Robert Stoller

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Robert Stoller
Portrait de Robert Stoller
Biographie
Naissance
New York
Décès
Los Angeles
Nationalité Américaine
Thématique
Formation Université de Californie à San FranciscoVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Anthropologue (en), psychiatre et professeur d'université (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université de Californie à Los AngelesVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Strecker Award (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Robert Stoller, né le à New York et mort le à Los Angeles, est un psychiatre et psychanalyste américain.

Il exerçait comme psychanalyste et professeur de psychiatrie à Los Angeles.

Biographie[modifier | modifier le code]

Robert Jesse Stoller est né le 15 décembre 1925 à New York de parents immigrants russes juifs. Il étudie à l'université Columbia et à Stanford Medical School. Il complète son cursus par un enseignement sur la psychanalyse à la Société et institut psychanalytique de Los Angeles entre 1953 et 1961[1].

Il se marie et a quatre fils[1].

Il décède en 1991 dans un accident de la route près de sa maison californienne[2].

Psychanalyse[modifier | modifier le code]

Il a été analysé par Hanna Fenichel. Ses travaux les plus connus portent sur l'identité sexuelle et sur la perversion. Il a contredit des thèses de Sigmund Freud en mettant en évidence la fragilité psychique de la constitution du sentiment d'identité sexuelle. Il poursuit ainsi les réflexions de Wilhelm Fliess et de Sigmund Freud sur la bisexualité.

Il est souvent associé aux mouvements des gender studies. Même si les conclusions de ses études viennent confirmer ces derniers, son approche est cependant différente puisqu'il aborde la question d'identité sexuelle selon un axe purement psychanalytique. Il s'agit d'étudier l'articulation entre l'appartenance biologique à un sexe et le développement ontogénétique du sentiment subjectif d'identité sexuelle.

Recherches[modifier | modifier le code]

Au début des années 1960, aidé de plusieurs collègues, il a mis sur pied en Californie un centre de recherche sur l'identité sexuelle. Par ses descriptions de l'histoire de patients présentant différentes anomalies ou ambiguïtés sexuelles[3],[4] il montre qu'une force biologique agit sur les comportements de genre d'un enfant dès son jeune âge, indépendamment du sexe assigné à sa naissance. Ses recherches sur la transidentité l'amenèrent à émettre l'hypothèse qu'une symbiose excessive entre la mère et son fils combinée à une absence ou une présence passive du père conduit à une extrême féminité chez le garçon.

Il est le premier à introduire la distinction entre sexe et genre[5].

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1968 :
    • Sex and Gender: On the Development of Masculinity and Femininity, Science House, New York City.
    • Sex and Gender: the Transsexual Experiment, Hogarth Press.
  • 1973 : Splitting: A Case of Female Masculinity, Quadrangle, New York.
  • 1975 : Perversion: The Erotic Form of Hatred, Pantheon, New York.
  • 1979 : Sexual Excitement: Dynamics of Erotic Life, Pantheon, New York.
  • 1985 : Observing the Erotic Imagination, Yale University Press, New Haven.
  • 1991 : Pain & Passion. A Psychoanalyst Explores the World of S & M, Plenum Press, New York.
  • 1993 : (en) Robert Stoller, Porn : Myths for the Twentieth Century, Yale UP, , 228 p. (ISBN 0-300-05755-5, lire en ligne).
  • 1996 : (en) Robert Stoller et I. S. Levine, Coming Attractions : The Making of an X-Rated Video, Yale UP, , 246 p. (ISBN 0-300-06661-9, lire en ligne).

Traductions françaises[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Stoller, Robert J. (1925-1991) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com
  2. « In Memorium: Robert J. Stoller, M.D. », sur www.columbia.edu
  3. Recherches sur l'identité sexuelle à partir du transsexualisme, Ed. Gallimard, 1978.
  4. "Masculin ou féminin?", PUF, 1989.
  5. Laure Béréni, Introduction aux études sur le genre, Bruxelles/Paris, De Boeck, coll. « Ouvertures politiques », , 2e édition revue et augmentée (11 mai 2012) éd., 357 p. (ISBN 978-2-8041-6590-1), p 25.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]