Musée d'Art de Toulon

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Musée d'Art de Toulon
Musée d'art de Toulon
Vue générale
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
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Collections
Collections
archéologie
peinture XVe – XXe siècles
art contemporain
photographie
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
113 Bd Mal-Leclerc
83000 Toulon
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Toulon
(Voir situation sur carte : Toulon)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

Le musée d'art de Toulon est l’un des espaces de conservation et d'exposition des collections municipales. Installé dans un monument datant de la fin du XIXe siècle, il dispose d'un fonds de près de 3 000 pièces comportant des objets archéologiques, des peintures du XVe au XXe siècle, des œuvres contemporaines d’après les années 1960, et plusieurs centaines de photographies.

Histoire du bâtiment

Comme bon nombre de villes françaises, Toulon connaît durant la seconde moitié du XIXe siècle d’importants changements architecturaux.

À partir de 1852, la destruction du rempart nord, transformé en boulevard (le boulevard Napoléon, actuel boulevard de Strasbourg), permet l’amorce de nombreux chantiers : quartiers d’habitation de luxe au nord, entre le nouveau boulevard et la nouvelle gare (l’actuelle « Haute Ville », dans le plus pur style haussmannien), et monuments symboliques ou « de socialité ».

Ainsi, la place d'Armes (actuelle place de la Liberté) est inaugurée dès 1852, suivie par l'Opéra en 1862. Le projet de construction d'un musée d'art est à l’ordre du jour depuis des années au sein des différentes municipalités, mais il est sans cesse repoussé. Pourtant, la ville dispose d’un important patrimoine (103 tableaux et 116 sculptures recensés en 1846) qui n’est exposé que dans quelques salles de l'hôtel de ville.

La décision définitive est finalement prise autour de l'année 1880 (ou le suivant les sources). Elle est portée par la volonté du nouveau maire Henri-Armand Dutasta, qui initie un certain nombre de grands travaux à Toulon (tout-à-l'égout, approvisionnement en eau potable, logements populaires, nouveaux faubourgs, percement de nouvelles et larges avenues, installation d'un tramway en 1886). La ville connaît alors une forte poussée démographique qui nécessite et entraîne dynamisme et renouveau. Le musée d'art est inauguré en 1888.

Architecture

Le projet monumental est confié à l’architecte toulonnais Stanislas Gaudensi Allar (1841-1904). Ce dernier dessine un plan en U permettant de mettre en scène les façades du musée, et d'offrir à la vue des promeneurs du nouveau boulevard un petit jardin à la française et une fontaine.

Allar opte pour un style rappelant la Renaissance italienne, avec deux remarquables loggias au rez-de-chaussée et au premier étage du corps principal. Percées de cinq grands arcs en plein-cintre, elles inondent de lumière les galeries de circulation et l’immense escalier à double-impériale desservant les étages. Ces espaces de circulation et d’observation offrent un terrain de jeu favorable aux joutes sociales alors très à la mode.

Les deux ailes latérales du bâtiment, plus massives, s'ornent de chaînages d’angles, et s’ouvrent, sur leurs trois côtés, de larges fenêtres en plein-cintre. Leurs avant-corps sont coiffés d’un étage attique percé de petites fenêtres carrées autour desquelles sont disposés des médaillons en émail polychrome.

Le décor sculpté

À l'image de nombreux bâtiments similaires construits à l'époque, cet édifice est destiné à accueillir trois institutions : le musée d’art, le muséum d’histoire naturelle et la bibliothèque. La décoration sculptée et émaillée des façades fait donc honneur au savoir et aux arts.

Les deux pavillons bordant les loggias s'ornent des cariatides sculptées par André Allar (1845-1926), frère de l’architecte. Le pavillon occidental (côté musée) est orné par des allégories de la Peinture et la Sculpture, tandis que le pavillon oriental (côté Bibliothèque) accueille celles de la Poésie et l'Histoire.

Le bâtiment est orné de douze médaillons en céramique émaillée. Sur l'aile nord, côté musée, six médaillons sculptés par Émile Hugoulin les artistes suivants :Jean-Honoré Fragonard, Jean Nicolas Laugier, Simon Julien, Christophe Veyrier, Bernard Turreau, dit Toro, et Joseph Louis Hubac qui sont tous toulonnais à l'exception de Fragonard. Sur l'aile sud, côté bibliothèque, six médaillons sculptés par Victorien Bastet représentent les écrivains suivants : Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau, Jean-Baptiste Massillon, Pierre Gassendi, Jean-Jacques Barthélemy, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues et Louis Moréri. Dans la cour d'entrée, à l'intérieur du U, se trouvent deux bustes sculptés par Benoît Lucien Hercule représentant

Les représentations de la ville et de sa région ne manquent pas non plus. Ainsi, le fronton s'orne des armoiries de Port-la-Montagne (nom sous lequel fut rebaptisée la ville en 1793, après avoir perdu son statut de chef-lieu), encadrées par une jeune paysanne et un pêcheur. Les allusions aux richesses agricoles et maritimes de la ville abondent sur de nombreux éléments sculptés : corbeilles et guirlandes de fruits, rameaux d'oliviers, dauphins, tridents, coquilles…

Modèle:Message galerie

Les collections

Le musée d’art de Toulon bénéficie d’un fonds particulièrement riche et varié.

Les œuvres anciennes abondent, sous la forme de nombreuses peintures allant du XVe au début du XXe siècle. Les peintres provençaux, majoritairement des paysagistes, y sont à l’honneur : Paul Guigou, Auguste Aiguier, Félix Ziem, Adolphe Monticelli… accompagnent le plus célèbre d’entre eux : le toulonnais Vincent Courdouan (1810-1893). Les fauves de Provence y occupent aussi une place de choix : Auguste Chabaud, René Seyssaud, Louis-Mathieu Verdilhan

À ces œuvres considérées comme « classiques » répond une importante collection d’art contemporain constituée à la fin des années 1980. Elle compte de nombreuses et prestigieuses signatures du Nouveau Réalisme (Arman, César Baldaccini, Christo, Yves Klein, Martial Raysse), du Minimalisme (Donald Judd, Sol LeWitt), de Supports/Surfaces (Louis Cane, Daniel Dezeuze, Claude Viallat), ou d’autres courants (François Arnal, Louis Chacaliss, Hervé Télémaque, Daniel Buren, Ben Vautier…)

Les collections sont également riches d’un fonds photographique de près de 400 œuvres, signées Edward Steichen, Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis

XVe et XVIe siècles

  • École de Joachim Bueckeleaer (Anvers ca 1530 – ca 1574)
  • Francesco Granacci (Florence 1477 – 1543)
  • Kestiaen de Koninck (Courtrai ? – Anvers 1635)
  • Tuccio di Andria (Savone, autour de 1487)
  • Atelier de Maarten de Vos (Anvers, 1532 – 1603)

XVIIe siècle

XVIIIe siècle

XIXe siècle

XXe siècle

De 1960 à nos jours

Fonds photographique

Les expositions

Le faible espace d’exposition disponible (3 salles accessibles au public seulement) ne permet pas au musée de réellement mettre en valeur la richesse de ses collections.

Aucune salle n’est donc, pour l'heure, dévolue à la présentation du fonds. Le musée présente ses œuvres par roulement lors d'expositions thématiques, en alternance avec des expositions temporaires annuelles réalisées en mêlant œuvres du fonds et œuvres prêtées.

Voici une rapide présentation des dernières expositions qui s’y sont tenues :

Articles connexes

Liens externes

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