Stokely Carmichael
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Stokely Standiford Churchill Carmichael |
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Miriam Makeba (de à ) |
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Boubacar Biro Touré et Alpha Yaya Touré |
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Le Black Power (d) |
Stokely Carmichael ( – ), aussi connu sous le nom de Kwame Ture, était un militant afro-américain originaire de Trinité-et-Tobago, chef du « Comité de coordination des étudiants non violents » (« Student Nonviolent Coordinating Committee » (SNCC)) et l'une des figures du « Black Panther Party ». Il devint ensuite panafricaniste. Il est célèbre pour avoir popularisé la pensée liée à l'expression « Black Power ».
Biographie[modifier | modifier le code]
Né à Port-d'Espagne (Trinité-et-Tobago), Carmichael est élevé à partir de deux ans par sa grand-mère, ses parents ayant émigré à New York. Il les rejoint en 1952, alors qu'il est âgé de 11 ans[2],[3]. Il est allé à l'université Howard[4] et a rejoint le SNCC[5]. Dès sa première année à l'université il a participé aux « Freedom Rides » du « Congress of Racial Equality »[6] (CORE) et a été arrêté puis emprisonné. Il sera par la suite arrêté de nombreuses autres fois, n'en tenant plus le décompte au-delà de la 32e arrestation[7].
Carmichael considérait la non-violence comme une tactique et non comme un principe, ce qui le distinguait des militants modérés des droits civils tel Martin Luther King. Il critiquait ceux-ci qui appelaient simplement à l'intégration des Noirs américains dans les institutions existantes de la classe moyenne blanche. Carmichael estimait cette orientation irréaliste et insultante pour la culture et l'identité des Afro-Américains.
En 1967, Carmichael renonça à la direction du SNCC. Lui et Charles V. Hamilton (en) écrivirent le livre Black Power (1967). Il rejoignit alors le Black Panther Party[8] et critiqua avec force la guerre du Viêt Nam. Il se rendit au Viêt Nam du Nord, en Chine et à Cuba. Carmichael devint premier ministre honoraire des Black Panthers en 1968[9].
En 1969, Carmichael et sa femme d'alors, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba déménagèrent en Guinée (Afrique de l'Ouest), comme conseiller du président Ahmed Sékou Touré. Il écrivit en 1971 le livre Stokely Speaks: Black Power Back to Pan-Africanism qui expose sa vision socialiste et panafricaine à laquelle il restera fidèle. En 1978, il choisit de changer son nom en Kwame Ture en honneur aux dirigeants africains Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré.
Stokely Carmichael est à l'origine, avec Charles V. Hamilton, du concept de racisme institutionnel, une forme de racisme rencontrée dans les institutions publiques, les entreprises ou les universités.
À la fin des années 1960, Stokely Carmichael mène plusieurs conférences parmi lesquelles celle de l'Université de Californie à Berkeley en 1966 où il déclare "les institutions opérant dans ce pays sont clairement racistes et construites sur le racisme"[10].
Stokely Carmichael est père de deux enfants, Bokar Biro Ture et Alpha Yaya Ture. Il est mort du cancer de la prostate à 57 ans à Conakry en Guinée.
Culture populaire[modifier | modifier le code]
Films et Documentaires[modifier | modifier le code]
En 2016, il est incarné par Mo McRae dans le téléfilm All the Way de Jay Roach puis, au cinéma et en 2018, par Corey Hawkins dans BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan (BlacKkKlansman) de Spike Lee.
Exposition[modifier | modifier le code]
En 2018 un hommage national Le combat de toute une vie lui est consacré lors d'une exposition d'un mois à l'université Gamal Abdel Nasser de Conakry[11].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Stokely Carmichael et Charles V. Hamilton (trad. de l'anglais par Odile Pidoux), Le Black Power. Pour une politique de libération aux États-Unis, Paris, Éditions Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », , 240 p. (ISBN 978-2-228-90481-0)
- (en) Peniel E. Joseph, Stokely : A Life, Hachette UK, , 424 p. (ISBN 978-0-465-08048-9, lire en ligne)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Online Archive of California, (collection)
- (en) « Stokely Carmichael | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en) Robert McNamara Robert editor, « Stokely Carmichael: Civil Rights Leader Who Coined Term "Black Power" », sur ThoughtCo (consulté le )
- (en-US) « Stokely Carmichael (Kwame Ture) (1941-1998) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le )
- (en-US) « Stokely Carmichael | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en) © Stanford University et Stanford, « Carmichael, Stokely », sur The Martin Luther King, Jr., Research and Education Institute, (consulté le )
- (en) « Stokely Carmichael Released from Jail », sur Encyclopedia of Alabama (consulté le )
- (en-US) « Stokely Carmichael », sur Biography (consulté le )
- (en) Charles Jones, The Black Panther Party reconsidered, Baltimore, Black Classic Press, (lire en ligne), p. 46.
- « Stokely Carmichael: Black Power », sur www.sojust.net (consulté le )
- « Bokar Biro Ture : « Stokly est un patrimoine guinéen, mais peu connu en Guinée » », sur Guinee360.com - Actualité en Guinée, toute actualité du jour, (consulté le ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) MusicBrainz
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Africultures
- (en) IMDb
- Ressource relative à la vie publique :
- (en) C-SPAN
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :