Bourvil
Nom de naissance | André Robert Raimbourg[1] |
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Naissance |
Prétot-Vicquemare (Seine-Maritime, France) |
Nationalité | Français |
Décès |
(à 53 ans) Paris (XVIe, France) |
Profession |
Acteur Chanteur Humoriste |
Films notables |
La Traversée de Paris La Grande Vadrouille Le Corniaud Le Cerveau Le Cercle rouge |
André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste français, né le à Prétot-Vicquemare (Seine-Maritime) et mort le à Paris (XVIe).
Biographie
Jeunesse et début de carrière
André Raimbourg, alias Bourvil, est le deuxième garçon d'Albert Raimbourg (1889-1918), décédé de la grippe espagnole durant la Première Guerre mondiale et d'Eugénie Pesquet (1891-1970), agriculteurs. Il passe son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Joseph Ménard, dans Bourville, village natal de sa mère où elle est revenue en 1921. Il a ainsi un frère aîné, René Raimbourg, une sœur cadette Denise, une demi-sœur Thérèse et un demi-frère, Marcel Ménard, futur maire de Bourville[2].
Bon élève, il obtient son certificat d'études avec la mention très bien. On le destine à devenir agriculteur mais il entame des études d'instituteur à l'école primaire supérieure pour garçons de Doudeville. Rebuté par les règles strictes du pensionnat, il retourne deux ans après à la ferme familiale[3]. Il est également un enfant de chœur espiègle et anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses. Il y reprend les chansons de Fernandel en faisant le pitre, ce qui lui vaut rapidement le surnom de « Fernandel normand ». De temps en temps, la famille attelle le cheval de la ferme et se rend au marché de Fontaine-le-Dun, chef-lieu de canton. C'est en 1936 dans cette commune qu'il intègre la fanfare (dans laquelle il joue de l'harmonica, de l'accordéon et du cornet à pistons) et qu'il rencontre un soir à un bal de fête Jeanne Lefrique (1918-26 janvier 1986) dont le père est contremaître à la sucrerie du bourg[4].
Mitron à 17 ans dans la boulangerie de Monsieur Beaufils à Saint-Laurent-en-Caux, il devient boulanger à Rouen en 1936. En 1937, il a la révélation lorsqu'il assiste au spectacle de son idole Fernandel au cirque de Rouen. Il est décidé à devenir artiste[5].
Il décide de devancer l'appel et s'engage dans l'armée pour deux ans de service militaire. Il est affecté le 20 février 1937 dans le 24e régiment d'infanterie à Paris. Cornettiste dans la fanfare du régiment, il fait rire ses camarades de chambrée qui lui lancent un défi en 1938, s'inscrire au radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris. Sous le pseudonyme d’Andrel (en référence à son modèle Fernandel), il interprète la chanson Ignace et gagne le Prix Byrrh, trois cent francs, aussitôt employés à acheter un accordéon[6].
Démobilisé après la bataille de France, il exerce de nombreux petits métiers (plombier, garçon de courses pour une entreprise fiduciaire) dans la capitale mais poursuit sa carrière musicale : radio-crochets, cabarets, music-halls. Les imitations de Fernandel ne faisant plus recette, il se crée le personnage du « comique-paysan » naïf en rabattant sa frange sur le front et en s'affublant d'un pantalon noir et d'une veste étriquée : Andrel devient Bourvil en 1942[7]. Son cousin germain, Lucien Raimbourg, étant déjà dans le métier, il choisit ce nom de scène, afin d'éviter toute confusion, en référence au village de son enfance. Il sera parfois nommé « André Bourvil » (il existe d'ailleurs un « Théâtre André Bourvil » à Paris, XIe arrondissement). C'est sous ce nom qu'il apparaît au générique et à l'affiche de l'avant-dernier film qu'il a tourné, Le Cercle rouge.
Il épouse le , Jeanne Lefrique, avec qui il aura deux fils :
- Dominique Raimbourg (né le ), avocat pénaliste et député de la Loire-Atlantique[8],[9] ;
- Philippe Raimbourg (né le ), professeur de finance à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'ESCP Europe.
Jeune artiste en quête de succès, il s’installe avec son épouse à Vincennes, dans un minuscule appartement du 25 rue des Laitières, au septième étage sous les toits, où il restera jusqu’en 1947[10]. Il enchaîne ses numéros de « comique-paysan » (dérivé du comique troupier) à l'accent traînant avec un nouveau répertoire musical, mettant la musique sur les textes de son ami accordéoniste Étienne Lorin rencontré en 1939. C'est avec la chanson Les Crayons que sa carrière débute vraiment en 1945. C'est d'ailleurs avec cette chanson qu'il fait sa première apparition au cinéma, en 1945 dans La Ferme du pendu, de Jean Dréville[11].
Un acteur reconnu
Les premiers films le cantonnent dans son personnage de benêt mais il se rend progressivement compte qu'il doit le renouveler. Sa popularité commence en effet à baisser et il connaît son premier revers cuisant le 9 décembre 1951 : invité à se produire en vedette devant son public dans un gala au cirque de Rouen, il est sifflé par les Normands vexés de l'image de paysan nigaud qu'il donne d'eux[12]. Il abandonne alors les tours de chant, se lance dans l'opérette (notamment avec sa grande complice Pierrette Bruno dont il doit se séparer en 1962 lorsque la presse évoque leur liaison[13],[14]) et, malgré les réticences initiales de Marcel Aymé et du producteur, est engagé par Claude Autant-Lara en 1956 dans le film La Traversée de Paris où il montre toute la palette de son jeu d'acteur[15].
Dans la cinquantaine de films qu'il a tourné, le comique de Bourvil repose principalement sur des rôles de gentil, parfois un peu bête ou naïf, comme les rôles qu’il a tenus face à l’énergique Louis de Funès : le personnage incarné par Bourvil parvient toujours, par sa gentillesse, non seulement à faire rire, mais aussi à échapper aux manipulations des personnages machiavéliques interprétés par de Funès[16].
Bourvil a cependant tenu des rôles plus dramatiques, comme l’homme à tout faire dans L'Arbre de Noël, dans lequel il aide un petit garçon atteint d'une leucémie à assouvir sa passion pour les loups. Dans ce film comme dans les films comiques, le spectateur peut facilement s’identifier au personnage joué par Bourvil, car c’est un homme simple. Dans Le Miroir à deux faces, son jeu est méconnaissable : face à Michèle Morgan, il incarne un homme qui manipule une femme laide pour pouvoir l'épouser, puis, lorsque celle-ci devient belle grâce à une opération, il devient ignoble avec elle, jusqu'à la harceler et lui retirer ses enfants. On peut enfin citer son rôle de l'odieux Thénardier dans l’adaptation cinématographique des Misérables, ou encore son avant-dernier rôle, celui d’un commissaire de police dans Le Cercle rouge. Ce grand comique arrive même à verser des larmes dans Fortunat à l'annonce de la mort d'une institutrice qu'il considérait comme sa mère[17].
Bourvil était un homme très cultivé. Dans les années cinquante, aimant le calme de la campagne, il choisit le petit village de Montainville, car bien relié à Paris par l'autoroute de l'Ouest. Son ami Georges Brassens, qui habitait non loin de là, à Crespières (Yvelines) au Moulin de La Bonde, confiait qu’il était le parfait honnête homme, façon XVIIe siècle et lui suggérait des lectures. Il partageait avec Brassens une connaissance encyclopédique sur la chanson française[18].
Il connaissait aussi Jean-Paul Sartre[19] et on pensa à lui pour la Comédie-Française[réf. nécessaire].
Il reste aujourd'hui une référence pour de nombreux artistes. François Morel et Antoine de Caunes ont notamment réalisé un portrait de lui, en mars 2005, dans le cadre de l’émission télévisée sur le plus célèbre des Français à travers les siècles, classement dans lequel il arrivait en 7e position[réf. souhaitée], gage d’une très grande popularité, 35 ans après sa disparition. Il parlait le français, l'anglais et un peu l'espagnol dans les films qu'il tournait.
Bourvil fut aussi un grand admirateur de Pierre-Marcel Ondher[réf. nécessaire] et fervent des musiques de genre et de divertissement, étant devenu adhérent à l'Association de Musiques récréatives en 1967.
Derniers films et décès
En 1968, lors du tournage des Cracks, Bourvil chute lourdement à vélo. Hospitalisé, il en profite pour subir l'ablation à l'oreille d'un simple kyste qui le gêne depuis deux ans. Le chirurgien fait alors un prélèvement et diagnostique la maladie de Kahler (myélome multiple). Lorsque son médecin l'en informe, Bourvil décide de ne pas en parler aux gens de sa profession, mais les rumeurs de son cancer courent et les assureurs s'inquiètent[20]. Ses jours sont comptés, alors qu'il est au faîte de la gloire. Pour tenter de prouver qu’il est en bonne santé, il accepte de jouer le rôle principal dans L'Étalon, film tourné en seize jours avec des contrats journaliers, car les compagnies d'assurance ne le couvrent que dix-sept jours (le réalisateur Jean-Pierre Mocky lui avait fait raser le crâne pour dissimuler son alopécie, effet secondaire de la chimiothérapie[21].
Après une longue agonie, Bourvil s'éteint à l'âge de 53 ans le , au milieu des siens, dans son appartement parisien du boulevard Suchet[22]. Il venait de terminer le tournage du Cercle rouge avec Alain Delon et Yves Montand. Son dernier tournage Le Mur de l'Atlantique fut éprouvant, l'acteur souffrant énormément. Les deux films sortirent quelques semaines après sa mort.
Bourvil repose à Montainville (Yvelines), village où il avait sa maison de campagne. Le décès de Bourvil mit fin à plusieurs projets cinématographiques et théâtraux : L'Albatros de Jean-Pierre Mocky ; une Guerre des Gaules et les tribulations de deux frenchies aux États-Unis, avec Louis de Funès, et toujours par Gérard Oury ; les aventures d'un tonique curé de campagne du Pays de Caux imaginées par l'abbé Alexandre. Au théâtre, il aurait dû retrouver de Funès dans Le Contrat, pièce écrite par Francis Veber et mise en scène par Jean Le Poulain).
Seuls L'Albatros, La Folie des grandeurs, tirée de Ruy Blas (Yves Montand le suppléant) et L'Emmerdeur, issu du Contrat (avec Jacques Brel comme premier François Pignon) furent ensuite réalisés.
Jeanne Lefrique, son épouse, née en 1918, meurt le 26 janvier 1986 dans un accident de voiture, alors qu’elle se rend de Paris à Montainville sur la tombe de son époux.
Rôles et œuvres
Bourvil a reçu le prix du meilleur acteur du festival de Venise (la Coupe Volpi) pour son rôle dans le film La Traversée de Paris (d’après l’œuvre de Marcel Aymé). Comédien complet, il a choisi à maintes reprises des rôles traitant de sujets de société, notamment en coproduisant les films avec Jean-Pierre Mocky (La Cité de l'indicible Peur ou La Grande Frousse, La Grande Lessive (!)…). Il a également assuré le doublage de ses films en anglais.
Filmographie
Théâtre, opérettes, opéra, radios, tournées
- 1937 : L'Anglais tel qu'on le parle, théâtre aux Armées, caserne de la Pépinière (24e régiment d'infanterie), Paris 8e
- 1937 : L'Arlésienne, à la Gaîté-Lyrique de Paris, théâtre aux Armées
- 1938 : Le Music-hall des Jeunes Amateurs, sur Radio Cité
- 1942 : La Revue du Rire, Théâtre de l'Alhambra (octobre) (avec Ouvrard, Roger Pierre…)
- 1943 : Ça sent si bon la Revue, Théâtre de l'Alhambra (juillet) (avec Georges Guétary…)
- 1945 à fin 1947: Pêle-Mêle, sur Radio-Luxembourg, émission de Jean-Jacques Vital (l'inventeur de La Famille Duraton, futur Directeur de Air Production), avec Monsieur Champagne aux jeux, Ray Ventura et ses Collégiens, Henri Génès..; Robert Rocca assure ses textes
- 1946 : La Bonne Hôtesse opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Alhambra
- 1946 : tournée estivale de trois mois en première partie vedette des Collégiens de Ray Ventura, patronnée par Bruno Coquatrix
- 1947 : Le Maharadjah opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Alhambra
- 1947 et 1948 : Constellation 48, émission radiophonique de music-hall sur la RDF écrite par Robert Picq et Pierre Ferrary, présenté par Mauricet, avec Ray Ventura et son orchestre, Henri Salvador..; textes de Bourvil encore avec Robert Rocca
- 1948 : Les Contes d'Hoffmann, opéra de Jacques Offenbach, Théâtre des Champs-Élysées avec l'orchestre de l'Opéra-Comique
- 1949 : Le Bouillant Achille comédie de Paul Nivoix, mise en scène Robert Dhéry, Théâtre des Variétés
- 1949 et 1950: Le Café du coin, émission radiophonique sur Radio-Luxembourg par Jean-Jacques Vital, avec des textes de Maurice Horgues et Robert Rocca, patronnée par Verigoud puis Cinzano. Jacques Grello est le Barman, et Bourvil Monsieur Chose
- 1950 : Quelques Pas dans le Cirage, pour trois mois au Québec, avec Roger Pierre (complice deux ans plus tard dans Le Trou normand), Jean Richard, Darry Cowl, dans le cadre de la troupe Les Burlesques de Paris (dont Louis de Funès fera partie quelques mois plus tard, comme pianiste-comédien) dirigée par Max Révol
- 1950 : M’sieur Nanar opérette de Jean-Jacques Vital, Pierre Ferrary et André Hornez, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Étoile
- 1951 et 1952 : Les Aventures de Bourvil, sur Radio-Luxembourg, réalisées par André Sallée, textes de Robert Picq, patronnées par les pâtes Milliat. Bourvil est Marcel Lapierre
- 1951 : Soucoupes volantes, sur Radio-Luxembourg avec Jean Nohain, émission de Louis Merlin. Bourvil est alors Le Professeur Soucoupe, aux côtés de Pauline Carton et de André Gillois
- 1952 : La Route fleurie opérette de Raymond Vincy, musique Francis Lopez, mise en scène Max Révol, avec Georges Guétary, Théâtre des Célestins, Théâtre de l'ABC. L'œuvre durera 4 ans sans interruption. Soit, 1302 représentations à Paris, et une tournée en province
- 1952 : Phi-Phi enregistrement de la célèbre opérette de Albert Willemetz
- 1956 : Cavalcade avec Georges Guétary, sur Radio-Luxembourg, chacun coachant un groupe d'artistes en compétition, puis
- 1956 : La Course à l'émeraude, toujours sur Radio-Luxembourg, et Radio Monte-Carlo, et toujours avec Georges Guétary, pour un feuilleton musical, cette fois
- 1958 : Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains, mise en scène Jean-Louis Barrault
- 1958 : Pacifico opérette de Paul Nivoix, musique Jo Moutet, mise en scène Max Révol, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, avec ses principaux complices de La Route fleurie
- 1962 : La Bonne Planque de Michel André, mise en scène Roland Bailly, Théâtre des Nouveautés
- 1965 : Ouah ! Ouah ! opérette de Michel André, mise en scène Roland Bailly, musique Étienne Lorin et Gaby Wagenheim, Théâtre de l'Alhambra
- entre 1969 et 1970 : Paillasson, émission quotidienne matinale sur Europe 1, avec Robert Rocca et Maurice Horgues, sous la direction de Lucien Morisse, durant quelques semaines. Jean Richard lui succéda
Discographie
Un hommage lui a été rendu par Tom Novembre en 2006 par l'interprétation de quatorze chansons dans son CD André.
Sketchs et monologues
- L'Histoire du jockey
- L'ingénieur
- L'inventeur
- L'unique mousquetaire
- La Causerie anti-alcoolique, sketch écrit par Roger Pierre (enregistrement audio, transcription)
- Le ministre de l'Agriculture
- La plume
- Le vélo
- Les castagnettes
- Mon chien
- Une redingote
- Le conservatoire
- Quand il pleut
- Père nourricier
- Les terrassiers
- Le charcutier
- La laide
- Frédo le porteur
- Vive la mariée
Musique
Harmonica, mandoline, accordéon, guitare, cornet à pistons, trompette, bugle…:
- 1934 : harmonie municipale de Fontaine-le-Dun
- 1935 : trio musical à Saint-Laurent-en-Caux, à la trompette, avec Victor Gemptel (mécanicien, à l'accordéon), et le Dr Piory (médecin, au violon)
- 1935 : harmonie municipale de Rouen-Saint-Sever
- 1936 : harmonie municipale de Rouen
- 1937 : section musique du 24e régiment d'infanterie (Paris)
- 1941 et 1942 : cours de trompette du Conservatoire de Paris (en candidat libre)
- Accordéoniste de Bordas, la femme à barbe, à l'ABC en 1941, avec Étienne Lorin
Récompenses
- 1er du concours de Georges Briquet au Poste Parisien en 1938
- Prix Byrrh du radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris en 1938
- Grand Prix de l'Académie du disque français en 1953, avec les Pierrots Parisiens et l'orchestre Nelly Marco
- Comique français le plus populaire de l'année pour Radio-Luxembourg en 1953 (sondage)
- Prix d’interprétation masculine[note 1] (coupe Volpi) à la Mostra de Venise en 1956 pour La Traversée de Paris
- Prix d’interprétation de l’Académie du Cinéma français (Étoile de Cristal) en 1957 pour La Traversée de Paris
- Victoire du Cinéma français du meilleur acteur en 1959 pour Le Miroir à deux faces
- Prix Courteline de l'humour en 1961 pour Le Tracassin
- Prix Courteline de l'humour en 1964 pour La Cuisine au beurre (également décerné à Fernandel)
- Nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 1968
- … alors que, la même année, il a refusé – toujours par modestie – d'être intronisé dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, Charles de Gaulle s'étant proposé en personne pour éventuellement la lui remettre
- Durant les années 1960, il a aussi obtenu la Médaille d'Honneur de la ville de Paris
Anecdotes
- Il fut reçu premier du canton au certificat d'études primaires en 1931 à l'âge de 14 ans. Dans Le Trou normand, film de 1952, 21 ans plus tard, le personnage qu'il incarne (qui est censé avoir 30 ans) réussit cette même épreuve par inadvertance.
- Il forma d’éphémères duos au cabaret en 1941, avec Étienne Lorin (clowns musicaux), puis Jean Richard
- Bourvil devient un personnage de dessin animé, dans le court métrage Grrr de 1952
- Lucien Raimbourg, son cousin germain, tourna avec lui dans Sérénade au Texas en 1958
- Il refusa le rôle du commissaire Juve dans Fantômas, confié à Louis de Funès, pour cause d'emploi du temps surchargé
- Le triporteur du film Les Cracks lui tomba dessus dans un fossé en 1967 : ses douleurs osseuses vertébrales se dévoilèrent alors
- Un timbre postal « Bourvil » a été édité par la poste française en 1994, dans le cadre d’une série consacrée aux acteurs du cinéma français.
- L'astéroïde n° 6207 a été nommé en son honneur.
- Peu de jours avant sa mort, alité, il refusa le cachet qui lui était versé pour son rôle dans Le Cercle rouge.
Autobiographie (autre projet)
- C'est l'Piston : une soixantaine de feuillets manuscrits, inachevés… et perdus
Notes et références
Notes
- « J’ai eu le prix à Venise, bon, j’en suis pas mal fier, mais je ne confonds pas vitesse et précipitation, Bourvil et Sarah Bernhardt. Le rire dans la qualité, c’est ce que je voudrais pouvoir faire. L’imbécile heureux, voilà mon emploi. Que je m’évade, de temps en temps, je ne dis pas non, mais ce sera toujours pour y revenir. » Bourvil ; Source : Maurice Bessy, André Bourvil, Denoël, 1972
Références
- Référence : Extrait d'acte de naissance n° 8/1917
- Marc Lemonier, Guide des lieux cultes du cinéma en France, Horay, , p. 127
- Philippe Crocq, Jean Mareska, Bourvil. De rire et de tendresse, Éditions Privat, , p. 16-17
- Christian Plume, Xavier Pasquini, Bourvil, Bréa Editions, , p. 9-13
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 14
- Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 21
- Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 28
- Xavier Collombier, « Dominique Raimbourg nous parle de son père André dit Bourvil », France 3, Pays de la Loire, (lire en ligne)
- « Bourvil fils entre à l'Assemblée nationale », Libération, (lire en ligne)
- Philippe Crocq, Jean Mareska, op. cit., p. 46
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 32
- Sandro Cassati, André Bourvil. Une histoire vraie, City Edition, , p. 67
- Laurent Delahousse, « André Bourvil, la rage de vaincre », documentaire Un jour, un destin, 23 octobre 2013, 41 min 30 s.
- Sandro Cassat, op. cit., p. 144
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 54
- Stéphane Bonnotte, Louis de Funès : jusqu'au bout du rire, Michel Lafon, , p. 111
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 60-63
- Pierre Berruer, Georges Brassens, la marguerite et le chrysanthème, France Loisirs, , p. 107
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 38
- Christian Plume, Xavier Pasquini, Bourvil, Bréa Editions, , p. 69
- Christian Plume, Xavier Pasquini, op. cit., p. 70
- Philippe Crocq, Jean Mareska, Bourvil. De rire et de tendresse, Éditions Privat, , p. 12
Voir aussi
Bibliographie
- 1949 : Le Miroir des vedettes, no 2, article Bourvil, comique paysan, Jean Polbernar, dans le supplément illustré de Radio-Revue
- 1951 : Le Film vécu, no 32, mars, spécial Bourvil, éd. Cinémonde
- sd : Les Grandes stars du grand écran, no 1, spécial Bourvil, Bourvil: le génie du comique, éd. du page
- 1969 : Notre ami Bourvil, Catherine Claude, éd. Éditeurs français réunis
- 1972 : André Bourvil, Maurice Bessy, éd. Denoël
- 1975 : Bourvil, du rire aux larmes, Pierre Berruer, éd. Presses de la cité
- 1981 : Bourvil, Jacques Lorcey, éd. P.A.C.
- 1983 : Bourvil, Christian Plume et Xavier Pasquini, éd. Bréa
- 1990 : Un certain Bourvil, Catherine Claude, éd. Messidor
- 1990 : Bourvil, Jean-Jacques Jelot-Blanc et James Huet, éd. Stock
- 1990 : Bourvil, ou la tendresse du rire, Philippe Huet et Élizabeth Coquart, éd. Albin Michel
- 2000 : Bourvil… c'était bien, Gérard Lenne, éd. Albin Michel
- 2003 : Chansons de Bourvil en bandes dessinées (coll.), éd. Petit à Petit
- 2006 : Répliques de Bourvil, Jean-Jacques Jelot-Blanc, éd. du Rocher
- 2006 : Bourvil. De rire et de tendresse, Philippe Crocq et Jean Mareska, éd. Privat
- 2008 : Dictionnaire des comédiens français disparus, Yvan Foucart, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)
- 2010 : Bourvil : ça va, ils sont contents, Pascal et Annie Delmotte, Gilles Verlant, préface de Dany Boon, Flammarion, 2010, 208 p.
Documentaires
- Légende Bourvil, Air Production (la société de Jean-Jacques Vital, grand ami de Bourvil), 52' (VHS)
- 1982 : Bourvil, un éclat de rire, réalisateur Catherine Dupuis, scénario Catherine Chanteloup et Jocelyne Triquet (téléfilm)
- 1996 : Bourvil, réalisateur Jacques Pessis, 25' (téléfilm)
- 2000 : Sur les traces de Bourvil, évocations avec les Frères Taloche, réalisateur Pierre Dupont, RTBF/ARTE/TSR, 30' (TV et DVD)
- 2005 : portrait sur France 2 par François Morel et Antoine de Caunes, dans le cadre de l'émission Les 100 plus grands français de tous les temps, (TV - cf. supra)
- 2006 : Bourvil, l'homme qui s'était fait artiste. Portrait d'une star pas comme les autres, réalisateur Armand Isnard, Cat Productions, 58' (téléfilm)
- 2007 : L'air du temps, réalisateur Jacques Pessis, 55' (téléfilm)
- 2013 : "La rage de vaincre" Un jour, Un destin - présenté par Laurent Delahousse
Liens externes
- Bourvil sur le site Ciné-ressources (Cinémathèque française)
- « Bourvil » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- Bourvil sur lesGensduCinema.com
- Bourvil sur le site de l'INA
- L'encinémathèque
- Association des Amis de Bourvil
- Acteur français
- Acteur de radio
- Chanteur français du XXe siècle
- Humoriste français
- Chanteur des années 1950
- Chanteur des années 1960
- Musicien normand
- Chansonnier
- Nom de scène
- Personnalité ayant refusé la Légion d'honneur
- Personnalité normande
- Titulaire du certificat d'études primaires
- Chevalier des Arts et des Lettres
- Naissance en juillet 1917
- Naissance dans la Seine-Maritime
- Décès en septembre 1970
- Mort d'un cancer
- Décès à Paris
- Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine
- Décès à 53 ans