Jullouville
Jullouville | |
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Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Canton | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, terre et mer |
Maire Mandat |
Alain Brière 2014-2020 |
Code postal | 50610, 50740 |
Code commune | 50066 |
Démographie | |
Gentilé | Jullouvillais |
Population municipale |
2 306 hab. (2015 ![]() |
Densité | 105 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 29″ nord, 1° 33′ 57″ ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 115 m |
Superficie | 21,88 km2 |
Localisation | |
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Jullouville (prononcé [ ʒyluvil] Écouter), parfois appelée Jullouville-les-Pins est une commune française située à huit kilomètres au sud de Granville dans le département de la Manche en région Normandie. Née en 1973 du regroupement de Bouillon et de Saint-Michel-des-Loups avec le statut de communes associées, c’est une commune touristique de la baie du Mont-Saint-Michel.
Du hameau de Bouillon dans la forêt mythique de Scissy à la station balnéaire décidée par Armand Jullou en 1882, Jullouville est aujourd’hui une commune en mutation, revendiquant son caractère balnéaire mais souhaitant pérenniser et développer l’habitat résidentiel.
La commune est peuplée de 2 306 habitants[Note 1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
Jullouville est située au bord de la Manche dans le pays avranchin, sur la côte normande de la baie du Mont-Saint-Michel, face aux Îles Chausey. Sur près de deux mille hectares, elle se répartit entre la commune touristique au pied d’une falaise granitique, le Pignon Butor qui la sépare de Carolles, et une campagne entre la mare de Bouillon et la lande marécageuse de Beuvais à Saint-Michel-des-Loups (commune associée depuis 1972) d’une superficie totale de 700 hectares. La commune dispose d’une plage de sable longue de deux kilomètres touchée par les plus fortes marées d’Europe. Une forêt occupe la cuvette derrière la mare. Son territoire est traversé du nord au sud par la route départementale 911, la route du littoral manchot. Le répertoire géographique des communes de l’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 48° 46' 29" Nord et 01° 33' 57" Ouest en son « chef-lieu de commune »[1]. Elle est entièrement intégrée à l’aire urbaine de Granville et à la communauté de communes Granville, terre et mer.
Jullouville est située à deux cent quatre-vingt-quatre kilomètres à l’ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, 103 kilomètres au sud-ouest de Caen, cinquante-deux kilomètres au sud-ouest de Saint-Lô, 27 kilomètres au nord-ouest d’Avranches, huit kilomètres au sud de Granville, trente-trois kilomètres au sud-ouest de Coutances, 113 kilomètres au sud de Cherbourg-Octeville et quarante kilomètres au nord du Mont-Saint-Michel.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Deux cours d’eau traversent la commune, la rivière le Thar au nord, qui figurait la frontière entre l’Avranchin et le Cotentin, et le ruisseau le Crapeux au sud, auxquels s’ajoute la mare de Bouillon qui occupe 55,75 hectares.
Le débit moyen du Thar est mesuré dans la station communale, il s’étage entre trois cent trente-cinq décimètres cubes par seconde en septembre[2] et mille huit cents décimètres cubes par seconde en février. Le débit maximum atteint fut relevé le avec dix-sept mètres cubes par seconde et la hauteur maximale intervint lors d’une crue le avec cent soixante et un centimètres d’eau[3].
Relief[modifier | modifier le code]
Le relief de Jullouville est particularisé par son découpage marqué en deux niveaux. La commune touristique est au niveau de la mer, puis en arrière, les hameaux de Bouillon et Saint-Michel-des-Loups sont sur le plateau à une altitude approximative de cent dix mètres. Une grande falaise granitique nommée le Pignon Butor sépare ces deux parties de la commune avec un passage en pente douce derrière la mare.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Jullouville est du nord-ouest au sud-ouest par la Manche. Au nord et au nord-est, elle est séparée par le Thar de Saint-Pair-sur-Mer, au sud et au sud-est par le rocher du Pignon Butor de Carolles. À l’est, derrière Bouillon et Saint-Michel-des-Loups se trouve la commune de Sartilly.
Climat[modifier | modifier le code]
Jullouville est située sur la côte de la Manche, elle est donc soumise à un climat océanique. Toutefois, les effets du courant du Gulf Stream, et son positionnement abrité sur la baie du Mont-Saint-Michel au fond du golfe formé par la Normandie et la Bretagne, lui permettent d’être relativement protégée des tempêtes et du vent (même si elle peut être exposée au suroît), et de jouir d’un climat doux, qui permet la culture en pleine terre de palmiers, mimosa et autres plantes exotiques.
En moyenne annuelle, la température s’établit à 11,4 °C avec une maximale de 14,2 °C et une minimale de 8,6 °C. Les températures moyennes maximales de 21 °C en juillet-août et 3 °C en janvier-février montrent bien la douceur du climat et le peu d’amplitude thermique. L’ensoleillement totalise 1 763 heures par an et contrairement à une idée répandue, le total de 606 millimètres de précipitations démontre que la Normandie n’est pas une région plus arrosée que d’autres. Ainsi, le record de précipitations par période de vingt-quatre heures a été établi lors d’un orage le avec 57,2 millimètres d’eau.
En 1999, la conjugaison de la tempête Lothar et d’un fort coefficient de marée entraîna une inondation de la station balnéaire, notamment des campings[4].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3 | 3 | 5 | 7 | 9 | 12 | 14 | 15 | 13 | 11 | 7 | 4 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 5 | 6 | 8 | 10 | 13 | 16 | 18 | 18 | 16 | 13 | 9 | 6 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8 | 10 | 12 | 16 | 19 | 21 | 21 | 20 | 16 | 11 | 9 | 14,2 |
Ensoleillement (h) | 70,2 | 88 | 137,7 | 170,5 | 204,6 | 210,9 | 226,7 | 209,5 | 168,9 | 127,6 | 84,2 | 64,8 | 1 763,6 |
Précipitations (mm) | 57 | 53,2 | 49,9 | 39,7 | 50,5 | 40,8 | 36,8 | 36,3 | 50,8 | 59 | 68,5 | 64,3 | 606,8 |
Transports[modifier | modifier le code]
Jullouville est accessible en voiture, par l’ancienne RN 811 devenue RD 911, la route du littoral jusqu’Avranches qui la traverse du nord au sud, elle se situe à dix-sept kilomètres de l’A 84 (E 401). En train, elle est située à huit kilomètres de la gare de Granville desservie par le Intercités Paris-Granville et le TER Basse-Normandie. Les autobus du réseau Maneo départemental circulent dans la commune avec la ligne 4 Granville-Avranches par la côte. En avion, elle est située à douze kilomètres de l’aéroport de Granville.
Lieux-dits et quartiers[modifier | modifier le code]
Jullouville se divise en trois parties bien distinctes, elles-mêmes divisées en hameaux ou quartiers :
- sur le rivage, la station balnéaire de Jullouville proprement dite et le quartier d’Édenville, entre falaise, mare et plage ;
- en arrière, le hameau de Bouillon, site historique comprenant aussi le Hamel, Lézeaux et le hameau de Groussey ;
- sur la lande, le village de Saint-Michel-des-Loups, annexé en 1972 et qui inclut le hameau Le Bourgeais.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attesté sous les formes Boilon (1113), Buillun (1154), Boillun (1162), Boillon (1218).[réf. nécessaire]
Le nom originel de la commune est Bouillon, qui proviendrait du terme roman bouillon, « ruisseau »[6] (présence d’une mare entre la lande et la mer née du Thar) ou d'un nom de personne gallo-roman, Bullius[7].
Le nom de Jullouville est attribué en 1973 en hommage au promoteur immobilier Armand Jullou (1833-1913) qui créa la station balnéaire en 1882. La commune est parfois appelée Jullouville-les-Pins par la présence importante sur le territoire de la commune touristique du pin maritime.
Le gentilé est Jullouvillais[8].
Histoire[modifier | modifier le code]
Les origines[modifier | modifier le code]

Aux origines, Bouillon était un village bordé par une mare sur la lande de Beuvais, du latin bi via du nom de la bifurcation de la voie romaine entre Coutances et Rennes l’une partant vers Avranches, l’autre vers Genêts et Saint-Michel-des-Loups. Le menhir de Vaumoisson atteste de la présence humaine et du culte druidique dans la région. Plus tard, les villages appartenaient à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.
Au XVe siècle, des pêcheries étaient installées sur le littoral, toujours visibles aujourd’hui mais inutilisées. En 1678, Jacques Le Royer, seigneur de La Blinière aurait écrit au roi Louis XIV pour demander la permission d’assécher la mare de Bouillon. Malgré la réponse positive de Colbert, elle ne devint jamais une prairie. Cette idée fut reprise en 1794 par Le Marchant qui venait de racheter la terre au dernier seigneur Louis Martin de Bouillon et qui tenta le creusement d’un canal. En 1831, la mare revint aux Martin de Bouillon qui la revendirent à M Leclère, armateur à Granville qui organisait des parties de pêche. Depuis Louis XI et jusqu’en 1871, Bouillon avait deux curés, l’un nommé par l’évêque d’Avranches, l’autre par le roi.
Naissance d’une station balnéaire[modifier | modifier le code]
En 1874, Armand Jullou (1833-1913) devint conseiller municipal de Saint-Michel-des-Loups. En 1882, il décida d’acquérir quarante hectares des mielles de Bouillon pour bâtir une station balnéaire. Il les planta de résineux, en précisa les plans, des avenues en cercles concentriques partant du casino, une promenade en bord de mer, et la première charte urbanistique. Elle stipulait la construction de villas et hôtels, de l’église Notre-Dame-des-Dunes, du casino et de l’hôtel. Il vendit les parcelles jusqu’à ses difficultés financières de 1891 où l’ensemble de ses biens furent vendus par adjudication. En 1894, une association des propriétaires de Jullouville fut créée, elle subsista durant cent ans.
De 1908 à 1935, le train de la côte s’arrêtait en gare de Jullouville (aujourd’hui l’office de tourisme) sur son trajet de Granville à Avranches et franchissait la vallée des peintres sur un viaduc.
Dans les années 1930, la Société nationale de sauvetage en mer s’implanta à Bouillon. Elle est aujourd’hui installée à l'année à la Cale des Plaisanciers. Deux postes de surveillance sont installés l'été au casino et à Carolles.
En 1944, Bouillon fut libérée par la sixième Division blindée et durant la suite des opérations du débarquement, le château de la Mare fut le siège du quartier général des forces alliées sous le commandement du général Eisenhower. C’est aujourd’hui un centre de vacances de la ville de Saint-Ouen.
En 1951, la commune prit le nom de Bouillon-Jullouville.
En 1973, les communes de Bouillon, Carolles, Saint-Michel-des-Loups et Saint-Pair-sur-Mer fusionnèrent et prirent l’appellation de Jullouville en mémoire du créateur de la station. Carolles, Saint-Michel-des-Loups et Saint-Pair-sur-Mer gardaient un statut de communes associées.
En 1976, l’hôtel de ville fut inauguré. Saint-Pair-sur-Mer fin 1977, puis Carolles fin 1999, reprirent leur indépendance.
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2015, la commune comptait 2 306 habitants[Note 2], en diminution de 1,66 % par rapport à 2010 (Manche : +0,11 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Du début des recensements en 1793 à la création de la station balnéaire en 1882, le comptage ne se faisait que sur les hameaux de Bouillon et Saint-Michel-des-Loups. Sur cette période, la population s’est avérée relativement stable, oscillant entre cinq cents et sept cents habitants. Le 1er janvier 1973, la commune s'associa à Carolles, Saint-Michel-des-Loups et Saint-Pair-sur-Mer, la population passa de 770 habitants à 1 898. Après la séparation d’avec Saint-Pair-sur-Mer le 1er janvier 1978, la commune continua de gagner des habitants, mais le 1er janvier 2000, Carolles se sépara de Jullouville, qui perdit alors quatre cents habitants pour dépasser à peine les deux mille résidents en 2006. En 1999, seulement 0,5 % de la population était étrangère et 7,6 % des foyers composés de familles monoparentales[12].
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de Jullouville dans son ensemble apparaît vieillissante au regard de la pyramide des âges. Ainsi, une majorité des habitants dépassait les soixante ans en 2006. On note aussi un fort déficit de population adolescente mais une reprise pour la catégorie des enfants de moins de quinze ans, signe d’une reprise de la natalité ou de l’implantation de jeunes familles. En 1999, 22,4 % de la population était âgée de moins de vingt-cinq ans[16].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Politique locale[modifier | modifier le code]
Jullouville fait partie du canton de Granville représenté par le conseiller général Jean-Marc Julienne (NC) mais la commune associée de Saint-Michel-des-Loups est rattachée au canton de Sartilly représenté par le conseiller général Jacques Thouvenot dans l’arrondissement d'Avranches.
La commune appartient à la deuxième circonscription de la Manche représentée par le député Bertrand Sorre (La République en marche). L’Insee lui attribue le code 50 1 97 066[19].
Dix-neuf élus siègent au conseil municipal et quatre d’entre eux sont adjoints au maire[20]. L'un de ces élus est maire délégué la commune associée de Saint-Michel-des-Loups. En 2008, la commune disposait d’un budget de 4 652 000 euros avec une répartition de 2 847 000 euros de le fonctionnement et 1 805 000 euros d’investissements[21], financés à 45,88 % par les impôts locaux[22], la dette municipale s’élevait à 5 141 000 euros[23]. La même année, les taux d’imposition s’élevaient à 10,08 % pour la taxe d'habitation, 15,58 % et 21,58 % pour la taxe foncière (bâti et non bâti), 11,76 % pour la taxe professionnelle[24].
La commune adhère à la communauté de communes de Granville, Terre et Mer pour l’aménagement du territoire, le développement économique, la valorisation de l’environnement et l’organisation des secours.
À la suite de la réforme de la carte judiciaire, Jullouville est rattachée au tribunal d'instance d’Avranches, aux tribunaux de grande instance, de commerce et de prud’hommes de Coutances, et à la cour d'appel de Caen.
Liste des maires de Bouillon puis de Jullouville[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
La commune étant séparée en deux cantons et, avant 2012, deux circonscriptions, il est possible de distinguer les résultats entre Jullouville et Bouillon d’une part et Saint-Michel-des-Loups d’autre part.
Politiquement, la commune se caractérise par son conservatisme marqué, plus encore dans la station de Jullouville que dans le village de Saint-Michel-des-Loups, sans toutefois verser dans le vote d’extrême droite. Ainsi, on peut noter que la commune s’est fortement distinguée des votes nationaux au cours des élections régionales de 2004 et surtout lors du référendum de 2005, plébiscitant le "Oui" à plus de 55 % quand le pays choisissait le "Non" dans la même proportion.
- Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
- Élection présidentielle de 2002 : 84,89 % pour Jacques Chirac (RPR), 15,01 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 82,95 % de participation[27].
- Élection présidentielle de 2007 : 61,36 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 38,64 % pour Ségolène Royal (PS), 87,96 % de participation[28].
- Élection présidentielle de 2012 : 57,12 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 42,88 % pour François Hollande (PS), 85,81 % de participation[29].
- Élections législatives, résultats des deuxièmes tours (2e circonscription, Saint-Michel-des-Loups)
- Élections législatives de 2002 : 55,60 % pour René André (UMP) élu au premier tour, 9,65 % pour Jean-Marc Denier (FN) et Marc Brière (PCF), 64,15 % de participation[30].
- Élections législatives de 2007 : 51,22 % pour Philippe Bas (UMP), 48,48 % pour Guénhaël Huet (DVD), 52,19 % de participation[31].
- Élections législatives de 2012 : 62,22 % pour Guénhaël Huet (UMP), 37,78 % pour Gérard Saure (PRG), 61,16 % de participation[32].
- Élections législatives, résultats des deuxièmes tours (3e circonscription, Jullouville)
- Élections législatives de 2002 : 68,05 % pour Alain Cousin (UMP), 31,95 % pour Danièle Jourdain-Menninger (PS), 63,08 % de participation[33].
- Élections législatives de 2007 : 68,16 % pour Alain Cousin (UMP), 31,84 % pour Danièle Jourdain-Menninger (PS), 63,40 % de participation[34].
- Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores
- Élections européennes de 2004 : 23,54 % pour Henry Weber (PS), 22,56 % pour Tokia Saïfi (UMP), 49,29 % de participation[35].
- Élections européennes de 2009 : 39,42 % pour Dominique Riquet (UMP), 13,55 % pour Hélène Flautre (Europe Écologie), 48,91 % de participation[36].
- Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores
- Élections régionales de 2004 : 46,82 % pour René Garrec (UMP), 38,27 % pour Philippe Duron (PS), 64,51 % de participation[37].
- Élections régionales de 2010 : 57,23 % pour Jean-François Le Grand (UMP), 42,77 % pour Laurent Beauvais (PS), 55,31 % de participation[38].
- Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours (Canton de Granville)
- Élections cantonales de 2001 : données manquantes.
- Élections cantonales de 2008 : 54,66 % pour Jean-Marc Julienne (NC), 27,64 % pour Anne-Marie Berlemont (UMP), 70,27 % de participation[39].
- Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours (Canton de Sartilly)
- Élections cantonales de 2001 : données manquantes.
- Élections cantonales de 2008 : 50,68 % pour Jacques Thouvenot (DVD), 49,32 % pour Claude Fourré (DVD), 69,91 % de participation[40].
- Élections municipales, résultats des deuxièmes tours
- Élections municipales de 2001 : données manquantes.
- Élections municipales de 2008 : 14,64 % pour Alain Brière (SE), 14,48 % pour Jean-Pierre David (SE), 75,61 % de participation[41].
- Élections référendaires
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel : 67,87 % pour le Oui, 32,13 % pour le Non, 32,87 % de participation[42].
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l’Europe : 55,99 % pour le Oui, 44,01 % pour le Non, 76,72 % de participation[43].
Enseignement[modifier | modifier le code]
Jullouville est rattachée à l’académie de Caen. L’école Éric-Tabarly accueille les enfants de la commune en classes maternelles et élémentaires.
Un centre de loisir accueille les enfants hors période scolaire et la ville de Saint-Ouen possède le château de la Mare aménagé en centre de vacances[44].
Patrimoine[modifier | modifier le code]
Consciente de la richesse de son patrimoine bâti et naturel, Jullouville s'est associée aux communes de Granville, Saint-Pair-sur-Mer et Carolles au sein de l'association loi 1901 "Granville, pays de l'estran" pour postuler au label "Villes et Pays d'art et d'histoire".
Santé[modifier | modifier le code]
La commune a mis en place un centre communal d'action sociale et une maison de retraite médicalisée en centre-ville. Le centre hospitalier de Granville à six kilomètres assure les soins et les urgences avec un service de SMUR.
Trois médecins généralistes[45] et un pharmacien[46] sont implantés sur la commune.
La SNSM dispose d’un centre de secours sur la plage en période estivale.
Services publics[modifier | modifier le code]
Un bureau de poste est installé sur le territoire de la commune[47]. Pour sa sécurité, la commune dépend du centre de secours et incendie de Granville et d’un poste annexe de gendarmerie sur le territoire de Jullouville. La mairie dispose en outre d’une annexe dans le village de Saint-Michel-des-Loups.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Jullouville a développé des associations de jumelage avec :
- Crozet (Ain) depuis le 12 décembre 1999, situé à 634 Km, dans le cadre d'un partenariat sable et neige[48].
Vie quotidienne à Jullouville[modifier | modifier le code]
Culture[modifier | modifier le code]
Pour les loisirs culturels des administrés, la commune dispose d’une bibliothèque et d’une salle d’exposition. Le cinéma "L’Estival" ouvrait en saison dans le passé, ce qui n’est plus le cas à ce jour.
Sports[modifier | modifier le code]
La commune dispose de terrains de tennis en bordure de la mare de Bouillon, d’un stade.
Depuis 1886, chaque année en mai, la société de courses hippiques de Jullouville organise des courses sur la plage, nommée pour l’occasion Hippodrome de la Cale.
Les sports nautiques et le char à voile se pratiquent sur la plage.
Festivités[modifier | modifier le code]
- La fête patronale de saint-Jean-Baptiste se tient le 24 juin à Bouillon.
- La fête communale se tient à Saint-Michel-des-Loups le 29 septembre.
Lieux de culte[modifier | modifier le code]
Les églises catholiques dépendent de la paroisse Notre-Dame-de-la-Baie du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[49] dans le diocèse de Coutances-et-Avranches. Les églises Notre-Dame-des-Dunes à Jullouville, Saint-Jean-Baptiste à Bouillon, celle de Saint-Michel-des-Loups, ainsi que la chapelle d’Édenville accueillent les fidèles.
Un temple protestant réformé est installé à Édenville et est ouvert en été. Il dépend de la paroisse Saint-Lô-Manche Sud au sein du consistoire Basse-Normandie[50].
Médias[modifier | modifier le code]
L’hebdomadaire La Manche libre présent à Granville diffuse une édition locale spécifique au pays granvillais. Jullouville se trouve dans le bassin d’émission de la chaîne de télévision France 3 Normandie. Le quotidien Ouest-France couvre toute la Basse-Normandie. Une rédaction existe à Granville et couvre l’actualité locale, y compris à Jullouville.
Économie[modifier | modifier le code]
Jullouville est intégrée par l’Insee au bassin d'emploi d’Avranches-Granville[51]. La commune accueille quatre-vingt-dix-neuf entreprises ou commerces. En 2005, le taux de chômage atteignait 11,4 % pour une population active évaluée à 917 personnes, mais le revenu moyen par ménage de 20 121 €/an en 2004 et le taux de 73,4 % des habitants propriétaires de leurs logements indique une forte disparité économique. La ville est par ailleurs presque exclusivement tournée vers les activités touristiques, ne disposant que d’une faible activité en basse saison[52]. Un marché se tient tous les mardis et vendredis.
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006. | ||||||
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d’entreprise |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Jullouville | 7,3 % | 17,7 % | 10,4 % | 26,7 % | 26,9 % | 11,0 % |
Zone d’emploi d’Avranches-Granville | 6,9 % | 8,4 % | 7,3 % | 19,2 % | 28,3 % | 29,8 % |
Moyenne nationale | 2,2 % | 6,0 % | 15,4 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,2 % |
Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006. | ||||||
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce | Services aux entreprises |
Services aux particuliers | |
Jullouville | 12,5 % | 4,0 % | 9,1 % | 12,5 % | 9,4 % | 14,7 % |
Zone d’emploi d’Avranches-Granville | 9,0 % | 17,8 % | 8,6 % | 15,0 % | 7,2 % | 8,2 % |
Moyenne nationale | 3,5 % | 15,2 % | 6,4 % | 13,3 % | 13,3 % | 7,6 % |
Sources : Insee[53] |
Tourisme[modifier | modifier le code]
Jullouville est une petite station balnéaire, 65 % des logements sont des résidences secondaires, ce qui en fait la première du classement départemental et la cent troisième au niveau national[54]. La commune dispose d’un office de tourisme et propose six terrains de campings dont un trois étoiles et quatre deux étoiles, pour un total de 687 emplacements, quatre hôtels, dix bars ou restaurants. La plage de sable longue de deux kilomètres bordée par la promenade sont les principaux points d’intérêts de la commune.
Jullouville est dénommée « commune touristique » depuis mars 2010[55].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
Jullouville est située à proximité du site protégé du mont Saint-Michel. La zone côtière composée d’une plage de sable longue de deux kilomètres et le domaine public maritime de Jullouville sont inscrits sur la liste des sites protégés par la DIREN de Basse-Normandie depuis 1973 et 1974. Sur le territoire de Bouillon, la Vallée des Peintres est elle protégée depuis 1944[56]. La mare de Bouillon, les rives du Thar et le bocage de l’arrière pays s’inscrivent dans une politique de préservation et de valorisation par la commune. La falaise du Pignon Butor offre un panorama sur la Baie du Mont-Saint-Michel.
Le sentier de grande randonnée GR 223 traverse la commune du nord au sud dans son parcours entre Honfleur et Avranches par la côte.
Patrimoine architectural[modifier | modifier le code]
Jullouville est divisée en trois parties : la station balnéaire, le hameau de Bouillon et le village de Saint-Michel-des-Loups. Plusieurs monuments ou curiosités sont présentes sur la commune.
À Jullouville se trouvent l’hôtel du casino, construit en 1883 et les pêcheries sur le littoral. À Bouillon, site historique subsistent l’église Saint-Jean-Baptiste du XIIIe siècle dont le clocher supporte un pommier bonsaï, le manoir du Rainfray du XVIe siècle, le château de la Mare construit au XIXe siècle dans un style néogothique, le viaduc de la vallée des Peintres, qui supportait l’ancienne voie ferrée, le menhir de Vaumoisson. À Saint-Michel-des-Loups ne reste que l’église du XVIe siècle dont le toit du clocher est en bâtière.
Personnalités[modifier | modifier le code]
Différents personnages publics ont vécu à Jullouville :
- Dwight David Eisenhower (1890-1969), général d'armée, résida à Jullouville après les opérations du débarquement de Normandie.
- Élie Chouraqui (1950-), réalisateur, producteur et scénariste français, y vécut durant son enfance.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Jullouville se blasonnent : D’argent à trois canettes de sable placées deux et un[57]. Ce blason est issu des armoiries de la famille Hérault[58], seigneurs du fief de Glatigny à Saint-Michel-des-Loups (de Me François Hérault, sieur de Glatigny [à Saint-Michel-des-Loups], 1/8 de fief en la vicomté d’Avranches, sergenterie Hérault, 25 sols tournois ; Aide pour le siège d’Amiens en 1597)[59].
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Jullouville dans les arts et la culture[modifier | modifier le code]
- Le menhir de Vaumoisson aurait été oublié par le Diable alors qu’il le ramenait de Chausey vers le pont au Bault. On y voit encore la trace des chaînes utilisées pour le tirer. Il est aussi dit que les traces sont celles des chaînes de criminels attachés au menhir.
- Une légende attribue la Mare de Bouillon à un cataclysme qui aurait levé les dunes de sable et perturbé le cours du Thar. Cette mare serait alors devenue une mer fermée et aurait engloutie le village de Saint-Jean. Une tradition locale rapporte qu’aux basses eaux, l’église et les habitations refont surface et qu’aux Grandes Fêtes on entend sonner les cloches.
- Plusieurs autres légendes sont attribuées à la mare : les fées du Pignon Butor viendraient y faire leur sabbat, des sorciers viendraient cueillir des plantes aux vertus merveilleuses, des lutins effraieraient les promeneurs la nuit.
- Jullouville est le lieu principal de l’intrigue du film Qu'est-ce qui fait courir David ? d’Élie Chouraqui sorti en 1982, pour lequel Michel Jonasz reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle l’année suivante.
- La plage de Jullouville est aussi le décor du film Pauline à la plage d’Éric Rohmer avec Arielle Dombasle sorti en 1983 et récompensé par l’Ours d'argent du meilleur réalisateur au Festival international du film de Berlin.
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Office de tourisme de Jullouville.
- Résumé statistique de Jullouville sur le site de l'Insee
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marius Dujardin, Histoire des bains de mer à Carolles et à Jullouville, Éd. de l'Avranchin,
- Marius Dujardin, Promenades touristiques autour de Carolles et de Jullouville, Éd. de l'Avranchin,
- Daniel Hamel, De Bouillon à Jullouville, Paoland, (ISBN 9782910967185)
- Jacqueline Decoux-Ricour et Sylvie Lepont, Mémoires de familles : Jullouville, 1875-1945, FG, (ISBN 2-906806-34-X, notice BnF no FRBNF40208483)
Sources[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2015.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015).
- Analyse de la situation hydrique en Basse-Normandie sur le site du Sandre. Consulté le 23/07/2009.
- Fiche hydrologique sur le site de la banque hydro. Consulté le 14/09/2008.
- Archive vidéo de l’inondation de Jullouville en décembre 1999 sur le site de l’INA
- « Climatologie mensuelle à Granville - Cap Lihou », sur infoclimat.fr (consulté le 18 août 2009)
- François de Beaurepaire, "Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche", Picard Editeur,
- Dauzat (A.) et Rostaing (Ch.), Dictionnaire étymologique des noms de lieux de la France, Paris,
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche, Éditions Eurocibles, (ISBN 978-2354-58-0360), p. 266
- Carte de Cassini
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Fiche de synthèse démographique que le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 06/04/2008.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Évolution démographique de Saint-Michel-des-Loups sur la base de données Cassini de l'Ehess. Consulté le 27/02/2011.
- Fiche de synthèse démographique sur le site de la mission interministérielle à la Ville. Consulté le 06/04/2008.
- Pyramide des âges à Jullouville en 2007 sur le site de l’Insee. Consulté le 04/07/2010.
- « Pyramide des âges de la Manche en 2007 sur le site de l’Insee. »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Consulté le 04/07/2010.
- Jullouville sur le site de l’Insee. Consulté le 19/09/2009.
- « Jullouville (50610) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 18 mai 2014)
- Comptes municipaux de Jullouville sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- Analyse financière détaillée sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- Endettement municipal sur la base Alize du ministère des Finances. Consulté le 29/04/2009.
- Taux d’imposition sur le site taxe.com Consulté le 29/04/2009.
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche [détail des éditions]
- « Alain Brière a été installé maire, ses adjoints élus », sur Ouest-france.fr (consulté le 7 avril 2014)
- Résultats de l’élection présidentielle 2002 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection présidentielle 2007 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection présidentielle 2012 sur le site du Ministère de l’Intérieur. Consulté le 07/05/2012.
- Résultats de l’élection législative 2002 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection législative 2007 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection législative 2012 sur le site du Ministère de l’Intérieur. Consulté le 28/06/2012.
- Résultats de l’élection législative 2002 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection législative 2007 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de lélection européenne 2004 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection européenne 2009 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 12/06/2009.
- Résultats de l’élection régionale 2004 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Résultats de l’élection régionale 2010 sur le site du Ministère de l’Intérieur. Consulté le 22/03/2010.
- Résultats de l’élection cantonale 2008 sur le site du Ministère de l’Intérieur. Consulté le 17/03/2008.
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- Résultats de l’élection municipale 2008 sur le site du Ministère de l’Intérieur. Consulté le 17/03/2008.
- Résultats du référendum 2000 sur le site politiquemania.com Consulté le 09/05/2009.
- Résultats du référendum 2005 sur le site du Ministère de l’Intérieur.
- Procès-verbal du conseil municipal de Saint-Ouen faisant état de malfaçons au château de Jullouville, centre de vacances
- Annuaire des médecins sur le site du Conseil de l’Ordre Consultation novembre 2007
- Pharmacie sur le site de l’Ordre des Pharmaciens Consultation novembre 2007
- Coordonnées de l'agence postale de Jullouville sur le site officiel de La Poste. Consulté le 13/11/2010.
- « Pourquoi Jullouville ? Pourquoi Crozet ? », sur Site officiel de la mairie de Crozet (consulté le 13 mars 2012).
- Site du diocèse
- Secteur La Manche, site de l'Église réformée de France - Région Nord Normandie, 7 avril 2010
- Données statistiques de la zone d’emploi d’Avranches-Granville sur le site de l’Insee. Consulté le 31/08/2009.
- Données économiques sur JournalDuNet
- Rapport statistique national sur le site de l’Insee. Consulté le 05/07/2009.
- Classement des communes ayant le plus de résidences secondaires sur le site linternaute.com Consulté le 05/04/2009.
- [PDF] « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - mars 2010 » : page 17.
- Liste des sites protégés par la DIREN de Basse-Normandie
- Gaso, la banque du blason.
- Recherche de Chamillart et Armorial général de France, registre 2, 1741, p. 513
- Charles Le Breton, « "Les sergenteries de l'Avranchin à la fin du XVIe siècle" », Revue de l'Avranchin, tome XXI, 1924-1925, p. 477