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« Edward Snowden » : différence entre les versions

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Edward Snowden: the whistleblower behind the NSA surveillance revelations |éditeur=The Guardian |jour=10 |mois=juin |année=2013 |en ligne le=10 juin 2013 |consulté le=11 août 2013}}</ref> et du ''[[The Washington Post|Washington Post]]''<ref>{{en}}Barton Gellman, Aaron Blake et Greg Miller, [http://articles.washingtonpost.com/2013-06-09/politics/39856642_1_extradition-nsa-leaks-disclosures Edward Snowden comes forward as source of NSA leaks ],''[[The Washington Post]]'', 9 juin 2013</ref>, des informations classées [[Information classifiée|top-secrètes]] de la [[National Security Agency|NSA]] concernant la captation des [[métadonnée]]s des [[appel téléphonique|appels téléphoniques]] aux [[États-Unis]], ainsi que les [[Écoute (surveillance)|systèmes d'écoute]] sur [[internet]] des [[PRISM (programme de surveillance)|programmes de surveillance PRISM]] et [[XKeyscore]] du [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement américain]]<ref>[http://www.20minutes.fr/monde/etats_unis/1170571-20130610-scandale-systeme-surveillance-americain-si-debut Scandale du système de surveillance américain: Si vous avez raté le début… ], ''20minutes.fr'' avec l'''AFP'', 10 juin 2013</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/07/le-fbi-a-acces-aux-serveurs-des-geants-d-internet_3425810_3222.html Le FBI aurait accès aux serveurs de Google, Facebook, Microsoft, Yahoo! et d'autres géants d'Internet], ''Le Monde.fr'' avec les agences AFP et Reuters, 7 juin 2013</ref>.
Edward Snowden: the whistleblower behind the NSA surveillance revelations |éditeur=The Guardian |jour=10 |mois=juin |année=2013 |en ligne le=10 juin 2013 |consulté le=11 août 2013}}</ref> et du ''[[The Washington Post|Washington Post]]''<ref>{{en}}Barton Gellman, Aaron Blake et Greg Miller, [http://articles.washingtonpost.com/2013-06-09/politics/39856642_1_extradition-nsa-leaks-disclosures Edward Snowden comes forward as source of NSA leaks ],''[[The Washington Post]]'', 9 juin 2013</ref>, des informations classées [[Information classifiée|top-secrètes]] de la [[National Security Agency|NSA]] concernant la captation des [[métadonnée]]s des [[appel téléphonique|appels téléphoniques]] aux [[États-Unis]], ainsi que les [[Écoute (surveillance)|systèmes d'écoute]] sur [[internet]] des [[PRISM (programme de surveillance)|programmes de surveillance PRISM]] et [[XKeyscore]] du [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement américain]]<ref>[http://www.20minutes.fr/monde/etats_unis/1170571-20130610-scandale-systeme-surveillance-americain-si-debut Scandale du système de surveillance américain: Si vous avez raté le début… ], ''20minutes.fr'' avec l'''AFP'', 10 juin 2013</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/07/le-fbi-a-acces-aux-serveurs-des-geants-d-internet_3425810_3222.html Le FBI aurait accès aux serveurs de Google, Facebook, Microsoft, Yahoo! et d'autres géants d'Internet], ''Le Monde.fr'' avec les agences AFP et Reuters, 7 juin 2013</ref>.


Justifiant ces révélations, il indique que son {{Citation|seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui}}<ref name="Fjuin">Tanguy Berthemet, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/10/01003-20130610ARTFIG00394-etats-unis-edward-snowden-un-whistleblower-contre-la-nsa.php Edward Snowden, l'homme qui fait trembler le gouvernement américain ], ''Le Figaro.fr'', 10 juin 2013</ref>.
Justifiant ces révélations, il indique que son {{Citation|seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui}}<ref name="Fjuin">Tanguy Berthemet, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/10/01003-20130610ARTFIG00394-etats-unis-edward-snowden-un-whistleblower-contre-la-nsa.php Edward Snowden, l'homme qui fait trembler le gouvernement américain ], ''Le Figaro.fr'', 10 juin 2013</ref>.


À la suite de ses révélations, Edward Snowden est [[Mise en examen|inculpé]] le {{date|22|juin|2013}} par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d'[[Renseignement|espionnage]], [[Vol (droit)|vol]] et utilisation illégale de biens gouvernementaux<ref name="lib">[http://www.liberation.fr/monde/2013/06/22/snowden-inculpe-pour-espionnage_912928 Snowden inculpé par la justice des États-Unis pour espionnage], ''Libération.fr'' avec l'''AFP'', 22 juin 2013</ref>{{,}}<ref name="fig206">Chloé Woitier, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/22/01003-20130622ARTFIG00255-le-lanceur-d-alerte-edward-snowden-inculpe-pour-espionnage.php Les États-Unis négocient à Hongkong l'extradition d'Edward Snowden ], ''Le Figaro.fr'' avec les agences ''AFP'', ''AP'', ''Reuters'', 22 juin 2013</ref>.
À la suite de ses révélations, Edward Snowden est [[Mise en examen|inculpé]] le {{date|22|juin|2013}} par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d'[[Renseignement|espionnage]], [[Vol (droit)|vol]] et utilisation illégale de biens gouvernementaux<ref name="lib">[http://www.liberation.fr/monde/2013/06/22/snowden-inculpe-pour-espionnage_912928 Snowden inculpé par la justice des États-Unis pour espionnage], ''Libération.fr'' avec l'''AFP'', 22 juin 2013</ref>{{,}}<ref name="fig206">Chloé Woitier, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/22/01003-20130622ARTFIG00255-le-lanceur-d-alerte-edward-snowden-inculpe-pour-espionnage.php Les États-Unis négocient à Hongkong l'extradition d'Edward Snowden ], ''Le Figaro.fr'' avec les agences ''AFP'', ''AP'', ''Reuters'', 22 juin 2013</ref>.
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Edward Snowden naît le {{date de naissance|21|juin|1983}} à [[Elizabeth City]] en [[Caroline du Nord]], mais passe toute son enfance dans la ville de [[Wilmington (Caroline du Nord)|Wilmington]]<ref name="NBCNews Snowden">{{en}}Tracy Connor, [http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/06/10/18882615-what-we-know-about-nsa-leaker-edward-snowden?lite What we know about NSA leaker Edward Snowden ], [[NBC Nightly News]], 10 juin 2013</ref>. Son père, Lonnie Snowden, originaire de [[Pennsylvanie]], est un ancien officier de la [[United States Coast Guard|garde côtière des États-Unis]]<ref>{{en}}Colby Itkowitz et Daniel Patrick Sheehan, [http://www.mcall.com/news/breaking/mc-pa-ed-snowden-nsa-leak-20130610,0,7199785.story Edward Snowden's father, stepmother plan to make public statement ], [[The Morning Call]], 10 juin 2013</ref>. Sa mère, Wendy, originaire de [[Baltimore]], [[Maryland]], travaille à la [[United States District Court|cour fédérale du district]] du Maryland. Il a une sœur plus âgée que lui, qui est [[Avocat (métier)|avocate]]<ref name="NBCNews Snowden" />{{,}}<ref>{{cite news | url = http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/06/10/snowden-neighbors-surveillance-security/2408573/ | title = Former neighbor remembers Snowden as 'nice kid' | first = Greg| last = Toppo |work = [[USA Today]]| date = June 10, 2013}}</ref>.
Edward Snowden naît le {{date de naissance|21|juin|1983}} à [[Elizabeth City]] en [[Caroline du Nord]], mais passe toute son enfance dans la ville de [[Wilmington (Caroline du Nord)|Wilmington]]<ref name="NBCNews Snowden">{{en}}Tracy Connor, [http://usnews.nbcnews.com/_news/2013/06/10/18882615-what-we-know-about-nsa-leaker-edward-snowden?lite What we know about NSA leaker Edward Snowden ], [[NBC Nightly News]], 10 juin 2013</ref>. Son père, Lonnie Snowden, originaire de [[Pennsylvanie]], est un ancien officier de la [[United States Coast Guard|garde côtière des États-Unis]]<ref>{{en}}Colby Itkowitz et Daniel Patrick Sheehan, [http://www.mcall.com/news/breaking/mc-pa-ed-snowden-nsa-leak-20130610,0,7199785.story Edward Snowden's father, stepmother plan to make public statement ], [[The Morning Call]], 10 juin 2013</ref>. Sa mère, Wendy, originaire de [[Baltimore]], [[Maryland]], travaille à la [[United States District Court|cour fédérale du district]] du Maryland. Il a une sœur plus âgée que lui, qui est [[Avocat (métier)|avocate]]<ref name="NBCNews Snowden" />{{,}}<ref>{{cite news | url = http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/06/10/snowden-neighbors-surveillance-security/2408573/ | title = Former neighbor remembers Snowden as 'nice kid' | first = Greg| last = Toppo |work = [[USA Today]]| date = June 10, 2013}}</ref>.


En [[1999]], Edward déménage avec sa famille à [[Ellicott City]] dans le Maryland, où il étudie l'[[informatique]] à l'université {{Lien|fr=Anne Arundel Community College|lang=en}}<ref name="NBCNews Snowden" />, pour obtenir les crédits nécessaires à l'obtention d'un diplôme d'[[Enseignement secondaire|études secondaires]]. À {{Lien|Crofton, Maryland|lang=en}}, où il habite, presque tout le monde travaille pour l'armée ou la [[National Security Agency|NSA]], dont le quartier général est non loin à [[Fort George G. Meade|Fort Meade]]<ref name="Figaro2013/06/24">Laure Mandeville, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00576-ed-snowden-agent-ambigu-de-la-verite.php « Ed Snowden, agent ambigu de la vérité » ], ''Le Figaro.fr'', 24 juin 2013</ref>.
En [[1999]], Edward déménage avec sa famille à [[Ellicott City]] dans le Maryland, où il étudie l'[[informatique]] à l'université {{Lien|fr=Anne Arundel Community College|lang=en}}<ref name="NBCNews Snowden" />, pour obtenir les crédits nécessaires à l'obtention d'un diplôme d'[[Enseignement secondaire|études secondaires]]. À {{Lien|Crofton, Maryland|lang=en}}, où il habite, presque tout le monde travaille pour l'armée ou la [[National Security Agency|NSA]], dont le quartier général est non loin à [[Fort George G. Meade|Fort Meade]]<ref name="Figaro2013/06/24">Laure Mandeville, [http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00576-ed-snowden-agent-ambigu-de-la-verite.php « Ed Snowden, agent ambigu de la vérité » ], ''Le Figaro.fr'', 24 juin 2013</ref>.
Snowden est visiblement très intelligent, mais pas bon élève : il ne finit pas sa licence à Arundel<ref>{{en}}[http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-22837100 Profile: Edward Snowden ], ''BBC.co.uk'', 10 juin 2013</ref>, échec dont il sort mortifié et peut-être méfiant vis-à-vis des institutions incarnant l'autorité<ref name="Figaro2013/06/24" />. Son père explique qu'Edward a raté plusieurs mois d'école pour cause de maladie, et, plutôt que de retourner passer son [[General Educational Development|GED]] dans un lycée local — qu'il a par la suite obtenu<ref>{{en}}Interview d'Edward Snowden par Glenn Greenwald et Laurence Pautras du ''Guardian'', [http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/06/09/edward-snowden-guardian-interview/2405873 « NSA contractor: 'I know I have done nothing wrong' » ], Donna Leinwand Leger, ''USA Today'', 9 juin 2013, consulté le 9 juin 2013</ref> — il préfère suivre des [[Formation en ligne|cours en ligne]] afin d'obtenir une [[Maîtrise dans les systèmes universitaires anglo-saxons|maîtrise]] à l'[[université de Liverpool]], en [[2011]]<ref name=misinf/>.
Snowden est visiblement très intelligent, mais pas bon élève : il ne finit pas sa licence à Arundel<ref>{{en}}[http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-22837100 Profile: Edward Snowden ], ''BBC.co.uk'', 10 juin 2013</ref>, échec dont il sort mortifié et peut-être méfiant vis-à-vis des institutions incarnant l'autorité<ref name="Figaro2013/06/24" />. Son père explique qu'Edward a raté plusieurs mois d'école pour cause de maladie, et, plutôt que de retourner passer son [[General Educational Development|GED]] dans un lycée local — qu'il a par la suite obtenu<ref>{{en}}Interview d'Edward Snowden par Glenn Greenwald et Laurence Pautras du ''Guardian'', [http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/06/09/edward-snowden-guardian-interview/2405873 « NSA contractor: 'I know I have done nothing wrong' » ], Donna Leinwand Leger, ''USA Today'', 9 juin 2013, consulté le 9 juin 2013</ref> — il préfère suivre des [[Formation en ligne|cours en ligne]] afin d'obtenir une [[Maîtrise dans les systèmes universitaires anglo-saxons|maîtrise]] à l'[[université de Liverpool]], en [[2011]]<ref name=misinf/>.


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Il décrit cette expérience à Genève comme étant {{Citation|formatrice}}. Par exemple, il raconte que la CIA a délibérément rendu [[Ivresse|ivre]] un [[banque|banquier]] suisse, puis l'a encouragé à rentrer chez lui en voiture. Quand ce dernier a été arrêté, un [[Espion|agent]] de la CIA lui aurait alors offert son aide, puis l'aurait recruté. Le [[président de la Confédération suisse]], [[Ueli Maurer]], a commenté ce témoignage : {{Citation|Il ne me semble pas que cet incident se soit déroulé de la façon dont Snowden et les médias la décrivent}}. Ces révélations sont arrivées à un moment particulier dans les relations États-Unis–Suisse, puisque le [[Conseil fédéral (Suisse)|Conseil fédéral suisse]] tentait d'adopter une loi pour plus de transparence dans le [[Secteur financier|secteur bancaire]]. Snowden a justifié cette révélation en disant {{citation|je ne veux pas vivre dans une société qui pratique ce genre de choses}}<ref>{{cite web|language=english |author=Gus Lubin |url=http://www.businessinsider.com/edward-snowden-describes-cia-tricks-2013-6 |title=Edward Snowden Describes CIA Tricks |publisher=Business Insider |date=2013-06-09 |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref>{{cite web |language=english |url=http://www.reuters.com/article/2013/06/16/us-usa-security-switzerland-snowden-idUSBRE95F09120130616 |title=Swiss president would back criminal probe against NSA leaker |publisher=Reuters |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
Il décrit cette expérience à Genève comme étant {{Citation|formatrice}}. Par exemple, il raconte que la CIA a délibérément rendu [[Ivresse|ivre]] un [[banque|banquier]] suisse, puis l'a encouragé à rentrer chez lui en voiture. Quand ce dernier a été arrêté, un [[Espion|agent]] de la CIA lui aurait alors offert son aide, puis l'aurait recruté. Le [[président de la Confédération suisse]], [[Ueli Maurer]], a commenté ce témoignage : {{Citation|Il ne me semble pas que cet incident se soit déroulé de la façon dont Snowden et les médias la décrivent}}. Ces révélations sont arrivées à un moment particulier dans les relations États-Unis–Suisse, puisque le [[Conseil fédéral (Suisse)|Conseil fédéral suisse]] tentait d'adopter une loi pour plus de transparence dans le [[Secteur financier|secteur bancaire]]. Snowden a justifié cette révélation en disant {{citation|je ne veux pas vivre dans une société qui pratique ce genre de choses}}<ref>{{cite web|language=english |author=Gus Lubin |url=http://www.businessinsider.com/edward-snowden-describes-cia-tricks-2013-6 |title=Edward Snowden Describes CIA Tricks |publisher=Business Insider |date=2013-06-09 |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref>{{cite web |language=english |url=http://www.reuters.com/article/2013/06/16/us-usa-security-switzerland-snowden-idUSBRE95F09120130616 |title=Swiss president would back criminal probe against NSA leaker |publisher=Reuters |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.


En [[2009]], Snowden quitte la CIA pour travailler chez un [[prestataire]] privé de la NSA sur une [[Liste des bases militaires des États-Unis dans le monde|base militaire américaine]] au [[Japon]]. Le directeur de la NSA, [[Keith B. Alexander]] a confirmé que Snowden a eu un poste à la NSA pendant un an, avant de devenir consultant<ref>{{cite web|language=english |url=http://www.forbes.com/sites/andygreenberg/2013/06/18/nsa-director-says-agency-implementing-two-person-rule-to-stop-the-next-edward-snowden/ |title=NSA Implementing 'Two-Person' Rule To Stop The Next Edward Snowden |publisher=Forbes |date=2013-06-18 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Snowden travaille ensuite pour [[Booz Allen Hamilton]] pendant trois mois, en tant qu'[[administrateur systèmes]] pour la NSA, au Centre de renseignement régional [[Renseignement d'origine électromagnétique|SIGINT]] de {{Lien|fr=Kunia Camp, Hawaii|lang=en}} à [[Oahu]], une des îles de l'[[archipel d'Hawaï]]<ref>{{cite web|author=Bill Gertz |url=http://freebeacon.com/officials-worried-snowden-will-pass-secrets-to-chinese/ |title=Pentagon fears compromise of electronic intel to China &#124; Washington Free Beacon |publisher=Freebeacon.com |date=2013-06-13 |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
En [[2009]], Snowden quitte la CIA pour travailler chez un [[prestataire]] privé de la NSA sur une [[Liste des bases militaires des États-Unis dans le monde|base militaire américaine]] au [[Japon]]. Le directeur de la NSA, [[Keith B. Alexander]] a confirmé que Snowden a eu un poste à la NSA pendant un an, avant de devenir consultant<ref>{{cite web|language=english |url=http://www.forbes.com/sites/andygreenberg/2013/06/18/nsa-director-says-agency-implementing-two-person-rule-to-stop-the-next-edward-snowden/ |title=NSA Implementing 'Two-Person' Rule To Stop The Next Edward Snowden |publisher=Forbes |date=2013-06-18 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Snowden travaille ensuite pour [[Booz Allen Hamilton]] pendant trois mois, en tant qu'[[administrateur systèmes]] pour la NSA, au Centre de renseignement régional [[Renseignement d'origine électromagnétique|SIGINT]] de {{Lien|fr=Kunia Camp, Hawaii|lang=en}} à [[Oahu]], une des îles de l'[[archipel d'Hawaï]]<ref>{{cite web|author=Bill Gertz |url=http://freebeacon.com/officials-worried-snowden-will-pass-secrets-to-chinese/ |title=Pentagon fears compromise of electronic intel to China &#124; Washington Free Beacon |publisher=Freebeacon.com |date=2013-06-13 |accessdate=2013-08-14}}</ref>.


Snowden décrit sa vie comme très confortable, gagnant un salaire annuel d'environ {{unité|200000|dollars}} avant son emploi chez Booz Allen Hamilton<ref name="guard" />. Dans un entretien avec le quotidien de Hong Kong le ''[[South China Morning Post]]'', réalisé le {{date|12|juin|2013}}, mais publié seulement le {{date|25|juin|2013}}, Snowden affirme avoir cherché un emploi chez Booz Allen Hamilton afin de recueillir des preuves des activités de la NSA : {{Citation|Mes fonctions au sein de Booz Allen Hamilton me donnaient accès aux listes des appareils [ordinateurs, téléphones portables] espionnées à travers le monde par la NSA}}. {{Citation|C’est pour ça que j’ai accepté le poste il y a trois mois}}, a-t-il expliqué<ref>http://www.liberation.fr/monde/2013/06/25/la-russie-nie-tout-rapport-avec-edward-snowden_913553 Voir le dernier paragraphe de l'article</ref>.
Snowden décrit sa vie comme très confortable, gagnant un salaire annuel d'environ {{unité|200000|dollars}} avant son emploi chez Booz Allen Hamilton<ref name="guard" />. Dans un entretien avec le quotidien de Hong Kong le ''[[South China Morning Post]]'', réalisé le {{date|12|juin|2013}}, mais publié seulement le {{date|25|juin|2013}}, Snowden affirme avoir cherché un emploi chez Booz Allen Hamilton afin de recueillir des preuves des activités de la NSA : {{Citation|Mes fonctions au sein de Booz Allen Hamilton me donnaient accès aux listes des appareils [ordinateurs, téléphones portables] espionnées à travers le monde par la NSA}}. {{Citation|C’est pour ça que j’ai accepté le poste il y a trois mois}}, a-t-il expliqué<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2013/06/25/la-russie-nie-tout-rapport-avec-edward-snowden_913553 Voir le dernier paragraphe de l'article]</ref>.


Snowden travaillait à Hawaï depuis un mois lorsqu'il dérobe des informations ultraconfidentielles à l'aide d'une [[clé USB]]<ref name="fig">Lucie Ronfaut, [http://www.lefigaro.fr/hightech/2013/06/14/01007-20130614ARTFIG00484-espionnage-une-cle-usb-a-l-origine-du-scandale.php Espionnage : une clé USB à l'origine du scandale], ''Le Figaro.fr'', 14 juin 2013</ref>. Il les transporte ensuite à l'aide de quatre [[ordinateur portable|ordinateurs portables]] jusqu'à [[Hong Kong]], où il se réfugie du {{date|20|mai|2013}}<ref name="fig" />au {{date|23|juin|2013}}, date de son départ en direction de [[Moscou]]. Son travail d'[[administrateur systèmes]] lui donnait un accès facile au réseau des ordinateurs de la NSA. D'après le ''[[Los Angeles Times]]'', le technicien savait parfaitement comment échapper au contrôle opéré afin d'éviter tout [[Infraction du droit d'auteur|téléchargement illégal]] de documents officiels<ref name="latimes">http://www.latimes.com/news/politics/la-pn-snowden-nsa-secrets-thumb-drive-20130613,0,791040.story</ref>. Snowden est licencié de chez Booz Allen Hamilton le {{date|10|juin|2013}}, à la suite, selon ses employeurs, d'une {{Citation|violation du [[code éthique|code d'éthique]] et de la politique de l'entreprise}}<ref>http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/06/11/booz-allen-snowden-fired/2411231/</ref>{{,}}<ref name="PC INpact">Vincent Hermann, [http://www.pcinpact.com/news/80526-prism-snowden-revele-que-nsa-sest-introduite-dans-routeurs-chinois.htm PRISM : Snowden révèle que la NSA s'est introduite dans les routeurs chinois ], [[PC INpact]], 13 juin 2013</ref>
Snowden travaillait à Hawaï depuis un mois lorsqu'il dérobe des informations ultraconfidentielles à l'aide d'une [[clé USB]]<ref name="fig">Lucie Ronfaut, [http://www.lefigaro.fr/hightech/2013/06/14/01007-20130614ARTFIG00484-espionnage-une-cle-usb-a-l-origine-du-scandale.php Espionnage : une clé USB à l'origine du scandale], ''Le Figaro.fr'', 14 juin 2013</ref>. Il les transporte ensuite à l'aide de quatre [[ordinateur portable|ordinateurs portables]] jusqu'à [[Hong Kong]], où il se réfugie du {{date|20|mai|2013}}<ref name="fig" />au {{date|23|juin|2013}}, date de son départ en direction de [[Moscou]]. Son travail d'[[administrateur systèmes]] lui donnait un accès facile au réseau des ordinateurs de la NSA. D'après le ''[[Los Angeles Times]]'', le technicien savait parfaitement comment échapper au contrôle opéré afin d'éviter tout [[Infraction du droit d'auteur|téléchargement illégal]] de documents officiels<ref name="latimes">{{cite web|language=english |last=Dilanian |first=Ken |url=http://www.latimes.com/news/politics/la-pn-snowden-nsa-secrets-thumb-drive-20130613,0,791040.story |title=Officials: Edward Snowden took NSA secrets on thumb drive |publisher=latimes.com |date=2013-06-13 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Snowden est licencié de chez Booz Allen Hamilton le {{date|10|juin|2013}}, à la suite, selon ses employeurs, d'une {{Citation|violation du [[code éthique|code d'éthique]] et de la politique de l'entreprise}}<ref>{{cite web|author=John Bacon, USA TODAY |url=http://www.usatoday.com/story/news/nation/2013/06/11/booz-allen-snowden-fired/2411231/ |title=Contractor fires Snowden from $122,000-a-year job |publisher=Usatoday.com |date=2013-06-11 |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="PC INpact">Vincent Hermann, [http://www.pcinpact.com/news/80526-prism-snowden-revele-que-nsa-sest-introduite-dans-routeurs-chinois.htm PRISM : Snowden révèle que la NSA s'est introduite dans les routeurs chinois ], [[PC INpact]], 13 juin 2013</ref>


Quand Snowden quitte les États-Unis en [[mai 2013]], après la perte de son travail qui lui assurait un mode de vie privilégié, il explique : {{Citation|Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement américain]] détruire la [[vie privée]], la liberté d'Internet et les libertés essentielles des gens du monde entier avec ce système énorme de [[surveillance]] qu'il est en train de bâtir secrètement}}<ref>{{cite web|url=http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/10/01003-20130610ARTFIG00394-etats-unis-edward-snowden-un-whistleblower-contre-la-nsa.php |title=Edward Snowden, l'homme qui fait trembler le gouvernement américain |publisher=Le Figaro |date=2013-06-17 |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="min">{{cite web|url=http://www.20minutes.fr/monde/etats_unis/1170571-20130610-scandale-systeme-surveillance-americain-si-debut |title=Scandale du système de surveillance américain: Si vous avez raté le début... |publisher=20minutes.fr |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
Quand Snowden quitte les États-Unis en [[mai 2013]], après la perte de son travail qui lui assurait un mode de vie privilégié, il explique : {{Citation|Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement américain]] détruire la [[vie privée]], la liberté d'Internet et les libertés essentielles des gens du monde entier avec ce système énorme de [[surveillance]] qu'il est en train de bâtir secrètement}}<ref>{{cite web|url=http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/10/01003-20130610ARTFIG00394-etats-unis-edward-snowden-un-whistleblower-contre-la-nsa.php |title=Edward Snowden, l'homme qui fait trembler le gouvernement américain |publisher=Le Figaro |date=2013-06-17 |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="min">{{cite web|url=http://www.20minutes.fr/monde/etats_unis/1170571-20130610-scandale-systeme-surveillance-americain-si-debut |title=Scandale du système de surveillance américain: Si vous avez raté le début... |publisher=20minutes.fr |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
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En {{date|décembre|2012}}, Edward Snowden prend contact anonymement avec [[Glenn Greenwald]], journaliste au ''[[The Guardian|Guardian]]'' et avocat américain<ref name="newyorktimes20130813">{{Lien web |langue=anglais |auteur=Peter Maass |url=http://www.nytimes.com/2013/08/18/magazine/laura-poitras-snowden.html |titre=How Laura Poitras Helped Snowden Spill His Secrets' |éditeur=New York Times |date=13 août 2013 |accédé le=13 août 2013}}</ref>. Il lui demande de s'équiper d'outils de chiffrement avant de commencer à communiquer<ref name="newyorktimes20130813"/>. Glenn Greenwald, peu familier avec les outils de chiffrement, ne donne pas suite dans l'immédiat<ref name="newyorktimes20130813"/>.
En {{date|décembre|2012}}, Edward Snowden prend contact anonymement avec [[Glenn Greenwald]], journaliste au ''[[The Guardian|Guardian]]'' et avocat américain<ref name="newyorktimes20130813">{{Lien web |langue=anglais |auteur=Peter Maass |url=http://www.nytimes.com/2013/08/18/magazine/laura-poitras-snowden.html |titre=How Laura Poitras Helped Snowden Spill His Secrets' |éditeur=New York Times |date=13 août 2013 |accédé le=13 août 2013}}</ref>. Il lui demande de s'équiper d'outils de chiffrement avant de commencer à communiquer<ref name="newyorktimes20130813"/>. Glenn Greenwald, peu familier avec les outils de chiffrement, ne donne pas suite dans l'immédiat<ref name="newyorktimes20130813"/>.


En {{date|janvier|2013}}, Edward Snowden prend ensuite contact, toujours de manière anonyme, avec la [[Liste de documentaristes par continent|documentariste]] [[Laura Poitras]]<ref name="poitras-how">{{cite news|url = http://www.salon.com/2013/06/10/qa_with_laura_poitras_the_woman_behind_the_nsa_scoops/singleton/|title = How we broke the NSA story|last = Carmon|first = Irin|date = 10 juin 2013|work = [[Salon (website)|Salon]]|accessdate = 11 juin 2013}}</ref>. Il commence par établir une méthode de communication sécurisée, lui demandant sa clé de [[chiffrement]]. Il prétend alors avoir des informations intéressantes à partager dans le domaine du renseignement. Snowden ne fournissant pas de documents à cette étape, Laura Poitras a besoin d'évaluer la fiabilité de cette source inconnue, elle en parle donc à quelques personnes, dont le journaliste {{Lien|fr=Barton Gellman|lang=en}} ainsi que [[Jacob Appelbaum]], qui l'aident à s'assurer de la crédibilité de ce contact anonyme. Selon elle, Snowden a choisi de la contacter après avoir vu un de ses articles dans le ''[[The New York Times|New York Times]]'' sur {{Lien|fr=William_Binney_(U.S._intelligence_official)|lang=en|texte=William Binney}}, un autre [[lanceur d'alerte]] des programmes d'espionnage de la NSA, en 2002.
En {{date|janvier|2013}}, Edward Snowden prend ensuite contact, toujours de manière anonyme, avec la [[Liste de documentaristes par continent|documentariste]] [[Laura Poitras]]<ref name="poitras-how">{{cite news|url = http://www.salon.com/2013/06/10/qa_with_laura_poitras_the_woman_behind_the_nsa_scoops/singleton/|title = How we broke the NSA story|last = Carmon|first = Irin|date = 10 juin 2013|work = [[Salon (website)|Salon]]|accessdate = 11 juin 2013}}</ref>. Il commence par établir une méthode de communication sécurisée, lui demandant sa clé de [[chiffrement]]. Il prétend alors avoir des informations intéressantes à partager dans le domaine du renseignement. Snowden ne fournissant pas de documents à cette étape, Laura Poitras a besoin d'évaluer la fiabilité de cette source inconnue, elle en parle donc à quelques personnes, dont le journaliste {{Lien|fr=Barton Gellman|lang=en}} ainsi que [[Jacob Appelbaum]], qui l'aident à s'assurer de la crédibilité de ce contact anonyme. Selon elle, Snowden a choisi de la contacter après avoir vu un de ses articles dans le ''[[The New York Times|New York Times]]'' sur {{Lien|fr=William_Binney_(U.S._intelligence_official)|lang=en|texte=William Binney}}, un autre [[lanceur d'alerte]] des programmes d'espionnage de la NSA, en 2002.


En {{date|avril|2013}}, Glenn Greenwald et Laura Poitras se rencontrent à [[New York]], afin d'échanger sur cette source anonyme qui souhaite divulguer de nombreuses informations confidentielles sur les programmes de surveillance américain<ref name="newyorktimes20130813"/>. Glenn Greenwald et Laura Poitras, qui se connaissent depuis 2010, sont membres fondateurs de la [[Freedom of the Press Foundation]], créée avec le célèbre lanceur d'alerte [[Daniel Ellsberg]] en décembre 2012<ref name="freedom2012">[https://pressfreedomfoundation.org/about/staff Freedom of the Press Foundation - Board of Directors]</ref>.
En {{date|avril|2013}}, Glenn Greenwald et Laura Poitras se rencontrent à [[New York]], afin d'échanger sur cette source anonyme qui souhaite divulguer de nombreuses informations confidentielles sur les programmes de surveillance américain<ref name="newyorktimes20130813"/>. Glenn Greenwald et Laura Poitras, qui se connaissent depuis 2010, sont membres fondateurs de la [[Freedom of the Press Foundation]], créée avec le célèbre lanceur d'alerte [[Daniel Ellsberg]] en décembre 2012<ref name="freedom2012">[https://pressfreedomfoundation.org/about/staff Freedom of the Press Foundation - Board of Directors]</ref>.


Le {{date|16|mai|2013}}, {{Lien|fr=Barton Gellman|lang=en}}, un journaliste du ''[[The Washington Post|Washington Post]]'', indique qu'il a établi un premier contact avec Edward Snowden. Gellman affirme que Greenwald a été impliqué seulement après que le ''Washington Post'' ait renoncé à garantir la publication complète des documents dans les soixante-douze heures, mais Greenwald dément cette chronologie des faits<ref>{{cite web|url=http://www.washingtonpost.com/world/national-security/code-name-verax-snowden-in-exchanges-with-post-reporter-made-clear-he-knew-risks/2013/06/09/c9a25b54-d14c-11e2-9f1a-1a7cdee20287_print.html |title=Code name ‘Verax’: Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks |publisher=The Washington Post |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="grren">{{cite web|url=http://www.huffingtonpost.com/2013/06/10/edward-snowden-glenn-greenwald_n_3416978.html |title=How Glenn Greenwald Began Communicating With NSA Whistleblower Edward Snowden |publisher=Huffingtonpost.com |date=2013-06-10 |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
Le {{date|16|mai|2013}}, {{Lien|fr=Barton Gellman|lang=en}}, un journaliste du ''[[The Washington Post|Washington Post]]'', indique qu'il a établi un premier contact avec Edward Snowden. Gellman affirme que Greenwald a été impliqué seulement après que le ''Washington Post'' ait renoncé à garantir la publication complète des documents dans les soixante-douze heures, mais Greenwald dément cette chronologie des faits<ref>{{cite web|url=http://www.washingtonpost.com/world/national-security/code-name-verax-snowden-in-exchanges-with-post-reporter-made-clear-he-knew-risks/2013/06/09/c9a25b54-d14c-11e2-9f1a-1a7cdee20287_print.html |title=Code name ‘Verax’: Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks |publisher=The Washington Post |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="grren">{{cite web|url=http://www.huffingtonpost.com/2013/06/10/edward-snowden-glenn-greenwald_n_3416978.html |title=How Glenn Greenwald Began Communicating With NSA Whistleblower Edward Snowden |publisher=Huffingtonpost.com |date=2013-06-10 |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
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Le {{date|6|juin|2013}}, Barton Gellman publie avec Laura Poitras le premier article du ''Washington Post'' révélant le [[PRISM (programme de surveillance)|programme de surveillance PRISM]]<ref name="washingtonpost20130606">{{Lien web |coauteurs=Barton Gellman et Laura Poitras |url=http://articles.washingtonpost.com/2013-06-06/news/39784046_1_prism-nsa-u-s-servers |titre=U.S., British intelligence mining data from nine U.S. Internet companies in broad secret program |jour=6 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Washington Post |consulté le=14 août 2013}}</ref>.
Le {{date|6|juin|2013}}, Barton Gellman publie avec Laura Poitras le premier article du ''Washington Post'' révélant le [[PRISM (programme de surveillance)|programme de surveillance PRISM]]<ref name="washingtonpost20130606">{{Lien web |coauteurs=Barton Gellman et Laura Poitras |url=http://articles.washingtonpost.com/2013-06-06/news/39784046_1_prism-nsa-u-s-servers |titre=U.S., British intelligence mining data from nine U.S. Internet companies in broad secret program |jour=6 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Washington Post |consulté le=14 août 2013}}</ref>.


Au début, Snowden utilise le [[pseudonyme]] « Verax » qui signifie « véridique » ou « celui qui dit la vérité » en [[latin]]. Il communique par email de façon [[Chiffrement|chiffrée]]<ref name="poitras-how"/> et héberge ses messages chez Lavabit<ref>http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/europe/russia/130712/edward-snowden-meeting-moscow-airport</ref>, un service email qui a la particularité de stocker les messages des utilisateurs de façon chiffrée sur ses serveurs. Le {{date|8|août|2013}}, le gouvernement américain fait fermer Lavabit. Le propriétaire de Lavabit avait reçu une ordonnance du tribunal lui demandant de coopérer avec le gouvernement américain pour espionner les utilisateurs du service. Percevant cette coopération comme une {{Citation|complicité de crime contre le peuple américain}}<ref>http://lavabit.com/</ref>, il la refuse et se voit alors contraint de fermer Lavabit brutalement. De plus, le gouvernement lui interdit de donner des détails sur cette fermeture<ref>http://www.theguardian.com/technology/2013/aug/08/lavabit-email-shut-down-edward-snowden</ref>.
Au début, Snowden utilise le [[pseudonyme]] « Verax » qui signifie « véridique » ou « celui qui dit la vérité » en [[latin]]. Il communique par email de façon [[Chiffrement|chiffrée]]<ref name="poitras-how"/> et héberge ses messages chez Lavabit<ref>{{cite web|url=http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/europe/russia/130712/edward-snowden-meeting-moscow-airport |title=Edward Snowden has applied for asylum in Russia: Russian media (LIVE BLOG) |publisher=GlobalPost |date=2013-07-12 |accessdate=2013-08-14}}</ref>, un service email qui a la particularité de stocker les messages des utilisateurs de façon chiffrée sur ses serveurs. Le {{date|8|août|2013}}, le gouvernement américain fait fermer Lavabit. Le propriétaire de Lavabit avait reçu une ordonnance du tribunal lui demandant de coopérer avec le gouvernement américain pour espionner les utilisateurs du service. Percevant cette coopération comme une {{Citation|complicité de crime contre le peuple américain}}<ref>{{cite web|url=http://lavabit.com/ |title=Lavabit |publisher=Lavabit |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>, il la refuse et se voit alors contraint de fermer Lavabit brutalement. De plus, le gouvernement lui interdit de donner des détails sur cette fermeture<ref>{{cite web|author=Spencer Ackerman in Washington |url=http://www.theguardian.com/technology/2013/aug/08/lavabit-email-shut-down-edward-snowden |title=Lavabit email service abruptly shut down citing government interference &#124; Technology |publisher=theguardian.com |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.


Selon Bartmon Gellman, avant de le rencontrer en personne, Edward Snowden lui a écrit {{Citation|Je comprends que je vais avoir à répondre de mes actions, et que ces révélations publiques marquent la fin de ma vie telle qu'elle a été}}. Il a aussi dit à Gellman que tant que les articles ne sont pas publiés, les journalistes travaillant avec lui sont en danger vis-à-vis des [[Intelligence Community|agences d'espionnage américaines]]. Selon Edward Snowden, ces agences de renseignement seraient même prêtes à tuer une personne si elles pensent que cela peut empêcher des révélations embarrassantes<ref name="Washington Post">http://www.washingtonpost.com/world/national-security/code-name-verax-snowden-in-exchanges-with-post-reporter-made-clear-he-knew-risks/2013/06/09/c9a25b54-d14c-11e2-9f1a-1a7cdee20287_story.html</ref>.
Selon Bartmon Gellman, avant de le rencontrer en personne, Edward Snowden lui a écrit {{Citation|Je comprends que je vais avoir à répondre de mes actions, et que ces révélations publiques marquent la fin de ma vie telle qu'elle a été}}. Il a aussi dit à Gellman que tant que les articles ne sont pas publiés, les journalistes travaillant avec lui sont en danger vis-à-vis des [[Intelligence Community|agences d'espionnage américaines]]. Selon Edward Snowden, ces agences de renseignement seraient même prêtes à tuer une personne si elles pensent que cela peut empêcher des révélations embarrassantes<ref name="Washington Post">{{cite web|author=Barton Gellman |url=http://www.washingtonpost.com/world/national-security/code-name-verax-snowden-in-exchanges-with-post-reporter-made-clear-he-knew-risks/2013/06/09/c9a25b54-d14c-11e2-9f1a-1a7cdee20287_story.html |title=Code name ‘Verax’: Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks |publisher=The Washington Post |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.


Avant de révéler son identité, Edward Snowden demandait à ne pas être cité par de trop longues phrases par peur d'être identifié par [[Compilateur|analyse sémantique]]<ref name="gellman-recount">{{cite news|url = http://www.washingtonpost.com/world/national-security/code-name-verax-snowden-in-exchanges-with-post-reporter-made-clear-he-knew-risks/2013/06/09/c9a25b54-d14c-11e2-9f1a-1a7cdee20287_story.html|title = Code name 'Verax': Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks|last = Gellman|first = Barton|date = 10 juin 2013|work = [[The Washington Post]]|accessdate = 10 juin 2013}}</ref>. Son identité est révélée publiquement, à sa demande, par le ''Guardian'' et le ''Washington Post'' le {{date|9|juin|2013}}<ref>http://www.politico.com/story/2013/06/edward-snowden-nsa-leaker-glenn-greenwald-barton-gellman-92505.html</ref>. Il explique ce souhait de renoncer à l'anonymat en ces termes : {{Citation|Je n'ai pas l'intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal}}.
Avant de révéler son identité, Edward Snowden demandait à ne pas être cité par de trop longues phrases par peur d'être identifié par [[Compilateur|analyse sémantique]]<ref name="gellman-recount">{{cite news|url = http://www.washingtonpost.com/world/national-security/code-name-verax-snowden-in-exchanges-with-post-reporter-made-clear-he-knew-risks/2013/06/09/c9a25b54-d14c-11e2-9f1a-1a7cdee20287_story.html|title = Code name 'Verax': Snowden, in exchanges with Post reporter, made clear he knew risks|last = Gellman|first = Barton|date = 10 juin 2013|work = [[The Washington Post]]|accessdate = 10 juin 2013}}</ref>. Son identité est révélée publiquement, à sa demande, par le ''Guardian'' et le ''Washington Post'' le {{date|9|juin|2013}}<ref>{{cite web|url=http://www.politico.com/story/2013/06/edward-snowden-nsa-leaker-glenn-greenwald-barton-gellman-92505.html |title=Barton Gellman, Glenn Greenwald feud over Edward Snowden |publisher=Politico.Com |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Il explique ce souhait de renoncer à l'anonymat en ces termes : {{Citation|Je n'ai pas l'intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal}}.


=== Historique des révélations ===
=== Historique des révélations ===
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* Le {{date|12|juin|2013}}, dans une interview au [[Journal|quotidien]] de [[Hong Kong]] le ''[[South China Morning Post]]'', Edward Snowden déclare que les [[Service de renseignements|agences de renseignement]] [[États-Unis|américaines]] s’introduisent dans les grands axes [[République populaire de Chine|chinois]] de communication « tels que les [[routeur]]s Internet, qui donnent accès aux communications de centaines de milliers d’[[ordinateur]]s sans avoir besoin d’en pirater un seul ». Il a en outre indiqué que plus de {{formatnum:61000}} opérations avaient été jusqu’ici engagées par la NSA<ref name="PC INpact" />.
* Le {{date|12|juin|2013}}, dans une interview au [[Journal|quotidien]] de [[Hong Kong]] le ''[[South China Morning Post]]'', Edward Snowden déclare que les [[Service de renseignements|agences de renseignement]] [[États-Unis|américaines]] s’introduisent dans les grands axes [[République populaire de Chine|chinois]] de communication « tels que les [[routeur]]s Internet, qui donnent accès aux communications de centaines de milliers d’[[ordinateur]]s sans avoir besoin d’en pirater un seul ». Il a en outre indiqué que plus de {{formatnum:61000}} opérations avaient été jusqu’ici engagées par la NSA<ref name="PC INpact" />.
: Le quotidien de Hong Kong affirme avoir consulté un extrait des dossiers détenus par Snowden au cours de l'interview<ref>[http://www.01net.com/editorial/597585/prism-edward-snowden-possede-des-preuves-des-cyberattaques-us-contre-la-chine/ PRISM : Edward Snowden possède des preuves des cyberattaques US contre la Chine] -[[01net.com]], 14 juin 2013</ref>. Y figurent les [[adresse IP|adresses IP]] visées et la date des infractions, identifiant des cibles de piratage à Hong Kong et en Chine<ref name="point">[http://www.lepoint.fr/monde/snowden-possede-des-documents-secrets-sur-les-cyberattaques-en-chine-14-06-2013-1680764_24.php Snowden possède des documents secrets sur les cyberattaques en Chine] - ''[[Le Point]]'', 14 juin 2013</ref>. Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération est en cours ou conclue, et semblent indiquer un taux de réussite des tentatives d'[[intrusion]] de 75 %. {{Citation|J'ignore les informations spécifiques qu'ils cherchaient sur ces machines, je sais seulement qu'utiliser des moyens techniques pour pénétrer sans autorisation dans des appareils civils est une violation du droit et c'est éthiquement douteux}}, leur a déclaré Snowden<ref name="point"/>.
: Le quotidien de Hong Kong affirme avoir consulté un extrait des dossiers détenus par Snowden au cours de l'interview<ref>[http://www.01net.com/editorial/597585/prism-edward-snowden-possede-des-preuves-des-cyberattaques-us-contre-la-chine/ PRISM : Edward Snowden possède des preuves des cyberattaques US contre la Chine] -[[01net.com]], 14 juin 2013</ref>. Y figurent les [[adresse IP|adresses IP]] visées et la date des infractions, identifiant des cibles de piratage à Hong Kong et en Chine<ref name="point">[http://www.lepoint.fr/monde/snowden-possede-des-documents-secrets-sur-les-cyberattaques-en-chine-14-06-2013-1680764_24.php Snowden possède des documents secrets sur les cyberattaques en Chine] - ''[[Le Point]]'', 14 juin 2013</ref>. Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération est en cours ou conclue, et semblent indiquer un taux de réussite des tentatives d'[[intrusion]] de 75 %. {{Citation|J'ignore les informations spécifiques qu'ils cherchaient sur ces machines, je sais seulement qu'utiliser des moyens techniques pour pénétrer sans autorisation dans des appareils civils est une violation du droit et c'est éthiquement douteux}}, leur a déclaré Snowden<ref name="point"/>.


* Le {{date|17|juin|2013}}, le ''Guardian'' révèle<ref name="theguardian20130617>{{Lien web |langue=en |coauteurs=Ewen MacAskill, Nick Davies, Nick Hopkins, Julian Borger et James Ball |url=http://www.guardian.co.uk/uk/2013/jun/16/gchq-intercepted-communications-g20-summits |titre=GCHQ intercepted foreign politicians' communications at G20 summits |jour=17 |mois=juin |année=2013 |éditeur=The Guardian |en ligne le=17 juin 2013 |consulté le=23 juin 2013}}</ref>, grâce aux documents fournis par Snowden, que le [[Royaume-Uni]] a mené une large opération d'espionnage des communications des participants au [[Sommet du G20 2009 (Royaume-Uni)|G20 de Londres]] en avril et septembre [[2009]]<ref>http://www.france24.com/fr/20130617-londres-espionnage-delegues-g20-g8-brown-services-secret-snowden-internet</ref>. Selon les documents consultés par ''The Guardian'', le [[Government Communications Headquarters]] (GCHQ), le service de renseignement électronique du [[gouvernement du Royaume-Uni|gouvernement britannique]], a eu accès aux communications Internet et téléphoniques des participants, une équipe de quarante-cinq personnes était affectée, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à cette vaste opération de surveillance. Celle-ci incluait notamment le [[Hacking|piratage]] des [[ordinateur]]s utilisant les [[Fournisseur d'accès à internet|connexions Internet]] sans fil dans des cafés, leur permettant d'intercepter des [[courrier électronique|courriels]]. Les Britanniques ont également eu accès aux [[Courrier électronique|e-mails]] et aux appels passés depuis les [[Téléphone mobile|téléphones mobiles]] de marque [[BlackBerry]] des participants<ref>http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/17/la-grande-bretagne-a-espionne-des-diplomates-lors-du-g20-de-londres_3431057_651865.html</ref>{{,}}<ref>http://www.pcinpact.com/news/80584-snowden-royaume-uni-aurait-espionne-membres-g20-en-2009.htm</ref>.
* Le {{date|17|juin|2013}}, le ''Guardian'' révèle<ref name="theguardian20130617>{{Lien web |langue=en |coauteurs=Ewen MacAskill, Nick Davies, Nick Hopkins, Julian Borger et James Ball |url=http://www.guardian.co.uk/uk/2013/jun/16/gchq-intercepted-communications-g20-summits |titre=GCHQ intercepted foreign politicians' communications at G20 summits |jour=17 |mois=juin |année=2013 |éditeur=The Guardian |en ligne le=17 juin 2013 |consulté le=23 juin 2013}}</ref>, grâce aux documents fournis par Snowden, que le [[Royaume-Uni]] a mené une large opération d'espionnage des communications des participants au [[Sommet du G20 2009 (Royaume-Uni)|G20 de Londres]] en avril et septembre [[2009]]<ref>{{cite web|url=http://www.france24.com/fr/20130617-londres-espionnage-delegues-g20-g8-brown-services-secret-snowden-internet |title=Surveillance électronique : Londres a espionné des délégués du G20 en 2009 - ROYAUME-UNI |publisher=FRANCE 24 |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Selon les documents consultés par ''The Guardian'', le [[Government Communications Headquarters]] (GCHQ), le service de renseignement électronique du [[gouvernement du Royaume-Uni|gouvernement britannique]], a eu accès aux communications Internet et téléphoniques des participants, une équipe de quarante-cinq personnes était affectée, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à cette vaste opération de surveillance. Celle-ci incluait notamment le [[Hacking|piratage]] des [[ordinateur]]s utilisant les [[Fournisseur d'accès à internet|connexions Internet]] sans fil dans des cafés, leur permettant d'intercepter des [[courrier électronique|courriels]]. Les Britanniques ont également eu accès aux [[Courrier électronique|e-mails]] et aux appels passés depuis les [[Téléphone mobile|téléphones mobiles]] de marque [[BlackBerry]] des participants<ref>{{cite web|url=http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/17/la-grande-bretagne-a-espionne-des-diplomates-lors-du-g20-de-londres_3431057_651865.html |title=Surveillance électronique au G20 : "inacceptable" pour la Turquie |publisher=Lemonde.fr |date=2013-06-17 |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref>{{cite web|url=http://www.pcinpact.com/news/80584-snowden-royaume-uni-aurait-espionne-membres-g20-en-2009.htm |title=Snowden : le Royaume-Uni aurait espionné les membres du G20 en 2009 |publisher=PC INpact |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.


* Le {{date|21|juin|2013}}, Edward Snowden affirme au ''Guardian'' que les autorités et les services secrets britanniques espionneraient les liaisons téléphoniques et informatiques transitant par des [[Câble sous-marin#Télécommunications|câbles sous-marins de télécommunications]] utilisant la [[fibre optique]]<ref>http://journalmetro.com/monde/333036/surveillance-le-r-u-a-utilise-les-cables-optiques/</ref>{{,}}<ref name="theguardian20130617>{{Lien web |langue=en |coauteurs=Ewen MacAskill, Nick Davies, Nick Hopkins, Julian Borger et James Ball |url=http://www.guardian.co.uk/uk/2013/jun/21/gchq-cables-secret-world-communications-nsa |titre=GCHQ taps fibre-optic cables for secret access to world's communications |jour=21 |mois=juin |année=2013 |éditeur=The Guardian |en ligne le=21 juin 2013 |consulté le=23 juin 2013}}</ref>qui relient les [[États-Unis]] à l'[[Europe]], ceux-ci pouvant transmettre jusqu'à 21 [[Octet|petaoctets]] de données par jour<ref name="EXP22613">[http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/operation-tempora-comment-les-britanniques-depassent-les-americains-pour-espionner-internet_390971.html « "Operation Tempora": comment les Britanniques dépassent les Américains pour espionner Internet » ], ''L'Expansion.com'' avec AFP, 22 juin 2013</ref>. Baptisé [[Tempora]], ce projet, en place depuis fin 2011, permettrait au GCHQ de « puiser » les données (des emails, des messages [[Facebook]], ou des [[Trace numérique|historiques de recherches]] d'internautes,...), dans plus de deux cents câbles sous-marins de télécommunications et de les conserver durant trente jours. Les résultats de ces écoutes seraient transmis à la sécurité intérieure américaine, la NSA<ref name="fig206"/>.
* Le {{date|21|juin|2013}}, Edward Snowden affirme au ''Guardian'' que les autorités et les services secrets britanniques espionneraient les liaisons téléphoniques et informatiques transitant par des [[Câble sous-marin#Télécommunications|câbles sous-marins de télécommunications]] utilisant la [[fibre optique]]<ref>[http://journalmetro.com/monde/333036/surveillance-le-r-u-a-utilise-les-cables-optiques/ ]</ref>{{,}}<ref name="theguardian20130617>{{Lien web |langue=en |coauteurs=Ewen MacAskill, Nick Davies, Nick Hopkins, Julian Borger et James Ball |url=http://www.guardian.co.uk/uk/2013/jun/21/gchq-cables-secret-world-communications-nsa |titre=GCHQ taps fibre-optic cables for secret access to world's communications |jour=21 |mois=juin |année=2013 |éditeur=The Guardian |en ligne le=21 juin 2013 |consulté le=23 juin 2013}}</ref>qui relient les [[États-Unis]] à l'[[Europe]], ceux-ci pouvant transmettre jusqu'à 21 [[Octet|petaoctets]] de données par jour<ref name="EXP22613">[http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/operation-tempora-comment-les-britanniques-depassent-les-americains-pour-espionner-internet_390971.html « "Operation Tempora": comment les Britanniques dépassent les Américains pour espionner Internet » ], ''L'Expansion.com'' avec AFP, 22 juin 2013</ref>. Baptisé [[Tempora]], ce projet, en place depuis fin 2011, permettrait au GCHQ de « puiser » les données (des emails, des messages [[Facebook]], ou des [[Trace numérique|historiques de recherches]] d'internautes,...), dans plus de deux cents câbles sous-marins de télécommunications et de les conserver durant trente jours. Les résultats de ces écoutes seraient transmis à la sécurité intérieure américaine, la NSA<ref name="fig206"/>.


* Le {{date|23|juin|2013}}, le quotidien de Hong Kong le ''South China Morning Post'' révèle que les États-Unis auraient piraté des entreprises chinoises de téléphonie mobile dans le but de collecter des millions de [[Short Message Service|SMS]]. La NSA aurait également piraté le système informatique de l'[[Université Tsinghua]] à [[Pékin]], ainsi que l'opérateur asiatique de fibre optique {{lien|Pacnet|lang=en}} en [[2009]]. Le journal chinois affirme que Snowden lui a fourni des documents détaillés attestant de ces faits sur une période de quatre années<ref>http://www.scmp.com/news/hong-kong/article/1266875/exclusive-us-hacked-pacnet-asia-pacific-fibre-optic-network-operator</ref>{{,}}<ref name="telegraph20130629">{{Lien web |langue=en |url=http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/hongkong/10137215/Edward-Snowden-claims-US-hacks-Chinese-phone-messages.htm |titre=Edward Snowden claims US hacks Chinese phone messages |jour=22 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Telegraph |en ligne le=22 juin 2013 |consulté le=4 juillet 2013}}</ref>.
* Le {{date|23|juin|2013}}, le quotidien de Hong Kong le ''South China Morning Post'' révèle que les États-Unis auraient piraté des entreprises chinoises de téléphonie mobile dans le but de collecter des millions de [[Short Message Service|SMS]]. La NSA aurait également piraté le système informatique de l'[[Université Tsinghua]] à [[Pékin]], ainsi que l'opérateur asiatique de fibre optique {{lien|Pacnet|lang=en}} en [[2009]]. Le journal chinois affirme que Snowden lui a fourni des documents détaillés attestant de ces faits sur une période de quatre années<ref>{{cite web|author=Lana Lam lana.lam@scmp.com |url=http://www.scmp.com/news/hong-kong/article/1266875/exclusive-us-hacked-pacnet-asia-pacific-fibre-optic-network-operator |title=EXCLUSIVE: US hacked Pacnet, Asia Pacific fibre-optic network operator, in 2009 &#124; South China Morning Post |publisher=Scmp.com |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="telegraph20130629">{{Lien web |langue=en |url=http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/hongkong/10137215/Edward-Snowden-claims-US-hacks-Chinese-phone-messages.htm |titre=Edward Snowden claims US hacks Chinese phone messages |jour=22 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Telegraph |en ligne le=22 juin 2013 |consulté le=4 juillet 2013}}</ref>.


* Le {{date|27|juin|2013}}, le ''Guardian'' révèle que l'[[administration Obama]] a autorisé la NSA à poursuivre la collecte de vastes volumes de données détaillant l'usage d'internet et de la [[Courrier électronique|messagerie électronique]] des citoyens américains<ref name="guardian20130627">{{Lien web |langue=en |coauteurs=Glenn Greenwald et Spencer Ackerman |url=http://www.guardian.co.uk/world/2013/jun/27/nsa-data-mining-authorised-obama |titre=NSA collected US email records in bulk for more than two years under Obama |jour=27 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Guardian |en ligne le=27 juin 2013 |consulté le= 30 juin 2013}}</ref>.
* Le {{date|27|juin|2013}}, le ''Guardian'' révèle que l'[[administration Obama]] a autorisé la NSA à poursuivre la collecte de vastes volumes de données détaillant l'usage d'internet et de la [[Courrier électronique|messagerie électronique]] des citoyens américains<ref name="guardian20130627">{{Lien web |langue=en |coauteurs=Glenn Greenwald et Spencer Ackerman |url=http://www.guardian.co.uk/world/2013/jun/27/nsa-data-mining-authorised-obama |titre=NSA collected US email records in bulk for more than two years under Obama |jour=27 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Guardian |en ligne le=27 juin 2013 |consulté le= 30 juin 2013}}</ref>.


* Le {{date|29|juin|2013}}, le ''Washington Post'' publie quatre nouvelles diapositives de présentation du programme PRISM qui montrent qu'il permet de surveiller en temps réel les [[Courrier électronique|emails]], les communications par « ''[[Messagerie instantanée|chat]]'' », la participation à des [[Forum (informatique)|forums de discussion]], la diffusion de photos et de vidéos et les appels téléphoniques de « cibles ». À la date du {{date|5|avril|2013}}, il y avait {{formatnum:117675}} « cibles » du surveillance au titre de « contre-terrorisme » dans la base de données de PRISM<ref name="washingtonpost20130629">{{Lien web |langue=en |url=http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/politics/prism-collection-documents/ |titre=NSA slides explain the PRISM data-collection program |jour=29 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Washington Post |en ligne le=29 juin 2013 |consulté le= 30 juin 2013}}</ref>.
* Le {{date|29|juin|2013}}, le ''Washington Post'' publie quatre nouvelles diapositives de présentation du programme PRISM qui montrent qu'il permet de surveiller en temps réel les [[Courrier électronique|emails]], les communications par « ''[[Messagerie instantanée|chat]]'' », la participation à des [[Forum (informatique)|forums de discussion]], la diffusion de photos et de vidéos et les appels téléphoniques de « cibles ». À la date du {{date|5|avril|2013}}, il y avait {{formatnum:117675}} « cibles » du surveillance au titre de « contre-terrorisme » dans la base de données de PRISM<ref name="washingtonpost20130629">{{Lien web |langue=en |url=http://www.washingtonpost.com/wp-srv/special/politics/prism-collection-documents/ |titre=NSA slides explain the PRISM data-collection program |jour=29 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Washington Post |en ligne le=29 juin 2013 |consulté le= 30 juin 2013}}</ref>.


* Toujours le {{date|29|juin|2013}}, l’[[Semaine|hebdomadaire]] [[Allemagne|allemand]] ''[[Der Spiegel]]'' affirme que la NSA espionnait, dans le cadre du programme de surveillance PRISM, plusieurs bureaux de l'[[Union européenne]] : les représentations diplomatiques à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] et aux [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], mais aussi le [[Conseil européen]] à [[Bruxelles (Union européenne)|Bruxelles]]<ref name="derspiegel20130629">{{Lien web |langue=allemand |coauteurs=Laura Poitras, Marcel Rosenbach, Fidelius Schmid et Holger Stark |url=http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/nsa-hat-wanzen-in-eu-gebaeuden-installiert-a-908515.html |titre=Geheimdokumente: NSA horcht EU-Vertretungen mit Wanzen aus |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site=http://www.spiegel.de/ |éditeur=Der Spiegel |isbn= |page= |citation= |en ligne le=29 juin 2013 |consulté le=30 juin 2013}}</ref>. {{Citation|Il y a cinq ans, les services de sécurité européens ont constaté l’existence d’un système d’écoutes et d’espionnage sur le [[bâtiment Justus Lipsius]], siège du Conseil de l’UE, qui remontait jusqu’au QG de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|Otan]] [dans la banlieue de [[Bruxelles]]]}}, écrit le ''Spiegel''<ref>Nathalie Versieux, [http://www.liberation.fr/monde/2013/06/30/berlin-et-bruxelles-tirent-les-grandes-oreilles-de-l-amerique_914864 « Berlin et Bruxelles tirent les grandes oreilles de l’Amérique » ], ''Libération.fr'', 30 juin 2013</ref>.
* Toujours le {{date|29|juin|2013}}, l’[[Semaine|hebdomadaire]] [[Allemagne|allemand]] ''[[Der Spiegel]]'' affirme que la NSA espionnait, dans le cadre du programme de surveillance PRISM, plusieurs bureaux de l'[[Union européenne]] : les représentations diplomatiques à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] et aux [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], mais aussi le [[Conseil européen]] à [[Bruxelles (Union européenne)|Bruxelles]]<ref name="derspiegel20130629">{{Lien web |langue=allemand |coauteurs=Laura Poitras, Marcel Rosenbach, Fidelius Schmid et Holger Stark |url=http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/nsa-hat-wanzen-in-eu-gebaeuden-installiert-a-908515.html |titre=Geheimdokumente: NSA horcht EU-Vertretungen mit Wanzen aus |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site=http://www.spiegel.de/ |éditeur=Der Spiegel |isbn= |page= |citation= |en ligne le=29 juin 2013 |consulté le=30 juin 2013}}</ref>. {{Citation|Il y a cinq ans, les services de sécurité européens ont constaté l’existence d’un système d’écoutes et d’espionnage sur le [[bâtiment Justus Lipsius]], siège du Conseil de l’UE, qui remontait jusqu’au QG de l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|Otan]] [dans la banlieue de [[Bruxelles]]]}}, écrit le ''Spiegel''<ref>Nathalie Versieux, [http://www.liberation.fr/monde/2013/06/30/berlin-et-bruxelles-tirent-les-grandes-oreilles-de-l-amerique_914864 « Berlin et Bruxelles tirent les grandes oreilles de l’Amérique » ], ''Libération.fr'', 30 juin 2013</ref>.
: D’après un document classé « strictement confidentiel » et daté de [[septembre 2010]], la NSA a implanté du [[Écoute (surveillance)|matériel d'écoute]] dans les bureaux de l'UE à Washington et aux Nations unies, et était en mesure, non seulement, d'écouter les conversations téléphoniques, mais aussi d'accéder aux documents et aux e-mails des [[Diplomatie|diplomates]] européens, qualifiés de « cibles » dans le document<ref name="lemonde20130629">{{Lien web |langue=fr |auteur=Le Monde.fr avec AFP et Reuters |url=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/29/prism-la-nsa-espionnait-l-union-europeenne_3439112_3222.html |titre=Prism : la NSA espionnait l'Union européenne |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site= |éditeur=Le Monde |en ligne le=29 juin 2013 |consulté le= 30 juin 2013}}</ref>{{,}}<ref name="FRANCE 24">http://www.france24.com/fr/20130630-affaire-snowden-union-europeenne-ciblee-prism-etats-unis-scandale-espionnage</ref>. Un système d'écoute aurait été implanté sur un [[cryptofax]] à l'ambassade de l'UE à Washington. La machine est utilisée pour envoyer des câbles de retour aux ministères des affaires étrangères dans les capitales européennes, rapportent les documents de la NSA<ref name="LE FIGARO">http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/01/01003-20130701ARTFIG00279-l-ambassade-de-france-a-washington-espionnee-par-la-nsa.php</ref>.
: D’après un document classé « strictement confidentiel » et daté de [[septembre 2010]], la NSA a implanté du [[Écoute (surveillance)|matériel d'écoute]] dans les bureaux de l'UE à Washington et aux Nations unies, et était en mesure, non seulement, d'écouter les conversations téléphoniques, mais aussi d'accéder aux documents et aux e-mails des [[Diplomatie|diplomates]] européens, qualifiés de « cibles » dans le document<ref name="lemonde20130629">{{Lien web |langue=fr |auteur=Le Monde.fr avec AFP et Reuters |url=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/29/prism-la-nsa-espionnait-l-union-europeenne_3439112_3222.html |titre=Prism : la NSA espionnait l'Union européenne |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site= |éditeur=Le Monde |en ligne le=29 juin 2013 |consulté le= 30 juin 2013}}</ref>{{,}}<ref name="FRANCE 24">{{cite web|author=petit_jeu |url=http://www.france24.com/fr/20130630-affaire-snowden-union-europeenne-ciblee-prism-etats-unis-scandale-espionnage |title=Affaire Snowden : la NSA espionnait aussi l’Union européenne - SCANDALE PRISM |publisher=FRANCE 24 |date=2013-06-30 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Un système d'écoute aurait été implanté sur un [[cryptofax]] à l'ambassade de l'UE à Washington. La machine est utilisée pour envoyer des câbles de retour aux ministères des affaires étrangères dans les capitales européennes, rapportent les documents de la NSA<ref name="LE FIGARO">{{cite web|url=http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/01/01003-20130701ARTFIG00279-l-ambassade-de-france-a-washington-espionnee-par-la-nsa.php |title=L'ambassade de France à Washington espionnée par la NSA |publisher=Lefigaro.fr |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>.
: {{Citation|En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du [[Moyen-Orient]], la liste de cibles inclut les missions de l'UE et les ambassades de [[France]], d'[[Italie]] et de [[Grèce]], ainsi qu'un certain nombre d'alliés des États-Unis, dont le [[Japon]], le [[Mexique]], la [[Corée du Sud]], l'[[Inde]] et la [[Turquie]]}}, écrit le ''Guardian''<ref>http://www.guardian.co.uk/world/2013/jun/30/nsa-leaks-us-bugging-european-allies</ref>. Le document {{Citation|détaille une gamme extraordinaire de méthodes d'espionnage utilisées contre chacune de ces cibles, allant de [[microphone|micros]] dissimulés dans des équipements électroniques de communication à des branchements sur des câbles ou à la collecte de transmissions au moyen d'antennes spéciales}}, ajoute le quotidien britannique<ref name="LE FIGARO" />.
: {{Citation|En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du [[Moyen-Orient]], la liste de cibles inclut les missions de l'UE et les ambassades de [[France]], d'[[Italie]] et de [[Grèce]], ainsi qu'un certain nombre d'alliés des États-Unis, dont le [[Japon]], le [[Mexique]], la [[Corée du Sud]], l'[[Inde]] et la [[Turquie]]}}, écrit le ''Guardian''<ref>{{cite web|author=Ewen MacAskill in Rio de Janeiro and Julian Borger |url=http://www.guardian.co.uk/world/2013/jun/30/nsa-leaks-us-bugging-european-allies |title=New NSA leaks show how US is bugging its European allies &#124; World news |publisher=The Guardian |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Le document {{Citation|détaille une gamme extraordinaire de méthodes d'espionnage utilisées contre chacune de ces cibles, allant de [[microphone|micros]] dissimulés dans des équipements électroniques de communication à des branchements sur des câbles ou à la collecte de transmissions au moyen d'antennes spéciales}}, ajoute le quotidien britannique<ref name="LE FIGARO" />.


* Le {{date|29|juin|2013}}, dans un second article, l’hebdomadaire ''[[Der Spiegel]]'' révèle que la NSA reçoit quotidiennement les données issues des communications sur les réseaux téléphoniques [[France|français]] (jusqu'à 8 millions par jour en janvier 2013) et [[Allemagne|allemands]] (jusqu'à 60 millions par jour en janvier 2013)<ref name="derspiegel20130629-3">{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.spiegel.de/international/world/bild-908609-515222.html |titre=The NSA's "Boundless Informant" Program |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site=http://www.spiegel.de/ |éditeur=Der Spiegel |en ligne le=1 juillet 2013 |consulté le=30 juillet 2013}}</ref>{{,}}<ref name="derspiegel20130629-4">{{Lien web |langue=anglais |coateurs=Laura Poitras, Marcel Rosenbach, Fidelius Schmid, Holger Stark and Jonathan Stock|url=http://www.spiegel.de/international/world/secret-documents-nsa-targeted-germany-and-eu-buildings-a-908609-2.html |titre=Cover Story: How the NSA Targets Germany and Europe |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site=http://www.spiegel.de/ |éditeur=Der Spiegel |en ligne le=1 juillet 2013 |consulté le=30 juillet 2013}}</ref>.
* Le {{date|29|juin|2013}}, dans un second article, l’hebdomadaire ''[[Der Spiegel]]'' révèle que la NSA reçoit quotidiennement les données issues des communications sur les réseaux téléphoniques [[France|français]] (jusqu'à 8 millions par jour en janvier 2013) et [[Allemagne|allemands]] (jusqu'à 60 millions par jour en janvier 2013)<ref name="derspiegel20130629-3">{{Lien web |langue=anglais |url=http://www.spiegel.de/international/world/bild-908609-515222.html |titre=The NSA's "Boundless Informant" Program |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site=http://www.spiegel.de/ |éditeur=Der Spiegel |en ligne le=1 juillet 2013 |consulté le=30 juillet 2013}}</ref>{{,}}<ref name="derspiegel20130629-4">{{Lien web |langue=anglais |coateurs=Laura Poitras, Marcel Rosenbach, Fidelius Schmid, Holger Stark and Jonathan Stock|url=http://www.spiegel.de/international/world/secret-documents-nsa-targeted-germany-and-eu-buildings-a-908609-2.html |titre=Cover Story: How the NSA Targets Germany and Europe |jour=29 |mois=juin |année=2013 |site=http://www.spiegel.de/ |éditeur=Der Spiegel |en ligne le=1 juillet 2013 |consulté le=30 juillet 2013}}</ref>.


* Le {{date|7|juillet|2013}}, le journal brésilien ''[[O Globo]]'' révèle que la NSA a surveillé les communications téléphoniques et électroniques de nombreuses entreprises et particuliers brésiliens au cours de la dernière décennie (2,3 milliards d'appels téléphoniques et d'emails interceptés en janvier 2013<ref name="oglobo20130707-slides">{{Lien web |auteur=O Globo |url=http://oglobo.globo.com/infograficos/volume-rastreamento-governo-americano/ |titre=Mapa mostra volume de rastreamento do governo americano |jour=7 |mois=juillet |année=2013 |éditeur=O Globo |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>{{,}}<ref name="lemonde20130707">{{Lien web |auteur=Le Monde.fr avec AFP |url=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/07/snowden-fait-part-de-ses-craintes_3443766_3222.html |titre=La NSA a aussi surveillé le Brésil, Snowden fait part de ses craintes |jour=7 |mois=juillet |année=2013 |éditeur=Le Monde |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>. Le [[Brésil]] était une priorité pour la NSA au même titre, que la Chine, la Russie, l'Iran et le Pakistan<ref name="lapressecanada20130707">{{Lien web |auteur=AFP |url=http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201307/07/01-4668504-snowden-les-e-u-ont-intercepte-des-communications-au-bresil.php |titre=Snowden: les É.-U. ont intercepté des communications au Brésil |jour=7 |mois=juillet |année=2013 |éditeur=LaPresse.ca |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>. Les documents communiqués par Edward Snowden montrent que la NSA a noué des {{Citation|partenariats stratégiques}} avec plus de 80 entreprises mondiales ([[opérateurs de télécommunications]], [[fournisseurs d'accès Internet]], infrastructure de réseau, équipements, [[systèmes d'exploitation]] et [[Applications informatiques|applications]])<ref name="oglobo20130707">{{Lien web |auteur=Glenn Greenwald, Roberto Kaz et José Casado |langue=pt |url=http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201307/07/01-4668504-snowden-les-e-u-ont-intercepte-des-communications-au-bresil.php |titre=EUA ''espionaram milhões de e-mails e ligações de brasileiros'' |éditeur=O Globo |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>. Les opérateurs téléphoniques américains, partenaires de la NSA, étaient eux-mêmes en relation d'affaires avec des opérateurs locaux, ce qui permettait à l'agence américaine d'avoir accès aux communications locales<ref name="oglobo20130707"/>. La NSA récupérait les données brésiliennes et celles d'autres pays grâce aux systèmes {{lien|Fairview (surveillance program)|lang=en}} et [[X-Keyscore]]<ref name="lapressecanada20130707"/>.
* Le {{date|7|juillet|2013}}, le journal brésilien ''[[O Globo]]'' révèle que la NSA a surveillé les communications téléphoniques et électroniques de nombreuses entreprises et particuliers brésiliens au cours de la dernière décennie (2,3 milliards d'appels téléphoniques et d'emails interceptés en janvier 2013<ref name="oglobo20130707-slides">{{Lien web |auteur=O Globo |url=http://oglobo.globo.com/infograficos/volume-rastreamento-governo-americano/ |titre=Mapa mostra volume de rastreamento do governo americano |jour=7 |mois=juillet |année=2013 |éditeur=O Globo |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>{{,}}<ref name="lemonde20130707">{{Lien web |auteur=Le Monde.fr avec AFP |url=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/07/snowden-fait-part-de-ses-craintes_3443766_3222.html |titre=La NSA a aussi surveillé le Brésil, Snowden fait part de ses craintes |jour=7 |mois=juillet |année=2013 |éditeur=Le Monde |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>. Le [[Brésil]] était une priorité pour la NSA au même titre, que la Chine, la Russie, l'Iran et le Pakistan<ref name="lapressecanada20130707">{{Lien web |auteur=AFP |url=http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201307/07/01-4668504-snowden-les-e-u-ont-intercepte-des-communications-au-bresil.php |titre=Snowden: les É.-U. ont intercepté des communications au Brésil |jour=7 |mois=juillet |année=2013 |éditeur=LaPresse.ca |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>. Les documents communiqués par Edward Snowden montrent que la NSA a noué des {{Citation|partenariats stratégiques}} avec plus de 80 entreprises mondiales ([[opérateurs de télécommunications]], [[fournisseurs d'accès Internet]], infrastructure de réseau, équipements, [[systèmes d'exploitation]] et [[Applications informatiques|applications]])<ref name="oglobo20130707">{{Lien web |auteur=Glenn Greenwald, Roberto Kaz et José Casado |langue=pt |url=http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201307/07/01-4668504-snowden-les-e-u-ont-intercepte-des-communications-au-bresil.php |titre=EUA ''espionaram milhões de e-mails e ligações de brasileiros'' |éditeur=O Globo |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>. Les opérateurs téléphoniques américains, partenaires de la NSA, étaient eux-mêmes en relation d'affaires avec des opérateurs locaux, ce qui permettait à l'agence américaine d'avoir accès aux communications locales<ref name="oglobo20130707"/>. La NSA récupérait les données brésiliennes et celles d'autres pays grâce aux systèmes {{lien|Fairview (surveillance program)|lang=en}} et [[X-Keyscore]]<ref name="lapressecanada20130707"/>.
* Le {{date|7|juillet|2013}} également, dans un entretien publié par l'hebdomadaire [[Allemagne|allemand]] ''der Spiegel'', Snowden explique que la NSA {{Citation|travaille main dans la main avec les Allemands et la plupart des autres États occidentaux}}<ref>http://www.spiegel.de/international/world/whistleblower-snowden-claims-german-intelligence-in-bed-with-nsa-a-909904.html</ref>. Par exemple, dans le cadre de la coopération entre la NSA et le [[BND]], les [[Service fédéral de renseignement|services de renseignement allemands]], Snowden indique que la NSA fournit aux Allemands {{Citation|des outils d'analyse}} pour les informations passant par l'Allemagne, en provenance de régions comme le [[Proche-Orient|Proche]] et [[Moyen-Orient]] et dont le contenu est étudié au cœur du quartier général du BND, à [[Pullach im Isartal|Pullach]], près de [[Munich]]<ref name="rfi07072013">http://www.rfi.fr/ameriques/20130707-affaire-snowden-nsa-espionne-bnd-espions-allemands-spiegel</ref>. Les Allemands craignent aujourd'hui que ces données ne leur aient totalement échappé, au profit de leurs partenaires américains ; les services allemands pourraient ainsi avoir remis indirectement aux Américains une multitude de données et de communications en provenance de ces pays<ref name="rfi07072013" />.
* Le {{date|7|juillet|2013}} également, dans un entretien publié par l'hebdomadaire [[Allemagne|allemand]] ''der Spiegel'', Snowden explique que la NSA {{Citation|travaille main dans la main avec les Allemands et la plupart des autres États occidentaux}}<ref>{{cite web|url=http://www.spiegel.de/international/world/whistleblower-snowden-claims-german-intelligence-in-bed-with-nsa-a-909904.html |title=Whistleblower Snowden Claims German Intelligence in Bed with NSA - SPIEGEL ONLINE |publisher=Spiegel.de |date=2013-07-07 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Par exemple, dans le cadre de la coopération entre la NSA et le [[BND]], les [[Service fédéral de renseignement|services de renseignement allemands]], Snowden indique que la NSA fournit aux Allemands {{Citation|des outils d'analyse}} pour les informations passant par l'Allemagne, en provenance de régions comme le [[Proche-Orient|Proche]] et [[Moyen-Orient]] et dont le contenu est étudié au cœur du quartier général du BND, à [[Pullach im Isartal|Pullach]], près de [[Munich]]<ref name="rfi07072013">{{cite web|url=http://www.rfi.fr/ameriques/20130707-affaire-snowden-nsa-espionne-bnd-espions-allemands-spiegel |title=Affaire Snowden: le renseignement allemand, victime consentante de la NSA ? - Espionnage - RFI |publisher=Rfi.fr |date=2013-07-07 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. Les Allemands craignent aujourd'hui que ces données ne leur aient totalement échappé, au profit de leurs partenaires américains ; les services allemands pourraient ainsi avoir remis indirectement aux Américains une multitude de données et de communications en provenance de ces pays<ref name="rfi07072013" />.
: Évoquant le rôle du Directorat aux affaires étrangères de la NSA, Snowden indique que le partenariat entre la NSA et les autres pays est conçu de façon à {{Citation|protéger leurs dirigeants politiques de l'indignation publique}}, si {{Citation|la façon dont ils violent largement la vie privée dans le monde}} est rendue publique<ref>http://www.leparisien.fr/international/espionnage-snowden-accuse-les-services-de-renseignements-europeens-07-07-2013-2962025.php</ref>{{,}}<ref name="rfi07072013" />.
: Évoquant le rôle du Directorat aux affaires étrangères de la NSA, Snowden indique que le partenariat entre la NSA et les autres pays est conçu de façon à {{Citation|protéger leurs dirigeants politiques de l'indignation publique}}, si {{Citation|la façon dont ils violent largement la vie privée dans le monde}} est rendue publique<ref>{{cite web|url=http://www.leparisien.fr/international/espionnage-snowden-accuse-les-services-de-renseignements-europeens-07-07-2013-2962025.php |title=Espionnage: Snowden accuse les services de renseignements européens |publisher=Leparisien.fr |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref>{{,}}<ref name="rfi07072013" />.
: Le magazine allemand s'inquiète également d'autres failles au sein des services de sécurité, dans le cadre de deux projets sur le sol allemand. Le premier projet prévoit la construction d'une [[Base militaire américaine|base américaine]] en Allemagne, dédiée au renseignement. Le second projet est un nouveau centre d'analyse du renseignement allemand, en cours de construction à [[Wiesbaden]]. {{Citation|Des installations qui sont exclusivement construites par des citoyens américains détenant des accès sécurisés}}, conclut le ''Spiegel''<ref name="rfi07072013" />.
: Le magazine allemand s'inquiète également d'autres failles au sein des services de sécurité, dans le cadre de deux projets sur le sol allemand. Le premier projet prévoit la construction d'une [[Base militaire américaine|base américaine]] en Allemagne, dédiée au renseignement. Le second projet est un nouveau centre d'analyse du renseignement allemand, en cours de construction à [[Wiesbaden]]. {{Citation|Des installations qui sont exclusivement construites par des citoyens américains détenant des accès sécurisés}}, conclut le ''Spiegel''<ref name="rfi07072013" />.


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==== Détails ====
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* Le {{date|17|juin|2013}}, répondant en direct aux questions des lecteurs du ''[[The Guardian|Guardian]]''<ref name="guard" />, Snowden indique que {{Citation|[...] d'une manière générale, la réalité est la suivante : si la [[National Security Agency|NSA]], le [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], la [[Central Intelligence Agency|CIA]], la DIA ([[Defense Intelligence Agency]]) et d'autres veulent interroger des [[base de données|bases de données]] brutes de [[renseignement d'origine électromagnétique|renseignement électronique]], ils peuvent « entrer » et obtenir ce qu'ils veulent. Numéros de téléphones, [[Courrier électronique|mails]], identifiants, numéro unique d'un [[téléphone mobile|téléphone portable]] (numéro [[International Mobile Equipment Identity|IMEI]])... Tout ça, c'est pareil. Les restrictions portées à cet accès sont de nature politiques, et non techniques ; elles peuvent changer à tout moment. En plus de ça, les protocoles d'accès sont superficiels, incomplets et facilement falsifiables avec de fausses justifications. Pour les seuls [[Liste des services de renseignements#R|renseignements britanniques]] [[Government Communications Headquarters|GCHQ]], 5 % seulement des requêtes émises le sont avec un protocole d'accès vérifié.}}<ref name="lemond">[http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/17/edward-snowden-s-explique-en-direct-sur-le-site-du-guardian_3431672_651865.html Edward Snowden : "Le FBI, la NSA et la CIA peuvent obtenir tout ce qu'ils veulent"] - ''[[Le Monde]]'', 17 juin 2013</ref>.
* Le {{date|17|juin|2013}}, répondant en direct aux questions des lecteurs du ''[[The Guardian|Guardian]]''<ref name="guard" />, Snowden indique que {{Citation|[...] d'une manière générale, la réalité est la suivante : si la [[National Security Agency|NSA]], le [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], la [[Central Intelligence Agency|CIA]], la DIA ([[Defense Intelligence Agency]]) et d'autres veulent interroger des [[base de données|bases de données]] brutes de [[renseignement d'origine électromagnétique|renseignement électronique]], ils peuvent « entrer » et obtenir ce qu'ils veulent. Numéros de téléphones, [[Courrier électronique|mails]], identifiants, numéro unique d'un [[téléphone mobile|téléphone portable]] (numéro [[International Mobile Equipment Identity|IMEI]])... Tout ça, c'est pareil. Les restrictions portées à cet accès sont de nature politiques, et non techniques ; elles peuvent changer à tout moment. En plus de ça, les protocoles d'accès sont superficiels, incomplets et facilement falsifiables avec de fausses justifications. Pour les seuls [[Services de renseignement britanniques|renseignements britanniques]] [[Government Communications Headquarters|GCHQ]], 5 % seulement des requêtes émises le sont avec un protocole d'accès vérifié.}}<ref name="lemond">[http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/17/edward-snowden-s-explique-en-direct-sur-le-site-du-guardian_3431672_651865.html Edward Snowden : "Le FBI, la NSA et la CIA peuvent obtenir tout ce qu'ils veulent"] - ''[[Le Monde]]'', 17 juin 2013</ref>.


* Concernant les données surveillées et conservées par la NSA, Snowden assure que {{Citation|en raison du [[Foreign Intelligence Surveillance Act]] (FISA), les communications des Américains sont collectées et vérifiées tous les jours, grâce à la validation d'un analyste de la NSA et non grâce à un « mandat ». La masse de [[donnée (informatique)|données]] collectées est pour eux quelque chose de secondaire, mais à la fin de la journée, quelqu'un a bien encore accès à l'intégralité de vos communications. [...] Il est important de comprendre que les [[service de renseignements|services de renseignement]] n'agissent pas toujours en vertu de ce qu'on pourrait considérer comme un « vrai » mandat, comme ceux, par exemple, utilisés par la [[police (institution)|police]]. Les « mandats » qu'ils utilisent ont davantage l'aspect d'un [[formulaire]] que quelqu'un remplit et envoie ensuite à un juge avec un tampon.}}<ref name="lemond" />.
* Concernant les données surveillées et conservées par la NSA, Snowden assure que {{Citation|en raison du [[Foreign Intelligence Surveillance Act]] (FISA), les communications des Américains sont collectées et vérifiées tous les jours, grâce à la validation d'un analyste de la NSA et non grâce à un « mandat ». La masse de [[donnée (informatique)|données]] collectées est pour eux quelque chose de secondaire, mais à la fin de la journée, quelqu'un a bien encore accès à l'intégralité de vos communications. [...] Il est important de comprendre que les [[service de renseignements|services de renseignement]] n'agissent pas toujours en vertu de ce qu'on pourrait considérer comme un « vrai » mandat, comme ceux, par exemple, utilisés par la [[police (institution)|police]]. Les « mandats » qu'ils utilisent ont davantage l'aspect d'un [[formulaire]] que quelqu'un remplit et envoie ensuite à un juge avec un tampon.}}<ref name="lemond" />.
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Le {{date|10|juillet|2013}}, lors d'une interview avec le ''[[The Guardian|Guardian]]'', Snowden a tenu à dissiper les suspicions de [[trahison]] pesant sur lui<ref>http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jul/10/snowden-denies-information-russia-china</ref> : {{Citation|Je n'ai jamais donné d'information à un quelconque gouvernement et ils n'ont jamais rien pris de mon ordinateur}}<ref name="LeMonde2013/07/10">http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/10/snowden-assure-n-avoir-donne-aucune-information-a-la-chine-ou-la-russie_3445696_651865.html</ref>. En effet, le {{date|23|juin|2013}}, le ''[[New York Times]]'' avait notamment affirmé que Snowden avait fourni des informations confidentielles à la Chine et à la [[Russie]] et que le contenu de ses ordinateurs avait été fouillé par ces pays alors qu'il se trouvait à Hongkong<ref>http://www.nytimes.com/2013/06/24/world/asia/china-said-to-have-made-call-to-let-leaker-depart.html?hp&_r=2&</ref>. Le quotidien américain citait {{Citation|deux experts dans le renseignement occidental}} qui avaient {{Citation|travaillé pour des agences de renseignement de gouvernements majeurs}}<ref name="LeMonde2013/07/10" />.
Le {{date|10|juillet|2013}}, lors d'une interview avec le ''[[The Guardian|Guardian]]'', Snowden a tenu à dissiper les suspicions de [[trahison]] pesant sur lui<ref>{{cite web|url=http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jul/10/snowden-denies-information-russia-china |title=Snowden: I never gave any information to Chinese or Russian governments l Glenn Greenwald &#124; Comment is free |publisher=theguardian.com |date= |accessdate=2013-08-14}}</ref> : {{Citation|Je n'ai jamais donné d'information à un quelconque gouvernement et ils n'ont jamais rien pris de mon ordinateur}}<ref name="LeMonde2013/07/10">{{cite web|url=http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/10/snowden-assure-n-avoir-donne-aucune-information-a-la-chine-ou-la-russie_3445696_651865.html |title=Snowden assure n'avoir donné aucune information à la Chine ou la Russie |publisher=Lemonde.fr |date=2013-06-24 |accessdate=2013-08-14}}</ref>. En effet, le {{date|23|juin|2013}}, le ''[[New York Times]]'' avait notamment affirmé que Snowden avait fourni des informations confidentielles à la Chine et à la [[Russie]] et que le contenu de ses ordinateurs avait été fouillé par ces pays alors qu'il se trouvait à Hongkong<ref>http://www.nytimes.com/2013/06/24/world/asia/china-said-to-have-made-call-to-let-leaker-depart.html?hp&_r=2&</ref>. Le quotidien américain citait {{Citation|deux experts dans le renseignement occidental}} qui avaient {{Citation|travaillé pour des agences de renseignement de gouvernements majeurs}}<ref name="LeMonde2013/07/10" />.


== Exil et asile ==
== Exil et asile ==
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====Bloqué à l'aéroport Cheremetievo====
====Bloqué à l'aéroport Cheremetievo====
À son arrivée à l'[[aéroport international Cheremetievo]] de Moscou, Snowden rencontre brièvement un [[diplomatie|diplomate]] de l'[[ambassade]] de l'[[Équateur (pays)|Équateur]] à Moscou, le ministre des [[Politique étrangère|Affaires étrangères]] équatorien annonçant pour sa part que Snowden a demandé l'[[Droit d'asile|asile politique]] dans son pays<ref>Laure Mandeville,
À son arrivée à l'[[aéroport international Cheremetievo]] de Moscou, Snowden rencontre brièvement un [[diplomatie|diplomate]] de l'[[ambassade]] de l'[[Équateur (pays)|Équateur]] à Moscou, le ministre des [[Politique étrangère|Affaires étrangères]] équatorien annonçant pour sa part que Snowden a demandé l'[[Droit d'asile|asile politique]] dans son pays<ref>Laure Mandeville,
[http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00285-derriere-snowden-une-partie-geopolitique-anti-americaine.php Derrière Snowden, une partie géopolitique anti-américaine ], ''Le Figaro.fr'', le 24 juin 2013</ref>{{,}}<ref>Vidéo, [http://www.francetvinfo.fr/edward-snowden-brouille-les-pistes_354836.html Edward Snowden brouille les pistes ], [[France 3]], 24 juin 2013</ref>{{,}}<ref name="fig246">[http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00341-snowden-attend-une-reponse-de-l-equateur.php La cavale invisible d'Edward Snowden ], ''Le Figaro.fr'', 24 juin 2013</ref>.
[http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00285-derriere-snowden-une-partie-geopolitique-anti-americaine.php Derrière Snowden, une partie géopolitique anti-américaine ], ''Le Figaro.fr'', le 24 juin 2013</ref>{{,}}<ref>Vidéo, [http://www.francetvinfo.fr/edward-snowden-brouille-les-pistes_354836.html Edward Snowden brouille les pistes ], [[France 3]], 24 juin 2013</ref>{{,}}<ref name="fig246">[http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00341-snowden-attend-une-reponse-de-l-equateur.php La cavale invisible d'Edward Snowden ], ''Le Figaro.fr'', 24 juin 2013</ref>.


[[Fichier:Edward Joseph Snowden - Arrival at Sheremetyevo International Airport 03.jpg|vignette|droite|Voiture diplomatique de l'[[ambassade]] d'[[Équateur (pays)|Équateur]] devant l'[[aéroport international Cheremetievo]] de [[Moscou]], le {{date|23|juin|2013}}.]]
[[Fichier:Edward Joseph Snowden - Arrival at Sheremetyevo International Airport 03.jpg|vignette|droite|Voiture diplomatique de l'[[ambassade]] d'[[Équateur (pays)|Équateur]] devant l'[[aéroport international Cheremetievo]] de [[Moscou]], le {{date|23|juin|2013}}.]]
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Le {{date|25|juin|2013}}, le [[Président de la Russie|président russe]] [[Vladimir Poutine]] déclare qu'Edward Snowden est toujours dans la [[zone d'attente pour personnes en instance|zone de transit]] de l'aéroport Cheremetievo ; son arrivée à Moscou étant, a-t'il affirmé, {{Citation|totalement inattendue}}<ref>[http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/25/snowden-pekin-et-moscou-se-defendent-des-accusations-americaines_3436034_3222.html Toujours à Moscou, Snowden au cœur d'une querelle internationale], ''Le Monde.fr'' avec ''AFP'' et ''Reuters'', 25 juin 2013, mis à jour à 18:33</ref>. La présence de Snowden dans la zone de transit cause un début de crise diplomatique entre les États-Unis et la Russie<ref>http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/27/01003-20130627ARTFIG00679-edward-snowden-dans-les-limbes-de-la-diplomatie.php</ref>{{,}}<ref name="monde2806">http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/28/affaire-snowden-moscou-epingle-washington_3438433_651865.html</ref>{{,}}<ref name="lemonde20130625">{{Lien web |coauteurs=Le Monde.fr avec AFP et Reuters |url=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/25/snowden-pekin-et-moscou-se-defendent-des-accusations-americaines_3436034_3222.html |titre=Toujours à Moscou, Snowden au cœur d'une crise diplomatique |jour=25 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Le Monde |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>, les Américains souhaitant que les Russes extradent de force Snowden vers les États-Unis, les Russes faisant état que : {{Citation|Les Américains ont mis en connaissance de cause Moscou dans l'embarras en n'avertissant pas à temps de l'annulation du passeport}} d'Edward Snowden, a affirmé le {{date|28|juin|2013}} une source proche du dossier à l'agence russe Interfax. {{Citation|Si cela avait été su plus tôt, il est possible que Snowden n'aurait jamais décollé pour Moscou, et il n'y aurait pas eu toute cette histoire}}, a ajouté la source<ref name="monde2806" />.
Le {{date|25|juin|2013}}, le [[Président de la Russie|président russe]] [[Vladimir Poutine]] déclare qu'Edward Snowden est toujours dans la [[zone d'attente pour personnes en instance|zone de transit]] de l'aéroport Cheremetievo ; son arrivée à Moscou étant, a-t'il affirmé, {{Citation|totalement inattendue}}<ref>[http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/25/snowden-pekin-et-moscou-se-defendent-des-accusations-americaines_3436034_3222.html Toujours à Moscou, Snowden au cœur d'une querelle internationale], ''Le Monde.fr'' avec ''AFP'' et ''Reuters'', 25 juin 2013, mis à jour à 18:33</ref>. La présence de Snowden dans la zone de transit cause un début de crise diplomatique entre les États-Unis et la Russie<ref>http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/27/01003-20130627ARTFIG00679-edward-snowden-dans-les-limbes-de-la-diplomatie.php</ref>{{,}}<ref name="monde2806">http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/28/affaire-snowden-moscou-epingle-washington_3438433_651865.html</ref>{{,}}<ref name="lemonde20130625">{{Lien web |coauteurs=Le Monde.fr avec AFP et Reuters |url=http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/25/snowden-pekin-et-moscou-se-defendent-des-accusations-americaines_3436034_3222.html |titre=Toujours à Moscou, Snowden au cœur d'une crise diplomatique |jour=25 |mois=juin |année=2013 |éditeur=Le Monde |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>, les Américains souhaitant que les Russes extradent de force Snowden vers les États-Unis, les Russes faisant état que : {{Citation|Les Américains ont mis en connaissance de cause Moscou dans l'embarras en n'avertissant pas à temps de l'annulation du passeport}} d'Edward Snowden, a affirmé le {{date|28|juin|2013}} une source proche du dossier à l'agence russe Interfax. {{Citation|Si cela avait été su plus tôt, il est possible que Snowden n'aurait jamais décollé pour Moscou, et il n'y aurait pas eu toute cette histoire}}, a ajouté la source<ref name="monde2806" />.


Dans une interview donnée à la chaîne [[National Broadcasting Company|NBC]] le {{date|28|juin|2013}}<ref>http://www.today.com/video/today/52338824</ref>, le père d'Edward Snowden a déclaré que son fils était prêt à envisager un retour sur le sol américain s'il obtient certaines garanties<ref>http://www.20minutes.fr/monde/etats_unis/1181715-20130628-edward-snowden-pret-a-rentrer-etats-unis-sous-conditions-selon-pere</ref>.
Dans une interview donnée à la chaîne [[National Broadcasting Company|NBC]] le {{date|28|juin|2013}}<ref>http://www.today.com/video/today/52338824</ref>, le père d'Edward Snowden a déclaré que son fils était prêt à envisager un retour sur le sol américain s'il obtient certaines garanties<ref>http://www.20minutes.fr/monde/etats_unis/1181715-20130628-edward-snowden-pret-a-rentrer-etats-unis-sous-conditions-selon-pere</ref>.
Par l'intermédiaire de son avocat, Lonnie Snowden a adressé une lettre à [[Eric Holder]], le [[Procureur général des États-Unis|ministre américain de la Justice]]. Il y explique que son fils est prêt à rentrer aux États-Unis à condition qu'il ne soit pas arrêté avant son procès. Il demande également qu'il puisse choisir le lieu où il sera jugé et qu'il ne soit pas tenu au silence. Selon NBC, les deux hommes ne se seraient pas parlé depuis avril dernier<ref>http://lci.tf1.fr/monde/amerique/un-retour-possible-de-snowden-aux-usa-8068383.html</ref>.
Par l'intermédiaire de son avocat, Lonnie Snowden a adressé une lettre à [[Eric Holder]], le [[Procureur général des États-Unis|ministre américain de la Justice]]. Il y explique que son fils est prêt à rentrer aux États-Unis à condition qu'il ne soit pas arrêté avant son procès. Il demande également qu'il puisse choisir le lieu où il sera jugé et qu'il ne soit pas tenu au silence. Selon NBC, les deux hommes ne se seraient pas parlé depuis avril dernier<ref>http://lci.tf1.fr/monde/amerique/un-retour-possible-de-snowden-aux-usa-8068383.html</ref>.


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<ref name="liberation02032013">{{Lien web |langue= |auteur=AFP |lien auteur=AFP |coauteurs= |url=http://www.liberation.fr/monde/2013/07/02/snowden-a-demande-l-asile-dans-21-pays_915218 |titre=Snowden renonce à demander l'asile en Russie |jour=2 |mois=juillet |année=2013 |site=Liberation.fr |éditeur=Liberation |en ligne le=2 juillet 2013 |consulté le= 2 juillet 2013 |id= }}</ref>
<ref name="liberation02032013">{{Lien web |langue= |auteur=AFP |lien auteur=AFP |coauteurs= |url=http://www.liberation.fr/monde/2013/07/02/snowden-a-demande-l-asile-dans-21-pays_915218 |titre=Snowden renonce à demander l'asile en Russie |jour=2 |mois=juillet |année=2013 |site=Liberation.fr |éditeur=Liberation |en ligne le=2 juillet 2013 |consulté le= 2 juillet 2013 |id= }}</ref>


Le {{date|2|juillet|2013}}, Wikileaks annonce qu'Edward Snowden a fait une demande d'asile à vingt et un pays dont l'[[Islande]], l'[[Allemagne]], la [[France]], l'[[Inde]], la [[République populaire de Chine|Chine]], [[Cuba]], l'Équateur ou encore le [[Brésil]]<ref>[http://wikileaks.org/Edward-Snowden-submits-asylum.html Communiqué de Wikileaks]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/02/snowden-accuse-obama-de-faire-pression-pour-obtenir-son-extradition_3440075_651865.html ''Le Monde'' parle de l'extradition d'Edward Snowden]</ref>. Ces nouvelles demandes font suite à la réticence de l'Équateur quant à l’accueil de l'ancien agent de la [[National Security Agency|NSA]], réticences engendrées par la forte pression exercée par les [[États-Unis]] pour empêcher Snowden, comme il le dit lui-même<ref>[http://www.lesoir.be/273279/article/actualite/monde/2013-07-02/snowden-denonce-pressions-d-obama « Snowden dénonce les pressions d’Obama » ], ''Le Soir.be'' avec l'AFP, 2 juillet 2013</ref> {{Citation|Jeudi, le président Obama a déclaré à la face du monde qu’il ne permettrait aucune "manigance ou marchandage" diplomatique à mon propos}}, a déclaré Edward Snowden dans un communiqué. {{Citation|Cependant, on apprend maintenant qu’après avoir promis de ne pas agir de cette manière, le président a donné l’ordre à son vice-président de faire pression sur les dirigeants des pays auprès de qui j’ai demandé une protection pour rejeter mes demandes d’asile politique}}, a-t-il ajouté<ref>http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/07/02/97001-20130702FILWWW00226-snowden-accuse-obama-de-faire-pression.php</ref>, de trouver une terre d'asile<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2013/07/01/tolle-en-europe-apres-les-nouvelles-revelations-de-snowden_915017, Libération, de nouvelles informations sur l'affaire Snowden (2 juillet 2013)]</ref>. {{Citation|Ce type de méthode de la part d'un leader mondial n'est pas la justice… Il s'agit des vieux instruments d'agression politique}}, ajoute-t-il<ref>http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/02/01003-20130702ARTFIG00249-la-salve-desesperee-d-edward-snowden-contre-barack-obama.php</ref>.
Le {{date|2|juillet|2013}}, Wikileaks annonce qu'Edward Snowden a fait une demande d'asile à vingt et un pays dont l'[[Islande]], l'[[Allemagne]], la [[France]], l'[[Inde]], la [[République populaire de Chine|Chine]], [[Cuba]], l'Équateur ou encore le [[Brésil]]<ref>[http://wikileaks.org/Edward-Snowden-submits-asylum.html Communiqué de Wikileaks]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/02/snowden-accuse-obama-de-faire-pression-pour-obtenir-son-extradition_3440075_651865.html ''Le Monde'' parle de l'extradition d'Edward Snowden]</ref>. Ces nouvelles demandes font suite à la réticence de l'Équateur quant à l’accueil de l'ancien agent de la [[National Security Agency|NSA]], réticences engendrées par la forte pression exercée par les [[États-Unis]] pour empêcher Snowden, comme il le dit lui-même<ref>[http://www.lesoir.be/273279/article/actualite/monde/2013-07-02/snowden-denonce-pressions-d-obama « Snowden dénonce les pressions d’Obama » ], ''Le Soir.be'' avec l'AFP, 2 juillet 2013</ref> {{Citation|Jeudi, le président Obama a déclaré à la face du monde qu’il ne permettrait aucune "manigance ou marchandage" diplomatique à mon propos}}, a déclaré Edward Snowden dans un communiqué. {{Citation|Cependant, on apprend maintenant qu’après avoir promis de ne pas agir de cette manière, le président a donné l’ordre à son vice-président de faire pression sur les dirigeants des pays auprès de qui j’ai demandé une protection pour rejeter mes demandes d’asile politique}}, a-t-il ajouté<ref>http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/07/02/97001-20130702FILWWW00226-snowden-accuse-obama-de-faire-pression.php</ref>, de trouver une terre d'asile<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2013/07/01/tolle-en-europe-apres-les-nouvelles-revelations-de-snowden_915017, Libération, de nouvelles informations sur l'affaire Snowden (2 juillet 2013)]</ref>. {{Citation|Ce type de méthode de la part d'un leader mondial n'est pas la justice… Il s'agit des vieux instruments d'agression politique}}, ajoute-t-il<ref>http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/02/01003-20130702ARTFIG00249-la-salve-desesperee-d-edward-snowden-contre-barack-obama.php</ref>.


À cette période, Snowden renonce à demander l’asile politique en Russie<ref>http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/07/02/001-asile-politique-snowden-norvege.shtml</ref> et dénonce l’attitude de l’[[administration Obama]] à son égard : {{Citation|Bien que je ne sois déclaré coupable de rien, [l'administration Obama] a unilatéralement annulé mon passeport, faisant de moi un apatride}}. {{Citation|Sans aucune décision de justice, cette administration tente à présent de m'empêcher d'exercer un droit fondamental, un droit qui appartient à tout le monde, le droit de demander asile}}<ref>http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/07/01/007-snowden-asile-russie.shtml</ref>.
À cette période, Snowden renonce à demander l’asile politique en Russie<ref>http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/07/02/001-asile-politique-snowden-norvege.shtml</ref> et dénonce l’attitude de l’[[administration Obama]] à son égard : {{Citation|Bien que je ne sois déclaré coupable de rien, [l'administration Obama] a unilatéralement annulé mon passeport, faisant de moi un apatride}}. {{Citation|Sans aucune décision de justice, cette administration tente à présent de m'empêcher d'exercer un droit fondamental, un droit qui appartient à tout le monde, le droit de demander asile}}<ref>http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/07/01/007-snowden-asile-russie.shtml</ref>.
À ce sujet, Le porte-parole du [[Kremlin]], [[Dmitri Peskov]], déclare à des journalistes : {{Citation|En apprenant hier la position de [[Vladimir Poutine|Poutine]] sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, il a renoncé à sa demande}}<ref>http://www.liberation.fr/monde/2013/07/02/snowden-a-demande-l-asile-dans-21-pays_915218</ref>.
À ce sujet, Le porte-parole du [[Kremlin]], [[Dmitri Peskov]], déclare à des journalistes : {{Citation|En apprenant hier la position de [[Vladimir Poutine|Poutine]] sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, il a renoncé à sa demande}}<ref>http://www.liberation.fr/monde/2013/07/02/snowden-a-demande-l-asile-dans-21-pays_915218</ref>.


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====Choix de l'asile en Russie====
====Choix de l'asile en Russie====
Le {{date|12|juillet|2013}}, lors d'une rencontre avec des avocats et des défenseurs des droits de l’homme à l’aéroport de Moscou, Edward Snowden déclare qu'il va redemander l'asile politique en Russie<ref>http://www.liberation.fr/monde/2013/07/12/snowden-demande-a-rencontrer-des-avocats-a-moscou_917785</ref>{{,}}<ref name="rfi20130712">[http://www.rfi.fr/europe/20130712-russie-snowden-va-rencontrer-defenseurs-droits-homme « Russie: Snowden rencontre des défenseurs des droits de l'homme » ], RFI avec RT Russian, 12 juillet 2013</ref>, ce qui est confirmé par son avocat [[Anatoli Koutcherena]].
Le {{date|12|juillet|2013}}, lors d'une rencontre avec des avocats et des défenseurs des droits de l’homme à l’aéroport de Moscou, Edward Snowden déclare qu'il va redemander l'asile politique en Russie<ref>http://www.liberation.fr/monde/2013/07/12/snowden-demande-a-rencontrer-des-avocats-a-moscou_917785</ref>{{,}}<ref name="rfi20130712">[http://www.rfi.fr/europe/20130712-russie-snowden-va-rencontrer-defenseurs-droits-homme « Russie: Snowden rencontre des défenseurs des droits de l'homme » ], RFI avec RT Russian, 12 juillet 2013</ref>, ce qui est confirmé par son avocat [[Anatoli Koutcherena]].
Trois pays d'Amérique latine ainsi que Cuba sont prêts à l’accueillir, mais Snowden invoque l'impossibilité de rejoindre ces pays pour expliquer sa demande, n'ayant pas de passeport pour pouvoir se déplacer hors de Russie : {{Citation|Je ne peux qu'accepter l'offre de la Russie car je suis dans l'impossibilité de me déplacer}}, explique-t-il<ref>http://www.20minutes.fr/monde/1188025-20130712-espionnage-edward-snowden-va-demander-asile-politique-a-russie</ref>.
Trois pays d'Amérique latine ainsi que Cuba sont prêts à l’accueillir, mais Snowden invoque l'impossibilité de rejoindre ces pays pour expliquer sa demande, n'ayant pas de passeport pour pouvoir se déplacer hors de Russie : {{Citation|Je ne peux qu'accepter l'offre de la Russie car je suis dans l'impossibilité de me déplacer}}, explique-t-il<ref>http://www.20minutes.fr/monde/1188025-20130712-espionnage-edward-snowden-va-demander-asile-politique-a-russie</ref>.


Ce même jour, le président de la [[Douma]], [[Sergueï Narychkine]], s'exprime en faveur de l'accueil de Snowden : {{Citation|La Russie doit accorder à Snowden l'asile politique ou un asile politique temporaire}}, déclare-t-il, le considérant {{citation|comme un défenseur des droits de l'homme}}<ref>[http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/12/edward-snowden-va-rencontrer-des-defenseurs-de-droits-de-l-homme_3446829_651865.html « Edward Snowden demande l'asile politique à la Russie… pour mieux en partir » ], ''Le Monde.fr'' avec AFP et Reuters, 12 juillet 2013</ref>. Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov réitère via l'agence Interfax les conditions déjà fixées la semaine dernière par Vladimir Poutine lui-même : s'il formule réellement une demande d'asile à la Fédération de Russie, {{Citation|Snowden pourrait théoriquement rester si, premièrement, il renonce totalement à ses activités qui font du tort à nos partenaires américains, et, deuxièmement, si lui-même le souhaite}}<ref name="rfi20130712" />.
Ce même jour, le président de la [[Douma]], [[Sergueï Narychkine]], s'exprime en faveur de l'accueil de Snowden : {{Citation|La Russie doit accorder à Snowden l'asile politique ou un asile politique temporaire}}, déclare-t-il, le considérant {{citation|comme un défenseur des droits de l'homme}}<ref>[http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/12/edward-snowden-va-rencontrer-des-defenseurs-de-droits-de-l-homme_3446829_651865.html « Edward Snowden demande l'asile politique à la Russie… pour mieux en partir » ], ''Le Monde.fr'' avec AFP et Reuters, 12 juillet 2013</ref>. Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov réitère via l'agence Interfax les conditions déjà fixées la semaine dernière par Vladimir Poutine lui-même : s'il formule réellement une demande d'asile à la Fédération de Russie, {{Citation|Snowden pourrait théoriquement rester si, premièrement, il renonce totalement à ses activités qui font du tort à nos partenaires américains, et, deuxièmement, si lui-même le souhaite}}<ref name="rfi20130712" />.
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Le {{date|17|juillet|2013}}, des [[Congrès des États-Unis|parlementaires américains]], issus des deux principaux [[Liste de partis politiques des États-Unis|partis américains]], participant à la commission judiciaire de la Chambre des représentants, dénoncent les programmes de surveillance mis en place par la [[NSA]] et menacent de ne pas les renouveler, jugeant qu'ils violent la vie privée des américains<ref name="NOBS18">[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130718.OBS9894/snowden-la-nsa-dans-le-collimateur-des-parlementaires-americains.html « Snowden : la NSA dans le viseur des parlementaires américains » ], ''Le Nouvelobs.com'' avec AFP, 18 juillet 2013</ref>.<br/> À ce sujet : la représentante [[Parti démocrate (États-Unis)|démocrate]] [[Zoe Lofgren]] affirme qu'elle croit {{citation|très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité}}. Le principal élu démocrate de cette commission judiciaire, [[John Conyers]], estime que c'est {{Citation|intenable, c'est scandaleux et [que cela] doit être stoppé immédiatement. Il me semble que nous avons une très sérieuse violation de la loi}}. Le républicain {{lien|lang=en|Jim Sensenbrenner}}, l'un des promoteurs du [[USA PATRIOT Act]] en 2001 et de sa section 215, qui prévoit la collecte des [[métadonnées]], a mis en garde {{lien|James M. Cole|lang=en}}, le [[procureur général adjoint des États-Unis]] : {{Citation|La section 215 expire à la fin de [[2015]] et à moins que vous ne réalisiez que vous avez un problème, elle ne sera pas renouvelée [...] il n'y a pas les votes à la Chambre des représentants, vous devez changer la façon dont vous utilisez la section 215, sinon dans un an et demi, vous ne l'aurez plus}}<ref name="NOBS18"/>.
Le {{date|17|juillet|2013}}, des [[Congrès des États-Unis|parlementaires américains]], issus des deux principaux [[Liste de partis politiques des États-Unis|partis américains]], participant à la commission judiciaire de la Chambre des représentants, dénoncent les programmes de surveillance mis en place par la [[NSA]] et menacent de ne pas les renouveler, jugeant qu'ils violent la vie privée des américains<ref name="NOBS18">[http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130718.OBS9894/snowden-la-nsa-dans-le-collimateur-des-parlementaires-americains.html « Snowden : la NSA dans le viseur des parlementaires américains » ], ''Le Nouvelobs.com'' avec AFP, 18 juillet 2013</ref>.<br/> À ce sujet : la représentante [[Parti démocrate (États-Unis)|démocrate]] [[Zoe Lofgren]] affirme qu'elle croit {{citation|très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité}}. Le principal élu démocrate de cette commission judiciaire, [[John Conyers]], estime que c'est {{Citation|intenable, c'est scandaleux et [que cela] doit être stoppé immédiatement. Il me semble que nous avons une très sérieuse violation de la loi}}. Le républicain {{lien|lang=en|Jim Sensenbrenner}}, l'un des promoteurs du [[USA PATRIOT Act]] en 2001 et de sa section 215, qui prévoit la collecte des [[métadonnées]], a mis en garde {{lien|James M. Cole|lang=en}}, le [[procureur général adjoint des États-Unis]] : {{Citation|La section 215 expire à la fin de [[2015]] et à moins que vous ne réalisiez que vous avez un problème, elle ne sera pas renouvelée [...] il n'y a pas les votes à la Chambre des représentants, vous devez changer la façon dont vous utilisez la section 215, sinon dans un an et demi, vous ne l'aurez plus}}<ref name="NOBS18"/>.


Snowden a depuis reçu le soutien de l‘ancien président démocrate, [[Jimmy Carter]], pour qui la démocratie aux États-Unis est actuellement en panne, affirmant que ses révélations sont probablement salutaires sur le long terme<ref name="q">« Edward Snowden », cf. Wikiquote, le recueil de citations libres, {{lire en ligne|lien=https://fr.wikiquote.org/wiki/Edward_Snowden}} ;</ref> ; il reçoit aussi le soutien de l’ancien [[Sénateur des États-Unis|sénateur républicain]] {{lien|Gordon J. Humphrey|lang=en}}, lequel l’encourage dans sa démarche en considérant ce programme de surveillance comme une violation généralisée de la [[Constitution des États-Unis]]<ref name="q" />.
Snowden a depuis reçu le soutien de l‘ancien président démocrate, [[Jimmy Carter]], pour qui la démocratie aux États-Unis est actuellement en panne, affirmant que ses révélations sont probablement salutaires sur le long terme<ref name="q">« Edward Snowden », cf. Wikiquote, le recueil de citations libres, {{lire en ligne|lien=https://fr.wikiquote.org/wiki/Edward_Snowden}}</ref> ; il reçoit aussi le soutien de l’ancien [[Sénateur des États-Unis|sénateur républicain]] {{lien|Gordon J. Humphrey|lang=en}}, lequel l’encourage dans sa démarche en considérant ce programme de surveillance comme une violation généralisée de la [[Constitution des États-Unis]]<ref name="q" />.


Le {{date|23|juillet|2013}}, les États-Unis s'engagent, par une lettre d'[[Eric Holder]], le [[procureur général des États-Unis]] adressée à son homologue russe, à ce qu'Edward Snowden ne soit ni [[Peine de mort|condamné à mort]], ni [[Torture|torturé]] en cas d'[[extradition]] dans son pays<ref>David Ingram et Julien Dury pour Reuters françe, [http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130726.REU9137/washington-donne-des-garanties-a-moscou-sur-edward-snowden.html « Washington donne des garanties à Moscou sur Edward Snowden » ], ''Le Nouvel Observateur.com'' avec Reuters, 26 juillet 2013</ref>.
Le {{date|23|juillet|2013}}, les États-Unis s'engagent, par une lettre d'[[Eric Holder]], le [[procureur général des États-Unis]] adressée à son homologue russe, à ce qu'Edward Snowden ne soit ni [[Peine de mort|condamné à mort]], ni [[Torture|torturé]] en cas d'[[extradition]] dans son pays<ref>David Ingram et Julien Dury pour Reuters françe, [http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130726.REU9137/washington-donne-des-garanties-a-moscou-sur-edward-snowden.html « Washington donne des garanties à Moscou sur Edward Snowden » ], ''Le Nouvel Observateur.com'' avec Reuters, 26 juillet 2013</ref>.
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Le {{date|7|juillet|2013}}, à la suite des révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage des entreprises et particuliers [[Brésil|brésiliens]], le porte-parole du [[Ministère des Affaires étrangères (Brésil)|ministère des Affaires étrangères brésilien]], Tovar Nunes, a qualifié ces révélations {{Citation|d'extrêmement graves}}<ref name="oglobo20130707">{{Lien web |auteur=Glenn Greenwald, Roberto Kaz et José Casado |langue=pt |url=http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201307/07/01-4668504-snowden-les-e-u-ont-intercepte-des-communications-au-bresil.php |titre=EUA espionaram milhões de e-mails e ligações de brasileiros |éditeur=O Globo |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>.
Le {{date|7|juillet|2013}}, à la suite des révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage des entreprises et particuliers [[Brésil|brésiliens]], le porte-parole du [[Ministère des Affaires étrangères (Brésil)|ministère des Affaires étrangères brésilien]], Tovar Nunes, a qualifié ces révélations {{Citation|d'extrêmement graves}}<ref name="oglobo20130707">{{Lien web |auteur=Glenn Greenwald, Roberto Kaz et José Casado |langue=pt |url=http://www.lapresse.ca/international/dossiers/sous-surveillance/201307/07/01-4668504-snowden-les-e-u-ont-intercepte-des-communications-au-bresil.php |titre=EUA espionaram milhões de e-mails e ligações de brasileiros |éditeur=O Globo |en ligne le=7 juillet 2013 |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>.


Le {{date|20|juillet|2013}}, l'agence [[Associated Press]], citant les autorités brésiliennes, indique que [[Joe Biden]], le [[vice-président des États-Unis]], s'est entretenu par téléphone avec [[Dilma Rousseff]], la [[Liste des présidents du Brésil|présidente brésilienne]], pour tenter d'apaiser les tensions survenues dans les relations entre les deux pays à la suite des révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage pratiqué par les États-Unis<ref name="ria.ru20130720">[http://fr.ria.ru/world/20130720/198820129.html « Snowden: Biden téléphone à Rousseff pour étouffer le scandale » ], [[RIA Novosti]], 20 juillet 2013</ref>.
Le {{date|20|juillet|2013}}, l'agence [[Associated Press]], citant les autorités brésiliennes, indique que [[Joe Biden]], le [[vice-président des États-Unis]], s'est entretenu par téléphone avec [[Dilma Rousseff]], la [[Liste des présidents du Brésil|présidente brésilienne]], pour tenter d'apaiser les tensions survenues dans les relations entre les deux pays à la suite des révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage pratiqué par les États-Unis<ref name="ria.ru20130720">[http://fr.ria.ru/world/20130720/198820129.html « Snowden: Biden téléphone à Rousseff pour étouffer le scandale » ], [[RIA Novosti]], 20 juillet 2013</ref>.


Selon la ministre brésilienne de la Communication, Helena Chagas, Joe Biden a appelé Mme Rousseff pour {{citation|exprimer ses regrets au sujet des conséquences négatives de la divulgation de renseignements secrets}}. Le gouvernement brésilien a demandé des explications officielles aux autorités américaines après la publication, par le quotidien ''[[O Globo]]'', des informations communiquées aux journalistes brésiliens par Edward Snowden, cet article du journal ayant révélé l'existence d'une base conjointe de la [[National Security Agency|NSA]] et de la [[Central Intelligence Agency|CIA]] à [[Brasilia]]<ref name="ria.ru20130720" />.
Selon la ministre brésilienne de la Communication, Helena Chagas, Joe Biden a appelé Mme Rousseff pour {{citation|exprimer ses regrets au sujet des conséquences négatives de la divulgation de renseignements secrets}}. Le gouvernement brésilien a demandé des explications officielles aux autorités américaines après la publication, par le quotidien ''[[O Globo]]'', des informations communiquées aux journalistes brésiliens par Edward Snowden, cet article du journal ayant révélé l'existence d'une base conjointe de la [[National Security Agency|NSA]] et de la [[Central Intelligence Agency|CIA]] à [[Brasilia]]<ref name="ria.ru20130720" />.
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Le {{date|1|juillet|2013}}, la [[France]], par la voix de son [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministre des Affaires étrangères]], [[Laurent Fabius]], demande des explications aux autorités américaines {{Citation |dans les plus brefs délais}} : {{Citation|Ces faits, s’ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables}} indique-t-il. La [[Garde des Sceaux, ministre de la Justice (France)|garde des Sceaux, ministre de la Justice]], [[Christiane Taubira]], va plus loin, en estimant que si [[Washington (district de Columbia)|Washington]] avait bel et bien mené les opérations d’espionnage décrites par le ''Spiegel'', ce serait {{Citation|un acte d’hostilité inqualifiable}}<ref name="liberation20130701">{{Lien web |url=http://www.liberation.fr/monde/2013/07/01/tolle-en-europe-face-aux-revelations-sur-l-espionnage-americain_914926 |titre=Tollé en Europe face aux révélations sur l'espionnage américain |jour=1 |mois=7 |année=2103 |éditeur=Libération |consulté le= 8 juillet 2013}}</ref>.
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Le même jour, le [[président de la République française]], [[François Hollande]], déclare que : {{Citation|Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés}}. {{Citation|Nous demandons que cela cesse immédiatement}}, ajoute-t-il, en marge d'un déplacement à [[Lorient]], jugeant que {{Citation|les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lefigaro.fr/politique/2013/07/01/01002-20130701ARTFIG00317-espionnage-la-classe-politique-francaise-condamne-les-pratiques-americaines.php |titre=Écoutes américaines de l'UE : Hollande tape du poing sur la table |éditeur=Le Figaro |jour=1 |mois=juillet|année=2013}}</ref>.
Le même jour, le [[président de la République française]], [[François Hollande]], déclare que : {{Citation|Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés}}. {{Citation|Nous demandons que cela cesse immédiatement}}, ajoute-t-il, en marge d'un déplacement à [[Lorient]], jugeant que {{Citation|les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lefigaro.fr/politique/2013/07/01/01002-20130701ARTFIG00317-espionnage-la-classe-politique-francaise-condamne-les-pratiques-americaines.php |titre=Écoutes américaines de l'UE : Hollande tape du poing sur la table |éditeur=Le Figaro |jour=1 |mois=juillet|année=2013}}</ref>.
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* [[Information sensible]]
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* [[Lanceur d'alerte]]
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* [[:en:Mass surveillance]]
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* [[Renseignement militaire]]
* [[Renseignement militaire]]

Version du 14 août 2013 à 22:09

Edward Snowden
Description de cette image, également commentée ci-après
Edward Snowden lors de son interview par Glenn Greenwald et Laura Poitras, le 6 juin 2013 à Hong Kong.
Nom de naissance Edward Joseph Snowden
Naissance (41 ans)
Elizabeth City, Caroline du Nord, États-Unis
Nationalité Américaine
Profession
Activité principale
Administrateur systèmes chez Booz Allen Hamilton (jusqu'au 10 juin 2013)
Autres activités
Révélateur des programmes de surveillance électronique (PRISM, XKeyscore) de citoyens, d'entreprises et d'États par les agences de renseignements américaines (NSA, FBI), britanniques (GCHQ), canadiennes (CSEC), australiennes (DSD) et néo-zélandaises (GCSB)

Edward Joseph Snowden, né le [1], est un informaticien américain, ancien employé de la CIA et de la NSA[2],[3], qui a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques[4].

En juin et juillet 2013, Snowden rend publiques par l'intermédiaire des médias, notamment du Guardian[5] et du Washington Post[6], des informations classées top-secrètes de la NSA concernant la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, ainsi que les systèmes d'écoute sur internet des programmes de surveillance PRISM et XKeyscore du gouvernement américain[7],[8].

Justifiant ces révélations, il indique que son « seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui »[9].

À la suite de ses révélations, Edward Snowden est inculpé le par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d'espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux[10],[11].

Exilé à Hong Kong en juin 2013, puis à Moscou, Edward Snowden a obtenu le l'asile temporaire en Russie[12].

Biographie

Famille et éducation

Edward Snowden naît le à Elizabeth City en Caroline du Nord, mais passe toute son enfance dans la ville de Wilmington[13]. Son père, Lonnie Snowden, originaire de Pennsylvanie, est un ancien officier de la garde côtière des États-Unis[14]. Sa mère, Wendy, originaire de Baltimore, Maryland, travaille à la cour fédérale du district du Maryland. Il a une sœur plus âgée que lui, qui est avocate[13],[15].

En 1999, Edward déménage avec sa famille à Ellicott City dans le Maryland, où il étudie l'informatique à l'université Anne Arundel Community College (en)[13], pour obtenir les crédits nécessaires à l'obtention d'un diplôme d'études secondaires. À Crofton, Maryland (en), où il habite, presque tout le monde travaille pour l'armée ou la NSA, dont le quartier général est non loin à Fort Meade[16]. Snowden est visiblement très intelligent, mais pas bon élève : il ne finit pas sa licence à Arundel[17], échec dont il sort mortifié et peut-être méfiant vis-à-vis des institutions incarnant l'autorité[16]. Son père explique qu'Edward a raté plusieurs mois d'école pour cause de maladie, et, plutôt que de retourner passer son GED dans un lycée local — qu'il a par la suite obtenu[18] — il préfère suivre des cours en ligne afin d'obtenir une maîtrise à l'université de Liverpool, en 2011[19].

Ayant travaillé dans une base militaire américaine au Japon, Edward Snowden aurait eu à cette occasion un intérêt profond pour la culture japonaise et en aurait étudié la langue [20]. Snowden a également affirmé qu'il avait une compréhension de base du mandarin, qu'il était profondément intéressé par les arts martiaux et a revendiqué le bouddhisme comme étant sa religion[21]. Avant de fuir pour Hong Kong, Snowden résidait à Honolulu, Oahu, sur l'archipel d'Hawaï[22]. Il avait visité Hong Kong auparavant avec Lindsay Mills, sa petite amie[23].

Le , Lonnie Snowden accorde une interview à Fox TV, étant préoccupé par la désinformation dans les médias concernant son fils. Il décrit Edward comme étant « un jeune homme attentionné et sensible, doté d'une profonde réflexion »[19]. Alors qu'il est en accord avec son fils dans son opposition aux programmes de surveillance qu'il a révélés, Lonnie Snowden demande à son fils de cesser sa fuite et de rentrer à la maison[19].
Le , lors d'un interview organisé et diffusé par la télévision russe Rossiya 24, Lonnie Snowden conseille à son fils de rester en Russie pendant son asile temporaire : « Je pense que la Russie a la ferme intention et la possibilité de protéger mon fils. Si j'étais à sa place, je resterais en Russie »[24].

Convictions politiques

En juin 2013, Edward Snowden est photographié à côté d'un ordinateur portable orné d'autocollants à l'effigie d'associations promouvant un internet libre, comme l'Electronic Frontier Foundation ou le réseau Tor[25].

À l'élection présidentielle américaine de 2008, Snowden dit avoir voté pour un Tiers parti, sans préciser lequel. En 2008, il est prêt à faire ses révélations, mais il décide d'attendre à cause de l'élection de Barack Obama. Snowden dit qu'à cette période il « croyait aux promesses d'Obama », mais que celui-ci « a continué les pratiques de son prédécesseur »[26].

Concernant l'élection présidentielle américaine de 2012, les listes de donateurs aux politiques indiquent qu'il a contribué à la primaire de Ron Paul, le candidat du Parti libertarien[27].

Carrière

Le , Edward Snowden s'engage dans l'armée en tant que recrue des forces spéciales. Il dit vouloir combattre pendant la guerre d'Irak, parce, disait-il, il « se sentait obligé en tant qu'être humain d'aider les peuples libres contre l'oppression ». Cependant, quatre mois plus tard, un accident pendant un entrainement lui brise les deux jambes et l'oblige à abandonner sa formation. Il est par la suite embauché par la NSA comme agent de sécurité à l'Université du Maryland, avant de rejoindre la CIA pour travailler dans la sécurité informatique[28]..

De mars 2007 à février 2009[29], Snowden est envoyé par la CIA à la mission américaine des Nations unies à Genève en Suisse[30]. Il décrit cette expérience à Genève comme étant « formatrice ». Par exemple, il raconte que la CIA a délibérément rendu ivre un banquier suisse, puis l'a encouragé à rentrer chez lui en voiture. Quand ce dernier a été arrêté, un agent de la CIA lui aurait alors offert son aide, puis l'aurait recruté. Le président de la Confédération suisse, Ueli Maurer, a commenté ce témoignage : « Il ne me semble pas que cet incident se soit déroulé de la façon dont Snowden et les médias la décrivent ». Ces révélations sont arrivées à un moment particulier dans les relations États-Unis–Suisse, puisque le Conseil fédéral suisse tentait d'adopter une loi pour plus de transparence dans le secteur bancaire. Snowden a justifié cette révélation en disant « je ne veux pas vivre dans une société qui pratique ce genre de choses »[31],[32].

En 2009, Snowden quitte la CIA pour travailler chez un prestataire privé de la NSA sur une base militaire américaine au Japon. Le directeur de la NSA, Keith B. Alexander a confirmé que Snowden a eu un poste à la NSA pendant un an, avant de devenir consultant[33]. Snowden travaille ensuite pour Booz Allen Hamilton pendant trois mois, en tant qu'administrateur systèmes pour la NSA, au Centre de renseignement régional SIGINT de Kunia Camp, Hawaii (en) à Oahu, une des îles de l'archipel d'Hawaï[34].

Snowden décrit sa vie comme très confortable, gagnant un salaire annuel d'environ 200 000 dollars avant son emploi chez Booz Allen Hamilton[35]. Dans un entretien avec le quotidien de Hong Kong le South China Morning Post, réalisé le , mais publié seulement le , Snowden affirme avoir cherché un emploi chez Booz Allen Hamilton afin de recueillir des preuves des activités de la NSA : « Mes fonctions au sein de Booz Allen Hamilton me donnaient accès aux listes des appareils [ordinateurs, téléphones portables] espionnées à travers le monde par la NSA ». « C’est pour ça que j’ai accepté le poste il y a trois mois », a-t-il expliqué[36].

Snowden travaillait à Hawaï depuis un mois lorsqu'il dérobe des informations ultraconfidentielles à l'aide d'une clé USB[37]. Il les transporte ensuite à l'aide de quatre ordinateurs portables jusqu'à Hong Kong, où il se réfugie du [37]au , date de son départ en direction de Moscou. Son travail d'administrateur systèmes lui donnait un accès facile au réseau des ordinateurs de la NSA. D'après le Los Angeles Times, le technicien savait parfaitement comment échapper au contrôle opéré afin d'éviter tout téléchargement illégal de documents officiels[38]. Snowden est licencié de chez Booz Allen Hamilton le , à la suite, selon ses employeurs, d'une « violation du code d'éthique et de la politique de l'entreprise »[39],[40]

Quand Snowden quitte les États-Unis en mai 2013, après la perte de son travail qui lui assurait un mode de vie privilégié, il explique : « Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d'Internet et les libertés essentielles des gens du monde entier avec ce système énorme de surveillance qu'il est en train de bâtir secrètement »[41],[42].

Les révélations

Contacts avec les journalistes

En Mois invalide (2012), Edward Snowden prend contact anonymement avec Glenn Greenwald, journaliste au Guardian et avocat américain[43]. Il lui demande de s'équiper d'outils de chiffrement avant de commencer à communiquer[43]. Glenn Greenwald, peu familier avec les outils de chiffrement, ne donne pas suite dans l'immédiat[43].

En Mois invalide (2013), Edward Snowden prend ensuite contact, toujours de manière anonyme, avec la documentariste Laura Poitras[44]. Il commence par établir une méthode de communication sécurisée, lui demandant sa clé de chiffrement. Il prétend alors avoir des informations intéressantes à partager dans le domaine du renseignement. Snowden ne fournissant pas de documents à cette étape, Laura Poitras a besoin d'évaluer la fiabilité de cette source inconnue, elle en parle donc à quelques personnes, dont le journaliste Barton Gellman ainsi que Jacob Appelbaum, qui l'aident à s'assurer de la crédibilité de ce contact anonyme. Selon elle, Snowden a choisi de la contacter après avoir vu un de ses articles dans le New York Times sur William Binney, un autre lanceur d'alerte des programmes d'espionnage de la NSA, en 2002.

En Mois invalide (2013), Glenn Greenwald et Laura Poitras se rencontrent à New York, afin d'échanger sur cette source anonyme qui souhaite divulguer de nombreuses informations confidentielles sur les programmes de surveillance américain[43]. Glenn Greenwald et Laura Poitras, qui se connaissent depuis 2010, sont membres fondateurs de la Freedom of the Press Foundation, créée avec le célèbre lanceur d'alerte Daniel Ellsberg en décembre 2012[45].

Le , Barton Gellman, un journaliste du Washington Post, indique qu'il a établi un premier contact avec Edward Snowden. Gellman affirme que Greenwald a été impliqué seulement après que le Washington Post ait renoncé à garantir la publication complète des documents dans les soixante-douze heures, mais Greenwald dément cette chronologie des faits[46],[47].

En Mois invalide (2013), Edward Snowden invite Glenn Greenwald et Laura Poitras à le rejoindre à Hong Kong[48].

Glenn Greenwald et Laura Poitras quitte New York pour Hong Kong avec un autre journaliste du Guardian Ewen MacAskill[43]. Ils avaient rendez-vous dans un centre commercial accolé à l'hôtel Mira, dans le quartier de Kwoloon, avec un homme qui aurait un Rubik's Cube dans la main; Il s'agissait d'Edward Snowden[43].

Le Glenn Greenwald publie un premier article concernant les activités d'espionnage de la NSA  : l'espionnage massif des appels téléphoniques de l'opérateur Verizon. Edward Snowden lui a communiqué, ainsi qu'à Laura Poitras, entre 9 000 et 10 000 documents de la NSA lors de leur rencontre à Hong Kong[49].

Le , Barton Gellman publie avec Laura Poitras le premier article du Washington Post révélant le programme de surveillance PRISM[50].

Au début, Snowden utilise le pseudonyme « Verax » qui signifie « véridique » ou « celui qui dit la vérité » en latin. Il communique par email de façon chiffrée[44] et héberge ses messages chez Lavabit[51], un service email qui a la particularité de stocker les messages des utilisateurs de façon chiffrée sur ses serveurs. Le , le gouvernement américain fait fermer Lavabit. Le propriétaire de Lavabit avait reçu une ordonnance du tribunal lui demandant de coopérer avec le gouvernement américain pour espionner les utilisateurs du service. Percevant cette coopération comme une « complicité de crime contre le peuple américain »[52], il la refuse et se voit alors contraint de fermer Lavabit brutalement. De plus, le gouvernement lui interdit de donner des détails sur cette fermeture[53].

Selon Bartmon Gellman, avant de le rencontrer en personne, Edward Snowden lui a écrit « Je comprends que je vais avoir à répondre de mes actions, et que ces révélations publiques marquent la fin de ma vie telle qu'elle a été ». Il a aussi dit à Gellman que tant que les articles ne sont pas publiés, les journalistes travaillant avec lui sont en danger vis-à-vis des agences d'espionnage américaines. Selon Edward Snowden, ces agences de renseignement seraient même prêtes à tuer une personne si elles pensent que cela peut empêcher des révélations embarrassantes[54].

Avant de révéler son identité, Edward Snowden demandait à ne pas être cité par de trop longues phrases par peur d'être identifié par analyse sémantique[55]. Son identité est révélée publiquement, à sa demande, par le Guardian et le Washington Post le [56]. Il explique ce souhait de renoncer à l'anonymat en ces termes : « Je n'ai pas l'intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal ».

Historique des révélations

  • Le , The Guardian révèle que l'opérateur téléphonique américain Verizon — et vraisemblablement d’autres opérateurs — livre, chaque jour, à la NSA, à la demande du FBI, la totalité des données téléphoniques en sa possession concernant les communications téléphoniques au sein des États-Unis, mais aussi entre les États-Unis et l'étranger[9],[42]. L'ordonnance de justice secrète qui force l'opérateur à fournir ces informations, est renouvelée tous les 3 mois, depuis au moins 7 ans, comme le précise la sénatrice Dianne Feinstein, présidente de la commission du renseignement du Sénat américain[57],[58].
Le logo de PRISM
  • Le , le Guardian révèle l’existence de Boundless informant, un système informatique de la NSA qui permet de générer automatiquement un tableau de bord graphique et synthétique des renseignements obtenus en temps réel par les différents systèmes d'écoutes de l'agence et de connaître le niveau de surveillance appliqué à chaque pays. 97 milliards de données issues des réseaux téléphoniques et internet ont ainsi été récoltées en mars 2013[61].
Le quotidien de Hong Kong affirme avoir consulté un extrait des dossiers détenus par Snowden au cours de l'interview[62]. Y figurent les adresses IP visées et la date des infractions, identifiant des cibles de piratage à Hong Kong et en Chine[63]. Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération est en cours ou conclue, et semblent indiquer un taux de réussite des tentatives d'intrusion de 75 %. « J'ignore les informations spécifiques qu'ils cherchaient sur ces machines, je sais seulement qu'utiliser des moyens techniques pour pénétrer sans autorisation dans des appareils civils est une violation du droit et c'est éthiquement douteux », leur a déclaré Snowden[63].
  • Le , Edward Snowden affirme au Guardian que les autorités et les services secrets britanniques espionneraient les liaisons téléphoniques et informatiques transitant par des câbles sous-marins de télécommunications utilisant la fibre optique[68],[64]qui relient les États-Unis à l'Europe, ceux-ci pouvant transmettre jusqu'à 21 petaoctets de données par jour[69]. Baptisé Tempora, ce projet, en place depuis fin 2011, permettrait au GCHQ de « puiser » les données (des emails, des messages Facebook, ou des historiques de recherches d'internautes,...), dans plus de deux cents câbles sous-marins de télécommunications et de les conserver durant trente jours. Les résultats de ces écoutes seraient transmis à la sécurité intérieure américaine, la NSA[11].
  • Le , le quotidien de Hong Kong le South China Morning Post révèle que les États-Unis auraient piraté des entreprises chinoises de téléphonie mobile dans le but de collecter des millions de SMS. La NSA aurait également piraté le système informatique de l'Université Tsinghua à Pékin, ainsi que l'opérateur asiatique de fibre optique Pacnet (en) en 2009. Le journal chinois affirme que Snowden lui a fourni des documents détaillés attestant de ces faits sur une période de quatre années[70],[71].
  • Le , le Washington Post publie quatre nouvelles diapositives de présentation du programme PRISM qui montrent qu'il permet de surveiller en temps réel les emails, les communications par « chat », la participation à des forums de discussion, la diffusion de photos et de vidéos et les appels téléphoniques de « cibles ». À la date du , il y avait 117 675 « cibles » du surveillance au titre de « contre-terrorisme » dans la base de données de PRISM[73].
D’après un document classé « strictement confidentiel » et daté de septembre 2010, la NSA a implanté du matériel d'écoute dans les bureaux de l'UE à Washington et aux Nations unies, et était en mesure, non seulement, d'écouter les conversations téléphoniques, mais aussi d'accéder aux documents et aux e-mails des diplomates européens, qualifiés de « cibles » dans le document[76],[77]. Un système d'écoute aurait été implanté sur un cryptofax à l'ambassade de l'UE à Washington. La machine est utilisée pour envoyer des câbles de retour aux ministères des affaires étrangères dans les capitales européennes, rapportent les documents de la NSA[78].
« En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du Moyen-Orient, la liste de cibles inclut les missions de l'UE et les ambassades de France, d'Italie et de Grèce, ainsi qu'un certain nombre d'alliés des États-Unis, dont le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l'Inde et la Turquie », écrit le Guardian[79]. Le document « détaille une gamme extraordinaire de méthodes d'espionnage utilisées contre chacune de ces cibles, allant de micros dissimulés dans des équipements électroniques de communication à des branchements sur des câbles ou à la collecte de transmissions au moyen d'antennes spéciales », ajoute le quotidien britannique[78].
  • Le , dans un second article, l’hebdomadaire Der Spiegel révèle que la NSA reçoit quotidiennement les données issues des communications sur les réseaux téléphoniques français (jusqu'à 8 millions par jour en janvier 2013) et allemands (jusqu'à 60 millions par jour en janvier 2013)[80],[81].
  • Le , le journal brésilien O Globo révèle que la NSA a surveillé les communications téléphoniques et électroniques de nombreuses entreprises et particuliers brésiliens au cours de la dernière décennie (2,3 milliards d'appels téléphoniques et d'emails interceptés en janvier 2013[82],[83]. Le Brésil était une priorité pour la NSA au même titre, que la Chine, la Russie, l'Iran et le Pakistan[84]. Les documents communiqués par Edward Snowden montrent que la NSA a noué des « partenariats stratégiques » avec plus de 80 entreprises mondiales (opérateurs de télécommunications, fournisseurs d'accès Internet, infrastructure de réseau, équipements, systèmes d'exploitation et applications)[85]. Les opérateurs téléphoniques américains, partenaires de la NSA, étaient eux-mêmes en relation d'affaires avec des opérateurs locaux, ce qui permettait à l'agence américaine d'avoir accès aux communications locales[85]. La NSA récupérait les données brésiliennes et celles d'autres pays grâce aux systèmes Fairview (surveillance program) (en) et X-Keyscore[84].
  • Le également, dans un entretien publié par l'hebdomadaire allemand der Spiegel, Snowden explique que la NSA « travaille main dans la main avec les Allemands et la plupart des autres États occidentaux »[86]. Par exemple, dans le cadre de la coopération entre la NSA et le BND, les services de renseignement allemands, Snowden indique que la NSA fournit aux Allemands « des outils d'analyse » pour les informations passant par l'Allemagne, en provenance de régions comme le Proche et Moyen-Orient et dont le contenu est étudié au cœur du quartier général du BND, à Pullach, près de Munich[87]. Les Allemands craignent aujourd'hui que ces données ne leur aient totalement échappé, au profit de leurs partenaires américains ; les services allemands pourraient ainsi avoir remis indirectement aux Américains une multitude de données et de communications en provenance de ces pays[87].
Évoquant le rôle du Directorat aux affaires étrangères de la NSA, Snowden indique que le partenariat entre la NSA et les autres pays est conçu de façon à « protéger leurs dirigeants politiques de l'indignation publique », si « la façon dont ils violent largement la vie privée dans le monde » est rendue publique[88],[87].
Le magazine allemand s'inquiète également d'autres failles au sein des services de sécurité, dans le cadre de deux projets sur le sol allemand. Le premier projet prévoit la construction d'une base américaine en Allemagne, dédiée au renseignement. Le second projet est un nouveau centre d'analyse du renseignement allemand, en cours de construction à Wiesbaden. « Des installations qui sont exclusivement construites par des citoyens américains détenant des accès sécurisés », conclut le Spiegel[87].
  • Le , The Guardian publie un article qui détaille la coopération entre la compagnie Microsoft et les autorités gouvernementales américaines pour permettre le bon fonctionnement du programme de surveillance PRISM. Ainsi, les e-mails des services Hotmail, Live, et Outlook.com collectés par PRISM le sont avant leur cryptage. Microsoft et le FBI ont développé une solution permettant l'interception des chats cryptés d'Outlook.com avant que ce service ne soit lancé publiquement, une solution pour permettre l'accès via PRISM au service de stockage en ligne SkyDrive sans autorisation séparée, et travaillent ensemble pour comprendre les implications de la fonctionnalité de pseudonymes pour e-mails d'Outlook.com qui pourraient affecter le processus de requêtes de renseignements. L'article cite un document de la NSA de juillet 2012 vantant qu'une nouvelle capacité avait triplé la quantité d'appels vidéo Skype collectée par PRISM (Microsoft dit n'avoir fait aucun changement à Skype à cette époque pour permettre la collecte via PRISM). Dans un communiqué au Guardian, Microsoft rappelle qu'elle n'obéit qu'aux demandes du gouvernement en conformité avec la loi, et que quand elle introduit ou met à niveau un produit, des obligations légales peuvent l'obliger de maintenir la capacité à répondre à des demandes gouvernementales[89].
Dossier de présentation du programme X-Keyscore par la NSA. 25 février 2008
  • Le , le journaliste Glenn Greenwald publie dans le journal The Guardian un article détaillant les fonctionnalités du programme X-Keyscore qui permet d'examiner "quasiment tout ce que fait un individu sur Internet"[90],[91], y compris le contenu des emails, l'historique de navigation d'un utilisateur, des sites visités ou recherches effectuées, ainsi que les activités sur les réseaux sociaux. Les analystes des partenaires du traité UKUSA (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) seraient ainsi capable d'intercepter, sans autorisation préalable, l'ensemble des communications internet en temps réel, grâce aux 500 serveurs déployés dans 170 sites (sites américains ou partenaires, ambassades) dans des dizaines de pays (incluant la majeure partie des pays européens, la Chine et la Russie)[90]. The Guardian dévoile aussi un dossier de présentation (32 slides) de la NSA du programme Xkeyscore daté du 25 février 2008[90].
  • Le , le journal Der Spiegel affirme que l'Union européenne est une cible prioritaire de la NSA, notamment sur les sujets de politique étrangère, de commerce international et de stabilité économique[92], sur la base de documents fournis par Edward Snowden et datant d'avril 2013[93]. Parmi les pays ciblés, l'Allemagne se retrouve au même niveau que la France et le Japon[94].

Détails

  • Le , répondant en direct aux questions des lecteurs du Guardian[35], Snowden indique que « [...] d'une manière générale, la réalité est la suivante : si la NSA, le FBI, la CIA, la DIA (Defense Intelligence Agency) et d'autres veulent interroger des bases de données brutes de renseignement électronique, ils peuvent « entrer » et obtenir ce qu'ils veulent. Numéros de téléphones, mails, identifiants, numéro unique d'un téléphone portable (numéro IMEI)... Tout ça, c'est pareil. Les restrictions portées à cet accès sont de nature politiques, et non techniques ; elles peuvent changer à tout moment. En plus de ça, les protocoles d'accès sont superficiels, incomplets et facilement falsifiables avec de fausses justifications. Pour les seuls renseignements britanniques GCHQ, 5 % seulement des requêtes émises le sont avec un protocole d'accès vérifié. »[95].
  • Concernant les données surveillées et conservées par la NSA, Snowden assure que « en raison du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), les communications des Américains sont collectées et vérifiées tous les jours, grâce à la validation d'un analyste de la NSA et non grâce à un « mandat ». La masse de données collectées est pour eux quelque chose de secondaire, mais à la fin de la journée, quelqu'un a bien encore accès à l'intégralité de vos communications. [...] Il est important de comprendre que les services de renseignement n'agissent pas toujours en vertu de ce qu'on pourrait considérer comme un « vrai » mandat, comme ceux, par exemple, utilisés par la police. Les « mandats » qu'ils utilisent ont davantage l'aspect d'un formulaire que quelqu'un remplit et envoie ensuite à un juge avec un tampon. »[95].

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Le , lors d'une interview avec le Guardian, Snowden a tenu à dissiper les suspicions de trahison pesant sur lui[97] : « Je n'ai jamais donné d'information à un quelconque gouvernement et ils n'ont jamais rien pris de mon ordinateur »[98]. En effet, le , le New York Times avait notamment affirmé que Snowden avait fourni des informations confidentielles à la Chine et à la Russie et que le contenu de ses ordinateurs avait été fouillé par ces pays alors qu'il se trouvait à Hongkong[99]. Le quotidien américain citait « deux experts dans le renseignement occidental » qui avaient « travaillé pour des agences de renseignement de gouvernements majeurs »[98].

Exil et asile

Réfugié à Hong Kong

Panorama urbain de la ville de Hongkong.

Ayant fui son pays[3], Edward Snowden était, depuis le [100], réfugié au sein de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong en Chine[3],[101],[102],[103]. Parmi les cibles de la NSA, des centaines sont visées depuis 2009 à Hong Kong ou en Chine, a affirmé Snowden, qui dit agir notamment pour dénoncer « l'hypocrisie du gouvernement américain quand il assure qu'il n'espionne pas d'infrastructures civiles, au contraire de ses adversaires »[100].

À Hong Kong, Edward Snowden a demandé aux avocats qui le secondaient de mettre leur téléphone portable dans le réfrigérateur de sa planque, rapporte The New York Times[104]. Objectif : « Bloquer toute écoute », non grâce au froid mais grâce à l’effet cage de Faraday : les épaisses parois de métal du réfrigérateur créent une sorte de barrière électromagnétique empêchant le passage des ondes radio et la transmission de données, explique un expert, Adam Harvey[105], dans le quotidien américain[104]. Toutefois, l'utilisation d'un simple shaker semble plus efficace pour bloquer les ondes électromagnétiques, selon Michael Colombo du site internet Make (magazine) (en), qui a fait l'expérience comparative[106],[107].

Alors qu'il est probable que la Chine refuse d'extrader Edward Snowden (malgré le fait que Hong Kong a un accord d'extradition avec les États-Unis)[108], l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur reprend la question d'une éventuelle manipulation chinoise[109],[110] ; ce que dément Snowden le [111], lors d'une discussion en direct avec les lecteurs du Guardian[35]. Il ajoute : « Le gouvernement américain ne pourra pas étouffer [cette affaire] en m’emprisonnant ou en me tuant. La vérité est en marche et ne pourra pas être arrêtée », explique-t-il[112].

Réfugié à Moscou

Le , Edward Snowden embarque à bord d'un vol de la compagnie Aeroflot à destination de Moscou en Russie accompagné par Sarah Harrison (en) une conseillère de WikiLeaks[113], bien que cela ne soit probablement pas sa destination finale[114],[115]. Le gouvernement de Hong Kong confirme l'information : « Aujourd'hui, Snowden a quitté Hong Kong volontairement pour un pays tiers de façon légale et normale », affirme un porte-parole. Les autorités hongkongaises n'ont, selon elles, « pas obtenu d'informations pertinentes » justifiant l'arrestation de l'américain comme le demandaient les États-Unis[37],[115]. Ce même jour, afin de l'empêcher de voyager, le gouvernement américain révoque son passeport[116].

Bloqué à l'aéroport Cheremetievo

À son arrivée à l'aéroport international Cheremetievo de Moscou, Snowden rencontre brièvement un diplomate de l'ambassade de l'Équateur à Moscou, le ministre des Affaires étrangères équatorien annonçant pour sa part que Snowden a demandé l'asile politique dans son pays[117],[118],[119].

Voiture diplomatique de l'ambassade d'Équateur devant l'aéroport international Cheremetievo de Moscou, le .

Edward Snowden a officiellement demandé l'asile au gouvernement équatorien, dans une lettre rendue publique par la presse locale[120] le  : « Moi, Edward Snowden, citoyen des États-Unis d'Amérique, je vous écris pour solliciter l'asile à la république de l’Équateur, face au risque de persécution de la part du gouvernement des États-Unis et de ses agents en relation avec ma décision de rendre publiques de graves violations de la part du gouvernement des États-Unis d'Amérique de leur Constitution – concrètement du quatrième et du cinquième amendement – ainsi que de plusieurs traités des Nations unies souscrits par mon pays ». « (...) Je crois qu'il est improbable que je reçoive un traitement humain avant le procès et je cours en plus le risque d'une condamnation à perpétuité ou la mort »[121].

Selon un cadre de la compagnie Aeroflot cité par l'agence Reuters, Snowden a réservé un siège sur un vol à destination de La Havane. D'après une journaliste de Reuters, qui se trouve sur ce vol, l'ex-agent ne se trouve toutefois pas à bord[119]. Le site WikiLeaks fondé par Julian Assange a annoncé que Snowden était « en route pour la République d'Équateur par un chemin sûr afin d'obtenir l'asile »[122].

Le , le président russe Vladimir Poutine déclare qu'Edward Snowden est toujours dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo ; son arrivée à Moscou étant, a-t'il affirmé, « totalement inattendue »[123]. La présence de Snowden dans la zone de transit cause un début de crise diplomatique entre les États-Unis et la Russie[124],[125],[126], les Américains souhaitant que les Russes extradent de force Snowden vers les États-Unis, les Russes faisant état que : « Les Américains ont mis en connaissance de cause Moscou dans l'embarras en n'avertissant pas à temps de l'annulation du passeport » d'Edward Snowden, a affirmé le une source proche du dossier à l'agence russe Interfax. « Si cela avait été su plus tôt, il est possible que Snowden n'aurait jamais décollé pour Moscou, et il n'y aurait pas eu toute cette histoire », a ajouté la source[125].

Dans une interview donnée à la chaîne NBC le [127], le père d'Edward Snowden a déclaré que son fils était prêt à envisager un retour sur le sol américain s'il obtient certaines garanties[128]. Par l'intermédiaire de son avocat, Lonnie Snowden a adressé une lettre à Eric Holder, le ministre américain de la Justice. Il y explique que son fils est prêt à rentrer aux États-Unis à condition qu'il ne soit pas arrêté avant son procès. Il demande également qu'il puisse choisir le lieu où il sera jugé et qu'il ne soit pas tenu au silence. Selon NBC, les deux hommes ne se seraient pas parlé depuis avril dernier[129].

Terminal F de l'aéroport international Cheremetievo de Moscou, le .

Le , selon un responsable des services consulaires russes et l'agence Reuters, Edward Snowden aurait demandé l'asile politique à la Russie. Le lendemain, ce responsable russe précise : « La veille à 22 h 30, la citoyenne britannique Sarah Harrison (membre de WikiLeaks voyageant avec M. Snowden) s'est présentée au service consulaire de l'aéroport de Cheremetievo et a transmis une demande d'asile politique de Snowden en Russie »[130].

Le , le président russe, Vladimir Poutine déclare que Snowden pourrait rester en Russie uniquement s’il cessait « ses activités visant à faire du tort » aux Américains. « Comme il se considère comme un défenseur des droits de l'homme, il n’a manifestement pas l’intention de cesser ces activités, c’est pourquoi il doit choisir un pays où aller, et s’y rendre », a-t-il ajouté. Le porte-parole de la présidence de la Fédération de Russie Dmitri Peskov a ajouté que Snowden ne pouvait être remis aux États-Unis, où la peine de mort est en vigueur : « Aucun pays ne peut livrer Snowden à un autre pays comme les États-Unis où est appliquée la peine de mort » [131]

Le , Wikileaks annonce qu'Edward Snowden a fait une demande d'asile à vingt et un pays dont l'Islande, l'Allemagne, la France, l'Inde, la Chine, Cuba, l'Équateur ou encore le Brésil[132],[133]. Ces nouvelles demandes font suite à la réticence de l'Équateur quant à l’accueil de l'ancien agent de la NSA, réticences engendrées par la forte pression exercée par les États-Unis pour empêcher Snowden, comme il le dit lui-même[134] « Jeudi, le président Obama a déclaré à la face du monde qu’il ne permettrait aucune "manigance ou marchandage" diplomatique à mon propos », a déclaré Edward Snowden dans un communiqué. « Cependant, on apprend maintenant qu’après avoir promis de ne pas agir de cette manière, le président a donné l’ordre à son vice-président de faire pression sur les dirigeants des pays auprès de qui j’ai demandé une protection pour rejeter mes demandes d’asile politique », a-t-il ajouté[135], de trouver une terre d'asile[136]. « Ce type de méthode de la part d'un leader mondial n'est pas la justice… Il s'agit des vieux instruments d'agression politique », ajoute-t-il[137].

À cette période, Snowden renonce à demander l’asile politique en Russie[138] et dénonce l’attitude de l’administration Obama à son égard : « Bien que je ne sois déclaré coupable de rien, [l'administration Obama] a unilatéralement annulé mon passeport, faisant de moi un apatride ». « Sans aucune décision de justice, cette administration tente à présent de m'empêcher d'exercer un droit fondamental, un droit qui appartient à tout le monde, le droit de demander asile »[139]. À ce sujet, Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, déclare à des journalistes : « En apprenant hier la position de Poutine sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, il a renoncé à sa demande »[140].

L'incident de l'avion présidentiel bolivien

En rouge (Portugal, Espagne, France, Italie) les pays ayant refusé le survol de leur espace aérien. L'avion présidentiel bolivien a atterri en Autriche (en jaune).

Le , comme l'Italie, le Portugal et l'Espagne, La France ferme brutalement son espace aérien, en raison de rumeurs selon lesquelles Edward Snowden se trouverait à bord de l'avion du président de Bolivie Evo Morales, qui revenait d'une conférence à Moscou[141]. Ce refus de survol de son espace aérien provoque un scandale en Bolivie, où des manifestants boliviens en colère s'attaquent à l'ambassade de France en Bolivie de La Paz[142].

La Bolivie et les pays d'Amérique latine sont furieux et déposent plainte à l'ONU. La France refuse d'expliquer pourquoi elle a interdit pendant plusieurs heures le survol de son pays[143]. Le soir du , Paris fait part à la Bolivie de ses « regrets », évoquant un « contretemps », le porte-parole du ministère de Laurent Fabius indiquant que « Le ministre des affaires étrangères a téléphoné à son homologue bolivien pour lui faire part des regrets de la France à la suite du contretemps occasionné pour le président Morales par les retards dans la confirmation de l'autorisation de survol du territoire par l'avion du président »[144].

Le , le président du Venezuela, Nicolás Maduro, et le président du Nicaragua, Daniel Ortega, affirment tous les deux qu'ils sont disposés à accorder l'asile à l'ex-consultant Edward Snowden[145][146]. Nicolás Maduro, au cours d'une célébration de l'indépendance du Venezuela, annonce qu'il entend « le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui »[147]. Daniel Ortega confirme pour sa part avoir reçu une demande de Snowden à l'ambassade du Nicaragua à Moscou[145] : « Nous, nous sommes ouverts et respectueux du droit d'asile, et il est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec grand plaisir et lui donnerons l'asile ici au Nicaragua »[147]. Le , à la suite de ses ennuis avec certains pays européens qui lui ont refusé le survol de leur espace aérien, le président Bolivien, Evo Morales, offre lui-aussi l'asile politique à Snowden[148].

Le , le président cubain Raúl Castro soutient le droit de ces pays à offrir l’asile politique à ceux qui sont « persécutés pour leur idéal ou en raison de leur lutte pour les droits démocratiques »[149]. Ce soutien est important, notamment en l’absence de vol commercial direct à partir de Moscou vers l’un des trois pays latino-américains susceptibles d’offrir l’asile à Edward Snowden, ce qui l’obligerait théoriquement à faire escale à La Havane[149].

Choix de l'asile en Russie

Le , lors d'une rencontre avec des avocats et des défenseurs des droits de l’homme à l’aéroport de Moscou, Edward Snowden déclare qu'il va redemander l'asile politique en Russie[150],[151], ce qui est confirmé par son avocat Anatoli Koutcherena. Trois pays d'Amérique latine ainsi que Cuba sont prêts à l’accueillir, mais Snowden invoque l'impossibilité de rejoindre ces pays pour expliquer sa demande, n'ayant pas de passeport pour pouvoir se déplacer hors de Russie : « Je ne peux qu'accepter l'offre de la Russie car je suis dans l'impossibilité de me déplacer », explique-t-il[152].

Ce même jour, le président de la Douma, Sergueï Narychkine, s'exprime en faveur de l'accueil de Snowden : « La Russie doit accorder à Snowden l'asile politique ou un asile politique temporaire », déclare-t-il, le considérant « comme un défenseur des droits de l'homme »[153]. Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov réitère via l'agence Interfax les conditions déjà fixées la semaine dernière par Vladimir Poutine lui-même : s'il formule réellement une demande d'asile à la Fédération de Russie, « Snowden pourrait théoriquement rester si, premièrement, il renonce totalement à ses activités qui font du tort à nos partenaires américains, et, deuxièmement, si lui-même le souhaite »[151].

Le , le président russe Vladimir Poutine accuse les États-Unis d'avoir « coincé » Edward Snowden en Russie : « Il est arrivé sur notre territoire sans invitation, en transit vers d'autres pays. Nos collègues américains l'ont de facto coincé [en Russie] après avoir intimidé tous les pays prêts à l'accueillir »[154].

Le , Edward Snowden, dépose officiellement sa demande d'asile en Russie afin d'obtenir le statut de réfugié politique, qui lui permettrait ensuite de quitter Moscou à destination d'un autre pays, la réponse des autorités russes étant attendue dans les trois mois[155].

Le , la presse annonce qu'Edward Snowden devrait être autorisé à quitter l'aéroport de Cheremietevo où il est confiné depuis un mois[156], mais que cette décision ne sera effective que lorsque les papiers d'immigration seront remplis[157]; de son côté, Michael McFaul, United States Ambassador to Russia (en) confirme que les États-Unis ne demandent pas l'extradition de Snowden, mais son retour volontaire dans sa patrie.

Asile en Russie

Le , la Russie, qui ne dispose pas d'accord d'extradition avec les États-Unis[158], accorde un asile temporaire d'un an à Edward Snowden[159]. Ce statut de réfugié, qui lui permet de travailler, peut être renouvelé chaque année indéfiniment, tant qu'il ne quitte pas la Russie[158].

Le , Edward "remercie la Russie de m'accorder l'asile en accord avec ses lois et ses obligations internationales" et indique que "Lors des huit dernières semaines, on a vu l'administration Obama ne montrer aucun respect pour les lois internationales et nationales, mais en fin de compte la justice a gagné"[12]. En outre, son avocat russe, Anatoli Koutcherena, indique que "Edward Snowden ne diffusera plus de documents sur les programmes de surveillance américains à travers le monde mais veut refaire sa vie en Russie"[12].

Libre de se déplacer en Russie, après un mois de confinement, il quitte l'aéroport Cheremetievo le [160],[161]. Son avocat russe a précisé qu'Edward Snowden avait trouvé refuge chez des expatriés américains, mais n'a pas révélé sa localisation[12].

Réactions

Au sujet de ses révélations

Amérique

États-Unis

Le , le directeur du FBI, Robert Mueller, confirme qu’une enquête pénale est lancée contre Edward Snowden[162]. « Ces fuites ont causé des dommages importants à notre pays et à notre sécurité. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que cette personne soit tenue responsable pour ces fuites », a-t-il déclaré lors d’une audition devant la Chambre des représentants des États-Unis[163].

Le , le président des États-Unis, Barack Obama, en visite officielle à Berlin, indique en réponse à la chancelière allemande Angela Merkel, qui lui rappelait que la surveillance d'Internet doit avoir des limites, que le programme de surveillance PRISM ne s'applique qu'à la lutte contre le terrorisme et au trafic d'armes[164].

Le , selon le Washington Post[165], Edward Snowden est inculpé d'espionnage, de vol et d'utilisation illégale de biens gouvernementaux[10],[11]. La plainte a été déposée en Virginie où se trouve le siège de Booz Allen Hamilton[166].

Le , des parlementaires américains, issus des deux principaux partis américains, participant à la commission judiciaire de la Chambre des représentants, dénoncent les programmes de surveillance mis en place par la NSA et menacent de ne pas les renouveler, jugeant qu'ils violent la vie privée des américains[167].
À ce sujet : la représentante démocrate Zoe Lofgren affirme qu'elle croit « très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité ». Le principal élu démocrate de cette commission judiciaire, John Conyers, estime que c'est « intenable, c'est scandaleux et [que cela] doit être stoppé immédiatement. Il me semble que nous avons une très sérieuse violation de la loi ». Le républicain Jim Sensenbrenner, l'un des promoteurs du USA PATRIOT Act en 2001 et de sa section 215, qui prévoit la collecte des métadonnées, a mis en garde James M. Cole (en), le procureur général adjoint des États-Unis : « La section 215 expire à la fin de 2015 et à moins que vous ne réalisiez que vous avez un problème, elle ne sera pas renouvelée [...] il n'y a pas les votes à la Chambre des représentants, vous devez changer la façon dont vous utilisez la section 215, sinon dans un an et demi, vous ne l'aurez plus »[167].

Snowden a depuis reçu le soutien de l‘ancien président démocrate, Jimmy Carter, pour qui la démocratie aux États-Unis est actuellement en panne, affirmant que ses révélations sont probablement salutaires sur le long terme[168] ; il reçoit aussi le soutien de l’ancien sénateur républicain Gordon J. Humphrey (en), lequel l’encourage dans sa démarche en considérant ce programme de surveillance comme une violation généralisée de la Constitution des États-Unis[168].

Le , les États-Unis s'engagent, par une lettre d'Eric Holder, le procureur général des États-Unis adressée à son homologue russe, à ce qu'Edward Snowden ne soit ni condamné à mort, ni torturé en cas d'extradition dans son pays[169].

Brésil

Le , à la suite des révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage des entreprises et particuliers brésiliens, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères brésilien, Tovar Nunes, a qualifié ces révélations « d'extrêmement graves »[85].

Le , l'agence Associated Press, citant les autorités brésiliennes, indique que Joe Biden, le vice-président des États-Unis, s'est entretenu par téléphone avec Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, pour tenter d'apaiser les tensions survenues dans les relations entre les deux pays à la suite des révélations d'Edward Snowden concernant l'espionnage pratiqué par les États-Unis[170].

Selon la ministre brésilienne de la Communication, Helena Chagas, Joe Biden a appelé Mme Rousseff pour « exprimer ses regrets au sujet des conséquences négatives de la divulgation de renseignements secrets ». Le gouvernement brésilien a demandé des explications officielles aux autorités américaines après la publication, par le quotidien O Globo, des informations communiquées aux journalistes brésiliens par Edward Snowden, cet article du journal ayant révélé l'existence d'une base conjointe de la NSA et de la CIA à Brasilia[170].

Pérou

Le , à la suite des accusations d'espionnage en Amérique latine portées par le journal brésilien O Globo basées sur des documents d'Edward Snowden, les autorités du Pérou ont demandé des explications aux États-Unis pour les activités présumées d'espionnage dont le pays aurait été la cible, a indiqué à l'AFP, Eda Rivas, la ministre des Affaires étrangères péruviennes[171].

Asie

Hong Kong

Le , à la suite des premières révélations dans la presse, plusieurs centaines de manifestants défilent à Hong Kong, notamment devant l'ambassade américaine. Les activistes demandent qu'Edward Snowden soit protégé, tout en dénoncant les opérations américaines d'espionnage de la Chine et de Hong Kong[172].

Europe

Union européenne

À la suite des révélations du du Spiegel et du Guardian sur l'espionnage de l'Union européenne par la NSA, le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, estime que « si cela se confirme, il s'agit d'un immense scandale » et que « cela nuirait considérablement aux relations entre l'Union européenne et les États-Unis »[173].

Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, indique que « les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés ». Selon lui, l'espionnage américain est « hors de contrôle », en soulignant que si les activités de renseignement « sont justifiées par la lutte contre le terrorisme, l'Union européenne et ses diplomates ne sont pas des terroristes »[174],[76].

Le , le groupe écologiste au Parlement européen, par la voix de son co-président Daniel Cohn-Bendit, indique, lors d'une interview sur France Inter, proposer Edward Snowden au Prix Sakharov pour la liberté de pensée[175]. Le député européen appelle également à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu'un accord n'a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données[77].

Début juillet 2013, le Parlement européen confie à une commission le soin de mener des auditions sur l'espionnage électronique conduit par les États-Unis et certains États membres de l'Union européenne, les eurodéputés organisent une riposte politique au nom des citoyens qu'ils représentent et souhaitent entendre les responsables américains dont le directeur de la NSA Keith B. Alexander et Edward Snowden[176].

Allemagne

Le , Joachim Gauck, le président allemand déclare que les personnes comme Edward Snowden, méritent le respect pour leur combat pour la défense de la liberté[177].

France

Le , la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, demande des explications aux autorités américaines « dans les plus brefs délais » : « Ces faits, s’ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables » indique-t-il. La garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira, va plus loin, en estimant que si Washington avait bel et bien mené les opérations d’espionnage décrites par le Spiegel, ce serait « un acte d’hostilité inqualifiable »[178].

Le même jour, le président de la République française, François Hollande, déclare que : « Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés ». « Nous demandons que cela cesse immédiatement », ajoute-t-il, en marge d'un déplacement à Lorient, jugeant que « les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications »[179].

Le , une manifestation de soutien à Edward Snowden, comprenant une quarantaine de personnes, pour la plupart des militants d’organisations de défense des droits et libertés sur internet, s'est tenue à Paris, place du Trocadéro[180].

Le , à la suite des révélations d'Edward Snowden, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen (LDH) déposent conjointement une plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris. Celle-ci porte sur l'accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, la collecte illicite de données personnelles, l'atteinte à la vie privée et l'atteinte au secret des correspondances électroniques[181].

Royaume-Uni

À la suite des révélations d'Edward Snowden publiées par le Guardian et à la mise en évidence pour l'opinion publique du programme Tempora, les parlementaires britanniques demandent des comptes au gouvernement. Le Government Communications Headquarters (GCHQ) assure respecter scrupuleusement la loi, un porte parole déclarant : « Nous ne faisons pas de commentaires sur les questions touchant au renseignement. Nos agences de renseignement continuent à agir en respectant un strict cadre légal »[69].

Le directeur de la commission parlementaire chargée du renseignement et de la sécurité, Malcolm Rifkind, s'est attendu à avoir une réponse rapide du GCHQ sur cette affaire, a-t-il indiqué sur la chaine de télévision britannique BBC, ajoutant que la commission pouvait décider le cas échéant d'entendre directement le directeur du GCHQ : « La question cruciale n'est pas tant de savoir quelle quantité de données [le GCHQ] peut en théorie collecter mais ce à quoi il peut avoir accès, s'il s'agit d'une intrusion dans la vie privée des citoyens ». L'opposition travailliste estime pour sa part que les informations du Guardian soulignent « l'urgence et l'importance du travail sur cette question de la commission sur le renseignement et la sécurité » ; des militants pour la protection de la vie privée ont également exprimé leur inquiétude[69].

Russie

Le , Alexei Pushkov, responsable du comité des affaires internationales de la Douma a qualifié Edward Snowden de dissident, dénonciateur du système de renseignement américain[182].

Le , le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, déclare que la Russie ne remettra pas Edward Snowden aux États-Unis : « Nous n'avons jamais remis quelqu'un et nous ne le ferons jamais dans le futur »[183].

Personnalités publiques

  • Daniel Ellsberg, responsable de la fuite des Pentagon Papers dans les années 1970 pendant la guerre du Viêt Nam, déclare qu'Edward Snowden a eu raison de fuir pour éviter son emprisonnement aux États-Unis : « Bon nombre de gens nous comparent, Edward Snowden et moi, et lui reprochent d'avoir quitté le pays et de chercher asile à l'étranger plutôt que de se présenter devant un tribunal comme je l'ai fait. Je pense qu'ils ont tort. Mon histoire remonte à une autre époque, et les États-Unis n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui »[185].
  • La chanteuse américaine Patti Smith apporte son soutien à Snowden lors d'un concert à Helsinki en Finlande en juillet 2013. Elle chante notamment : « Where are you, they don't want you, but I do. You're youth, you're truth, raining down, shaking up Washington. Edward Snowden I don't know what they will do to you, but Edward let it snow, let it snow » (« Où êtes-vous, ils ne veulent pas de vous, mais moi oui. Vous êtes la jeunesse, vous êtes la vérité, faisant pleuvoir [sur] et secouer Washington. Edward Snowden je ne sais pas ce qu'ils vont faire pour vous, mais Edward qu'il neige, qu'il neige »)[186].

Opinions américaines

Selon une enquête menée à l'échelle nationale par l'université Quinnipiac, une majorité d'électeurs américains estiment que l'ex-consultant de la NSA est un "dénonciateur" plutôt qu'un "traître", selon un sondage. Près de 55 % des électeurs américains considèrent que le jeune homme de 30 ans est un "lanceur d'alerte", contre 34 % qui jugent au contraire qu'il a trahi son pays[187].

"La plupart des électeurs américains ont une image positive d'Edward Snowden, mais c'était avant qu'il obtienne l'asile en Russie", a toutefois précisé Peter A. Brown, directeur adjoint de l'institut de sondage de l'universuité Quinnipiac. Le sondage montre en outre que 38 % des électeurs se disant républicains voient Snowden comme un traître et 51 % comme un dénonciateur, contre respectivement 36 % et 56 % du côté des démocrates[187].

Manifestations de soutien

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Au sujet de sa fuite et de sa demande d'asile

Amérique

États-Unis

Le , juste avant de quitter Hong Kong, le passeport d'Edward Snowden est révoqué[188]. À ce sujet, la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, déclare que « la révocation du passeport de quelqu'un sous mandat d'arrêt pour crime est courant et n'affecte pas son statut de citoyen (américain) »[116].

Le , Caitlin Hayden (en), la porte-parole de la NSA, déclare au sujet de l'arrivée de Snowden à Moscou ce même jour que, « Compte tenu de notre coopération après les attentats du marathon de Boston et notre histoire avec la Russie sur le renforcement des lois sur ces questions de sécurité — y compris concernant le renvoi en Russie de grands criminels à la demande de Moscou — nous espérons que le gouvernement russe va étudier toutes les options possibles pour expulser M. Snowden vers les États-Unis pour répondre devant la justice des charges qui pèsent contre lui »[119].

Bolivie
Le président bolivien Evo Morales lors de la Conférence sur le changement climatique de l'ONU en 2009 à Copenhague (COP15).

Le , le président bolivien, Evo Morales, déclare que son pays est prêt à examiner la demande d'asile politique de Snowden. Il indique à Russia Today (chaîne de télévision russe dont la diffusion est faite en russe, anglais, arabe et espagnol) : « S'il y avait une demande, nous serions bien sûr prêts à en débattre et à prendre en considération cette idée »[189].

Le , après avoir ressenti le détournement de son avion présidentiel comme une tentative d'intimidation de la part du gouvernement des États-Unis, Evo Morales déclare que Snowden est le bienvenu en Bolivie. Il dit proposer cette offre d'asile en réaction contre les nations européennes et américaine, qu'il accuse d'avoir temporairement bloqué son vol de retour de Moscou le [148],[190].

Équateur

Le , le président équatorien, Rafael Correa, annonce que son pays analysera « avec une très grande responsabilité » la demande d'asile déposé par l'ex-consultant[191]. Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie équatorien, Ricardo Patiño, avait défendu la demande d'asile déposée par Snowden auprès de son pays, estimant que son action avait permis de « faire la lumière » sur les agissements des États-Unis[122] ; selon lui « Il en va de la liberté d'expression et de la sécurité des citoyens dans le monde », ainsi que « de la confidentialité des communications ». « Nous savons qu'il est à Moscou. Nous sommes en discussion avec les autorités », a précisé le chef de la diplomatie équatorienne[192].

Le , le président équatorien rejette la demande d'asile, à la demande du vice-président américain Joe Biden. Il déclare ne pas pouvoir engager de procédure de demande d'asile si le demandeur ne se trouve pas sur le sol équatorien, et laisse la Russie gérer cette situation : « Pour l'instant, la solution, la destination de Snowden, est entre les mains des autorités russes »[193].

Nicaragua

Le , le président de la République du Nicaragua, Daniel Ortega, annonce que son pays est disposé à donner l'asile à Snowden si les conditions sont réunies. Il déclare « Nous sommes ouverts et respectueux du droit d'asile, et c'est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec plaisir et lui donnerons l'asile, ici au Nicaragua »[194].

Venezuela

Le , le président du Venezuela, Nicolás Maduro, en déplacement en Russie, déclare à des journalistes que son pays n'a pas encore reçu de demande d'asile, mais a salué l'action du lanceur d'alerte. « Il n'a tué personne et n'a pas posé de bombe », déclare-t-il, cité par l'agence Interfax. « Ce qu'il a fait, c'est dire une grande vérité afin d'empêcher des guerres. Il mérite une protection »[189].

Le , le président annonce qu'il « a décidé d'accorder l'asile humanitaire au jeune américain Edward Snowden, pour qu'il puisse venir et vivre loin de la persécution de l'impérialisme nord américain »[194].

Europe

Union européenne

Le , le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, déclare à la télévision publique allemande : « j’ai de la compréhension pour cette demande. Si M. Snowden fait une demande, les autorités doivent examiner s’il fait effectivement l’objet d’une persécution politique ». Il ajoute : « La déception au sujet de Barack Obama est profonde. J'ai considéré cet homme comme un rénovateur, j'ai cru qu'il ferait entrer plus de démocratie, plus de transparence dans la politique américaine. Visiblement, ce n'est pas le cas »[195].

Plusieurs pays d'Europe comme la Finlande, l'Irlande, l'Autriche, l'Italie ou l'Espagne précisent que les demandeurs d'asile doivent être physiquement présents sur leur territoire afin que la requête d'asile soit valide, et ne peuvent donc pas faire suite à la demande d'asile d'Edward Snowden[196].

Allemagne

Le , le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, confirme avoir reçu une demande d'asile politique d'Edward Snowden, une requête « transmise [...] sans délai aux autorités compétentes » et que le pays examinera « en conformité avec la loi »[189].

France

Plusieurs partis français s'engagent en faveur d'Edward Snowden. Ainsi, le , Marine Le Pen déclare que « L'ancien agent de la CIA Edward Snowden doit être mis en sécurité au plus vite » et que la France doit lui accorder l'asile[197]. Le , Jean-Luc Mélenchon le décrit comme un « bienfaiteur » et appelle la France à lui accorder l'asile politique[198]. Cette position est reprise par le Parti de gauche, dont le groupe au Conseil de Paris dépose le une motion afin d'élever le hacker au rang de citoyen d'honneur de la Ville de Paris[199]. Le même jour, le mouvement Europe Écologie Les Verts (EELV) publie un communiqué demandant à la France d'accorder « sans délai » l'asile à Edward Snowden[200].

Le , le président de la République française François Hollande déclare qu'il a eu connaissance par voix de presse de la demande d'asile de l'informaticien à la France mais qu'officiellement rien n'était parvenu aux services français[201]. François Hollande prône une « position coordonnée, commune » de l'Europe dans ce dossier[189].

Le , le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, annonce avoir rejeté la demande d’asile d’Edward Snowden : « La France a reçu, comme beaucoup d’autres pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d’asile de Edward Snowden. Compte tenu des éléments d’analyse juridique et de la situation de l’intéressé, il n’y sera pas donné suite »[202],[203]. Plus précisément, ce n'est pas l'asile, au sens usuel du terme (dont l'attribution est de la compétence de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), mais l'entrée sur le territoire français qui lui a été refusée par les autorités[204],[205].

Distinctions

Attribuées

Demandées par des tiers

Le , Edward Snowden est proposé par le professeur Stefan Svallfors (sv) à la candidature du prix Nobel de la paix 2014[210],[211]. Stefan Svallfors est un sociologue suédois et membre de l'Académie royale des sciences de Suède. À ce titre, il fait partie des personnalités habilitées à nominer une personne pour la désignation au prix Nobel de la paix.

Annexes

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Filmographie

Documentaire

Fiction

  • (en) Court métrage sur Verax (Edward Snowden), tourné entre le 20 et le 23 juin 2013, à Hong Kong (Chine) par un groupe de producteurs indépendants (Jeff Floro, Edwin Lee, Shawn Tse, Marcus Tsui) : Verax (film)

Articles connexes

Lanceurs d'alerte concernant les programmes de surveillance de la NSA :

Programmes de surveillance :

Liens externes

Notes et références

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