Givors
Givors | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Métropole | Métropole de Lyon | ||||
Arrondissement | Lyon | ||||
Maire Mandat |
Martial Passi 2014-2020 |
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Code postal | 69700 | ||||
Code commune | 69091 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Givordins | ||||
Population municipale |
19 554 hab. (2014) | ||||
Densité | 1 128 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 35′ 29″ nord, 4° 46′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 145 m Max. 373 m |
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Superficie | 17,34 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
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Liens | |||||
Site web | ville-givors.fr | ||||
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Givors est une commune française située dans la métropole de Lyon en région Rhône-Alpes.
Géographie
Localisation
Au confluent du Rhône et du Gier, Givors est située à vol d'oiseau à 19,3 km au sud de Lyon[1].
Enserrée entre les monts du Lyonnais, au nord et à l'ouest, et les contreforts du Pilat, au sud et à l'ouest, elle est un carrefour faisant communiquer les régions stéphanoises, le Velay et le Forez, avec le Dauphiné, le sud lyonnais et la vallée du Rhône. L'autoroute A47 qui passe au cœur de l'agglomération relie la ville de Givors à trente minutes de Saint-Étienne, 20 minutes de Lyon et dix minutes de Vienne. Givors est, par ailleurs, ville porte Nord du Parc régional du Pilat.
Communes limitrophes
- Grigny
- Montagny
- Chassagny
- Loire-sur-Rhône
- Échalas
- Saint-Romain-en-Gier
- Chasse-sur-Rhône
- Saint-Andéol-le-Château
- Saint-Jean-de-Touslas
- Millery
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 1 734 hectares ; son altitude varie entre 145 et 373 mètres[2].
Hydrographie
Climat
Voies de communication et transports
Voies routières
La ville est desservie par l'autoroute A47 et la route nationale 86.
Transports en commun
Givors est desservie par sept lignes de transport scolaire et 18 lignes de car et de bus :
- lignes des Transports en commun lyonnais : ligne 78 (Collège de Bans - Gare d'Oullins (Métro B)), ligne 80 Gare de Grigny-le-Sablon - Givors Vallée du Gier/Z.A. Givors Ouest), ligne 81 (Collège de Bans - Plateau de Montrond), ligne 82 (Givors Vallée du Gier - Grigny la Colombe) et ligne R3 (Gare de Givors-Ville - Cimetière de Givors) .
- lignes du réseau des cars du Rhône : ligne 13 (Gare de Givors-Ville - Vénissieux-Parilly (Métro D)), ligne 20 (Gare de Givors-Ville - Gare de Lyon-Perrache), ligne 33 (Gare de Givors-Ville - Taluyers), ligne 34 (Gare de Givors-Ville - Condrieu), ligne 54 (Gare de Givors-Ville - Chaussan) et ligne 55 (Gare de Givors-Ville - Millery).
Desserte ferroviaire
Située sur la Ligne Le Puy - Firminy - Saint-Étienne - Lyon - Amberieu, la ville de Givors est desservie par le chemin de fer et possède deux gares : la gare de Givors-Ville, 4e gare de l'agglomération lyonnaise, en plein développement[réf. nécessaire] et la gare de Givors-Canal qui ne possède pas de guichet mais un distributeur de billets régionaux TER Rhône-Alpes disponible sur le quai voie A.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 8 056, alors qu'il était de 7 921 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 94,1 % étaient des résidences principales, 0,6 % des résidences secondaires et 5,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,2 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 38,6 %, en légère hausse par rapport à 1999 (36,2 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était toujours très importante : 43,8 % contre 44,5 % en 1999[I 3].
Projets d'aménagements
Toponymie
Histoire
Antiquité
Moyen Âge
En 1032, la province passe sous domination de l’empereur Conrad II le Salique et devient allemande jusqu’en 1157, date à laquelle Frédéric Barberousse reconnaît officiellement l’appartenance de cette province au Royaume de France. Au XIIe siècle, la ville actuelle de Givors entre en possession de l'archevêque de Lyon (chef temporel et spirituel de Lyon) lié au chapitre de la cathédrale Saint-Jean. En 1208, l'archevêque de Lyon, Renaud de Forez, décide d’ériger un château en pierres à mi-pente du coteau Saint-Gérald. Le château de Saint-Gérald demeure la résidence des chanoines, représentant des archevêques de la ville. Il est détruit en 1591 lorsque Givors est prise d’assaut par les troupes de Lesdiguières. Il ne sera jamais reconstruit.[réf. nécessaire]
Aujourd’hui, les ruines du château de Saint-Gérald sont encore visibles et ont été mises en valeur. Parallèlement, toujours en 1208, le roi de France Philippe Auguste permet la création d’un péage de Givors, que l’on appelle « le Carcabeau » (du nom de la pancarte sur laquelle étaient indiqués les tarifs du péage).[réf. nécessaire]
Période moderne et contemporaine
Du XVIIe au XIXe siècle, la ville est marquée par la présence de corporations des mariniers dont l'église Saint-Nicolas est le centre religieux. La seconde église Saint-Nicolas est construite en 1646 en remplacement de la chapelle que les mariniers avaient autrefois consacrée à Saint-Nicolas, protecteur de la batellerie.[réf. nécessaire]
Puis Givors, de par sa situation géographique privilégiée, se tourne vers l’extérieur en même temps qu’elle développe son industrie. L’extraction du charbon s’accroît significativement au XVIIIe siècle, tant et si bien qu’il est bientôt expédié vers Lyon et Vienne, à dos de mulets. On estime la quantité de minerai transportée quotidiennement à une moyenne de quatre tonnes.[réf. nécessaire]
Parallèlement, au XVIIIe siècle, Givors est également un centre de verrerie à travers l'installation d'une verrerie royale établie en 1749, par arrêté royal.[réf. nécessaire]
Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Bans. En 1964, elle absorbe celle de Saint-Martin-de-Cornas[3] ; cette dernière porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Cornas-sur-Gier[4].
Avec la construction du canal et, par la suite, de la voie ferrée dans la vallée du Gier, la ville devient une véritable ville d'industrie métallurgique au milieu du XIXe siècle jusqu'en 1960 et une place forte de la révolution industrielle. À l'exemple des Faïenceries nouvelles reconnues dans toute l'Europe, des briqueteries et tuileries route de Varissan, route de Rive de Gier sur le bord du canal, de la cristallerie (fabrique d'ampoules), du fabricant de voiturettes à pédales pour enfants et de landaus, de la fabrique de produits réfractaires près de la gare de Givors-Ville, le canal de Givors permet à ces industries un déploiement géographique fort.[réf. nécessaire]
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un horloger lyonnais du nom de Zacharie reprend un projet de canal entre la Loire et le Rhône. Le , un arrêt du Conseil autorise la construction du Canal entre Givors et Rive-de-Gier. C’est le fils de Zacharie, Guillaume, qui fait achever les travaux de construction du Canal. Ceux-ci se terminent en et le canal est mis en circulation en . Ceci améliore considérablement les conditions d’exportation des productions givordines.[réf. nécessaire]
Dès 1824, on entend parler d’une éventuelle liaison ferroviaire entre Saint-Étienne et Lyon. Le , cette idée a largement fait chemin, puisque messieurs Seguin et Biot reçoivent l’autorisation de construire cette voie ferrée. Après de nombreux déboires sur le futur tracé, cette exploitation se fait en trois étapes : Givors / Rive-de-Gier le 28 juin 1830, Lyon / Givors le 3 avril 1832 et Rive-de-Gier / Saint-Étienne le 1er octobre 1832. Les entrepreneurs et industriels se tournent vers ce nouveau mode d’exportation et délaissent le canal, dont les tarifs ont parallèlement sensiblement augmenté à cause d'une taxe nationale sur les voies d'eau. Les deux premières révolutions industrielles prennent tout leur sens à Givors : la ville connaît un développement économique et industriel extrêmement significatif.[réf. nécessaire]
Désindustrialisation et luttes sociales
Le XIXe siècle français voit le réveil progressif de la classe ouvrière. Les ouvriers acceptent en effet de moins en moins la précarité de leur condition de vie. Après avoir apporté son soutien direct à la Révolution de 1848, Joseph Faure, député-maire de la ville, siègera aux côtés de Victor Hugo, et la ville de Givors voit très tôt, toujours conformément à son idéal de protection des droits des classes populaires, des mouvements grévistes se développer à la fin du Second Empire (1870). En effet, en deux années, 1869 et 1870, se produisent cinq grèves. Les grèves de mars et sont historiques : elles touchent toutes les corporations de la ville. Les ouvriers de Prénat, de Fives-Lille, les chapeliers et les ouvriers des faïenceries se soulèvent. Cette protestation, relative à l’insuffisance des salaires des ouvriers, n’atteint cependant pas les verreries. Les motifs de grève dans les usines givordines sont souvent liés à des revendications salariales, à la réduction du temps de travail, mais également au renvoi arbitraire d’ouvriers par la direction. Ainsi, en août 1910, le renvoi de trente terrassiers sur le chantier de la gare de Givors-canal, et ce avant la fin des travaux, entraîne la grève de tous les terrassiers.[réf. nécessaire]
Pendant la Première Guerre mondiale, plusieurs industries sont rapatriées sur le territoire givordin dans le cadre de l'effort de guerre.[réf. nécessaire]
Aux élections législatives françaises de 1936, la ville est dans la mouvance du Front populaire. Givors affirme son identité de « ville de gauche » : l’élection législative du 2 et 3 , confirme la tendance avec la victoire de Jordery, candidat socialiste dans la circonscription. C’est à cette date historique que le Parti communiste français ouvre à Givors son premier siège.
Givors participe activement aux luttes sociales du Front populaire. Le 8 juin, les ouvriers de Fives-Lille, Prénat et Guy, décident d’ouvrir un cahier de doléances. Les verriers les rejoignent bientôt et exigent des salaires plus élevés, une boîte de sardines par semaine, six jours de congés payés et un minimum de sécurité dans les ateliers. Devant ces cahiers de revendications, avec l’occupation des usines, les directions cèdent plus ou moins vite : Souchon–Neuvesel capitule très vite, contrairement à Fives-Lille.[réf. nécessaire]
Seconde Guerre mondiale
Important nœud ferroviaire au sud de Lyon, l’agglomération de Givors a été bombardée six fois pendant la Seconde Guerre mondiale[5], faisant au total 220 morts[6] :
- 1er juin 1940, par l'aviation allemande,
- 25 mai 1944, par l'aviation américaine,
- 27 juillet 1944, par l'aviation britannique,
- 6 août 1944, par l'aviation américaine,
- 12 août 1944, par l'aviation britannique,
- 23 août 1944, par l'aviation américaine.
Givors est l’une des rares villes de France à avoir été distinguée de la Croix de Guerre pour fait de Résistance avec de nombreuses rues, places, espaces publics, honorés d’une plaque en hommage aux nombreux Givordins et Givordines qui ont donné leur vie pour la liberté et un monde meilleur. Le 2 septembre 1944, la ville de Givors est libérée et le Comité de Libération, issu de l’ensemble des organisations locales de Résistance regroupées autour de Marius Jeampierre, s’installe en mairie.[réf. nécessaire]
Après-guerre
En 1953, Camille Vallin est élu maire de Givors. C'est le premier maire communiste de Givors. « À Givors, il y avait tout à faire » déclare-t-il[réf. nécessaire].
L’élan givordin de lutte pour la sauvegarde de l’emploi s’illustre une fois de plus en 1995. En avril, l’entreprise FAMER, filiale du groupe Snecma, spécialisée dans la réalisation de pièces tournantes pour les moteurs d’avion, annonce qu’elle dépose son bilan. S’ensuivent alors une occupation de l’usine par les employés, et plusieurs manifestations de soutien de la population givordine aux salariés de l’usine. Cette mobilisation réussit : la FAMER redémarre, les emplois sont pérennisés, une fête est organisée le à la salle Georges-Brassens pour couronner ce succès.[réf. nécessaire]
Cette victoire illustre la détermination des Givordins dans la lutte pour la sauvegarde de leurs emplois mais aussi le refus de toute une population de laisser mourir l’industrie locale[non neutre].
Givors dans le Grand Lyon
Le Grand Lyon disparaît le , et laisse place à la collectivité territoriale de la Métropole de Lyon.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[7].
Tendances politiques et résultats
Tête de liste | Liste | Premier tour | Second tour | Sièges | ||||
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Voix | % | Voix | % | CM | CC | |||
Martial Passi * | FG-PS | 2 430 | 43,43 | 2 829 | 47,85 | 25 | 2 | |
Antoine Mellies | FN | 1 161 | 20,75 | 1 432 | 24,22 | 4 | ||
Mohamed Boudjellaba | DVG-EELV | 1 019 | 18,21 | 907 | 15,34 | 2 | ||
Michelle Palandre | UMP | 985 | 17,60 | 744 | 12,58 | 2 | ||
Inscrits | 11 081 | 100,00 | 11 081 | 100,00 | ||||
Abstentions | 5 310 | 47,92 | 5 025 | 45,35 | ||||
Votants | 5 771 | 52,08 | 6 056 | 54,65 | ||||
Blancs et nuls | 176 | 3,05 | 144 | 2,38 | ||||
Exprimés | 5 595 | 96,95 | 5 912 | 97,62 | ||||
* Liste du maire sortant |
Conseil municipal de Givors (2014-2020)
Place | Nom | Parti | Liste | |
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01 | Martial Passi | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
02 | Christiane Charnay | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
03 | Nacer Khouatra | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
04 | Brigitte Jannot | PS | Givors au cœur (Maj) | |
05 | Jean-François Gagneur | PS | Givors au cœur (Maj) | |
06 | Brigitte D'Aniello Rosa | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
07 | Mohamed Benoui | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
08 | Amelle Gassa | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
09 | Jean-Jacques Routaboul | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
10 | Louis Soulier | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
11 | Yamina Kahoul | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
12 | Solange Fornengo | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
13 | Ali Semari | PS | Givors au cœur (Maj) | |
14 | Sarah Mrad | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
15 | Henri Bazin | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
16 | Hélène Taïar | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
17 | Gilles Verdu | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
18 | Violaine Badin | PS | Givors au cœur (Maj) | |
19 | Raymond Combaz | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
20 | Déborah Stienne | DVG | Givors au cœur (Maj) | |
21 | Mohsen Allali | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
22 | Géraldine Thévenet | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
23 | Hocine Haoues | PCF | Givors au cœur (Maj) | |
24 | Cécile Bracco | PS | Givors au cœur (Maj) | |
25 | Patrice Bouty | PS | Givors au cœur (Maj) | |
01 | Antoine Mellies | FN | Givors Bleu Marine (Opp) | |
02 | Émilie Fernandes Ramalho | FN | Givors Bleu Marine (Opp) | |
03 | Arnaud Renouard | FN | Givors Bleu Marine (Opp) | |
04 | Marie-Josèphe Fay | FN | Givors Bleu Marine (Opp) | |
01 | Mohamed Boudjellaba | DVG | Construisons Ensemble (Opp) | |
02 | Laurence Perrier | EELV | Construisons Ensemble (Opp) | |
01 | Michelle Palandre | UMP | Défi Givordin (Opp) | |
02 | Alain Pelosato | UMP | Défi Givordin (Opp) |
Liste des maires
La liste des maires qui se sont succédé depuis 1790 est exposée à la mairie[10].
Depuis 1944, quatre maires se sont succédé, dont seulement deux depuis 1953 :
Instances judiciaires et administratives
Politique environnementale
Jumelages
Au 11 août 2014, Givors est jumelée avec[11] :
- Döbeln (Allemagne) depuis 1960 ;
- Gavinané (Mali) depuis 1986 ;
- Navapolatsk (Biélorussie) depuis 1990 ;
- Aïn Benian (Algérie) depuis 2000 ;
- Orvieto (Italie) depuis 2000 ;
- Vila Nova de Famalicão (Portugal) depuis 2000.
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Givordins[12].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[13],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 19 554 habitants, en augmentation de 1,31 % par rapport à 2009 (Rhône : 5,17 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Givors est une ville qui a connu différentes vagues d’immigration, à l’exemple de nombreuses villes françaises après- guerre. D'ailleurs, Givors a été appelée longtemps « ville ouverte ».[réf. nécessaire] Cela date de la période où l'activité portuaire fluviale était très importante. Dès l’industrialisation de la verrerie, une immigration italienne est venue travailler le verre à Givors, suivie par la venue de nombreux réfugiés politiques espagnols et d'une immigration économique des Portugais et des Algériens, après la Seconde Guerre mondiale, qui travaillaient dans la sidérurgie, la métallurgie, etc. Enfin, les Turcs sont également venus aussi s'installer dans la commune.
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Sports
Médias
Cultes
Économie
Histoire économique
De ville fluvio-portuaire jusqu'au début du XXe siècle, elle est passée à l'industrialisation (déjà présente avec les verreries). Mais le transport fluvial a été vite supplanté par le chemin de fer. Alors que Givors comportait plusieurs ports fluviaux, des bacs à traille pour traverser le fleuve, qu'elle fourmillait d'activité, le début du XIXe siècle a vu un grand tournant. Le chemin de fer a permis de rentabiliser le transport du charbon de Saint-Étienne, autrefois transporté par le canal de la vallée du Gier, et a permis le développement d'une forte sidérurgie dans l'agglomération de Givors. Qui dit sidérurgie, dit métallurgie, et ce fut le développement des ateliers de Fives-Lille, l'apparition de l'industrie mécanique avec la fabrication de la machine outil, etc. C'est à Givors qu'est né le groupe industriel BSN, ancêtre du groupe Danone.
Tout cela a fini par disparaître sous les coups de boutoir de l'évolution économique (épuisement du gisement de charbon de Saint-Étienne, réalisation des usines sidérurgiques de bord de mer après l'épuisement des gisements du minerai de fer en France…), des délocalisations, de la crise économique et de la mondialisation.
Givors a pris le tournant de l'implantation des grands centres commerciaux de la vallée du Gier au début des années 1970, avec le centre commercial Carrefour, vaste hyper marché. La zone commerciale « Givors 2 Vallées » est le cinquième pôle commercial de l’agglomération lyonnaise[réf. nécessaire].
Situation en 2014
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 270 €, ce qui plaçait Givors au 28 847e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[15].
Emploi
Entreprises et commerces
En 2013, le centre commercial dans son entier, ainsi que la deuxième partie de la zone d'activité du Gier occupée par des entrepôts, sont soumis au PPRi du Gier (Plan de prévention du risque d'inondation) qui interdit l'octroi des permis de construire[16].
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon.
Les statistiques INSEE font apparaître 17% de chômage à Givors ainsi que 7900 emplois sur le territoire.
En janvier 2012, Givors devient le siège du pôle métropolitain constitué par le Grand Lyon, Saint-Étienne Métropole, le Nord-Isère et le Pays viennois.
De nombreuses grandes entreprises ont leur siège social et des sites à Givors :
- Total ACS, qui produit des additifs et carburants spéciaux, champions du monde de Formule 1,
- Fives Solios, leader mondial dans l’industrie de l’aluminium primaire, qui conçoit et réalise des équipements de process et des ateliers clés en main partout dans le monde.
- Grand Frais,
- Labo Services et Scori, spécialistes du traitement des déchets, Labo service est adhérent du pôle de compétitivité à vocation mondiale Axelera.
- Centre de recherche clinique international Creabio,
- etc.
La ville de Givors, qui comptait près de 1500 € de dette par habitant en 1995, est devenue aujourd’hui l’une des villes les moins endettées de France (8€ par habitant)[17].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ruines du château de Givors ; démoli en 1573.
- Château de Manevieux, cité en 1392 il est remanié au XVIIe siècle.
- Les « Étoiles » de Jean Renaudie, ensemble de logements à l'architecture très particulière, inscrit au patrimoine architectural du XXe siècle.
- Le château Saint Gérald datant du XIIe siècle.
- Saint-Martin-de-Cornas, église Saint-Lazare.
- Bans, église Saint Pancrace du XIIe siècle.
- Givors Canal, église Notre-Dame.
- Le pont de Givors qui relie Givors à Chasse-sur-Rhône.
- Le pont autoroutier de Givors, permettant le franchissement du Rhône.
- La passerelle de l'Amitié, qui franchit le Gier.
- La Maison du fleuve Rhône, ethnopole national, consacré à la valorisation du patrimoine fluvial.
- Et tout un patrimoine industriel, à l'exemple de la verrerie VMC et des bâtiments de Fives-Lille.
-
Le pont suspendu entre Givors et Chasse-sur-Rhône. -
Pont autoroutier (A47) sur le Rhône. -
La passerelle de l'Amitié.
Folklore local
La ville de Givors est aussi connue pour avoir donné son nom à une méthode national de joute nautique.
On dit également « fais comme à Givors » pour dire « fais comme tu veux ». Dans l'ouvrage de Gilbert-Lucien Salmon intitulé Dictionnaire du français régional du lyonnais, le verbe givorder signifie même « Aller de gauche à droite, aller et venir »[18].
Dans le même ordre d'idées, les Lyonnais utilisent l'expression « être garé comme à Givors », ou « être garé à la givordine » pour exprimer l'idée d'un stationnement hâtif, sans respect des lignes d'emplacement, voire en un lieu interdit au stationnement. Aucune étude statistique ou sociologique ne vient toutefois confirmer ou infirmer une telle réputation.
Par ailleurs les communes de l'agglomération lyonnaise et notamment Givors développent un vocabulaire spécifique, notamment les mots « pélo » (homme), « vogue » (fête foraine), « débarouler » (dévaler une pente ou surgir brusquement), etc.
Côté football, la ville est partagée entre OL et ASSE ce qui engendre des rivalités.
Personnalités liées à la commune
- Anthony Lopes (1990-), footballeur né à Givors, joue à l'Olympique lyonnais, international portugais.
- Jean-François Bony (1754-1825), peintre né à Givors (voir aussi Jean-François Bony, peintre des fleurs (1754-1825)).
- Jean Thévenot (1916-1983), journaliste et producteur français né à Givors.
- Jean Renaudie (1925-1981), Architecte créateur, entre autres de la Cité des Étoiles (centre-ville de Givors), labellisée Patrimoine du XXe siècle. Grand prix national d’architecture 1970.
- Étienne Blanc (1954-), Homme politique né à Givors, député.
- Cédric Desbrosse (1971-), né à Givors, joueur de rugby à XV ayant joué au poste de trois-quart centre en équipe de France.
- Sergio Ricci (1959-), Musicien, chanteur et compositeur.
- Djamel Bouras (1971-), Judoka né à Givors qui fut Champion olympique des moins de 78 kg aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.
- Mohamed Guessoum (1954-), Boxeur Champion de France vétéran (- 69 kg) de Light-contact. Évolue au Shogun Club de Givors.
- Sylvain Marconnet (1976-), né à Givors, joueur de rugby à XV ayant joué au poste de pilier gauche et capitaine en équipe de France.
- Pascal Papé (1980-), joueur de rugby à XV, international et capitaine du XV de France, vice champion du monde.
- Khaled Lemmouchia (1981-), Footballeur né à Givors en 1981, joue à l'ES Sétif en Algérie. Il joue également dans la sélection nationale algérienne (voir Équipe d'Algérie de football).
- Camille Vallin (1918 - 2009), Homme politique né à Givors. Ancien parlementaire et maire de Givors. Il fut une figure emblematique du Parti communiste français dans le Rhône.
- Karim Kerkar (1977-), Footballeur professionnel Algérien né à Givors, ayant joué consécutivement au Fc Gueugnon, au Havre, Manchester City, Al-Siliya, Clyde, Dundee United, Dubai Club, et Al-Wahda.
- Gérard Jodar (1952-), Syndicaliste, indépendantiste né à Givors. Président du syndicat USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités Militant) et militant pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
- Antoine dit Tatane Lécuyer (1924 - 2009), joueur de rugby à XV et rugby à XIII. Il effectue le début de sa carrière à Givors où il est sous - champion du Lyonnais en Juniors. Il part jouer au LOU en 1945/1946, qu’il quitte en 1950 pour le rugby à XIII sous les couleurs de Lyon XIII où il devient international. Il remporte plusieurs fois la Coupe de France au poste de demi de mêlée, trois quart centre ou ailier. Il arrête sa carrière pour entraîner Givors (rugby à XV) de 1956 à 1967.
- Joseph Rostaing (1932 - 2009), Adjoint au sport de 1965 à 1995. En 1967, il participe à la création de l’OMS. Président de l’OMS de 1987 à 2009.
- Alain Pelosato (1946-) Écrivain, éditeur, maire-adjoint honoraire
- Martial Passi (1957-), Homme politique (PCF) né à Givors. Maire de Givors depuis 1993, Conseiller général du Rhône, vice-président du Grand Lyon et président de la fédération Entreprise publique locale.
- Pierre Dumalle (1846-1904), homme politique, maire de Caen en 1904.
- Yves Matra, chanteur du groupe Factory.
- Joseph Guillemot, champion olympique du 5 000 mètres aux JO de 1920 à Anvers.
- Souchon/Neuvesel : fondateurs du groupe industriel BSN, ancêtre du groupe Danone.
- Marie-Antoinette Goubelly : 1re adjointe de Camille Vallin, l'une des premières femmes 1re adjointe de France pour une ville de cette taille.
- Stéphane Bullion, danseur Étoile à l'opéra national de Paris.
Héraldique
En 1860, Édouard Glas, maire de Givors, présente au conseil municipal un projet d'armoiries pour la ville. Les trois abeilles représentaient l'activité et l'industrie. La rame et le marteau en croix (qui n'apparaissent pas sur ces blasons) symbolisent, quant à eux, les deux premières industries de la ville : la navigation et la métallurgie.
Par la suite, les armoiries ont été concédées à Napoléon III, par décrets du 2 février 1861 et du 14 avril 1866, qui les modifia. L'usage des armoiries, par la ville de Givors, était autorisée sous conditions de respect des couleurs et figures précisées:
De gueules, à trois abeilles d’or placées deux et une ; franc quartier à dextre d’azur à l’N d’or, surmonté d’une étoile rayonnante du même, l’écu sommé d’une couronne murale à cinq créneaux, d’argent, pour cimier, traversée d’un caducée contourné, d’argent, auquel sont suspendues deux guirlandes, l’une à dextre, d’olivier, l’autre à senestre, de chêne, aussi d’argent, nouées et attachées par des bandelettes d’azur.
À la chute de l’Empire, le quartier d’azur à l’N d’or est supprimé.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Givors reçoit la croix de guerre, qui est ajoutée aux armoiries de la ville telles qu’elles se présentent aujourd’hui.
Voir aussi
Bibliographie
- Étienne Abeille, Histoire de Givors (Rhône) : évènements historiques, le canal de Givors, commerce et industrie, Givordins dignes de mémoire, traditions, coutumes, fêtes, joutes nautiques…, Paris, Le Livre d'Histoire, (ISBN 2-84373-748-6). Réédition, édition originale en 1912.
- Martine Capelle et Pierre Labasse, Le Feu de l'action : Histoire des verreries Souchon Neuvesel, Le Cherche-Midi, coll. « Documents », (ISBN 2-86274 407-7). Préface d'Antoine Riboud.
- Jean et Janine Duhart, La Révolution de 1848 à Givors, .
- Jean-Michel Duhart et Roland Tixier, Givors autrefois : 50 photographies, Le Pré de l'Âge, .
- Christian Épalle, Un canal oublié : De Givors à La Grand-Croix, Atramenta, (ISBN 978-952-273-024-4).
- Givors : vues du ciel, (ISBN 2-9515008-1-5). Préface de Martial Passi.
- Alain Pelosato, Vorgines, fées et témoins du fleuve : témoignages de Givordins sur leur fleuve, Naturellement, .
- Alain Pelosato, Au fil du Rhône : histoires d'écologie, Messidor, . (ISBN 9782209066322).
- Alain Pelosato, Voies de la déportation : témoignages de Givordins sur la déportation, Naturellement, , 1re éd. (ISBN 9782910370305). Réédition 1999.
- Alain Pelosato, Algériens, la France, l'Algérie : témoignages de deux Givordins, Naturellement, (ISBN 9782910370152).
- Alain Pelosato, Livre noir de la mairie de Givors, Edilivre, (ISBN 9782812188022). Paru sous le pseudonyme de Robert Neville.
- Evelyne Py, Un été sous les bombes : Givors - Grigny - Chasse 1944, Alan Sutton, , 2e éd., 160 p. (ISBN 2-84910-002-1). Première édition janvier 2002.
- Jean-Pierre Ravery (dir.), Givors d'un siècle à l'autre, (ISBN 2-9515008-0-7). Préface de Martial Passi.
- Christian Rollat, Le Sang gaulois : Du Pilat à l'Alésia, la contre enquête, Pélussin, Imprimerie Caradot, (ISBN 978-2-9527049-1-5).
- Georges Salendre, Georges Salendre sculpteur, L'Hermès, (ISBN 2-85934-090-4). Préface de Marius Mermillon.
- Camille Vallin, Givors : Dictionnaire des rues et sites locaux, Paris, Éditions Messidor, (ISBN 2-209-06654-9). Avec le concours de Jean Michel Duhart, archiviste de la ville de Givors.
- Camille Vallin, Lève-toi pauvre humanité !, Le Temps des Cerises, (ISBN 2-84109-403-0). Préface de Robert Hue, avant-propos de Martial Passi.
- Jo Vareille, Givors en France, Messidor / Temps actuels, (ISBN 2-201-01590-2).
- Patrick Veyrand, De quoi j'me m@il ! : Journaliste givordin ou… Givordin journaliste ?, Sud 69, (ISBN 978-2-919677-00-8[à vérifier : ISBN invalide]).
Vidéographie
- Vivre à Givors, de Paul Carpita, de Profilim, 1988
- "Se battre", de Jean Pierre Duret et Andrea Santana, Aloest Distribution, 2013.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
Insee
- Dossier relatif à la commune, [lire en ligne]
- LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
Autres sources
- « Orthodromie entre "Givors" et "Lyon" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Saint-Martin-de-Cornas sur le site Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui de l'EHESS
- « L’agglomération givordine, six fois bombardée », sur le site personnel d'Evelyne Marsura, (consulté le ).
- « Le bombardement "allié" de l’impérialisme anglo-américain en 1944 sur la France », sur le site personnel de Robert Paris et Tiekoura Levi Hamed, (consulté le ) : « Du 26 au 31 mai : Bombardements aériens alliés sur de nombreuses villes françaises. Certaines villes sont bombardées plusieurs fois comme Givors (Environ 220 morts le 1er juin 1940, 25 mai, 6 août, 12 août, et 23 août) ».
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- Résultats officiels pour la commune Givors
- [1]
- « Les maires de Givors », sur le site de l'association FranceGenWeb (consulté le ).
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2011 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Voir l'ouvrage de Jo Vareille "Givors en France" dans la bibliographie
- N°413 du magazine Tribune de Lyon qui a fait une étude avec l’association CANOL (Contribuables actifs du Lyonnais)
- Le Guichet du Savoir