La Chapelle-Urée
| La Chapelle-Urée | |
L'église Notre-Dame. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Normandie |
| Département | Manche |
| Arrondissement | Avranches |
| Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
| Maire Mandat |
Guy Boutin 2020-2026 |
| Code postal | 50370 |
| Code commune | 50124 |
| Démographie | |
| Gentilé | Chapelains |
| Population municipale |
171 hab. (2022 |
| Densité | 37 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 48° 40′ 12″ nord, 1° 08′ 33″ ouest |
| Altitude | Min. 140 m Max. 237 m |
| Superficie | 4,60 km2 |
| Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
| Unité urbaine | Hors unité urbaine |
| Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
| Élections | |
| Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
| Législatives | Deuxième circonscription |
| Localisation | |
| modifier |
|
La Chapelle-Urée est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 171 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le fossé 01 de la commune d'Isigny-le-Buat, le fossé 01 de la Fermandière[2], le ruisseau de la Roche[3], le ruisseau de la Vallee aux Berges[4] et le ruisseau du Moulinet[5],[6],[Carte 1].

Climat
[modifier | modifier le code]Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[8]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[9] et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[10]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[11],[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 140 mm, avec 15,4 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 11 km à vol d'oiseau[13], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[14],[15]. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12 °C, atteinte le [Note 3].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Chapelle-Urée est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,8 %), prairies (39,9 %), terres arables (7,1 %), forêts (2,2 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Capella Uslata en 1180[21].
Déformation de La Chapelle Ullée, dans lequel ullée est le participe passé du verbe de l'ancien français uller ou usler (du latin uslare) « brûler »[22]. Toponyme médiéval issu de l'ancien français chapele uslee, « chapelle brûlée »[Note 4]. On ignore les circonstances de cet événement, tout comme l'identité du constructeur ou du commanditaire de la chapelle. De l'oïl chapelle et du participe passé uslee, ullée « brûlée » , le r vient de l'attraction savante de latin urere « brûler »[21].
Le gentilé est Chapelains[23].
Histoire
[modifier | modifier le code]La Chapelle-Urée a pour seigneur la famille de La Broïse (famille noble sur preuves de 1433) qui possédait aussi Ardevon et Mesnil-Adelée. L'un de ses seigneurs, Thomas de La Broïse, participa à la défense du mont Saint-Michel durant la guerre de Cent Ans[24].
En 1601, Gilles de La Broise, descendant d'une des plus vieilles familles normandes, sieur de la Goutelle et de la Grippière à Reffuveille, acquiert le fief de la Chapelle-Urée et du Boulevert[25].
Un Jacques-Baptiste de La Broïse défendit la redoute Saint-Maurice au siège de Münster (1759) avec 100 hommes contre 10 000 Hollandais. Il fut décoré de l'ordre de Saint-Louis[26]. Son fils entra en qualité de lieutenant dans l'armée catholique et royale de Normandie, sous les ordres de Louis de Frotté[27]. Jean-Baptiste de La Broise (1735-1820) seigneur de la Chapelle-Urée et résidant au manoir du Boulvert[Note 5] est arrêté en son logis le et condamné à être fusillé par les soldats républicains. Il aura la vie sauve à la suite de l'intervention des chouans[25].
Le château actuellement rasé s'appelle le château du Boulvert et a donné son nom à la branche de la famille de La Broïse[28].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2022, la commune comptait 171 habitants[Note 6], en évolution de +12,5 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le manoir du Bois Adam (XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles) est inscrit aux monuments historiques[35]. Jardin panoramique.
- Église Notre-Dame des XVIIe – XIXe siècles située à l'écart. Le chœur, dont le sol est jonché de plusieurs pierres tombales, est percée de deux fenêtres en anse de panier (XVIIe siècle). Elle abrite deux statues (XVe) : saint Jean l'Évangéliste et un évêque ayant un ours à ses pieds, un bas-relief (XVe) représentant le martyr de sainte Apolline, une chaire à prêcher (XVIe). Sa voûte peinte en bleue et parsemée d'étoiles et de motifs dont certains armoriés.
- Croix de cimetière du XVIIe siècle.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]- Le Carrefour des Arts, expositions ponctuelles, ateliers et résidence d'artistes.
- Foire aux puces, le 15 août, organisée par le comité des fêtes de La Chapelle-Urée.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 55.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 279.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de La Chapelle-Urée sur le site de l'Insee
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Population municipale 2022.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ Édouard Le Héricher (op. cit., p. 257) rapporte une tradition (légendaire ?) selon laquelle la chapelle en question était située « au milieu d'une forêt que dévora un incendie. Elle fut miraculeusement préservée de l'embrasement. Elle s'appela dès-lors la Chapelle-de-la-Forêt-Urée, et par suite du besoin impérieux d'abréger, la Chapelle-Urée. » Nul besoin de dire qu'aucun texte ne vient confirmer ce qui ressemble fort à une explication a posteriori.
- ↑ Il n'en subsiste de nos jours qu'une aile.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- ↑ « Réseau hydrographique de la Chapelle-Urée » sur Géoportail (consulté le 13 avril 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- ↑ Sandre, « le fossé 01 de la Fermandière ».
- ↑ Sandre, « le ruisseau de la Roche ».
- ↑ Sandre, « le ruisseau de la Vallee aux Berges ».
- ↑ Sandre, « le ruisseau du Moulinet ».
- ↑ « Fiche communale de la Chapelle-Urée », sur sigessn.brgm.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155).
- ↑ Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116, (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
- ↑ « Le climat en France hexagonale et Corse. », sur meteofrance.com (consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Réglementation environnementale RE2020 », sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
- ↑ « Répartition des départements par zone climatique » [PDF], sur ecologie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Orthodromie entre La Chapelle-Urée et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H », sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/ (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H », sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ Insee, « Métadonnées de la commune de La Chapelle-Urée ».
- ↑ « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, (ISBN 2600028846).
- ↑ Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 563.
- ↑ « Habitants.fr » (consulté le ).
- ↑ Oscar de Poli, Les Défenseurs du Mont-Saint-Michel (1417-1450), Paris, (lire en ligne), p. 206.
- Gautier 2014, p. 279.
- ↑ M. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, vol. 7, Paris, Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne), p. 239.
- ↑ Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. 1, Paris, (lire en ligne), p. 509.
- ↑ littérature University of Michigan, Mémoires ..., Impr. Union, (lire en ligne)
- ↑ « Le maire sortant, Gustave Loqué, ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « La Chapelle-Urée (50370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ « Manoir du Bois Adam », notice no PA50000009, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
