart des pays utilisant le Code Napoléon, il apparait lors d'un décès, par testament, par vente ou par donation[4].

Néanmoins, on ne saurait réduire la propriété d'usage au droit d'usage tel qu'entendu dans le code civil. La propriété d'usage est effective, par exemple dans l'immobilier, lorsqu’un immeuble est la propriété collective d’une coopérative. Les habitants-coopérateurs ont alors un droit d’usage sur leur logement mais ne peuvent le vendre ou le louer sur le marché pour en tirer un profit financier. Les locaux sont donc seulement des logements et non plus des capitaux soumis à la spéculation d'un marché.

L'abondance dont parlent certains anthropologues pour parler de ce qui représente plus de 90% de l'histoire de l'humanité temporellement, n'est donc pas à chercher dans la quantité de biens et services à un moment donné, mais plutôt dans leur disponibilité dans l'environnement. Couplé à une adaptation optimale de l'habitat humain avec un

Historique[modifier | modifier le code]

La propriété d'usage est peu à peu séparée de la propriété lucrative depuis l'Antiquité. Aristote en souligne déjà les contours dans La politique, chapitre 3, "De la propriété"[5]

« L’acquisition des biens ne regarde pas directement l’économie domestique, qui emploie les biens, mais qui n’a pas à les créer. »

et

« Reste à savoir si l’acquisition des choses n’est qu’une branche de cette administration, ou bien une science à part. Si celui qui possède cette science doit connaître les sources de la richesse et de la propriété, on doit convenir que la propriété et la richesse embrassent des objets bien divers. »

Exemples[modifier | modifier le code]

En Norvège, environ 15% du parc immobilier national (et 40% du parc immobilier à Oslo) est géré en propriété d'usage par des coopératives, qui vendent l'usage des logements à des usagers-citoyens[6]. À la fin d'un "bail" d'usage, le bien revient à la coopérative et ses éventuels gains financiers sont réinvestis dans la coopérative ou dans une œuvre sociale, décourageant d'emblée la spéculation immobilière.

En Suède, environ 18% du parc immobilier est géré en coopérative, ce qui permet effectivement une propriété d'usage collective[7].

En Allemagne, la propriété immobilière d'usage est apparue dans les années 1980, avec le Mietshaüser Syndikat (Syndicat d’immeubles locatifs) créé par d'ex-squatteurs cherchant à créer un cadre légal à leur situation précaire, en utilisant le cadre entrepreneurial du droit des affaires allemand pour l'amputer de son caractère spéculatif[8]. C'est en 1985 que le juriste Matthias Neuling met au point le bon montage juridique: le propriétaire d'un immeuble est une société anonyme à responsabilité limitée (GmbH) qui compte deux actionnaires (l’assemblée des habitants d’une part et le syndicat de l’autre). L’assemblée est souveraine en ce qui concerne la gestion du lieu mais, s’il s’agit de revendre les locaux, de les transformer en propriétés individuelles ou d’opérer le moindre changement de statut, les deux voix sont nécessaires. Le syndicat dispose ainsi d’un veto lui permettant d’interdire toute opération spéculative. Ce syndicat immobilier est donc le premier outil juridique en Allemagne destiné à retirer des immeubles du marché spéculatif, de façon définitive, et à produire du logement sous propriété d'usage.

En France, la loi du 16 juillet 1971, dite loi Chalandon, a interdit la location coopérative. Cependant, la loi Duflot II (ou loi du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové; Loi n°2014-366) encourage la création de nouvelles formes d'accès au logement par l'habitat participatif. Ce cadre légal ne permet pas spécifiquement la création de propriétés d'usage, néanmoins, des actions disparates sont tentées par certaines communes, en collaboration avec des coopératives et des groupements de locataires. En 2013, la mairie de Nanterre, en région Île-de-France, a cédé des terrains constructibles par l’intermédiaire d’un établissement public, au tiers de leurs prix, à des coopérateurs, des groupements de locataires éligibles au prêt à taux zéro. Une clause anti-spéculative prévoit le remboursement de la plus value si une vente intervient sous 7 ans de l'achat.

Face à ce vide juridique, plusieurs organisations françaises (notamment: Habicoop, Toits de choix, le CLIP, Terre de liens) ont élaboré l'équivalent de propriétés d'usage en coopératives à partir du droit des SCI, des SARL, des SAS et des SA[7]. Un projet-pilote d'habitat d'usage, "le village vertical", a été créé à Villeurbanne en 2013 et d’autres sont toujours en cours de montage[9]. Dans ce modèle, un habitant doit apporter une somme d’argent (sauf exception) pour avoir une ou plusieurs part(s) sociale(s): il est alors membre de la coopérative et y jouit d’une voix au même titre que chacun des membres, indépendamment de son nombre de parts sociales. Il acquiert aussi la jouissance d’un logement. Il doit payer une redevance à la coopérative qui sert essentiellement à rembourser l’emprunt immobilier et financer les frais d’entretien (coût réel). Lorsqu’un des coopérateurs s’en va, la loi lui permet de céder ses parts à prix libre sur le marché. Les statuts prévoient cependant que la coopérative doit nécessairement donner son agrément sur la cession (qu’elle peut refuser sans motivation); elle peut imposer, par sécurité, de racheter au même prix les parts avant de les céder elle-même au remplaçant. En cas de revente exceptionnelle des locaux, la plus-value ne peut pas être distribuée entre les membres. Via la combinaison du droit des sociétés commerciales et du droit des sociétés coopératives, on parvient à élaborer un autre rapport à la propriété : sa dimension capitalistique est mutilée au profit de sa pleine jouissance pérenne[7].

Autres cas[modifier | modifier le code]

Principalement en Afrique sub-saharienne, l'économiste Jean-Marc Gastellu[10] (IRD) analyse le rapport d'agriculteurs africains à la propriété d'usage en ces mots[11]:

« L'introduction de cultures de profit ne parait pas avoir provoqué de déstructuration des sociétés rurales d'Afrique de l'Ouest, ni l'apparition de relations de type capitaliste. Par exemple, il est difficile d'assimiler à une "rente foncière" les redevances versées à un "maître de la terre". De même, il est malaisé de qualifier de "propriété privée" les domaines conquis par les grands planteurs. Cette singularité a une double origine. D'abord, les organisations économiques locales manifestent des dynamismes de réinterprétation qui sont bien souvent négligés dans l'analyse. En particulier, les institutions foncières revêtent une spécificité qui rend impossible l'expropriation d'un "fermier" par un "propriétaire" pour la seule raison que cette opposition n'existe pas. Ensuite, les politiques économiques élaborées à l'époque coloniale et depuis l'indépendance ont au moins maintenu cette spécificité, et parfois l'ont même renforcée. (...)

Le "gestionnaire" administre un important bloc de terres au nom d'une collectivité, cherchant à concilier les intérêts individuels. Son autorité est morale et trouve sa justification dans une antériorité dans l'occupation de l'espace, acquise par un aïeul arrivé le premier sur les lieux. Cette autorité est légitimée par une alliance mythique conclue entre cet ancêtre et les génies de l'endroit. Loin de disparaître, elle garde son prestige de nos jours. La plantation d'arbres et d'arbustes est la preuve irréfutable qui permet d'affirmer le "droit d'usage" d'un individu sur un champ. Elle concrétise et symbolise à la fois aux yeux de tous le travail humain investi dans le sol par cet individu et la lignée d'ancêtres qui l'ont précédé. »

À Singapour, un usage plus efficace des terrains est devenu l’un des principaux objectifs des gouvernements successifs. Environ 90% du domaine foncier est possédé par l’Etat et environ 85% des Singapouriens demeurent dans des logements sociaux, qu’ils n’achètent pas mais louent pour une durée de 99 ans. Sous le modèle juridique du bail emphytéotique, c'est bien de propriété d'usage dont il est question[12].

La municipalité d'Amsterdam, aux Pays-Bas, possède 80% des terrains de son territoire, qu’elle loue aux particuliers et aux entreprises pour des périodes renouvelables de 50 ans. Un logement sur deux est la propriété d’un bailleur social[12].

Références[modifier | modifier le code]

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Modèle:Expand French




Cet article recense de manière non-exhaustive les hôtels particuliers d'Aix-en-Provence, capitale historique de Provence, région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en France. Le centre historique d'Aix-en-Provence est l'un des endroits au monde où la concentration d'hôtels particuliers est la plus forte avec plus de 150 hôtels particuliers sur environ 3km²[1].

Liste[modifier | modifier le code]

La liste suivante d'environ 150 hôtels particuliers conservés, précise le cas échéant, la référence de l'édifice dans la base Mérimée, lorsqu'il est protégé au titre des monuments historiques.

Sommaire :

A[modifier | modifier le code]

Nom Destination au XXIe siècle Adresse Coordonnées Note Photo
Hôtel Adanson Copropriété privée 1 rue Adanson 43° 31′ 52,9″ N, 5° 26′ 51,9″ E
Hôtel d'Agut Local commercial et copropriété privée 2 place des Prêcheurs 43° 31′ 44″ N, 5° 27′ 05,1″ E « PA00081014 », notice no PA00081014
Hôtel d'Aiguines Copropriété privée 28 rue Jacques-de-la-Roque 43° 31′ 55,5″ N, 5° 26′ 48,2″ E « PA00081015 », notice no PA00081015
Hôtel d'Ailhaud Copropriété privée 6 rue Mignet 43° 31′ 47,6″ N, 5° 27′ 03,4″ E « PA00081016 », notice no PA00081016
Hôtel d'Albertas Copropriété privée 2-4 rue Aude 43° 31′ 40,9″ N, 5° 26′ 54,6″ E « PA00081017 », notice no PA00081017
Hôtel d'Albi de Brès Copropriété privée 15 rue Pierre et Marie Curie 43° 31′ 47,6″ N, 5° 27′ 03,4″ E non classé
Hôtel d'Antoine Venel Copropriété privée 12 Cours Mirabeau 43° 31′ 34,9″ N, 5° 26′ 50,9″ E
Hôtel d'Antoine ou de Lestang-Parade ou Copropriété privée 18 rue de l'Opéra 43° 31′ 37,4″ N, 5° 27′ 11,6″ E
Hôtel d'Arbaud Copropriété privée 7 rue du Maréchal Foch 43° 31′ 34,2″ N, 5° 26′ 59,7″ E Fameux pour ses atlantes en façade.
Hôtel Paul Arbaud Copropriété privée 2a rue du Quatre Septembre 43° 31′ 34,2″ N, 5° 26′ 59,7″ E Ne pas confondre avec l'hôtel d'Arbaud (ci-dessus).
Hôtel d'Arbaud-Jouques Copropriété privée 19 Cours Mirabeau 43° 31′ 36,5″ N, 5° 26′ 51,7″ E
Archevêché (palais) Musée « des tapisseries » et du Festival d'Art Lyrique Place des Martyrs de la Résistance 43° 31′ 53,4″ N, 5° 26′ 51,7″ E
Sommaire :

Annexes[modifier | modifier le code]

Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide), Bing Cartes (aide) ou télécharger au format KML (aide).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]




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Liste des Lieux historiques nationaux en Louisiane

Monuments historiques nationaux[modifier | modifier le code]

 ! scope="row" | Titre ligne 1  ! scope="row" | Titre ligne 2  ! scope="row" | Titre ligne 3
Monuments historiques nationaux de Louisiane

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==================== Francophonie ===============================[modifier | modifier le code]

Mode francophone

Jocelyn Armel, styliste et sapeur originaire de RDC.

La mode francophone est l'ensemble des particularités vestimentaires des différentes cultures et pays qui constituent le monde francophone. Outre la France, qui est depuis plusieurs dizaines d'années, le chef de file mondial de l'économie de la mode et du luxe, des pays ou régions en Suisse, en Belgique, au Québec, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo ou encore en Polynésie française se démarquent par leur créativité et leur valeur ajoutée dans ce secteur.

Définition[modifier | modifier le code]

La mode francophone est définie par Sima Godfrey en 1997 comme l'ensemble des influences, des esthétiques et des matériaux utilisés par les créateurs francophones dans l'espace mondial partageant la langue française[1]. Godfrey (1997) relie le stylisme et la haute couture francophones à plusieurs éléments artistiques, notamment français, comme la poésie et la peinture, dont la mode francophone s'inspire délibérément.

En dehors des pays et régions officiellement francophones, le stylisme francophone est identifié par ses influences historiques françaises, ses écoles de couture (comme l'ESMOD) et ses couturiers installés dans plusieurs pays[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Comme le détaille l'anthropologue Gilles Lipovetsky[3], l'apparition de la mode francophone s'observe spécifiquement par les différentiations sociales et sexuées, dans l'artisanat couturier de la fin du Moyen Âge en Europe de l'Ouest[4]. Outre l'habit qui est une forme de représentation sociale à cette époque (XIVe siècle), on[style à revoir] y commence également à porter des parfums.

Inspirée par les us et coutumes de l'aristocratie et de la nouvelle bourgeoisie, l'habillage revêt une symbolique renouvelée à l'orée de la Renaissance, à laquelle les tailleurs suisses, français, savoyards et burgondes/belges ne sont pas étrangers. Il s'agit également de concurrencer l'influence flamande à partir du XVIIe siècle.

Avec le développement industriel des capitales et villes européennes au tournant du XIXe siècle (métier Jacquard, industries textiles), l'accès facilité aux textiles bruts de toutes natures permet à la nouvelle classe bourgeoise de consommer des produits de luxe manufacturés. La haute couture se développe d'abord en France à partir du milieu du XIXe siècle, grâce à l'Impératrice Eugénie qui encourage le couturier Charles Frederick Worth à s'établir à Paris. Ce dernier y fondera la première fédération de haute couture dans les années 1860.

Aux XIXe et XXe siècles, des courants européens de la mode ont profondément influencé des scènes locales africaines comme nord-américaines et caribéennes. Le mouvement de la Sape (ou Sapologie) au Congo (Kinshasa et Brazzaville) est issu du Dandysme, très couru dans l'Europe francophone des années folles[5]. Les liens historiques coloniaux entre ces deux continents ont largement favorisé l'émergence de ce courant unique dans le monde de la mode. Au XXIe siècle, la Sape continue d'influencer en retour des créateurs africains issus de la diaspora, en Europe et dans d'autres pays francophones.

La culture esthétique nord-américaine francophone, quant à elle, est largement issue des canons français du XVIe au XVIIIe siècle[6], période après laquelle les colonies francophones d'Amériques du Nord ont peu à peu disparues pour laisser place à la formation d'états-nations. Au XVIIe siècle, la bourgeoisie et l'aristocratie locales (comme l'intendant Jean Talon) portent la perruque, la veste de brocart, la chemise à poignets garnis de dentelles abondantes et le jabot de dentelle, tout comme en France à la même époque. Les modes francophones européennes et de la Nouvelle-France vont ainsi se corréler à un an d'intervalle (suivant les livraisons par bateau) pendant plusieurs centaines d'années. Les colons et paysans portent des habits le plus souvent fabriqués par leurs soins, rappelant le style traditionnel de la campagne française, au moins jusqu'à la Guerre de la Conquête. Au tournant du XXe siècle, des artistes canadiens comme William Brymner, Frances Jones et Clarence Gagnon rapportent d'Europe de l'Ouest le mouvement impressionniste et notamment des peintures et photographies de la mode française de l'époque, participant à un renouveau des esthétiques vestimentaires au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Ontario[7].

Dans le prêt à porter de la fin du XXe siècle, on observe plusieurs vagues «d'orientalisme» (style «ethnique») ou d'adaptation d'esthétiques africaines (Afrique de l'Ouest et centrale notamment) par les grandes maisons de l'industrie[8] ; introduisant la notion d'ethnicité – ou de démarcation ethnique – dans la mode francophone.

Aujourd'hui, la création francophone est marquée par un éclatement sur cinq continents, mais également par une forte vitalité. Suite à une histoire et des échanges communs depuis l'ère coloniale puis l'ère industrielle, elle compte de nombreux talents d'origines et d'inspirations variées. On[Qui ?] observe par exemple à présent des créations non-genrées en provenance du Québec[9], de Belgique ou de France, ou encore l'inclusion de produits biodégradables dans la mode. Des créateurs africains tels que Oumou Sy (Sénégal), Alphadi (Mauritanie), et Gilles Touré (Côte d'Ivoire) contribuent à la mode mondiale en créant des designs uniques et en mettant en avant l'artisanat local.

En 2020, le ministère français de la Culture publie un fascicule des termes professionnels principaux utilisés dans la profession[10].

Depuis les années 2010, des formations scolaires et professionnelles à distance existent au sein de l'espace francophone, définissant des liens, visions, apprentissages, valeurs et esthétiques communes[11], notamment insufflés par l'Institut français de la mode soutenu par les grandes entreprises du secteur.

Galerie chronologique[modifier | modifier le code]

Pays[modifier | modifier le code]

Les principaux pays de la mode francophone constituent, sur cinq continents, un ensemble culturellement disparate mais dont les influences croisées – depuis plusieurs siècles (colonisation, arts visuels, échanges commerciaux accrus, influences artistiques mutuelles, diasporas, etc.) peuvent constituer un groupe identifiable notamment à travers des usages, motifs, inspirations, échanges et liens entrepreneuriaux communs dans le domaine.

Nous[style à revoir] présentons ci-dessous une liste alphabétique des pays francophones où la mode est un élément important de la culture d'un pays ou d'une région. Les éléments présentés sont susceptibles d'être repris dans d'autres pays francophones, contribuant à la singularité de cet ensemble artistique.

Belgique[modifier | modifier le code]

La Belgique est connue pour sa scène de mode avant-gardiste. Des créateurs tels que Martin Margiela, Dries Van Noten et Raf Simons ont laissé une empreinte significative sur l'industrie de la mode occidentale. La mode belge est donc souvent caractérisée par son éclectisme, son expérimentation et son engagement envers la créativité. Les débuts de la mode belge durant la deuxième moitié du XIXe siècle sont influencés par son industrie textile (tapisserie, transformation de matières premières importées, etc.).

Après une baisse temporaire des productions durant la Seconde Guerre mondiale, la création belge trouve un nouveau souffle notamment grâce à l'industrialisation du secteur, à une montée en gamme et en incluant des éléments artistiques dans la création textile, comme le surréalisme ou un esprit que l'on[style à revoir] peut qualifier d'avant-gardiste[13], notamment grâce au groupe des Six d'Anvers.

Durant les années 1980 et 1990, les belges s'inspirent également des créateurs japonais, anglais et français. On[style à revoir] pourra retenir les noms de Ann Salens ou Maggy Baum, représentatifs de ce courant. La décennie voit aussi la création de l’Institut du textile et de la confection de Belgique et de son concours de la Canette d’Or[13], rendez-vous important de la mode dans le pays. Sa première édition (1982) est remportée par Ann Demeulemeester.

Au XXIe siècle, les stylistes francophones belges les plus influents incluent : Martin Margiela, Anthony Vaccarello, Véronique Leroy, Gerald Watelet, Olivier Theyskens, Véronique Branquinho et Elvis Pompilio.

Canada[modifier | modifier le code]

Le Canada francophone, hors-Québec, reste globalement sous-représenté dans le domaine de la mode. Les deux seules écoles nationales bilingues ou francophones dans ce secteur se trouvent à Montréal (LaSalle et UQAM[14]) ; les créatrices et créateurs francophones hors-Québec doivent systématiquement passer par des infrastructures et événements anglophones, ce qui constitue un défaut majeur d'accès aux débouchés professionnels.

Une certaine Madame Martha tient son salon de couture et de vente au French Salon chez Simpson à Toronto dans les années 1930. Elle est l'une des rares francophones à concurrencer les produits européens au Canada à cette époque. La Seconde Guerre mondiale – et l'arrêt des importations d'Europe – est perçue comme une opportunité pour les créateurs canadiens de se faire un nom et de créer un marché d'exportation aux États-Unis. Ce marché ne se créera que plus tardivement, néanmoins les importations d'Asie et les copies bon marché de couturiers français poussent les canadiens à se porter de plus en plus sur le haut-de-gamme.

Parmi les créateurs franco-canadiens notables au XXIe siècle, on[Qui ?] note par exemple : la couturière Johanna Hannaford, la joaillière Nadine Deslauriers, la directrice de la Semaine de la mode de l'Alberta, Sandra Fernandez, toutes trois franco-manitobaines. Selon le témoignage de cette dernière[15], le plus grand défi pour les créateurs francophones dans l'Ouest du Canada est de faire prendre conscience au public et aux professionnels de la présence et du tissu industriel de la mode francophone, sans devoir s'expatrier dans un autre état ou pays.

Au XXIe siècle, la mode canadienne est de plus en plus influencée par l'utilisation de matériaux renouvelables, voire biodégradables, dans le respect de l'environnement[16].

D'autres créateurs incluent : Ross Mayer (Ontario) et Martine Debregeas.

Côte d'Ivoire[modifier | modifier le code]

La Côte d'Ivoire est, de longue date, un pays à la créativité forte et aux influences diverses (tribus Krou, Akan, Mandé et Gour). Les tissus colorés tels que le wax et le pagne sont très populaires en Afrique francophone. Ces tissus sont souvent utilisés pour créer des tenues traditionnelles, mais sont également largement intégrés dans la mode contemporaine ivoirienne.

Au début des années 2020, le gouvernement ivoirien, par la voix de son premier ministre Patrick Achi, a réaffirmé son engagement à faire de son industrie de la mode et du design l’une des plus dynamiques du continent africain[17]. Pour y parvenir, M. Achi cite notamment la baisse des coûts de production, la valorisation de l'ensemble la chaîne de la mode et du design – depuis la matière première, jusqu'à l'interface de distribution et de vente – et la création de plateformes physiques et numériques de rencontres et de vente de ces produits.

Parmi les nombreux noms du XXIe siècle de la création ivoirienne, on[style à revoir] citera : Lafalaise Dion, Ibrahim Fernandez, Loza Maléombho, mais aussi le joaillier AC by AC ou encore Pathé’O et Ciss St Moise[18].

France[modifier | modifier le code]

Le style français est souvent associé à la simplicité et à l'élégance. Les Parisiens sont connus pour la création de visuels sophistiqués avec un minimum d'effort. Des pièces intemporelles comme la marinière, la redingote/trench-coat et les ballerines font partie intégrante du style français.

La mode français a très tôt eu un impact majeur en Europe, dépassant dès le Moyen Âge les frontières du royaume de France. Plus particulièrement, le style de Paris et de la région de la Loire est suivi, copié et modifié avec plus ou moins de régularité selon les époques et événements, notamment dans ce que sont l'actuelle Belgique, Allemagne, Luxembourg, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Autriche, Angleterre, Écosse, Pays-Bas, etc. Nous[Qui ?] savons par exemple qu'au XVIe siècle, le français Hugues Cousin est fourrier officiel de l'empereur Charles Quint du SERGe[19] et qu'il nous laisse un livre-témoignage de son travail, couvrant les années 1549-1557.

Au XVIIe siècle, notamment pour concurrencer l'école flamande de tapisserie, la création d'ateliers comme la Manufacture des Gobelins ou celle de Sèvres contribue au rayonnement de la mode française et au maintien de son artisanat d'art, de la porcelaine aux vêtements en passant par les tapisseries. Dans sa pièce Le Sicilien, Molière fait dire à son héroïne, sur un ton que l'on[Qui ?] pourrait qualifier de « publicitaire » : « Les Français ont quelque chose, en eux, de poli, de galant, que n’ont point les autres nations. »

Durant la Révolution française, la mode subit une mutation majeure, simplifiant les lignes « à l'antique » et faisant revenir le vêtement à une simplicité et un usage plus fonctionnel, selon les goûts, les événements et les moyens financiers du peuple. Malgré ces temps perturbés, des modes fantaisistes et créatives apparaissent, comme celui des Incroyables et Merveilleuses[12].

Depuis le milieu du XIXe siècle, les grandes maisons françaises de la mode renouvellent les styles. La plus ancienne d'entre elles encore en activité, Lanvin, crée le « Vert Vélazquez », le « rose Polignac », ou encore le « Bleu Lanvin » ou « Bleu Quattrocento », un « morceau de ciel trempé dans un champ de lavande » inspiré des débuts de la renaissance italienne[20].

La scène actuelle de la jeune création de mode en France est également dynamique avec plusieurs plateformes et créateurs émergents. Les défilés de la Semaine de la mode de Paris présentent non seulement les grandes maisons de couture, mais aussi de nouveaux talents qui apportent de la fraîcheur et de l'innovation à l'industrie.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'expansion des maisons de mode françaises aux États-Unis (notamment à New York) continue à former le goût de la bourgeoisie américaine et à inspirer les créateurs locaux.

Depuis le tournant du XXIe siècle, des influences diverses ont infusé le monde français de la mode[21], notamment en provenance de l'ancien empire colonial français ou encore d'expatriés asiatiques et européens. De plus, la présence de nombreuses entreprises familiales, patrimoniales et d'artisanat d'art dans la mode française en fait le pays moteur du secteur.

Liban[modifier | modifier le code]

Le Liban est considéré, depuis la seconde moitié du XXe siècle, comme la «perle créatrice» du Moyen orient en terme de mode vestimentaire. Alliant influences ottomanes et françaises[réf. nécessaire], ses créateurs tels que Jacques Cassia, Joe Challita[22] ou des modèles comme Andrée Acouri et Mona Yammine Ross[23] sont des pionniers et passeurs de la mode francophone[réf. nécessaire] au proche orient. Au XXIe siècle, des liens forts unissent encore la communauté créative de la mode libanaise (principalement à Beyrouth) avec la scène parisienne (Rabih Kayrouz, William Khoury, Karen Chekerdjian[24]). Un des designers de mode libanais les plus connus est Elie Saab, dont le style est largement influencé par la mode francophone européenne[Quoi ?][25][source détournée].

Madagascar[modifier | modifier le code]

Comme en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, les tissus traditionnels tiennent une grande place dans la spécificité du stylisme malgache. L’industrie du textile (design, confection, transport...) occupe d'ailleurs une place importante dans l’économie Malgache, avec plus de 170 millions d'euros de chiffre d'affaires sur l'île en 2019[26]. En fournissant une main d'œuvre concurrentielle pour des entreprises comme la SNCF, la Gendarmerie nationale ou encore le Groupe Socota, Chanel, Dior et Hermès[27], l'industrie textile malgache se place avantageusement en Afrique et dans l'océan Indien, mais sans toutefois concurrencer le Bangladesh, le Vietnam ou l'Inde. Le textile représente, en 2021, plus de 60 % des exports de Madagascar et contribue pour près de 20 % du PIB du pays[26].

Le lambamena est un tissu traditionnel de couleur rouge, en soie sauvage. Le Lambahoany est un paréo, particulièrement utilisé dans le sud de l'île. Le cuir est utilisé pour fabriquer des chapeaux masculins, appréciés dans les campagnes. La Malabary est une longue chemise d’origine indienne, devenue un vêtement de fête masculin sur les Hautes Terres.

Ce qui fait la particularité de l'artisanat d'art et du luxe malgache est une tendance à la récupération et à la transformation de matériaux naturels, comme le raphia, la corne, le coton ou encore le cuir[24]. Parmi les créateurs de premier plan et utilisant ces matériaux au XXIe siècle, on[Qui ?] trouve Michela Ramitomboson, Monique Ramahay (qui habilla notamment les princesses Charlotte de Monaco et Charlotte de Cambridge[28]), Joel Andrianomearisoa et Aina Rakotoarisoa.

Polynésie[modifier | modifier le code]

Québec[modifier | modifier le code]

Le Québec, en tant que nation aux identités multiples, fait office d'exception dans le monde de la mode et sur le continent nord-américain. À la fois descendants directs de la mode française jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les créatrices et créateurs québécois sont aussi inspirés par la culture autochtone, présente depuis plusieurs milliers d'années, mais aussi par le marché anglophone états-unien.

Dans les années 1920, Ida Desmarais est une couturière reconnue qui fabrique des robes pour les Montréalaises. Puis Gaby Bernier et Marie-Paule Nolin se lancent dans les années 1930 et restent actives respectivement jusque dans les années 1950 et 1970[29]. Cette dernière dirige un atelier d'une vingtaine de personnes. Malgré plusieurs talents locaux, les produits européens, et en particulier français, sont encore largement préférés à cette époque.

En 1954, l'Association des couturiers canadiens à Montréal est créée sous la direction de Raoul-Jean Fouré, couturier québécois dont l'influence et le marché dépassent alors largement les frontières du Québec. À la même époque apparaît Jacques de Montjoye, qui devient le représentant québécois le plus célèbre de sa génération[29]. Les années 1960 attirent l'attention sur la mode québécoise[réf. souhaitée] et marquent un nouveau départ, avec l'expo 67 et les stylistes Michel Robichaud et Marielle Fleury.

Parmi d'autres créateurs québécois, on peut[style à revoir] citer : Léo Chevalier, John Warden, Philippe Dubuc, Marie Saint-Pierre ou encore Denis Gagnon. L'événement bi-annuel Sensation Mode, lors de la Semaine de la mode de Montréal, est une des plateformes majeures de la mode québécoise.

République démocratique du Congo[modifier | modifier le code]

Suisse[modifier | modifier le code]

Grâce à une tradition séculaire d'échanges humains et commerciaux avec ses voisins européens, la mode suisse reflète à la fois ses influences internes (paysannerie, costumes traditionnels, bourgeoisie et élite locale, etc.) et les nombreuses incursions extérieures au cours des derniers siècles[30].

Jusqu'au XIXe siècle, les fils de paysans partis faire la guerre à travers l’Europe rapportaient notamment les nouveautés vestimentaires. Le chapeau tricorne que certains portent encore aujourd’hui dans le canton de Neuchâtel rappelle que la région fut, jusqu’en 1848, une principauté prussienne et que l’élite locale résidait volontiers dans ses campagnes. De même pour certaines étoffes «à la milanaise» (fichu) ou «à la bourguignonne» (grande blouse bleue en lin) adoptées par les habitants du Gothard ; ainsi que pour les chapeaux enrubannés, adoptés au XVIIIe siècle dans le Valais, d'une mode parisienne[30].

À la fin du XVIIIe siècle, les soieries et textiles représentent la majeure partie des exportations suisses[31].

La diversité des vallées et des traditions suisses en fait l'un des plus riches de la francophonie[source secondaire nécessaire].

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://muse.jhu.edu/article/263997
  2. https://lepetitjournal.com/jakarta/communaute/ibu-yanny-styliste-francophone-290433
  3. https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_1988_num_29_3_2538
  4. « Histoire de la mode et du vêtement », sur Portail de la Mode, (consulté le ).
  5. https://esimbimagazine.com/lindustrie-de-la-mode-au-congo/
  6. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/lhabillement-a-lepoque-coloniale
  7. https://www.beaux-arts.ca/magazine/expositions/les-artistes-du-canada-abordent-limpressionnisme
  8. https://www.cairn.info/revue-autrepart-2006-2-page-173.htm
  9. « La mode québécoise à l’état brut », sur Journal Métro, (consulté le ).
  10. https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Agir-pour-les-langues/Moderniser-et-enrichir-la-langue-francaise/Nos-publications/La-langue-francaise-est-vivante-et-elle-aussi-suit-la-mode
  11. https://hal.science/hal-02051078/document
  12. a et b « Brève histoire de la mode : l'évolution du vêtement en France », sur France Inter, (consulté le ).
  13. a et b Corinne Jeammet, « "Les Belges. Une histoire de mode inattendue" à Bruxelles », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  14. « Les écoles de mode au Canada », sur Caravelle Academy, (consulté le ).
  15. Danielle Kadjo, « La passion sans faille des créateurs de mode de l’Ouest canadien », sur radio-canada.ca, (consulté le ).
  16. https://l-express.ca/toronto-attire-les-createurs-francophones/
  17. « Industrie de la mode : l'etat va faire de ce secteur, l'un des plus dynamiques du continent, assure le premier ministre Patrick Achi », sur GOUV.CI (consulté le ).
  18. « Les grands designers de la cote d'ivoire », sur Almasi, (consulté le ).
  19. Romier Lucien. A. Morel-Fatio. Une histoire inédite de Charles-Quint par un fourrier de sa cour. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1911, tome 72. pp. 631-632. Lire en ligne
  20. a et b « Histoire de la Mode : Lanvin, 125 ans de couture parisienne et pionnière », sur Portail de la Mode, (consulté le ).
  21. Maria Afonso, « 100 % création - Glam Ethnik, un style au carrefour de l’Afrique, l’Outre-Mer et l’Europe », sur rfi.fr, (consulté le ).
  22. https://www.lorientlejour.com/article/1312938/joe-challita-gardien-de-lhistoire-de-la-mode-au-liban.html
  23. https://www.orientale.fr/page_1191_fr_12984_Andree-Acouri-premier-mannequin-arabe-pour-des-marques-internationales.htm
  24. a et b https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/10/23/a-beyrouth-la-mode-et-le-design-k-o-mais-debout_6057120_4500055.html Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « lemonde.fr » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  25. https://www.arabnews.fr/node/71806/culture
  26. a et b https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/01/08/la-presence-economique-francaise-a-madagascar
  27. « Haute couture, des « doigts de fée » à Madagascar », sur EDBM, (consulté le ).
  28. (en) « La princesse charlotte porte du smock malgache », sur tanaplanete.mg (consulté le ).
  29. a et b « Mode, création de », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
  30. a et b « Les costumes suisses, des morceaux d’histoire », sur House of Switzerland (consulté le ).
  31. Le Temps, « La mode en Suisse, histoire en sourdine », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles liés[modifier | modifier le code]

Pages externes[modifier | modifier le code]

  • Augustin Challamel : Histoire de la mode en France : la toilette des femmes depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à nos jours, 1875 lire en ligne
  • Emmanuelle Lallement : « Frenchness in the city » : l’imaginaire du luxe hexagonal dans le monde marchand globalisé. In : Communications, 111, 2022. L’état du luxe. pp. 61-74 lire en ligne.
=================== HISTOIRE de la PROVENCE ======================[modifier | modifier le code]

Oppidum de la Vache d'Or
Image illustrative de l’article Wisi eu/Brouillon
Vue générale du site (colline)
Type Oppidum
Début construction Ve siècle avant notre ère (deuxième âge du fer)
Destination initiale Oppidum
Propriétaire actuel public
Protection non
Coordonnées 43° 51′ 59″ nord, 5° 33′ 17″ estOpenstreetmap
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Localité Viens
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
(Voir situation sur carte : Vaucluse)
Oppidum de la Vache d'Or
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Oppidum de la Vache d'Or
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Oppidum de la Vache d'Or

L'oppidum de la Vache d'Or est un site protohistorique celto-ligure, situé sur la commune de Viens, dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, France.

Situation[modifier | modifier le code]

Vue panoramique depuis l'Oppidum du Grand Clapier, le site de l'oppidum de la Vache d'Or est visible à droite.

À la limite avec le département des Alpes de Haute-Provence, le site se déploie à l'extrémité du plateau collinaire de Coupon, à cet endroit d'environ 150m de largeur, par 500m de longueur, au sud de la commune de Viens. L'oppidum bâti (sans ses dépendances agricoles) n'occupe qu'environ 200m à la pointe sud du plateau.

Perché sur un des derniers contreforts collinaires des monts de Vaucluse, il domine la vallée du Calavon, à l'interface d'écosystèmes contrastés (plateau collinaire, pente douce, pente sèche, vallée humide, source, etc.). Une position classique et recherchée durant la Protohistoire méditerranéenne.

Dans la revue Rhodania (1922[1]), l'érudit Raoul Mistral se lance dans une description assez complète du site, description permise par l'arasement plus prononcé de la végétation qu'à présent, dû notamment au pastoralisme :

« la Vache d'Or, dite «Vaco d'Or» [...] a été explorée par nous il y a une vingtaine d'années. Située, comme un nid d'aigle, en face la gare de Viens, ce fut un des sites les plus habités, à cause de sa situation unique. [...] D'immenses murs, d'une épaisseur de plusieurs mètres, forment, au midi de ce plateau, une enceinte qui protège efficacement du vent l'extrême pointe du plateau où se toruvait l'agglomération. »

Étymologie[modifier | modifier le code]

En évoquant le terme provençal de Vaco d'Or, ou Vaco d'Oro, on pourrait par tradition le rapprocher de la légende de la Cabro d'Or[2] (la Chèvre d'Or). Mais, plus prosaïquement, le nom du site appartient à une longue série d'omonymes, tels que : Mont d'Or, Monts Dore, etc. Le mot vache pourrait avoir été une translation du provençal gach ou gacho (signifiant «guet»), qui n'est pas sans correspondances avec le resserrement naturel du plateau, juste au nord du site – et qui aurait pu simplifier sa protection[1].

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Malgré sa position privilégiée – pour la surveillance des environs, l'accès à deux sources d'eau, et des pentes colinaires aptes à la culture – un seul document archéologique (Raoul Mistral, 1922[1]) suggère une occupation préhistorique (Mésolithique ou Néolithique) :

« Le versant midi de la colline, descendant vers la gare, est parsemé d’une multitude d’objets brisés (poteries, ossements, débris de verres, de tuiles, silex, etc., etc.), que les eaux ont transportés du faîte un peu partout sur ce versant. Là, le préhistorique est mêlé au gallo-romain et au moyenâgeux. Les débris d’amphores, de poteries de toute espèce, de silex travaillés, de fragments de haches polies, quelques ossements d’animaux l’indiquent surabondamment. »

Historique[modifier | modifier le code]

Protohistoire[modifier | modifier le code]

La région dont dépend ce village celto-ligure de la Vache d'Or est administrée par la tribu des albiques (Albici) et nous savons qu'ils sont identifiés comme force politico-militaire (économiquement alliée à Massalia) au moins à partir du IIIe siècle avant notre ère[3][4] ; c'est à dire durant le second âge du fer européen, appelé période Latènienne.

D'éventuelles traces archéologiques précédant cette époque n'y sont pas notifiées, d'après l'unique étude réalisée (Boissinot, 2008[1]).

Les fouilles archéologiques de 2008[1] montrent une base en pierre sèche, datant de la protoistoire (deuxième moitié du Ier millénaire avant notre ère). La fouille nous indique également que le rempart massif (typique des oppida celto-ligures de la région) a subi un incendie général à la fin de la protohistoire (accident ? conquête romaine ? conflit tribal ?).

Néanmoins, les techniques architecturales («au cordeau») du rempart principal du site sont rapprochées de techniques de construction introduites par des artisants «massaliotes» (phocéens) et suivies dans cette région à partir du IIe siècle avant notre ère[5].

Des fibules en bronze ainsi que des restes de poterie protohistoriques ont été retrouvés sur place[1].

Antiquité[modifier | modifier le code]

La présence de nombreux fragments de tegulæ confirme que les lieux ont bien été habités pendant l'antiquité romaine et tardive (Boissinot, 2008). En revanche, la présence de galets dans un des espaces fouillés interroge, étant un élément antique allochtone à l'ensemble[6].

Moyen âge[modifier | modifier le code]

Les sources indiquant un habitat au moyen âge sont quasi inexistantes.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Malheureusement, depuis les premières explorations de R. Mistral (vers 1900), le site a fait l'objet de travaux privatifs de terrassement, masquant partiellement certaines recherches clandestines. Le site a tellement été excavé à plusieurs endroits, puis colmaté par divers détritus, qu'il reste peu d'espoir de pouvoir facilement reconstituer le plan interne de cet oppidum.

Néanmoins, en 1992, un bloc calcaire coquillier portant une inscription funéraire latine, fut découvert dans la pente sur à proximité immédiate du site et potentiellement près d'une ancienne voie d'accès[1].

Suite à des investigations sur le tracé de la Voie Domitienne, des fouilles furent conduites à la Vaco d'Or en 2022-2003, afin de préciser le contexte de cohabitation entre le hameau d'origine celto-ligure et la voie romaine.

Galerie[modifier | modifier le code]

Oppidum[modifier | modifier le code]

Comme beaucoup d'oppida, l'organisation physique de Bramefan pourrait être celle d'un oppidum collinaire «en étages», c'est à dire suivant la courbe ascendante des contreforts.

Vues générales[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g https://www.academia.edu/23879655/Loppidum_de_la_Vache_dOr_%C3%A0_Viens_Vaucluse_un_nid_daigle_albique_devenu_probl%C3%A9matique_avec_la_romanisation
  2. https://provence-alpes-cotedazur.com/que-faire/culture-et-patrimoine/traditions/legende-chevre-or/
  3. Guy Barruol, Le territoire des Albiques, Revue d'Études Ligures, 1958, no 3-4.
  4. Fabien Régnier : Aux origines de la Provence, éd. Yoran, 2017, pp. 94-100.
  5. Delphine Isoardi, Florence Mocci et Kevin Walsh, « Un rempart à agger dans le sud de la France ? L’oppidum du Castellar (Cadenet, Vaucluse) », Documents d’archéologie méridionale [En ligne], 32 | 2009, mis en ligne le 15 septembre 2013, consulté le 08 mars 2024. URL : https://journals.openedition.org/dam/1916#bodyftn22
  6. https://www.academia.edu/23879655/Loppidum_de_la_Vache_dOr_%C3%A0_Viens_Vaucluse_un_nid_daigle_albique_devenu_probl%C3%A9matique_avec_la_romanisation p.310
=================== INFORMATIQUE ET TECHNIQUE ==================[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]