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« Phobie sociale » : différence entre les versions

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La '''phobie sociale''' (PS), ou '''anxiété sociale''' est le plus fréquent des [[trouble anxieux|troubles anxieux]]<ref name="doi10.1016/S0140-67360860488-2">{{cite doi|10.1016/S0140-6736(08)60488-2}}</ref>, ce qui en fait l'un des troubles psychiatriques les plus fréquents. 12 % des américains ont pu en souffrir à un moment dans leur vie<ref name=Kessler>{{cite doi | 10.1001/archpsyc.62.6.593}}</ref>. Il est caractérisé par une [[peur]] intense qui survient dans une ou plusieurs situations sociales<ref name="webmd.com">{{Lien web|lang=en |url=http://www.webmd.com/anxiety-panic/guide/mental-health-social-anxiety-disorder |titre={{lang|en|Webmd. Mental Health: Social Anxiety Disorder}} |site=Webmd.com |date= |consulté le=14 avril 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}Schneier, [http://search.proquest.com.myaccess.library.utoronto.ca/docview/223931705 ''{{lang|en|"Social Anxiety Disorder"}}''], ''{{lang|en|The New England Journal of Medicine}}'', 7 septembre 2006.</ref> et qui entraîne une gène et un handicap dans la vie quotidienne. Ces peurs peuvent être déclenchées par le fait d'être observé ou de penser que l'on est observé par les autres. Les patients craignent d'être vus comme anxieux, stressés, bizarres, distants ou stupides. Alors que ces peurs sont reconnues par la personne comme excessives et non rationnelles, essayer de les surmonter est très difficile. Les situations sociales sont donc progressivement évitées ce qui aggrave progressivement le trouble et entraîne un isolement.
La '''phobie sociale''' (PS), ou '''anxiété sociale''' est le plus fréquent des [[trouble anxieux|troubles anxieux]]<ref name="doi10.1016/S0140-67360860488-2">{{cite doi|10.1016/S0140-6736(08)60488-2}}</ref>, ce qui en fait l'un des troubles psychiatriques les plus fréquents. 12 % des américains ont pu en souffrir à un moment dans leur vie<ref name=Kessler>{{cite doi | 10.1001/archpsyc.62.6.593}}</ref>. Il est caractérisé par une [[peur]] intense qui survient dans une ou plusieurs situations sociales<ref name="webmd.com">{{Lien web|lang=en |url=http://www.webmd.com/anxiety-panic/guide/mental-health-social-anxiety-disorder |titre={{lang|en|Webmd. Mental Health: Social Anxiety Disorder}} |site=Webmd.com |date= |consulté le=14 avril 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{en}}Schneier, [http://search.proquest.com.myaccess.library.utoronto.ca/docview/223931705 ''{{lang|en|"Social Anxiety Disorder"}}''], ''{{lang|en|The New England Journal of Medicine}}'', 7 septembre 2006.</ref> et qui entraîne une gène et un handicap dans la vie quotidienne. Ces peurs peuvent être déclenchées par le fait d'être observé par les autres ou de penser qu'on l'est. Les patients craignent d'être vus comme anxieux, stressés, bizarres, distants ou stupides. Alors que ces peurs sont reconnues par la personne comme excessives et non rationnelles, essayer de les surmonter est très difficile. Les situations sociales sont donc progressivement évitées ce qui aggrave progressivement le trouble et entraîne un isolement.


Certaines personnes souffrant de phobie sociale ont peur de nombreuses situations sociales alors que ces difficultés sont limitées aux situation de performance chez d'autres (situation où l'on est jugé ou évalué par les autres). On parle alors de phobie sociale de performance.
Certaines personnes souffrant de phobie sociale ont peur de nombreuses situations sociales alors que ces difficultés sont limitées aux situation de performance chez d'autres (situation où l'on est jugé ou évalué par les autres). On parle alors de phobie sociale de performance.
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Contrairement à d'autres troubles psychiatriques, on ne retrouve pas d'idées de persécution. Cette apparition précoce pourrait amener les patients à être particulièrement vulnérables à la [[dépression]], aux [[dépendance]]s et d'autres [[troubles mentaux]]<ref name="doi10.1016/S0140-67360860488-2"></ref>.
Contrairement à d'autres troubles psychiatriques, on ne retrouve pas d'idées de persécution. Cette apparition précoce pourrait amener les patients à être particulièrement vulnérables à la [[dépression]], aux [[dépendance]]s et d'autres [[troubles mentaux]]<ref name="doi10.1016/S0140-67360860488-2"></ref>.


Les symptômes physiques qui accompagnent la PS sont : le fait de [[rougir]] ou de [[Transpiration animale | transpirer]] excessivement, des [[tremblement]]s, des [[palpitation]]s et des [[nausée]]s. Un [[bégaiement]] peut être présent associé à un débit verbal rapide. Des [[attaques de panique]] peuvent apparaître lors de peur ou d'inconfort intense. Un diagnostic précoce pourrait aider à diminuer les symptômes et le développement de problèmes associés comme la [[dépression]], l'[[alcoolodépendance]] ou des dépendances à d'autres drogues à visée anxiolytiques.
Les symptômes physiques qui accompagnent la PS sont : le fait de [[rougir]] ou de [[Transpiration animale| transpirer]] excessivement, des [[tremblement]]s, des [[palpitation]]s et des [[nausée]]s. Un [[bégaiement]] peut être présent associé à un débit verbal rapide. Des [[attaques de panique]] peuvent apparaître lors de peur ou d'inconfort intense. Un diagnostic précoce pourrait aider à diminuer les symptômes et le développement de problèmes associés comme la [[dépression]], l'[[alcoolodépendance]] ou des dépendances à d'autres drogues à visée anxiolytiques.


Souvent, la phobie sociale apparaît précocement. La moitié des patients l'ont développé avant l'âge de 11 ans et 80 % avant l'âge de 20 ans{{refnec}}.
Souvent, la phobie sociale apparaît précocement. La moitié des patients l'ont développé avant l'âge de 11 ans et 80 % avant l'âge de 20 ans{{refnec}}.
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=== Aspects comportementaux ===
=== Aspects comportementaux ===
Les symptômes physiologiques possibles sont communs aux troubles anxieux et peuvent aller jusqu'à l'[[attaque de panique]]. Ils appartiennent au registre de la réponse physiologique [[réponse combat-fuite| combat-fuite]] :
Les symptômes physiologiques possibles sont communs aux troubles anxieux et peuvent aller jusqu'à l'[[attaque de panique]]<ref name="physiology">eNotes. [http://health.enotes.com/mental-disorders-encyclopedia/social-phobia#Causes%20and%20symptoms Social phobia – Causes]. Retrieved February 22, 2006.</ref>. Ils appartiennent au registre de la réponse physiologique [[réponse combat-fuite| combat-fuite]] :


* [[tachycardie]] ;
* [[tachycardie]] ;
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* des [[Nausée |nausées]] ;
* des [[Nausée |nausées]] ;
* des tremblements ;
* des tremblements ;
* un [[bégaiement]]
* un [[bégaiement]] ;
* des larmes

Ces symtômes visibles peuvent être la cause d'un cercle vicieux car elle peuvent confirmer les cognitions des patients et renforcer ainsi l'anxiété.


==== Evitement ====
==== Evitement ====
Pour éviter ces désagréments, les patients évitent ces situations, ce qui empêche cette réponse physiologique, mais a tendance à aggraver leurs troubles à plus long terme. Ainsi, ils choisissent de s'isoler progressivement de la société.
Pour éviter ces désagréments, les patients évitent ces situations, ce qui empêche cette réponse physiologique, mais a tendance à aggraver leurs troubles à plus long terme. Ainsi, ils choisissent de s'isoler progressivement de la société.


Ils peuvent également se sentir mal à leur aise lorsqu'ils rencontrent de nouveaux individus et agir d'une manière distante lorsqu'ils sont en groupe. Dans certains cas, à la suite de ce trouble, ils tentent d'éviter tout contact visuel ou rougissent lorsque quelqu'un leur parle<ref>{{Lien web|lang=en |auteur=Murray Stein |url=http://journals1.scholarsportal.info.myaccess.library.utoronto.ca/tmp/2574996033250322095.pdf |titre={{lang|en|council of University libraries}} |format={{pdf}} |consulté le=2 février 2012}}.</ref>.
Ils peuvent également se sentir mal à leur aise lorsqu'ils rencontrent de nouveaux individus et agir d'une manière distante lorsqu'ils sont en groupe. Dans certains cas, à la suite de ce trouble, ils tentent d'éviter tout contact visuel ou rougissent lorsque quelqu'un leur parle<ref name=Schneier ></ref>((,}}<ref>{{Lien web|lang=en |auteur=Murray Stein |url=http://journals1.scholarsportal.info.myaccess.library.utoronto.ca/tmp/2574996033250322095.pdf |titre={{lang|en|council of University libraries}} |format={{pdf}} |consulté le=2 février 2012}}.</ref>.


On parle de comportements évitants mineurs lorsqu'un individu tente d'éviter tout [[contact visuel]] ou qu'il croise les bras pour éviter d'exposer un [[tremblement]]<ref name="furmark"/>.
On parle de comportements évitants mineurs lorsqu'un individu tente d'éviter tout [[contact visuel]] ou qu'il croise les bras pour éviter d'exposer un [[tremblement]]<ref name="furmark"/>.
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== Comorbidités==
== Comorbidités==
La phobie sociale est souvent associé à d'autres pathologies psychiatriques. 66% des patients avaient au moins un autre trouble psychique associé<ref>{{Cite doi|10.1007/s00127-008-0309-1|noedit}}</ref>.
La phobie sociale est souvent associé à d'autres pathologies psychiatriques. 66% des patients avaient au moins un autre trouble psychique associé<ref>{{Cite doi|10.1007/s00127-008-0309-1|noedit}}</ref>.
La dépression est fréquemment associée. Elle serait entre 1,49 et 3,5 fois plus fréquente dans la PS<ref>{{cite doi|10.1002/9781118653920.fmatter|pages=205-207}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite doi|10.1001/archpsyc.64.8.903|noedit}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite doi|10.1001/archpsyc.58.3.251|noedit}}</ref>. Ceci pourrait être causé par un manque de relations personnelles et aux longues périodes d'isolement associées aux évitement des situations sociales<ref>{{cite doi|10.1002/9781118653920.fmatter|pages=161-162}}</ref>.
Pour limiter ces effets désagréables, les patients peuvent parfois chercher à diminuer leur anxiété en consommant des drogues comme l'[[alcool]]. On estime qu'un 5ème des patients atteints souffrent aussi d'[[alcoolodépendance]]<ref>{{cite doi|10.1016/j.jpsychires.2007.01.002}}</ref>. A contrario, d'autres études montrent que la PS n'est pas associée ou est même protectrice contre les problèmes d'[[alcoolodépendance]]<ref>{{cite doi|10.1016/j.cpr.2005.05.004}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1037/12315-000}}.
</ref>. Les patients qui souffrent à la fois d'alcoolodépendance et de PS sont plus à risque de rechuter, comparés aux autres patients avec PS seule<ref>{{cite doi|10.1097/01.alc.0000175072.17623.f8}}</ref>.


=== Dépression ===
La dépression est fréquemment associée. Elle serait entre 1,49 et 3,5 fois plus fréquente dans la PS<ref>{{cite doi|10.1002/9781118653920.fmatter|pages=205-207}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite doi|10.1001/archpsyc.64.8.903|noedit}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite doi|10.1001/archpsyc.58.3.251|noedit}}</ref>. Ceci pourrait être causé par un manque de relations personnelles et aux longues périodes d'isolement associées aux évitement des situations sociales<ref>{{cite doi|10.1002/9781118653920.fmatter|pages=161-162}}</ref>.

=== Dépendances ===
Pour limiter ces effets désagréables, les patients peuvent parfois chercher à diminuer leur anxiété en consommant des drogues comme l'[[alcool]]. 20% des patients atteints souffrent aussi d'[[alcoolodépendance]]<ref>{{cite doi|10.1016/j.jpsychires.2007.01.002}}</ref>. A contrario, d'autres études montrent que la PS n'est pas associée ou est même protectrice contre les problèmes d'[[alcoolodépendance]]<ref>{{cite doi|10.1016/j.cpr.2005.05.004}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1037/12315-000}}.
</ref>. Les patients qui souffrent à la fois d'alcoolodépendance et de PS sont plus à risque de rechuter, comparés aux autres patients avec PS seule<ref>{{cite doi|10.1097/01.alc.0000175072.17623.f8}}</ref>. L'alcool pourrait aider au départ mais entraîner des difficulté lors de prise massive ou de syndrome de sevrage. Le même phénomène semble aussi exister avec les [[benzodiazépine]]s<ref>{{cite journal |author=Terra MB, Figueira I, Barros HM |title=Impact of alcohol intoxication and withdrawal syndrome on social phobia and panic disorder in alcoholic inpatients |journal=Rev Hosp Clin Fac Med Sao Paulo |volume=59 |issue=4 |pages=187–92 |date=August 2004 |pmid=15361983 |doi=10.1590/S0041-87812004000400006 |url=http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0041-87812004000400006&lng=en&nrm=iso&tlng=en}}</ref>.

=== Troubles anxieux===
D'autres troubles anxieux peuvent être associés, comme le [[trouble anxieux généralisé]]<ref>{{cite doi|10.1007/s00127-003-0720-6}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1037/0021-843X.99.3.308}}</ref>, le [[trouble de la personnalité évitante]] avec des taux de comorbidité entre 25% et 89%<ref>{{cite doi|10.1002/9781118653920.fmatter|pages=208-210}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1002/da.20266}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1016/0010-440X(91)90028-B}}</ref>.
D'autres troubles anxieux peuvent être associés, comme le [[trouble anxieux généralisé]]<ref>{{cite doi|10.1007/s00127-003-0720-6}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1037/0021-843X.99.3.308}}</ref>, le [[trouble de la personnalité évitante]] avec des taux de comorbidité entre 25% et 89%<ref>{{cite doi|10.1002/9781118653920.fmatter|pages=208-210}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1002/da.20266}}</ref>{{,}}<ref>{{cite doi|10.1016/0010-440X(91)90028-B}}</ref>.


== Difficulté relationnelles ==
Si ces troubles sont mieux expliqués par un [[trouble du spectre autistique]] comme le [[syndrome d'Asperger]], on ne peut pas poser le diagnostic de PS<ref name = "Joshi">{{article | url=http://download.springer.com/static/pdf/958/art%253A10.1007%252Fs10803-010-0996-9.pdf?auth66=1355343500_3109838e1c56e7773b88439cd6cfd876&ext=.pdf | titre=The Heavy Burden of Psychiatric Comorbidity in Youth with Autism Spectrum Disorders: A Large Comparative Study of a Psychiatrically Referred Population | auteur=Gagan Joshi • Carter Petty • Janet Wozniak • Aude Henin • Ronna Fried • Maribel Galdo • Meghan Kotarski • Sarah Walls • Joseph Biederman | journal=J Autism Dev Disord | année=2010 | numéro=11 | pages=1361–1370 | doi=10.1007/s10803-010-0996-9 | pmid=20309621 | volume=40}}</ref>. Cependant, 28 % de ces patients présentent les symptômes de ces deux troubles. Le handicap est plus important chez les patients qui ont un désir d'avoir des relations sociales mais qui sont conscients de leurs difficultés relationnelles<ref name = "Joshi"/>.
D'autres troubles peuvent entraîner des difficultés relationnelles notamment à cause de déficits de [[théorie de l'esprit]]. Si ces troubles sont mieux expliqués par un [[trouble du spectre autistique]] comme le [[syndrome d'Asperger]], on ne peut pas poser le diagnostic de PS<ref name = "Joshi">{{article | url=http://download.springer.com/static/pdf/958/art%253A10.1007%252Fs10803-010-0996-9.pdf?auth66=1355343500_3109838e1c56e7773b88439cd6cfd876&ext=.pdf | titre=The Heavy Burden of Psychiatric Comorbidity in Youth with Autism Spectrum Disorders: A Large Comparative Study of a Psychiatrically Referred Population | auteur=Gagan Joshi • Carter Petty • Janet Wozniak • Aude Henin • Ronna Fried • Maribel Galdo • Meghan Kotarski • Sarah Walls • Joseph Biederman | journal=J Autism Dev Disord | année=2010 | numéro=11 | pages=1361–1370 | doi=10.1007/s10803-010-0996-9 | pmid=20309621 | volume=40}}</ref>. Cependant, 28 % de ces patients présentent les symptômes de ces deux troubles. Le handicap est plus important chez les patients qui ont un désir d'avoir des relations sociales mais qui sont conscients de leurs difficultés relationnelles<ref name = "Joshi"/>.


=== Trouble bipolaire et TDAH ===
A cause de ses étroites relations et des chevauchements symptomatiques avec d'autres pathologies, le traitement de la PS peut aider à mieux comprendre les liens avec d'autres pathologies psychiatriques. La PS serait souvent associée au [[trouble bipolaire]] ou au [[trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité]]<ref>{{article |auteur=Pini S, Maser JD, Dell'Osso L, et al. |titre=Social anxiety disorder comorbidity in patients with bipolar disorder: a clinical replication |journal=J Anxiety Disord |volume=20 |numéro=8 |pages=1148–57 |année=2006 |pmid=16630705 |doi=10.1016/j.janxdis.2006.03.006 |url=}}</ref>. Certains chercheurs ont fait l'hypothèse d'une sensibilité cyclothymique-anxieuse<ref>{{article |auteur=Perugi G, Akiskal HS |titre=The soft bipolar spectrum redefined: focus on the cyclothymic, anxious-sensitive, impulse-dyscontrol, and binge-eating connection in bipolar II and related conditions |journal=Psychiatr. Clin. North Am. |volume=25 |numéro=4 |pages=713–37 |date=décembre 2002 |pmid=12462857 |doi= 10.1016/S0193-953X(02)00023-0|url=}}</ref>. Certaines études montrent que les patients avec PS traités avec des antidépresseurs développaient plus fréquemment une [[hypomanie]] que les non phobiques<ref>{{lien web|url=http://www.biopsychiatry.com/bipolsp.htm |titre=Bipolars and social phobia |périodique=Biopsychiatry.com |consulté le=2010-04-14}}</ref>{{,}}<ref>{{article |auteur=Valença AM, Nardi AE, Nascimento I, et al. |titre=Do social anxiety disorder patients belong to a bipolar spectrum subgroup? |journal=J Affect Disord |volume=86 |numéro=1 |pages=11–8 |date=mai 2005 |pmid=15820266 |doi=10.1016/j.jad.2004.12.007 |url=}}</ref>.
A cause de ses étroites relations et des chevauchements symptomatiques avec d'autres pathologies, le traitement de la PS peut aider à mieux comprendre les liens avec d'autres pathologies psychiatriques. La PS serait souvent associée au [[trouble bipolaire]] ou au [[trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité]]<ref>{{article |auteur=Pini S, Maser JD, Dell'Osso L, et al. |titre=Social anxiety disorder comorbidity in patients with bipolar disorder: a clinical replication |journal=J Anxiety Disord |volume=20 |numéro=8 |pages=1148–57 |année=2006 |pmid=16630705 |doi=10.1016/j.janxdis.2006.03.006 |url=}}</ref>. Certains chercheurs ont fait l'hypothèse d'une sensibilité cyclothymique-anxieuse<ref>{{article |auteur=Perugi G, Akiskal HS |titre=The soft bipolar spectrum redefined: focus on the cyclothymic, anxious-sensitive, impulse-dyscontrol, and binge-eating connection in bipolar II and related conditions |journal=Psychiatr. Clin. North Am. |volume=25 |numéro=4 |pages=713–37 |date=décembre 2002 |pmid=12462857 |doi= 10.1016/S0193-953X(02)00023-0|url=}}</ref>. Certaines études montrent que les patients avec PS traités avec des antidépresseurs développaient plus fréquemment une [[hypomanie]] que les non phobiques<ref>{{lien web|url=http://www.biopsychiatry.com/bipolsp.htm |titre=Bipolars and social phobia |périodique=Biopsychiatry.com |consulté le=2010-04-14}}</ref>{{,}}<ref>{{article |auteur=Valença AM, Nardi AE, Nascimento I, et al. |titre=Do social anxiety disorder patients belong to a bipolar spectrum subgroup? |journal=J Affect Disord |volume=86 |numéro=1 |pages=11–8 |date=mai 2005 |pmid=15820266 |doi=10.1016/j.jad.2004.12.007 |url=}}</ref>.


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== Mécanismes ==
== Mécanismes ==
=== Facteurs dénétics et familiaux ===
=== Biologiques ===
La génétique jouerait un rôle important en interaction avec l'environnement. Des études de jumeaux monozygotes adoptés et élevés dans des familles différentes ont montré que si l'un des jumeau a développé une PS, l'autre jumeau a un risque de 30 à 50 % supérieur de développer aussi ce troubles<ref>{{article |auteur=Kendler K, Karkowski L, Prescott C |titre=Fears and phobias: reliability and heritability |journal=Psychol Med |volume=29 |numéro=3 |pages=539–53 |année=1999 |pmid=10405076 | doi = 10.1017/S0033291799008429 }}</ref>.
La génétique jouerait un rôle important en interaction avec l'environnement. Des études de jumeaux monozygotes adoptés et élevés dans des familles différentes ont montré que si l'un des jumeau a développé une PS, l'autre jumeau a un risque de 30 à 50 % supérieur de développer aussi ce troubles<ref>{{article |auteur=Kendler K, Karkowski L, Prescott C |titre=Fears and phobias: reliability and heritability |journal=Psychol Med |volume=29 |numéro=3 |pages=539–53 |année=1999 |pmid=10405076 | doi = 10.1017/S0033291799008429 }}</ref>.


Avoir un parent de premier degré atteint augmente de 2 ou 3 fois les risques d'avoir une PS . Ceci peut être associé à des facteurs génétiques mais aussi à l'apprentissage des évitements grâce à l' [[Psychologie_du_développement#L.E2.80.99apprentissage_social_ou_apprentissage_par_observation |apprentissage par observation]] et l'éducation parentale. Des études suggèrent que lorsque les parents sont atteints de n'importe quel trouble anxieux ou d'une dépression, alors leur enfant est plus susceptible de développer un trouble anxieux<ref>{{article | doi = 10.1016/S0006-3223(99)00172-9 | auteur = Merikangas, Avenevoli S., Dierker L., Grillon C. | année = 1999 | titre = Vulnerability factors among children at risk for anxiety disorders | url = | journal = Biol Psychiatry | volume = 46 | numéro = 11| pages = 1523–1535 | pmid = 10599480 }}</ref>. Les études suggèrent que les parents des patients atteints sont plus isolés socialement eux-même<ref>Bruch and Heimberg, 1994</ref>{{,}}<ref>Caster et al., 1999</ref>. La timidité chez les parents adoptifs est significativement corréllée à la timidité des enfants adoptés<ref>(Daniels and Plomin, 1985);</ref>.
===Psychologiques et éducatifs===
On a 2 ou 3 plus de risques d'avoir une PS quand on a un parent de premier degré atteint. Ceci peut être associé à des facteurs génétiques mais aussi à l'apprentissage des évitements grâce à l'apprentissage par observation ou l'éducation parentale. Des études suggèrent que les parents des patients atteints de n'importe quel trouble anxieux ou d'une dépression, alors un enfant est plus susceptible de développer un trouble anxieux<ref>{{article | doi = 10.1016/S0006-3223(99)00172-9 | auteur = Merikangas, Avenevoli S., Dierker L., Grillon C. | année = 1999 | titre = Vulnerability factors among children at risk for anxiety disorders | url = | journal = Biol Psychiatry | volume = 46 | numéro = 11| pages = 1523–1535 | pmid = 10599480 }}</ref>. Les études suggèrent que les parents des patients atteints sont plus isolés socialement eux-même<ref>Bruch and Heimberg, 1994</ref>{{,}}<ref>Caster et al., 1999</ref>. La timidité chez les parents adoptifs est significativement corréllée à la timidité des enfants adoptés<ref>(Daniels and Plomin, 1985);</ref>.


=== Soutien familial===
Grandir avec des parents trop protecteurs ou hypercritiques est aussi associé avec la PS<ref name=Schneier/>. Des adolescents qui ont eu un attachement non sécure (anxieux-ambivalent) avec leurs mère avaient 2 fois plus de risque de développer un trouble anxieux dans la fin de leur adolescence<ref>{{article | doi = 10.1097/00004583-199705000-00014 | auteur = Warren S, Huston L, Egeland B, Sroufe L | année = 1997 | titre = Child and adolescent anxiety disorders and early attachment | url = | journal = J Am Acad Child Adolesc Psychiatry | volume = 36 | numéro = 5| pages = 637–644 | pmid = 9136498 }}</ref> notamment la phobie sociale.
Grandir avec des parents trop protecteurs ou hypercritiques est aussi associé avec la PS<ref name=Schneier/>. Des adolescents qui ont eu un attachement non sécure (anxieux-ambivalent) avec leurs mère avaient 2 fois plus de risque de développer un trouble anxieux dans la fin de leur adolescence<ref>{{article | doi = 10.1097/00004583-199705000-00014 | auteur = Warren S, Huston L, Egeland B, Sroufe L | année = 1997 | titre = Child and adolescent anxiety disorders and early attachment | url = | journal = J Am Acad Child Adolesc Psychiatry | volume = 36 | numéro = 5| pages = 637–644 | pmid = 9136498 }}</ref> notamment la phobie sociale.


On trouve des situations d'environnement familial renfermé, diminuant les expériences de sociabilisation. La phobie devient acquise lors de l'[[adolescence]], parfois à la suite d'un événement traumatisant..
On trouve des situations d'environnement familial renfermé, diminuant les expériences de sociabilisation. La phobie devient acquise lors de l'[[adolescence]], parfois à la suite d'un événement traumatisant..


=== Expériences sociales ===
Une expérience sociale négative peut être déclencheuse d'une PS<ref name="sa-causes">National Center for Health and Wellness.[http://www.social-anxiety-disorder-resources.com/causes-of-social-anxiety-disorder.html Causes of Social Anxiety Disorder]. Retrieved February 24, 2006.</ref>{{,}}<ref name="sa-causes2">Athealth.com.[http://www.athealth.com/Consumer/disorders/SocialPhobia.html Social phobia]. 1999. Retrieved February 24, 2006.</ref>.
Une expérience sociale négative peut être déclencheuse d'une PS<ref name="sa-causes">National Center for Health and Wellness.[http://www.social-anxiety-disorder-resources.com/causes-of-social-anxiety-disorder.html Causes of Social Anxiety Disorder]. Retrieved February 24, 2006.</ref>{{,}}<ref name="sa-causes2">Athealth.com.[http://www.athealth.com/Consumer/disorders/SocialPhobia.html Social phobia]. 1999. Retrieved February 24, 2006.</ref>. Pour environ la moitié des patients, un traumatisme psychologique ou un évènement social humiliant semble associé avec l'apparition ou l'aggravation des troubles<ref>Mineka S, Zinbarg R (1995) [[Classical conditioning|Conditioning]] and ethological models of social phobia. In: Heimberg R, Liebowitz M, Hope D, Schneier F, editors. Social Phobia: Diagnosis, Assessment, and Treatment. New York: The Guilford Press, 134–162</ref>. Ce type d'évènement semble particulièrement associé à une phobie spécifique de performance par exemple faire une présentation en public<ref>Stemberg ''et al.'', 1995</ref>. par ailleurs le fait d'avoir eu des expériences directes ou ou avoir entendu ou vu des expériences sociales désagréables chez d'autres pourrait rendre le développement de ce trouble plus fréquentref>Beidel, D.C., & Turner, S.M. (1998). Shy children, phobic adults: The nature and treatment of social phobia. American Psychological Association Books.</ref>. La phobie sociale pourrait être causée par le fait d'être rejeté ou d'avoir des difficulté d'intégrations<ref>Beidel and Turner, 1998</ref>. Des enfants timides ou évitants ont mis l'accent sur des expériences négatives avec leurs pairs<ref>{{cite journal | author = Ishiyama F | year = 1984 | title = Shyness: Anxious social sensitivity and self-isolating tendency | url = | journal = Adolescence | volume = 19 | issue = 76| pages = 903–911 | pmid = 6516936 }}</ref> ou du harcèlement<ref>Gilmartin, 1987</ref>. La popularité pourrait être inversement corrélée avec la phobie sociale et les enfants rejettés par leurs pairs pourraient avoir un plus grand risque d'avoir une PS et une plus grande peur d'avoir des remarques négatives que les autres enfants <ref>{{cite journal | author = La Greca A, Dandes S, Wick P, Shaw K, Stone W | year = 1988 | title = Development of the social anxiety scale for children: Reliability and concurrent validity | url = | journal = J Clin Child Psychol | volume = 17 | issue = | pages = 84–91 | doi=10.1207/s15374424jccp1701_11}}</ref>. Les enfants phobiques sociaux reçoivent moins souvent des réactions positives de leurs pairs<ref>{{cite journal |author=Spence SH, Donovan C, Brechman-Toussaint M |title=Social skills, social outcomes, and cognitive features of childhood social phobia |journal=J Abnorm Psychol |volume=108 |issue=2 |pages=211–21 |date=May 1999 |pmid=10369031 |doi= 10.1037/0021-843X.108.2.211|url=http://content.apa.org/journals/abn/108/2/211}}</ref> et ils peuvent s'isoler secondairement<ref>{{cite journal |author=Rubin KH, Mills RS |title=The many faces of social isolation in childhood |journal=J Consult Clin Psychol |volume=56 |issue=6 |pages=916–24 |date=December 1988 |pmid=3204203 |doi= 10.1037/0022-006X.56.6.916|url=http://content.apa.org/journals/ccp/56/6/916}}</ref>.

=== Facteurs sociaux et culturels ===
Des facteurs culturels peuvent être liés à la PS notament l'attitude de la société envers la timidité et les évitements, ce qui a des conséquesnces sur les relations interpesonnelles, l'accès à l'emploi, les relations scolaires et la honte<ref>{{cite journal |author=Okano K |title=Shame and social phobia: a transcultural viewpoint |journal=Bull Menninger Clin |volume=58 |issue=3 |pages=323–38 |year=1994 |pmid=7920372 |doi= |url=}}</ref>. L'éducation serait différente selon les cultures. es enfants américains seraient plus susceptible de développer ce trouble si les parents donnent de l'importance à l'opinion des autres et utilisent la honte comme stratégie éducative<ref>Leung ''et al.'', 1994</ref>. Cette association n'a pas étéretrouvée chez les enfants chinois ou les sino-américains. Les enfants timides semblent plus acceptés par leurs pairs et sont plus respectés dans leur aptitudes à diriger ou à être compétent contrairement à ce qui se passe dans les pays occidentaux<ref>{{cite journal | author = Xinyin C, Rubin KH, Boshu L | year = 1995 | title = Social and school adjustment of shy and [[aggressive]] children in China | url = | journal = Development and Psychopathology | volume = 7 | issue = | pages = 337–349 }}</ref>.

Des difficultés à développer des compétences sociales pourrait aggraver la PS à cause d'une incapactié ou diminution de la confiance à agir avec d'autres ou de la diminution de l'accueil des autres et des réactions positives. Les études sont cependant mitigées. Certaines n'ont pas réussi à démontrer des baisses de performances significatives<ref>{{cite journal |author=Rapee RM, Lim L |title=Discrepancy between self- and observer ratings of performance in social phobics |journal=J Abnorm Psychol |volume=101 |issue=4 |pages=728–31 |date=November 1992 |pmid=1430614 |doi= 10.1037/0021-843X.101.4.728|url=http://content.apa.org/journals/abn/101/4/728}}</ref> alors que d'autres si<ref>{{cite journal |author=Stopa L, Clark D |title=Cognitive processes in social phobia |journal=Behav Res Ther |volume=31 |issue=3 |pages=255–67 |year=1993 |pmid=8476400 | doi = 10.1016/0005-7967(93)90024-O }}</ref>. Cependant, les patients PS perçoivent leurs compétences sociales comme basses<ref>{{cite journal |author=Chris Segrin and Terry Kinney1 |title=Social skills deficits among the socially anxious: Rejection from others and loneliness |journal=Motivation and Emotion |volume=19 |issue=1 |year=2005 |url=http://www.springerlink.com/content/pn01w833t4115270/}}</ref>. Il est possible que l'augmentation du besoin pour des compétences sociales sophistiquées pour créer des relations avec les autres ou une carrière, l'augementation du sentiment de compétition et du besoin d'[[affirmation de soi]] rend les problèmes d'affirmation de soi plus fréquents notamment parmi les classes moyennes<ref>{{cite journal |author=Heimberg RG, Stein MB, Hiripi E, Kessler RC |title=Trends in the prevalence of social phobia in the United States: a synthetic cohort analysis of changes over four decades |journal=Eur. Psychiatry |volume=15 |issue=1 |pages=29–37 |date=February 2000 |pmid=10713800 |doi= 10.1016/S0924-9338(00)00213-3|url=http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0924-9338(00)00213-3}}</ref>


== Imagerie ==
== Imagerie ==
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=== Médicamenteux ===
=== Médicamenteux ===
Un traitement médicamenteux peut être proposé en seconde intention à la place ou en complément d'une thérapie cognitivo-comportementale<ref name=Pilling2013/>
Un traitement médicamenteux peut être proposé en seconde intention à la place ou en complément d'une thérapie cognitivo-comportementale<ref name=Pilling2013/>
On propose des Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, des inhibiteurs de la sérotonine et de la noradrénaline<ref>{{cite pmid |22436306 }}</ref>. Les [[béta-bloquant]] ou les benzodiazépines sont aussi proposées. Certains auteurs proposent le Kava-kava en phytothérapie<ref>{{article |auteur=Pittler MH, Ernst E |titre=Kava extract for treating anxiety |journal=Cochrane database of systematic reviews (Online) |volume= |numéro=1 |pages=CD003383 |année=2003 |pmid=12535473 |doi=10.1002/14651858.CD003383 |url= |editor1-last=Pittler |editor1-first=Max H}}</ref> mais des inquiétudes par rapports à ces effets indésirables subsistent<ref name="Lim">{{article |auteur=Lim ST, Dragull K, Tang CS, Bittenbender HC, Efird JT, Nerurkar PV |titre=Effects of kava alkaloid, pipermethystine, and kavalactones on oxidative stress and cytochrome P450 in F-344 rats |journal=Toxicol. Sci. |volume=97 |numéro=1 |pages=214–21 |date=mai 2007 |pmid=17329236 |doi=10.1093/toxsci/kfm035 |url=}}</ref>{{,}}<ref name=Sorrentino>{{article |auteur=Sorrentino L, Capasso A, Schmidt M |titre=Safety of ethanolic kava extract: Results of a study of chronic toxicity in rats |journal=Phytomedicine |volume=13 |numéro=8 |pages=542–9 |date=septembre 2006 |pmid=16904878 |doi=10.1016/j.phymed.2006.01.006 |url=}}</ref>.
On propose des Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, des inhibiteurs de la sérotonine et de la noradrénaline<ref>{{cite pmid |22436306 }}</ref>. Les [[béta-bloquant]] ou les benzodiazépines sont aussi proposées. Les benzodiazépines ne sont pas recommandées à long terme à cause d'un risque d'accoutumance et de dépendace<ref>{{cite journal |author=Allgulander C, Bandelow B, Hollander E, et al. |title=WCA recommendations for the long-term treatment of generalized anxiety disorder |journal=CNS Spectr |volume=8 |issue=8 Suppl 1 |pages=53–61 |date=August 2003 |pmid=14767398 |doi= |url=}}</ref>{{,})<ref name="pmid15762816">{{cite journal | author = Stevens JC, Pollack MH | title = Benzodiazepines in clinical practice: consideration of their long-term use and alternative agents | journal = J Clin Psychiatry | volume = 66 Suppl 2 | issue = | pages = 21–7 | year = 2005 | pmid = 15762816 | doi = | url = http://article.psychiatrist.com/?ContentType=START&ID=10001225 }}</ref>.
Certains auteurs proposent le Kava-kava en phytothérapie<ref>{{article |auteur=Pittler MH, Ernst E |titre=Kava extract for treating anxiety |journal=Cochrane database of systematic reviews (Online) |volume= |numéro=1 |pages=CD003383 |année=2003 |pmid=12535473 |doi=10.1002/14651858.CD003383 |url= |editor1-last=Pittler |editor1-first=Max H}}</ref> mais des inquiétudes par rapports à ces effets indésirables subsistent<ref name="Lim">{{article |auteur=Lim ST, Dragull K, Tang CS, Bittenbender HC, Efird JT, Nerurkar PV |titre=Effects of kava alkaloid, pipermethystine, and kavalactones on oxidative stress and cytochrome P450 in F-344 rats |journal=Toxicol. Sci. |volume=97 |numéro=1 |pages=214–21 |date=mai 2007 |pmid=17329236 |doi=10.1093/toxsci/kfm035 |url=}}</ref>{{,}}<ref name=Sorrentino>{{article |auteur=Sorrentino L, Capasso A, Schmidt M |titre=Safety of ethanolic kava extract: Results of a study of chronic toxicity in rats |journal=Phytomedicine |volume=13 |numéro=8 |pages=542–9 |date=septembre 2006 |pmid=16904878 |doi=10.1016/j.phymed.2006.01.006 |url=}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 20 décembre 2014 à 22:59

La phobie sociale (PS), ou anxiété sociale est le plus fréquent des troubles anxieux[1], ce qui en fait l'un des troubles psychiatriques les plus fréquents. 12 % des américains ont pu en souffrir à un moment dans leur vie[2]. Il est caractérisé par une peur intense qui survient dans une ou plusieurs situations sociales[3],[4] et qui entraîne une gène et un handicap dans la vie quotidienne. Ces peurs peuvent être déclenchées par le fait d'être observé par les autres ou de penser qu'on l'est. Les patients craignent d'être vus comme anxieux, stressés, bizarres, distants ou stupides. Alors que ces peurs sont reconnues par la personne comme excessives et non rationnelles, essayer de les surmonter est très difficile. Les situations sociales sont donc progressivement évitées ce qui aggrave progressivement le trouble et entraîne un isolement.

Certaines personnes souffrant de phobie sociale ont peur de nombreuses situations sociales alors que ces difficultés sont limitées aux situation de performance chez d'autres (situation où l'on est jugé ou évalué par les autres). On parle alors de phobie sociale de performance.

Contrairement à d'autres troubles psychiatriques, on ne retrouve pas d'idées de persécution. Cette apparition précoce pourrait amener les patients à être particulièrement vulnérables à la dépression, aux dépendances et d'autres troubles mentaux[1].

Les symptômes physiques qui accompagnent la PS sont : le fait de rougir ou de transpirer excessivement, des tremblements, des palpitations et des nausées. Un bégaiement peut être présent associé à un débit verbal rapide. Des attaques de panique peuvent apparaître lors de peur ou d'inconfort intense. Un diagnostic précoce pourrait aider à diminuer les symptômes et le développement de problèmes associés comme la dépression, l'alcoolodépendance ou des dépendances à d'autres drogues à visée anxiolytiques.

Souvent, la phobie sociale apparaît précocement. La moitié des patients l'ont développé avant l'âge de 11 ans et 80 % avant l'âge de 20 ans[réf. nécessaire].

En première ligne, on propose les thérapies cognitivo-comportementales. Elles peuvent se faire en individuel ou en groupe[5]. On essaye de changer les pensées, les émotions et les comportements des patients face aux situations anxiogènes. Une prise en charge médicamenteuse peut être utile chez les patients qui n'ont pas accès aux psychothérapies[6]. L'attention pour ces troubles a augmenté depuis 1999 avec la mise sur le marché de médicaments antidépresseurs ISRS et IRSNa[7]. D'autres traitements utilisés sont les béta-bloquants et les benzodiazépines.

Historique

Hippocrate avait déjà décrit la timidité aux alentours de 400 av. J.-C.[8].

Le terme de phobie sociale (« phobie des situations sociales ») n'apparaît que dans le cours des années 1900[9]. Dans les années 1930, des psychologues ont utilisé le terme de « névrose sociale » pour décrire les patients extrêmement timides. À la suite des travaux de Joseph Wolpe sur la désensibilisation systématique, les recherches sur les phobies et leurs traitements augmentent. L'idée que la phobie sociale est une entité à part des autres phobies est à mettre au compte du psychiatre britannique Isaac Marks durant les années 1960. Cette idée acceptée par l'association américaine de psychiatrie (AAP), a été officiellement incluse dans la troisième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. La définition de la phobie a été revue en 1989 pour permettre une comorbidité avec le trouble de la personnalité évitante et intronisant ainsi une phobie sociale généralisée[10].

Symptômes

Aspects cognitifs

Dans les modèles cognitifs de phobie sociale, les patients redoutent comment ils vont être perçus par les autres. Ils sont excessivement focalisés sur eux-même et ont des attentes très élevées. D'après la théorie de l'auto-présentation développée en psychologie sociale, les patients essayent de créer une image positive d'eux envers les autres mais sont incapables de le faire. Ils peuvent devenir extrêmement consciencieux, faire excessivement attention à toute erreur ou tout problème qui pourrait arriver et tentent de tout anticiper. Après l'épisode angoissant, ils peuvent avoir la perception qu'ils ont été mauvais. Par la suite, ils vérifieront tout ce qui pourrait être anormal ou embarrassant. Ces pensées peuvent durer plusieurs semaines[11]. Ces pensées sont souvent pessimistes, auto-défaitistes et infondées. Les patients interprètent souvent une expression neutre ou ambigüe comme une vision négative. De nombreuses études suggèrent que les personnes anxieuses se souviennent plus des souvenirs négatifs que les autres personnes[10]. Les distorsions cognitives sont une caractéristique principale de ce trouble. Elles sont identifiées et assouplies en thérapies cognitivo-comportementales.

Aspects comportementaux

Les symptômes physiologiques possibles sont communs aux troubles anxieux et peuvent aller jusqu'à l'attaque de panique[12]. Ils appartiennent au registre de la réponse physiologique combat-fuite  :

Ces symtômes visibles peuvent être la cause d'un cercle vicieux car elle peuvent confirmer les cognitions des patients et renforcer ainsi l'anxiété.

Evitement

Pour éviter ces désagréments, les patients évitent ces situations, ce qui empêche cette réponse physiologique, mais a tendance à aggraver leurs troubles à plus long terme. Ainsi, ils choisissent de s'isoler progressivement de la société.

Ils peuvent également se sentir mal à leur aise lorsqu'ils rencontrent de nouveaux individus et agir d'une manière distante lorsqu'ils sont en groupe. Dans certains cas, à la suite de ce trouble, ils tentent d'éviter tout contact visuel ou rougissent lorsque quelqu'un leur parle[13]((,}}[14].

On parle de comportements évitants mineurs lorsqu'un individu tente d'éviter tout contact visuel ou qu'il croise les bras pour éviter d'exposer un tremblement[10].

Aspects émotionnels

Les effets physiologiques, similaires à ceux diagnostiqués dans d'autres troubles anxieux, sont présents chez les individus souffrant de phobie sociale[12]. Chez les adultes, elles peuvent causer des pleurs,

Critères diagnostics

On a montré l'existence d'un sous groupe auquel est associée une plus grande impulsivité et plus de comportements à risque, comme des suicides[15].

Echelles d'évaluation

  • Social Phobia Inventory ;
  • Social Phobia and Anxiety Inventory-Brief form, SPAI-B ;
  • Liebowitz Social Anxiety Scale

Comorbidités

La phobie sociale est souvent associé à d'autres pathologies psychiatriques. 66% des patients avaient au moins un autre trouble psychique associé[16].

Dépression

La dépression est fréquemment associée. Elle serait entre 1,49 et 3,5 fois plus fréquente dans la PS[17],[18],[19]. Ceci pourrait être causé par un manque de relations personnelles et aux longues périodes d'isolement associées aux évitement des situations sociales[20].

Dépendances

Pour limiter ces effets désagréables, les patients peuvent parfois chercher à diminuer leur anxiété en consommant des drogues comme l'alcool. 20% des patients atteints souffrent aussi d'alcoolodépendance[21]. A contrario, d'autres études montrent que la PS n'est pas associée ou est même protectrice contre les problèmes d'alcoolodépendance[22],[23]. Les patients qui souffrent à la fois d'alcoolodépendance et de PS sont plus à risque de rechuter, comparés aux autres patients avec PS seule[24]. L'alcool pourrait aider au départ mais entraîner des difficulté lors de prise massive ou de syndrome de sevrage. Le même phénomène semble aussi exister avec les benzodiazépines[25].

Troubles anxieux

D'autres troubles anxieux peuvent être associés, comme le trouble anxieux généralisé[26],[27], le trouble de la personnalité évitante avec des taux de comorbidité entre 25% et 89%[28],[29],[30].

Difficulté relationnelles

D'autres troubles peuvent entraîner des difficultés relationnelles notamment à cause de déficits de théorie de l'esprit. Si ces troubles sont mieux expliqués par un trouble du spectre autistique comme le syndrome d'Asperger, on ne peut pas poser le diagnostic de PS[31]. Cependant, 28 % de ces patients présentent les symptômes de ces deux troubles. Le handicap est plus important chez les patients qui ont un désir d'avoir des relations sociales mais qui sont conscients de leurs difficultés relationnelles[31].

Trouble bipolaire et TDAH

A cause de ses étroites relations et des chevauchements symptomatiques avec d'autres pathologies, le traitement de la PS peut aider à mieux comprendre les liens avec d'autres pathologies psychiatriques. La PS serait souvent associée au trouble bipolaire ou au trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité[32]. Certains chercheurs ont fait l'hypothèse d'une sensibilité cyclothymique-anxieuse[33]. Certaines études montrent que les patients avec PS traités avec des antidépresseurs développaient plus fréquemment une hypomanie que les non phobiques[34],[35].

Controverses

Le diagnostic de phobie sociale a fait l'objet de controverses notamment autour de la question du rôle qu'a tenu l'industrie pharmaceutique dans sa constitution (en 1999)[36]. Les Anglo-Saxons évoquent ce scepticisme sous l'expression de disease mongering (ou sur diagnostic). Le diagnostic de phobie sociale reste un diagnostic à étudier sur le long terme quant à sa validité autre que pour la délivrance de psychotropes[37].

Mécanismes

Facteurs dénétics et familiaux

La génétique jouerait un rôle important en interaction avec l'environnement. Des études de jumeaux monozygotes adoptés et élevés dans des familles différentes ont montré que si l'un des jumeau a développé une PS, l'autre jumeau a un risque de 30 à 50 % supérieur de développer aussi ce troubles[38].

Avoir un parent de premier degré atteint augmente de 2 ou 3 fois les risques d'avoir une PS . Ceci peut être associé à des facteurs génétiques mais aussi à l'apprentissage des évitements grâce à l' apprentissage par observation et l'éducation parentale. Des études suggèrent que lorsque les parents sont atteints de n'importe quel trouble anxieux ou d'une dépression, alors leur enfant est plus susceptible de développer un trouble anxieux[39]. Les études suggèrent que les parents des patients atteints sont plus isolés socialement eux-même[40],[41]. La timidité chez les parents adoptifs est significativement corréllée à la timidité des enfants adoptés[42].

Soutien familial

Grandir avec des parents trop protecteurs ou hypercritiques est aussi associé avec la PS[13]. Des adolescents qui ont eu un attachement non sécure (anxieux-ambivalent) avec leurs mère avaient 2 fois plus de risque de développer un trouble anxieux dans la fin de leur adolescence[43] notamment la phobie sociale.

On trouve des situations d'environnement familial renfermé, diminuant les expériences de sociabilisation. La phobie devient acquise lors de l'adolescence, parfois à la suite d'un événement traumatisant..

Expériences sociales

Une expérience sociale négative peut être déclencheuse d'une PS[44],[45]. Pour environ la moitié des patients, un traumatisme psychologique ou un évènement social humiliant semble associé avec l'apparition ou l'aggravation des troubles[46]. Ce type d'évènement semble particulièrement associé à une phobie spécifique de performance par exemple faire une présentation en public[47]. par ailleurs le fait d'avoir eu des expériences directes ou ou avoir entendu ou vu des expériences sociales désagréables chez d'autres pourrait rendre le développement de ce trouble plus fréquentref>Beidel, D.C., & Turner, S.M. (1998). Shy children, phobic adults: The nature and treatment of social phobia. American Psychological Association Books.</ref>. La phobie sociale pourrait être causée par le fait d'être rejeté ou d'avoir des difficulté d'intégrations[48]. Des enfants timides ou évitants ont mis l'accent sur des expériences négatives avec leurs pairs[49] ou du harcèlement[50]. La popularité pourrait être inversement corrélée avec la phobie sociale et les enfants rejettés par leurs pairs pourraient avoir un plus grand risque d'avoir une PS et une plus grande peur d'avoir des remarques négatives que les autres enfants [51]. Les enfants phobiques sociaux reçoivent moins souvent des réactions positives de leurs pairs[52] et ils peuvent s'isoler secondairement[53].

Facteurs sociaux et culturels

Des facteurs culturels peuvent être liés à la PS notament l'attitude de la société envers la timidité et les évitements, ce qui a des conséquesnces sur les relations interpesonnelles, l'accès à l'emploi, les relations scolaires et la honte[54]. L'éducation serait différente selon les cultures. es enfants américains seraient plus susceptible de développer ce trouble si les parents donnent de l'importance à l'opinion des autres et utilisent la honte comme stratégie éducative[55]. Cette association n'a pas étéretrouvée chez les enfants chinois ou les sino-américains. Les enfants timides semblent plus acceptés par leurs pairs et sont plus respectés dans leur aptitudes à diriger ou à être compétent contrairement à ce qui se passe dans les pays occidentaux[56].

Des difficultés à développer des compétences sociales pourrait aggraver la PS à cause d'une incapactié ou diminution de la confiance à agir avec d'autres ou de la diminution de l'accueil des autres et des réactions positives. Les études sont cependant mitigées. Certaines n'ont pas réussi à démontrer des baisses de performances significatives[57] alors que d'autres si[58]. Cependant, les patients PS perçoivent leurs compétences sociales comme basses[59]. Il est possible que l'augmentation du besoin pour des compétences sociales sophistiquées pour créer des relations avec les autres ou une carrière, l'augementation du sentiment de compétition et du besoin d'affirmation de soi rend les problèmes d'affirmation de soi plus fréquents notamment parmi les classes moyennes[60]

Imagerie

Une partie du cerveau nommée l'amygdale, située dans le système limbique, devient hyperactive lorsque des sujets se confrontent à des situations menaçantes ou effrayantes. Les patients souffrant d'une PS montrent une plus forte activation de l'amygdale lors de la présentation de ces stimuli[61],[62],[63]. L'hyperactivité de l'amygdale des anxieux sociaux a ensuite été vérifiée dans de nombreuses situations. Par exemple, l'activation de leur amygdale à la vue de visages en colère ou effrayés est plus grande que chez les sujets témoins et l'ampleur de l'activation est positivement corrélée à la sévérité de leurs symptômes[64]. Une étude par imagerie tomographie par émission de positons (TEP) a confirmé ces résultats[65].

Une prise en charge en psychothérapie cognitivo-comportementales ou par un traitement par citalopram a montré une diminution de l'activité du complexe amygdalien chez les répondeurs dans les deux groupes comparés aux patients en liste d'attente mais aussi dans les structures limbique : hippocampe, cortex péri-amygdalien, rhinal et parahippocampique. Plus cette activation était atténuée meilleur était le pronostic à un an de suivi[66].

Prévalence

Pays Prévalence
États-Unis 2–7 %[67]
Royaume-Uni 0,4 %

(enfants)[68]

Écosse 1,8 %

(enfants)[68]

Pays de Galles 0,6 %

(enfants)[68]

Australie 1 à 2,7 %[69]
Brésil 4,7 à 7,9 %[70]

On a pu penser que la phobie sociale était un trouble relativement rare. Le contraire cependant a été établi. La phobie sociale est bel et bien répandue mais la majorité des patients ne cherchent aucune aide psychiatrique, faussant ainsi les statistiques[10]. La prévalence varie grandement selon les symptômes liés au trouble. Des discussions ont eu lieu concernant les études psychologiques menées et sur le diagnostic officiel de la phobie sociale. Le psychologue Ray Crozier explique qu'il est difficile de distinguer si un patient interrogé accède aux critères exposés dans le DSM-III-R ou bien s'il souffre d'une simple timidité[71].

L'enquête nationale de comorbidité (National Comorbidity Survey (en), NCS) conduite en 1994 auprès de plus de 8 000 Américains a montré une prévalence sur un an de 7,9 % et une prévalence tout au long de la vie de 13,3 % : la phobie sociale constitue ainsi, en prévalence, la troisième affection mentale après la dépression et l'alcoolisme, et le plus détectable des troubles anxieux[72]. D'après les statistiques épidémiologiques américaines de la National Institute of Mental Health, la phobie sociale affecte plus de 5,3 millions d'adultes américains en une année[73],[74]. Cependant, d'autres statistiques estiment de 2 à 7 pour cent la prévalence chez la population adulte américaine[75].

La phobie sociale est principalement diagnostiquée entre 10 et 13 ans[76]. La comorbidité est rare après 25 ans et peut être typiquement précédé par des troubles paniques et un épisode dépressif majeur[77]. La phobie sociale survient chez les femmes environ deux fois plus que chez les hommes, et les hommes recherchent en majorité à obtenir de l'aide[75]. La phobie frapperait particulièrement les individus caucasiens de classe aisée et mariés. En tant que groupe, les individus souffrant de phobie sociale généralisée étudient moins bien à l'école et les salaires qu'ils gagnent sont au plus bas[78]. Des études menées en 2002 en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles recensent une prévalence variant entre 0,4 %, 1,8 % et 0,6 % respectivement[79].

Traitements

Psychothérapie

Les thérapies les plus conseillées pour la phobie sociale incluant les thérapies comportementales et cognitives (TCC)[6],[80],[81],[82]. Elles sont délivrée

La relaxation ou les thérapies basée sur la pleine conscience (MBCT) peuvent être utile[réf. souhaitée], les groupes d'affirmation de soi[réf. souhaitée] et les cours de théâtre (improvisation…)[réf. souhaitée] réservés aux personnes qui en souffrent.

Une baisse de l'estime de soi est couramment engendrée par ce trouble. Après des années elle peut engendrer une dépression. Si le trouble n'est pas résolu, cette boucle peut se reproduire. Le risque de dépression majeure chez un phobique social est multiplié par trois.

Ordre de priorité de traitement : la dépression (habituellement traitée comme une dépression classique) ; puis l'anxiété et le trouble en lui-même.

Médicamenteux

Un traitement médicamenteux peut être proposé en seconde intention à la place ou en complément d'une thérapie cognitivo-comportementale[6] On propose des Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, des inhibiteurs de la sérotonine et de la noradrénaline[83]. Les béta-bloquant ou les benzodiazépines sont aussi proposées. Les benzodiazépines ne sont pas recommandées à long terme à cause d'un risque d'accoutumance et de dépendace[84]{{,})[85].

Certains auteurs proposent le Kava-kava en phytothérapie[86] mais des inquiétudes par rapports à ces effets indésirables subsistent[87],[88].

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes