Portail:Politique canadienne/Personnalité

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


William Lyon Mackenzie King

William Lyon Mackenzie King à Montréal en 1930
William Lyon Mackenzie King à Montréal en 1930

Le très honorable William Lyon Mackenzie King (Kitchener, 17 décembre 187422 juillet 1950) fut le dixième Premier ministre du Canada du 29 décembre 1921 au 28 juin 1926, du 25 septembre 1926 au 7 août 1930, et du 23 octobre 1935 au 15 novembre 1948. Totalisant plus de 21 ans, King fut celui qui occupa le plus longtemps le poste de Premier ministre dans l'histoire du Commonwealth.

Il fut élu pour la première fois au parlement sous la bannière du Parti libéral du Canada lors d'une élection partielle en 1908, et il fut réélu lors d'une autre élection partielle en 1909, après avoir été le premier à être nommé ministre du travail.

En 1919 il fut élu chef des Libéraux et revint au Parlement à l'occasion d'une élection partielle. Il demeura en poste comme chef libéral jusqu'en 1948. En 1921 son parti remporta les élections face aux conservateurs d'Arthur Meighen et il devint Premier ministre.

Durant son premier mandat, il eut pour opposant le Parti progressiste du Canada, qui n'appuyait pas les tarifs douaniers.

Durant son deuxième mandat, King introduisit les pensions de retraite. En février 1930, il nomma Cairine Wilson, qu'il connaissait personnellement, au Sénat du Canada. Elle fut la première femme sénateur dans l'histoire du Canada.

King reprit les rênes en 1935. Il fit adopter des lois créant des programmes sociaux, en particulier ceux concernant le logement. Son gouvernement créa également la Société Radio-Canada en 1936, la compagnie aérienne Trans-Canada Airlines (le précurseur d'Air Canada) en 1937 et l'Office national du film du Canada en 1939.

King espérait que le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pourrait être évité, et il appuyait la stratégie britannique de conciliation.

King réalisa la nécessité de la Seconde Guerre mondiale avant l'invasion de la Pologne par Hitler en 1939. Mais contrairement à la Première Guerre mondiale, lorsque le Canada participait automatiquement à la guerre dès que le Royaume-Uni s'était engagé, King affirma l'autonomie canadienne en attendant jusqu'au 10 septembre, quand un vote eu lieu à la Chambre des communes, avant d'appuyer la décision du gouvernement d'entrer en guerre.

John A. Macdonald

John Alexander Macdonald
John Alexander Macdonald

Sir John Alexander Macdonald (Glasgow, ) fut la première personne à occuper le poste de premier ministre du Canada ; il exerça un premier mandat du au , et fut réélu pour un deuxième mandat qui dura du jusqu'à sa mort.

Après l'échec de son père en affaires, la famille émigre au Canada en 1820. Macdonald prospère, devenant avocat en 1836 et se méritant l'estime de beaucoup par sa défense solide.

En 1843, Macdonald démontre les premiers signes de son intérêt pour la politique. Il est élu alderman de la ville de Kingston, en Ontario. L'année suivante, il accepte la nomination du Parti conservateur pour un siège à l'Assemblée législative de ce qui était à l'époque connu sous le nom de la Province du Canada. Il remporte l'élection avec facilité, devenant du coup un joueur sur la scène politique.

Il gagne la reconnaissance de ses pairs et, en 1847, est désigné Receveur général au sein du gouvernement de William Henry Draper. Toutefois, Macdonald doit abandonner ce portefeuille ministériel lorsque Draper est défait lors de l'élection suivante. Il quitte les conservateurs, cherchant à créer une base plus modérée. En 1854, il fonde le Parti libéral-conservateur sous la direction de Sir Allan MacNab. En quelques années, les libéraux-conservateurs réussissent à s'attirer toute l'ancienne base conservatrice ainsi que bien des réformistes plus centristes. Les libéraux-conservateurs accèdent au pouvoir en 1854 et Macdonald est nommé procureur général. Au sein du conseil des ministres, Macdonald est habituellement le ministre le plus influent, même s'il n'occupe pas le poste de premier ministre. Aux élections suivantes, Macdonald continue son ascension et devient Premier ministre adjoint de la Province du Canada aux côtés de Sir Étienne-Paschal Taché, du Québec, pour les années 1856 et 1857.

Pierre Elliott Trudeau

Pierre Elliott Trudeau lors d'une campagne de fonds pour le parti Libéral du Canada à l'hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth à Montréal
Pierre Elliott Trudeau lors d'une campagne de fonds pour le parti Libéral du Canada à l'hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth à Montréal

Pierre Elliott Trudeau (né Joseph Philippe Pierre Yves Elliott Trudeau le à Montréal - décédé le dans la même ville), était un diplômé en droit, devenu un homme politique canadien. Il exerça les fonctions de premier ministre du Canada à deux reprises : du au , puis du au (à ce titre, il bénéficiait du titre honorifique de très honorable).

Il influença fortement la politique canadienne par diverses interventions. Son caractère flamboyant et intellectuel servit à rehausser la visibilité du Canada sur la scène mondiale. Sous Trudeau, le Canada établit des relations avec la Chine communiste en 1970. En tant que ministre de la Justice sous Lester Pearson, il mit de l'avant le Bill omnibus qui légalisa le divorce, décriminalisa l'avortement et l'homosexualité, considérant que « l'État n'a rien à faire dans les chambres à coucher de la nation ».

Lester B. Pearson

Lester B. Pearson avec un stylo
Lester B. Pearson avec un stylo

Lester Bowles Pearson (), était un diplomate, homme politique et homme d'État canadien, lauréat du Prix Nobel de la paix en 1957. Il fut le quatorzième premier ministre du Canada du au , dirigeant deux gouvernements minoritaires successifs suivant les élections de 1963 et 1965.

Durant son temps à la tête du pays, les gouvernements minoritaires de Pearson instaurèrent l'accès universel aux soins de santé, les prêts aux étudiants, le bilinguisme officiel, le Régime de pensions du Canada, et le drapeau du Canada. Combiné à son travail innovateur à l'Organisation des Nations unies et en diplomatie internationale, Pearson peut être considéré en toute justice comme l'un des Canadiens les plus influents du XXe siècle.

Pearson est né à Newtonbrook (aujourd'hui rattachée à Toronto), fils d'un prédicateur méthodiste. Il fut admis au Collège Victoria de l'Université de Toronto en 1914. Trop jeune pour s'engager dans l'armée quand la Première Guerre mondiale débuta en 1914, il se porta volontaire pour le corps médical, où il fut en service pendant deux ans dans des endroits comme l'Égypte et la Grèce.

Après la guerre, il retourna à l'école, décrochant un baccalauréat de l'Université de Toronto en 1919. Après avoir reçu une bourse d'études, il étudia au Collège St. John's de l'Université d'Oxford, recevant un baccalauréat en histoire moderne en 1923 et une maîtrise en 1925.

Le , le Prix Nobel de la paix lui fut décerné, en reconnaissance de son rôle diplomatique dans le règlement de la crise du canal de Suez (1956). Le comité de sélection déclara que Pearson avait « sauvé le monde ». La Force de maintien de la paix des Nations unies était une création de Pearson, et il est considéré comme le père du concept moderne du maintien de la paix. Son pacifisme lui valut d'être nommé au poste du Président de la 7e session de l'assemblée générale des Nations unies.

Jack Layton

Jack Layton en 2011
Jack Layton en 2011

Jack Layton (1950-2011) est un homme politique canadien, chef de l'opposition officielle à la Chambre des communes du Canada, du à sa mort.

Fils d'un ministre progressiste-conservateur, Layton grandit à Hudson (Québec) et termine ses études à Toronto (Ontario), où il s'installe. Quand il arrive sur la scène publique municipale de Toronto comme échevin et conseiller municipal, pendant les années 1980 et 1990, il est une des voix de gauche les plus fortes, aux conseils municipal et métropolitain de la ville. En 1991, il se présente sans succès à la mairie de Toronto, mais devient par la suite le chef de la Fédération canadienne des municipalités.

En 2003, c'est dès le premier tour de scrutin qu'il est élu chef du Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD), un parti politique considéré « de gauche » au Canada, le parti auquel il adhère depuis alors trente-deux ans. Sous sa direction, le parti agrandit son soutien électoral de façon considérable : ses appuis doublent lors de l'élection de 2004, lui donnant ainsi la balance du pouvoir. Layton, alors nouveau député fédéral, représente la circonscription de Toronto-Danforth et obtient pour le NPD des amendements majeurs, de teneur socio-démocrate, au budget de 2005, qui sera surnommé « le premier budget néo-démocrate », mais fait chuter le gouvernement libéral de Paul Martin, sur un vote de non-confiance, à la suite du scandale des commandites. Le NPD acquiert encore plus de votes en 2006 et en 2008, frôlant ses sommets historiques atteints sous le chef Ed Broadbent durant les années 1980. Mais, en 2011, le parti surpasse de loin cette réussite, mettant fin de façon spectaculaire à sa faiblesse historique au Québec et, avec un total de 103 sièges au Canada, devient l'opposition officielle. Ce succès fait de Jack Layton le chef qui a le mieux réussi en fait d'appui électoral de toute l'histoire du NPD au fédéral.

Seulement quatre mois après cette victoire, il meurt des suites d'un cancer, à l'âge de 61 ans.

Maurice Duplessis

Maurice Duplessis en 1947.
Maurice Duplessis en 1947.

Maurice Le Noblet Duplessis est un homme d'État québécois, né le à Trois-Rivières et mort le à Schefferville. Il est premier ministre du Québec et procureur général de la province de 1936 à 1939 puis de 1944 à 1959. Conservateur, nationaliste, anticommuniste et fervent catholique, il domine avec son parti, l'Union nationale, la scène politique québécoise des années 1930 aux années 1950.

Fils de Nérée Duplessis, conseiller juridique pour l'évêché de Trois-Rivières, juge de la Cour supérieure et député conservateur de Saint-Maurice, Maurice Duplessis étudie le droit à Université Laval à Montréal et devient avocat en 1913. Il rentre dans sa ville natale de Trois-Rivières pour exercer le droit et gagne en notoriété.

Candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans la « forteresse libérale » de Trois-Rivières aux élections provinciales de 1923, il est élu aux élections de 1927 et de 1931. Habile orateur et homme politique, il succède à Camillien Houde comme Chef de l'opposition officielle à l'Assemblée législative du Québec en 1933. Duplessis forme une coalition électorale avec l'Action libérale nationale (ALN) aux élections de 1935 pour tenter de défaire le libéral Louis-Alexandre Taschereau, solidement installé au pouvoir depuis 1920. C'est toutefois en grande partie grâce au Comité des comptes publics que Duplessis entraîne, en 1936, la chute du gouvernement Taschereau, accusé de corruption.

Initialement en concurrence avec Paul Gouin, dirigeant de l'Action libérale nationale, Maurice Duplessis devient rapidement la figure proéminente de la coalition PCQ-ALN. De ce fait, le Parti conservateur se dissout et la plupart des députés de l'ANL rejoignent celui que l'on surnommera le « Chef ». Un nouveau parti, l'Union nationale, est alors formé pour l'élection de 1936 : les unionistes y triomphent et Maurice Duplessis devient premier ministre du Québec pour la première fois. Son premier mandat est notamment marqué par l'antisyndicalisme et la lutte contre le communisme. Il devient aussi bâtonnier du Québec, c’est-à-dire le président de l’Ordre des avocats du Québec, de 1937 à 1938. Le mandat de Duplessis à la tête de l’État québécois est toutefois de courte durée puisqu’il est défait par le libéral Adélard Godbout en 1939, lors d'élections anticipées se déroulant dans le contexte de l'entrée du Canada dans la Seconde Guerre mondiale.

En 1944, l'opposition généralisée à la conscription et le plébiscite de 1942 au Québec entraînent le retour au pouvoir de l'Union nationale. Le second mandat de Maurice Duplessis dure quinze ans et quatre législatures, durant lesquelles son gouvernement fait de la défense du champ de compétences provinciales, le maintien du rôle de l'Église catholique dans les domaines de l'éducation et la santé et l'obstruction aux réformes keynésiennes mises de l'avant par le gouvernement du Canada ses priorités. Le second gouvernement Duplessis est aussi connu pour son conservatisme, son autoritarisme, son système clientéliste de grande ampleur, son antisyndicalisme et sa lutte contre le communisme ainsi que contre les Témoins de Jéhovah. Partisan du libéralisme économique et opposant de l'État-providence, Maurice Duplessis préside à une période de forte croissance économique, notamment grâce au développement de la Côte-Nord. Ses adversaires lui reprochent toutefois un capitalisme sauvage s'appuyant sur le clientélisme et les capitaux étrangers ainsi qu'une opposition à la mise en place de programmes sociaux.

Maurice Duplessis meurt en fonction, des suites d'une hémorragie cérébrale, alors qu'il visitait la ville minière de Schefferville. Moins d'un an après sa mort, les libéraux de Jean Lesage remportent les élections de 1960 et ouvrent la voie à l’avènement de la Révolution tranquille. Cette période aurait mis fin à la « Grande Noirceur » qui aurait caractérisé le long règne de Maurice Duplessis à la tête du Québec. Bien qu'encore courante, cette interprétation est aujourd'hui remise en question par d'autres perspectives historiographiques, laissant place à un portrait plus nuancé des années du duplessisme.

Jean Lesage

Jean Lesage, né le à Montréal et décédé le à Québec, est un avocat et un homme politique québécois. Il fut premier ministre du Québec du au .

Jean Lesage met en œuvre la nationalisation de l'électricité au Québec et est souvent perçu comme le père de la Révolution tranquille qui suit la fin du long règne de l'Union nationale.

René Lévesque

René Lévesque (1922-1987) est un journaliste, animateur de radio et de télévision, député, ministre et chef politique québécois.

Indépendantiste, il fonde le Parti québécois, formation nationaliste d'inspiration social-démocrate, en 1968. En , le Parti québécois remporte les élections et René Lévesque devient nommé Premier ministre du Québec.

Il convoque, en 1980, le premier référendum sur l'indépendance de la province, mais le « non » l'emporte.

Il participe aux négociations autour de la Constitution du Canada mais, le , lors de la Nuit des longs couteaux, l'ensemble des premiers ministres provinciaux et le premier ministre fédéral Pierre Trudeau se mettent d'accord sans Lévesque sur le rapatriement de la Constitution.

George-Étienne Cartier

Sir George-Étienne Cartier, né le et mort le , est un homme politique canadien-français. Il est un réformateur des systèmes d'éducation et de justice et, allié à John A. Macdonald, il est 1858 à 1862 Premier ministre du Canada-Uni.

Il est l'un des pères de la Confédération.

Tommy Douglas

Tommy Douglas (1904-1986) a été premier ministre de la Saskatchewan de 1944 à 1961, à la tête d'un gouvernement CCF, l'un des premiers gouvernements sociaux-démocrates d'Amérique-du-Nord.

Il est considéré comme le père de l'assurance maladie universelle, d'abord mise en place par son gouvernement provincial avant d'être généralisé à tout le Canada par le gouvernement fédéral.

En 1961, Douglas devient le premier chef fédéral du Nouveau Parti démocratique.

Jeanne Sauvé

Jeanne Sauvé en 1984.
Jeanne Sauvé en 1984.

Jeanne Sauvé, née Benoît le , à Prud'homme (Saskatchewan), et décédée le , à Montréal (Québec) est une femme politique et journaliste canadienne.

En 1972, elle est élue députée pour le Parti libéral du Canada dans la circonscription d'Ahuntsic, à Montréal. Par la suite, elle est nommée ministre d'État aux Sciences et à la technologie. Elle est la première femme venant du Québec à occuper un poste ministériel. Par la suite, elle sera la présidente de la Chambre des Communes, une autre première pour une femme.

En 1984, elle est nommée gouverneure générale du Canada : elle est la première femme à occuper ce poste.

Louis Riel

Louis Riel
Louis Riel

Louis « David » Riel (22 octobre 184416 novembre 1885) était un homme politique canadien, chef du peuple métis dans les Prairies canadiennes et fondateur de la province du Manitoba. Il a dirigé deux mouvements de résistance contre le gouvernement canadien dans le but de protéger les droits et la culture des Métis alors que l'influence canadienne se faisait de plus en plus sentir dans les Territoires du Nord-Ouest.

La première révolte est la rébellion de la rivière Rouge de 1869 à 1870. Le gouvernement provisoire établi par Louis Riel négocie finalement l'entrée de la province du Manitoba dans la Confédération canadienne. Celui-ci doit s'exiler aux États-Unis en raison de l'exécution de Thomas Scott pendant ces événements, malgré cela il est largement considéré comme le « Père du Manitoba ». Durant cette période, il est élu à trois reprises à la Chambre des communes du Canada, bien qu'il n'ait jamais pu occuper son siège. C'est là qu'il commence à souffrir de troubles mentaux par intermittences, notamment d'illusions mystiques lui dictant qu'il était prophète de son peuple et le fondateur d'une nouvelle chrétienté. Cette conviction réapparaît plus tard dans sa vie, et influence très probablement son action.

Louis Riel revient en 1884 dans l'actuelle Saskatchewan pour présenter les doléances du peuple métis au gouvernement du Canada. Cette résistance dégénère en confrontation armée connue sous le nom de rébellion du Nord-Ouest de 1885. Celle-ci est écrasée et se conclut par l'arrestation, le procès puis l'exécution de Riel pour trahison. Jouissant d'un certain capital de sympathie dans les régions francophones du Canada, sa mort a des répercussions durables sur les relations entre la province du Québec et le Canada anglophone.