58e division d'infanterie (France)

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58e division d'infanterie
Création 1914-1919 puis 1939-1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de la Mortagne
1915 - 2e bataille d'Artois
1915 - 3e bataille d'Artois
1918 - Bataille du Matz
1918 - Bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais)
1918 - Offensive des Cent-Jours
(2e bataille de Noyon)
(Bataille de Mont d'Origny)
(Bataille de la Serre)

La 58e division d'infanterie (ou 58e DI) est une unité de l'armée de terre française qui a participé aux Première et Seconde Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 2 août 1914 : création de la 58e division d'infanterie de réserve
  • 25 mars 1919 : dissolution de la 58e division d'infanterie[1].

Historique des garnisons, campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La 58e division est constituée dans la 8e région militaire à Dijon dès le 2 août 1914 à partir d'éléments provenant de Bourges, Nevers, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Autun, Cosne et Dijon.

Composition à la création[modifier | modifier le code]

À sa constitution, la 58e DI est sous les ordres du général Besset et comprend 452 officiers, 17 363 hommes, 4 820 chevaux et 958 voitures[2].

  • Quartier général
    • État major de la division (Chef d'état major, lieutenant-colonel Roget)
    • État major de l'artillerie (lieutenant-colonel Rimailho)
    • État major du Génie (lieutenant-colonel Connétable)
    • Sous intendance divisionnaire (Capitaine Plos)
    • Service de santé (médecin général Lévy)
    • Trésorerie et Postes (M. Burret)
    • Justice militaire
    • Gendarmerie
    • Escorte
    • Vivres régimentaires
    • Train des équipages

soit, 26 officiers, 135 hommes, 101 chevaux et 14 voitures

Principales évolutions d'organisation et de composition[modifier | modifier le code]

Le 4 octobre 1914[3],

  • la 131e brigade (296e, 281e et 280e RI) remplace la 115e brigade (229e, 256e et 334e RI)
  • le 256e RI remplace le 213e RI au sein de la 116e brigade
  • 1 groupe d'artillerie de la 66e DI remplace un groupe d'artillerie de la division
  • 1 escadron du 19e dragons (66e DI) remplace un escadron du 26e

Le 17 décembre 1915, nouvelle réorganisation de la division à la suite de la décision de passer les régiments d'infanterie à 3 bataillons et les divisions à 3 régiments d'infanterie. Par souci d'équité, les régiments sont tirés au sort. Ainsi :

  • les 281e, 295e et 256e sont maintenus à la 58e DI
  • le 296e RI est passé à la 152e DI de formation nouvelle
  • les 280e et 285e RI sont supprimés et leurs bataillons ventilés dans les régiments conservés. Ainsi le 280e RI passe son 5e bataillon au 281e RI et son 6e bataillon au 296e et le 285e RI passe son 5e bataillon au 256e RI et son 6e bataillon au 295e[4].

Le 15 juin 1918, très éprouvée par les combats récents, l'infanterie de la division est reconstituée par les 412e RI (15 juin) et les 6e et 11e régiments de marche de tirailleurs (17 et 18 juin)[5],[6]. Les 295e, 256e et 281e RI sont dissous les 18 et 20 juin[7].

Le 4e bataillon du 64e régiment d'infanterie territoriale est affecté à la division en tant qu'unité de pionniers[8].

Le 14 novembre 1918, le 6e RT est affecté à la 169e DI et est remplacé par le 39e RI en provenance de cette même division. Le 39e RI quitte la division le 23 février 1919[9].

Ainsi, les principales unités d'infanterie seront affectée à la division pendant les périodes suivantes :

Année 1914[modifier | modifier le code]

3 août

10 - 14 août

14 - 20 août

20 août – 1er septembre

  • Engagements à l’est de Saale ; puis repli vers la Meurthe, dans la région de Coinches.
  • À partir du 26 août, repli en arrière de la Meurthe : combats dans la région de Coinches puis vers Anozel (bataille de la Mortagne)

1er – 14 septembre

  • Retrait du front et séjour au camp de Corcieux.

14 septembre – 5 octobre

5 - 14 octobre

  • Retrait du front ; mouvement vers la région d’Arches, et, à partir du 6 octobre, transport par V.F. à l’ouest de Montdidier.
  • À partir du 9 octobre, mouvement par étapes vers la région d’Avesnes-le-Comte, puis, à partir du 13 octobre, transport par camions dans celle de Nœux-les-Mines.

14 octobre 1914 – 31 mai 1915

Prise du Chateau Vermelles
  • Occupation d’un secteur vers La Bassée et Vermelles :
    • Attaque sur Vermelles.
    • 7 décembre, occupation de Vermelles.
    • 12 décembre, limite droite du front portée au sud-est de Vermelles, jusque vers le Rutoire.
    • 16 au 18 décembre, attaques au nord de Vermelles.
  • 9 mai, participation, dans son secteur, à la 2e bataille d’Artois, vers Vermelles.
  • À partir du 15 mai, relève par l’armée britannique, et occupation d’un nouveau secteur vers le Rutoire et le sud-est de Grenay.

Année 1915[modifier | modifier le code]

31 mai – 31 août

  • Relève par l’armée britannique, puis, à partir du 2 juin, occupation d’un secteur devant Angres :
    • 10 juin au 7 juillet, légère réduction du front, à droite.
    • Participation à l’attaque du 16 juin (2e bataille d’Artois).
    • 7 juillet, extension du front, à gauche, jusque vers la fosse Calonne.

31 août – 25 septembre

25 septembre – 23 décembre

23 décembre 1915 – 15 février 1916

  • Retrait du front ; repos vers Avesnes-le-Comte.
  • À partir du 6 janvier 1916, transport par V.F. dans la région de Dunkerque ; repos et instruction.

Année 1916[modifier | modifier le code]

15 février – 19 mai

19 mai – 13 juin

  • Retrait du front; repos vers Bergues.
  • À partir du 28 mai, transport par V.F. dans la région de Crèvecœur-le-Grand ; instruction.

13 juin – 19 juillet

19 juillet – 6 décembre

6 – 10 décembre

10 décembre 1916 – 26 janvier 1917

  • Mouvement vers lest et occupation d’un secteur entre le sud de Maucourt et la voie ferrée d’Amiens à Chaulnes.

Année 1917[modifier | modifier le code]

26 janvier – 10 mars

10 mars – 16 juin

16 juin – 23 juillet

  • Retrait du front; mouvement, par Giromagny, vers Épinal ; repos et instruction au camp d’Arches.

23 juillet – 3 août

3 août 1917 – 20 janvier 1918

  • Transport par V.F. dans la région d’Épernay et mouvement vers Reims.
  • À partir du 8 août, occupation d’un secteur entre l’est de Reims et Bétheny.

Année 1918[modifier | modifier le code]

20 janvier – 18 mars

  • Retrait du front, mouvement vers Épernay, puis, à partir du 22 janvier, transport par V.F. dans la région de Givry-en-Argonne ; repos vers Dampierre-le-Château.
  • À partir du 2 février, travaux de 2e position.

18 mars – 26 avril

26 avril – 22 mai

  • Retrait du front; repos et instruction vers Dampierre-le-Château.
  • 30 avril, transport par V.F. dans la région de Pierrefonds ; repos et instruction vers Choisy-au-Bac.
  • À partir du 5 mai, mouvement vers Moyenneville ; travaux.

22 mai – 10 juin

  • Occupation d’un secteur entre Rollot et Orvillers-Sorel, étendu à droite, le 29 mai, jusqu’à l’est d’Orvillers-Sorel.
  • 9 juin, subit le choc de l’offensive allemande (bataille du Matz). Le service de santé de la division enregistre 4 270 hommes tués, blessés et disparus (Cf: JMO).

10 juin – 16 juillet

  • Retrait du front, et, à partir du 15 juin, repos au nord de Clermont ; puis travaux de 2e position.

16 – 24 juillet

24 juillet – 17 août

17 août – 6 septembre

6 – 25 septembre

25 septembre – 1er novembre

1er – 11 novembre

Année 1919[modifier | modifier le code]

Dissolution le 25 mars 1919 à Montcornet.

Rattachements[modifier | modifier le code]

Affectation organique:

Ire armée

18 août – 5 octobre 1914
15 juin – 14 juillet 1918
14 septembre – 11 novembre 1918

IIe armée

6 – 12 octobre 1914

IIIe armée

15 novembre – 5 décembre 1916
25 – 30 janvier 1917
4 mai – 14 juin 1918
15 juillet 1918
25 juillet – 13 septembre 1918

IVe armée

22 janvier – 29 avril 1918

Ve armée

3 août 1917 – 21 janvier 1918

VIe armée

28 mai – 27 juin 1916
30 avril – 3 mai 1918

VIIe armée

9 mars – 2 août 1917

Xe armée

13 octobre 1914 – 31 août 1915
21 septembre 1915 – 5 janvier 1916
28 juin – 14 novembre 1916
6 décembre 1916 – 24 janvier 1917
16 – 24 juillet 1918

Intérieur

3 – 10 août 1914
31 janvier – 8 mars 1917

Armée d'Alsace

11 -17 août 1914

G.A.N.

1er – 20 septembre 1915
6 janvier – 27 mai 1916

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En cas d'intervention au Luxembourg, le groupe de reconnaissance de division d'infanterie de la 58e DI, le 61e GRDI, doit entrer dans ce pays, assurant la liaison avec à gauche la 2e division légère de cavalerie (de la 2e armée) qui doit faire face à la frontière belgo-luxembourgeoise, tandis qu'à sa droite progresse le 25e GRCA (groupe de reconnaissance de corps d'armée du XXIVe corps d'armée)[10].

Composition[modifier | modifier le code]

Le la 58e DI, sous les ordres du général Perraud, est rattachée au 42e corps d'armée de forteresse qui est intégré à la 3e armée.

À cette date la 58e division d'infanterie se compose de :

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 2 août 1914 : général Besset. Remis à la disposition du Ministre
  • 31 août 1914 : général Claret de la Touche. Le 19/09/1914, il est nommé à la tête de la 41e Division. Le , il est placé dans la section de réserve.
  • 22 septembre 1914 : général Bolgert
  • 22 août 1915 - 26 février 1916 : général Niessel. Nommé au Commandement de la 37e D.I, en 1917, il sera à la tête du 9e C.A.
  • 28 février 1916 : général de brigade Leroux (venant de la 33e Brigade). Est placé en réserve de commandement à la 1re Armée.
  • 19 juin 1918 - 14 mars 1919 : général de brigade Priou (venant de la 24e D.I qui combat en Italie). Nommé au commandement de la subdivision d'Oran.
  • 1939 - 1940 : général Paul
  • 1940 : général Perraud


Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • JMO, accessible dans les liens externes et disponibles sur le site Mémoire des Hommes publié par le ministère de la Défense.
  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ordre 15.048 du 1er bureau du GQG daté du 11 mars 1919, Cf. JMO du au 25 mars 1919, page 75.
  2. Cf. JMO de la 58e DI du 2 août - 24 novembre 1914, pages 2 à 4
  3. JMO du 2 août au 24 novembre 1914, page 19.
  4. JMO du au 31 décembre 1916, pages 8 et 9.
  5. Le 30 avril 1918, le 3e régiment mixte de zouaves et tirailleurs est dissous et devient, le 8 mai 1918, le 6e régiment de marche de tirailleurs, Cf. JMO du 6e régiment de marche de tirailleurs algériens du 8 mai 1918 au 4 octobre 1919.
  6. Le 11e régiment de marche de tirailleurs a été formé le 18 janvier 1918 avec le 7e et 9e bataillons du 7e régiment de tirailleurs qui deviendront respectivement les 3e et 2e bataillons du nouveau régiment. Le 1er bataillon sera formé le 23 janvier avec le 4e bataillon du 7e tirailleurs, In JMO du 11e régiment de marche de tirailleurs du 18 janvier au 11 novembre 1918, page 2.
  7. JMO du au 25 mars 1919, page 38.
  8. JMO du au 25 mars 1919, page 53.
  9. JMO du au 25 mars 1919, pages 64 et 72.
  10. Jean-Yves Mary, La bataille des trois frontières : mai-juin 1940, Bayeux, Heimdal, , 471 p. (ISBN 978-2-84048-331-1), p. 144.
  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • (fr) Ministère des Armées, État-Major de l'Armée de Terre, Service Historique, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Imprimerie « LA RENAISSANCE » — TROYES - Dépôt légal : 4e trimestre 1969 — N° 19.982

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]