Château d'Oiron

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Château d'Oiron
Image illustrative de l’article Château d'Oiron
Le château d'Oiron en 2024
Période ou style Renaissance française
Début construction XVe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire initial Guillaume Gouffier
Propriétaire actuel État
Protection Logo monument historique Classé MH (1923)
Logo monument historique Inscrit MH (1943)
Coordonnées 46° 57′ 06″ nord, 0° 04′ 39″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région française Poitou
Subdivision administrative Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Commune Oiron (Plaine-et-Vallées)
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
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Château d'Oiron
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Château d'Oiron
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Oiron
Site web https://www.chateau-oiron.fr/

Le château d'Oiron est un édifice situé à Plaine-et-Vallées (anciennement Oiron), en France. Le château actuel avait été construit par la Famille Gouffier. Appartenant désormais à l'État, il abrite une collection d'art contemporain.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé sur le territoire de la commune d’Oiron, (Plaine-et-Vallées) dans le département des Deux-Sèvres, en Poitou et Nouvelle-Aquitaine. Il est considéré comme le plus méridional des châteaux de la Loire[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le château, avec sa cour, ses grilles, le petit parc et les terrains immédiatement attenants, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le . Cette protection est ensuite complétée : l'ensemble des parcelles dans le champ de visibilité du château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Historique[modifier | modifier le code]

Origine de la seigneurie d'Oiron[modifier | modifier le code]

La seigneurie d'Oiron[3] appartint d'abord à une famille locale, les d'Oiron (cf. Aimery d'Oiron, chanoine de Saint-Laon de Thouars au XIIe siècle), puis aux Thouars (au moins depuis le vicomte Hugues II en 1325, † 1333).

Les dernières dames d'Oiron de la Maison de Thouars furent les deux sœurs Péronnelle, († 1397), et Isabeau, filles de Louis de Thouars et aux d'Amboise (Isabeau ayant épousé en 1356 Ingelger d'Amboise, fils aîné de Pierre Ier d'Amboise ; puis leurs fils et petit-fils Pierre II, † 1426, et Louis d'Amboise).

Mais, dès 1446, Louis d'Amboise (1392-1469), vend Oiron contre 7 000 écus d'or à Pierre Bérart (maître d’hôtel du roi Charles VII, trésorier de France, seigneur de Chizé) et à Jacques Charrier. Puis en 1448, Jean Barillet dit de Xaincoins, receveur des finances du Poitou, achète le domaine[4]. Lié à Jacques Cœur († 1456), il est disgracié en 1449 (procès du au ), avant même la chute de l'Argentier de Charles VII (1403-1461). Il est condamné et ses biens sont saisis par la Couronne, même s'il retrouve une certaine importance sous Louis XI (1423-1483), il ne récupérera jamais le château[5].

Les premiers Gouffier à Oiron : Artus un très proche du roi[modifier | modifier le code]

Le château d'Oiron que l'on connait aujourd'hui, est en majeure partie l’œuvre d'une seule famille, les Gouffier. Guillaume Ier Gouffier reçoit de Charles VII cette terre le grâce à sa bonne entente avec le roi et / ou grâce au fait qu'il a été juge lors du procès de Xaincoins. Par son second mariage avec Philippine de Montmorency (fille de Jean II et tante du connétable Anne), auraient pu arriver à Oiron certains portraits de cette famille.

Son fils Artus Gouffier de Boisy (1474-1519 ; fils de Philippine de Montmorency) suit Charles VIII (1470-1498) et Louis XII (1462-1515) pendant les guerres d'Italie où il reçut la terre de Caravaz (devenu marquisat de Carabas dans Le Chat Botté de Charles Perrault).

Il s'intéressa à l'art de ce pays et a pu véritablement commencer l'importante collection d'art familiale. C'est alors qu'il se voit confier l'éducation du jeune duc d'Angoulême, qui deviendra par la suite, François Ier (1494-1447). Il est à ses côtés lors de la bataille de Marignan et à la suite de son accession au pouvoir, est nommé Grand maître de France le 7 janvier 1515.

Peu de temps avant sa mort, en 1519, il reçoit de François Ier, le titre de duc de Roannez et devient pair de France, ce qui est inédit pour un non prince de sang (Artus étant mort avant, le titre ne sera jamais enregistré).

Au château, il entreprend alors la construction de la galerie basse de l'aile nord et la reconstruction de l'église du village, qu'il transforme en collégiale et qui sera achevée par sa veuve, Hélène de Hangest[6].

Le frère cadet d'Artus, Adrien (vers 1479-1523), cardinal et légat, aurait reçu de Raphaël La Petite Sainte Famille (musée du Louvre), et l'épouse d'Artus, Hélène de Hangest aurait constitué une importante collection de dessins, certains peut-être de sa main.

L'un de ses autres frères, Guillaume Gouffier de Bonnivet (vers 1482-1525 à Pavie), amiral de France, fut le constructeur du Château de Bonnivet (aujourd'hui disparu), une des plus belles demeures de la Renaissance française[7].

A la mort d'Artus, c'est son fils Claude († 1570) qui hérite et avec lui, le château va atteindre son apogée.

« Monsieur le Grand », un collectionneur et mécène du XVIe siècle : l'apogée du château[modifier | modifier le code]

Claude Gouffier profite du prestige de son père, pour se faire une place de choix à la cour, mais il est moins proche de François Ier que son paternel, et n'obtient que des fonctions sans équivalence par rapport à celle de son père.

Cependant, dès 1535 il est nommé premier gentilhomme de France puis en 1545, il devient capitaine des cent gentilhomme de la maison du roi. Enfin, un an plus tard, il devient grand écuyer de France, titre qu'il gardera jusqu'à sa mort en 1570, c'est le plus prestigieux de sa vie et de nombreuses références à sa charge, sont présentes au sein du château[8].

Le grand écuyer va radicalement changer la face du château, passant d'un logis médiéval à un château Renaissance. Sa réalisation la plus notable et qui est encore visible aujourd'hui, c'est l'érection d'une magnifique galerie peinte au premier étage.

Datant des années 1550. Claude décida de faire ériger cette galerie dû à son amour pour les arts de la Renaissance, c'est certainement à la suite de son emprisonnement en Italie après la bataille de Pavie en 1525 qu'il aurait vu dans une villa italienne une galerie ressemblante à celle-ci et que l'idée lui serait ensuite venue de faire construire cette galerie[9].

Longue de plus de 55 mètres, la galerie débute par une cheminée, qui est un hommage à François Ier, où l'on peut voir l'inscription marquée ci-dessous[10] :

« A François de Valois, roi des Français, prince très chrétien, très invincible et très puissant, doué de la plus haute et plus exceptionnelle prudence, vaillante, justice et autres qualités d'âme et de caractère que chacun peut admirer, eu égard à l'intégrité de sa parole et de sa conduite, à sa clémence envers les siens, à son gouvernement excellent et heureux en temps de paix comme en temps de guerre, après avoir célébré autant de triomphes qu'il a mis en déroute d'armée ennemies... »

Les peintures de la galerie, racontent la guerre de Troie, avec l'Iliade puis le début de l'Énéide, trois scènes ne racontent pas cette guerre, deux montrant les enfers et le chien Cerbère et le huitième des douze travaux d'Hercule où il doit ramener les juments de Diomède au roi d'Argos, Eurysthée. Ces peintures auraient été refaites après un incendie ayant gravement endommagé le château en 1627.

Claude acquit une importance notable à la cour notamment sous le règne d'Henri II (1519-1559) et de ses successeurs, profitant d'un certain prestige auprès de Catherine de Médicis (1519-1589).

Preuve de son importance, il accueille au moins deux fois la cour au château, la première fois, celle d'Henri II en 1551, avec notamment Catherine de Médicis et Diane de Poitiers († 1566), puis une autre fois, Charles IX (1550-1574) et Catherine de Médicis en , lors de leur Grand Tour de France[11].

Les dernière années de la vie de Claude Gouffier sont compliquées, il est fait prisonnier pendant les guerres de religion et le château est pillé en et en , par les Huguenots lors de la 3e guerre de Religion, avant la bataille de Moncontour.

Il meurt à Villers-Cotterêts, après le , son gisant est aujourd'hui visible à la collégiale, derrière celui de son père.

Des Valois au Bourbons : un changement fatal aux Gouffier[modifier | modifier le code]

La façade principale du château

Connaissant leur apogée sous le règne de François Ier, les Gouffier vont connaitre une longue perte d'importance à la cour après les morts successives d'Henri II († 1559), François II († 1560), Charles IX († 1574) et Henri III († 1589).

L'arrivée au pouvoir d'Henri IV (1553-1610) beau-frère d'Henri III, en 1589, instaure une nouvelle dynastie des Bourbons, qui met un terme à celle des Valois et à l'influence des Gouffier.

Le XVIIe siècle marque un déclin encore plus important des Gouffier, en effet, Louis Gouffier (1575-1642) est le protégé et le soutien de Marie de Médicis (1575-1642) lors de la Journée des Dupes.

Mais cette dernière n'accède pas au pouvoir au profit d'Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585-1642), il est alors accusé par la suite de faux monnayage, est exilé dans son château par Louis XIII.

A la suite de cet exil forcé, Louis Gouffier, va faire de nombreux travaux, dès 1620 et ce jusqu'à sa mort, en 1642.

Il fait d'abord élever le pavillon du Roi, reconstruire le corps de logis et réaliser différents décors peints et plafonds, dont une salle des Amazones ornée de quinze tableaux "à grands personnages" (seulement un est conservé, celui présumé de Louis Gouffier lui-même), travaux de décoration intérieurs attribués par Vouhé à Jacques Despied et à Charles Beaubrun (déjà cité, avec son frère Henri, par Henri Clouzot) - à qui le duc avait commandé sept tableaux le 4 mars 1629 pour la salle de l'appartement du Roi - qui s'associent le 25 septembre 1630 pour les ouvrages de peinture à y faire ; Despied, qualifié de vitrier, ira ensuite dorer des cadres au château de Thouars, propriété des ducs de La Trémoille[12].

Deux portraits présumés de Louis Gouffier sont conservés, l'un au Musée Sainte-Croix à Poitiers, l'autre au château, attribué à Antoine Ricard, que des vues anciennes montrent inséré dans le manteau de la cheminée du Salon du Roi et qui a été restauré[13].

Sa descendance fait perdre tout le peu d'influence qu'il reste à sa famille, effectivement, son fils Henri de Maulévrier et de Boisy meurt prématurément, et son petit-fils Artus III de Roannez (1627-1696), ami intime de Blaise Pascal (1623-1662), n'aura pas d'enfants.

XVIIe siècle : une renaissance de courte durée[modifier | modifier le code]

En 1667, Artus III cède alors son héritage à sa sœur Charlotte Gouffier de Roannez (1633-1683), elle aussi très proche de Pascal, se marie avec le comte puis duc François III d'Aubusson duc de La Feuillade et de Roannez (1631-1691), en 1667 et ils auront ensemble un fils, Louis d'Aubusson (1673-1725). La Feuillade est fait Maréchal de France en 1675, on voit même ses bâtons représentant sa charge posés en sautoir sur certains bâtiments, il devient ensuite gouverneur du Dauphiné en 1681.

Il fait édifier par l'entrepreneur Guillaume Cornesse - son père Jacques Cornesse édifia le Château voisin de Thouars à la fin des années 1630 - le pavillon dit des Trophées, et intégrer dans le corps de logis la chapelle et l'escalier Renaissance, du rare type dit "à noyau central évidé".

L'inventaire après le décès de son épouse, le 23 avril 1683, mentionne "le salon neuf, la chambre de la tour neuve et les pavillons neufs de l'avant-cour", figurés sur la vue du château levée en 1699 par Louis Boudan pour Roger de Gaignières[14].

Il réalise tous ces travaux, dans l'idée de faire venir Louis XIV (1638-1715), au château, ce dernier, le jugeant certainement trop éloigné de la vie de la cour, ne viendra pas et La Feuillade se désintéresse alors totalement du château et part ériger la place des Victoires à Paris[15].

Le maréchal, qui acquit en 1679 la terre de Curzay, et en 1686 de celle de Moncontour, est mentionné résidant au château en  ; selon Vouhé la demi-lune dite "en patte-d'oie" commandant trois grandes allées plantées d'ormes qu'il fait tracer dans l'axe central du château est inspirée des exemples des ceux de Richelieu, également en Poitou, et surtout de Versailles[16].

Son seul fils, Louis, aussi maréchal, fils de François et de Charlotte de Roannez hérite du château. Louis de Rouvroy de Saint-Simon (1675-1755), un courtisan de Louis XIV, explique que c'est "le plus solidement malhonnête homme qui ait paru depuis longtemps".

Il rend hommage pour la terre d'Oiron le 9 mars 1694, mais endetté, il la vendra avec celles de Cursay, Moncontour et Tersay (Terzay, à Oiron) pour 340 000 livres le 31 décembre 1698 à son créancier Pierre Sauvage, bourgeois de Paris, probable prête-nom d'une "bande noire" selon Dumolin[17].

Ayant exercé sa faculté de réméré et remis en possession du domaine le 12 mars 1700, d'Aubusson le revendra en 1700 pour 315 600 livres et par personnes interposées à Madame de Montespan (1640-1707), qui finalisa le budget d'acquisition avec les 100 000 livres données par Louis XIV pour racheter un collier de 21 perles qui en valait 150 000, toujours selon Saint-Simon.

Mme de Montespan, propriétaire la plus connue des lieux[modifier | modifier le code]

Dessin provenant de la collection de François Roger de Gaigières représentant le château en 1699, soit un an avant son achat par la Montespan.

Cet achat était fait au nom du seul fils légitime de la favorite, Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, marquis d'Antin (1665-1736), que Louis XIV fit successivement lieutenant général (1702), gouverneur de l'Orléanais (), directeur des Bâtiments, Jardins, Arts et Manufactures () ainsi que duc et pair (1711).

Le marquis, qui reçut de sa mère 340 000 livres destinées à cet achat le , fut déclaré adjudicataire du domaine d'Oiron le .

L'ex-favorite se partagea alors entre Oiron — dont elle était usufruitière et où elle transféra le l'Hospice de la Sainte-Famille qu'elle avait créé en 1693 à Fontevraud - l'Abbaye ; les sœurs de la marquise de Montespan, née Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, étaient la reine des Abbesses Marie-Madeleine-Gabrielle (1645-1704), à laquelle le roi confia l'abbaye de Fontevraud le 1, et Gabrielle de Rochechouart-Mortemart (1633-1693), marquise de Damas de Thianges — et ses cures à Bourbon-l'Archambault, où elle mourra en 1707.

Au château elle fit poser des plaques de cheminées à ses armes datées de 1700, dont de nombreuses sont encore visibles aujourd'hui, et des carrelages en faïence de Nevers à camaïeu bleu sur fond blanc dont il restait six caisses à sa mort et qui sont désormais visibles pour une partie dans l'ancienne bibliothèque du château.

Elle fait également poser plafond, parquets à compartiments, portes et lambris dont un cabinet entièrement "boisé" de chêne naturel (un maître menuisier de Thouars se marie à Oiron en ) ; la chapelle de l'hospice, destinée à recevoir cent pauvres, fut bénie le , cette dernière, sert aujourd'hui de maison de retraite. Elle fait également construire le premier et le deuxième étage de la tour droite du château dans un souci de symétrie[18].

XVIIIe siècle : une lente décadence[modifier | modifier le code]

En et , son fils fit transporter des meubles dans son château de Bellegarde, sa résidence préférée ; quelques meubles portant les armes des Rochechouart sont signalés à l'hospice local par un auteur anonyme de la fin du XIXe siècle.

En 1713, le duc d'Antin fit lever par Hypolite Matis, géographe et arpenteur du roi, un Recueil des vues, plans et cartes du château et de la seigneurie d'Oiron, des baronnies de Moncontour et de Curçay, grand in-folio relié contenant cinq vues, cinq plans et quinze cartes, qui fut suivi par ceux de ses autres domaines : le duché d'Antin et le marquisat de Montespan en 1717, le marquisat de Gondrin en 1720, et celui du château de Petit-Bourg en 1730. Devenu ensuite inutile pour la gestion du domaine, il resta en mains privées pendant deux siècles : signalé en 1847 chez Héracle de Polignac de Fontaines (1789-1856) au château d'Outrelaize (Calvados), il passa ensuite à son gendre Gabriel d'Oilliamson (1817-1877), puis à d'autres collectionneurs ; finalement acquis par l'Etat pour le Centre des Monuments Nationaux à la vente Alde le 6 mars 2014, (Vouhé, pp. 91 et 92), il fut exposé au château du 24 octobre 2015 au 24 janvier 2016.

Son fils aîné, Louis de Pardaillan, marquis de Gondrin, né en 1689, étant mort à 23 ans en 1712, il se démit en 1724 de son duché-pairie au profit de l'aîné de ses petits-fils, Louis (1707-1743), dit le duc d'Epernon, qui fut après lui gouverneur de l'Orléanais (et renonça à sa succession).

Louis-Antoine mourut à 71 ans en 1736, laissant "d'énormes dettes qui provoquèrent de nombreux procès" selon Dumolin (op. cit., p.25). Ainsi, le 27 juin 1739 sa veuve, Julie-Françoise de Crussol fille d'Emmanuel II de Crussol d'Uzès et de Marie-Julie de Montausier, et le procureur de son second petit-fils Antoine-François de Pardaillan, marquis d'Antin, vendirent pour 500 000 livres les terres d'Oiron, Cursay et Moncontour au tuteur de Gabriel de Neufville (1731- ), marquis de Villeroy, alors âgé de huit ans ; celui-ci la conserva 33 ans et, devenu duc de Villeroy, la revendit le 1er octobre 1772, il ne viendra cependant jamais à Oiron.

XIXe siècle-1946 : des propriétaires moins illustres et moins fortunés[modifier | modifier le code]

Façade Renaissance du château avec au deuxième étage, la galerie Renaissance évoquée plus haut
Terme à figure d'homme barbu, exposé dans La Galerie du temps au Louvre-Lens qui était sur la façade de la galerie

Gabriel Louis François de Neufville duc de Villeroy vend le domaine, le , à Pierre-Jacques Fournier (1734-1800) seigneur de Boisairault en SaumuroisDoué ou au Coudray ?), ancien lieutenant-colonel de cavalerie (dix ans plus tard, il fit dresser un Atlas des plans géométriques des fiefs de domaine de haute justice d'Oiron) ; lors de la Révolution, le marquis d'Oiron émigra mais pas son épouse, Louise-Geneviève Cirey (ou Ciret) de Bron.

Ce n'est qu'en , que le couple put rentrer en possession d'un domaine amoindri et aux décors intérieurs malmenés et aux insignes nobiliaires mutilés, comme les statues et les tombeaux de la collégiale voisine.

A Pierre-Jacques Fournier de Boisairault succédèrent ses descendants et derniers seigneurs d'Oiron[19],[20] : son fils Pierre-Auguste (1768-1837), père de Pierre (1803-1864 ; x Élisabeth, fille de Marc-René-Marie de Voyer de Paulmy marquis d'Argenson), père d'Auguste Fournier de Boisairault (1828-1877 - cf. ci-dessous).

En 130 ans de présence, cette famille modernisa à plusieurs reprises les appartements mais ne put toujours financer le lourd entretien de la grande demeure, où plus aucun élément notable ne sera ajouté ; de plus, afin de réduire ou d'éviter l'impôt foncier, des ouvertures furent bouchées, les grandes pièces cloisonnées et entresolées, et des parties entières, comme le second étage des deux pavillons, abandonnées.

Ainsi, le premier préfet des Deux-Sèvres, Claude-François-Etienne Dupin (1727-1828), répondant à une enquête ministérielle, dit que « les peintures de la galerie s'abîment, l'on entrepose du blé dans les grands appartements et (que) le propriétaire s'est retranché au rez-de-chaussée » (Notice sur les anciens châteaux des Deux-Sèvres, brochure manuscrite de 56 pages. - arch. Direction de l'Architecture).

Des érudits locaux s'y intéressent et lui consacrent des pages : en 1824, c'est Bourniseaux, et, en 1839, Charles de Chergé, qui précise que vers 1830 les larges douves manquant d'eau furent occupées par des plantations de froment; en 1840, l'inspecteur des Monuments Historiques Prosper Mérimée signale le mauvais entretien des peintures de la galerie Renaissance et la nécessité de sauvegarder cet ensemble jugé exceptionnel, qui trois ans plus tard apparaît dans Monuments des Deux-Sèvres de Baugier et Arnault.

Deux campagnes de restauration sont effectués par les propriétaires, la première dans les années 1820, puis la deuxième entre 1869 et 1873.

Deux campagnes de restauration du château seront conduites, une première en 1820, puis celle commandée par Auguste Fournier de Boisairault (1828-1877), marquis d'Oyron, confiée de 1869 à 1877 à l'architecte chinonais Noël Daviau, qui démolit le toit à haut comble et le dernier étage du Pavillon du Roi, alors couvert d'une voûte et terminé en attique, remania l'intérieur du pavillon symétrique dit des Trophées et le rez-de-chaussée du corps de logis principal. Un auteur anonyme de cette époque lui attribue aussi la réfection de la cour "suivant son dessin primitif (grâce au) magnifique manuscrit exécuté pour le duc d'Antin" ; il la flanqua d'un pavillon carré dans le style du XVIIe siècle.

Selon la mode de l'époque, l'architecte ajouta au chiffre des Gouffier ceux de son client et de son épouse, née Gertrude Willefride Quartina Blanche de Stacpoole, née vers 1835, fille de Richard Fitzgeorge (en), Ier duc de Stacpoole (1787-1848) (Dumolin, op. cit. p. 35).

Après des difficultés successorales au cours du XIXe siècle et les ventes, la demeure connaîtra le sort de bien d'autres; vers 1910, dans son numéro consacré au Poitou, la revue du Touring Club de France décrit un château inhabité "où l'on montre encore quelques tableaux anciens". En 1931, Maurice Dumolin indique que le chartrier est conservé au rez-de-chaussée du pavillon des Trophées, où vit la dernière occupante du château, la vicomtesse d'Oiron, qui en était usufruitière.

Certaines photographies montrent un parterre au centre de la cour d'honneur, le sol partiellement dépavé de la galerie Renaissance (dont sept des onze fenêtres sont bouchées), deux portes-fenêtres créées pour accéder à la terrasse Est (l'une a été conservée), et à l'intérieur quelques fauteuils et un écran de cheminée de style Empire dans les grandes salles d'apparat au décor délabré, et sur le manteau de la cheminée de la chambre du Roi "la médiocre effigie d'un portrait d'un gentilhomme en armure, sous un écusson de Jacques de Boisairault et de son épouse" (portrait présumé de Louis Gouffier, restauré et conservé sur place).

De la même façon, les cartes postales du photographe loudunais Dando-Berry (né en 1862[21]) montrent de petites cheminées de marbre insérées dans les grandes cheminées anciennes; dans les appartements des derniers propriétaires, d'autres cheminées à trumeaux ou glaces ont été conservées, avec aux fenêtres des cantonnières, ultimes vestiges du décor du XIXe siècle. D'autres cartes postales furent éditées vers 1960 par le service commercial des Monuments Historiques (archives pers.) ; en 1979 l'architecte en chef des Monuments Historiques Pierre Bonnard évoquera du "mobilier évanoui sous l'œil complice d'un domestique indélicat" sans précision de date.

Depuis 1946 : Oiron et l’État[modifier | modifier le code]

Après l'avoir classé monument historique en et acquis par voie d'expropriation (décret du 15 mai 1941) dans un état proche de la ruine, l'État procédera pendant un demi-siècle à d’importants travaux de sauvegarde et de restauration : mise hors d'eau du bâti vers 1950, consolidation des décors peints vers 1970 (dont la galerie), un programme de restauration mis en œuvre à la fin des années 1980 et poursuivi de nos jours avec - au terme d'un chantier de sept ans - une rénovation du décor intérieur de la galerie Renaissance[22].

C'est aujourd'hui depuis 1993, un centre d'art contemporain où est exposé la collection Curios & Mirabilia, qui rassemble les œuvres de 63 artistes contemporains. Son objectif est de faire le lien avec l'importante collection d’œuvres que possédaient Claude Gouffier, sur le thème des Cabinets de curiosités (voir section consacrée).

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Le château d'Oiron est le monument historique le plus visité des Deux-Sèvres.

Fréquentation du château d'Oiron depuis 2019
en nombre de visiteurs annuels
,[23]
Année Visiteurs
2019 23 600
2020 10 920
2021 15 080
2022 22 830

Un château de la noblesse locale[modifier | modifier le code]

Oiron, un important domaine de chasse[24][modifier | modifier le code]

Vers 1830, le châtelain fit mettre dans les douves dépourvues d'eau des cerfs et des chevreuils.

En 1866, le marquis d'Oyron, domicilié au château de Paulmy (37), loua le domaine pour six ans à son cousin germain et beau-frère Ernest (1834-1911), vicomte d'Oyron et baron de Verrières (37), résidant en ce château; deux ans plus tard, le récit de ses célèbres "laisser courre" sera donné sous la forme d'une lettre du vicomte G. d'Aviau de Piolant publiée dans le Journal des Chasses du 15 janvier 1868 et La Curée chaude du 15 mars de la même année.

L'aile droite du château est déjà aménagée en écuries, sellerie, petit et grand chenil, et l'accès au grand escalier et à l'étage noble protégé par une barrière de bois à claire-voie "rongée parles chiens à deux endroits"...le petit salon de compagnie au rez-de-chaussée du pavillon des Trophées est orné de dix gravures à sujets de chasse.

Lorsque dix ans après, il fut devenu comte à la mort de son frère, Ernest de Boisairault fit édifier dans le Grand Parc un important rendez-vous de chasse appelé "château de Saint-Léonard", et fit procéder à certains travaux dans le château, notamment en créant au centre du rez-de-chaussée un grand vestibule ou hall de 22 mètres sur 10, avec armoiries dans le sol en mosaïque de marbre et au-dessus des portes, lambris de chêne ornés de peintures et de filets or, nombreux bois de cerfs, et en faisant refaire la salle à manger.

L'équipage, qui portait le nom de Rallye-Loudun - tenue vert foncé, bouton or, tête de cerf en argent en 1889 - était composé de "bâtards poitevins tricolores de 24 à 22 pouces"; en 1879 le comte Auguste de Chabot (1825-1911), qui publiera en 1891 son Récit d'une chasse au cerf dans le parc d'Oiron fin novembre 1847, citera deux beaux spécimens de la cette vieille race fort estimée des veneurs, issus de six chiens de la meute d'Henri de Vauguyon, que le vicomte d'Oyron fit croiser avec des chiennes de la lignée de Pindray, selon un témoignage daté du 24/11/1929. Le 6/05/1883 "Le Figaro" annonçait la vente de "trois bons chevaux de chasse, vite, sautant bien, et de vingt chiens du Haut Poitou, composant l'équipage de M. le marquis d'Oyron".

Le journal La Croix daté du 10 décembre 1885 fait état de la condamnation à dix ans de travaux forcés d'un braconnier "qui avait répondu par deux coups de fusil à M. d'Oyron" qui refusé qu'on braconne sur sa propriété[25]. Des chasses à courre sont encore mentionnées en 1913 et 1914, la dernière par Le Figaro, le 15 mars 1933[26].

Vers 1870 furent déposées les œuvres décoratives jugées les plus originales de la demeure, une série de dix termes en terre cuite sculptés en ronde-bosse avec une figure ou un masque sur la face antérieure, sur gaine courte, d'origine inconnue. Les premiers termes, des satyres en bronze également dépourvus de bras, apparaissent à Fontainebleau vers 1535 ; ceux d'Oiron, métaphores sculptées de la devise de Claude Gouffier - "La mort est le terme (fin) de toute chose" - occupaient les niches des contreforts de la galerie Renaissance, sans qu'il soit certain que ce soit leur destination première.

En 1877, le domaine passa au fils d'Auguste de Boisairault, Gustave-Marie (1858-1883), mort accidentellement à 25 ans des suites d'une chute de cheval, puis revint à sa mère la marquise d'Oiron ; après sa mort en son domicile du château de Paulmy le 10 décembre 1899, sur décision judiciaire le mobilier des deux châteaux fut vendu aux enchères les 23 et 24 novembre 1902. Déjà, en 1878, dans le cadre de la succession de son époux, "cinq pièces de tapisseries des Gobelins d'époque Louis XIV ayant appartenu à la marquise de de Montespan", avaient été vendues à Drouot pour 7 750 francs.

Selon Dumolin (1931), en 1902, "une ou plusieurs tapisseries dans la chapelle" furent vendues et un lot de carreaux de faïence (six avaient été donnés au musée de Niort en 1905) fut "pillé".

Le domaine démembré, le château revint pour quelques années au neveu de la défunte, Louis-Pierre (5 février 1863-14 novembre 1906), fils d'Ernest de Boisairault vicomte d'Oiron, épousa le 28 janvier 1892 Marie‐Antoinette Marguerite Laigre‐Lessart, âgée de 37 ans et qui lui survécut 40 ans (morte le 20 juillet 1946 et inhumée au cimetière communal). Le couple résidait 54, rue Ampère à Paris et au château de Saint-Léonard qui se trouve dans les bois d'Oiron non loin du château. Entre-temps, la vicomtesse put racheter les 590 hectares du Grand Parc ainsi que le Petit Parc formé de quelques hectares entourant les douves : vestiges d'un domaine de 3 700 arpents (près de 2 500 hectares) selon l'arpentage de 1713.

C'est à cette époque que le photographe poitevin Jules-César Robuchon (1840-1922) put prendre des clichés de quatre des dix statues posées sur des piédestaux dont une Vénus et un Mars (?) et un homme sans tête - que l'on retrouve en 1994 "complétées" (têtes et masques refaits, gaines allongées) et patinées dans la collection Wildenstein à New-York - adossés au mur Ouest de la galerie (cf. ci-dessous); ces clichés furent publiés dans son ouvrage Paysages et Monuments du Poitou (VIII, 10e livraison, 1884) - dont la rédaction de la partie relative au château et à l'ex-collégiale d'Oiron est due à Daviau - et édités en cartes postales.

Détail d'une photo de Jules Robuchon montrant les termes déposés.

Un album anonyme des années 1880 relatif au château (fonds du Centre des monuments nationaux), illustré de plusieurs eaux-fortes, certaines signées de Boulard fils (1852-1927 ; fils d'Auguste) et de Sadoux et d'une aquarelle représentant le terme ou hermès reproduit ci-dessus, signé d'un monogramme (Daviau ?) et des clichés par Robuchon, montre une demeure mal entretenue et entourée d'une abondante végétation, des chevaux devant le portique aménagé en écuries, et à l'intérieur un grand médaillon marbre sculpté du profil de Louis XIV richement encadré (lauriers, masque du soleil, fleurs de lys, ruban, couronne royale), peut-être une autre épave du mobilier Montespan, probablement celui dont André Hallays regrettait la disparition dans un article du 30 octobre 1903, et que Dumolin dit être passé au château de Purnon à Verrue (86) - acquis en 1893 par les Rochequairie - probablement par voie familiale, Élisabeth Marie Gertrude Fournier de Boisairault (1865-1901) étant l'épouse de Daniel Jérôme Robineau de Rochequairie (1856-1919).

Benjamin Fillon, grand amateur de céramique ancienne et auteur de l'Art de terre chez les Poitevins (1864), posséda le terme au crâne dégarni et barbu (voir reproduction ci-dessus) provenant de la série de dix, qu'il acquit probablement lors de la dépose de ces œuvres : donné par son épouse Clémentine (+ 1873) au Musée de la Céramique de Sèvres, puis transféré en 1935 au Musée du Louvre, celui-ci en est le seul vestige conservé en France ; les quatre autres précités, provenant de la collection Morgan, furent acquis en 1944 par le marchand d'art Georges Wildenstein (1892-1963), et étaient aux mains de ses héritiers en 1994.

Des statues en cette matière gélive participèrent aux siècles suivants au décor extérieur d'autres grandes maisons comme la série des Muses XIXe du château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte (85) ou la Léda (même époque, marquée d'un nom italien) du jardin de celui de Dampierre-sur-Boutonne (17), provenant d'une autre propriété saintongeaise.

Oiron et Vaux ?[modifier | modifier le code]

Vers 1875, le magnat du sucre Alfred Sommier (1835-1908), restaurateur du domaine de Vaux-de-Vicomte (77) de 1875 à sa mort, « se serait intéressé au château d'Oiron, délabré également et dont les terres avaient été dispersées, mais cette région l'aurait tenu trop éloigné de ses affaires et Vaux lui procurait une belle œuvre de résurrection à entreprendre. Cet intérêt s'est peut-être manifesté alors qu'il songeait à un établissement pour Alexandre, son second fils, mort en 1889. »[27].

Le , dans le cadre d'une excursion de la société archéologique de Touraine, l'abbé Louis-Auguste Bossebœuf (1852-1928) le visite puis consacre un article au château et à la collégiale.

En 1892, l'architecte Henri Deverin (1846-1922), exécuta des relevés du château (Archives des Monuments historiques en 1931) ; en 1896, il est dit que la propriétaire "l'habite peu, mais en ouvre largement l'accès aux visiteurs".

En 1903, Arthur Bouneault s'intéresse aux clés de voûte de la chapelle; en 1906, l'historien d'art niortais Henri Clouzot (1865-1941), évoquera le château et son décor peint.

La collection des Gouffier[modifier | modifier le code]

La collection d'art du Grand écuyer[modifier | modifier le code]

La cour d'honneur fut ornée d'une grande statue équestre métallique du roi Henri II "en Victorieux, tenant une palme à la main" selon un inventaire de 1559, retranscrit par son détenteur, l'archéologue controversé, Benjamin Fillon (1819-1881), d'une vasque en marbre attribuée à l'Italien Jean II Juste (vers 1510-1577) qui sert de bénitier dans l'ex-collégiale (église paroissiale dès 1801) et d'un mortier en marbre provenant du château (conservé au musée d'Agesci à Niort[28]).

Par ailleurs, trente-quatre bustes en profil d'empereurs romains et de rois de France décorent les allèges des fenêtres sur les trois côtés ; seuls subsistent ceux de la façade de la galerie Renaissance[29].

Claude Gouffier acquit en Italie des œuvres de Raphaël, une Pietà du Pérugin (entre 1493 et 1500, National Gallery, Dublin), ou attribués au Primatice ou à Giovanni Bellini ; le portrait du roi Jean II Le Bon (1319-1364) aujourd'hui conservé au musée du Louvre est présenté comme la pièce la plus remarquable de sa collection.

Aucune bibliothèque n'est mentionnée dans les inventaires, mais en 1683, il est fait état de 353 volumes reliés en parchemin et de 218 « autres reliés en veau de plusieurs couleurs qui sont historiens et romans fort anciens », certains reliés pour Claude, car François Roger de Gaignières (1642-1715) dit en détenir plusieurs et il reproduira une de ces reliures qu'il acquit probablement avec des tableaux en 1700.

Sur quatorze reliures de Claude Gouffier signalées en 1994, dix étaient encore connues, dont trois en mains privées ; elles ont appartenu aux plus célèbres bibliophiles du XIXe siècle, notamment Guillaume Libri (1803-1869), le baron Jérôme Pichon (1812-1896), qui a possédé des objets d'art de Gouffier, le comte de Lignerolles et Henri d'Orléans (1822-1897), fils du roi Louis-Philippe Ier.

On cite entre autres un recueil de dessins de mors de chevaux, revêtu initialement d'une reliure d'orfèvrerie (no 393 de la vente Pichon du 19/04/1869) offerte à Claude Gouffier par Galiotte, comtesse de Ringrof, la fille de son prédécesseur Galiot de Genouillac (1465-1546), des livres de piété dont un livre d'heures manuscrit sur parchemin et enluminé (Pierpont Morgan Library, New-York) et un psautier français sur papier (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris ?).

En , Claude Gouffier demanda dans son testament que les tapisseries garnissant le château soient conservées en place par son héritier ; à sa mort est vendu le mobilier de l'hôtel de Boisy à Paris, comprenant nombre de portraits et une série de « 60 tableaux painctz en huille...garnis de leurs moulures dorées » : huit furent acquis par le président d'Orsay (Arnoul II Boucher d'Orsay, † 1591, père de Charles Ier, 1548-1610 : tous deux Premiers présidents du Grand Conseil ; Charles Ier fut le grand-père de Charles III Boucher d'Orsay, † 1714, promoteur du Quai d'Orsay à Paris[30]).

La fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, Claude de France (1547-1575), achetant quant à elle des tableaux sur cuir par Noël Guérin ; les collections conservées à la capitainerie d'Amboise, une de ses charges, furent également dispersées. Un autre inventaire fut établi en 1571.

Un inventaire de 1631 mentionne plus de 600 tableaux dans la chapelle (inscriptions signalées par Dumolin) et presque autant en 1654 dans le château même, et en 1683 plus de 400 œuvres réparties entre Paris, Versailles et Oiron, certains attribués à Hans Holbein (1497-1543) et Albrecht Dürer (1471-1528), sans compter les œuvres dispersées par les ventes, partages et pillages.

Entre 1642 et 1662, Artus III Gouffier de Roannez vendit La Petite Sainte Famille de Giulio Romano, alors attribuée à Raphaël, qui fit partie de la collection de Louis-Henri de Loménie de Brienne (1635-1698), lequel la cèdera ou la donnera au roi en 1663. En 1683, François III d'Aubusson offrit au roi le Saint Jean Baptiste de Raphaël, aujourd'hui conservé au musée du Louvre à Paris.

La dispersion de ce qui restait en 1700 de l'ex-collection Gouffier est due à Mme de Montespan, au profit de Dom Charles Conrade, bénédictin de Saint-Jouin-de-Marnes, qui lui échangea des tableaux contre des livres, ou en acheta en plusieurs fois au profit de de Gaignières ; quelques portraits royaux, probables épaves de la collection des ducs de Roannez, sont mentionnés dans l'inventaire après décès de la marquise (Archives départementales des Deux-Sèvres) ordonné par son fils à partir du 22 juillet 1707 ; découvert dans les archives du château par l'historien thouarsais Hughes Imbert (1822-1882), qui en lut des extraits à la Sorbonne en 1867, il a été publié partiellement l'année suivante par Pierre Clément, puis intégralement par Vouhé en 2015 ; un auteur anonyme mentionne que Fillon aurait détenu un « autre inventaire dressé en 1707 ».

Subsistent aujourd'hui au château et dans l'ex-collégiale, entre autres, un Saint Jérôme (Florence, vers 1550-1570 ?), une Résurrection (école anversoise, XVIe siècle), une copie française d'une Vierge à l'Enfant de Pierre Paul Rubens (1577-1640) dont l'original est perdu, des Baubrun et une série d'œuvres de Jacques Blanchard (1600-1638), citée en 1683.

Effigies de Claude Gouffier[modifier | modifier le code]

Marques des graveurs d'Henri II pour les deux D entremêlés qui auraient inspirés Claude Gouffier.

Le monogramme de Claude Gouffier ressemble à celui d'Henri II, cependant les deux "D" de celui de Claude, ne sont pas entremêlés mais se touche seulement, on reconnait alors les deux "C" de Claude Gouffier, et le "H" de sa mère Hélène de Hangest.

Architecture[modifier | modifier le code]

L'arrière du château.

Le château comme nous le voyons extérieurement, date pour l’essentiel du XVIe siècle et du XVIIe siècle, cependant l'intérieur du château a de nombreuses fois était modifié, notamment au rez-de-chaussé, où l'aménagement date principalement du XIXe siècle.

Le corps de bâtiment principal, commencé du côté Sud (pavillon de droite) par Louis Gouffier vers 1620, fut terminé dans le même style par La Feuillade vers 1670; le tympan de son fronton décoré de trophées porte un écu portant les armes de François d'Aubusson ("d'or, la croix ancrée de gueules"), qui, mutilé en 1793, fut restauré à la fin du XIXe par Daviau.

L’aile droite, formée d'un portique couvert en terrasse et d'un pavillon est l’œuvre de La Feuillade (1670-1680) et de Madame de Montespan (1700-1707).

Seule l’aile gauche, occupée par des galeries, et le remarquable grand escalier Renaissance à noyau central évidé, "englobé" au XVIIe siècle et conservé intact dans le corps de logis principal, datent du XVIe siècle. En bas du grand escalier, on trouve quelques fresques du XVIe siècle, moins bien conservées que celles de la grande galerie.

La grande galerie peinte longue de 55 mètres, une des plus importantes de France illustre en 14 scènes le cycle antique de la guerre de Troie et de l'Énéide, travail attribué par certains historiens d'art à Noël Jallier - entièrement inconnu par ailleurs. Benjamin Fillon dit que le travail aurait été payé en 1549, 482 livres tournois pour "quatorze grandes histoires". Le peintre est-il un artiste venu de Fontainebleau, ou, autre suggestion due à la découverte fortuite d'un dessin préparatoire, acquis en par le Musée du Louvre, s'agit-il d'un atelier d'Émilie ? Les deux hypothèses ne sont pas incompatibles, vu le grand nombre d'artistes italiens ayant travaillé à Fontainebleau.

Vers 1930, ces peintures se trouvaient dans leur état originel selon Dumolin (p. 46), mais elles ont fait l'objet depuis de deux restaurations, à la fin du XXe siècle. L'intérêt de la grande galerie ne tient pas seulement aux fresques de la Guerre de Troie, mais aussi aux centaines de tableautins peints sur le plafond, aux thèmes héraldiques, botaniques, zoomorphes, symboliques, comme dans d'autres châteaux français. Le plafond est postérieur de presque un siècle aux peinture murales.

Outre la grande galerie, le château conserve de nombreux éléments anciens de décoration, notamment des plafonds à la française, au rez-de-chaussée et à l'étage, ainsi dans la salle des Armes, autrefois Grande salle du Roi, et, plus encore, la Chambre des Muses au décor Louis XIII entièrement conservé et la Chambre du Roi, inachevée (ici, les décors ne sont conservés qu'au plafond, les murs étant ornées des "Plates peintures" géométriques de Claude Rutault).

Peintures à l'étage[modifier | modifier le code]

La collection Curios & Mirabilia : pour servir la création contemporaine[modifier | modifier le code]

Après une exposition d'art contemporain couronnée de succès en 1987 nommé MELTEM qui est visible du au , le ministère de la Culture décide en 1990, de lancer un nouveau projet original pour le château[31].

Ayant cette fois une vocation perenne, le but est de créer une collection d'art contemporain, dont les fondements seront inspirés par les collections historiques du monument, dispersées au cours des siècles.

En 1993, est inauguré le premier volet de la collection Curios & Mirabilia, conçue par Jean-Hubert Martin (né en 1944) et rassemblant les œuvres de 63 artistes. Ces œuvres sont la propriété du Centre national des arts plastiques. Elle concrétise la plus importante expérience menée en France d’inscription d’une création contemporaine dans un patrimoine ancien ; en 1996, la collection s’est enrichie de nouvelles œuvres et peut, pour la première fois, être présentée dans sa totalité ; elle cherche à renouer avec l’esprit de curiosité de la Renaissance en s’appuyant sur l’idée des anciennes collections que présentaient les Cabinets de curiosités[32].

Cette référence historique, traitée librement par les artistes, permet le lien avec le monument et redonne ainsi le sentiment d’un lieu habité aujourd’hui, tout en réactivant le souvenir des prestigieuses collections de Claude Gouffier.

Curios & Mirabilia prend appui sur l’idée d’un autre rapport au monde, celui qui à la Renaissance privilégiait une approche sensible de la connaissance. Aussi, l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et bientôt le goût, sont sollicités pour transformer la visite d’un monument historique en expérience sensorielle. Les senteurs du mur de cire de Wolfgang Laib, les sonorités de la musique de Gavin Bryars, les fauteuils de John Armleder pour le délassement du visiteur, les jeux visuels comme celui du couloir des illusions (Felice Varini) et toutes les créations réalisées pour ce château concourent à créer un parcours plein de surprises et d’émerveillements[33].

Une des originalités de Curios & Mirabilia réside dans la volonté d’envisager le château avec un rôle social en l’inscrivant dans son environnement humain. Ainsi, grâce à une galerie de portraits des enfants de l’école d’Oiron (Christian Boltanski) ou au dîner annuel imaginé par Raoul Marek pour 150 Oironnais, représentés sur un service de table, la population de la commune est conviée comme sujet et témoin de la création.

Le dialogue avec l’Histoire s’instaure de manière forte dans les salles qui ont le mieux conservé le souvenir de leur fonction historique.

  • dans la Salle du Roi, où s’affirment puissance et pouvoir, Daniel Spoerri répond ironiquement aux princes du XVIIe siècle par ses corps en morceaux qui réintroduisent quotidien et banalité comme nouvelle source du merveilleux.
  • dans la Chambre du Roi (les appartements d’apparat de Louis Gouffier, XVIIe siècle), lieu de la présence symbolique du pouvoir royal, restituée au silence de l’Histoire par la monochromie des peintures de Claude Rutault ;
  • dans la « Galerie des Chevaux », Georg Ettl réveille l’iconographie ancienne et l’Histoire.

Le sujet à Oiron est bien celui de la création dans sa relation au cadre que constituent l’histoire, l’architecture et le décor ancien.

Tableau des artistes[modifier | modifier le code]

La collection Curios & Mirabilia est constituée des œuvres des 63 artistes suivants[34]:

Artistes
Marina Abramovic (née en 1946) Fabrice Hybert (né en 1961)
John Armleder (né en 1948) Alain Jacquet (1939-2008)
Patrick Bailly Maitre-Grand (né en 1945) Laurent Joubert (né en 1952)
Lothar Baumgarten (1944-2018) Ilya Kabakov (1933-2023)
Guillaume Bijl (né en 1946) On Kawara (1933-2014)
Jean-Charles Blanc (né en 1942) Bodys Isek Kinguelez (1948-2015)
Christian Boltanski (1944-2021) Piotr Kowalski (1927-2004)
Stanley Brouwn (en) (1935-2017) Kane Kwei (1922-1992)
Frédéric Bruly Bouabre (1923-2014) Wolfgang Laib (né en 1950)
Gavin Bryars (né en 1943) Bertrand Lavier (né en 1949)
James Lee Byars (en) (1932-1997) Sol Lewitt (1928-2007)
Patrick Van Caeckenbergh (en) (né en 1960 Famille Linares (en)
Pascal Convert (né en 1957) Raoul Marek (né en 1953)
Bill Culbert (en) (1935-2019) Annette Messager (née en 1943)
Wim Delvoye (né en 1965) Wolfgang Nestler (né en 1943)
Eric Dietman (1937-2002) Panamarenko (1940-2019)
Braco Dimitrijević (en) (né en 1948) Giuseppe Penone (né en 1947)
Hubert Duprat (né en 1957) Anne (née en 1941) et Patrick Poirier (né en 1942)
Jean Dupuy (1925-2021) Markus Raetz (1941-2020)
Georg Ettl (1940-2014) André Raffray (1925-2010)
Robert Filliou (1926-1987) Charles Ross (en) (né en 1937)
Ian Hamilton Finlay (1925-2006) Claude Rutault (1941-2022)
Peter Fischli (né en 1952) & David Weiss (1946-2012) Thomas Shannon (en) (né en 1947)
Joan Fontcuberta (né en 1955) Kazuo Shiraga (1924-2008)
Gloria Friedmann (née en 1950) Daniel Spoerri (né en 1930)
Paul-Armand Gette (1927-2024) Jean Tinguely (1925-1991)
Toni Grand (1935-2005) Niele Toroni (1937-2017)
Thomas Grünfeld (né en 1956) Felice Varini (né en 1952)
Yoon Hee (née en 1950) Laurence Weiner (1942-2021)
Sara Holt (née en 1946) José Zanine Caldas (pt) (1919-2001)
Thomas Huber (né en 1955)

Parc[modifier | modifier le code]

En , une nouvelle phase de développement artistique est lancée : le ministère de la Culture concrétise le projet de création d'un parc contemporain, dont la mise en œuvre, accompagnée de nouvelles commandes publiques, se fera sous la responsabilité artistique de Paul-Hervé Parsy, administrateur du château, et du paysagiste Pascal Cribier (1953-2015), suivant un programme mené de l'hiver 2005-2006 jusqu'en 2008.

La ferme du château, acquise en 1998, est aménagée en salles d'accueil pour les artistes et sert parfois de salles pédagogiques.

Écuries[modifier | modifier le code]

Brantôme († 1614), évoquant la passion de Henri II pour les chevaux, mentionne Oiron comme l'une des quatre plus grandes écuries du royaume.

Les communs, conservés sur l'actuelle avant-cour, sont antérieurs à celle-ci qui a été créée entre 1676 et 1682 par La Feuillade, qui souhaitait certainement cacher à la vue des visiteurs, les bâtiments préexistants. L'implantation des communs est déterminée par l'ancien chemin qui, avant d'être détourné par La Feuillade, se poursuivait jusqu'à la rue de l’Église, coupant en biais l'actuelle avant-cour.

Elie Brackenhoffer, qui visite le château en 1644, indique, dans Voyages en France, la présence des écuries dans la basse-cour qu'il traverse pour accéder au château[35].

Un factum de procès de 1643 contre la veuve de Louis Gouffier, Claude-Eleonore de Lorraine, fait référence au "coingt de la cour des écuries proche de la grange au foin" et au "potager près les écuries".

Le potager se trouvait à proximité des actuels communs selon un plan de 1713. Comme il n'est pas fait mention des écuries dans la liste exhaustive des travaux exécutés par Louis dans le factum, celles-ci sont antérieures et très certainement attribuables à Claude.

L'élévation sud présente une porte dont le corps de moulures, qui fait office de couronnement, est surmonté en son centre d'une épée, symbole de la charge de grand écuyer de Claude. Cela permet de dater l'édification de ces écuries entre 1546 et 1568, date à laquelle sont cités 90 chevaux dans la basse-cour d'Oiron dans des vers de La Motte-Messemé[36].

Seul l'accès des écuries tourné vers la basse-cour est mis en valeur par son encadrement de pilastres[36].

Lieu de tournage[modifier | modifier le code]

L'émission Secrets d'Histoire du , consacrée au Cardinal de Richelieu, a tournée plusieurs plans au château avec Stéphane Bern[37].

En , l'équipe de l'émission Secrets d'Histoire tourne plusieurs séquences au château dans le cadre d'un numéro consacré à Madame de Montespan[38].

De nombreux reportages de France 3 Poitou-Charentes notamment, mettent en avant le château d'Oiron[39].

Le film Catherine de Médicis avec Alice Sapritch a été tourné en partie au château[40].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le château d'Oiron : le plus méridional des châteaux de la Loire », sur J'aime mon patrimoine (consulté le )
  2. Notice no PA00101294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Oiron : extrait de " Le Pays thouarsais ", de Maurice Poignat, aux Editions du Terroir, 1982 », sur Oiron, site de Daniel Botton
  4. « Histoire de Charles VII - Vallet de Viriville », sur www.mediterranee-antique.fr (consulté le )
  5. Jeanne Dupic, « Fragment d'un compte original de Jean Barillet, dit de Xaincoins, receveur général des finances sous Charles VII (1438-1449) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 104, no 1,‎ , p. 278–286 (DOI 10.3406/bec.1943.449303, lire en ligne, consulté le )
  6. Pierre GASPAR, CESPEDES Alba De et CONCHON Georges, Album des châteaux de France, Italie, Sélection du Reader's Digest, , 312 pages, format 310 × 235 mm (ISBN 9782709801102)
  7. Uwe Albrecht, « Jean Guillaume, Le château de Bonnivet. Entre Blois et Chambord : le chaînon manquant de la première Renaissance. Paris, Picard, 2006, 160 p. (collection De Architectura) », Bulletin Monumental, vol. 166, no 2,‎ , p. 181–182 (lire en ligne, consulté le )
  8. « La Renaissance d'un mécène », sur L'Express, (consulté le )
  9. CMN, « Histoire du château d'Oiron - CMN », sur www.chateau-oiron.fr (consulté le )
  10. CMN, « La galerie de peintures - CMN », sur www.chateau-oiron.fr (consulté le )
  11. Jean Bonfons recueilli par Abel Jouan, Recueil et discours du voyage du Roy Charles IX, Paris, , 78 p. (lire en ligne), p. 61
  12. op. cit., p. 26
  13. reprod. par Vouhé, op.cit. p.27
  14. Vouhé, op.cit. p.19
  15. « Histoire de la Place des Victoires », sur www.sortiraparis.com (consulté le )
  16. op. cit., p.21
  17. op.cit., p. 21
  18. Hélène Echasseriau, « Près de Thouars : ce que le Château d'Oiron doit à Madame de Montespan », La Nouvelle République du Centre Ouest,‎ (lire en ligne)
  19. « Oiron au temps de ses derniers châtelains », sur L'Actualité, Nouvelle-Aquitaine, Science et Culture, Innovation
  20. « Pierre Fournier de Boisairault », sur GeneanetPierfit
  21. « François-Georges Dando », sur Portrait Sépia
  22. « Château d'Oiron, le patrimoine fantôme, par Bernard Hasquenoph, 2018 », sur Louvre pour tous
  23. « Fréquentation des monuments nationaux », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )
  24. Grégory Vouhé, « La vénerie d’Oiron - L'Actualité Nouvelle-Aquitaine — science et culture, innovation », sur L'Actualité Nouvelle-Aquitaine — science et culture, innovation, (consulté le )
  25. Groupe Bayard Auteur du texte, « La Croix », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  27. Patrice de Vogüé, Mémoire d'un chef-d'œuvre, Vaux-le-Vicomte, 1875-2008, Imprimerie nationale, 2008, p. 22
  28. Daniel Courant, Dictionnaire des sculpteurs des Deux-Sèvres Geste éditions, 2012, pp 350 et 351
  29. « Claude Gouffier, mécène », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  30. « Boucher d'Orsay », sur Racines & Histoire
  31. Gaultier Boivineau, « Oiron 2/3 : l'aventure contemporaine », sur tête à tête, (consulté le )
  32. « L'ETE FESTIVAL CURIOS ET MIRABILIA à Oiron MAGIE EN LA DEMEURE Les oeuvres d'une cinquantaine d'artistes contemporains font revivre un château de la Loire », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  34. Jean-Hubert Martin, Le château d'Oiron et son cabinet de curiosités, Paris, Editions du Patrimoine, , 327 p. (ISBN 2-85822-264 9), pp. 310-321 (catalogue des œuvres contemporaines)
  35. Frédérique Lemerle, « Les voyageurs germaniques et l’architecture française au xviie siècle », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles. Sociétés de cour en Europe, XVIe – XIXe siècle - European Court Societies, 16th to 19th Centuries, no 21,‎ (ISSN 1958-9271, DOI 10.4000/crcv.22744, lire en ligne, consulté le )
  36. a et b sous la direction de Patrice Franchet-d'Espèrey et de Monique Chatenet, en collaboration avec Ernest Chenière, Les Arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance, Arles, Actes Sud, , 447 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7), Les écuries des châteaux français de la Renaissance (page118)
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  40. AlloCine, « Catherine de Médicis » (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • E. Rostain /D. Canard /A. Labrousse, Le château de Oiron. La guerre de Troie retrouvée, Paris, Hachette, 1974.
  • Jean Guillaume, Oiron, le Fontainebleau poitevin, Monuments Historiques, numéro sur Le Baroque en France, avec notes de chantier de Pierre Bonnard, architecte en chef des M.H., et Actes du colloque international sur l'art de Fontainebleau, Paris, 1979, pp. 154-159, 1975.
  • Les trésors du Grand écuyer : Claude Gouffier, collectionneur et mécène à la Renaissance : [exposition], Château d’Ecouen, Musée national de la Renaissance, 16 novembre 1994 - 27 février 1995, Réunion des musées nationaux, 1994.
  • Élie Goldschmidt, Jacques Hoepffner, Laurent Joubert, Jean-Hubert Martin, Michel Pastoureau, Hic Terminus Haeret Ici est la fin, éditions Yellow Now, 1995.
  • Jean Guillaume, La Galerie du Grand Écuyer. L'histoire de Troie au château d'Oiron, Éditions Patrimoine & Médias, 1996 (ISBN 2-910137-16-3).
  • Jean Guillaume, Le château de Bonnivet. Entre Blois et Chambord : le chaînon manquant de la première Renaissance, Paris, Picard, 2006, 160 pages.
  • Jean-Hubert Martin (sous la direction de), "Le château d'Oiron et son cabinet de curiosités", éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2000, textes de Jean-Hubert Martin, Jean Guillaume, Frédéric Didier, Guy Tortosa, 2000, 327 pages.
  • Magali Bélime-Droguet, Jean-Hubert Martin, Jean-Luc Meslet, "Le château d'Oiron", éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux, collection Itinéraires du Patrimoine, 2000, 64 pages.
  • Thierry Cornec, La fouille de la cour d’honneur du château d’Oiron (Deux-Sèvres) : du logis médiéval au château Renaissance, p. 447-453, Archéologie du Midi médiéval, numéro spécial 4, 2006, ( lire en ligne ).
  • Frédéric Didier, "Le marbre, la fontaine renaissante" dans Le château d'Oiron et son cabinet de curiosités, éditions du Patrimoine, 2000.
  • Gregory Vouhé, Oiron au temps de Madame de Montespan et du duc d'Antin - Le recueil des vues, plans et cartes du château et de la seigneurie d'Oiron, etc. etc., catalogue de l'exposition, Centre des monuments nationaux, 2015.
  • Grand Bazar, choix de Jean-Hubert Martin dans la collection Antoine de Galbert, catalogue de l'exposition présentée au château d'Oiron du 27 juin au 3 octobre 2021), textes d'Antoine de Galbert, Jean-Hubert Martin, préface Philippe Bélaval, Paris, Editions Empire, 2021, 160 pages.

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