Moldaves
Moldoveni
Roumanie | 4 734 000 (ne sont pas considérés comme Moldaves par les États de la CEI) (2002)[1] |
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Moldavie | 2 245 693 (en comptant les 177 635 moldaves de Transnistrie) (2004)[2] |
Ukraine | 258 619 (seulement les citoyens roumanophones de l'un des États de la CEI) (2001)[3] |
Russie | 156 400 (seulement les citoyens roumanophones de l'un des États de la CEI) (2010)[4] |
Italie | 142 583 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[5] |
Espagne | 17 426 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[6] |
Kazakhstan | 14 245 (seulement les citoyens roumanophones de l'un des États de la CEI)[7] |
Portugal | 13 586 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[8] |
France | 13 000 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[9] |
Grèce | 9 920 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[10] |
Canada | 8 050 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[11] |
États-Unis | 7 859 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[12] |
Tchéquie | 5 260 (citoyens de la république de Moldavie, toutes origines et langues confondues)[13] |
Population totale | environ 7.6 millions (dont environ 2.9 millions en CEI où eux seuls sont considérés comme Moldaves) |
Régions d’origine | Moldavie occidentale et orientale (Bessarabie), Bucovine |
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Langues | Roumain (aussi nommé « moldave » en Moldavie) |
Religions | Christianisme orthodoxe (majoritaire), catholique et évangélique (minoritaires) |
Ethnies liées | Roumains, Roumanophones d'Ukraine |
Les Moldaves (en Roumain : moldoveni ou Молдовень en cyrillique) sont, en droit international (qui est un droit du sol selon lequel une personne a la nationalité inscrite sur son passeport, sans que ses origines ethniques entrent en ligne de compte), les citoyens de la république de Moldavie, quelles que soient leurs langues, traditions, croyances et origines.
Selon les définitions ethnographiques (qui se réfèrent au droit du sang) prises en compte par les recensements roumains[14], moldaves[15] et ukrainiens[16] les Moldaves sont la partie de la population roumanophone[17] vivant ou étant originaire de la région historique de Moldavie, habitant principalement en Roumanie (dans la région roumaine de Moldavie), en république de Moldavie (où ils constituent le principal groupe linguistique), ainsi qu'en Ukraine et en Russie (en tant que minorités).
Caractéristiques des populations concernées
Dans le sens ethnologique du terme, les « Moldaves » sont roumanophones, traditionnellement et majoritairement chrétiens orthodoxes, et ils ont des origines, une culture et une histoire commune avec les autres roumanophones, plus spécialement avec ceux de la région roumaine de Moldavie. La langue populaire des Moldaves est le parler moldave des linguistes (graiul moldovenesc), qui est l'un des parlers régionaux de la langue roumaine, usité en Moldavie tant roumaine qu'indépendante ou ukrainienne. Ce parler moldave populaire ne doit pas être confondu avec la « langue moldave » (limba moldovenească) qui, selon l'article 13 de sa constitution[18], est l'un des deux noms de la langue officielle et savante de la république de Moldavie, dont il est la dénomination politique : l'autre nom est, selon la déclaration d'indépendance de 1991 et l'arrêt no 36 de la Cour constitutionnelle du , celui de langue roumaine (limba românească).
Au XXIe siècle, 56 % des Moldaves (4 734 000 personnes) vivent sur 46 % du territoire de l'ancienne Moldavie (en Roumanie)[1] et 44 % (3 660 500 personnes) vivent sur 54 % du territoire de l'ancienne Moldavie (3 288 500 personnes en république de Moldavie, soit 36 % de l'ancienne principauté[2], et 372 000 personnes en Ukraine, soit 18 % de l'ancienne principauté[19]).
Sémantique
Jusqu'au traité de Bucarest qui a partagé la Moldavie en deux en 1812, le mot « Moldaves » (Moldoveni) désignait les habitants et les ressortissants de l'ancienne principauté de Moldavie, qui s'auto-désignaient entre eux comme « Roumains » (Români, Rumâni) depuis au moins le XVe siècle[20].
Après le Traité de Bucarest (1812), depuis que la frontière de l'Empire russe coupe la Moldavie historique en deux, l'utilisation du mot « Moldaves » évolue et se complique :
- dans la moitié orientale de la Moldavie historique, désormais russe sous le nom de « Bessarabie », le mot молдавянинъ (moldavianiny) désigne la population autochtone romanophone par opposition d'une part aux colons d'autres origines (qui ont un statut plus avantageux) et aussi, après l'union en 1859 des principautés danubiennes de Moldavie et Valachie, par rapport aux habitants et ressortissants de ces États, dès lors dénommés румынь soit « roumains » ;
- en Moldavie occidentale restée autonome, moldoveni (« moldaves ») désigne les « Roumains de la Moldavie », tandis que ceux de la Bessarabie (les молдавянинь - moldavianiny) sont dénommés basarabeni (« bessarabiens »).
Après 1924 (fondation en Ukraine soviétique de la république autonome moldave) la polysémie se complexifie encore plus : initialement Grigori Kotovski, fondateur de cette République le , soutenait qu'elle devait propager le communisme en Roumanie voisine, et que l'identité de sa population roumanophone devait être reconnue comme roumaine : jusqu'en 1938, les écoles enseignèrent en roumain écrit en caractères latins, l'accent étant mis sur l'idéologie communiste, et la Roumanie voisine étant présentée comme une « mère-patrie gémissant sous le joug de la monarchie, des bourgeois et des aristocrates ». Mais Gueorgui Tchitcherine, commissaire du peuple aux Affaires étrangères, estimait que cette politique « risquait de favoriser le chauvinisme roumain » et qu'il fallait l'abandonner pour définir les Moldaves comme « une ethnie différente des Roumains, de langue romane différente, issue du mélange des Volokhs avec les Oulitches et les Tiverzes » et pour affirmer que ces Moldaves « mi-slaves, mi-romans, vivent principalement en République socialiste soviétique autonome moldave, où ils sont libres, et en Bessarabie, sous le joug roumain, où ils attendent leur libération de l'URSS », de manière à justifier les revendications territoriales soviétiques sur la Bessarabie. Tchitchérine, contrairement à Kotovski, soutenait en effet la position de Staline : celle de la « construction du socialisme d'abord dans un seul pays » : l'URSS. Kotovski étant mort entre-temps, la « ligne Tchitcherine » finit par être adoptée le . Un « alphabet moldave » écrit en caractères cyrilliques russes fut adopté, et toute mention de la Roumanie autrement que comme une « puissance impérialiste occupant indûment un territoire soviétique » (la Bessarabie) fut dès lors assimilée à une trahison (punissable de la peine de mort)[21].
C'est dans ce contexte qu'apparut en russe le néologisme soviétique молдаване (moldavane) dont le sens ethnique et politique définit ainsi l'identité des Moldaves : « leur longue cohabitation avec les autres peuples devenus soviétiques en fait un peuple différent des Roumains même s'ils partagent les mêmes ancêtres Volokhs »[21]. Ce second sens, qui fait des Moldaves une ethnie romane orientale aussi distincte des Roumains que le sont les Italiens ou les Espagnols, n'est d'ailleurs pas figé : concerne-t-il seulement les Moldaves de l'ex-URSS (et eux seuls)[22],[23] ou bien l'ensemble des Moldaves (tous, en Roumanie comme dans l'ex-URSS)[24] ?
Dans la déclaration d'indépendance de la République de Moldavie en 1991, les nouvelles autorités abolissent explicitement la définition ethnique (russe et soviétique) du mot « Moldaves », revenant à la définition géo-historique d'avant 1812, et utilisant les mots « Roumains » et « Roumain » pour désigner les autochtones romanophones du nouvel État et leur langue. Mais, confrontées à la levée de boucliers des colons soviétiques (un tiers de la population qui s'organise en un mouvement pro-russe Interfront), aux coupures d'électricité et de gaz (en provenance de Russie) et militairement vaincues par la 14e armée russe du général Alexandre Lebed (lors de la guerre du Dniestr de 1992) les autorités moldaves cèdent et revoient la Constitution. Par son article 13, elles acceptent à nouveau la définition ethnique russo-soviétique des mots « Moldaves » et « Moldave » pour les autochtones et leur langue[25].
Depuis lors, ceux-ci peuvent se définir, lors des recensements, soit comme « Moldaves », soit comme « Roumains » (alors qu'en Moldavie roumaine, ils peuvent être les deux à la fois, « Moldaves » désignant leur appartenance géographique à la région de Moldavie, et « Roumains » leur appartenance ethnique à l'ensemble roumanophone). S'ils se désignent comme « Moldaves », les autochtones de la république de Moldavie sont considérés comme des « citoyens titulaires » (cetățeni titulari) mais perdent le droit de se référer librement à la culture et l'histoire des Roumains par-delà les frontières, comme peuvent le faire leurs concitoyens russes ou ukrainiens en lien avec la Russie ou avec l'Ukraine. En revanche, s'ils se désignent comme « Roumains », les autochtones peuvent se référer librement à la culture et l'histoire des Roumains par-delà les frontières mais perdent le statut de « citoyens titulaires » et sont considérés comme « minorité nationale » dans leur propre pays[26].
Utilisation du nom
De ce fait, en république de Moldavie, une controverse chronique oppose les deux sens politiques du mot « Moldaves » :
- l'un, dit « roumaniste », est utilisé par la Cour constitutionnelle[27], les milieux enseignants et universitaires ainsi que les ethnologues et les cercles pro-occidentaux, pro-européens et pro-roumains de Moldavie : il affirme que les « Moldaves » sont les Roumains vivant dans, ou originaires de la région historique de Moldavie dans son entier ;
- l'autre, dit « moldaviste », adopté dans l'article 13 de la constitution de la Moldavie[18], est utilisé en Communauté des États indépendants (CEI) et par les cercles pro-russes de Moldavie : il affirme que les « Moldaves » sont seulement l'ethnie majoritaire de la république de Moldavie considérée comme « différente des Roumains »[28].
La définition moldaviste :
- exclut du mot « moldave » les Moldaves de Roumanie qui représentent pourtant plus de la moitié des « Moldaves » en tant qu'autochtones du territoire de l'ancienne principauté[29], puisque, selon ce point de vue, on ne peut pas être simultanément moldave et roumain. Seuls les Moldaves de Roumanie peuvent être simultanément « moldaves et roumains » (comme on peut être champenois et français)[30];
- amalgame les notions d'« ethnie » (telle qu'elle était définie en URSS) et de citoyenneté et donne au mot « moldave » deux sens statistiques divergents : uniquement un roumanophone dans les anciens États soviétiques, mais tout citoyen de la Moldavie y compris de langue russe, ukrainienne, bulgare ou autre dans la diaspora.
En raison de ces confusions, le mot français « moldave » est utilisé en droit et en histoire-géographie de manière divergente et contradictoire, avec des sens différents selon le contexte et l'auteur :
- en droit international, ce nom désigne les citoyens de la république de Moldavie, quelles que soient leurs origines et langues, et eux seuls ;
- en droit des États issus de l'ex-URSS (dont la république de Moldavie elle-même), ainsi que dans les sources slavistiques et soviétologiques, ce nom désigne les roumanophones citoyens de ces États, et eux seuls, considérés comme une ethnie[31] ;
- en histoire et géographie, ainsi que dans les sources romanistiques ou balkanologiques, ce nom désigne les régions, les productions et les populations autochtones de l'ancienne Principauté de Moldavie, région historique aujourd'hui partagée entre trois États modernes : Moldavie, Roumanie et Ukraine : dans ce sens historico-géographique, les populations moldaves ne sont pas une ethnie mais font partie d'un groupe linguistique et culturel plus étendu : les roumanophones.
Pour échapper à cette polysémie induite par la géopolitique, d'autres langues rendent le français « moldave » par deux mots différents :
- l'un, ancien, qui garde son sens initial, géographique et historique comme le roumain moldoveni, l'ancien russe Молдавянинь (Moldavianiny), l'allemand Moldauer ou l'anglais Moldavian ;
- l'autre plus récent, traduit du russe moderne Молдаване (Moldavane) par l'allemand Moldawier ou l'anglais Moldovan, qui a un sens ethnique et politique[21] et selon lequel l'identité des Moldaves, définie par les forces politiques pro-russes, est une « construction imaginaire »[32] basée sur « des traits historiques propres qui la distinguent de ses voisins même s'ils parlent plus ou moins la même langue et même si leurs origines sont communes »[33].
Notes et références
- Recensement de 2002 - Evenimentul.ro - 25 février 2009
- (ro) (en) Recensămîntul populaţiei 2004
- (en) « The distribution of the population by nationality and mother tongue » [archive du ], All-Ukrainian population census, State Statistics Committee of Ukraine, (consulté le ).
- (en) « 4.1. National composition of population », 2010 All-Russia Population Census. Basic Results, Russian Federal State Statistics Service, (consulté le ).
- « Istituto nazionale di statistica latest figures at 131,000 » [xls], sur Demo.istat.it, (consulté le )
- « Población extranjera por sexo, edad (grupos quinquenales) y país de nacionalidad », sur Ine.es (consulté le )
- Ethnic composition, religion and language skills in the Republic of Kazakhstan « https://web.archive.org/web/20110511104653/http://www.stat.kz/p_perepis/Documents/%D0%9D%D0%B0%D1%86%20%D1%81%D0%BE%D1%81%D1%82%D0%B0%D0%B2.rar »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
- « Présentation de la Moldavie », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le ).
- « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
- Statistics Canada, « 2011 National Household Survey: Data tables » (consulté le )
- « 2000 Census », sur Census.gov (consulté le )
- « Foreigners by category of residence, sex, and citizenship as at 31 December 2016 », sur Czso.cz (consulté le )
- Recensement de 2002
- Recensămîntul populaţiei 2004
- [1]
- Dite « roumaine » selon le sens ethnique de la (de) Brockhaus Enzyklopädie [2]
- Constitution de la république de Moldavie.
- 11 % de la population de l'Bucovine septentrionale et du sud de la Bessarabie soit 0,8 % de la population de l'Ukraine selon The World Factbook, CIA (en) The World Factbook, CIA (2006) et selon l'ONU (en) ONU (2004)
- La notion de « Roumain » ou « Aroumain » n'apparaît pas avec la Roumanie moderne (comme l'affirment l'historiographie occidentale, soviétique et pro-russe) mais la précède : les premières mentions du nom de « romain » datent du XVIe siècle, alors que des humanistes italiens commencent à rendre des récits écrits sur leurs voyages en Moldavie, Transylvanie et Valachie. Ainsi:
- Tranquillo Andronico écrit en 1534 que les roumains (en roumain : Valachi) « s’appellent eux-mêmes romains » (en roumain : nunc se Romanos vocant) in : A. Verress, Acta et Epistolae, I, p. 243.
- En 1532 Francesco della Valle accompagnant le gouverneur Aloisio Gritti note que les roumains ont préservé leur nom de romains et qu'« ils s’appellent eux-mêmes roumains Romei dans leur langue ». Il cite même une phrase : Sti rominest ? (« sais-tu roumain ? », roum. : știi românește ?) : ...si dimandano in lingua loro Romei… se alcuno dimanda se sano parlare in la lingua valacca, dicono a questo in questo modo: Sti Rominest ? Che vol dire : Sai tu Romano… (in : Cl. Isopescu, « Notizie intorno ai romeni nella letteratura geografica italiana del Cinquecento », in Bulletin de la Section Historique, XVI, 1929, p. 1-90.
- Ferrante Capeci écrit vers 1575 que les habitants des « provinces valaques de Transsylvanie, Moldavie, Hongro-valaquie et Mésie » s’appellent eux-mêmes roumains (romanesci) (Anzi essi si chiamano romanesci, e vogliono molti che erano mandati quì quei che erano dannati a cavar metalli… in Maria Holban, Călători străini despre Țările Române, vol. II, p. 158-161.
- Pierre Lescalopier remarque en 1574 que « tout ce pays la Walachie et Moldavie et la plupart de la Transilvanie a esté peuplé des colonies romaines du temps de Trajan l’empereur… Ceux du pays se disent vrais successeurs des Romains et nomment leur parler romanechte, c'est-à-dire romain… » (Voyage fait par moy, Pierre Lescalopier l’an 1574 de Venise a Constantinople, fol 48 in Paul Cernovodeanu, Studii și materiale de istorie medievală, IV, 1960, p. 444).
- Le saxon transylvain Johann Lebel note en 1542 que les Valaques se désignent eux-mêmes sous le nom de Romuini : Ex Vlachi Valachi, Romanenses Italiani, /Quorum reliquae Romanensi lingua utuntur.../Solo Romanos nomine, sine re, repraesentantes./Ideirco vulgariter Romuini sunt appelanti (Iohannes Lebelius, De opido Thalmus, Carmen Istoricum, Cibinii, 1779, p. 11-12.
- Le chroniqueur polonais Orichovius (Stanislaw Orzechowski) observe en 1554 qu’« en leur langue ils s’appellent romin, selon les romains et valaques en polonais, d’après les italiens » (qui eorum lingua Romini ab Romanis, nostra Walachi, ab Italis appellantur in : St. Orichovius, Annales polonici ab excessu Sigismundi, in I. Dlugossus, Historiae polonicae libri XII, col 1555).
- Le croate Anton Verancsics remarque vers 1570 que les Valaques se nomment eux-mêmes romains : …Valacchi, qui se Romanos nominant… gens quae ear terras (Transsylvaniam, Moldaviam et Transalpinam) nostra aetate incolit, Valacchi sunt, eaque a Romania ducit originem, tametsi nomine longe alieno… (in : « De situ Transsylvaniae, Moldaviae et Transaplinae », in Monumenta Hungariae Historica, Scriptores ; II, Budapest 1857, p. 120).
- Le hongrois transylvain Martinus Szent-Ivany cite en 1699 les expressions : Sie noi sentem Rumeni (« nous aussi, nous sommes roumains », pour le roumain Și noi suntem români) et Noi sentem di sange Rumena (« nous sommes de sang roumain », pour le roumain « Noi suntem de sânge român ») : Martinus Szent-Ivany, Dissertatio Paralimpomenica rerum memorabilium Hungariae, Tyrnaviae, 1699, p. 39.
- À la même époque, Grigore Ureche (Letopisețul Țării Moldovei, p. 133-134) écrit În Țara Ardealului nu lăcuiesc numai unguri, ce și sași peste seamă de mulți și români peste tot locul….
- Dans son testament littéraire, Ienăchiță Văcărescu écrit : Urmașilor mei Văcărești!/Las vouă moștenire:/Creșterea limbei românești/Ș-a patriei cinstire (« À vous mes descendants Vacaresques/Je vous laisse en héritage/L'essor de la langue roumanesque/Et à notre patrie l'hommage »).
- Enfin dans son Istoria faptelor lui Mavroghene-Vodă și a răzmeriței din timpul lui pe la 1790 (« Histoire des faits et gestes du prince Mavroguène et de la révolte de son temps autour de 1790 »), Pitar Hristache versifie : Încep după-a mea ideie/Cu vreo câteva condeie/Povestea mavroghenească/De la Țara Românească (« Je commence selon l'idée qui est mienne/Avec quelques ptilaques/L'histoire mavroguénienne/Du pays valaque »).
Parmi les premières références explicites à un « territoire ethnolinguistique roumain » comprenant la Valachie, la Moldavie et la Transylvanie on trouve l’ouvrage « De la nation des Moldaves » du chroniqueur Miron Costin au XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le prince érudit Dimitrie Cantemir désigne d’une manière systématique les trois principautés habitées par les roumanophones (la Moldavie, la Transylvanie et la Valachie) sous le nom de « Pays Roumain » (en roumain : Țara Românească). România était déjà courant au début du XIXe siècle, et l'on peut le lire sur la pierre tombale de Gheorghe Lazăr à Avrig en 1823.
- Gheorghe Negru: Politica lingvistică din R. S. S. Moldovenească ("Politique ethnolinguistique en R.S.S. Moldave"), ed. Prut international, Chișinău 2000, (ISBN 9975-69-100-5), 132 pp.
- Gheorghe Negru : (ro) Politica etno-lingvistică a R.S.S.M., ed. Prut Internațional, Chișinău 2000, (ISBN 9975-69-100-5), pag. 19-21
- John Mackinlay, Peter Cross, (en) Regional Peacekeepers, United Nations University Press 2003, (ISBN 92-808-1079-0), p. 139.
- Comme l'affirment les sites pro-russes (en (ro)) [www.moldovenii.md], [3], [4] et [5]
- Article 13 de la Constitution de la république de Moldavie
- Gheorghe Negru, Politica lingvistică din R. S. S. Moldovenească ("Politique ethnolinguistique en R.S.S. Moldave"), ed. Prut international, Chișinău 2000, (ISBN 9975-69-100-5), 132 pp., et site historique [6].
- Arrêt no 36 de la loi du 5 décembre 2013
- En 2007, Grigori Petrenko, un russophone de république de Moldavie, membre du Parti des communistes de la république de Moldavie, établi en Roumanie, y a revendiqué la reconnaissance d'une « communauté moldave de Roumanie » : connaissant la loi roumaine, Petrenko s'attendait à un refus, qui intervint en 2007 par un jugement du tribunal de Pașcani (dossier no 4094/866/2007). Une fois ce refus prononcé, Petrenko attaqua la Roumanie devant le Conseil de l'Union européenne (question no 551 du 26 juin 2008) pour le « viol du droit des Moldaves de Roumanie » (il s'agit des Moldaves non-citoyens roumains) « à se voir reconnaître une identité nationale » (document no 11.668), c'est-à-dire pour le refus de la Roumanie de s'aligner (comme à l'époque de la dictature communiste) sur la définition soviétique de l'identité moldave. Il fut débouté. Par ailleurs, selon Autoritatea Naţională pentru Cetăţenie (sur [7]) de 1991 à 2011, 349 440 citoyens de la république de Moldavie ont demandé la nationalité roumaine (comme le leur permet l'article 11 de la loi roumaine no 21 de 1991) et 196 825 l'ont obtenue.
- (de) Brockhaus Enzyklopädie [8]
- Le point de vue pro-russe et lui seul, est adopté dans de nombreux articles de Wikipédia dont celui en anglais.
- Le droit des états issus de l'ex-bloc communiste est un droit du sang : le passeport n'indique que la citoyenneté, tandis que la carte d'identité et les autres actes d'état-civil indiquent aussi la « nationalité » qui signifie dans ces pays « origine ethnique » : ainsi, « Moldaves » ne désigne que les autochtones roumanophones (naţionalitatea moldovenească) de la république de Moldavie.
- Ernest Geller, Soviet and Western Anthropology (1980), Nations et Nationalisme (1983) et Le Nationalisme (1997)
- Selon le site nationaliste pro-russe [9]