Aller au contenu

Benoit Solès

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Benoit Solès
Description de cette image, également commentée ci-après
Benoit Solès à la cérémonie des Molières le 13 mai 2019.
Nom de naissance Benoit Etchart
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Comédien
Films notables Une jeunesse dorée
La Fille du RER

Benoit Solès est un comédien et dramaturge français[1] né à Agen (Lot-et-Garonne). Il est le premier artiste à se voir décerner conjointement[2] le Molière de l'auteur et le Molière du comédien pour sa pièce La Machine de Turing en 2019 et son interprétation d'Alan Turing, personnage principal de la pièce.

Jeunesse et formation

[modifier | modifier le code]

Né à Agen, Benoit Solès quitte ses études en hypokhâgne pour suivre les cours de Jean Darnel au théâtre de l'Atelier sur les conseils de Muriel Robin et Roger Louret[3].

Né Benoit Etchart, il prend le nom de jeune fille de sa mère comme nom de scène.

Débuts d'acteur

[modifier | modifier le code]

Roger Louret le fait débuter dans deux spectacles musicaux primés aux Molières : d'abord La Java des Mémoires, créé au foyer rural de Monclar en 1991 puis produit à Bordeaux et Paris en 1992, puis Les Années twist en 1995. Jean-Luc Tardieu le rencontre à Nantes et lui offre des rôles aux côtés de Madeleine Robinson dans La Folle de Chaillot et de Michel Blanc dans Le Marchand de Venise.

En 1995, il débute à la télévision dans la série Le Juste (avec Claude Brasseur) et tourne dans de nombreuses séries télévisées, comme L'École des passions écrite par Xavier Florent puis Les Vacances de l'amour ou plus tard Plus belle la vie en 2011.

Au théâtre, à la fin des années 1990, il rencontre Thierry Harcourt et Emmanuel Dechartre[3], directeur du Théâtre 14 où il jouera sept spectacles : Outrages aux mœurs, Le Talentueux Monsieur Ripley puis La Journée des Dupes de Jacques Rampal, mis en scène par Yves Pignot où il interprète Louis XIII.

Auteur de théâtre

[modifier | modifier le code]

En 2011, il écrit Appelez-moi Tennessee, jouée au théâtre des Mathurins[4], où il interprète Tennessee Williams. Il joue ensuite dans Bash avec Sarah Biasini, puis interprète Cyrano de Bergerac, mis en scène par Henri Lazarini.

Avec Rupture à Domicile en 2015, il fait la rencontre de l'auteur et metteur en scène Tristan Petitgirard, qui signera également la mise en scène de La Machine de Turing en 2018[5].

Benoit Solès (à droite) et Amaury de Crayencour (à gauche) dans La Machine de Turing.

Alors qu'il travaille sur l'écriture de La Métamorphose des Amants, une pièce dont le titre est inspiré du tableau éponyme d'André Masson, il s'intéresse à la symbolique de la pomme et découvre le destin tragique d'Alan Turing[6]. Il écrit en 2017 La Machine de Turing[7] qui sera repris au Théâtre Michel[8] après son triomphe au festival Off d'Avignon 2018[9]. Il y met en évidence l'homosexualité du mathématicien condamné après-guerre et réhabilité[10] par la grâce d'Élisabeth II en 2013[11].

Pour La Machine de Turing[12], il reçoit le prix théâtre de la fondation Charles Oulmont, l'Étoile du journal Le Parisien de la meilleure pièce de théâtre de l'année 2018 et quatre prix lors de la cérémonie des Molières 2019[13] : Molière du meilleur auteur francophone vivant, Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre privé, Molière du Théâtre privé, Molière du metteur en scène d'un spectacle de théâtre privé pour Tristan Petitgirard.

Engagements politiques

[modifier | modifier le code]

Il s'engage auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet lors de l'élection municipale de 2014 à Paris et figure en seconde position sur la liste du 3e arrondissement[14]. Il est élu conseiller d'arrondissement.

En 2015, il se présente aux élections régionales en Île-de-France sur la liste menée par Valérie Pécresse. Il est élu conseiller régional et réélu en 2021[12].

À ce titre, il devient président de la Maison Jean-Cocteau, qui appartient depuis 2019 à la région Île-de-France.

Lors de l'attentat contre Charlie Hebdo, il se trouvait en face, à la Comédie Bastille, où il répétait la pièce Rupture à domicile[15]. Il recueille alors les personnes impliquées dans l'attente de l'arrivée des secours.

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Télévision

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Daic Audouit, « Benoit Solès, plus belle la vie avec NKM », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  2. « Molières 2019 : le comédien agenais Benoit Solès primé », sur SudOuest.fr (consulté le )
  3. a et b « Benoit Solès », sur tatouvu.com (consulté le ).
  4. Sources site officiel Benoit Solès.
  5. « Vous m'en direz des nouvelles ! - Quand le théâtre décrypte Alan Turing », sur RFI, (consulté le ).
  6. « Théâtre. Le décodeur d’Enigma, mort pour homosexualité », sur L'Humanité, (consulté le ).
  7. Le JDD, « Au théâtre, Benoît Solès interprète un Alan Turing militant », sur lejdd.fr (consulté le ).
  8. « Au théâtre Michel, le destin tragique d'Alan Turing, mathématicien génial et héros de la guerre », sur Télérama.fr (consulté le ),.
  9. Sylvain Merle, « Théâtre : dans l’intimité d’Alan Turing, ce génie qui a changé le cours de l’histoire », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Réhabiliter par le théâtre Alan Turing, le mathématicien qui décrypta le code nazi », sur France Culture, (consulté le ).
  11. « 60 ans après, Elizabeth II accorde sa grâce au mathématicien Alan Turing », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. a et b « Benoit Solès », sur Libres, Républicains et Indépendants Île-de-France (consulté le ).
  13. « La Machine de Turing, grand gagnant de la 31e Nuit des Molières », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Benoît Solès, « Engagé, mais libre », in huffingtonpost.fr, 3 janvier 2014.
  15. « Le jour où le théâtre de la Comédie Bastille, voisin de Charlie Hebdo, est passé du rire aux larmes », sur francetv info (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]