Ardes

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Ardes
Ardes
L'entrée du village.
Blason de Ardes
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Jacques Therme
2020-2026
Code postal 63420
Code commune 63009
Démographie
Gentilé Ardoisiens
Population
municipale
605 hab. (2021 en augmentation de 17,25 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 24′ 16″ nord, 3° 07′ 38″ est
Altitude Min. 485 m
Max. 1 039 m
Superficie 16,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Ardes
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Ardes
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Ardes

Ardes est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Ardes est implanté sur les contreforts orientaux du Cézallier dont il est le principal bourg. Il est également situé le long de la rivière Couze d'Ardes ce qui lui vaut parfois l'appellation d'Ardes-sur-Couze. Le village est divisé en deux parties : le gros du bourg se situe sur un petit plateau dominant la vallée de la Couze tandis qu'une autre partie est située en contrebas le long de la rivière. Les toits du village sont rouges, les tuiles ayant remplacé les lauzes. En un siècle et demi, le village a perdu 80 % de sa population mais depuis quelque temps, la démographie repart à la hausse : nouveaux élèves à l'école, nouvelle épicerie, nouvelle boulangerie. La vie reprend dans ce village qui comme tant d'autres dans le Cézallier a été déserté. L'espoir d'une nouvelle vie se lit sur les façades refaites à neuf de certaines maisons.

Ardes est un ancien bourg de tanneurs.

Communes limitrophes d’Ardes
Rentières
Mazoires Ardes Augnat
Apchat

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 705 mm, avec 8,1 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 7,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 207,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ardes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,9 %), prairies (18,7 %), terres arables (3,7 %), zones urbanisées (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom officiel de la commune est et reste Ardes. On note toutefois l'utilisation fréquente, même au sein des administrations, d'une appellation d'usage Ardes-sur-Couze.

Son nom vient du mot ardua qui désigne en gaulois un lieu en hauteur[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Autrefois propriété de la famille de Mercœur. L'élevage ovin a joué un rôle majeur dans l'économie du village qui a donné son nom à une race locale, l'ardes[14].

Le canton a subi un fort exode au XIXe siècle.

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

La Rivière l'Évêque est une ancienne propriété de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, membre de leur commanderie de Montchamp jusqu'à la Révolution française. Initialement, un don d'Étienne VI de Mercœur, évêque de Clermont aux Augustins de Saint Laurent d'Oulx échangé en 1240 avec les Hospitaliers contre l'Hôpital de Chaumont[15],[16]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Ardes a été, jusqu'en mars 2015, chef-lieu de canton. À l'issue du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Brassac-les-Mines[17].

Elle a également été le siège de la communauté de communes Ardes Communauté. Celle-ci a fusionné avec sept autres communautés de communes du Pays d'Issoire pour former, le , la communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
[Note 3] Bernard Veissière PS Agent d'assurance
Conseiller général du canton d'Ardes (1982-2015)
Président de la communauté de communes Ardes Communauté
En cours
(au )
Jacques Therme[19]   Garagiste retraité[20]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont nommés les Ardoisiens[21]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 605 habitants[Note 4], en augmentation de 17,25 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6621 6361 8251 6951 8031 8301 7961 7061 521
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5051 4081 3831 4121 3941 3941 3811 3431 402
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4311 3211 2541 077973917995958854
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
807812747643585547592605520
2018 2021 - - - - - - -
583605-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'eau fortement minéralisée du groupe Danone, Arvie, était produite à Ardes, à 8 millions de litres en 2008. Danone Eaux France a décidé de se désengager de l'exploitation et de la commercialisation de cette eau, la jugeant « trop salée, trop minéralisée », sans impact sur l'emploi puisque certains salariés sont affectés sur l'usine de Volvic selon son directeur[26]. Cette source a été rachetée en 2010 par une entreprise désormais placée en liquidation judiciaire, Eurokin[27]. Rachetée en 2012 par Qaf Limited, un groupe agroalimentaire de Singapour, l'usine a repris son activité sous l'eau nom de « société des eaux du Cézallier ». L'eau est désormais commercialisée sous le nom de « Ardesy ».[réf. nécessaire]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Dizaint.
Saint-Hubert dans l'église Saint-Dizaint
Le Doigt de Mercœur dominant le village depuis la montagne.

Personnalité liée à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

D'or à trois fasces ondées d'azur

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Réélu en [18].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Ardes et Anzat-le-Luguet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Éditions Errance, , 385 p., p. 52
  14. Meyer C., « mouton Ardes », sur dico-sciences-animales.cirad.fr, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, (consulté le ).
  15. G. Fournier, « Notes historiques sur Ardes et sa paroisse », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne,‎ , p. 432 (présentation en ligne).
  16. Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers en Haute Auvergne », Revue de haute Auvergne,‎ , p. 120, lire en ligne sur Gallica
    Erreur de date, lire 1240 et non 1244. « Calvimonte » : Il s'agit de Chaumont (Italie) en Dauphiné, initialement du diocèse de Turin puis de celui d'Embrun où la prévôté de Saint-Laurent d'Oulx était très implantée.
    .
  17. Décret no 2014-210 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Puy-de-Dôme.
  18. « Bernard Veissière conserve son fauteuil », La Montagne,‎ .
  19. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
  20. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 22 (édition du Puy-de-Dôme).
  21. « Puy-de-Dôme », sur habitants.fr (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Éric Barbier, « Ardes-sur-Couze passe au régime sec », La Montagne,‎ , p. 3.
  27. Olivier Choruszko, « La bouteille bleue d'Arvie a bu le bouillon… », La Montagne,‎ .
  28. Girard, A la découverte d'églises méconnues : Ardes et Apchat, le Gonfanon no 20, Argha.
  29. Parc animalier d'Ardes sur Couze, sur viafrance.com.