Dragey-Ronthon
Dragey-Ronthon | |
![]() Le manoir de Potrel par Jan Griffier, en 1650. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Canton | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Jean Chapdelaine 2014-2020 |
Code postal | 50530 |
Code commune | 50167 |
Démographie | |
Population municipale |
816 hab. (2016 ![]() |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 42″ nord, 1° 29′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 115 m |
Superficie | 15,17 km2 |
Localisation | |
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Dragey-Ronthon est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 816 habitants[Note 1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est à l'ouest de l'Avranchin et dispose d'une plage qui donne sur la baie du mont Saint-Michel. Le bourg de Dragey est à 6,5 km au sud-ouest de Sartilly, à 13 km à l'ouest d'Avranches et à 19 km au sud de Granville. Le bourg de Ronthon est à 3 km au nord-est de celui de Dragey et à 4 km au sud-ouest de Sartilly[1].
Le point culminant (115 m) se situe en limite nord.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Nom créé en 1979 par la fusion des toponymes Dragey et Ronthon.
Le toponyme Dragey est attesté sous la forme Drageiun en 1027-1035[3]. Son origine est incertaine. Elle pourrait être liée à un anthroponyme roman tel que Dravius[3].
Ernest Nègre part dans une tout autre direction, et voit dans le nom de Dragey une variante masculine (non attestée) de dragée, au sens agricole de « dravière, fourrage constitué d'un mélange de vesce et d'avoine »[4].
Ronthon est composé de l'élément -thon qui semble dérivé de l'anglo-saxon tun qui a donné l'anglais town[5], et de l'élément ron dont Ernest Nègre attribue l'origine à l'anthroponyme germanique Raganus[6]. Ce toponyme est attesté sous les formes Ransthun en 1158, Ronthon en 1212 et Ronton en 1254[6].
Histoire[modifier | modifier le code]
En 1973, les communes de Dragey, Genêts, Ronthon et Saint-Jean-le-Thomas ont formé Dragey-Tombelaine. Genêts, Ronthon et Saint-Jean-le-Thomas gardaient un statut de communes associées. En 1979, Genêts et Saint-Jean-le-Thomas ont repris leur indépendance, et la commune a finalement pris le nom de Dragey-Ronthon.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[7]. L'un de ces conseillers est maire délégué de la commune associée de Ronthon.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].
En 2016, la commune comptait 816 habitants[Note 2], en augmentation de 2 % par rapport à 2011 (Manche : -0,23 %, France hors Mayotte : +2,44 %). Dragey a compté jusqu'à 942 habitants en 1836, Ronthon 563 en 1821.
Économie[modifier | modifier le code]
Commune rurale dont l'activité économique repose essentiellement sur l'élevage (de chevaux et de vaches laitières) et le tourisme estival.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Les églises[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Médard (ou Saint-Marc, du nom de son hameau) de Dragey de style roman, construite à partir du XIe siècle[13], inscrite aux Monuments historiques[14], dans laquelle on peut voir un vitrail rappelant la tragédie (noyade) du fils du propriétaire d'alors du manoir de Brion, Monsieur Isselin avec un de ses amis. Sa tour Saint-Médard servait de point de repère (amer) aux pêcheurs, pèlerins ou navigateurs qui se trouvaient en baie. Elle abrite deux ensembles autel-retable et une chaire (XVIIe), classés à titre d'objets[15].
- L'église Saint-Nicolas de Ronthon (en partie du XIIe siècle) avec son haut clocher et son absence de transept. Un ensemble autel-retable-tabernacle-statues-reliquaires ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XIIIe sont classés à titre d'objets.
Ces églises dépendent de la paroisse Saint-Auguste-Chapdeleine du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[16].
Les manoirs[modifier | modifier le code]
- Le manoir de Potrel (XVIIe siècle), inscrit aux Monuments historiques[17].
- Le manoir de Brion, ancien prieuré, construit dès le XIVe siècle.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Vincent Cronin (1924-2011), homme de lettres, biographe et historien britannique, a résidé à la fin de sa vie au manoir de Brion.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2016.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. III, 1991, p. 1310, § 24357.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, (ISBN 2-86253247-9), p. 134
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1010
- Réélection 2014 : « Dragey-Ronthon (50530) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 18 mai 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Ronthon », sur EHESS, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 12 septembre 2011)
- Église de Dragey - Site études françaises
- « Église Saint-Médard », notice no PA00135508, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Dragey-Ronthon », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse
- « Manoir de Potrel et ses dépendances », notice no PA00110392, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), « Dragey », p. 604-610
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), « Ronthon », p. 665-667
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Dragey-Ronthon sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Dragey-Ronthon sur le site de l'Insee