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« Shemale » : différence entre les versions

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L'expression, popularisée dans l'[[argot]] anglo-saxon et importée dans le [[français québécois]], est peu usitée au sein du milieu transgenre, et se voit surtout employée dans le jargon du [[Film pornographique|cinéma pornographique]], dont elle désigne un sous-genre.
L'expression, popularisée dans l'[[argot]] anglo-saxon et importée dans le [[français québécois]], est peu usitée au sein du milieu transgenre, et se voit surtout employée dans le jargon du [[Film pornographique|cinéma pornographique]], dont elle désigne un sous-genre.


== Apport brut de la traduction de l'article anglais ==
== Article connexe ==
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Shemale (ou '''she-male''') est un anglicisme utilisé principalement dans le [[Industrie du sexe|commerce du sexe]] pour décrire une [[femme trans]] ayant [[Organe sexuel|les organes génitaux]] masculins et [[Caractère sexuel secondaire|les caractéristiques sexuelles secondaires]] féminins, ce qui inclus généralement [[Sein|des seins]] provenant d'une [[Mammoplastie#Augmentation mammaire et prothèses|augmentation mammaire]] ou de l'utilisation d'[[Hormone replacement therapy (male-to-female)|hormones]].

De nombreuses personnes [[Transidentité|transgenres]] considèrent le terme ''shemale'' comme offensant, y voyant une moquerie ou un manque de respect envers les personnes transgenres;<ref>{{cite book |last1=Ignatavicius |first1=Donna J. |last2=Workman |first2=M. Linda |year=2016 |orig-year=1991 |editor1-last=Blair |editor1-first=Meg |editor2-last=Rebar |editor2-first=Cherie |editor3-last=Winkelman |editor3-first=Chris |title=Medical-Surgical Nursing: Patient-Centered Collaborative Care |url=https://books.google.be/books?id=9DwzBwAAQBAJ |edition=8 |location=St. Louis (MO) |publisher=Elsevier |page=1520 |isbn=9781455772551 }}</ref><ref name="lennard">{{cite news |last=Lennard |first=Natasha |date=2016-09-29 |title=Can These Pornographers End ‘MILFs,’ ‘Teens,’ and ‘Thugs’? Porn May Never Be the Same |url=https://www.thenation.com/article/can-changing-our-porn-vocabulary-change-porn-itself/ |newspaper=The Nation |access-date=2017-02-22 }}</ref> car le terme met l'accent sur [[Sexe|le sexe]] le natal d'une personne et néglige leur [[identité de genre]]. Le fait d'utiliser le terme de ''shemale'' pour qualifier une femme trans implique souvent qu'elle travaille dans le [[Industrie du sexe|commerce du sexe]].<ref name="castaneda"/> L'expression est couramment utilisé dans [[Pornographie|la pornographie]].<ref name="lennard"/>

Le terme shemale a été utilisé depuis le milieu du 19ème siècle, il était un terme [[Registre familier|familier]] humoristique venant de ''female'', désignant des femmes et en particulier des femmes agressives.

== L'utilisation académique ==
Certains [[Biologiste|biologistes]] ont utilisé shemale pour désigner des animaux mâle affichant des traits ou des comportements des femelle, tels que l'émission de phéromones femelles par les reptiles mâles.<ref>{{cite journal|last1=Shine|first1=R.|last2=Phillips|first2=B.|last3=Waye|first3=H.|last4=LeMaster|first4=M.|last5=Mason|first5=R. T.|year=2001|title=Benefits of female mimicry in snakes: She-male garter snakes exploit the amorous attentions of other males to warm up.|url=|journal=Nature|volume=414|issue=|page=267}}</ref><ref>{{cite journal|last1=Mason|first1=R. T.|last2=Crew|first2=D.|year=1985|title=Female mimicry in garter snakes|url=|journal=Nature|volume=316|issue=|pages=59–60|doi=10.1038/316059a0|pmid=4010782}}</ref><ref>{{cite journal|last1=Rubenstein|first1=D. I.|year=1985|title=Animal behaviour: The serpent's seductive scent|url=|journal=Nature|volume=316|issue=|pages=18–19|doi=10.1038/316018a0}}</ref><ref>Moore, M. C., & Lindsey, J. (1992). The physiological basis of sexual behavior in male reptiles. In C. Gans and D. Crews, ''Hormones, brain and behavior: Biology of the reptilia'', vol. 13, physiology E, pp. 70-113.</ref> Le biologiste [[Joan Roughgarden]] a critiqué l'utilisation de ce terme dans la littérature sur les reptiles, qui dit-elle est "dégradant et a été emprunté à l'industrie du porno."<ref name="flam">[//en.wikipedia.org/wiki/Faye_Flam Flam, Faye] (2008).''The Score: How the Quest for Sex Has Shaped the Modern Man. ''Avery, {{ISBN|978-1-58333-312-9}}</ref> Elle écrit que ''gynomorphic mâle'' et l'''andromorphic femelle'' sont a privilégier dans la littérature scientifique, en ajoutant, "j'espère que les travaux futurs sur ces animaux sera réalisée avec plus de professionnalisme."<ref name="roughgarden">Roughgarden, Joan (2005). ''Evolution's rainbow: diversity, gender, and sexuality in nature and people.'' University of California Press, {{ISBN|978-0-520-24679-9}}</ref>

Le terme est également utilisé par certains [[Psychologue|psychologues]] pour désigner les personnes transsexuelles [[MtF]] qui n'ont pas subi de chirurgie génitale.<ref name="jhp">Bailey, J. Michael (2003). ''The Man Who Would Be Queen: The Science of Gender-Bending and Transsexualism''. Joseph Henry Press, {{ISBN|978-0-309-08418-5}}</ref><ref>{{cite journal|last1=Olsson|first1=S.-E.|last2=Möller|first2=A.|year=2006|title=Regret after sex reassignment surgery in a male-to-female transsexual: A long-term follow-up|url=|journal=Archives of Sexual Behavior|volume=35|issue=|pages=501–506|doi=10.1007/s10508-006-9040-8|pmid=16900416}}</ref>

=== Termes connexes ===
D'autres termes d'argot pour ''she-male'' ont émergé du commerce du sexe comprennent ''[[Tranny (argot)|tranny]]'' et des termes en rimes comme ''chicks with dicks'' ou ''sluts with nuts''.<ref name="International Ex">{{cite book|last=Sigel|first=Lisa Z.|pages=254–271|isbn=0-8135-3519-0|author2=John Phillips|chapter=Walking on The Wild Side: Shemale Internet Pornography|title=International Exposure: Perspectives on Modern European Pornography, 1800-2000|publisher=Rutgers University Press|year=2005|url=https://books.google.com/books?id=KiyY_nlqaQEC|accessdate=2008-12-14}}</ref>

Certains chercheurs en santé mentale considèrent que l'[[attirance envers les personnes transgenres]] comme une [[paraphilie]]. [[John Money|John Argent]] et [[Margaret Lamacz]] ont proposés une série de termes suivant cette idée.<ref>{{Cite journal|last1=Money|first1=J.|last2=Lamacz|first2=M.|title=Gynemimesis and gynemimetophilia: Individual and cross-cultural manifestations of a gender-coping strategy hitherto unnamed|journal=[[Comprehensive Psychiatry]]|volume=25|issue=4|pages=392–403|year=1984|doi=10.1016/0010-440X(84)90074-9|pmid=6467919}}</ref>

''Gynemimetophilia'' désigne [[Attirance sexuelle|l'attirance sexuelle]] pour les personnes [[Assignation sexuelle|assignée homme]] qui ressemble ou agissent comme des femmes, incluant les personnes dont le corps est génétiquement homme qui se [[Travestis|travestissent]]. Il peut également se référer à une attirance pour les [[Femme trans|femmes trans]]. Un terme apparenté est ''gynemimesis'' qui se réfère à un [[Homosexualité|homosexuel]] mâle qui usurpe l'identité femme, sans changement de sexe<ref>[https://books.google.com/books?id=yIXG9FuqbaIC&pg=PA408 Sexual deviance: theory, assessment ... - Google Books]</ref> ou se réfère à l'adoption de caractéristiques femelles par un mâle.<ref>[https://books.google.com/books?id=zDS9kC03x2IC&pg=PA74&dq=gynandromorphy&lr=&as_brr=3#PPA75,M1 ''The Illustrated Dictionary of Sex: Gynemimism'']</ref>

Les termes ont été utilisés par [[John Money|Money]] à des fins de classification dans sa théorie du genre.<ref>John Money, ''Gender-transposition theory and homosexual genesis'', [//en.wikipedia.org/wiki/Journal_of_Sex_%26_Marital_Therapy Journal of Sex & Marital Therapy], Volume 10, Issue 2 Summer 1984 , pages 75 - 82</ref> Il a également proposé ''[[Gynandromorphisme|gynandromorph]]'' et ''gynemimetomorph'' comme termes techniques pour les femmes trans.<ref name="Money, J. 1984">{{cite journal|last1=Money|first1=J|year=1984|title=Paraphilias: Phenomenology and classification|url=|journal=American Journal of Psychotherapy|volume=38|issue=|pages=164–178}}</ref> Un ''gynandromorph'' est une personne dont le corps posséde à la fois les caractéristiques masculines et féminines. ''Gynandromorphy'' est un terme d'étymologie grec qui signifie avoir [[Morphologie (biologie)|la morphologie]] et une taille moyenne à la fois pour une femme et pour un homme.<ref>[https://books.google.com/books?id=zDS9kC03x2IC&pg=PA74&dq=gynandromorphy&lr=&as_brr=3#PPA75,M1 ''The Illustrated Dictionary of Sex: Gynandromorphy'']</ref>

Le psychologue [[Ray Blanchard]] et le psychiatre [[Peter Collins (psychiatrist)|Peter Collins]] ont inventé le terme ''[[Attirance envers les personnes transgenres|gynandromorphophilia]]''.<ref name="Blanchard1993">{{cite journal|last1=Blanchard|first1=R.|last2=Collins|first2=P. I.|year=1993|title=Men with sexual interest in transvestites, transsexuals, and she males|url=|journal=[[Journal of Nervous and Mental Disease]]''|volume=181|issue=|pages=570–575|doi=10.1097/00005053-199309000-00008|pmid=8245926}}</ref> Le sociologue Richard Ekins écrit que cette attraction peut inclure à la fois l'identification et l'objet du choix masturbatoire dans les scripts des "fantasy femaling".<ref name="ekins1996">Ekins, Richard (1996). ''Blending genders: social aspects of cross-dressing and sex-changing.'' Routledge, {{ISBN|978-0-415-11551-3}}</ref> Blanchard a proposé que c'était une "[[Autogynéphilie|autogynephilia]] partielle."<ref>"The she-male phenomenon and the concept of partial autogynephilia". R. Blanchard - Journal of Sex & Marital Therapy, 1993.</ref> Le psychiatre [[Vernon Rosario]] a appelé ses étiquettes des "[[Réification|chosifications]] scientifiques" lorsqu'elles sont appliquées à ceux qui sont attirés par les femmes trans.<ref name="rosario2004">Rosario, Vernon (2004). "Quejotobonita!": Transgender Negotiations of Sex and Ethnicity. In Ubaldo Leli, Jack Drescher (eds.) ''Transgender Subjectivities: A Clinician's Guide.'' [//en.wikipedia.org/wiki/Routledge Routledge], {{ISBN|978-0-7890-2576-0}}</ref>

En alternative au modèle paraphilic, les sexologues [[Martin S. Weinberg]] et [[Colin J. Williams]] ont utilisé le terme <nowiki>''</nowiki>Men Sexually Interested in Transwomen<nowiki>''</nowiki> (mstw) - ''Hommes Sexuellement Intéressé par les femmes trans"''.<ref name="weinberg2009">{{cite journal|last1=Weinberg|first1=MS|last2=Williams|first2=CJ|year=2009|title=Men Sexually Interested in Transwomen (MSTW): Gendered Embodiment and the Construction of Sexual Desire|url=|journal=[[J Sex Res.]]|volume=47|issue=|pages=1–10|doi=10.1080/00224490903050568|pmid=19544216}}</ref> ''[[Attirance envers les personnes transgenres|Transfans]]'', ''tranny chasers'' et ''des admirers sont d'autres termes d'argot désigner pour les personnes avec de telles préférences.''

== Japon ==
Au Japon, le terme "New Half" est utilisé pour désigner les personnes trans. Il s'agit d'une variation sur le terme familier "hafu"(moitié ou ハーフ) qui est couramment utilisé pour les Japonais métisses, ce qui suggère que les personnes transgenres sont un nouveau type de "moitié".<ref>{{cite web|last1=Kelts|first1=Roland|title=Japan's blurred genders: Embracing my New Half|url=http://travel.cnn.com/tokyo/visit/tell-me-about-it/japans-blurred-genders-embracing-new-half-085332|website=CNN|accessdate=2 March 2015|quote="“It all goes back to the 1950s,” he says, tracing the rise of a gei ba (gay bar) entertainment culture to the early postwar era, and the coinage of the phrase to one such bar in Osaka, Betty's Mayonnaise, in 1982. Transgender proprietor Betty borrowed the loanword for mixed-race Japanese, “half,” and pronounced herself, “half man and half woman, therefore 'New Half'.”"}}</ref>

== Autres utilisations ==
Depuis le milieu du 19ème siècle, le terme ''she-male'' a été appliqué à "presque toute personne qui semble avoir dépasser la norme [[Genre (sciences sociales)|du genre]]", y compris les hommes efféminés et les [[Lesbianisme|lesbiennes]].<ref name="herbst">{{Cite book |last=Herbst |first=Philip H. |title=Wimmin, Wimps & Wallflowers: An Encyclopaedic Dictionary of Gender and Sexual orientation Bias in The United States |publisher=Intercultural Press |year=2001 |isbn=1-877864-80-3 |url=https://books.google.com/books?id=8rgUeEpWfbsC&pg=PA38&dq=shemale+empowerment |accessdate=2007-10-25 |pages=252–3 |postscript=<!--None-->}}</ref> Au début du 19ème siècle, ''she-male'' a été utilisé comme un [[Registre familier|colloquialism]] dans la littérature Américaine pour femmes, souvent [[Péjoratif|dans un sens péjoratif]].<ref name="cassidy">{{cite book |last=Cassidy |first=Frederic Gomes
|author2=Joan Houston Hall
|title=Dictionary of American Regional English.
|url=https://books.google.com/books?id=i33BWgxbvXgC
|year=2002 |page=901 |publisher=Harvard University Press
|isbn=9780674008847
|accessdate=2008-12-22}}</ref>

[[Davy Crockett]], utilise ce terme en ce qui concerne un match de tir lorsque son adversaire le défi de tirer près de l'épouse de son adversaire, Davy Crockett aurait répondu: "'Non, non, Mike, je suis sûr que ma main tremblera si ma flèche ne pointe pas à cents miles d'un shemale, je préfère déclarer forfait.'"<ref name="boorstin">{{Cite book |last=Boorstin |first=Daniel J. |chapter=Part Seven: "Search for Symbols" |title=The Americans, vol. 2 The National Experience. |place=N.Y. |publisher=Vintage |year=1965 |isbn=0-394-70358-8 |page=335f |postscript=<!--None-->}}</ref>

Il a été utilisé à travers les années 1920 pour décrire une femme, généralement une [[Féminisme|féministe]] ou une [[Intellectuel|intellectuelle]].<ref name="casselss2006">{{cite book
|last=Green
|first=Jonathon
|title=Cassell's Dictionary of Slang
|year=2006
|publisher=Cassell
|location=
|isbn=978-0-304-36636-1 }}</ref> [[Flora Finch|la Flore Finch]] a joué dans ''La She-Male Sleuth'',<ref name="lowe2005">Lowe, Denise (2005). ''An encyclopedic dictionary of women in early American films, 1895-1930.'' Routledge, {{ISBN|978-0-7890-1843-4}}</ref> un film de comédie de 1920.

Le terme à pris une connotation négative au fil du temps et a été utilisé pour décrire une "femme haineuse" ou "pute".<ref name="spears">Spears, Richard A (1991). ''A Dictionary of Slang and Euphemism.'' Signet, {{ISBN|0-451-16554-3}}</ref> Au milieu des années 1970, il a été utilisé pour décrire une femme affirmée, "surtout une femme détestable, indigne de confiance; une chienne."<ref name="wentworth">Wentworth, Harold and Stuart Berg Flexner (1975). ''Dictionary of American Slang''. Crowell, {{ISBN|978-0-690-00670-4}}</ref>

Le terme a ensuite évolué vers un implicite sexuel. Dans son livre ''From Masculine To Feminine And All points In Between'' de 1990, Jennifer Anne Stevens défini ''she-male'' comme étant "généralement un mâle [[Gay (homosexualité)|gay]] qui vit à temps plein en tant que femme; un gay transgenre."<ref name="stevens">{{cite book|last=Stevens|first=Jennifer Anne|title=From Masculine To Feminine And All points In Between|year=1990|publisher=Different Path Press|location=Cambridge, MA 02238|isbn=0-9626262-0-1}}</ref> ''[[Oxford English Dictionary|L'Oxford English Dictionary]]'' définit ''she-male'' comme "un [[Sexualité masculine|homosexuels masculins]] passif ou [[Travestissement|travesti]]."<ref name="OED">{{cite book|last=|first=|title=Oxford English Dictionary|year=1989|publisher=Oxford University Press, USA|location=Cambridge, MA 02238|isbn=978-0-19-861186-8}}</ref> Il a été utilisé dans l'argot pour désigner les gays, il est équivalent à ''[[Pédé|tapette]]''.<ref name="aman1982">Aman, Reinhold (1982). ''[//en.wikipedia.org/wiki/Maledicta Maledicta]'', Volume 6, Issue 1, p. 144.</ref>

== Connotation ==
En 1979, [[Janice Raymond]] employait ce terme comme de façon péjorative pour désigner les femmes transgenres dans son livre controversé ''The Transsexuel Empire: The Making of The She-Male''.<ref name="raymond">{{Cite book|last=Raymond|first=J.|title=The Transsexual Empire|year=1994|publisher=Teachers College, Columbia University|place=New York|isbn=0-8077-6272-5|postscript=<!--None-->}}</ref> Raymond et d'autres [[féministes culturelles]] comme [[Mary Daly]] font valoir qu'un "she-male" ou "male-to-constructed female" est toujours de sexe masculin et constitue une attaque envers le [[Patriarcat (sociologie)|patriarcat]], étant des hommes ayant [[Essentialisme|l'essence]] d'une femme.<ref name="daly">Daly, Mary (1985). ''Beyond God the Father: toward a philosophy of women's liberation.'' Beacon Press, {{ISBN|978-0-8070-1503-2}}</ref> Dans certaines cultures, il peut également être utilisé de façon interchangeable avec d'autres termes renvoyant à des femmes trans.{{Référence nécessaire|date=November 2009}}

Depuis le terme est devenu peu flatteur appliqué aux personnes [[MtF]]. Les psychologues Dana Finnegan et Emily Mcnally écrient que le terme "tend à avoir des connotations dévalorisantes."<ref name="finnegan2002">Finnegan D, McNally E (2002). ''Counseling Lesbian, Gay, Bisexual, and Transgender Substance Abusers: Dual Identities.'' Routledge, {{ISBN|978-0-7890-0403-1}}</ref>

Le professeur français John Phillips écrit que ''shemale'' est "un [[oxymore]] qui reflète par son impossibilité même les contradictions de la pensée [[Binarité de genre|binaire]] et de la réduction de la fracture entre le [[Masculinité|masculin]] et le [[Féminité|féminin]]." L'auteur trans [[Leslie Feinberg]] écrit que "he-she" et "she-male" décrit l'expression de genre de la personne avec le premier pronom puis le sexe de naissance avec le deuxième. La fracture entre ces signaux révèlent une crise du langage et la contradiction sociale que le sexe et le genre sont censés correspondre."<ref name="feinberg">Feinberg, Leslie (1997). ''Transgender Warriors.'' Beacon Press, {{ISBN|978-0-8070-7941-6}}</ref>

Le [[Gay & Lesbian Alliance Against Defamation|Gay and Lesbian Alliance Against Defamation]] afffirme que le terme est une "calomnie déshumanisante"<ref name="advocate2007">Staff report (October 05, 2007). [http://www.advocate.com/article.aspx?id=41156 GLAAD Condemns "Dehumanizing" Page Six New York Post Column.]{{Lien brisé|date=August 2016}} ''[//en.wikipedia.org/wiki/The_Advocate The Advocate]''</ref> et ne doit pas être utilisé "sauf dans une citation directe qui révèle le préjugé de la personne citée."<ref name="glaadguide">[//en.wikipedia.org/wiki/GLAAD GLAAD] [http://www.glaad.org/reference/defamatory GLAAD Media Reference Guide: Defamatory Language.] {{webarchive|url=https://web.archive.org/web/20110726022351/http://www.glaad.org/reference/defamatory|date=July 26, 2011}}</ref>

Certaines ont adopté le terme pour se qualifier elles-même, souvent dans le contexte de l'[[industrie du sexe]].<ref name="dixon">Dixon, D., & Dixon, J. (1998). She-male prostitutes: Who are they, what do they do, and why do they do it. In J. Elias, V. Bullough, V. Elias, & G. Brewer (Eds.), ''Prostitution: On whores, hustlers, and johns'' (pp. 260-266). New York: Prometheus.</ref><ref name="carmichael2002">Carmichael, Amy (June 8, 2002). Rare 'shemales' seek respect and understanding. ''[//en.wikipedia.org/wiki/The_Toronto_Star The Toronto Star]''</ref> L'auteur [[Kate Bornstein]] dont l'identité de genre est [[Variance de genre|non-conforme]] a écrit qu'une de ses amie qui s'auto-identifie comme "she-male" se décrit comme ayant "des seins, une épaisse chevelure, beaucoup de maquillage, et une bite."<ref name="bornstein1994">Bornstein, Kate (1994). ''Gender outlaw: on men, women, and the rest of us.'' Routledge, {{ISBN|978-0-415-90897-9}}</ref>

Les sexologues Mildred Brown et Chloé Rounsley ont dit, "Les she-males sont des hommes, souvent dans [[Prostitution|la prostitution]], [[Pornographie|la pornographie]], ou le [[Industrie du sexe|divertissement pour adultes]], qui ont subi une augmentation mammaire mais ont maintenus leurs organes génitaux."<ref name="brown1996">Brown M, Rounsley C. (1996) ''True Selves: Understanding Transsexualism-For Families, Friends, Coworkers, and Helping Professionals.'' Jossey-Bass, {{ISBN|978-0-7879-0271-1}}</ref>

Selon les professeurs Laura Castañeda et Shannon Campbell de l'[[École de Journalisme Annenberg]] de l'[[Université de Californie du Sud]], utiliser le terme ''she-male'' pour une femme trans serait très mal vu car cela implique qu'elle travaille "dans le commerce du sexe". Il peut être considéré comme [[Diffamation|diffamatoire]]."<ref name="castaneda">Castañeda, Laura and Shannon B. Campbell ''News and Sexuality: Media Portraits of Diversity.'' SAGE, {{ISBN|978-1-4129-0999-0}}</ref> Melissa Espère Ditmore du Trafficked Persons Rights Project note que le terme "est une invention de l'industrie du sexe, et la plupart des femmes trans le trouvent odieux".<ref name="ditmore">Ditmore, Melissa Hope (2006). ''Encyclopedia of Prostitution and Sex Work.'' Greenwood Publishing Group, {{ISBN|978-0-313-32968-5}}</ref> Le biologiste et militant transgenre [[Julia Serano]] note qu'il reste "péjoratif ou sensationnaliste."<ref name="serano2007">Serano, Julia (2007). ''Whipping Girl: A Transsexual Woman on Sexism and the Scapegoating of Femininity.'' Seal press, {{ISBN|978-1-58005-154-5}}, p. 175.</ref> Selon la chroniqueuse de sexe Regina Lynn, "Les commerçants du porno utilisent 'she-male" dans le but précis de vendre porno à des mecs hétéros sans déclencher leur homophobie — ce qui n'a rien à voir avec la réalité des personnes transgenres (et n'aide pas les hommes à surmonter leur homophobie non plus)."<ref name="lynn2007">{{Lien web|nom1=Lynn|prénom1=Regina|titre=When Words Fail, So Do We|url=http://archive.wired.com/sex_drive_daily/2007/03/when_words_fail/|éditeur=Wired|date=March 16, 2007|consulté le=2015-02-04}}</ref> Selon la chroniqueuse de sexe Sasha, "Le terme shemale est utilisé dans ce contexte pour désigner un [[persona]] de fétiche sexuel et n'est généralement pas utilisé par les femmes transgenres à l'extérieur du travail du sexe. Beaucoup de femmes transgenres sont offensés par cette catégorisation et s'appellent elles-mêmes T-girls ou trans."<ref name="sasha">{{Lien web|auteur1=Sasha|nom1=Sasha|titre=Green sex toys|url=http://sacomss-mediawatch.blogspot.ca/2008/10/green-sex-toys-advice-from-mirrors.html|éditeur=[[Montreal Mirror]]|date=October 9, 2008}}</ref>

== Dans la culture populaire ==
En plus de son utilisation dans la pornographie, le terme a été utilisé comme une [[Pointe (littérature)|pointe]] ou un effet rhétorique. Dans le cadre du 42nd Street Art Project en 1994, le concepteur de [[Adelle Lutz]] a transformé une ancienne boutique de [[Times Square]] appelée American Male en "American She-Male", avec des mannequins aux couleurs vives et des vêtements faits de préservatifs.<ref name="sagalyn">Sagalyn, Lynne B. (2003). ''Times Square Roulette: Remaking the City Icon.'' MIT Press, {{ISBN|978-0-262-69295-3}}</ref> L''<nowiki/>'épisode de 2004 d'[[Arrested Development (série télévisée)|Arrested Development]]'' intitulé "Sad Sack" contient un gag où Maeby convainc Lindsay de porter un t-shirt sur lequel il est écrit "Shémale" pour de convaincre un prétendant de Lindsay qu'elle est transgenre. Le critique de cinéma [[Manohla Dargis]] a écrit au sujet de l'absence de "femmes vraies" dans les blockbusters de l'été, dénonçant les hommes comédies de [[Judd Apatow]] qui agissent comme des femmes: "ce ne sont pas les" she-males " que vous trouverez dans les pages de ''[[The Village Voice]]''. Les hommes d'Apatow à l'écran sont anatomiquement intacts : ils sont émasculés mais pas castré, ce qui vous rapelle les images fréquentes d'organes génitaux à l'air dans ''[[Sans Sarah, rien ne va !|Forgetting Sarah Marshall]]''."<ref name="dargis2009">Dargis, Manola (May 4, 2008). [https://www.nytimes.com/2008/05/04/movies/moviesspecial/04dargi.html Is There a Real Woman in This Multiplex?] ''[//en.wikipedia.org/wiki/New_York_Times New York Times]''</ref>

Le mot a créé une vive controverse lorsqu'il a été utilisé au cours de l'épisode quatre de la Saison 6 de Rupaul's Drag Race. L'émission de radiodiffusion de la station, Logo TV, a diffusé une déclaration le 14 avril 2014 : "Nous tenions à remercier la communauté pour partager leurs préoccupations à propos d'une utilisation récente du terme 'she-mail' sur Drag Race. Logo a retiré l'épisode de l'ensemble de nos plates-formes et ce problème n'apparaît plus. En outre, nous éliminons l'intro "You've got she-mail" des prochains épisodes de la série. Nous n'avons pas l'intention d'offenser, mais rétrospectivement, nous nous rendons compte que c'était un manque de sensibilité. Nous nous excusons sincèrement."<ref>{{Lien web|titre='RuPaul's Drag Race' To Refrain From Using 'Transphobic Slur' In Wake Of Controversy|url=http://www.huffingtonpost.com/2014/04/14/rupauls-drag-race-transphobic-slur_n_5142855.html?ncid=fcbklnkushpmg00000050|éditeur=Huffington Post|consulté le=14 April 2014}}</ref>

== Voir aussi ==
* [[Bicuriosité]]
* [[Bicuriosité]]
* [[Tranny (argot)]]
* [[Tranny (argot)]]
* [[Futanari]]
* [[Intersexuation]]
* [[Katoï]]
* [[Pornographie transsexuelle]]

== Références ==
{{Traduction/Référence|en|Shemale|815064261}}
{{Reflist|2}}


{{Palette|Transidentité|Sexologie|Identités de Genre et Sexuelles}}


{{Palette|Transidentité|Sexologie}}
{{Portail|LGBT|pornographie|Transidentité}}
{{Portail|LGBT|pornographie|Transidentité}}


[[Catégorie:Terme LGBT]]
[[Catégorie:Terme homophobe]]
[[Catégorie:Transphobie]]
[[Catégorie:Actrice pornographique trans|*]]
[[Catégorie:Actrice pornographique trans|*]]
[[Catégorie:Pornographie transgenre]]
[[Catégorie:Pornographie transgenre]]

Version du 15 décembre 2017 à 19:02

Wendy Williams est une célèbre actrice shemale.

Le terme shemale est généralement utilisé pour désigner des actrices pornographiques transgenres.

Mot composé qui provient de l'anglais she (qui signifie « elle ») et de male (qui signifie « mâle ») et dérivation du terme female (qui signifie « femme »), shemale est un terme utilisé pour désigner une femme transgenre (assignée homme à la naissance) ayant suivi un traitement hormonal féminisant (entraînant le développement de ses seins, une réduction de sa masse musculaire et la redistribution de ses graisses) et s'étant fait retirer toute pilosité considérée comme masculine, mais n'ayant pas (ou pas encore) subi d'opération chirurgicale visant à transformer son appareil génital.

L'expression, popularisée dans l'argot anglo-saxon et importée dans le français québécois, est peu usitée au sein du milieu transgenre, et se voit surtout employée dans le jargon du cinéma pornographique, dont elle désigne un sous-genre.

Apport brut de la traduction de l'article anglais

Shemale (ou she-male) est un anglicisme utilisé principalement dans le commerce du sexe pour décrire une femme trans ayant les organes génitaux masculins et les caractéristiques sexuelles secondaires féminins, ce qui inclus généralement des seins provenant d'une augmentation mammaire ou de l'utilisation d'hormones.

De nombreuses personnes transgenres considèrent le terme shemale comme offensant, y voyant une moquerie ou un manque de respect envers les personnes transgenres;[1][2] car le terme met l'accent sur le sexe le natal d'une personne et néglige leur identité de genre. Le fait d'utiliser le terme de shemale pour qualifier une femme trans implique souvent qu'elle travaille dans le commerce du sexe.[3] L'expression est couramment utilisé dans la pornographie.[2]

Le terme shemale a été utilisé depuis le milieu du 19ème siècle, il était un terme familier humoristique venant de female, désignant des femmes et en particulier des femmes agressives.

L'utilisation académique

Certains biologistes ont utilisé shemale pour désigner des animaux mâle affichant des traits ou des comportements des femelle, tels que l'émission de phéromones femelles par les reptiles mâles.[4][5][6][7] Le biologiste Joan Roughgarden a critiqué l'utilisation de ce terme dans la littérature sur les reptiles, qui dit-elle est "dégradant et a été emprunté à l'industrie du porno."[8] Elle écrit que gynomorphic mâle et l'andromorphic femelle sont a privilégier dans la littérature scientifique, en ajoutant, "j'espère que les travaux futurs sur ces animaux sera réalisée avec plus de professionnalisme."[9]

Le terme est également utilisé par certains psychologues pour désigner les personnes transsexuelles MtF qui n'ont pas subi de chirurgie génitale.[10][11]

Termes connexes

D'autres termes d'argot pour she-male ont émergé du commerce du sexe comprennent tranny et des termes en rimes comme chicks with dicks ou sluts with nuts.[12]

Certains chercheurs en santé mentale considèrent que l'attirance envers les personnes transgenres comme une paraphilie. John Argent et Margaret Lamacz ont proposés une série de termes suivant cette idée.[13]

Gynemimetophilia désigne l'attirance sexuelle pour les personnes assignée homme qui ressemble ou agissent comme des femmes, incluant les personnes dont le corps est génétiquement homme qui se travestissent. Il peut également se référer à une attirance pour les femmes trans. Un terme apparenté est gynemimesis qui se réfère à un homosexuel mâle qui usurpe l'identité femme, sans changement de sexe[14] ou se réfère à l'adoption de caractéristiques femelles par un mâle.[15]

Les termes ont été utilisés par Money à des fins de classification dans sa théorie du genre.[16] Il a également proposé gynandromorph et gynemimetomorph comme termes techniques pour les femmes trans.[17] Un gynandromorph est une personne dont le corps posséde à la fois les caractéristiques masculines et féminines. Gynandromorphy est un terme d'étymologie grec qui signifie avoir la morphologie et une taille moyenne à la fois pour une femme et pour un homme.[18]

Le psychologue Ray Blanchard et le psychiatre Peter Collins ont inventé le terme gynandromorphophilia.[19] Le sociologue Richard Ekins écrit que cette attraction peut inclure à la fois l'identification et l'objet du choix masturbatoire dans les scripts des "fantasy femaling".[20] Blanchard a proposé que c'était une "autogynephilia partielle."[21] Le psychiatre Vernon Rosario a appelé ses étiquettes des "chosifications scientifiques" lorsqu'elles sont appliquées à ceux qui sont attirés par les femmes trans.[22]

En alternative au modèle paraphilic, les sexologues Martin S. Weinberg et Colin J. Williams ont utilisé le terme ''Men Sexually Interested in Transwomen'' (mstw) - Hommes Sexuellement Intéressé par les femmes trans".[23] Transfans, tranny chasers et des admirers sont d'autres termes d'argot désigner pour les personnes avec de telles préférences.

Japon

Au Japon, le terme "New Half" est utilisé pour désigner les personnes trans. Il s'agit d'une variation sur le terme familier "hafu"(moitié ou ハーフ) qui est couramment utilisé pour les Japonais métisses, ce qui suggère que les personnes transgenres sont un nouveau type de "moitié".[24]

Autres utilisations

Depuis le milieu du 19ème siècle, le terme she-male a été appliqué à "presque toute personne qui semble avoir dépasser la norme du genre", y compris les hommes efféminés et les lesbiennes.[25] Au début du 19ème siècle, she-male a été utilisé comme un colloquialism dans la littérature Américaine pour femmes, souvent dans un sens péjoratif.[26]

Davy Crockett, utilise ce terme en ce qui concerne un match de tir lorsque son adversaire le défi de tirer près de l'épouse de son adversaire, Davy Crockett aurait répondu: "'Non, non, Mike, je suis sûr que ma main tremblera si ma flèche ne pointe pas à cents miles d'un shemale, je préfère déclarer forfait.'"[27]

Il a été utilisé à travers les années 1920 pour décrire une femme, généralement une féministe ou une intellectuelle.[28] la Flore Finch a joué dans La She-Male Sleuth,[29] un film de comédie de 1920.

Le terme à pris une connotation négative au fil du temps et a été utilisé pour décrire une "femme haineuse" ou "pute".[30] Au milieu des années 1970, il a été utilisé pour décrire une femme affirmée, "surtout une femme détestable, indigne de confiance; une chienne."[31]

Le terme a ensuite évolué vers un implicite sexuel. Dans son livre From Masculine To Feminine And All points In Between de 1990, Jennifer Anne Stevens défini she-male comme étant "généralement un mâle gay qui vit à temps plein en tant que femme; un gay transgenre."[32] L'Oxford English Dictionary définit she-male comme "un homosexuels masculins passif ou travesti."[33] Il a été utilisé dans l'argot pour désigner les gays, il est équivalent à tapette.[34]

Connotation

En 1979, Janice Raymond employait ce terme comme de façon péjorative pour désigner les femmes transgenres dans son livre controversé The Transsexuel Empire: The Making of The She-Male.[35] Raymond et d'autres féministes culturelles comme Mary Daly font valoir qu'un "she-male" ou "male-to-constructed female" est toujours de sexe masculin et constitue une attaque envers le patriarcat, étant des hommes ayant l'essence d'une femme.[36] Dans certaines cultures, il peut également être utilisé de façon interchangeable avec d'autres termes renvoyant à des femmes trans.[réf. nécessaire]

Depuis le terme est devenu peu flatteur appliqué aux personnes MtF. Les psychologues Dana Finnegan et Emily Mcnally écrient que le terme "tend à avoir des connotations dévalorisantes."[37]

Le professeur français John Phillips écrit que shemale est "un oxymore qui reflète par son impossibilité même les contradictions de la pensée binaire et de la réduction de la fracture entre le masculin et le féminin." L'auteur trans Leslie Feinberg écrit que "he-she" et "she-male" décrit l'expression de genre de la personne avec le premier pronom puis le sexe de naissance avec le deuxième. La fracture entre ces signaux révèlent une crise du langage et la contradiction sociale que le sexe et le genre sont censés correspondre."[38]

Le Gay and Lesbian Alliance Against Defamation afffirme que le terme est une "calomnie déshumanisante"[39] et ne doit pas être utilisé "sauf dans une citation directe qui révèle le préjugé de la personne citée."[40]

Certaines ont adopté le terme pour se qualifier elles-même, souvent dans le contexte de l'industrie du sexe.[41][42] L'auteur Kate Bornstein dont l'identité de genre est non-conforme a écrit qu'une de ses amie qui s'auto-identifie comme "she-male" se décrit comme ayant "des seins, une épaisse chevelure, beaucoup de maquillage, et une bite."[43]

Les sexologues Mildred Brown et Chloé Rounsley ont dit, "Les she-males sont des hommes, souvent dans la prostitution, la pornographie, ou le divertissement pour adultes, qui ont subi une augmentation mammaire mais ont maintenus leurs organes génitaux."[44]

Selon les professeurs Laura Castañeda et Shannon Campbell de l'École de Journalisme Annenberg de l'Université de Californie du Sud, utiliser le terme she-male pour une femme trans serait très mal vu car cela implique qu'elle travaille "dans le commerce du sexe". Il peut être considéré comme diffamatoire."[3] Melissa Espère Ditmore du Trafficked Persons Rights Project note que le terme "est une invention de l'industrie du sexe, et la plupart des femmes trans le trouvent odieux".[45] Le biologiste et militant transgenre Julia Serano note qu'il reste "péjoratif ou sensationnaliste."[46] Selon la chroniqueuse de sexe Regina Lynn, "Les commerçants du porno utilisent 'she-male" dans le but précis de vendre porno à des mecs hétéros sans déclencher leur homophobie — ce qui n'a rien à voir avec la réalité des personnes transgenres (et n'aide pas les hommes à surmonter leur homophobie non plus)."[47] Selon la chroniqueuse de sexe Sasha, "Le terme shemale est utilisé dans ce contexte pour désigner un persona de fétiche sexuel et n'est généralement pas utilisé par les femmes transgenres à l'extérieur du travail du sexe. Beaucoup de femmes transgenres sont offensés par cette catégorisation et s'appellent elles-mêmes T-girls ou trans."[48]

Dans la culture populaire

En plus de son utilisation dans la pornographie, le terme a été utilisé comme une pointe ou un effet rhétorique. Dans le cadre du 42nd Street Art Project en 1994, le concepteur de Adelle Lutz a transformé une ancienne boutique de Times Square appelée American Male en "American She-Male", avec des mannequins aux couleurs vives et des vêtements faits de préservatifs.[49] L'épisode de 2004 d'Arrested Development intitulé "Sad Sack" contient un gag où Maeby convainc Lindsay de porter un t-shirt sur lequel il est écrit "Shémale" pour de convaincre un prétendant de Lindsay qu'elle est transgenre. Le critique de cinéma Manohla Dargis a écrit au sujet de l'absence de "femmes vraies" dans les blockbusters de l'été, dénonçant les hommes comédies de Judd Apatow qui agissent comme des femmes: "ce ne sont pas les" she-males " que vous trouverez dans les pages de The Village Voice. Les hommes d'Apatow à l'écran sont anatomiquement intacts : ils sont émasculés mais pas castré, ce qui vous rapelle les images fréquentes d'organes génitaux à l'air dans Forgetting Sarah Marshall."[50]

Le mot a créé une vive controverse lorsqu'il a été utilisé au cours de l'épisode quatre de la Saison 6 de Rupaul's Drag Race. L'émission de radiodiffusion de la station, Logo TV, a diffusé une déclaration le 14 avril 2014 : "Nous tenions à remercier la communauté pour partager leurs préoccupations à propos d'une utilisation récente du terme 'she-mail' sur Drag Race. Logo a retiré l'épisode de l'ensemble de nos plates-formes et ce problème n'apparaît plus. En outre, nous éliminons l'intro "You've got she-mail" des prochains épisodes de la série. Nous n'avons pas l'intention d'offenser, mais rétrospectivement, nous nous rendons compte que c'était un manque de sensibilité. Nous nous excusons sincèrement."[51]

Voir aussi

Références

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