Philippe Clévenot

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Philippe Clévenot
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Philippe Clévenot en 2001 dans le rôle d'André Malraux.

Naissance
12e arrondissement de Paris
Décès (à 59 ans)
Caluire-et-Cuire, Rhône
Nationalité Française
Activité principale Acteur
Lieux d'activité Comédie-Française (1985-1987)
Formation Centre dramatique de l'Est
Distinctions honorifiques Molière du meilleur comédien

Philippe Clévenot, né à Paris le et mort à Caluire-et-Cuire le est un comédien français.

Il a travaillé, entre autres, avec Antoine Vitez, Jean-Pierre Vincent, Jean Jourdheuil, Bernard Sobel, Bruno Bayen, Matthias Langhoff, Peter Zadek, Bérangère Bonvoisin, au théâtre ; ainsi qu'avec Bertrand Blier, Patrice Leconte ou encore Jean-Jacques Beineix, au cinéma.

En 1987, il reçoit le Molière du meilleur comédien pour son interprétation de Louis Jouvet dans Elvire Jouvet 40 (spectacle de Brigitte Jaques, créé au Théâtre national de Strasbourg, en ).

Biographie[modifier | modifier le code]

Philippe Clévenot compte parmi les plus grands acteurs d’une génération qui, dans les années 1960-1970, se lançait dans l’aventure des créations collectives et entendait toucher un nouveau public, populaire, à l’instar de Jean Vilar ou d’Ariane Mnouchkine.

De 1962 à 1965, il suit les cours du Centre dramatique de l'Est alors sous la direction d'Hubert Gignoux, Pierre Lefèvre et Claude Petitpierre. Parallèlement, il continue l'étude de l'orgue, du clavecin et du piano. Après les deux années de son service militaire (1965-1967) pendant lesquelles il apprend l'allemand, il devient membre de la maison de la Culture de Bourges, dirigée par Gabriel Monnet. En 1971, il participe aux débuts du Théâtre de l'Espérance avec Jean Jourdheuil et Jean-Pierre Vincent, puis, en 1976[1], rejoint l’école du TNS (l'école supérieure d’art dramatique de Strasbourg) que dirige le même Jean-Pierre Vincent. De 1985 à 1987, il est pensionnaire à la Comédie-Française.

Philippe Clévenot joue aussi bien le répertoire classique que le théâtre contemporain. Ainsi le voit-on dans Le Misanthrope de Molière ou Macbeth de Shakespeare (deux mises en scène de Jean-Pierre Vincent) ; dans Le Prince de Hombourg de Kleist (mise en scène de Matthias Langhoff), La Cruche cassée du même Kleist (mise en scène de Bernard Sobel) ; dans L'École des femmes de Molière (mise en scène de Bernard Sobel), Le Neveu de Rameau de Diderot (mise en scène de Jean-Marie Simon), dans Artaud Mômo ou la conférence du Vieux Colombier et Histoire vécue d'Artaud Mômo d'Antonin Artaud, où il interprète l'auteur, dans Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras ou encore Dans la jungle des villes de Brecht (mise en scène de Stéphane Braunschweig), dans la Vie de l’égoïste Fätzer, du même Brecht (sous la direction de Bernard Sobel), dans Rumeur à Wall Street de Bernard Chatellier, d’après le Bartleby de Melville (mise en scène de Bérangère Bonvoisin), ou bien Pionniers à Ingolstadt de Marieluise Fleisser.

En tant que metteur en scène, on lui doit notamment Anna Christie d’Eugene O'Neill, à Genève, en 2000 — spectacle qui est repris au Théâtre Gérard Philipe, à Villeurbanne, en 2001. Par ailleurs, il a également écrit Celle qui ment, d'après la célèbre mystique italienne Angèle de Foligno.

Son premier rôle au cinéma lui est offert par René Allio en 1970, dans Les Camisards. Il travaille ensuite avec de nombreux cinéastes, dont Bertrand Blier, Patrice Leconte ou encore Jean-Jacques Beineix.

L’un de ses derniers films au cinéma est Disparus (1998), premier long métrage historique et politique d'un jeune réalisateur, Gilles Bourdos.

Ayant toujours partagé son temps entre Paris et la Normandie, avec sa compagne la comédienne Bérangère Bonvoisin, Philippe Clévenot meurt à l’âge de cinquante-neuf ans, le , des suites d’une longue maladie. Il repose au cimetière de Villerville.

Famille[modifier | modifier le code]

Philippe Clévenot est le frère de l'historien des religions Michel Clévenot[2].

Philippe Clévenot et Maria de Medeiros en 1986, dans Elvire Jouvet 40, mise en scène Brigitte Jaques-Wajeman.

Elvire Jouvet 40[modifier | modifier le code]

En 1986, Brigitte Jaques conçoit pour le TNS un spectacle intitulé Elvire Jouvet 40, qui se veut la représentation scénique de sept leçons données en 1940 par Louis Jouvet à une jeune comédienne, Claudia, autour d'une unique scène du Dom Juan de Molière (les adieux d’Elvire, Acte IV, scène 6), répétée et reprise sans relâche.

C’est Maria de Medeiros, interprète de l’élève, qui donne la réplique à Philippe Clévenot. La pièce est jouée trois années consécutives en France et dans de nombreux autres pays.

Le cinéaste Benoît Jacquot a fait une captation filmée de ce spectacle[3], offrant ainsi une plus large diffusion à ce document sur la relation entre metteur en scène et acteur.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

(N.B. : les dates ci-après sont données à un an près, car elles correspondent parfois à l’époque du tournage et parfois à celle de la sortie du film.)

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Vidéo[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]