Jacques-Henri de Bourbon

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Jacques-Henri de Bourbon
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Le duc de Ségovie, en mars 1935.

Titres

Prétendant au trône d’Espagne


(34 ans et 20 jours)

Nom revendiqué « Jacques IV »
Prédécesseur Alphonse XIII
Successeur Alphonse de Bourbon (succession non revendiquée)

Prétendant aux trônes de France et de Navarre


(34 ans et 20 jours)

Nom revendiqué « Henri VI »
Prédécesseur Alphonse XIII
Successeur Alphonse de Bourbon
Biographie
Titulature Infant d’Espagne
Duc de Ségovie
« Duc de Tolède »
« Duc de Madrid »
« Duc d’Anjou »
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Jaime Leopoldo Isabelino Enrique Alejandro Alberto Alfonso Víctor Acacio Pedro Pablo María de Borbón y Battenberg
Naissance
San Ildefonso (Espagne)
Décès (à 66 ans)
Saint-Gall (Suisse)
Sépulture Nécropole du site royal Saint-Laurent-de-l’Escurial
Père Alphonse XIII d’Espagne
Mère Victoire-Eugénie de Battenberg
Conjoint Emmanuelle de Dampierre
Enfants Alphonse de Bourbon Prétendant légitimiste à la Couronne de France
Gonzalve de Bourbon
Religion Catholicisme romain

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Jacques Léopold Isabelin Henri Alexandre Albert Alphonse Victor Acace Pierre Paul Marie de Bourbon, né au palais royal de la Granja de San Ildefonso, dans la province de Ségovie en Espagne, le , et mort à l’hôpital cantonal de Saint-Gall en Suisse, le est un infant d'Espagne, titré duc de Ségovie. Il fut prétendant au trône d’Espagne sous le nom de « Jacques IV » et prétendant légitimiste au trône de France sous le nom d’« Henri VI ».

Filiation

Jacques de Bourbon était le second fils du roi d'Espagne Alphonse XIII d'Espagne (1886-1941), de la maison capétienne de Bourbon, et de son épouse Victoire Eugénie de Battenberg (1887-1969). Il était le frère aîné de Jean de Bourbon (1913-1993), héritier du trône d'Espagne en 1941.

Biographie

À sa naissance, il fut titré infant d’Espagne par son père, dans le cadre de la monarchie constitutionnelle instituée en 1876.

La légitimité de cette monarchie était contestée par les carlistes, partisans de la loi salique et donc du « duc d'Anjou et de Madrid », cousin aîné d'Alphonse XIII.

Jacques de Bourbon devint sourd puis muet après avoir dû être opéré des oreilles, à cause d’une double mastoïdite survenue en 1912 et qui avait été mal soignée. Par la suite, il apprit à lire sur les lèvres et recouvra l'usage de la parole aidé en cela par sa seconde épouse Charlotte qui fit une carrière d'artiste lyrique avant son mariage avec l'Infant.

L'exil (1931-1975)

Le , Alphonse XIII fut chassé du pouvoir par les républicains espagnols. Il prit en exil le titre de courtoisie de « duc de Tolède » et s’installa à Paris à l’hôtel Meurice, puis à Avon (Seine-et-Marne) à l’hôtel Savoy, le gouvernement de la République française lui ayant demandé de rester à au moins 60 km de la capitale. Puis en 1934, l’ex-roi Alphonse XIII et sa famille quittèrent la France et s’installèrent en définitive à Rome au Grand Hôtel.

Par la suite, Jacques de Bourbon vécut en France, d’abord à Cannes, puis à Rueil-Malmaison à la villa Segovia, ensuite à Paris au no 9 de l’avenue Ingres (dans le 16e arrondissement), puis plus tard à Neuilly-sur-Seine, et finalement en Suisse.

Famille

Jacques de Bourbon épousa[1] à Rome en l’église Saint-Ignace-de-Loyola le , Vittoria Jeanne Joséphine Pierre Marie Emmanuelle de Dampierre (née le à Rome, de nationalité française[2] et morte le à Rome), fille aînée de Roger de Dampierre (1892-1975), de la noblesse française, et de sa première épouse Vittoria Ruspoli des princes di Poggio Suasa (1892-1982), de la noblesse italienne. De ce mariage, Jacques de Bourbon et Emmanuelle de Dampierre eurent deux fils :

Jacques de Bourbon se remaria civilement à Innsbruck en Autriche, le avec Charlotte Luise Auguste Tiedemann, cantatrice, deux fois divorcée (de Franz Büchler et de Fritz Hippler), fille d’Otto Eugen Tiedemann et de Luisa Amalia Klein. Protestante originaire d'Allemagne, elle s'est convertie au catholicisme le , à Econe en Suisse devant Monseigneur Lefebvre, quelques mois avant sa mort.

Pour l’Église catholique romaine et les légitimistes, Emmanuelle de Dampierre, malgré un remariage et un concubinage notoire (Antonio Sozzani et Federico Astarita), continua d’être présentée comme l’épouse, puis la veuve, de Jacques de Bourbon, donc toujours « duchesse d’Anjou et de Ségovie ». À ce titre, elle présida pendant de nombreuses années diverses cérémonies commémoratives, aux côtés ou à la place de son petit-fils Louis de Bourbon (1974).

Tutelle civile et décès

Une demande de mise sous tutelle de Jacques de Bourbon, introduite par ses fils devant le tribunal de la Seine, aboutit, le 24 janvier 1962, à la nomination d'un conseil judiciaire pour l'administration de son patrimoine (Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, le Petit Gotha). Le duc de Ségovie, défendu par maître Aujol gagna sur ses fils ce que son avocat appela "le procès de la honte".

Ayant fait une chute accidentelle dans l’escalier de son appartement à Lausanne, Jacques Henri de Bourbon dut être hospitalisé le . Malgré une opération, les médecins ne purent le sauver.

Ses obsèques furent célébrées le dans l’église du Sacré-Cœur d’Ouchy, à Lausanne. Sur son cercueil furent déposés un drapeau royal français, un drapeau royal espagnol, ainsi que des colliers des ordres du Saint-Esprit et de la Toison d’or. Un service funèbre fut célébré en France le en la cathédrale Saint-Denis, nécropole des rois de France.

Jacques Henri de Bourbon fut inhumé tout d'abord au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne, puis en 1985 (avec l'accord du roi d’Espagne, son neveu) dans le panthéon des infants, au monastère Saint-Laurent de l’Escurial, au nord-ouest de Madrid.

L'héritier des rois d'Espagne

Désapprouvant le projet de mariage de son fils aîné, Alphonse, prince des Asturies, avec Edelmira Sampedro (1906-1994), une roturière cubaine, Alphonse XIII fit écrire à son fils aîné une lettre, le à Lausanne (Suisse), dans laquelle le prince des Asturies renonçait au trône d’Espagne, pour lui et ses éventuels descendants. Cette renonciation était faite par simple lettre sous seing privé, sans aucun caractère officiel, et sous la pression du souverain déchu, mais elle faisait néanmoins de l'infant Jacques le nouveau « prince des Asturies » des alphonsistes[4]. Mais il n'allait le rester que pendant dix jours.

Pensant que ses difficultés d’élocution et sa surdité étaient des obstacles à une éventuelle restauration de la monarchie en Espagne, Alphonse XIII demanda à son fils Jacques d'écrire, à l’hôtel Savoy à Avon le (le jour même où l'ex-prince des Asturies se mariait avec Edelmira Sampedro à Lausanne), une lettre par laquelle il renonçait au trône d’Espagne, pour lui et ses éventuels descendants.

Le (jour de son mariage avec Emmanuelle de Dampierre), Jacques de Bourbon reçut de son père le titre de courtoisie de « duc de Ségovie ».

En 1936, à la mort d'Alphonse Charles de Bourbon, « duc de San Jaime », le dernier prétendant de la branche aînée, une partie des carlistes se rangea derrière le nouvel aîné salique : l'ex-roi Alphonse XIII. Mais quantité de carlistes refusèrent de soutenir celui qu'ils considéraient depuis cinquante ans comme un usurpateur, et se rangèrent derrière un lointain cousin d’Alphonse XIII, François Xavier de Bourbon (1889-1977), qui avait été nommé « régent » par Alphonse Charles de Bourbon.

À partir de septembre 1938, il ne restait plus à Alphonse XIII que deux fils, l'ex-infant Jacques (né en 1908) et l'infant Jean (né en 1913). L'ex-roi d'Espagne ne voulut pas revenir sur la renonciation qu'il avait fait signer à l’infant Jacques en 1933. Le , un mois et demi avant sa mort, Alphonse XIII « abdiqua » en faveur de son fils cadet, Jean de Bourbon, qui se proclama « comte de Barcelone » le , quelques jours après les obsèques de son père.

Jacques de Bourbon confirma tout d'abord sa renonciation de 1933 au trône d’Espagne par deux lettres adressées à son frère cadet, la première écrite le à Lausanne, la seconde écrite le à Rome. Mais par la suite, le à Paris, Jacques de Bourbon récusa toutes ses renonciations au trône d’Espagne (renonciations qu'il estimait avoir été faites sans motif valable, par simples lettres sous seing privé, sans aucun caractère officiel, et sous la pression de son père puis de son frère), dont il s'estimait légitime héritier, en tant que fils aîné du dernier roi.

Entretemps, le , à bord de l'Azor, le yacht de Francisco Franco (le chef de l’État espagnol), mouillé au large de Saint-Sébastien (Espagne), eut lieu une entrevue entre Franco et les deux fils du défunt roi Alphonse XIII, Jacques de Bourbon, « duc d'Anjou et de Ségovie » et Jean de Bourbon, « comte de Barcelone ». Il fut convenu que Juan Carlos (né en 1938) et Alphonse (né en 1941), les deux fils de Jean de Bourbon, poursuivraient leurs études en Espagne. Jacques de Bourbon demanda qu'il en fût de même pour ses deux fils, Alphonse (né en 1936) et Gonzalve (né en 1937), mais Franco refusa.

Le , par une lettre envoyée à Francisco Franco, Jacques de Bourbon rappela qu'il était le légitime héritier de la couronne d'Espagne. Le 1er mars 1963 à Paris, Jacques de Bourbon se déclara « chef et souverain » de l’ordre de la Toison d'or, en tant qu’héritier du trône d’Espagne. Le , toujours à Paris, il prit le titre de courtoisie de « duc de Madrid », en tant que successeur de la branche carliste et donc héritier salique de la couronne espagnole.

La reine d'Espagne Victoire Eugénie, veuve d'Alphonse XIII, qui portait en exil le titre de duchesse de Tolède », mourut le à Lausanne. Son fils Jacques de Bourbon, déjà « duc d'Anjou et de Ségovie » ainsi que « duc de Madrid », ajouta à ces titres de courtoisie celui de « duc de Tolède », symbolisant l'héritage monarchique de la branche alphonsiste, cette union des titres de « duc de Madrid » et de « duc de Tolède » censée sceller la réconciliation des deux branches rivales, carliste et alphonsiste.

Le à Neuilly-sur-Seine, Jacques de Bourbon écrivit une lettre à Francisco Franco (le chef de l’État espagnol). Par cette lettre (qu’il data du à Paris), le « duc d’Anjou et de Ségovie » déclara accepter la désignation de son neveu Juan Carlos de Bourbon comme futur roi d’Espagne après la mort de Franco. C’est « en vue du bien commun de l’Espagne, de la paix et de la prospérité du peuple espagnol » et à la demande de son fils aîné, Alphonse (ainsi qu’avec l’accord du cadet, Gonzalve), que Jacques de Bourbon se résigna à donner son accord à cette restauration monarchique en Espagne au profit de Juan Carlos de Bourbon, bien que ce dernier ne soit pas l’aîné des descendants des rois Philippe V et Alphonse XIII d'Espagne.

L'héritier des rois de France et de Navarre

Le à Paris, l'ex-roi Alphonse XIII vint rendre visite à son cousin aîné, Jacques de Bourbon (1870-1931), « duc d'Anjou et de Madrid », aîné des Capétiens, qui était le prétendant légitimiste au trône de France et le prétendant carliste au trône d'Espagne. Les deux hommes se réconcilièrent. Deux jours plus tard, Jacques de Bourbon vint rendre visite à Alphonse XIII, qui résidait à Avon (Seine-et-Marne), à l'hôtel Savoy. À cette occasion, le prétendant légitimiste et carliste remit à l'ex-roi d'Espagne un collier de l'ordre du Saint-Esprit, hérité du « comte de Chambord ». Par ce geste, le « duc d'Anjou et de Madrid » voulait rappeler à Alphonse XIII qu'il deviendrait un jour l'aîné des descendants d'Hugues Capet (Jacques de Bourbon étant célibataire et sexagénaire, et son vieil oncle Alphonse de Bourbon étant octogénaire et sans enfant).

Jacques de Bourbon (1870-1931), « duc d'Anjou et de Madrid », mourut d'une angine de poitrine le à Paris, une semaine après son entrevue avec Alphonse XIII à Avon. Cinq ans plus tard, son oncle Alphonse Charles de Bourbon (1849-1936), « duc de San Jaime », mourut accidentellement le à Vienne. À cette date, l’ex-roi Alphonse XIII d'Espagne devint pour les légitimistes le nouveau « chef de la maison de France », avec pour « dauphin » son fils aîné, Alphonse de Bourbon (1907-1938), ex-prince des Asturies, qui avait pris depuis son mariage le titre de courtoisie de « comte de Covadonga ».

Deux ans plus tard, la mort accidentelle du « comte de Covadonga » à Miami le , fit de son frère Jacques, « duc de Ségovie », le nouveau « dauphin de France » de droit, pour les légitimistes. Puis, à la mort d'Alphonse XIII à Rome le , le « duc de Ségovie » devint l’aîné des descendants d’Hugues Capet, de saint Louis, d’Henri IV et de Louis XIV. Quelques néo-légitimistes le reconnurent alors comme « roi de France et de Navarre » de droit, sous le nom de « Jacques II ».

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Jacques de Bourbon, « duc de Ségovie », entendit assumer[5] sa position de « chef de la maison royale de France » en tant qu'aîné des Capétiens, en prenant le titre de courtoisie de « duc d’Anjou » et les pleines armes de France, et demanda par lettre datée du , à Rome, à Jacques de Bauffremont-Courtenay, qui vivait à Paris, d’être son représentant en France.

Le à Menaggio, province de Côme (Italie), le « duc d’Anjou et de Ségovie » fit une déclaration enregistrée devant notaire. Il déclara notamment : « notre qualité de chef salique de la maison de France comporte pour nous seul le droit héréditaire de porter les armes appartenant au chef de cette maison soit : « d’azur à trois fleurs de lis d’or », qu’en la même qualité à laquelle est attaché héréditairement le droit de faire valoir nos titres au trône de France, nous déclarons ne renoncer aucunement à ce droit. »

En août 1946, Jacques de Bourbon chargea un lointain cousin capétien, François Xavier de Bourbon de transmettre sa déclaration aux cours européennes, accompagnée d’une lettre adressée aux cadets de la dynastie capétienne. Ce que François Xavier de Bourbon accepta, en répondant à Jacques de Bourbon le  : « je sais bien que le fait de ta renonciation aux droits du trône d’Espagne ne pouvait modifier ton droit d’aîné. »

Le , le « duc d’Anjou et de Ségovie » conféra à son fils aîné, Alphonse, les titres de courtoisie de « duc de Bourbon » et de « duc de Bourgogne ». Et le , il conféra à son second fils, Gonzalve, le titre de courtoisie de « duc d’Aquitaine ».

À partir de 1952, Jacques de Bourbon présida chaque 21 janvier à Paris la messe anniversaire de la mort du roi Louis XVI, d’abord à l’église Saint-Augustin jusqu’en 1957, puis à l’église Notre-Dame des Victoires de 1958 à 1971, puis à la Chapelle expiatoire à partir de 1972.

Le à la basilique Saint-Denis, le « duc d’Anjou et de Ségovie », invité par le conseil général du département de la Seine, présida en compagnie de son fils aîné, Alphonse, « duc de Bourbon », la cérémonie de remise du reliquaire de saint Louis, organisée par le Mémorial de France à Saint-Denys.

À partir de 1957, Jacques de Bourbon signa désormais Jacques Henri ses actes français, ajoutant ainsi son quatrième prénom à son premier prénom (en revanche, il continua de signer ses actes espagnols du seul prénom Jacques). Les légitimistes lui donnèrent donc désormais comme nom royal « Henri VI ».

En juin 1959, la télévision française diffusa un entretien avec Jacques Henri de Bourbon, dans lequel il raconta le voyage autour du monde qu’il venait de faire pendant trois mois.

Le , le « duc d’Anjou et de Ségovie » inaugura à Angoulême une plaque sur la statue de Jean d'Orléans (1400-1467), à l’occasion du cinquième centenaire de la mort de ce Capétien, grand-père du roi François Ier de France. À cette occasion, Jacques Henri de Bourbon fut accueilli par l’évêque d’Angoulême dans la cathédrale Saint-Pierre et par le maire à l’hôtel de ville.

Le , le « duc d’Anjou et de Ségovie » prêta serment comme « 17e chef et souverain grand maître » de l'ordre du Saint-Esprit.

Titulature

Jacques de Bourbon est issu de la dynastie capétienne (Bourbons d'Espagne).

La querelle dynastique française

Les prétentions au trône de France de Jacques Henri de Bourbon étaient contestées par les orléanistes, partisans d’Henri d'Orléans (1908-1999). Les orléanistes arguaient notamment des renonciations faites lors des traités d'Utrecht (1713) par Philippe de France (1683-1746), ancêtre direct de Jacques Henri de Bourbon, ainsi que d’une « fusion » intervenue en 1883 à la mort d’Henri d'Artois (1820-1883) entre les orléanistes et les légitimistes de l’époque. Aux yeux des orléanistes, Jacques Henri de Bourbon était « don Jaime de Borbón y de Battenberg », ex-infant d'Espagne et « duc de Ségovie ». Les orléanistes lui déniaient les pleines armes de France ainsi que le titre de « duc d’Anjou ».

Bibliographie

  • Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1960, 190 p.
  • Conseil de Monseigneur le duc d'Anjou, État présent de la Maison de Bourbon - pour servir de suite à l'Almanach royal de 1830 et à d'autres publications officielles de la Maison, 1re éd., Éditions du Palais Royal, Paris, 1975, 151 p. (ISBN 2777702047)
  • Hervé Pinoteau, L'héraldique capétienne en 1976, Nouvelles Éditions Latines, coll. « Autour des dynasties françaises », Paris, 1977, 80 p. (ISBN 2723300013)
  • Hervé Pinoteau, Fabien Gandrille et Christian Papet-Vauban (préf. Alphonse de Bourbon), État présent de la Maison de Bourbon - pour servir de suite à l'Almanach royal de 1830 et à d'autres publications officielles de la Maison, 2e éd., Éditions du Léopard d'or, Paris, 1983, 223 p. (ISBN 2863770225)
  • Hervé Pinoteau, Fabien Gandrille et Christian Papet-Vauban, État présent de la Maison de Bourbon - pour servir de suite à l'Almanach royal de 1830 et à d'autres publications officielles de la Maison, 3e éd., Éditions du Léopard d'or, Paris, 1986, 244 p. (ISBN 2863770462)
  • Philippe Montillet, Cahiers D.U.C., no 6 : Les Princes Ainés de la Maison de Bourbon (1883-1941) - Les successeurs du Comte de Chambord, Diffusion — Université — Culture, Paris, 1987, 47 p. (ISSN 0248-0484)
  • Jean Silve de Ventavon (préf. Emmanuelle de Dampierre), La légitimité des lys et le duc d'Anjou, Éditions Fernand Lanore, coll. « Reflets de l'histoire », Paris, 1989, 233 p. (ISBN 2851570609)
  • Marc Dem, Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons, Perrin, Paris, 1989, 177 p. (ISBN 226200725X)
  • Hervé Pinoteau et Christian Papet-Vauban, État présent de la Maison de Bourbon - pour servir de suite à l'Almanach royal de 1830 et à d'autres publications officielles de la Maison, 4e éd., Éditions du Léopard d'Or, Paris, 1991, 253 p. (ISBN 2863771001[à vérifier : ISBN invalide])
  • Jean-Fred Tourtchine (préf. Juan Balansó), Les manuscrits du C.E.D.R.E. - dictionnaire historique et généalogique, no 6 : Le royaume d'Espagne, vol. 3, Cercle d'Études des Dynasties Royales Européennes, Paris, 1996, 213 p. (ISSN 0993-3964)
  • Hervé Pinoteau, Nouvelles précisions dynastiques, Sicre Éditions, Paris, 2001, 77 p. (ISBN 2914352387)
  • (es) Begoña Aranguren, Memorias. Emanuela de Dampierre - Esposa y madre de los Borbones que pudieron reinar en España, La Esfera de los Libros, coll. « Biografías y Memorias », Madrid, 2003, 412 p. (ISBN 8497341414)
  • Patrick Van Kerrebrouck avec la collaboration de Christophe Brun (préf. Hervé Pinoteau), Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. 4 : La maison de Bourbon - 1256-2004, 2e éd., vol. 1, Patrick Van Kerrebrouck (auto-édition), Villeneuve d'Ascq, 2004, 491 p. (ISBN 2950150950)
  • (es) José María Zavala, Don Jaime, el trágico Borbón - La maldición del hijo sordomudo de Alfonso XIII, La Esfera de los Libros, coll. « Historia del Siglo XX », Madrid, 2006, 424 p. (ISBN 8497345657)
  • Jacques Bernot, Les princes cachés : Histoire des prétendants légitimistes 1883-1989, Paris, Lanore, , 288 p. (ISBN 226200725X).
  • Yvan de Wilde Nicole Vaillant , "à l'ombre du trône d'Espagne ,Charlotte de Bourbon Duchesse de Ségovie " ED VAILLANT DEC 2013(ISBN 978-2-916986-43-2)

Voir aussi

Notes et références

  1. Ce mariage ne fut jamais annulé par l’Église catholique romaine(non reconnu par les Cortés en Espagne), mais sur le plan purement civil il fut dissous par divorce prononcé par le tribunal civil d’Ischef, à Bucarest (Roumanie) le , et validé en Italie par la cour d’appel de Turin qui ordonna la transcription à l’état civil de Rome le (mais non validé en France ni en Espagne)
  2. En tant que fille d'un Français, Emmanuelle de Dampierre est depuis sa naissance de nationalité française, ce qui fut reconnu le par le tribunal d'instance du 1er arrondissement de Paris. La « duchesse d'Anjou et de Ségovie » a transmis la nationalité française à ses deux fils, Alphonse de Bourbon (1936-1989) et Gonzalve de Bourbon (1937-2000), qui étaient français depuis leur naissance, ce qui fut reconnu par le tribunal d'instance de Montpellier les et . L'acte de naissance romain de la « duchesse d'Anjou et de Ségovie » fut transcrit à l'état civil français
  3. a et b Bottin mondain 1973, V° Ajou, Ségovie et Tolède, p. 459.
  4. Les alphonsistes étaient les royalistes espagnols partisans de la branche cadette descendant de l'infant François (1794-1865), troisième fils du roi Charles IV d'Espagne (1748-1819). Ils s'opposaient aux carlistes, partisans de la branche aînée, descendant de l'infant Charles (1788-1855), deuxième fils de Charles IV. La branche alphonsiste a régné sur l'Espagne de 1874 à 1931, avec les rois Alphonse XII (1857-1885) et Alphonse XIII (1886-1941). La branche carliste a lutté en vain pendant un siècle (de 1833 à 1936) pour restaurer la loi salique, abolie par le roi Ferdinand VII d'Espagne (1784-1833) au profit de sa fille aînée, la reine Isabelle II d'Espagne (1830-1904) et au détriment de son frère l'infant Charles (1788-1855) et de ses descendants.
  5. Dans son livre Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons (publié en 1989 à Paris par les éditions Perrin), Marc Dem rapporte les propos du duc « d'Anjou et » de Cadix (fils aîné de Jacques de Bourbon) : ce serait sa mère, Emmanuelle de Dampierre, soucieuse de l'avenir de ses deux fils, qui aurait demandé à son mari d'assumer sa position d'héritier des rois de France et de Navarre. L'épouse de Jacques de Bourbon aurait notamment été conseillée par le légitimiste Georges Cattaoui (écrivain français d'origine égyptienne, ancien juif converti au catholicisme).