Ettore Scola
Naissance |
Trevico, Campanie Italie |
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Nationalité | Italienne |
Profession | Réalisateur, scénariste |
Films notables |
Nous nous sommes tant aimés Affreux, sales et méchants Une journée particulière La Terrasse Passion d'amour La Nuit de Varennes Le Bal La Famille Concurrence déloyale |
Ettore Scola est un réalisateur et scénariste italien né le à Trevico, province d'Avellino en Campanie.
Biographie
Ettore Scola étudie le droit avant de travailler dans la presse, participant à la revue humoristique Marco Aurelio[1]. Il débute dans l'industrie du cinéma en 1953 comme script doctor[2] puis scénariste, co-écrivant entre autres Le Fanfaron et Les Monstres de Dino Risi[1]. Il réalise son premier long métrage Parlons femmes (Se permettete parliamo di donne), en 1964. Il commence à être reconnu avec le tragi-comique Drame de la jalousie (Dramma della gelosia - tutti i particolari in cronaca) pour lequel Marcello Mastroianni est récompensé au Festival de Cannes 1970[3]. En 1974, Scola connaît un succès international avec Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati), une vaste fresque de la société italienne après la Seconde Guerre mondiale, dédiée au cinéaste Vittorio De Sica, son ami. Il apparaît dans Italiques en 1974 pendant une reconstitution de la scène de la Dolce Vita devant la fontaine de Trévi dans le documentaire, Cinéma italien et littérature : le voyage de Fellini[4]. Scola connaît un nouveau succès avec Affreux, sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi), une satire grinçante de la société romaine quart-mondiste qui l'impose comme nouveau maître de la comédie à l'italienne. Il reçoit le Prix de la mise en scène au 29e Festival de Cannes pour ce film. Dans un registre plus intimiste, sort Une journée particulière (Una giornata particolare) l'année suivante, son œuvre la plus connue, interprétée par Sophia Loren et Marcello Mastroianni[3]. Ce long métrage narre la rencontre furtive mais déterminante de deux voisins exclus du modèle fasciste, une femme au foyer et un intellectuel homosexuel, au moment où tout Rome assiste à la rencontre du Duce avec Adolf Hitler en 1938. En 1980, il revient à la chronique satirique avec La Terrasse (Prix du scénario à Cannes), tableau tragi-comique de l'intelligentsia de gauche italienne et de ses désillusions. Il se tourne ensuite vers la France et réalise La Nuit de Varennes sur la Révolution française et Le Bal qui traverse cinquante ans d'histoire hexagonale du point de vue de danseurs de salon. Ce dernier film reçoit trois Césars en 1984 dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Par la suite, Scola dirige plusieurs comédiens français comme Vincent Pérez et Emmanuelle Béart (Le Voyage du capitaine Fracasse) ou encore Fanny Ardant (La Famille, Le Dîner)[1].
Ettore Scola a réalisé près de 40 films en 40 années[5]. Son style est reconnu pour son audace et sa singularité[5]. Il mêle acuité de l'analyse psychologique, caricature féroce des sociétés modernes, ironie, farce, désenchantement, mélancolie et recherches narratives et formelles inédites[5]. Son œuvre ouvre une interrogation sur la place de l'individu et du peuple dans l'histoire en explorant la mémoire intime et sociale, confrontée à l'épreuve du temps[5].
En 2009, il crée le Bari International Film Festival.
En 2013, il présente à la Mostra de Venise Che strano chiamarsi Federico : Scola racconta Fellini (Comme il est étrange de s'appeler Federico : Scola raconte Fellini), un film entre fiction et documentaire sur sa relation avec Federico Fellini[6].
Date événement(s)
- 1947-1952 : Travaille dans divers journaux humoristiques, tel Marc' Aurelio (hebdomadaire satirique).
- 1948-1952 : Rédige une vingtaine de scénarios, surtout des comédies, notamment pour l'acteur Totò.
- 1950 : Débute sa carrière dans la radio.
- Écrit pour la radio Ho-là, Rosso e nero, il teatrino de Alberto Sordi.
Il annonce le 29 août 2011 la fin de sa carrière de réalisateur au quotidien Il Tempo, souhaitant ne pas faire le film de trop. Il déclare sentir ne plus faire partie du monde du cinéma d'aujourd'hui. « Les logiques de production et de distribution ne me ressemblent plus. [...] Aujourd'hui, seul le marché décide. »[7]
Filmographie
Scénariste
- 1953 : Deux nuits avec Cléopâtre (Due notti con Cleopatra) de Mario Mattoli
- 1955 : Le Célibataire (Lo scapolo) D'Antonio Pietrangeli
- 1956 : Nos plus belles années (I giorni più belli) de Mario Mattoli
- 1956 : Guardia, guardia scelta, brigadiere e maresciallo, de Mauro Bolognini
- 1960 : L'Homme aux cent visages (Il mattatore) de Dino Risi
- 1960 : Adua et ses compagnes (Adua e le compagne) d'Antonio Pietrangeli
- 1962 : Le Fanfaron (Il sorpasso) de Dino Risi
- 1965 : Il Gaucho de Dino Risi
- 1967 : À l'italienne (Made in Italy) de Nanni Loy
Réalisateur
- 1964 : Cent millions ont disparu (La congiuntura)
- 1965 : Belfagor le Magnifique (L'arcidiavolo)
- 1969 : Le Fouineur (Il Commissario Pepe)
- 1973 : Voyage dans le Fiat-nam (Trevico-Torino: viaggio nel Fiat-Nam)
- 1976 : Affreux, sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi)
- 1977 : Mesdames et messieurs bonsoir (Signore e signori, buonanotte)
- 1982 : La Nuit de Varennes
- 1983 : Le Bal (Ballando ballando)
- 1985 : Macaroni (Maccheroni)
- 1989 : Quelle heure est-il ? (Che ora è?)
- 2001 : Concurrence déloyale (Concorrenza sleale)
- 2013 : Qu'il est étrange de s'appeler Federico (Che strano chiamarsi Federico: Scola racconta Fellini)
scénariste et réalisateur
- 1964 : Parlons femmes (Se permettete parliamo di donne)
- 1968 : Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ?
(Riusciranno i nostri eroi a ritrovare l'amico misteriosamente scomparso in Africa?) - 1969 : Le Commissaire Pepe (Il commissario Pepe)
- 1970 : Drame de la jalousie (Dramma della gelosia)
- 1972 : La Plus Belle Soirée de ma vie (La più bella serata della mia vita)
- 1974 : Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati)
- 1977 : Une journée particulière (Una giornata particolare)
- 1978 : Les Nouveaux Monstres (I nuovi mostri)
- 1980 : La Terrasse (La terrazza)
- 1981 : Passion d'amour (Passione d'amore)
- 1987 : La Famille (La famiglia)
- 1989 : Splendor
- 1990 : Le Voyage du capitaine Fracasse (Il Viaggio di Capitan Fracassa)
- 1993 : Mario, Maria, Mario
- 1995 : Le Roman d'un jeune homme pauvre (Romanzo di un giovane povero)
- 1998 : Le Dîner (La Cena)
- 2003 : Gente di Roma
Distinctions
- 1966 : Ruban d'argent du meilleur scénario pour L'Amour tel qu'il est (Io la conoscevo bene)
- 1975 : Prix d'or au Festival international du film de Moscou pour Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati)
- Festival de Cannes 1976 : Prix de la mise en scène pour Affreux, sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi)
- Césars 1977 : César du meilleur film étranger pour Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati)
- Césars 1978 : César du meilleur film étranger pour Une journée particulière (Una giornata particolare)
- 1978 : Ruban d'argent du meilleur scénario pour Une journée particulière (Una giornata particolare)
- 1983 : David di Donatello du meilleur réalisateur pour Une journée particulière (Una giornata particolare)
- Festival de Cannes 1980 : Prix du scénario et des dialogues pour La Terrasse (La terrazza)
- 1980 : Ruban d'argent du meilleur scénario pour La Terrasse (La terrazza)
- 1981 : Ruban d'argent du meilleur scénario pour Passion d'amour (Passione d'amore)
- 1983 : David di Donatello du meilleur scénario pour La Nuit de Varennes (Il mondo nuovo)
- Césars 1984 :
- meilleur film pour Le Bal (Ballando ballando), ex-æquo avec À nos amours de Maurice Pialat
- meilleur réalisateur pour Le Bal (Ballando ballando)
- Berlinale 1984 :
- Ours d'argent du meilleur réalisateur pour Le Bal (Ballando ballando)
- Jury des lecteurs du Berliner Morgenpost pour Le Bal (Ballando ballando)
- David di Donatello 1984 :
- meilleur film pour Le Bal (Ballando ballando), ex-æquo avec Et vogue le navire… (E la nave va) de Federico Fellini
- meilleur réalisateur pour Le Bal (Ballando ballando)
- Prix Alitalia pour Le Bal (Ballando ballando)
- 1986 : Médaille d'or de la ville de Rome pour le 30e anniversaire des David di Donatello
- David di Donatello 1987 :
- meilleur film pour La Famille (La famiglia)
- meilleur réalisateur pour La Famille (La famiglia)
- meilleur scénario pour La Famille (La famiglia)
- Ruban d'argent 1987 :
- meilleur réalisateur pour La Famille (La famiglia)
- meilleur scénario pour La Famille (La famiglia)
- Mostra de Venise 1990 : Prix Pietro Bianchi
- 1995 : Prix pour la carrière au Festival du film Flaiano
- 2001 : Saint-Georges d'argent au Festival international du film de Moscou pour Concurrence déloyale (Concorrenza sleale)
- 2001 : Prix artistique de Taormine au Festival du film de Taormine
Notes et références
- [Vhttp://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-185/biographie/ Ettore Scola] sur le site d'Allociné.fr
- Interview d'Ettore Scola par Thierry Ardisson (2004) sur ina.fr, consulté le 25 mai 2014.
- Ettore Scola sur le site de l'encyclopédie Larousse, consulté le 25 juin 2014.
- Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 16 août 1974.
- Ettore Scola sur le site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 25 juin 2014.
- Franck Nouchi, « Ettore Scola : "Fellini mentait, oui, mais avec philosophie" », Le Monde, (lire en ligne)
- Ettore Scola fait ses adieux au 7e art
Annexes
Bibliographie
- Charles Beaud, L'Histoire de l'Italie à travers l'œuvre d'Ettore Scola, LettMotif, 2013, 180 p.
Lien(s) externe(s)
« Ettore Scola » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- Naissance dans la province d'Avellino
- Personnalité italienne du XXe siècle
- Personnalité italienne du XXIe siècle
- Réalisateur italien
- Scénariste italien
- César du meilleur réalisateur
- Naissance en mai 1931
- Présidence du jury du festival de Cannes
- Prix de la mise en scène au Festival de Cannes
- Ours d'argent du meilleur réalisateur
- Prix du scénario au Festival de Cannes