École supérieure des arts et techniques de la mode

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École supérieure des arts et techniques de la mode
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L'École supérieure des arts et techniques de la mode ou ESMOD est une école privée formant aux métiers de la mode. Anciennement appelée Guerre-Lavigne, elle a été fondée en 1841 par Alexis Lavigne, ce qui en fait la plus ancienne école de mode au monde[1].

Organisation[modifier | modifier le code]

Le groupe ESMOD dispense en trois ans un enseignement en stylisme et modélisme certifié par l'État français au niveau 6, mais également un enseignement en Fashion Business dans ses locaux de l'ISEM.

Le réseau ESMOD compte aujourd'hui cinq écoles en France à Paris[2],[3], Bordeaux, Lyon, Rennes et Roubaix et 15 autres écoles à travers le monde et dans les villes suivantes : Séoul, Pékin (Beijing), Beyrouth, Istanbul, Damas, Dubaï, Jakarta, Tokyo, Oslo, Kyoto, Kuala-Lumpur, Guangzhou, Sousse et Tunis.

Historique[modifier | modifier le code]

Alexis Lavigne, devenu tailleur à Paris, publie sa première Méthode du Tailleur en 1841, et reçoit des élèves chez lui pour leur apprendre son art[4]. C'est la création de cette école[5]. Quatre ans plus tard, il fait breveter son système de coupe : « barème du tailleur ». En 1847, il invente le buste mannequin tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. La même année, il dépose un brevet pour le mètre-ruban imperméabilisé[6],[7]. À l'école, il est assisté de sa fille Alice Guerre.

Berthe Guerre, née en 1881, petite-fille d'Alexis Lavigne, publie la 15e édition de la méthode de sa mère Alice Guerre-Lavigne : Nouvelle Méthode de Coupe et Manière de faire ses robes soi-même.

École Guerre-Lavigne (aujourd'hui ESMOD). Alice Guerre est assise et sa fille Berthe est debout derrière elle.



Après le décès d'Alexis Lavigne en 1886, ce sont sa fille Alice et sa petite-fille Berthe qui continuent les cours à l'école.


Alice Guerre, carte d'exposant pour l'Exposition Universelle Internationale de 1900.


En 1900, l'école de couture est exposante à l'occasion de l'Exposition universelle internationale.


En 1908, les cours de coupe créés par Alexis Lavigne prennent le nom d’« École Guerre ». L'école s’installe dans des locaux rue Molière, après avoir été installé rue Montmartre pendant 14 ans[4].


En 2011, l'école fête ses 170 ans[4]. En 2012, cette école participe à un concours, avec la marque Hugo Boss, qui voit la commercialisation des modèles gagnants dans la boutique parisienne des Champs-Élysées[8]. En 2014, l'école est la préférée des professionnels de la mode selon le magazine L'Étudiant[9],[10]. En 2018, une nouvelle implantation parisienne est ouverte avenue Jean-Lolive à Pantin, s'ajoutant à l'autre implantation parisienne et siège de l'école, 12 rue de La Rochefoucauld, dans le 9e arrondissement[2],[3].


En 2022, ESMOD se lance dans le Digital Fashion à travers une classe Meta-Wear dédiée à la création de mode digitale[11],[12]

ESMOD France est aujourd'hui reconnue par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) par arrêté ministériel du 28 juin 2021, paru au Bulletin Officiel du 22 juillet 2021[13].

Personnalités liées à ESMOD[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Corinne Jeammet, « L'école Esmod s'expose pour fêter ses 170 ans », sur culture.france2.fr,
  2. a et b Rémi Brancato, « Après Hermès et Chanel, Pantin attire une prestigieuse école de mode », France Bleu,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Laurence Albert, « L'effet de mode se confirme pour le nord-est de Paris », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c Catherine Örmen, Saga de Mode - 170 ans d'innovations, , p. 158
  5. Véronique Lorelle, « Tailleurs pour gens de lettres. Les élèves d'Esmod, école de mode parisienne fondée en 1841, présentent au Musée de la Poste des uniformes d'un style nouveau, inspirés par un abécédaire surréaliste », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Waltraud Ernst, Histories of the Normal and the Abnormal : Social and Cultural Histories of Norms and Normativity, Routledge, (ISBN 9781134205493, lire en ligne), p. 154-158
  7. Danielle Birck, « Design de Noël par l’école ESMOD », Radio France internationale,
  8. Nawel Abechar, « Au service d'Hugo Boss », Le Nouvel Observateur, no 2483,‎ , p. 137 (ISSN 0029-4713)
  9. « Écoles de mode : le choix des professionnels », sur letudiant.fr, (consulté le )
  10. Sophie de Tarlé, « Mode : les écoles préférées des pros », L'Express, no 3280,‎ , p. 140 (ISSN 0014-5270)
  11. « L'école de mode ESMOD forme à la mode digitale avec sa première classe Meta-Wear », sur LADEPECHE.Fr,
  12. « ESMOD ouvre une classe Meta-Wear axée sur la création de mode digitale », sur studyrama,
  13. « ESMOD obtient la reconnaissance du Ministère de l’Enseignement Supérieur », sur studyrama,
  14. « parismatch.com/People-Match/Mu… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. Condé Nast, « Mode », sur Vogue France (consulté le ).
  16. « notjustalabel.com/damir_doma »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  17. « lainpact.fr/actualites/2009-10… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. « Esmod, une référence " fashion " à travers le monde », sur Les Echos, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]