Mer Méditerranée

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Mer Méditerranée
Carte de la mer Méditerranée.
Carte de la mer Méditerranée.
Géographie humaine
Pays côtiers Europe & Asie
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de Gibraltar Gibraltar (territoire britannique d'outre-mer)
Drapeau de la France France
Drapeau de Monaco Monaco
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de Malte Malte
Drapeau de la Slovénie Slovénie
Drapeau de la Croatie Croatie
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Drapeau du Monténégro Monténégro
Drapeau de l'Albanie Albanie
Drapeau de la Grèce Grèce
Drapeau de la Turquie Turquie
Drapeau du Royaume-Uni Akrotiri et Dhekelia (bases militaires souveraines britanniques)
Drapeau de Chypre Chypre
Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau du Liban Liban
Drapeau d’Israël Israël
Drapeau de la Palestine Bande de Gaza (Palestine)
Afrique
Drapeau de l'Égypte Égypte
Drapeau de la Libye Libye
Drapeau de la Tunisie Tunisie
Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de Ceuta Ceuta et Drapeau de Melilla Melilla (villes autonomes espagnoles)
Géographie physique
Type Mer intercontinentale
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 37° nord, 18° est
Subdivisions Détroit de Gibraltar, mer d'Alboran, mer des Baléares, mer de Ligurie, mer Tyrrhénienne, mer Adriatique, mer Ionienne, mer Égée
Superficie 2 510 000 km2
Profondeur
· Moyenne 1 500 m
· Maximale 5 267 m
Volume 3 765 000 km3
Salinité 38 g.L−1
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
Mer Méditerranée

La mer Méditerranée (prononcé [me.di.tɛ.ʁa.ne]) est une mer intercontinentale presque entièrement fermée, bordée par les côtes d'Europe du sud, d’Afrique du Nord et d’Asie de l'Ouest, depuis le détroit de Gibraltar à l'ouest aux entrées des Dardanelles et du canal de Suez à l'est. Elle s’étend sur une superficie d’environ 2,5 millions de kilomètres carrés. Son ouverture vers l’océan Atlantique par le détroit de Gibraltar est large de 14 kilomètres.

Elle doit son nom au latin « mare Mediterraneum »[1], qui désigne une « mer au milieu des terres ».

Durant l’Antiquité, la Méditerranée était une importante voie de transports maritimes permettant l’échange commercial et culturel entre les peuples de la région — les cultures mésopotamiennes, égyptienne, perse, phénicienne, carthaginoise, berbère, grecque, étrusque, romaine, byzantine, arabe (conquête musulmane) et ottomane. L’histoire de la Méditerranée est importante dans l’origine et le développement de la civilisation occidentale.

Toponymie

Le détroit de Gibraltar et la mer d'Alboran à l’extrême occidental de la Méditerranée vue depuis un satellite.

Le terme de Méditerranée vient du latin mediterraneus qui veut dire « au milieu des terres », sous-entendu « du monde connu » (medius pour milieu et terra pour terre).

La mer Méditerranée a été connue à travers l'Histoire sous de nombreux noms :

  • la « Grande Verte » (wȝḏ-wr), désignait parfois chez les Égyptiens de l’Antiquité la Méditerranée (mais aussi la mer Rouge ou les grands lacs du delta du Nil) ;
  • dans l’Ancien Testament, sur la côte ouest de la « Terre sainte », elle s’appelait la « mer Hinder », parfois traduite comme la « mer de l’Ouest » (Dt. 9,24 ; Joel, 2,20), ou comme la « mer des Philistins » (Ex. 23,31), car ce peuple occupait une grande partie des côtes situées près d'Israël. Cependant, parfois il s’agissait de la « Mer suprême » (Nb.34,6-7 ; Jos.1,4 ; 9,1 ; 15,47 ; Ez. 47,10..15..20), ou simplement « la Mer » (1 Rois 5,9 ; 1 Macc. 14,34 ; 15,11) ;
  • les Grecs, depuis le VIe siècle av. J.-C., l'appelaient « la mer située en deçà des Colonnes d'Hercule ».
  • chez les Romains, Jules César la nomme Mare nostrum (« notre mer ») et Pline l'Ancien Mare internum (« mer intérieure »).
  • au VIe siècle de notre ère, l'évêque Isidore de Séville emploie pour la première fois le terme latin de « mare Mediterraneum ».
  • la plupart des langues des populations limitrophes reprennent cet héritage romain de mer entre les terres ou de mer du milieu, comme en français. Une autre appellation, certes moins courantes, est l'appellation de mer blanche (en turc : Akdeniz) donnée par les Turcs[2] et qu'on retrouve parfois parmi les peuples anciennement dominés par l'Empire ottoman, comme en Afrique du Nord : Mer blanche médiane (arabe : البحر الأبيض المتوسط) et en berbère (kabyle : Ilel Agrakal). Enfin, on trouve quelques appellations plus marginales comme Mer romaine (arabe : بحر الروم).
  • le nom propre « Méditerranée » apparaît au XIXe siècle[3]. Avec la découverte d'autres mers méditerranées, au sens géographique du terme, la mer Méditerranée désigne plus précisément la mer méditerranée eurafricaine[4].

Histoire

Le bassin méditerranéen est riche d’une histoire complexe et ancienne. Elle est le berceau de la civilisation occidentale. L’Antiquité connaît un foisonnement de civilisations diverses comme les Égyptiens ou les Mésopotamiens. Puis, de grands empires prennent le contrôle des côtes de la mer Méditerranée. La Grèce, Carthage et Rome sont bien connus pour leur domination autour du bassin méditerranéen. Ils développèrent le commerce maritime et les guerres navales.

Venise reprend le flambeau progressivement, puis monte en puissance au XIVe siècle, lorsque la « Bourse du Rialto » facilite l'échange des parts de navires, le développement d'une flotte commerciale, et le quadruplement de la superficie de l'Arsenal de Venise, mené par les autorités de la ville. La rivalité avec Gênes, autre grande cité maritime, favorise aussi le commerce, avant que la découverte des Amériques ne déplace le centre de gravité commercial, très progressivement, plus à l'Ouest.

Géologie

Relief de la mer Méditerranée.
Carte tectonique de la Méditerranée.

La mer Méditerranée se divise en deux bassins bien individualisés, séparés par des hauts fonds situés entre la Sicile et la Tunisie : la Méditerranée occidentale[5] et la Méditerranée orientale[6], elles-mêmes nettement compartimentées. La première recouvre une superficie d’environ 0,85 million de kilomètres carrés tandis que la seconde recouvre environ 1,65 million de kilomètres carrés.

La Méditerranée se trouve à la limite entre deux plaques : les plaques africaine et eurasienne. Ces deux plaques se rapprochent à cause de la subduction de la lithosphère océanique de la Téthys, ce qui est à l'origine de collisions continentales. Cela explique la forte activité sismique dans cette région et le volcanisme (Vésuve, Etna, Stromboli, Santorin...).

Le fond de la Méditerranée occidentale est constitué d'une lithosphère océanique relativement récente, qui a commencé à se former au Miocène. La Méditerranée orientale est aussi constituée de lithosphère océanique mais d'âge plus ancien datant du Mésozoïque (de l'ère secondaire). C'est le vestige d'un ancien océan : la Téthys. Cette lithosphère océanique ancienne s'enfonce (subduction) sous l'Italie, la Sicile, la mer Égée, ce qui est à l'origine de la remontée du continent africain, mais aussi de l'étirement de la lithosphère dans la mer Égée et le bassin algéro-provençal et la mer Tyrrhénienne. Les séismes récents en Italie ont pour origine cet étirement de la croûte.

Histoire géologique

La mer Méditerranée est en partie le vestige d’un ancien domaine océanique que l’on nomme aujourd’hui la Téthys, qui était plus vaste que la mer Méditerranée actuelle. À partir du Crétacé, la Téthys s’est « refermée » progressivement par subduction, avec le rapprochement des continents africain et eurasiatique. Ceci entraîne la formation de chaînes de montagne, comme les Pyrénées, ou les Alpes. Durant l’Oligocène (il y a 30 millions d’années), la Méditerranée occidentale subit une phase d’étirement qui sépare la Corse et la Sardaigne du continent européen.

Il y a cinq millions d’années, le détroit de Gibraltar s’est refermé à la suite de l'élévation de son niveau par des mouvements sismiques, réduisant la mer Méditerranée à un lac très salé. On nomme cet épisode la crise de salinité messinienne. Des dépôts salins au fond de la mer produits durant un million d’années témoignent de ce phénomène. Près de 300 000 ans plus tard, une série de mouvements sismiques ont ouvert le barrage naturel du détroit[7]. Une énorme cascade a alors vraisemblablement rempli en quelques mois à quelques années le volume d’eau qui avait pris des centaines d’années pour s’évaporer[8]. En s'inspirant de cet épisode, l'architecte allemand Herman Sörgel conçoit en 1928 le projet Atlantropa dans lequel la fermeture du détroit de Gibraltar par un barrage hydroélectrique aurait asséché une partie de la mer Méditerranée.

Les fonds marins de la mer Méditerranée se modifient encore aujourd’hui car les plaques africaine et eurasienne sont en contact. Leurs mouvements provoquent des séismes en Italie, Grèce, Turquie, Israël, France, et Algérie, et entretiennent une activité volcanique en Italie avec l’Etna, le Vésuve et le Stromboli.

Géographie

L'Organisation hydrographique internationale divise la mer Méditerranée en deux bassins dont les limites sont déterminées de la façon suivante[9] :

La Méditerranée est reliée à l’océan Atlantique, par le détroit de Gibraltar et le canal du Midi, à l’ouest ; à la mer de Marmara et à la mer Noire, par les Dardanelles et le Bosphore, à l’est ; à la mer Rouge, par le canal de Suez, au sud-est. La mer de Marmara — mais pas la mer Noire — est parfois considérée (à tort) comme faisant partie de la Méditerranée. Il s'agit géographiquement d'une mer semi-fermée partagée par 23 États riverains même si certains États comme la Fédération de Russie utilisent une argumentation juridique pour refuser ce qualificatif, arguant du fait qu'il s'agit d'une mer très grande contenant beaucoup d'autres mers (comme la mer Adriatique à son tour semi-fermée) et utilisée pour la navigation internationale, comme s'il s'agissait d'un océan[10].

Le climat méditerranéen est caractérisé par un hiver humide et doux et par un été chaud et sec. Cependant, les inter saisons laissent place à une violence certaine du climat. Des pluies très importantes et très violentes s’abattent parfois alors que la terre asséchée par des périodes de sécheresse ne peut absorber ces précipitations (parfois équivalents à trois mois de pluie voire bien plus selon la latitude). Les inondations fréquentes en témoignent, comme à Vaison-la-Romaine en 1992 ou dans l’Aude en 1999.

Les marées sont de faible amplitude et l’évaporation (3 130 km3/an) y est plus importante que dans l’océan Atlantique, d’où un taux de salinité plus élevé et des températures d’eau plus chaudes qu’en Atlantique. Les précipitations (pluviométrie de 1 000 km3/an) et la quantité relativement faible d’eau apportée par les fleuves (apports fluviaux de 430 km3/an) qui s’y jettent sont largement insuffisantes pour combler cette évaporation. Les apports hydrologiques de la mer Noire (180 km3/an) et surtout de l’océan Atlantique (1 520 km3/an) permettent cependant de combler une partie du déficit d’environ 3 000 milliards de mètres cubes[11].

La mer Méditerranée, carte politique.

Îles méditerranéennes

Les principales îles de la Méditerranée, que ce soit par leur superficie, leur importance historique ou leur fréquentation touristique, sont :

Le tableau suivant recense par ordre décroissant de superficie les îles de plus de 400 km2.
# Nom Pays Superficie (km²)
+001, Sicile Drapeau de l'Italie Italie +0025 709,
+002, Sardaigne Drapeau de l'Italie Italie +0024 090,
+003, Chypre Drapeau de Chypre Chypre
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
+0009 251,
+004, Corse Drapeau de la France France +0008 680,
+005, Crète Drapeau de la Grèce Grèce +0008 261,
+006, Eubée Drapeau de la Grèce Grèce +0003 655,
+007, Majorque Drapeau de l'Espagne Espagne +0003 625,
+008, Lesbos Drapeau de la Grèce Grèce +0001 641,
+009, Rhodes Drapeau de la Grèce Grèce +0001 410,
+010, Chios Drapeau de la Grèce Grèce +0 000842,
+011, Céphalonie Drapeau de la Grèce Grèce +0 000775,
+012, Minorque Drapeau de l'Espagne Espagne +0 000694,
+013, Corfou Drapeau de la Grèce Grèce +0 000641,
+014, Ibiza Drapeau de l'Espagne Espagne +0 000572,
+015, Djerba Drapeau de la Tunisie Tunisie +0 000514,
+016, Lemnos Drapeau de la Grèce Grèce +0 000478,
+017, Samos Drapeau de la Grèce Grèce +0 000477,
+018, Naxos Drapeau de la Grèce Grèce +0 000436,
+019, Krk Drapeau de la Croatie Croatie +0 000405,
+020, Cres Drapeau de la Croatie Croatie +0 000405,
+021, Zante Drapeau de la Grèce Grèce +0 000402,

Pays côtiers

Les États qui bordent la Méditerranée sont :

Pays Plus grande ville côtière Autres grandes villes côtières
Drapeau de l'Albanie Albanie Durrës
Drapeau de l'Algérie Algérie Alger Oran, Annaba, Béjaïa, Mostaganem, Skikda, Jijel, Tipaza, Collo, Ténès
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine Neum
Drapeau de Chypre Chypre Limassol Larnaca
Drapeau de la Croatie Croatie Split Rijeka
Drapeau de l'Égypte Égypte Alexandrie Port-Saïd
Drapeau de l'Espagne Espagne Barcelone Alicante, Malaga, Carthagène, Palma, Valence, Tarragone, Badalona, Ceuta, Melilia
Drapeau de la France France Marseille Nice, Cannes, Toulon, Sète, Narbonne
Drapeau de la Grèce Grèce Athènes Thessalonique, Patras, Héraklion
Drapeau d’Israël Israël Tel Aviv-Jaffa Haïfa, Ashdod
Drapeau de l'Italie Italie Naples Trieste, Venise, Ancône, Bari, Tarente, Catane, Palerme, Messine, Livourne, La Spezia, Gênes
Drapeau du Liban Liban Beyrouth Tripoli
Drapeau de la Libye Libye Tripoli Benghazi, Misrata, Khoms, Zaouïa
Drapeau de Malte Malte La Valette
Drapeau du Maroc Maroc Tanger Al Hoceima, Nador, Tétouan
Drapeau de Monaco Monaco Monaco
Drapeau du Monténégro Monténégro Bar
Drapeau de la Palestine Palestine Gaza
Drapeau de la Slovénie Slovénie Koper (Capodistria)
Drapeau de la Syrie Syrie Lattaquié Tartous
Drapeau de la Tunisie Tunisie Tunis Ben Gardane, Bizerte, Djerba, Hammamet, Mahdia, Monastir, Nabeul, Sfax, Sousse, Zarzis
Drapeau de la Turquie Turquie Izmir Antalya, Mersin, Alexandrette

Au niveau de ces pays, la Méditerranée est le lieu de processus accentués de littoralisation et d'urbanisation plus ou moins spontanées. Sur 30 ans, de 1970 à 2000, les populations côtières sont passées de 96 millions d’habitants à 145 millions, soit 51 % d’augmentation, dont 17,2 % pour la rive Nord et 84 % pour les rives Est et Sud. Sur la même période, la population urbaine côtière a progressé de 10 millions d’habitants sur la rive Nord et de 30 millions d’habitants sur les rives Sud et Est[12].

Ports

Cantons méditerranéens

La mer Méditerranée se divise en deux bassins bien séparés par des hauts-fonds entre la Sicile et la Tunisie. Chaque bassin est divisé en différents compartiments portant le nom de mers, bassins ou golfes, parfois eux-mêmes divisés en zones géographiques de taille inférieure :

Méditerranée occidentale

Méditerranée orientale

Plusieurs détroits relient ces différentes parties de la Méditerranée :

Quelques chiffres de géographie physique

Écologie

Biodiversité

La Méditerranée étant un des derniers vestiges océaniques de la Téthys, la plupart de ses espèces étaient pantropicales (espèces présentes dans toutes les mers chaudes du globe : récifs coralliens à porites, mangroves) avant la crise de salinité messinienne. La fermeture de la communication avec l'océan Indien il y a 14-18 Ma et l’assèchement de la Méditerranée durant cette crise messinienne il y a 5,96 à 5,33 Ma ont eu pour conséquence que le biotope marin de la mer Méditerranée est depuis lors principalement issu de l’océan Atlantique. L’Atlantique Nord est beaucoup plus froid et plus riche en aliments que la Méditerranée, et la vie marine méditerranéenne s'est adaptée à des conditions changeantes au cours des cinq millions d’années qui ont suivi son remplissage[15].

La Méditerranée représente 0,8 % de la surface de l’océan mondial et 8 à 9 % de la biodiversité marine (10 à 12 000 espèces). Le domaine continental de la Méditerranée représente 1,6 % de la surface des continents et 10 % de la biodiversité mondiale (notamment 20 000 plantes, dont 52 % d’endémiques). La faune et la flore méditerranéennes comportent environ 20-30 % d’endémiques, 3-10 % d’espèces pantropicales, 55-75 % d’espèces atlantiques et 5 % d’« espèces lessepsiennes »[12],[16]. Le taux d’endémisme y est de 18 % chez les Decapoda et les poissons[17], 48 % chez les spongiaires, 20 % chez les algues, 50 % chez les ascidies, si bien que la Méditerranée occupe la deuxième place mondiale en termes de richesse d’espèces endémiques[18].

La Méditerranée est cependant une mer relativement pauvre en termes de biomasse, notamment dans sa partie orientale en raison d'une limitation en phosphates qui réduit le développement du phytoplancton[19].

État de la mer Méditerranée

La mer Méditerranée est plus salée et plus pauvre en nutriments que l’océan Atlantique, en particulier à cause du détroit de Gibraltar qui bloque les grands courants de l’Atlantique. En raison de l’aridité du climat et de l’effet des vents, l’évaporation est plus importante que les apports des pluies et des fleuves, ce qui concentre la teneur en sel ; un équilibre est globalement préservé grâce à deux écoulements contraires au niveau de Gibraltar : un flux d'eau Atlantique entrant en surface et un flux d’eau salée sortant en profondeur[20].

Le percement du canal de Suez en 1869 a créé le premier passage d’eau de mer entre la mer Méditerranée et la mer Rouge. Cette dernière étant plus haute que la partie orientale de la Méditerranée, le canal forma un fleuve d’eau salée de la mer Rouge dans la Méditerranée. Traversé par le canal, le Grand Lac Amer (très salé avant le percement) a bloqué la migration des espèces de la mer Rouge vers la Méditerranée pendant plusieurs décennies. Progressivement, la salinité de ce lac s’est égalisée avec celle de la mer Rouge, la barrière migratoire s’est levée, et les plantes et les animaux de la mer Rouge ont commencé à coloniser la Méditerranée orientale.

Les espèces animales et végétales de la mer Rouge prennent l’avantage sur les espèces de l’océan Atlantique dans l’environnement méditerranéen oriental salé et pauvre en aliments. La construction du barrage d'Assouan sur le Nil dans les années 1960 a réduit l’apport d’eau douce riche en nutriments dans la Méditerranée orientale, ce qui rend l’environnement de la Méditerranée proche de celui de la mer Rouge. Cet échange d’« espèces lessepsiennes » ou « érythréennes » (du grec eruthros signifiant « rouge ») est connu sous le nom de migration de Lesseps, d’après Ferdinand de Lesseps, l’ingénieur qui a surveillé la construction du canal. Ces espèces s'installent principalement dans le bassin oriental et s'y acclimatent, si bien que 15 % des poissons de la Méditerranée orientale sont exotiques en 2007 (en Turquie elles représentent 43 % des ressources halieutiques ; au Liban, 72 % des poissons sont des Siganus rivulatus[21]). Certaines migrent dans le bassin occidental (Siganus luridus, Fistularia commersoni).

En 2008, 560 espèces exotiques (une majorité de poissons, arthropodes et mollusques) ont été recensées en Méditerranée. Leurs voies d'arrivée sont le détroit de Suez, le détroit de Gibraltar et la voie anthropique (notamment l'aquaculture, les eaux de ballasts ou le fouling). 220 proviennent du bassin indo-pacifique, 100 de l'océan Indien, 58 de la mer Rouge, 34 de l'océan Atlantique[22].

Prospective

Le dérèglement climatique pourrait avoir des effets exacerbés sur la zone biogéographique méditerranéenne qui abrite un grand nombre de hot-spots de biodiversité. Ils entraînent en effet une augmentation de la température de surface de la mer et entraînent une méridionalisation voire une tropicalisation de la Méditerranée : les espèces végétales et animales d’affinité méridionale sont favorisées aux dépens des espèces septentrionales[23].

La Méditerranée est la victime de pressions diverses : la poursuite de la surpêche favorise la gélification de cette mer due à la pullulation de méduses ; contaminants chimiques, comme les métaux lourds et les pesticides, dont certaines molécules, quoiqu'elles soient interdites, résident dans le lit des fleuves et sont périodiquement relarguées à l'occasion des épisodes de crues ; développement des macro-déchets et, plus encore, des micro-déchets plastiques, qui font courir un risque de « polymérisation » au bassin méditerranéen.

Anticiper les effets du changement climatique sur l’eau, l’agriculture, le tourisme, la pêche, l’énergie, le transport et l’urbanisme et l’environnement et la santé (zoonoses, épidémies, maladies émergentes) dans cette zone est une priorité croissante pour les élus et habitants de cette région déjà très dégradée par les feux de forêts et les sécheresses[24].

Économie

La Méditerranée vue depuis Menton.

Le bassin méditerranéen concentre 150 millions d’habitants et attire quelque 200 millions de visiteurs chaque année[25]. 20 % des pétroliers, 30 % des navires marchands du monde circulent en Méditerranée, pour un trafic total de 120 000 bateaux[25].

Le secteur de la pêche primaire (emplois à bord des bateaux de pêche) représente près d'un quart de million d'emplois en Méditerranée. La pêche artisanale représente 60 % de ces emplois et 80 % (67 000 navires) de la flotte totale[26].

Ce secteur est cependant menacé par la surpêche. Les lacunes en matière de réglementation de la pêche, la non application des recommandations de la Commission générale des Pêches pour la Méditerranée, la surexploitation des ressources halieutiques et l'utilisation de certains modes d'exploitation néfastes entraînent en effet le déclin des stocks dont 4 % à peine atteignent le rendement maximum durable. La Commission européenne estime qu'en 2016, à « l’ouest, entre les côtes espagnoles et la mer Tyrrhénienne, 96 % des stocks sont surexploités. Les pêcheurs européens attrapent en moyenne six fois plus de merlu, de rouget, de merlan bleu ou de baudroie qu’il faudrait pour que ces espèces aient une chance de se reproduire et de se maintenir durablement. A l’est, autour de la Crète et de Chypre, 91 % des populations de poissons sont pressurées au-delà du raisonnable. Le pire étant les zones centrales, où se retrouvent les bateaux de pêche de tous les pays riverains »[27]. Pour les anchois et sardines menacés de disparition, d'autres facteurs que la pression de pêche sont avancés : les changements environnementaux comme la température de la mer ou la pollution semblent modifier le plancton qui serait constitué d’espèces moins énergétiques, ce qui affecterait les populations de sardines et d’anchois[28].

Sport

Les Jeux méditerranéens, qui se déroulent tous les quatre ans, sont une compétition multisports où se rencontrent des sportifs des pays du bassin méditerranéen.

Tourisme

Une première forme de tourisme culturel, le Grand Tour, se développe sur les bords de la Méditerranée au XVIIIe siècle. Des jeunes aristocrates d'Europe du Nord visitent l'Italie, parfois la Grèce et le Proche-Orient ottomans, pour s'imprégner de la culture classique grecque, romaine, et italienne et se faire une place au sein de l'élite culturelle, diplomatique ou commerciale européenne.

Au XIXe siècle, la bonne société européenne ne cherchait pas la chaleur et le soleil pour ses loisirs, se déplaçant sur des stations balnéaires de la côte atlantique, de la Manche ou de la Baltique dès le début de l'été, mais pas en Méditerranée. C'est à la même époque que naît le tourisme en Angleterre, où la population est déjà très urbanisée et invente la notion de vacances : les Anglais sont ainsi premiers à fréquenter les bords de la Méditerranée (mais en hiver), donnant naissance à de nombreux palaces (en particulier à Nice, la promenade des Anglais en étant un souvenir). À cette époque, « bronzer, c'était prendre le risque de régresser socialement et racialement » affirme l'anthropologue Jean-Didier Urbain (en effet, c'étaient les couches les plus pauvres de la population — paysans… — qui travaillaient au soleil ; il s'agissait donc d'un marqueur social, obligeant les couches aisées à garder la peau claire et à se couvrir)[29].

Costa Smeralda (Sardaigne).

La première description d'un bain de soleil comme plaisir bourgeois date ainsi seulement de 1902, dans L'Immoraliste d'André Gide et Coco Chanel fait scandale en 1927 en prenant le soleil sur la Côte d'Azur, alors que l'écrivain Théo Varlet créé le nudisme en 1905. Le tourisme méditerranéen, encore privilégié, se développe à partir de cette période. Jean-Didier Urbain poursuit : « Longtemps, la fréquentation de la Méditerranée s'est faite autour de trois usages. Il y avait l'aspect sanitaire, avec les stations balnéaires, de la côte espagnole à la Riviera italienne. Puis, dans le croissant allant des côtes adriatiques à l'Égypte, une imbrication entre découverte des racines de notre civilisation et une Méditerranée des loisirs dont le principal attrait était le tourisme sexuel »[29].

En France, pays rural en comparaison de l'Angleterre, c'est avec les congés payés de 1936 et surtout la société de consommation des Trente Glorieuses que le tourisme méditerranéen se développe et se démocratise, donnant naissance au camping et à la fréquentation populaire des villes du Sud de la France. En 1950, l'entrepreneur belge Gérard Blitz créé le Club Méditerranée, des camps de vacances (d'abord sur l'île de Majorque, en Espagne[30], puis en Italie, en Grèce, en Tunisie, etc.). « Le coup de génie de Blitz, c'est la création d'un concept de vacances qui n'a strictement rien à faire de l'endroit où l'on s'implante du moment qu'il y a le sable, le soleil et la mer. Un endroit où l'on est heureux ensemble : sur ces côtes méditerranéennes, on crée une Polynésie fantasme, avec paréos, paillotes et monnaie propre. On ne vient plus là pour découvrir le monde mais pour l'oublier » conclut Jean-Didier Urbain[29]. Avec l'apparition des boîtes de nuits, certains endroits se voient dédiés à la fête estivale, comme l'île d'Ibiza.

Depuis, la région accueille un nombre toujours croissant de voyageurs : le nombre de touristes internationaux représente plus de 310 millions en 2015, soit 28 % du tourisme mondial[31]. De 2000 à 2020, la France, l'Espagne et l'Italie sont leaders mais la Turquie et l'Égypte devraient tripler, voire quadrupler leur nombre de visiteurs. .

Sur 5,7 % des terres émergées, le bassin méditerranéen concentre un tiers du tourisme mondial (275 millions de visiteurs selon les chiffres du World Travel and Tourism Council (en)). « Ces flux touristiques génèrent plusieurs types de pression sur l’environnement : un urbanisme littoral démesuré au regard des besoins des populations résidentes ; l’augmentation des tensions sur l’utilisation de l’eau qui résulte d’habitudes de consommation très spécifiques (golfs, piscines, usage individuel moins restreint que celui des populations locales), mais aussi de la coïncidence des afflux touristiques avec les périodes d’étiage[12]. »

Migration

Depuis le début de la crise migratoire, dans les années 2010, de plus en plus de migrants et réfugiés parviennent en Europe en traversant la Méditerranée, en raison d'un contrôle toujours plus grand des routes de migration terrestres par l’UE (Frontex). Ces traversées maritimes sur des embarcations de fortune surpeuplées sont bien souvent très périlleuses, et ont conduit à la mort de plusieurs milliers de personnes. En 2017, 172 301 migrants ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe. En 2018, ce nombre est tombé à 113 482 personnes, soit une diminution de 34 %[32].

L’OIM, organisation liée aux Nations Unies et spécialisée dans les défis de la gestion des flux migratoires, recense chaque année le nombre de noyés parmi les migrants et réfugiés tentant d’entrer en Europe par voie maritime. Au , elle a enregistré 3 632 décès en mer depuis le début de l’année[33]. Avec ce chiffre, 2016 risque donc de battre le funeste record que l’OIM avait attribué à l’année 2015 en la déclarant l’année la plus meurtrière de l’histoire pour les migrants et réfugiés ayant traversé la Méditerranée (3 711 décès en 2015, 3279 en 2014)[34].

Des organisations internationales comme Amnesty International déplorent « l’indifférence » de l’Europe face à cette tragédie, et du décalage entre les moyens consacrés à la protection des frontières externes (qui s’élèvent à deux milliards d’euros en 2012) et ceux destinés à l’accueil des requérants d’asile et réfugiés (700 millions d’euros pour la même année, soit trois fois moins)[35],[36].

Menaces à long terme

Le pourtour méditerranéen, qui se démarque par le nombre de phénomènes climatiques extrêmes qui s'y produisent (sécheresses, inondations torrentielles, vents violents catabatiques, canicules, incendies de forêts, cyclones subtropicaux méditerranéens, tornades, mais aussi avalanches et fortes intempéries neigeuses), voit sa population fortement augmenter dans les zones urbaines très densément peuplées, ces dernières se trouvant toutes situées au bord de la mer. L'augmentation et l'intensification de ces phénomènes atmosphériques, associée à la hausse du niveau de la mer, et aux risques géologiques déjà extrêmes (zone sismique très importante à proximité de grandes métropoles, menace du Vésuve, et risque de tsunami très important), les risques sanitaires avec l'arrivée de maladies venues des régions tropicales (paludisme, dengue, chikungunya) et de nouvelles espèces animales et végétales problématiques (moustique-tigre, nouvelles espèces de poissons, invasion d'algues vertes Caulerpa taxifolia), ainsi que la géopolitique très instable qui règne dans le Sud du bassin (Printemps arabe, vague d'immigration, guerre civile syrienne, conflit israélo-palestinienetc.) rendent la situation particulièrement alarmante pour le futur de cette région.

Pollution

En 2018, alors que la mer Méditerranée représente seulement 1 % des eaux marines mondiales, elle compte 7 % de tous les microplastiques (fragments de moins de 5 mm), qui atteignent un niveau record de concentration : 1,25 million de fragments par km². L’Europe rejette chaque année en mer 500 000 tonnes de macroplastiques et 130 000 tonnes de microplastiques, en raison d'une production et une consommation excessives et d'une mauvaise gestion des déchets. Cette concentration de matière plastique peut constituer une menace pour la biodiversité et atteint également la santé humaine[37].

La densité des déchets présents dans la Méditerranée est passée de 100 déchets par km2 dans les années 1990 à 200 par km2 dans les années 2010[38]. Chaque année, 11 200 tonnes de déchets plastique français sont déversés dans la Méditerranée[39]. Une pollution qui ne cesse de s'accroître et qui touche particulièrement la côte marseillaise et le nord de la Corse[40].

Réchauffement

Depuis la fin du XIXe siècle (ère préindustrielle), la mer bleue s'est réchauffée de près de 1,5 °C, soit 20 % plus rapidement que la moyenne mondiale. Ces changements affecte les espèces, les écosystèmes et la biodiversité, à l'image de la prolifération des méduses dans la zone[41].

Notes et références

  1. Selon Isidore de Séville au VIIe siècle.
  2. Anciennement les Turcs désignaient les points cardinaux par des couleurs : noir pour le nord, rouge pour le sud, vert ou jaune pour l'est et blanc pour l'ouest.
  3. Anne Ruel, L'invention de la Méditerranée, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, n°32, octobre-décembre 1991, p. 7-14.
  4. Jean-Baptiste Arrault, A propos du concept de méditerranée. Expérience géographique du monde et mondialisation, Revue européenne de géographie, 2006.
  5. Géodynamique de la Méditerranée occidentale : une série de bassins d’arrière-arc dans un environnement montagneux, Géodynamique méditerranéenne (Dossier), Géochronique, N° 149, co-édition Société géologique de France, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, mars 2019, p. 20-36.
  6. La Méditerranée orientale : subduction égéenne et héritage téthysien, Géodynamique méditerranéenne (Dossier), Géochronique, N° 149, co-édition Société géologique de France, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, mars 2019, p. 37-54.
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  31. Philippe Dugot, dans Les espaces du tourisme et des loisirs, Paris, Armand Colin, , 480 p. (ISBN 220062008X), chapitre 29
  32. « Le nombre de migrants morts en Méditerranée a-t-il baissé de moitié grâce à Salvini ? », sur LCI (consulté le )
  33. « IOM Displacement Tracking Matrix (DTM) - Europe », Migration Flows - Europe - IOM,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. « L’OIM recense 3 771 décès de migrants dans la Méditerranée en 2015 », Organisation internationale pour les migrations,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  36. « Mort·e·s dans l’indifférence », Amnesty International Suisse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  39. « Chaque année, 11 200 tonnes de déchets plastique français polluent la Méditerranée », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. « La mer Méditerranée de plus en plus polluée selon l'Ifremer », sur novethic, (consulté le ).
  41. Joseph Martin, « La Méditerranée se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale », sur RSE Magazine (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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