Agnieszka Holland

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Agnieszka Holland
Agnieszka Holland en 2017.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Henryk Holland (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Irena Rybczyńska-Holland (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Magdalena Łazarkiewicz (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Laco Adamík (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Fondation Stefan-Batory
Fondation Olga-Tokarczuk (d)
Académie polonaise du cinéma (en)
Czech Film and Television Academy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
signature d'Agnieszka Holland
Signature

Agnieszka Holland, née le à Varsovie, est une réalisatrice polonaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille du sociologue et journaliste Henryk Holland (pl) (ancien militant communiste polonais, d'origine juive) et de la journaliste Irena Rybczyńska (pl), et la sœur de Magdalena Łazarkiewicz (pl), également cinéaste. Elle a 13 ans en 1961 lorsque son père se tue en se jetant par la fenêtre après avoir été arrêté, accusé « à tort » d'espionnage[1].

Après une scolarité secondaire au lycée Étienne Báthory de Varsovie (pl), elle fait des études de cinéma à l'Académie du cinéma de Prague (FAMU)[2]. À son retour en Pologne, elle est notamment l'assistante de Krzysztof Zanussi et Andrzej Wajda[1].

Le premier long-métrage dont elle est l’auteure, Acteurs provinciaux (Aktorzy prowincjonalni (pl)), est présenté à la Semaine de la critique durant le Festival de Cannes 1980[3], et y remporte le prix Fipresci de la critique.

Après la proclamation de l'état de siège, elle reste plusieurs années à l'étranger (France, Allemagne, puis États-Unis). Elle partage désormais sa vie entre la France, les États-Unis et la Pologne.

Elle a été mariée au metteur en scène d'origine slovaque Laco Adamík (pl), rencontré durant ses études à Prague, dont elle a eu une fille, Katarzyna Adamik, qui est également réalisatrice. Elle a longtemps vécu en France.

En 2017, elle préside le jury du 41e festival international du film de Hong Kong.

Victime de menaces[modifier | modifier le code]

Son film Green Border (« frontière verte »), mettant en scène la crise migratoire de 2021 à la frontière polono-biélorusse, est l’objet avant même sa sortie d’une violente campagne de dénigrement, y compris par le gouvernement ultraconservateur. Le ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, compare la réalisatrice au nazisme tout en l'accusant de pratiquer la langue des « stalinistes » et des « communistes ». Agnieszka Holland est également la cible d'une campagne de haine en ligne[4], de menaces de mort et de nombreuses injures antisémites. Les acteurs du film sont eux aussi pris à partie[5], et le parti conservateur PiS instrumentalise le film lors de la campagne électorales de 2023[1].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Patrice Moyon, « Agnieszka Holland combat la haine par le cinéma », dimanche Ouest-France, no 1339,‎ , p. 10 (ISSN 0999-2138, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  2. Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 9e éd. (ISBN 978-2-221-10093-6), p. 447.
  3. « Aktorzy prowincjonalni (acteurs provinciaux) », sur festival-cannes.fr via Wikiwix (consulté le ).
  4. « Sortie du film Green Border : "j’ai reçu des menaces de mort", raconte la réalisatrice Agnieszka Holland », sur Franceinfo, (consulté le )
  5. Hélène Bienvenu, « En Pologne, la cinéaste Agnieszka Holland victime d’une déferlante de haine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  6. (en) « Agence Okarina », sur cinefriends.com (consulté le ).
  7. « 80ᵉ Mostra de Venise : à l’issue d’une édition décevante, Yorgos Lanthimos remporte le Lion d’or avec ses « Pauvres créatures » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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