Saint-Ovin

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Saint-Ovin
Saint-Ovin
Vue sur le bourg et l'église Saint-Ouen.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Christian Poulain
2020-2026
Code postal 50220, 50300
Code commune 50531
Démographie
Gentilé Ovinois
Population
municipale
764 hab. (2021 en diminution de 0,52 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 53″ nord, 1° 15′ 41″ ouest
Altitude Min. 36 m
Max. 193 m
Superficie 12,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avranches
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pontorson
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web https://www.saint-ovin.fr/

Saint-Ovin est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 764 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au cœur de l'Avranchin. Son bourg est à 7 km à l'est d'Avranches, à 9 km au nord de Ducey, à 11 km au sud-ouest de Brécey et à 20 km au nord-ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 061 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 17 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Ovin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,6 %), zones agricoles hétérogènes (37,2 %), terres arables (7,6 %), forêts (3,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes parrochia Sancti Auvini au XIIIe siècle[16], Saint Ovenne en 1398[16], de Christovino en 1492[16] et Saint-Osvin au XIXe siècle et jusqu'en 1972, date à laquelle le toponyme est officiellement modifié sous sa forme actuelle[17]. Selon Ernest Nègre, le personnage auquel la paroisse aurait été dédiée est l'évêque métropolitain Ouen de Rouen[16], hypothèse derrière laquelle se range René Lepelley avec réserve toutefois[18]. Le v aurait été rajouté pour éviter le hiatus[16]. Charles Rostaing considère quant à lui qu'il s'agirait d'un saint d'Angleterre, du VIIe siècle également[19].

Le gentilé est Ovinois.

Micro-toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de l'ancienne commune de La Boulouze est attesté sous les formes Boelosa en 1144[20], Boolosa en 1162[20] et la Boulouse en 1398[20].
Ce toponyme signifie « la Boulaie », c'est-à-dire « le lieu planté de bouleaux ». Il s'agit de l'ancien français boul « bouleau », issu du bas latin d'origine gauloise betulla « bouleau »[20], dérivé avec le suffixe latin -osa qui a régulièrement abouti à -ouse, noté -ouze dans la partie ouest de la France (-euse étant le traitement correspondant de ce suffixe en français standard).

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, le lieu-dit le Tertre aux Morts fut le théâtre d'un affrontement entre les Nu-pieds et les troupes royales de Gassion. Une tradition affirme que Républicains et Chouans s'y battirent également[21].

Au XIXe siècle il y eut dans la commune au lieu-dit le Télégraphe une station de télégraphe Chappe[22].

En 1973, Saint-Ovin a fusionné avec La Boulouze et Le Mesnil-Ozenne, qui gardaient le statut de communes associées. En 1985, Le Mesnil-Ozenne a repris son indépendance[17]. La fusion-association de La Boulouze est transformée en fusion simple le [23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1803 François Perrouault   Laboureur
         
1978 1998 Raymond Lerée    
1999 mars 2001 Brigitte Morice SE  
mars 2001[24] juillet 2020 Fernand Badier[25] UMP Inspecteur du Trésor
juillet 2020[26] En cours Christian Poulain SE Retraité de l'industrie
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[26]. Un des conseillers est maire délégué de la commune associée de La Boulouze.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

En 2021, la commune comptait 764 habitants[Note 4], en diminution de 0,52 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Ovin absorbe en 1972 La Boulouze et Le Mesnil-Ozenne. Le Mesnil-Ozenne reprend son indépendance en 1984.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
560618659601600605612638657
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
611606598557551534533750758
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
733726736620595666635615610
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
583507678760633675718723769
2015 2020 2021 - - - - - -
768767764------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique
Année Démographie Hommes Femmes
1999 674 hab 47,8 % 52,2 %
2005 718 hab 46,7 % 53,3 %
Source : Insee[30]
Évolution démographique de La Boulouze
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
192192206212168202194214
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
179184172150155154140135
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
13313312310511096116103
1936 1946 1954 1962 1968 - - -
101971048788---
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : EHESS[31])

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de La Boulouze.
  • Panorama et point culminant de la commune au lieu-dit le Télégraphe (190 m), et dont le nom fait référence à une ancienne station du télégraphe Chappe installée en 1799 sur la ligne Paris-Brest. Elle fut détruite par les Chouans car elle servait à informer les troupes républicaines[21].
  • Moulin à eau (le moulin Lévesque).
  • Église Saint-Ouen (XVIIIe siècle). Elle abrite un maître-autel du XVIIe, des autels-latéraux du XIXe, une Vierge à l'Enfant du XVIIe, saint Jean l'Évangéliste du XVIIIe, une verrière du XXe[21].
  • Croix (1730) et if funéraire du cimetière.
  • Oratoire Notre-Dame du Val.
  • Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de La Boulouze (XVIIIe – XIXe siècles) qui a conservé son cimetière avec sa croix (1858).
  • Vallée du Brûlay.
  • Croix de chemin.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

L'Entente sportive Marcilly-Saint-Ovin (ESMSO), club de football, fait évoluer deux équipes en divisions de district[32]. Elle regroupe cinq villages : La Boulouze, Le Grand-Celland, Le Petit-Celland, Marcilly et Saint-Ovin.

En 2018, le club devient l'Association sportive Saint-Ovin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 123.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 588.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Saint-Ovin et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. a b c d et e Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1568.
  17. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 236.
  19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  20. a b c et d Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 264.
  21. a b et c Gautier 2014, p. 588.
  22. Delattre, 2002, p. 219.
  23. « Recueil des actes administratifs de janvier 2018 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ) : arrêté no 17-196 du (p. 19).
  24. « Fernand Badier brigue un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. Réélection 2014 : « Saint-Ovin (50220) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. a et b « Saint-Ovin. Christian Poulain élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Saint-Ovin sur le site de l'Insee.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Boulouze », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
  32. « Site officiel de la Ligue de Normandie – Ent. S. Marcilly-St-Ovin » (consulté le ).