Forrest Gump
Réalisation | Robert Zemeckis |
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Scénario | Eric Roth |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Paramount Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | comédie dramatique |
Durée | 142 minutes |
Sortie | 1994 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Forrest Gump est une comédie dramatique américaine réalisée par Robert Zemeckis, sortie en 1994. Il s’agit de l'adaptation du roman du même nom de Winston Groom (1986).
Le film relate l'histoire mouvementée des États-Unis entre les années 1950 et les années 1980 à travers le regard d'un « simple d'esprit », Forrest Gump, qui devient involontairement l'acteur central, voire l'instigateur des principaux événements de cette époque en Amérique.
Récompensé par six Oscars du cinéma, le film est sélectionné en 2011 par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour y être conservé, comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement important »[1].
Synopsis
Le film débute par la scène où une plume d'oiseau, volant dans les airs, atterrit aux pieds de Forrest Gump, un jeune homme simple d'esprit assis sur un banc dans la ville de Savannah en Géorgie, attendant le bus. Au fil des différents interlocuteurs qui viennent s’asseoir tour à tour à côté de lui sur le banc, Forrest Gump va raconter la fabuleuse histoire de sa vie ; à l'image de la plume (que l'on apercevra aussi à la fin du film) qui se laisse porter par le vent, Forrest se laisse porter par les événements qu'il traverse dans l'Amérique de la seconde moitié du XXe siècle.
De son enfance, mis à l'écart par les enfants de son âge à cause de ses handicaps mentaux et physiques, jusqu'au moment où, devenu milliardaire, il raconte son histoire, Forrest Gump sera tour à tour champion de football américain, diplômé d'une université, soldat durant la guerre du Viêt Nam (recevant la médaille d'Honneur du Congrès), champion de ping-pong dans l'équipe militaire américaine, capitaine de crevettier, marathonien exceptionnel (courant sans s'arrêter pendant plus de trois ans) et fera la couverture du magazine Fortune.
Se trouvant au cœur des principaux événements de l'histoire des États-Unis entre les années 1950 et 1980, il en devient — involontairement — l'un des acteurs décisifs, inspirant notamment au chanteur Elvis Presley sa façon de se déhancher sur scène, au chanteur John Lennon les paroles de sa chanson Imagine, étant reçu à la Maison-Blanche par trois présidents successifs, participant à la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, révélant à son insu le scandale du Watergate et étant à l'origine de quelques-unes des principales tendances socio-culturelles des années 1980.
Fiche technique
- Titre original : Forrest Gump
- Réalisation : Robert Zemeckis
- Scénario : Eric Roth, d'après le roman Forrest Gump de Winston Groom
- Musique : Alan Silvestri
- Photographie : Don Burgess
- Montage : Arthur Schmidt
- Production : Wendy Finerman, Steve Tisch, Steve Starkey et Charles Newirth (en)
- Société de production : Paramount Pictures
- Sociétés de distribution : Paramount Pictures (États-Unis) ; United International Pictures (France)
- Budget total : 65 000 000 dollars
- Budget de production (estimation) : 55 000 000 dollars
- Budget publicitaire (estimation) : 10 000 000 dollars
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur, noir et blanc — 35 mm — 2,35:1 — son Dolby SR / DTS / SDDS
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 142 minutes
- Dates de sortie[2] :
- États-Unis :
- Belgique, France :
Distribution
- Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin) : Forrest Gump
- Robin Wright (VF : Michèle Buzynski) : Jennifer « Jenny » Curran
- Gary Sinise (VF : Emmanuel Jacomy) : le lieutenant Dan Taylor
- Mykelti Williamson (VF : Jacques Martial) : Benjamin « Bubba » Bufford-Blue
- Sally Field (VF : Marion Game) : Mme Gump
- Michael Conner Humphreys : Forrest Gump enfant
- Hanna R. Hall (VF : Adeline Chetail) : Jennifer Curran enfant
- Sam Anderson (VF : Philippe Peythieu) : le principal
- Harold Herthum (VF : Yves Barsacq) : le docteur
- Afemo Omilami (VF : Mario Santini) : le sergent instructeur de l'armée
- Siobhan Fallon Hogan (VF : Régine Teyssot) : Dorothy Harris
- Geoffrey Blake (VF : Patrick Laplace) : Wesley
- Tim Perry (VF : Éric Missoffe) : le hippie
- Peter Dobson (apparence) et Kurt Russell (voix, non crédité) (VF : Serge Faliu) : Elvis Presley jeune
- Mary Ellen Trainor (VF : Sophie Arthuys) : la babysitter de Forrest Gump junior.
- Haley Joel Osment (VF : Hervé Grull) : Forrest Gump junior
Voix additionnelles : Gilbert Lévy
Production
Genèse du projet
Le film est adapté du roman éponyme de Winston Groom publié en 1986. Toutefois, le scénario se focalise principalement sur les onze premiers chapitres du roman, « sautant » en avant à la fin du roman avec la fondation de Bubba Gump Shrimp Co. et la rencontre avec Forrest, Jr. En plus d'avoir éludé certains passages du roman, le film ajoute plusieurs aspects de la vie de Gump, comme ses tiges en fer sur les jambes quand il est enfant ainsi que son périple à pied à travers les États-Unis[6],[7]. Sa personnalité est également changée : dans le film, il est moins sujet au syndrome du savant alors que, dans le roman, il fait un score parfait dans une classe de physique avancée. Dans le roman, Gump est également astronaute, lutteur professionnel et joueur d'échecs[7]. De son côté, le personnage de Jenny est fortement simplifié. Si dans le roman, elle se marie et fonde une famille, elle passe au contraire son temps à s'aventurer dans le film, traversant ainsi plusieurs périodes contre-culturelles telles que le Flower Power et le Disco avant de vivre une vague histoire d'amour avec Forrest et de se reconstruire en devenant serveuse et mère célibataire.
Terry Gilliam a été pressenti pour réaliser le film, mais il a refusé l'offre[8], tout comme Barry Sonnenfeld qui préfère se concentrer sur Les Valeurs de la famille Addams[9].
Distribution de rôles
Avant de revenir à Tom Hanks, le rôle-titre a été proposé par Robert Zemeckis à plusieurs acteurs dont Bill Murray et John Travolta. Après avoir refusé le rôle, ce dernier a déclaré que « décliner le rôle de Forrest Gump a été une grande erreur. »[10] Tom Hanks signe finalement un contrat de 7 millions de dollars pour jouer le rôle. Cependant, ce contrat contient une clause d’intéressement aux recettes. Le rôle lui rapporte finalement plus de 35 millions de dollars[11].
Le jeune Haley Joel Osment, qui incarne le fils de Forrest, trouve ici son premier rôle. Quelques années plus tard, il jouera dans Sixième Sens de M. Night Shyamalan (1999)[10].
Dans la scène du premier trajet de Forrest en bus, le premier garçon lui refusant la place n'est autre qu'Alexander Zemeckis (fils de Robert) tandis que la fille qui refuse à son tour en hochant la tête est jouée par Elizabeth Hanks (fille de Tom). Lorsque Forrest court à travers le pays, sauf pour les très gros plans, l'homme que l'on voit courir n'est autre qu'un des frères de Tom Hanks, Jim, qui est crédité à la fin du générique comme « Running man ».
Si Peter Dobson interprète physiquement The King, la voix du personnage d'Elvis est celle de Kurt Russell qui devint célèbre en interprétant le chanteur dans le film biographique de 1979, Le Roman d'Elvis. Kurt Russell n'est cependant pas crédité au générique de Forrest Gump[10].
Tournage
Le tournage débute en août 1993 et se termine en décembre de la même année[12].
Bien que la majeure partie de l'histoire se déroule en Alabama, le tournage a principalement lieu en Caroline du Sud à Beaufort[13], et en Géorgie à Savannah où débute le film avec Forrest Gump assis sur un banc. La scène avec l'incendie au Vietnam a été tournée sur l'île barrière de Fripp Island.
Certaines scènes ont été tournées en Caroline du Nord, notamment au Domaine Biltmore, à Asheville ou lorsque Forrest court sur la Blue Ridge Parkway[14]. Les scènes sur le campus ont été tournées à l'université de Californie du Sud.
Effets visuels
Ken Ralston et son équipe d'Industrial Light & Magic s'occupent des effets spéciaux du film. En utilisant des images de synthèse. Tom Hanks a d'abord été filmé devant un écran bleu avec des marques de référence pour coller aux archives vidéo[15]. Les mouvements des lèvres des personnalités sur les images d'archives ont même été modifiés numériquement pour coller aux nouveaux dialogues[5]. Grâce, notamment, au morphing et à la rotoscopie, l'acteur a été intégré à ces images d'archives.
Lorsque le lieutenant Dan se retrouve amputé des jambes, pas mal de gens avaient à l'époque pensé que Gary Sinise avait été doublé par un véritable infirme. En réalité, l'acteur avait des chaussettes bleues masquant entièrement ses avant-jambes jusqu'aux bandages ou bouts de pantalons simulant la limite des amputations. Les avant-jambes de l'acteur ont été, par la suite, effacés par ordinateur en rajoutant des éléments comme un morceau de drap du lit d'hôpital, un touret disposé sur le sol de l'appartement du personnage ou encore un morceau du bord du crevettier.
Quand Forrest Gump devient un prodige du ping-pong, Tom Hanks est en fait guidé par des sons de balles frappées et reproduit les gestes. Puis les balles ont été rajoutées numériquement.
Musique
Forrest Gump – Original Motion Picture Score
Sortie | |
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Durée | 37:31 |
Label | Epic |
La bande originale du film est composée et dirigée par Alan Silvestri, qui avait déjà travaillé avec Robert Zemeckis sur À la poursuite du diamant vert, la trilogie Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit et La mort vous va si bien.
- Listes des titres
Note : les morceaux ne sont pas nécessairement cités dans l'ordre de diffusion dans le film.
- I'm Forrest...Forrest Gump (2:41)
- You're No Different (1:00)
- You Can't Sit Here (2:27)
- Run Forrest Run (2:14)
- Pray With Me (:58)
- The Crimson Gump (1:08)
- They're Sending Me to Vietnam (2:24)
- I Ran and Ran (1:44)
- I Had a Destiny (1:19)
- Washington Reunion (:46)
- Jesus on the Main Line - arr. Silvestri, soliste : Donny Gerard (2:00)
- That's My Boat (1:16)
- I Never Thanked You (:48)
- Jenny Returns (2:43)
- The Crusade (2:01)
- Forrest Meets Forrest (1:42)
- The Wedding Guest (1:48)
- Where Heaven Ends (1:34)
- Jenny's Grave (1:27)
- I'll Be Right Here (:49)
- Suite From Forrest Gump (6:34)
Forrest Gump: The Soundtrack
Sortie | |
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Enregistré |
1952—1983 |
Durée | 96:14 |
Genre | Pop, rock, country, soul, Rock psychédélique, Rock 'n' roll, Rockabilly |
Label | Paramount / Epic |
Disque 1
- Hound Dog (Elvis Presley) – 2:16
- Rebel Rouser (Duane Eddy) – 2:21
- (I Don't Know Why) But I Do (Clarence « Frogman » Henry) – 2:18
- Walk Right In (The Rooftop Singers) – 2:33
- Land of 1000 Dances (Wilson Pickett) – 2:25
- Blowin' in the Wind (Joan Baez) – 2:36
- Fortunate Son (Creedence Clearwater Revival) – 2:18
- I Can't Help Myself (Sugar Pie Honey Bunch) (The Four Tops) – 2:43
- Respect (Aretha Franklin) – 2:27
- Rainy Day Women No. 12 & 35 (Bob Dylan) – 4:35
- Sloop John B (The Beach Boys) 2:56
- California Dreamin' (The Mamas & the Papas) – 2:39
- For What It's Worth (Buffalo Springfield) – 2:38
- What the World Needs Now Is Love (Jackie DeShannon) – 3:13
- Break on Through (To the Other Side) (The Doors) – 2:27
- Mrs. Robinson (Simon et Garfunkel) – 3:51
Disque 2
- Volunteers (Jefferson Airplane) – 2:04
- Let's Get Together (The Youngbloods) – 4:36
- San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair) (Scott McKenzie) – 2:58
- Turn! Turn! Turn! (To Everything There Is a Season) (The Byrds) – 3:54
- Medley : Aquarius/Let the Sunshine In (The 5th Dimension) – 4:48
- Everybody's Talkin' (Harry Nilsson) – 2:44
- Joy to the World (Three Dog Night) – 3:16
- Stoned Love (en) (The Supremes) – 2:59
- Raindrops Keep Fallin' on My Head (B. J. Thomas) – 3:00
- Mr. President (Have Pity on the Working Man) (Randy Newman) – 2:46
- Sweet Home Alabama (Lynyrd Skynyrd) – 4:43
- It Keeps You Runnin' (The Doobie Brothers) – 4:13
- I've Got to Use My Imagination (Gladys Knight & the Pips) – 3:30
- On the Road Again (Willie Nelson) – 2:29
- Against the Wind (Bob Seger & the Silver Bullet Band) – 5:33
- Forrest Gump Suite (Alan Silvestri) – 8:49
Autres chansons présentes dans le film
- Lovesick Blues - Hank Williams
- Sugar Shack - Jimmy Gilmer And The Fireballs
- Hanky Panky - Tommy James and the Shondells
- All Along the Watchtower" - The Jimi Hendrix Experience
- Soul Kitchen - The Doors
- Hello, I Love You - The Doors
- People Are Strange - The Doors
- Love Her Madly - The Doors
- Hey Joe - The Jimi Hendrix Experience
- Where Have All the Flowers Gone? - Pete Seeger
- Let's Work Together - Canned Heat
- Tie a Yellow Ribbon Round the Ole Oak Tree - Tony Orlando & Dawn (en)
- Get Down Tonight - KC and the Sunshine Band
- Free Bird - Lynyrd Skynyrd
- Running on Empty – Jackson Browne
- Go Your Own Way - Fleetwood Mac
Accueil
Box-office
- Nombre d'entrées en France : 3 963 919[16]
- Recettes États-Unis : 329 694 499 $
- Recettes mondiales : 679 400 525 $
Distinctions principales
Source et distinctions complètes [17]:
Récompenses
- Oscar du meilleur film
- Oscar du meilleur réalisateur pour Robert Zemeckis.
- Oscar du meilleur scénario adapté pour Eric Roth.
- Oscar du meilleur acteur pour Tom Hanks.
- Oscar du meilleur montage pour Arthur Schmidt.
- Oscar des meilleurs effets visuels pour Ken Ralston, George Murphy, Stephen Rosenbaum, Allen Hall et Doug Chaing.
- Golden Globe du meilleur film dramatique
- Golden Globe du meilleur réalisateur pour Robert Zemeckis.
- Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique pour Tom Hanks.
- BAFTA des meilleurs effets visuels pour Ken Ralston, George Murphy, Stephen Rosenbaum et Allen Hall.
- Saturn Awards 1995
- Saturn Award du meilleur film fantastique
- Saturn Award du meilleur acteur dans un second rôle pour Gary Sinise.
- People's Choice Award du meilleur film
- People's Choice Award du meilleur film dramatique
Nominations
- nomination à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Gary Sinise.
- nomination à l'Oscar de la meilleure direction artistique pour Rick Carter et Nancy Haigh.
- nomination à l'Oscar de la meilleure photographie : Don Burgess.
- nomination à l'Oscar du meilleur maquillage pour Daniel C. Striepeke, Hallie D'Amore et Judith A. Cory.
- nomination à l'Oscar de la meilleure musique de film pour Alan Silvestri.
- nomination à l'Oscar du meilleur son pour Randy Thom, Tom Johnson, Dennis Sands, William B. Kaplan.
- nomination à l'Oscar du meilleur montage sonore pour Gloria S. Borders et Randy Thom.
- nomination au Golden Globe du meilleur scénario pour Eric Roth.
- nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Gary Sinise.
- nomination au Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle pour Robin Wright Penn.
- nomination au Golden Globe de la meilleure musique de film pour Alan Silvestri.
- nomination au BAFTA du meilleur film.
- nomination au BAFTA du meilleur réalisateur pour Robert Zemeckis.
- nomination au BAFTA du meilleur scénario pour Eric Roth.
- nomination au BAFTA du meilleur acteur pour Tom Hanks.
- nomination au BAFTA de la meilleure actrice dans un second rôle pour Sally Field.
- nomination au BAFTA de la meilleure photographie pour Don Burgess.
- nomination au BAFTA du meilleur montage pour Arthur Schmidt.
Hommages
En 2011, le film est sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour y être conservé comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement important[1] ».
Événements de l'histoire américaine abordés dans le film
Grâce au procédé d'insertion du personnage dans des prises de vues réelles de l'époque, Forrest Gump est fortement impliqué dans l'histoire de son pays. Il rencontre notamment les président américains John F. Kennedy, Lyndon B. Johnson et Richard Nixon, les chanteurs Elvis Presley et John Lennon ainsi que le militant Jerry Rubin.
Le film fait aussi référence aux différents faits divers concernant les hommes politiques américains qui se sont fait tirer dessus en direct lors de leurs sorties en public (avec les vraies images d'archives). Si George Wallace et Ronald Reagan ont été atteints mais ont tous deux survécu, cela n'a pas été le cas de John F. Kennedy.
Le film reprend aussi des extraits de films célèbres, comme Naissance d'une nation (1915) de D. W. Griffith.
Les événements suivants ne sont pas nécessairement classés par ordre chronologique.
- La mère de Forrest l'aurait prénommé ainsi en mémoire de Nathan Bedford Forrest, un des fondateurs du Ku Klux Klan, pour souligner le fait que, parfois dans la vie, « on fait des choses qui n'ont pas beaucoup de sens ». Forrest raconte d'ailleurs cette anecdote à une jeune femme noire qui attend l'autobus à côté de lui.
- La maison des Gump accueille un Elvis Presley alors inconnu, que Forrest (à cause de ses prothèses) inspire pour son fameux jeu de jambes pendant que le futur « King » joue la chanson Hound Dog. Plus tard dans le film, grâce aux paroles qu'il dira sur le plateau d'une émission de télévision après être rentré de Chine, Forrest inspirera au chanteur John Lennon sa célèbre chanson Imagine.
- Quand, faisant allusion à son service au Viet Nam, Forrest dit : « On nous faisait faire de longues marches, on était toujours à la recherche d'un dénommé "Charlie" », il fait référence aux Vietcongs, « VC » en langage militaire et « Victor Charlie » en langage radio OTAN, devenu simplement « Charlie »[18].
- Lors de sa rencontre avec le président John F. Kennedy, on peut remarquer la présence du téléphone rouge, le célèbre téléphone de la guerre froide. Aux toilettes, on peut aussi apercevoir une photo dédicacée de Marilyn Monroe, JFK ayant eu des relations tumultueuses avec cette célèbre star de cinéma.
- Forrest est présent lors du refus de George Wallace de laisser entrer deux étudiants noirs, Vivian Malone et James Hood, dans l'université d’Alabama, le .
- Durant la période de la Détente qui commence au début de 1963, les États-Unis tentèrent un rapprochement avec la Chine qui n'avait plus d'alliés, la rupture sino-soviétique de 1964 étant définitive. Ce rapprochement débutera par des relations secrètes entre Pékin et Washington, et se manifestera lors de la « diplomatie du ping-pong », des compétitions de tennis de table dont Forrest Gump est, dans le film, l'un des fervent représentants.
- De plus, pendant cette séquence, alors que tout le monde regarde fasciné Forrest faire ses essais au ping-pong dans un local des services spéciaux de l'armée, personne ne remarque pendant ce temps-là le poste de télévision allumé dans la salle de repos qui diffuse les images en direct de l'astronaute Neil Armstrong durant la mission Apollo 11, alors que celui-ci est en train de faire ses premiers pas et de dire ses paroles historiques sur le sol lunaire, le .
- Lors de son retour du Vietnam, après avoir retrouvé Jenny parmi les pacifistes venus manifester au Capitole à Washington contre la guerre en octobre 1967, Forrest rencontre des membres du Black Panther Party, auxquels il est présenté par un étudiant de Berkeley. A cette occasion, il rencontre aussi l'activiste Abbie Hoffman, alors vêtu d'une chemise aux couleurs des États-Unis (Forrest clame dans ses récits « Il portait un drapeau américain en guise de chemise »).
- Par ailleurs, lors de la scène où son microphone est coupé alors qu'il s'adresse à la foule anti-guerre du Vietnam au monument de Washington, on peut lire sur ses lèvres : « Sometimes when people go to Vietnam, they go home to their mommas without any legs. Sometimes they don't go home at all. That's a bad thing. That's all I have to say about that » (« Quelquefois, quand les gens vont au Vietnam, ils rentrent chez leurs mamans sans les jambes. Quelquefois, ils ne rentrent pas du tout. C'est moche. C'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet »)[19].
- Quand Forrest prend le bus, il semble qu'il cède sa place à Rosa Parks.[réf. souhaitée]
- Dans le film, Forrest dénonce de manière involontaire ce qui deviendra l'affaire du Watergate en 1972, qui conduira à la démission de Richard Nixon en 1974. Les lumières qu'il aperçoit dans l'immeuble d'en face et qui l'empêchent de dormir sont en fait les lampes torche du commando chargé de poser un appareil d'écoute dans la chambre des démocrates (alors adversaires de Richard Nixon) à l'intérieur du Watergate, un grand hôtel de Washington. Dans la réalité, c'est le concierge de l'hôtel, prévenant la police d'un cambriolage, qui déclenchera l'affaire du Watergate. Par ailleurs dans le film, c'est Nixon lui-même qui fournit la chambre d'hôtel d'où Forrest aperçoit les lumières.
- Au travers de la vie de Jenny sont retracés les différents mouvements culturels et de mode qui se sont succédé aux États-Unis : hippie, punk/gothique, disco. Lorsque Jenny s'installe au début chez Forrest, elle lui offre en cadeau une paire de chaussures Nike Cortez (en), un classique de la marque Nike qui a pris son essor à la fin des années 1970.
- Forrest est également l'inventeur involontaire du smiley graphique. Pendant la période où il court à travers les États-Unis, un homme lui demande s'il peut faire des tee-shirts avec son portrait dessus, mais il n'a ni appareil photo et est incapable de le dessiner ; c'est alors qu'une voiture éclabousse les deux hommes qui se retrouvent couverts de boue. Forrest, s'essuyant le visage avec le tee-shirt jaune, y laisse le dessin mondialement connu d'une tête souriante puis s'en va en criant au représentant : « Gardez le sourire ! » Ce smiley rappelle aussi fortement la fameuse Sainte Face de Jésus-Christ.
- Par ailleurs, Forrest inspire également sans le vouloir la création des célèbres autocollants pour voitures intitulés « Shit happens », lorsqu’un homme lui demande de l'aide pour trouver un slogan pour ses autocollants ; à cet instant, Forrest marche dans une crotte de chien et lorsque l'homme le lui fait remarquer, il lui répond : « Ça arrive ! » (« Shit happens », grossièrement « la merde, ça peut arriver »).
- Au milieu des années 1970, Forrest devient actionnaire de la société Apple (ce qui le rendra riche) alors qu'il croit simplement acheter des actions d'une coopérative fruitière, en voyant le logo d'Apple qui représente une pomme (« apple » en anglais).
- Le crevettier de Forrest Gump est le seul à survivre à l'ouragan Carmen en 1974, l'une des plus grosses catastrophes naturelles de la seconde moitié du XXe siècle.
- Il est fait allusion au sida lorsque Jenny annonce à Forrest qu'elle est atteinte d'un « virus inconnu que les médecins ne peuvent pas guérir ». En effet, à ce moment du film les protagonistes sont en 1981 (comme l'indique la publicité pour la voiture élue « automobile de l'année 1981 »).
Par ailleurs, on relève dans le film quelques anachronismes[20] :
- lorsque Forrest reçoit une lettre de la société Apple dont il est devenu actionnaire majoritaire, la lettre est à la date de 1975 et comporte le logo représentant la pomme multicolore. Or, ce logo n'a été créé qu'en 1977 (soit deux ans plus tard), celui de 1975 étant censé représenter Isaac Newton sous un pommier. Par ailleurs, la société se nommait à l'époque Apple Computer & Co ;
- lorsque Forrest démarre son marathon, la télévision annonce que le président Carter s'est évanoui à cause d'une vague de chaleur, un événement qui s'est produit le . Quand Forrest termine sa course, il précise dans sa narration qu'il a couru pendant trois ans, deux mois, quatorze jours et seize heures, ce qui amène à la date du . Dans la scène suivante, où il reçoit une lettre de Jenny, Forrest regarde à la télévision l'annonce de la tentative d'assassinat du président Reagan qui a eu lieu... le (soit un an et huit mois avant la fin de la course). Plus tard, Jenny montre à Forrest son album d'articles de journaux sur le marathon de ce dernier. Les premières coupures de presse sont datées de 1978. Par conséquent, si l'on prend en compte ces deux derniers détails, Forrest aurait démarré sa course vers le pour la terminer vers le , ce qui serait plus cohérent ;
- dans la scène où Forrest parle devant la tombe de Jenny, il affirme qu'elle est morte un samedi matin. La pierre tombale indique la date de décès au (ce qui constitue une nouvelle incohérence avec la période du marathon). Or, cette date était tombée un lundi et non un samedi.
Projet de suite
L'auteur du roman adapté, Winston Groom, écrivit en 1995 une suite à Forrest Gump, intitulée Gump and Co. (en). Eric Roth écrivit un scénario pour faire suite au film, peu lié au roman de Groom, dans lequel Forrest Gump devait faire face à son fils atteint du SIDA, était témoin de l'affaire O. J. Simpson, de l'attentat d'Oklahoma City et dansait avec la Princesse Diana. Le scénario est finalisé le , juste la veille des attentats du 11 septembre. Zemeckis, Hanks et Roth indiquèrent que le film n'avait, alors, plus de raisons d'être[21].
Autour du film
- La séquence où Forrest Gump court pendant des mois a été inspirée à Robert Zemeckis par des cas réels de personnes qui ont pour but unique dans la vie de courir.
- Tom Hanks et Robert Zemeckis négocièrent leur contrat de façon à ne toucher aucun salaire, mais un pourcentage sur les recettes du film (8 % sur les recettes brutes), gagnant ainsi 30 millions de dollars. L'auteur Winston Groom, qui négocia 3 % sur les recettes nettes, toucha 3 500 000 dollars[22].
- À un moment, le film présente une compagnie de pêche imaginaire, la « Bubba Gump Shrimp Company ». Deux ans après la sortie du film, une véritable chaîne de restaurants de fruits de mer portant ce nom fut créée.
- Lorsque Forrest annonce à l'ex-lieutenant Dan qu'il va devenir capitaine de crevettier pour respecter la promesse faite à Bubba, Dan lui répond « Si, un jour, t'es vraiment capitaine de crevettier, je crois que moi je serai astronaute. » L'année suivante, les deux acteurs tournaient dans Apollo 13 de Ron Howard. Gary Sinise jouera quelques années plus tard de nouveau un astronaute dans le film Mission To Mars, de Brian De Palma.
- Lors de la sortie française du film en DVD, le doublage a subi quelques petites retouches, entre autres la voix d'Elvis qui a été entièrement refaite.
Notes et références
- (en) « News from the Library of Congress - 2011 National Film Registry More Than a Box of Chocolates », sur le site de la Bibliothèque du Congrès américain, 28 décembre 2011 (consulté le 30 juillet 2015).
- Dates de sortie - Internet Movie Database
- « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage.
- « Fiche du doublage français du film » sur AlloDoublage, consulté et mis en ligne le 23 mai 2013.
- (en) In Forrest Gump, historical figures speak for themselves - Chicago Tribune
- (en) Différences roman / film
- (en) Alonso Delarte, « Movies By The Book: Forrest Gump », Bob's Poetry Magazine, , p. 24 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- (en) « Gilliam on "Grimm" », webcitation.org
- (en) Get Barry - Entertainment Weekly
- Secrets de tournage - AlloCiné
- « Avec "Forrest Gump", Tom Hanks gagne un pari de 35 millions de dollars », Libération.fr.
- (en) « L.A. Times Archives », pqarchiver.com
- (en) « The Virginian-Pilot Archives », newsbank.com.
- Lieux de tournage, Internet Movie Database
- (en) Forrest Gump - Through the eyes of Forrest Gump bonus - DVD. Paramount Pictures.
- « Forrest Gump (1994) : Chiffres clé », JPBox-Office.com.
- (en) Awards - Internet Movie Database
- « Où est Charlie ? », sur Beaucoup de Bruit pour Rien
- (en) « What Forrest Gump Said at the Vietnam Protest March », Jennifer M Wood, mentalfloss.com, 6 juillet 2015.
- « Faux Raccord SPÉCIAL Tom Hanks - Culte » sur YouTube.
- (en) « The "Forrest Gump" sequel that never was, from O.J. to Oklahoma City », sur Yahoo Entertainment, .
- (en) California Law Business, Daily Journal Corporation, , p. 340
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Erreurs du film Forrest Gump sur www.erreursdefilms.com
- Film réalisé par Robert Zemeckis
- Film américain sorti en 1994
- Comédie dramatique américaine
- Comédie militaire
- Film sur la guerre du Viêt Nam
- Film de Paramount Pictures
- Film traitant du handicap
- Film sur la famille
- Film sur l'enfance
- Film à flash-back
- Film traitant de l'autisme
- Film traitant du harcèlement à l'école
- Film traitant du sida
- Film partiellement en noir et blanc
- Film traitant de l'inceste
- Film se déroulant dans les années 1950
- Film se déroulant dans les années 1960
- Film se déroulant dans les années 1970
- Film se déroulant dans les années 1980
- Film se déroulant en Alabama
- Film se déroulant au Viêt Nam
- Film tourné en Géorgie (États-Unis)
- Film tourné à Santa Monica
- Oscar du meilleur film
- Film avec un Oscar du meilleur acteur
- Film avec un Oscar du meilleur réalisateur
- Film avec un Oscar du meilleur scénario adapté
- Film avec un Oscar du meilleur montage
- Film avec un Oscar des meilleurs effets visuels
- Golden Globe du meilleur film dramatique
- Adaptation d'un roman au cinéma
- Film inscrit au National Film Registry
- Film tourné en Utah
- Film IMAX
- Film tourné en 1993
- Film avec un Golden Globe du meilleur réalisateur
- Film avec un Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique