Lapenty

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lapenty
Lapenty
L'église Saint-Ouen.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
André Gautier
2020-2026
Code postal 50600
Code commune 50263
Démographie
Population
municipale
376 hab. (2021 en diminution de 2,84 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 45″ nord, 1° 00′ 25″ ouest
Altitude Min. 65 m
Max. 198 m
Superficie 14,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Hilaire-du-Harcouët
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lapenty
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lapenty
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Lapenty
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Lapenty
Liens
Site web www.lapenty.fr

Lapenty est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 376 habitants[Note 1].

La commune de Lapenty fait partie du canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët et de l'arrondissement d'Avranches.

Géographie[modifier | modifier le code]

La superficie est de 14,9 km2. Lapenty porte le code Insee 50263 et est associée au code postal 50600. Elle se situe à une altitude de 100 mètres environ.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 911 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lapenty est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Hilaire-du-Harcouët, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe huit communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,5 %), terres arables (37,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Apenticio en 1099, de Apentiz en 1203[14], Lapentils sans date.

De l'oïl apanti « appentis »[14].

Le gentilé est Lapentyais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, la paroisse de Lapenty a pour seigneur René de Vauborel[Note 4], écuyer, originaire d'une famille du Mortainais, également seigneur de Champsegué, qui épouse le Madeleine de Saint Simon, et qui lui apporte la seigneurie de Digosville[15].

Une retentissante affaire criminelle a lieu dans la bourgade le lundi , celle de François et David Lesénéchal. L'infanticide dont ils sont coupables est jugé à Coutances, par la cour d'assises de la Manche, le , prélude à l'exécution publique le à Mortain[16].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Lapenty (Aussi celles d'Avallon)

Les armes de la commune de Lapenty se blasonnent ainsi :
D'azur à la tour d'argent maçonnée de sable[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1835 1855 Gustave Laisné    
1984 1995 Alexis Basile SE Agriculteur
1995[18] avril 2014 André Adolphe SE  
avril 2014[19] En cours André Gautier SE Cadre retraité de l'industrie laitière
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 376 habitants[Note 5], en diminution de 2,84 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1501 0701 1481 1391 0181 0951 0721 1611 153
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0831 0871 047952953945931906921
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
903874799709720706724729724
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
697696568525468434439420374
2021 - - - - - - - -
376--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

En 1135, Richard, évêque d'Avranches, donna le patronage de l'église à l'abbaye de Savigny[25].
  • Ancienne chapelle Notre-Dame-des-Cours.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Manoir de la Cocherie (XVIe siècle). Maison forte contemporaine des guerres de Religion
  • Ferme de la Basse-Cour.
  • La Basse-Cour : deux chaumières inscrites à l'Inventaire des monuments historiques (IMH).
  • Les Basses-Cours, pendant de la Haute-Cour, ancien logis des (XVIe – XVIIIe siècles). La basse-cour de l'ancien château de Saint-Symphorien, inscrit aux monuments historiques[26]. Cet ensemble comprend un logis, une écurie, une grange, un poulailler, une porcherie, un pressoir, une boulangerie et une étable. Il est situé en face du château de Saint-Symphorien, détruit, et de son parc qui constituait un ancien parc animalier.
  • Croix de chemin dites des Cours (XIXe siècle), de la Répanerie (XIXe siècle) et des Mares (XVIIIe siècle).
  • Croix de cimetière (XIXe siècle).
  • Fontaine Saint-Ouen réaménagée par la commune. Son eau était réputée pour guérir les maux d'yeux.
  • Ancien moulin.
  • Lavoir.

Autres lieux[modifier | modifier le code]

  • Rives de la Sélune à son confluent avec la Roulante.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les de Vauborel portaient : d'azur à une tour d'argent[15].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Lapenty et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1440, (ISBN 2600028846).
  15. a et b Sébastien Fautrat, Digosville : D'autrefois à nos jours, Valognes, Imprimerie Icl Graphic, , 358 p. (ISBN 979-10-91566-14-8), p. 8.
  16. Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, Paris, de Borée, 2012.
  17. « Lapenty Manche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur GASO, la banque du blason (consulté le ).
  18. « André Adolphe nommé maire honoraire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. « André Gautier est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  25. Delattre, 2002, p. 120.
  26. Notice no PA50000017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 120.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 299.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]