Lockheed Martin F-35 Lightning II

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Lockheed Martin F-35 Lightning II (JSF)
Vue de l'avion.
Le démonstrateur volant du F-35, le X-35, en vol en 2001

Constructeur Lockheed Martin
Rôle Avion multirôle
Statut En cours d'essai (US Navy)
Investissement 396 milliards USD[1]
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Pratt & Whitney F135
Dimensions
Envergure F−35A : 10,40 m
F−35B : 10,40 m
F−35C : 13,10 m
Longueur 15,85 m
Hauteur 5,28 m
Performances
Plafond 18 500 m

Le F-35 Lightning II (également connu sous le nom de Joint Strike Fighter ou JSF) est un avion multirôle en développement depuis 1996 par le constructeur Lockheed Martin, avec comme principaux partenaires Northrop Grumman et BAE Systems, et qui doit entrer en service en avril 2016.

Initialement lancé pour équiper les trois composantes aériennes des forces armées américaines (US Air Force, US Navy et US Marine Corps), le programme du F-35 a rapidement été rejoint par une dizaine de pays qui participent à son financement et à sa réalisation. Cet avion devrait être produit à plus de 2 000 exemplaires et devrait être distribué aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni entre autres.

Le programme a depuis son lancement subi un retard important (7 ans) par rapport au calendrier initial [2] et un dépassement de budget estimé à 68% au mois de juillet 2014[2]. Il n'est pas seulement controversé sur le plan national aux Etats-Unis, mais également dans un certain nombre de pays partenaires, dont les gouvernements ont été accusés par leurs oppositions d'avoir pris la décision de participer au programme d'acquisition sur la base de données incomplètes. C'est notamment le cas du Canada[3], dont l'exécutif est également accusé d'avoir sciemment occulté les coûts réels pour le pays[4] . En avril 2014, les fonds canadiens du F-35 ont été gelés et la possibilité d'avoir recours à un programme concurrent n'était plus écartée[5].

Conception

Le programme JSF

Le Boeing X-32, concurrent éliminé du F-35

Au début des années 1990, l'US Navy lance un programme A/F-X pour remplacer ses A-6 Intruder, l'US Air Force commence à réfléchir à un successeur du F-16, tandis que l'US Marine Corps recherche un avion de type aéronef à décollage et atterrissage verticaux (ADAV) plus performant que ses AV-8 Harrier II. Sous la pression du Pentagone et afin de réduire les coûts de développement, ces trois besoins furent regroupés dans un programme unique baptisé « Joint Advanced Strike Technology » (JAST).

Le JAST program office fut établi le 27 janvier 1994 et 24 contrats d'études préliminaires, avec le financement associé, signés en décembre de la même année[6]. Il était prévu de développer une cellule de base monoplace monoréacteur déclinée en trois variantes : une première basée au sol, une seconde embarquée à bord de porte-avions et une troisième à décollage court et atterrissage vertical (STOVL). À la fin de l'année 1995, le programme fut redésigné JSF (pour « Joint Strike Fighter ») et un accord de coopération signé avec le Royaume-Uni[7] qui avait les mêmes besoins que l'USMC et une grande expérience dans le domaine des ADAV.

Le cahier des charges final fut rédigé en mars 1996 et, en novembre de la même année, des contrats furent passés avec deux équipes industrielles dirigées respectivement par Boeing et Lockheed Martin pour couvrir la phase de démonstration (Concept Demonstration Phase). À ce titre, chacun des deux consortiums devait construire deux démonstrateurs : celui de Boeing fut désigné X-32 et celui de Lockheed Martin X-35.

L'avion expérimental X-35

Le démonstrateur X-35A fit son vol inaugural le et réalisa 27 vols d'essais en un mois, comprenant notamment un ravitaillement en vol et un vol à vitesse supersonique. Pendant que ce démonstrateur était renvoyé en usine pour être transformé en X-35B (version STOVL), le démonstrateur X-35C de la version embarquée s'envola pour la première fois le 16 décembre 2000. Enfin, le 23 juin 2001, le X-35B commença ses vols d'essais en effectuant son premier atterrissage vertical.

En octobre 2001, le X-35 fut retenu pour développer le JSF, de préférence au Boeing X-32. Les officiels du Département de la Défense des États-Unis et le ministre britannique de la Défense William Bach ont en effet indiqué que le X-35 dépassait en tout point le X-32. Le choix serait dû à la supériorité de Lockheed Martin sur les avions furtifs (Lockheed est le développeur du F-22 Raptor).

Le F-35 Lightning II

Le , l'US Air Force a officiellement nommé le F-35 Lightning II, en l'honneur tant de l'avion américain de la Seconde Guerre mondiale Lockheed P-38 Lightning que de l'intercepteur à réaction anglais English Electric Lightning. Les autres noms proposés étaient Kestrel (qui renvoie aux origines du Harrier), Phoenix, Piasa, Black Mamba, et Spitfire II (qui renvoie au Supermarine Spitfire).

Le premier avion de présérie, désigné AA-1

Pas moins de 21 exemplaires de présérie doivent être construits (7 de chaque version) afin de mener à bien le processus d'essais et de validation avant les premières livraisons prévues en 2010-2011. Désigné AA-1, le premier F-35 de présérie a fait son vol inaugural le . Il s'agit encore d'un prototype qui n'est pas tout à fait représentatif des avions définitifs. Sur les 21 avions de présérie, 14 doivent servir aux essais en vol et 7 aux différents essais statiques de mesure de la résistance structurelle, du vieillissement, etc. Après avoir été stoppés pendant sept mois pour un problème d'alimentation électrique, les essais en vol reprirent le 7 décembre 2007[8].

Les discussions sur le nombre d'appareils sont toujours en cours mais les estimations initiales, portant sur près de 3 000 F-35 rien que pour les États-Unis et le Royaume-Uni, ont été révisées à la baisse. Officiellement, ce nombre a été ramené à un peu plus de 2 500 exemplaires en 2006, mais il semble que l'USAF réfléchisse à réduire à nouveau sa commande de 500 unités, ce qui ferait descendre le total à environ 2 000 F-35.

Le V-22 Osprey semblant créer quelques problèmes au revêtement du pont d'envol des porte-avions américains, à cause de la chaleur des moteurs dégagée en configuration verticale, le même problème risque de se produire avec le F-35, et sans doute en pire, vu la puissance de son réacteur.

Variantes

Moteur du F-35B
Un F-35C en vol d'essai au-dessus de la baie de Chesapeake.

Le JSF est un avion multirôle et chasseur conçu pour remplacer tout autant le F-16 Fighting Falcon, le F/A-18 Hornet, le A-10 Thunderbolt II, et le AV-8B Harrier II. Il doit aussi être un complément du F-22 Raptor de l'USAF et du F/A-18E/F Super Hornet de US Navy. Afin de répondre à ces différents besoins, trois versions différentes sont prévues. Il n'y a pas de version biplace du F-35.

Le F-35A

Le F-35A est un chasseur polyvalent optimisé pour l'attaque au sol. Il intégrera dans un premier temps l'USAF pour remplacer les F-16 et A-10, et pour épauler le F-22. Cette version a également été commandée par les Pays-Bas, l'Italie, l'Australie, le Canada et la Turquie. Elle emporte jusqu'à 8,38 tonnes de carburant en interne.

Le F-35B

Le F-35B est une variante STOVL (Short TakeOff/Vertical Landing ou décollage court et atterrissage vertical) ; cette version possède une soufflante intégrée verticalement dans le fuselage à l'arrière du cockpit (utilisée uniquement pour le décollage ou l'atterrissage), ainsi qu'une tuyère principale orientable vers le bas. La soufflante est reliée à la turbine basse pression du réacteur principal. La capacité interne en carburant est réduite à 6,35 tonnes.

Cette variante du F-35 est celle qui sera livrée à l'US Marine Corps et dont l'achat est envisagé par la Marina militare. La Royal Air Force et la Fleet Air Arm britanniques, qui s'étaient engagées pour le F-35B en remplacement des différentes versions du AV-8B Harrier II en service actuellement, se tournent vers le F-35C fin 2010, peu de temps après les élections générales qui voient les conservateurs succéder aux travaillistes. Toutefois, en mai 2012, Philip Hammond, le ministre britannique de la Défense, choisit finalement le F-35B pour équiper le futur porte-avion Queen Elizabeth en dépit du choix annoncé en 2010 et qui consistait à préférer le F-35C en accord du principe d'interopérabilité franco-britannique et américaine[9].

Le F-35C

C'est une version embarquée sur porte-avions destinée à l'US Navy. Cette version a une envergure supérieure aux F-35A et F-35B (ce qui lui permet de faire passer la capacité en carburant interne à 9,11 tonnes), une structure renforcée pour supporter les contraintes de l'appontage et du catapultage, et des extrémités de voilure repliables. La distance entre le train d’atterrissage principal et la crosse d'appontage est, début 2012, de 2,16 m (7,1 pieds), bien plus courte que sur les autres avions embarqués en service[10].

En octobre 2010, la Royal Navy, face au retard et à l'augmentation du coût de la version F-35B, décide de rééquiper son futur porte-avions d'une catapulte et modifier sa commande pour des F-35C : la marine revient finalement à son choix initial du F-35B au printemps 2012[9].

En 2011, à la suite de l'échec de la campagne de test simulant des appontages et après huit tentatives infructueuses pour accrocher le câble d'arrêt, il a été décidé de réétudier la crosse d'appontage du F-35C[11].

En janvier 2013, la Turquie commande officiellement 1 F-35C[12].

Partenariats industriels

Trois niveaux de coopération différents

Pays participant à la fabrication de l'appareil F-35

Plusieurs pays participent au programme du JSF selon trois niveaux de coopération liés à la fois aux montants investis dans le développement et aux transferts de technologie associés :

  • le Royaume-Uni (seul partenaire de premier niveau) :
    la société britannique BAE Systems est chargée de la conception et de la fabrication du fuselage arrière (y compris les dérives et ailerons) et d'une grande partie de l'électronique de bord; de son côté, Rolls-Royce fournit la soufflante du F-35B et travaille avec General Electric sur le réacteur F-136 (voir ci-dessous);
  • l'Italie et les Pays-Bas (deuxième niveau) :
    l'Italie devrait être chargée de l'assemblage de tous les F-35 destinés à des pays européens, dans une nouvelle usine, et la firme Alenia Aeronautica fournira à terme la moitié des voilures destinées à l'ensemble de la production;
  • la Turquie, l'Australie, la Norvège, le Danemark et le Canada (troisième niveau);
    Israël et Singapour sont aussi associés au programme.

Les appareils de première série seront équipés d'un réacteur Pratt & Whitney F-135, dérivé du P&W F-119 du F-22 Raptor. Cependant, General Electric et Rolls-Royce travaillent toujours sur le réacteur F-136 qui équipera certains lots[13], même si le Pentagone a officiellement annoncé son choix du F-135 de Pratt & Whitney.

Des retours limités, selon un rapport européen officiel

Les règles établies pour ce programme JSF visent à éviter les dysfonctionnements rencontrés dans plusieurs programmes européens, dont Eurofighter. Mais elles sont alors complètement déséquilibrées en faveur des États-Unis.

Les retours très limités pour ces pays d’un programme américano-centré, à la fois au niveau du produit JSF F-35 (dépendant du F-22 qui ne sera pas exporté en Europe ni probablement ailleurs) et aux niveaux industriel et technologique..[incompréhensible]

Le rapport de l'UEO sur le programme européen d’acquisition de technologie (ETAP), présenté au nom de la Commission technique et aérospatiale, par M. Edward O’Hara, rapporteur (Royaume-Uni, Groupe socialiste), et adopté à l'unanimité en juin 2005 précise :

« Le « rêve américain » s’étend aux alliés européens. Coopérer avec les États-Unis, c’est bénéficier d’avancées technologiques et industrielles significatives et pouvoir accéder au marché américain de la défense de l’intérieur, de préférence sous le pilotage d’un grand partenaire local, tel que Boeing, Lockheed Martin ou Northrop Grumman. La réalité est malheureusement beaucoup plus nuancée et les mésententes et déceptions sont nombreuses.

[...]

Du côté européen, ce qui est frappant dans ce programme c’est le haut niveau d’investissement consenti par deux des principaux pays signataires de l’ETAP, le Royaume-Uni et l’Italie : 3 milliards d’euros (depuis 2001 et jusqu’à la livraison des premiers avions). Cet effort sera éventuellement réévalué selon l’évolution du programme et de son coût total. Ce qui est sûr, c’est qu’avec un tel engagement, les deux pays sont liés pour plus d’une décennie à un projet américain qui n’est pas bénéfique, en termes industriels et technologiques, à la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE).

[...]

Que ce soit en termes de contrats ou de transferts de technologie, les retours sont loin d’être satisfaisants et ont été la cause de mésententes qui ont aussi concerné le Canada, la Norvège et la Turquie. En matière de R&T, c’est une question importante qui est ainsi soulevée car les sommes investies dans le JSF feront inévitablement défaut à tout projet européen éventuel de « systèmes aériens de combat futurs », tels qu’ils sont envisagés dans l’accord ETAP (programme européen d’acquisition de technologie)[14]. »

Commandes

En octobre 2008, les commandes s'élevaient à 3 110 appareils toutes versions confondues, réparties comme suit[1] mais les retards du programme et des coupes budgétaires font que ces chiffres et dates ne seront pas respectés :

Pays acquéreurs Nombre Type Année de commande
(ou de modification)
Entrée en
service prévue
Commentaires
Drapeau de l'Australie Australie 100 F-35A 2014
Drapeau du Canada Canada 65[15] F-35A 2010 2016 Report de la commande de 65 exemplaires. Le F-35 devrait entrer en service en 2016. Pour environ 92 millions l'unité (sans compter les contrats de maintenance)[16],[17] Le McDonnell Douglas CF-18 Hornet atteindra la fin de sa durée de vie utile en 2020[18].
Drapeau du Danemark Danemark 48 F-35A 2009 2020 Report de la commande de 48 exemplaires[19].
Drapeau des États-Unis États-Unis
US Air Force
US Marine Corps
US Navy/USMC

1 763
340
340

F-35A
F-35B
F-35C

2013
2012
2015
Drapeau d’Israël Israël 20 F-35I 2010 2015-2017 [20] (50 en option au total)
Drapeau de l'Italie Italie
Aeronautica militare

Marina militare
30

15

F-35A


F-35B


2008
2012

2014


2014
Dans le cadre du plan de réduction des dépenses liés à la crise, l'Italie en 2014 prévoit de réduire sa commande de 90 à 45 unités.
Drapeau du Japon Japon 42[21] F-35 2016
Drapeau de la Norvège Norvège 48 F-35A 2015
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 37 F-35A 2009 2016 Report de la commande de 85 exemplaires[19]. Les Pays-Bas on finalement reçu leur premier f-35 Lightning II le 18 décembre 2013
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni ≅50[22] F-35B 2009 2015 Réduction de la commande de 138 à environ 50 exemplaires en octobre 2009. En octobre 2010, le gouvernement anglais décide de remplacer sa commande de F-35B par des F-35C avant, en mai 2012, de faire marche arrière et de confirmer ses F-35B[9].
Drapeau de la Turquie Turquie
Armée de l'air turque
Marine turque

100
35

F-35A
F-35C

2008
2012

2014

Partenaire niveau 1

Royaume-Uni

Le Royaume-Uni avait prévu acquérir quelque 138 F-35B en décembre 2006 pour la Royal Air Force et la Royal Navy[23],[24].

À la suite des élections législatives de 2010, le gouvernement David Cameron décide de changer d'orientation en matière de défense, renonçant au F-35B au profit exclusif du F-35C, embarquable sur porte-avions et qui possède une plus grande portée et une charge utile beaucoup plus importante que les autres versions, tout en étant moins cher que le modèle STOVL[25],[26].

Finalement, en mai 2012, un nouveau revirement amène le gouvernement britannique à revenir sur sa décision de préférer le F-35C, et le ministère de la Défense britannique annonce retenir finalement la version à décollage court et atterrissage vertical du F-35[9].

Partenaire niveau 2

Italie

L'Italie est le deuxième partenaire en importance après le Royaume-Uni dans le programme du Joint Strike Fighter. En octobre 2008, l'Italie a présenté un besoin de quelque 131 F-35 pour la Aeronautica Militare et Marina Militare. L'Italie souhaite ainsi acquérir 69 F-35A et 62 F-35B [27]. La marine italienne recevra 22 F-35B tandis que la Force aérienne recevra 69 F-35A et 40 F-35B. La Marine prévoit utiliser le F-35B sur le nouveau porte-avions Cavour. Dans le cadre du plan de réduction des dépenses liés à la crise, l'Italie prévoit l'achat de 90 avions au lieu des 131 de départ [28]. Les 90 avions seront répartis comme suit : 60 F-35A et 30 F-35B; 60 F-35A et 15 F-35B pour l'Aeronautica Militare et 15 F-35B pour la Marina Militare.

Pays-Bas

Les Pays-Bas envisagent acquérir 85 F-35A pour la Koninklijke Luchtmacht[29]. L'avion va remplacer une flotte vieillissante de F-16AM. Le gouvernement néerlandais prévoit que le coût de 5,5 milliards d'euros pour l'achat initial et de 9,1 milliards pour les 30 ans de service, ce qui revient à un coût à vie utile d'environ 215 millions de dollars par unité. Le 19 novembre 2007, le Secrétaire à la Défense a été interrogé sur le retard du Joint Strike Fighter concernant les problèmes techniques et l'augmentation des coûts[30]. Cependant, le 29 février 2008, le Conseil exécutif du gouvernement néerlandais a décidé d'aller de l'avant avec l'achat de deux avions d'essai, et un protocole d'entente a été signé[31].

Le 17 septembre 2013, les Pays-Bas annoncent leur intention d'achat de 37 avions de chasse F-35 Joint Strike Fighters (JSF) en vue de remplacer leur flotte vieillissante de F-16 à partir de 2019.

Partenaire niveau 3

Canada

Une maquette de grandeur nature d'un CF-35 canadien

Le Canada a été impliqué dans le programme Joint Strike Fighter depuis ses débuts, en investissant 10 millions $ et en étant un partenaire « informateur » au cours du processus d'évaluation. Une fois que la société Lockheed Martin a été choisie comme entrepreneur principal pour le programme JSF, le Canada s'est fait participant de niveau 3, ainsi que la Norvège, le Danemark, la Turquie et l'Australie. Un montant supplémentaire de 100 millions de dollars du ministère de la Défense nationale (MDN) sur une période de plus de 10 ans et 50 millions de dollars d'Industrie Canada ont été déterminés en 2002, rendant le Canada l'un des premiers participants au programme JSF[32].

Le résultat de l'investissement du gouvernement du Canada dans le projet JSF, lui a permis d’acquérir quelque 144 contrats attribués à des entreprises canadiennes, des universités et des établissements gouvernementaux. Financièrement, les contrats sont évalués à 490 millions de dollars sur une période allant de 2002 à 2012, et à 1,1 milliard de dollars dans la période allant de 2013 et 2023, soit une valeur totale potentielle estimée à partir de $ 4,8 milliards à 6,8 milliards de dollars[15].

Le 16 juillet 2010, le gouvernement canadien a annoncé qu'il allait acheter 65 F-35 (pour accompagner les 80 CF-18 Hornet) pour 16 milliards de dollars, tous frais accessoires inclus, à partir de 2016. Plusieurs soumissionnaires avaient annoncé leur intention d'appel d'offres pour le futur chasseur des Forces canadiennes[33]. La compagnie Boeing avait présenté le F/A-18 Super Hornet comme une option peu coûteuse et encore capable de rivaliser avec des avions de combat modernes. La compagnie SAAB avait présenté son chasseur multirôle JAS 39 Gripen alors que la compagnie Eurofighter GmbH avait présenté son Eurofighter Typhoon[34],[35]. Dassault aviation a fait savoir par la voix de son directeur général qu'il a promis d'assembler le Rafale au Canada[36].

Les médias ont critiqué l'avion comme étant trop cher, avec un rayon d'action trop faible, et trop complexe pour les besoins du Canada. Malgré les critiques, l'ancien lieutenant-général à la retraite Roméo Dallaire, considère le F-35 comme un bon avion de combat et considère que les Forces canadiennes devraient avoir davantage de F-35. Toutefois, Roméo Dallaire est en désaccord avec le processus sans appel d'offres du plus gros contrat militaire de l'histoire du Canada[37]. Selon Cyberpresse, le F-35 permettra au Canada de participer à des missions de bombardement en coopération avec ses alliés[38].

Par ailleurs, l'ancien sous-ministre des acquisitions au ministère de la Défense, Alan Williams, estime que le gouvernement du Canada prend des risques à payer 20 % plus cher le F-35 sans appel d'offres et de ne pas obtenir un meilleur avion pour les Forces canadiennes[39].

Selon un rapport publié dernièrement par l'Institut Rideau et le Centre canadien de politiques alternatives, le F-35 n'est pas nécessaire pour défendre et contrôler l'espace aérien du Canada. Le rapport recommande de prolonger la durée de vie des chasseurs CF-18 Hornet. Le même rapport suggère aussi d'étudier la possibilité d'acheter des avions sans pilotes[40].

Selon un document obtenu par le quotidien Le Devoir, le gouvernement du Canada n'a jamais pris le temps de vérifier si d'autres constructeurs offraient un avion de combat qui répondait aux exigences des Forces canadiennes[41]. Le ministre de la Défense Peter MacKay avait expliqué sur la Colline parlementaire qu'aucun autre modèle d'avion ne répondait aux besoins de la défense du Canada comme avion de chasse. Selon le même document obtenu par Le Devoir, d'autres constructeurs tel que Boeing, Saab, Eurofighter GmbH et Dassault Aviation répondaient aux exigences du gouvernement[42].

Le gouvernement fédéral n'a reçu aucune garantie sur le prix du chasseur F-35 de la part des États-Unis. Le coût de 9 milliards de dollars annoncé précédemment par le gouvernement fédéral est une estimation, et les coûts pourraient gonfler selon un responsable du programme. Selon le colonel Dave Burt des Forces canadiennes, le gouvernement du Canada prévoit payer entre 70 et 75 millions de dollars par appareil entre 2016 à 2020, sans toutefois avoir une garantie sur le prix. Le gouvernement du Canada prévoit investir environ 4,8 milliards de dollars pour l’acquisition de 65 F-35 et plus de 5 milliards de dollars pour les armements, la formation des pilotes, les simulateurs de vol et le coût des infrastructures. L'entretien devrait coûter un autre 7 milliards de dollars sur une période de 20 ans[43].

Selon un document obtenu par Le Devoir, le F-35 est incapable d'atterrir dans le Nord canadien et incapable d'être ravitaillé avec les avions-citernes des Forces canadiennes. Selon le même rapport, le gouvernement devra débourser quelques millions de dollars de plus pour modifier la future flotte de chasseurs, pour qu'ils remplissent ces deux besoins essentiels pour la souveraineté du Canada[44].

Selon un rapport obtenu par l'agence Bloomberg, l'entretien des quelque 2443 avions F-35 qui remplaceront la flotte américaine, coûtera plus de US$ 915 milliards pour les 30 prochaines années. Selon Alan Williams, ancien haut responsable de la défense du Canada, les F-35 du Canada, coûteront plus de 24 milliards de dollars en entretien, soit plus de C$ 375 millions de dollars par avion pour les 30 prochaines années[45],[46].

Le CF-35 sera dans l'incapacité de communiquer dans l’Arctique jusqu'en 2019. Contrairement aux CF-18, le CF-35 ne possédera pas la technologie nécessaire pour communiquer via un satellite militaire [47],[48].

La firme indépendante KPMG a dévoilé en décembre 2012 un rapport concernant le coût réel de l'achat des 65 avions de combat F-35 dont le gouvernement canadien souhaite faire l'acquisition, qui est passé de 9 milliards à 25, puis à quelque 45 milliards de dollars. Le coût total comprend l’acquisition d’armement, l’entraînement, la maintenance et les coûts des opérations sur une période de 30 ans. Après la publication de ce rapport, le gouvernement conservateur a déclaré vouloir recommencer le processus d'achat en évaluant des avions sans lancer un appel d'offres international[49].

Coûts du programme

Cout annuel du programme entre 1994 et 2014.

Alors qu'à l'origine, le JSF devait être un appareil à bas prix, au même niveau que le F-16, ses prévisions de budget ont augmenté d'année en année, faisant du programme le plus onéreux programme d'avion militaire de l'histoire. Au mois de mars 2008, le Government Accountability Office estime que le développement, l'acquisition, la maintenance et l'utilisation des 2 443 avions prévus dans les forces armées des États-Unis coûtera aux alentours de 950 milliards de dollars américains[50], soit une hausse de 38 milliards par rapport aux mêmes prévisions de 2007.

En février 2009, le secrétaire à la Défense Robert Gates a décidé de retenir à Lockheed Martin un paiement de 614 millions de dollars américains car les performances lors des essais du F-35 ne correspondent pas au cahier des charges. Gen Heinz, le responsable du programme militaire, a été renvoyé, et l'ensemble du projet pourrait être sur le point de déclencher une révision du programme Nunn-McCurdy, en raison de dépassements de coûts[51].

Entre 1994 et 2014, le programme a coûté 87,5 milliards de dollars valeur 2013 dont 46,2 milliards pour la R&D, 39,5 milliards pour l'achat des appareils et 1,8 milliards de pièces détachés.

En avril 2012, les services du secrétaire américain à la Défense publient une nouvelle estimation du coût global du programme (développement, construction, exploitation, modernisation et maintenance) sur une période de 55 ans à 1550 milliards de dollars américains. Cette estimation reste basée sur une vente de 2 443 avions pour les forces armées des États-Unis[52]

Spécifications

F-35A
F-35B
F-35C

Initialement constitué d'une pièce d'un seul tenant, la partie supérieure de l'aile a été finalement décomposée en sept pièces différentes afin de faciliter la construction. La signature radar a été réduite grâce aux angles et à la forme de la structure, assez semblable à celle du F-22 Raptor.

L'armement sera emporté dans des soutes disposées sous le fuselage afin d'assurer la furtivité de l'appareil, mais des charges externes pourront également être emportées. Les F-35A et C disposent de 2 soutes principales permettant d'emporter 907 kg de charge chacune et de 2 soutes secondaires pour un missile AIM-120 AMRAAM. Le F-35B ne pourra emporter que 454 kg de charge dans ses deux soutes principales. La capacité d'emport externe atteint 9 tonnes réparties sur sept pylônes.

Le F-35 sera équipé des systèmes suivants :

  • radar à antenne électronique active AN/APG-81 (issu du AN/APG-77 du F-22 Raptor) avec des modes air-air, suivi de terrain, détection de mobiles terrestres, écoute passive et des capacités de brouillage;
  • brouilleur Sanders/ITT ALQ-214;
  • AN/AAQ-37 Distributed Aperture System, comprenant 6 détecteurs infrarouges répartis en différents points de façon à fournir une vision à 360° autour de l'avion;
  • Electro-Optical Sensor System (EOSS), système de localisation et désignation comprenant un FLIR, une caméra TV et un système Laser (télémétrie, désignation de cible).

Le tableau de bord se compose principalement de 2 écrans LCD couleurs de 20 x 25 cm. Leur surface est tactile, ce qui supprime le besoin de boutons de sélection. Le traditionnel viseur tête haute est supprimé, les informations étant projetées directement sur la visière du casque du pilote.

Le rayon d'action avec la pleine charge en armement et en carburant qui était originellement estimé à 1 280 km pour la version F-35A a été plusieurs fois révisé à la baisse, il n'est plus que de 1 080 km (et seulement 869 km pour le F35B et 1 138 km pour le F-35C), soit moins que le cahier des charges qui requiert 1 091 km pour la version F-35A. Les dernières dégradations du rayon d'action sont de 19,3 km pour des problèmes de refroidissement du moteur Pratt & Whitney F135, 16,1 km pour une mauvaise estimation de la capacité d'emport en carburant, et 6,1 km à la suite de l'augmentation du poids du système de visée optique[53].

Piratage informatique

Le 21 avril 2009, le Wall Street Journal révélait que des hackers avaient pénétré dans les réseaux protégés de l'administration américaine et avaient réussi à dérober des centaines de téraoctets d'informations confidentielles portant sur le F-35. Cette information a fait l'effet d'une bombe dans la presse ainsi que dans la blogosphère spécialisée. Selon les premières informations circulant alors, les hackers seraient d'origine chinoise, et bien que les autorités le démentent formellement, ceci serait en rapport avec les cyberattaques permanentes dont seraient victimes les infrastructures américaines, et, au-delà d'elles, celles des principaux alliés occidentaux, depuis le début du XXIe siècle. Les informations portaient sur les systèmes électroniques du chasseur, sur son informatique embarquée et ses systèmes de furtivité. Pour cette raison, le programme serait menacé dans ses fondements, puisque, disposant des informations adéquates, les contre-mesures seraient d'autant plus simples à mettre en œuvre[54],[55],[56].

Culture populaire

Cet avion est apparu au cinéma dans les films :

Cet avion apparait aussi dans les jeux vidéo :

Bibliographie

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