Racisme d'État

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Un panneau désignant la salle d'attente réservée uniquement aux « personnes de couleurs », en 1943, aux États-Unis, pendant la ségrégation raciale.

Le racisme d'État, aussi conceptualisé sous le terme de « racisme institutionnel » est historiquement une ségrégation raciste institutionnalisée.

À l'ère contemporaine en Occident, les défenseurs de ce concept l'entendent au sens d'une discrimination systémique qui impliquerait l'État.

Histoire

Ségrégation institutionnalisée

Un tramway à Varsovie en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale. Un panonceau indique « Seulement pour les Juifs » (Nur fur Juden).
La ville est alors sous le contrôle des nazis, qui pratiquent une discrimination institutionnalisée à l'encontre des juifs et d'autres minorités, comme les Roms.

L'expression de « racisme d'État » désigne historiquement les États ayant appliqué des politiques ségrégationnistes, affichant une idéologie officielle explicitement raciste et institutionnalisée[1]. L’historien américain George M. Fredrickson recense trois régimes politiques « ouvertement racistes » au XXe siècle : le sud des États-Unis sous les lois Jim Crow (1865-1963), l’Afrique du Sud sous l’apartheid (1948-1991)[2] et l’Allemagne nazie (1933-1945)[3].

D'autres exemples de racisme d'État sont l'obtention du droit de vote des Aborigènes d'Australie seulement en 1967, l'interdiction d'accès des Noirs à la prêtrise dans le mormonisme de 1844 à 1978, ou encore le nettoyage ethnique moderne (Nigeria, Biafra, Kosovo, Rwanda et la guerre du Darfour)[réf. nécessaire].

Afrique du Sud

En Afrique du Sud, pendant l'Apartheid, le racisme institutionnel a été un puissant moyen d'exclure l'accès aux ressources et du pouvoir toute personne non blanche. Les discriminations étaient plus ou moins marquées suivant les groupes ethniques. Les personnes noires étaient confrontées à des formes d'exclusion et d'exploitation plus sévères que les personnes d'origine indienne. Un exemple de racisme institutionnel en Afrique du Sud est la loi de 1913 sur les terres autochtones, qui réservait 90 % des terres à l'usage des Blancs, et la loi de 1923 sur les zones urbaines autochtones, qui contrôlait l'accès aux zones urbaines, ce qui permettaient aux agriculteurs de conserver la main-d'œuvre sur leurs terres. Les Africains noirs, qui formaient la majorité de la population, étaient relégués dans des réserves rurales stériles[4].

Définition contemporaine en Occident

Après l'abolition de la ségrégation raciale aux États-Unis, en 1967, les militants Stokely Carmichael et Charles V. Hamilton (en) publient le livre Le Black Power: pour une politique de libération aux États-Unis, où ils conceptualisent, sous les appellations de « racisme institutionnel » et « racisme systémique », l'idée d'un racisme voilé qui continuerait selon eux à structurer l'ordre social, malgré les lois qui proclament l'égalité[1]. Carmichael et Hamilton y écrivent que le racisme individuel serait souvent identifiable, mais que le racisme institutionnel serait moins perceptible en raison de sa nature « moins ouverte, beaucoup plus subtile ». Selon eux, le racisme institutionnel « trouve son origine dans l'action de forces établies et respectées de la société, et reçoit par conséquent bien moins de critique publique que [le racisme individuel] ». Ils donnent des exemples[5] :

« Quand des terroristes blancs posent des bombes dans une église noire et tuent cinq enfants noirs, c'est un acte de racisme individuel, critiqué par l'ensemble de la société. Mais quand dans la même ville de Birmingham (Alabama), cinq cents bébés noirs meurent chaque année du manque d'électricité, de nourriture, d'abri et de soins médicaux, et des milliers d'autres sont détruits et blessés physiquement, émotionnellement et intellectuellement à cause de la pauvreté et de la discrimination de la communauté noire, c'est du racisme institutionnel. Quand une famille noire emménage dans un quartier blanc et est lynchée, brûlée ou expulsée, elle est victime de violence individuelle et ouverte que l'ensemble de la population condamne. Mais c'est le racisme institutionnel qui garde les Noirs enfermés dans des logements insalubres et à moitié en ruines, sujets à l'exploitation quotidienne de leurs propriétaires, des marchands, des prêteurs sur gages et des agents immobiliers qui les discriminent. La société fait semblant de ne pas connaître cette situation, ou alors elle est incapable d'y réagir concrètement. »

En 1999, William Macpherson (en) rédige un rapport pour le gouvernement britannique. Il y définit le racisme institutionnel comme « l'échec collectif d'une organisation pour fournir un service approprié et professionnel aux gens en raison de leur couleur, de leur culture ou de leur origine ethnique. On le voit ou on le détecte lors de processus, d'attitudes et de comportements qui provoquent une discrimination par le moyen de préjugés inconscients, de l'ignorance, du manque de réflexion et de stéréotypes racistes qui désavantagent les personnes originaires de minorités ethniques »[6].

En France, Michel Foucault enseigne dès 1976 au collège de France et dans son livre La Guerre des races que la politique est un prolongement assurant aux dominants les conditions de la domination. D'après lui, le racisme d'État est structurellement incorporé à la façon de conduire la politique au profit des dominants[1],[7].

En 2017, le sociologue Éric Fassin définit le racisme d'État moderne comme « une expérience manifestement discriminatoire qui implique l’État, et pour lequel l’État a d'ailleurs été condamné par la justice ». Il s'agirait selon lui d'une culture nationale discriminatoire, visible par exemple dans le cas du contrôle au faciès[1].

Distinction entre racisme d'État et racisme individuel

Le racisme d'État se distingue du racisme individuel parce qu'il ne renvoie pas à l'idée répandue d'individus racistes commettant « des actes moralement ou juridiquement condamnés ». La notion repose sur une conceptualisation d'un ordre social hiérarchique incluant un système de privilèges pour les uns et de torts subis pour les autres[8].

Cependant, les stéréotypes négatifs nourrissent le racisme institutionnel et influenceraient les relations interpersonnelles. Les stéréotypes raciaux contribueraient ainsi aux schémas de ségrégation immobilière et conséquemment au redlining, et influenceraient les points de vue personnels au sujet du crime, de la législation ou encore des aides sociales[9].

États-Unis

Discrimination dans l'éducation

Dans le magazine The Atlantic, la journaliste Gillian B. White soutient qu'un exemple de racisme systémique résiderait dans le budget consacré aux écoles publiques américaines et la qualité de leurs enseignants. Aux États-Unis, les quartiers plus aisés sont généralement plus « blancs », et ont plus d'argent pour financer l'éducation des enfants et des meilleures conditions de travail pour les professeurs, même dans le système public[10].

France

En France, l'emploi du terme « racisme d'État » est fortement controversé[1],[11],[12]. L'expression s'est installée dans la scène médiatique de façon soudaine, en 2017 : elle apparaît comme un « objet-tabou » qui suscite des conflits sémantiques, et recouvre des enjeux politiques[13]. Dhume, Dunezat, Gourdeau et Rabaud consacrent en 2020 un ouvrage à la question : peut-il exister un racisme d'État sans lois raciales stricto sensu [14]?

« Racisme d'État » : enjeux lors de la polémique Sud Éducation

En 2017, le syndicat Sud éducation 93 propose un stage[a] qui crée une polémique[15]. Habitué des formations antiracistes, le syndicat infléchit cependant sa proposition en 2017 en invitant des chercheurs en sciences sociales, en organisant des ateliers en non-mixité, et en utilisant l'expression de « racisme d'État »[15]. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer porte plainte[b] contre le syndicat pour diffamation, plus en raison des ateliers en non-mixité qu'à cause de l'expression « racisme d'État »[17]. Selon Dhume, Dunezat, Gourdeau et Rabaud, la polémique qui s'ensuit révèle un clivage ou une séparation sémantique, académique puis politique entre deux perceptions du racisme en France : dans l'une, d'inspiration philosophique et politiste, fondée sur les travaux de Pierre-André Taguieff ou Immanuel Wallerstein, le racisme est conçu comme un fait individuel et moral, incompatible avec les « valeurs de la République », et que l'institution judiciaire peut poursuivre et punir. Dans l'autre perception, d'inspiration matérialiste et constructiviste, fondée sur les travaux de Colette Guillaumin et de Véronique de Rudder[c], le racisme n'est plus un fait strictement individuel mais il « fait système, il désigne un rapport de pouvoir qui crée des groupes, et il s'apparente à un fait structurel dans lequel l'ensemble des individus se retrouvent enrôlés »[20].

Cette opposition se retrouve dans l'engagement différencié des acteurs antiracistes, comme dans l'action publique. Ainsi, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), SOS Racisme comme l'État[d],[21] s'inscrivent dans un antiracisme institutionnalisé, qui lutte contre un racisme individuel et moral. En opposition, un antiracisme dit « politique », ou « critique », ou également « radical » se définit en interprétant le racisme comme « système d'oppression lié à l'État, au colonialisme et à l'économie capitaliste »[22],[23].

Dans les médias, et lors de cette polémique, la notion de « racisme d'État » est majoritairement réfutée. Il s'agit soit de dépassionner le débat, en renvoyant plutôt à la notion de racisme systémique, soit ( plus à gauche ) de réserver le terme de « racisme d'État » aux régimes politiques qui ont promu une législation raciste, comme le propose le sociologue Michel Wieviorka[e],[24], soit enfin ( plus à droite, et notamment au Figaro ), en insistant sur l'universalisme républicain, de déjouer ce qui apparaît comme « une offensive indigéniste, décoloniale, racialiste,raciste, séparatiste, communautariste, multiculturaliste et islamiste »[25].

Racisme en politique

La politique de racialisation renvoie selon les défenseurs du concept au fait d'utiliser l'apparence d'une personne pour la considérer comme étrangère, différente de la norme locale[1].

Racisme dans la police

Selon les défenseurs du concept de racisme d'État, le racisme policier provoquerait une perte de confiance des populations « racisées » envers l'État censé les protéger. Éric Fassin estime que les personnes issues de certains groupes sociaux déterminés peuvent craindre « que leur enfant ou leur frère ne rentre pas le soir parce qu’ils auraient croisé au mauvais moment la police », parce que « ces personnes voient que les agents de l’État visent explicitement certaines personnes, et […] on voit que les policiers sont rarement condamnés »[1].

En juin 2015, Sihame Assbague, avec le collectif Stop le contrôle au faciès, fait condamner l’État pour faute lourde en raison de contrôles de police jugés discriminatoires. Condamné sur cinq dossiers en appel (sur treize présentés), l'État s'est pourvu en cassation ; la condamnation a été confirmée pour trois des cas concernés[26],[27].

L'État a porté plainte contre lui-même pour cette discrimination raciale[1]. Après condamnation, Manuel Valls pourvoit le cas en Cour de cassation, argumentant que comme il s'agit d'appréhender des étrangers en situation irrégulière, il est normal que les Noirs et les Arabes soient plus contrôlés[28]. Selon Éric Fassin, il s'agirait là d'affirmer que l'apparence non caucasienne est une apparence étrangère, un cas classique de racisme d'État[1].

Malaisie

Les Chinois de Malaisie et les Indo-Malaisiens constituent une part importante des minorités ethniques en Malaisie. Ils représentent respectivement environ 23,2 % et 7 % de la population[29]. Ces minorités ethniques ont droit à la citoyenneté par la Constitution malaisienne mais selon des conditions qui les désavantagent et les discriminent. En effet, l'article 153 de la Constitution de Malaisie (en) de 1957 garantit la « position » et les « privilèges » spéciaux du peuple malais musulman en tant que « Malaisiens de souche ». Il est illégal d'abroger cet article de loi[30].

En 1970, une nouvelle politique économique est en mise en place en Malaisie avec un programme de discrimination positive visant à accroître la part de l'économie détenue par la population malaise autochtone. Cette nouvelle politique introduit des quotas pour les Malais dans des domaines tels que l'éducation publique, l'accès au logement, les importations de véhicules, les contrats gouvernementaux et la propriété partagée. Initialement conçu comme une mesure visant à réduire la faible participation des Malais à l'économie et à diminuer le nombre de Malais pauvres. Dans la Malaisie post-moderne, ce droit dans les domaines politique, législatif, monarchique, religieux, éducatif, social et économique a entraîné une baisse de la productivité et de la compétitivité des Malais. Quant à l'élite malaise, ce « privilège » a été abusé au point que les Malais pauvres restent pauvres, tandis que les Malais riches deviennent plus riches, ce qui est le résultat du copinage malais, de processus d'appel d'offres non concurrentiels et non transparents pour les projets gouvernementaux favorisant les candidats Bumiputera - ce qui a entraîné une inégalité intra-ethnique plus profonde[31].

Les véritables indigènes, plus connus sous le nom d'Orang Asli, restent marginalisés et voient leurs droits ignorés par le gouvernement malaisien[32].

L'article 160 de la Constitution de Malaisie (en) définissant un Malais comme « pratiquant la religion de l'Islam », les personnes éligibles pour bénéficier des lois assistant le bumiputra sont, en théorie, soumises à la loi religieuse appliquée par le système parallèle des tribunaux de la Chariah.

Inde

En Inde, diverses minorités, notamment du nord-est de l'Inde, subissent des formes de discrimination raciale institutionnelle[33],[34]. Ce racisme prend parfois des formes violentes, comme le 18 février 1983, où 18 villages de Bengalais ont été attaqués et les villageois massacrés[34].

En janvier 2014, le ministre du droit de Delhi, Somnath Bharti, accompagné de partisans, a mené un raid illégal et harcelé des jeunes femmes ougandaises en prétendant qu'elles faisaient partie d'un racket de drogue et de prostitution[35].

L'écrivain Thangkanlal Ngathe a écrit un essai sur le racisme institutionnel en Inde[35].

Turquie

En Turquie, le racisme et les discriminations ethniques sont présents dans la société et tout au long de son histoire. Ce racisme et cette discrimination ethnique sont également institutionnels à l'encontre des minorités non musulmanes et non sunnites[36],[37],[38],[39],[40],[41],[42].

Notes et références

Notes

  1. L'intitulé du stage indique : "L'analyse du racisme d'État dans la société et en particulier à l'Éducation nationale s'impose. Comment déconstruire chez et avec les enseignant-e-s les discriminations raciales ?"
  2. La plainte est classée sans suite en 2018[16].
  3. Véronique de Rudder, sociologue, était chargée de recherches à l'unité mixte de recherche « Migrations et société » (URMIS), université Paris-Diderot, directrice du groupement de recherche « Migrations internationales et relations interethniques » (CNRS)[18] ; « elle a abordé de front la tension entre d’une part un universalisme républicain, idéalement aveugle aux origines et hostile aux discriminations et, d’autre part, les pratiques institutionnelles et ordinaires du racisme « en acte » »[19].
  4. Ainsi pour le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, Frédéric Potier, "évidemment, il y a beaucoup de racisme dans notre société, et il touche aussi les agents de l'État. De là à dire qu'il y aurait un racisme d'État, institutionnalisé au sens où il serait délibéré, volontaire et organisé, c’est une erreur".
  5. Ainsi, pour le sociologue Michel Wieviorka, "Il y a racisme d'État quand le phénomène se hisse au niveau de l'État. Ce qui n’est pas du tout la même chose que s'il s'agit de mécanismes inacceptables qui existent certes au sein de l'État - un État qui s'efforce de les faire reculer. […] Il est vrai que si vous êtes issus de l’immigration maghrébine vous avez plus de peine à trouver un stage ou un emploi au sortir de l’école. Mais il n'y a pas de volonté explicite, ni même l'acceptation de telles logiques de la part de l'État. Au contraire, la République donne tous les signes d'une forte mobilisation contre le racisme".

Références

  1. a b c d e f g h et i « "Racisme d'Etat" : derrière l'expression taboue, une réalité discriminatoire », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Tristan Mendès France, Docteur la Mort, éditions Favre, page 20.
  3. Le Racisme, une histoire, p. 111.
  4. Bozalek, Vivienne. "The Effect of Institutional Racism on Student Family Circumstances: A Human Capabilities Perspective." South African Journal of Psychology 40.4 (2010): 487-494. Academic Search Premier. Web. 3 May 2012.
  5. Carmichael, Stokely, (1941-1998),, Pidoux, Odile, et Bourcier, Marie-Hélène,, Le Black Power pour une politique de libération aux États-Unis, Payot & Rivages, impr. 2009 (ISBN 9782228904810, OCLC 690328387, lire en ligne)
  6. Home Office, The Stephen Lawrence Inquiry: Report of an Inquiry by Sir William Macpherson of Cluny, Cm 4262-I, February 1999, para 6.34 (cited in Macpherson Report—Ten Years On in 2009; available on the official British Parliament Website.
  7. « Cours au Collège de France de Michel Foucault - France Culture », sur France Culture (consulté le )
  8. Fabrice Dhume, « Du racisme institutionnel à la discrimination systémique ? Reformuler l’approche critique », Migrations Société, no 163,‎ , p. 33–46 (ISSN 0995-7367, lire en ligne, consulté le )
  9. Race, Ethnicity, and the Health of Americans. July–August 2005. Web. 27 February 2012. « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  10. (en-US) Gillian B. White, « The Data Are Damning: How Race Influences School Funding », The Atlantic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Rokhaya Diallo, « A-t-on le droit de parler de racisme d’État? », sur Slate.fr, (consulté le )
  12. Pierre Lepelletier, « Sibeth Ndiaye affirme qu'il n'y a pas «de racisme d'État» en France, mais «des brebis galeuses» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  13. Dhume, p. 7-8.
  14. Dhume, p. 9.
  15. a et b Dhume, p. 11-15.
  16. Hélène Haus, « Seine-Saint-Denis : la plainte de Blanquer contre le stage «en non-mixité» chez les profs classée sans suite », sur leparisien.fr, .
  17. Dhume, p. 14-17.
  18. « De Rudder Véronique », sur urmis.fr (consulté le ).
  19. « L’inégalité raciste – colloque international en hommage à Véronique De Rudder », sur urmis.fr.
  20. Dhume, p. 19-22.
  21. Kim Hullot-Guiot et Frantz Durupt, « Frédéric Potier : «La notion de racisme d’Etat est une insulte» », sur Libération.fr, (consulté le )
  22. Dhume, p. 22-24.
  23. Frantz Durupt, « La guerre des antiracismes », sur Libération.fr, (consulté le )
  24. Frantz Durupt, « Michel Wieviorka : «Blanquer a eu raison de porter plainte, de ne pas laisser faire» », sur Libération.fr, (consulté le )
  25. Dhume, p. 36-44.
  26. Sylvain Mouillard et Frantz Durupt, « Plongée chez les nouveaux antiracistes », sur Libération.fr, (consulté le ).
  27. Julia Pascual, « Contrôles au faciès : après la condamnation de l’Etat, la police devra changer ses pratiques », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  28. Sylvia Zappi, « Condamné pour contrôles au faciès, l’État se pourvoit en cassation », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  29. Demographic Transition in Malaysia, Demographic Statistics Division, Malaysia. [1] « https://web.archive.org/web/20120328090734/http://www.cwsc2011.gov.in/papers/demographic_transitions/Paper_1.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  30. Means, Gordon P. (1991). Malaysian Politics: The Second Generation, p. 14 - 15, Oxford University Press. (ISBN 0-19-588988-6).
  31. « ASIANOW - Asiaweek - Malaysia: The New Malay Dilemma - 3/17/2000 », sur edition.cnn.com (consulté le )
  32. « Orang Asli Self-Determination and the Control of Resources - Cultural Survival », sur culturalsurvival.org (consulté le )
  33. (en) Yengkhom Jilangamba, « Let's stop pretending there's no racism in India », The Hindu,‎ (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
  34. a et b DHANANJAY KASHYAP, « Unrest In Assam: AN EXPLANATION », World Affairs: The Journal of International Issues, vol. 17, no 4,‎ , p. 80–85 (ISSN 0971-8052, lire en ligne, consulté le )
  35. a et b (en-US) « The changing faces of Indian racism: how do we tackle it? | Time for Equality », (consulté le )
  36. Ilia Xypolia, « Racist Aspects of Modern Turkish Nationalism », Journal of Balkan and Near Eastern Studies, vol. 0, no 2,‎ , p. 111–124 (ISSN 1944-8953, DOI 10.1080/19448953.2016.1141580, hdl 2164/9172)
  37. ed. by Tore Björgo et Witte, Rob, Racist violence in Europe, Basingstoke [etc.], Macmillan Press, (ISBN 9780312124090)
  38. ed. by Zehra F. Kabasakal Arat. Foreword by Richard Falk, Human rights in Turkey, Philadelphia, Pa., Univ. of Pennsylvania Press, (ISBN 9780812240009)
  39. Fulton Lauren, « A Muted Controversy: Freedom of Speech in Turkey », Harvard International Review, vol. 30, no 1,‎ , p. 26–29 (ISSN 0739-1854) :

    « Free speech is now in a state reminiscent of the days before EU accession talks. Journalists or academics who speak out against state institutions are subject to prosecution under the aegis of loophole laws. Such laws are especially objectionable because they lead to a culture in which other, more physically apparent rights abuses become prevalent. Violations of freedom of expression can escalate into other rights abuses, including torture, racism, and other forms of discrimination. Because free speech is suppressed, the stories of these abuses then go unreported in what becomes a vicious cycle. »

  40. Emily Gooding, Armchair Guide to Discrimination: Religious Discrimination in Turkey, BiblioBazaar, (ISBN 9781241797812)
  41. Pinar Dinç Kenanoğlu, « Discrimination and silence: minority foundations in Turkey during the Cyprus conflict of 1974 », Nations and Nationalism, vol. 18, no 2,‎ , p. 267–286 (DOI 10.1111/j.1469-8129.2011.00531.x) :

    « Comprehensive reading of the newspaper articles show that the negative attitude towards the non-Muslim minorities in Turkey does not operate in a linear fashion. There are rises and falls, the targets can vary from individuals to institutions, and the agents of discrimination can be politicians, judicial offices, government-operated organisations, press members or simply individuals in society. »

  42. Toktas; Bulent. Sule; Bulent, « The EU and Minority Rights in Turkey », Political Science Quarterly, vol. 124, no 4,‎ , p. 697–0_8 (ISSN 0032-3195, DOI 10.1002/j.1538-165x.2009.tb00664.x) :

    « In the Turkish context, the solution to minority rights is to handle them through improvements in three realms: elimination of discrimination, cultural rights, and religious freedom. However, reforms in these spheres fall short of the spirit generated in the Treaty of Lausanne. »

Voir aussi

Bibliographie

  • Fabrice Dhume, Xavier Dunezat, Camille Gourdeau et Aude Rabaud, Du racisme d'État en France ?, Lormont, Le bord de l'eau, , 196 p. (ISBN 9782356876911)
  • Stéphanie Garneau et Grégory Giraudo-Baujeu, « Pour une sociologie du racisme », Sociologie et sociétés, vol. 50,‎ (DOI 10.7202/1066811ar, lire en ligne)

Articles connexes