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Utilisateur:LIONEL76

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« On nous regarde ! »
Nous voulons juste un peu de rêve. Est-ce trop demander ?

Présentation

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Bonjour, je suis Amélie, comédienne au Théâtre des Variétés. Je vous souhaite la bienvenue sur la page personnelle de Lionel. Je suis sa muse et je vous avoue que cela m'amuse. Cette encyclopédie n'est pas de tout repos, j'en suis bien consciente. Alors, si je peux être une source d'inspiration et de motivation, pourquoi pas ?
Si vous souhaitez un petit moment de détente, cliquez sur ce lien…

Ma participation à Wikipédia commence le 3 septembre 2010. Mais le temps me manque : les recherches généalogiques et historiques, les déplacements et mon activité professionnelle limitent mes contributions. Je prends part également à Wikimedia Commons.

J'ai souhaité rendre hommage à l'historien et administrateur de Wikipédia, Norbert Bernard (1974-2005). Un article biographique lui est consacré.

De même, hommage au professeur Albert Soboul que j'ai rencontré à la Sorbonne au cours d'une conférence sur Maximilien de Robespierre. J'ai eu par la suite des échanges de correspondances avec Albert Soboul, jusqu'à sa disparition en 1982.

Les principaux articles auxquels je participe sont :

Biographies

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Événements

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Architecture

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Marie Salmon (1756-1827)

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Marie Salmon marchant au supplice par Pierre Zaccone.
Source : Bibliothèque nationale de France.

Marie Françoise Anne Victoire Salmon est née à Méautis le 16 janvier 1756 et elle est morte à Paris dans l'ancien 4e arrondissement, le 2 mai 1827. En 1781, elle entre au service de la famille Duparcs demeurant à Caen. Le 6 août 1781, un des parents meurt empoisonné à l'arsenic et le lendemain, sept autres personnes sont également empoisonnées par le même poison. Marie Salmon est accusée d'être l'auteure de ces crimes. Le procureur du roi, Roland Revel de Breteville (Sainte-Honorine-du-Fay, 20 mai 1741 - Caen, 3 pluviôse an IV / 1796), va s'acharner contre elle et n'hésite pas à l'accuser aussi de vol. Le 17 avril 1782, Marie Salmon est condamnée à être brûlée vive sur la place Saint-Sauveur à Caen. L'affaire Salmon commence…

Pour approfondir

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Note : Le prénom usuel est Marie. L'acte de baptême (original), de mariage (fonds Andriveau), de décès (Archives de Paris), mentionnent Marie Françoise Anne. La presse de l'époque au XVIIIe siècle indique en complément, Victoire, probablement suite à son innocence reconnue en 1786. Des historiens et biographes retiennent Françoise comme Armand Le Corbeiller ou Victoire comme Sarah Maza.

Bibliographie
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  • Armand Le Corbeiller (dir.), Le long martyre de Françoise Salmon, Paris, Éditions de la librairie académique Perrin et Cie, coll. « Nouvelle collection historique. Énigmes et drames judiciaires d'autrefois », (réimpr. 1927), 5e éd., 248 p. (lire en ligne)
  • Sarah Maza (dir.), Vies privées, affaires publiques : les causes célèbres de la France prérévolutionnaire, Paris, Éditions Fayard, coll. « Histoire », , 384 p. (ISBN 978-2-21359-831-4, présentation en ligne, lire en ligne), chap. V (« Le sang innocent vengé ou la réforme judiciaire mise en scène : les malheurs de Victoire [Salmon] »)
  • Yves Jacob (dir.), Les deux vies de Marie Salmon (roman historique), Paris, Éditions Tallandier, (réimpr. 2005, 2008 et 2023) (1re éd. 1994), 325 p. (ISBN 978-2-23502-122-7, lire en ligne)
    Réimpressions le 1er octobre 2005 aux éditions Auberon (290 pages), le 1er février 2008 aux éditions Libra Diffusio (411 pages) et le 9 mars 2023 aux éditions Presses de la Cité (448 pages).
  • Delphine Dubois (chargée d'études documentaires du château de Versailles), « L'affaire Marie Salmon », Château de Versailles (magazine), Paris, Éditions Soteca, no 41,‎ , p. 32 à 40
Liens externes
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Euphémie Vauthier (1829-1900) et Eugène Garcin (1830-1909)

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Euphémie Vauthier par le photographe Étienne Carjat vers 1861. Source : Bibliothèque nationale de France.
Le poète provençal Eugène Garcin par le photographe Étienne Carjat vers 1865. Source : Bibliothèque nationale de France.

Euphémie Marie Félicia Vauthier est née à Montignac dans le département de la Dordogne, le 3 mai 1829 (et non en 1833 comme indiquée dans des dictionnaires).

Elle est la fille cadette de Pierre Vauthier, ingénieur des Ponts et Chaussées, et de Magdeleine Adèle Lauraine, fille d'une famille de propriétaires terriens en Dordogne. Son grand-père est bonapartiste, maire de Boulogne pendant la Révolution et au début de la période impériale. Elle est la sœur de Louis Léger Vauthier. La fratrie comptait dix enfants dont Eugène Vauthier, cité comme témoin dans le procès de l'affaire du « Complot de l'Opéra-Comique » sous le Second Empire et Octave Vauthier, auteur d'une brochure politique défendant la Révolution, ce qui lui vaut un exil dans les années 1850.

Euphémie Vauthier est l'une des directrices de l'institution et pension de jeunes filles au 54 rue Blanche à Paris avec ses sœurs, Élisa (diminutif d'Élisabeth), Émilie, Sophie et Henriette Vauthier, toutes institutrices. Euphémie épouse Eugène Garcin, alors surveillant-professeur dans ce même pensionnat, le 11 mai 1861, dans le 9e arrondissement de Paris. Le couple fonde une autre institution après la vente de la précédente, dans une rue parallèle au 6 rue Pigalle.

Eugène André Garcin, fils d'un maréchal-ferrant, est né le 31 décembre 1830 à Alleins dans le département des Bouches-du-Rhône. Il est un écrivain, journaliste, publiciste et poète provençal. Il participe très activement au mouvement du Félibrige. Sous-préfet à Muret après le 4 septembre 1870. Il quitte ce poste en avril 1871 pour prendre la direction du journal L'Émancipation de Toulouse et peu après au mois de septembre 1871, celle de L'Avenir à Auch dans le département du Gers, secondé par son épouse qui écrit des articles politiques. En 1872, il renonce au journalisme militant pour se consacrer à des conférences toujours avec sa femme, conférences dont certaines seront interdites par l’État en 1873 et 1877. Il devient par la suite professeur d'histoire à l'école Lavoisier à Paris. Le couple a eu deux enfants, Frédéric, le 19 juin 1862 et Jean, le 8 février 1866. Frédéric Mistral est le parrain de l'aîné.

Euphémie Vauthier est donc maîtresse de pension à Paris mais aussi professeure d'histoire à l'École supérieure des jeunes filles de la Ville de Paris et écrivaine. Elle a écrit des ouvrages sur l'instruction des filles, ainsi que des romans inspirés de ce thème. Féministe, elle est également une femme engagée politiquement. Euphémie prend la défense des victimes de la répression versaillaise lors de la Commune de Paris. Elle est poursuivie pour un article inséré dans le journal L'Avenir à Auch, publié le 2 décembre 1871 sur l'exécution de Louis Rossel le 28 novembre à Satory et qui débutait ainsi : « Ils croient l'avoir tué, et à jamais ils le font vivre ! ». Traduite en cour d'assises en 1872, elle est acquittée et bénéficie du soutien de Victor Hugo. Elle serait la première femme qui ait été poursuivie pour un délit politique commis par la voie de la presse.

Elle est membre de la Société des gens de lettres depuis le 25 mai 1868 et en même temps que son époux. Elle devient aussi membre titulaire de la Société mutuelle de protection des femmes, en septembre 1865. Présente également dès la fondation du Droit des Femmes en juin 1868 avec son amie André Léo (Victoire Léodile Béra), elle publie dans cette revue à partir de juillet 1869. Elle est membre du Comité du Denier et du Comité directeur de l'Association pour le droit des femmes. En mars 1869, elle adhère à la « Revendication des droits civils refusés à une moitié de la nation ».

Elle est profondément éprouvée par la disparition tragique de son fils cadet Jean, lieutenant de marine et mort en mer aux Antilles le 23 janvier 1888, à l'âge de 22 ans. Elle donne sa démission de l'École supérieure et se retire à la campagne dans les environs de Paris.

Sa faiblesse physique ne lui permet pas d'assister aux funérailles de son amie, l'écrivaine Julie Rodde, l'épouse du poète François Fertiault, le 1er novembre 1900. La dernière correspondance d'Euphémie en date du 2 novembre suivant, parvient à François Fertiault. Elle meurt un mois plus tard à Antony le 4 décembre 1900. François Fertiault, dans une lettre adressée à l'attention d'Eugène Garcin, écrit : « Ainsi, nos cœurs ont maintenant double deuil ; ainsi à un mois de distance l'amie a suivie l'amie, comme si l'âme de l'une avait attiré l'autre… ».

Eugène Garcin meurt le 11 février 1909 en son domicile au 10 rue de l'Église à Antony.

Émile Mugnot de Lyden (1815-1894)

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Extraits du Dictionnaire universel illustré, biographique et bibliographique, de la France contemporaine, Paris, novembre 1885, sous la direction de Jules Lermina :

Émile Ferdinand Mugnot de Lyden (1815-1894) : il est né à Paris en 1815, dernier survivant de la famille des vicomtes de Lyden (Hollande), homme.de lettres, journaliste et romancier, ancien membre du comité de la Société des gens de lettres, officier d'académie, il se destina d'abord à l'enseignement. Ancien professeur de mathématiques, il fit des études industrielles pratiques, entra dans le journalisme politique en 1841. Rédacteur en chef de plusieurs grands journaux de province, il a collaboré à la plupart des journaux bonapartistes de Paris, et depuis de longues années il est attaché à La Patrie comme rédacteur du Bulletin politique ; il est en outre collaborateur de La Revue contemporaine, etc. Critique d'art, il fit partie de la commission musicale à l'Exposition de 1878, fit de nombreux comptes rendus d'expositions industrielles, reçut à l'occasion de son travail sur l'exposition de Châlons-sur-Marne une médaille d'or décernée par la ville, et a fait partie de nombreux jurys musicaux. Il s'est occupé pendant vingt ans de l'enseignement populaire de la musique.

Ancien secrétaire général de la commission permanente des Orphéons de Seine-et-Oise, il a écrit l'histoire des sociétés chorales dans plusieurs départements. II est, en outre, membre correspondant de plusieurs sociétés savantes, lauréat de la Société d'encouragement au Bien, membre de la Société des auteurs dramatiques, des auteurs et compositeurs de musique, etc.

Il a écrit de nombreux romans, nouvelles et études administratives et économiques. Livres édités :

  • Voyage autour d'une robe à volants, 1 volume.
  • Les Amoureuses de Paris, en collaboration avec E. Richebourg, 2 volumes.
  • Maître ou maîtresse, roman, 1 volume.
  • Les Sœurs de charité, 1 volume. Ouvrage honoré d'une mention à l'Académie.
  • Le Théâtre d'autrefois et d'aujourd'hui, 1 volume. L'ensemble des ouvrages aux Éditions Édouard Dentu.
  • le Roman d'Octave, 1 volume.

Publication de nombreuses nouvelles dans le Bulletin de la Société des gens de lettres.

Il a fait jouer plusieurs pièces de théâtre sous le pseudonyme de Paul Max, qu'il a pris depuis trente ans (fin des extraits du Dictionnaire universel illustré, biographique et bibliographique, de la France contemporaine).

Signature de l'écrivain Émile Mugnot de Lyden (1815-1894).

Recherches :

Les origines de sa naissance sont pour le moins mystérieuses, même si ses biographes le disent un descendant des vicomtes de Lyden (Hollande). Il serait bon de se référer au jugement rendu le 28 août 1855 par la Première chambre du tribunal d'instance de Paris à ce propos : « […] père et mère inconnus […] lieu de naissance qui ne peut être désigné […] né dans le courant de l'année mil huit cent quinze […] ».

C'est un fidèle partisan de l'Empire (Premier et Second), soutien de Napoléon III, et un familier du Palais des Tuileries.

Émile Mugnot de Lyden épouse Louise Marie Cécile Sallior (1819–1895) musicienne, professeur de piano, à Versailles, le 21 novembre 1855. Les Sallior (Paris et Versailles) sont des avocats, des membres de l'administration du Roi à Versailles et des musiciens. Du fait de son alliance avec cette famille, il est en parenté avec celle de Claude Robillon, directeur du théâtre de Versailles, mais aussi de l'écrivain Alexandre Basset et son fils Charles Basset dit Adrien Robert. Émile Mugnot de Lyden travaillait avec Alexandre Dumas, Émile Richebourg, etc.

Il meurt à Paris (16e arrondissement), le 19 septembre 1894 à l'âge de 79 ans.

Xavière de Leka (Xavière Colonna de Leca) (1881-1914)

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Photographie de Xavière Colonna de Leca dite Xavière de Leka, comédienne, par Édouard Stebbing vers 1905.
Photographie de Xavière de Leka par Léopold-Émile Reutlinger vers 1908.

Brève biographie :

Xavière de Leka, pseudonyme de Xavière, Marie Colonna de Leca, est une comédienne française, née à Ajaccio (département de la Corse) le 7 avril 1881 et morte à Paris (8e arrondissement), le 5 avril 1914 à l'âge de 32 ans.

Elle descend de l'une des anciennes familles corses, originaires d'Occhiatana (Ochjatana), branche des Leca-Christinacce établie en Balagne au XVIe siècle.

Elle gagne le continent en 1899 pour Marseille où elle se produit dans des cafés-concerts, principalement le Bijou-Concert, cabaret artistique dit « Montmartrois ». Elle est danseuse cosmopolite à transformations où elle excelle dans cet art. Elle prend à ce moment pour nom de scène : Alice de Leka.

Georges Charton, directeur du cabaret La Roulotte à Paris, alors en tournée sur la Riviera française, la remarque et l'engage aussitôt.

Alice de Leka arrive ainsi dans la capitale et débute à La Roulotte, installée — évènement international oblige — à l'Exposition universelle de 1900 dans un pavillon d'une construction coquette dont l'architecte, M. René Binet, n'est autre que celui de la porte monumentale de l'Exposition.

Elle modifie son pseudonyme en reprenant son prénom usuel, celui de Xavière. Lors de ses débuts d'artiste à Paris, les journaux publient l'un ou l'autre des alias.

Elle se produit également aux Tréteaux de Tabarin dont le directeur et animateur est le chansonnier Henri Fursy. Au début des années 1900, la salle de spectacle est transférée au 58 rue Pigalle.

Xavière de Leka est une actrice de théâtre de boulevard et l'une des interprètes du Moulin-Rouge et des Folies Bergère. Elle est pensionnaire de La Cigale mais elle joue aussi sur les scènes de La Scala, du théâtre des Variétés et celle du théâtre des Capucines, à Paris pendant la Belle Époque.

Selon la presse, ses admirateurs disent qu'elle est « effroyablement jolie »

Elle joue également dans des films muets, principalement en 1912 : Trahison, Sauvée et Anne-Marie.

En 1910, les premiers symptômes de sa maladie (cancer ?) l'obligent à renoncer de monter sur scène. Mais les directeurs de théâtre ne l'entendent pas ainsi et attaquent la divette en justice. Elle perd deux procès devant les tribunaux, les juges estimant que Xavière de Leka avait rompu ses engagements. Le directeur russe du théâtre de L'Aquarium à Saint-Pétersbourg, M. Alexandroff, avait même obtenu une contre-expertise médicale. Le docteur Paul, diligenté par le président du tribunal, arrive à la conclusion que le symptôme décrit par Mlle de Leka est « purement subjectif » et elle est au point de vue physique, « dans un très bon état général de santé ». Exit l'amaigrissement de neuf kilos, la fatigue et les sensations perpétuelles de froid.

Xavière de Leka meurt des suites de sa longue maladie et juste après une intervention chirurgicale dans un établissement privé situé au 9 rue de Turin dans le 8e arrondissement de Paris, le 5 avril 1914 à deux jours de son 33e anniversaire.

En observant cette photographie, probablement une des dernières de l'actrice, faut-il évoquer une beauté tragique ou une beauté fatale ? Peut-être les deux…

Amélie Diéterle (1871-1941)

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Amélie Diéterle par Léopold-Émile Reutlinger au mois de mai 1903, dans le magazine Le Théatre.
Amélie Diéterle dans Éducation de prince de Maurice Donnay au théâtre des Variétés en 1900.
Photographie de Mademoiselle Diéterle, tirage de démonstration par l'Atelier Nadar en 1895.

Je développe l'article consacré à la comédienne Amélie Diéterle depuis le 21 décembre 2017, ainsi que la catégorie Amélie Diéterle sur Wikimedia Commons. Dans cette catégorie sont intégrés : le modèle Creator et la Galerie. La fiche d'Amélie Diéterle sur Wikidata a également toutes mes attentions.

Parallèlement, le projet d'un article dans la Wikipédia britannique est en cours d’élaboration. J'ai pris du retard il est vrai dans ce projet, mais nos amis britanniques mettent Amélie Diéterle à l'honneur dans leur nouvelle rubrique :

WikiProject Women in Red. Women in GLAM

La création de la version anglaise est enfin réalisée le 9 juin 2018 : (en) Amélie Diéterle.


Amélie Diéterle (1871-1941). Comédienne française au cours de la Belle Époque. Photographie de gauche : Amélie Diéterle, âgée de vingt-quatre ans, par Léopold-Émile Reutlinger en 1895, dans l'opérette Le carnet du diable de Ernest Blum, Paul Ferrier et Gaston Serpette, au Théâtre des Variétés à Paris. L'avant dernière photographie est de Nadar. Photographie de droite : l'actrice par Henri Manuel.

Georges Penabert (1825-1903)

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Le photographe français du XIXe siècle, Georges Penabert, n'avait pas encore d'article sur Wikipédia. Il est vrai que les informations à son sujet sont faibles (la Bibliothèque nationale de France a repris les informations de Wikipédia, voir : « Georges Penabert », sur Bibliothèque nationale de France). Il faut donc chercher les informations auprès des Archives nationales, des Archives de Paris et des Archives américaines.

Georges Penabert (1825-1903), photographe à Paris, New York, Philadelphie, Madrid et Cuba.

Georges Jean Pénabert est un photographe français du XIXe siècle. Il demeure en 1869 au 31 Passage du Havre dans le 9e arrondissement à Paris. Sa profession déclarée pour cette année là, est négociant (photographe). Il est né à Arudy (Basses Pyrénées, aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques), le 23 avril 1825. Il est le fils de Pierre Penabert, décédé à Viamão (Brésil) en 1836 et de Anne Dibat, décédée à Porto Alegre (Brésil), le 13 octobre 1848. Il est veuf de Héloïse Valentine Déot (ou Déo), décédée à New York (États-Unis) le 9 mars 1855 des suites de son accouchement. Marié en secondes noces le 8 avril 1869 à Paris dans le 17e arrondissement avec Marie Adélaïde Gaillant, veuve de Jean Vigoureux (acte de mariage n°224). Contrat de mariage passé chez Maître Baudrier, notaire à Paris, le 6 avril 1869. Un des témoins au mariage est Paul Delamain (1821-1882), artiste peintre, orientaliste français, élève de Christian-Louis Leblanc et de Michel Martin Drolling. Christian-Louis Leblanc est l'un des associés de Georges Penabert (Voir : « Christian Louis Leblanc, artiste peintre, daguerréotypiste et photographe », sur Portrait Sepia). Georges Pénabert a une fille née du premier mariage, Héloïse (Éloïse) Valentine Penabert née à New York (États-Unis) le 2 mars 1855. Elle épouse à Paris dans le 9ème arrondissement, Eugène Joseph Desfossé, le 21 octobre 1875 (acte de mariage n°1049). Contrat de mariage passé chez Maître Laverne, notaire à Paris, le 16 octobre 1875. Elle est déclarée comme fille mineure de Georges Penabert, photographe.

Voir également sur France Archives, le Portail National des Archives de France : Inventaire après décès d'Héloïse Valentine Déot (Déo), décédée le 29 mars 1855 à New York (New York, États-Unis).

Georges Penabert a un studio à Philadelphie aux États-Unis en 1856 sous la la dénomination commerciale, Fredericks, Penabert & Germon Photographists au n°168 Chestnut Street (voir : (en) « Fredericks, Penabert & Germon Photographists », sur Philadelphia Architects and Buildings). Il exploite parallèlement la Galerie américaine, 21 boulevard des Capucines à Paris de 1854 à 1857 en association avec Charles DeForest Friedricks et Christian Louis Leblanc. Pénabert commence son activité sous son nom en 1858 à Paris, sous l'enseigne Pénabert et Cie. Il exerce à diverses adresses : 46 rue Basse du Rempart, 31 passage du Havre vers 1864, 36/38 passage du Havre en 1875. Il ouvre deux succursales, 587 Broadway à New York et 108 Calle de La Havane à Cuba. Il est associé principalement avec Charles DeForest Friedricks (1823-1894) et son travail est récompensé par une Médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris en 1889.

Notes : L'auteur David Karel, commet une erreur dans son Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord (référence complète ci-dessous) à la page 621 au nom de Penabert. Il évoque Frederick Penabert à Philadelphie en 1856. Confusion prénom et nom de famille. Les documents américains issus du site précité, Philadelphia Architects and Buildings, nous indiquent en réalité : Fredericks, Penabert & Germon Photographists, qui sont trois photographes associés bien distincts. À noter que l'auteur reste prudent : « Il s'agirait peut-être de … ». Autrement, les autres renseignements évoqués dans cet ouvrage corroborent d'autres sources, à savoir : la Galerie américaine sise boulevard des Capucines à Paris, cogérée avec Christian-Louis Blanc.

J'ai créé sur Wikimedia Commons la catégorie Georges Penabert.

Merci à Yann, administrateur sur Wikimedia Commons, pour son aide et la création de la version anglaise de Georges Penabert.

L'article concernant la version française, Georges Penabert, est publié le 25 novembre 2017.

Wikimedia Commons

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Genevève Lantelme

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Geneviève Lantelme (1883-1911), une beauté tragique.

Henriette et Isabelle Drouard

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Henriette Drouard (1851-1923) par Charles Reutlinger.
À propos de la photographie de gauche, une citation de Molière à point nommé : « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. Par de pareils objets, les âmes sont blessées, et cela fait venir de coupables pensées ».

Deux articles en parallèle pourraient être consacrés aux sœurs Drouard : Henriette (1851-1923) et Isabelle (1855-1932).

Elles sont toutes les deux comédiennes et connues également pour être des courtisanes ou demi-mondaines.

L'aînée est Henriette Victoire Drouard née à Vaudancourt dans le département de l'Oise (France) le 10 novembre 1851 et décédée à Sainte-Barbe-sur-Gaillon dans le département de l'Eure (France) le 24 octobre 1923.

En 1872, Le comte Joseph de Susini-Ruiseco, administrateur-directeur de la compagnie française de Tabacs à Paris, reprochera à Henriette Drouard, la mort de son fils, le vicomte François de Susini-Etcheverry (âgé de 21 ans), avec lequel elle vivait maritalement.

La cadette est Isabelle Adèle Drouard, née à Vaudancourt dans le département de l'Oise (France) le 21 avril 1855 et décédée à Sainte-Barbe-sur-Gaillon dans le département de l'Eure (France) le 30 janvier 1932.

En 1876, elle est la première épouse du journaliste et patron de la presse française, Alfred Edwards (1856-1914) d'origine anglaise.

Ce portrait est également repris par le Nouvel Observateur sur son site : « Paris romantique, Paris érotique », la naissance d'un mythe, article de Sophie Grassin.

La légende photographique de l'article mentionne : « Portrait d'Isabelle Drouard, actrice aux théâtres de Variétés et de la Gaîté », alors que le site du Musée Carnavalet indique : Portrait d'Henriette Drouard.

Problématique de la confusion des prénoms que même une inscription au verso de l'un de ces portraits-carte de visite, précise : Isabelle ou Henriette ?

Édouard (Edward) Stebbing

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Happy New Year and best wishes for 2020 !

Hello Yann, Jcb, Lotje !

Following research on the photographer Édouard (Edward) Stebbing, I can bring you the following data :

(en) Édouard (Edward) Thomas Auguste Stebbing, born in Sainte Mary (mention in the marriage certificate and in the naturalization decree) or Bury St Edmunds (mention in the death certificate) in England on 6 December 1836. Son of Mansfield Stebbing and Elisa Harden residing in England at Bury St Edmunds. Édouard Stebbing married on 27 May 1865 in Paris in the 10th arrondissement with Marie Pauline Auguste dit Renaud, teacher of pianos (marriage certificate n ° 501).

He worked in France as an English teacher and then a professor of photographic chemistry. He became the famous Parisian photographer from 1870.

His wife died on 19 March 1912 in Paris in the 16th arrondissement (death certificate n ° 459). Édouard Stebbing was naturalized French on 3 June 1913 (National Archives - decree number: BB / 34/438 - file number: 1233/13). Édouard Stebbing died in Paris in the 14th arrondissement on 8 March 1915 (death certificate n ° 1236) at the Notre-Dame de Bon Secours hospital and asylum. The transcription of the death certificate is mentioned in the 9th arrondissement of Paris, place of residence of Edouard Stebbing, on 17 April 1915 (act n° 414).

(fr) Édouard (Edward) Thomas Auguste Stebbing, né à Sainte Mary (mention dans l'acte de mariage et dans le décret de naturalisation) ou Bury St Edmunds (mention dans l'acte de décès) en Angleterre le 6 décembre 1836. Fils de Mansfield Stebbing et de Élisa Harden demeurant en Angleterre à Bury St Edmunds. Édouard Stebbing se marie le 27 mai 1865 à Paris dans le 10e arrondissement avec Marie Pauline Auguste dite Renaud, professeur de pianos (acte de mariage n° 501).

Il exerce en France en tant que professeur d'anglais puis professeur de chimie photographique. Il devient le célèbre photographe parisien à partir de 1870.

Son épouse meurt le 19 mars 1912 à Paris dans le 16e arrondissement (acte de décès n° 459). Édouard Stebbing est naturalisé français le 3 juin 1913 (Archives nationales - cote du décret: BB/34/438 - cote du dossier: 1233/13). Édouard Stebbing décède à Paris dans le 14e arrondissement le 8 mars 1915 (acte n° 1236) à l'hôpital et asile Notre-Dame de Bon Secours. La transcription de l'acte de décès est mentionnée dans le 9e arrondissement de Paris, lieu de résidence d'Édouard Stebbing, le 17 avril 1915 (acte n° 414).

Lady Georgiana Spencer, duchesse de Devonshire

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La Belle Époque

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La Belle Époque, période nostalgique

Robert Martinet

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Le capitaine Robert Martinet, pilote, 3ème groupe d'aviation (3e GA). Mort pour la France (1917). Robert François Martinet est né le 24 décembre 1885 à Ancon au Pérou de parents français. Il est fils de Jean Henri Martinet, originaire de Bransat dans le département de l'Allier (France) et de Marta Rosa Gatti, originaire de Medole (Italie). Il obtient son brevet de pilote sous le n° 78, le 17 mai 1910. Robert Martinet est décoré de la Légion d'honneur le 14 juillet 1912 à Compiègne par le général de Trentinian. Son coéquipier est Georges Legagneux. Les deux aviateurs fondent l'aérodrome de Corbelieu près de Compiègne avec une école de pilotage sur des appareils Henry Farman. Georges Legagneux se tue au cours du meeting aérien de Saumur le 6 juillet 1914. En service commandé pendant la Première Guerre mondiale, le capitaine Robert Martinet trouve la mort lors d’un essai d’appareil Farman près de Mikra en Grèce, le 9 avril 1917.

Robert Martinet et Georges Legagneux sont nés l'un comme l'autre, un 24 décembre. Ils sont tous les deux élevés au rang de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur la même année, en 1912. Robert Martinet et Georges Legagneux meurent au même âge, à 31 ans, victimes de leur passion, l'aviation.

Hélène Charlotte de Berquely-Richards

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Biographie : Hélène Charlotte de Berquely, est née le 30 octobre 1908. Elle est la fille de Charles de Berquely et de Maria Magdalena Agnès de Csanády (née en 1890) d'origine hongroise. Veuve, sa mère s'est remariée le à Franklin Thomas Grant Richards (1872-1948), éditeur et écrivain britannique, divorcé le 24 avril 1914 d'Élisina Palamidessi de Castelvecchio (plus tard Élisina Tyler), arrière petite-fille naturelle de Louis Bonaparte et de Jeanne Félicité Roland. Grant Richards devient le père adoptif d'Hélène. Son beau-père est venu voir les progrès du portrait et il assiste à la séance du 22 mai. László inscrit dans son journal que Grant Richards porte un regard indécent sur sa belle-fille, « avec sa bonne mine de gentleman pour le moins hypocrite »[1].

Philip de László achève ce portrait après quatre séances au mois de mai 1935. Le modèle est initialement arrivé au studio de l'artiste dans une robe du créateur de mode britannique, Norman Hartnell. Cependant, László a une autre conception et très ferme du vêtement ainsi que la pose. Il insiste pour qu'elle porte un chemisier largement échancré et enveloppé dans une large étole en soie. De cette façon Philip de László estime que le regard du spectateur est attiré vers le visage et les mains plutôt qu'aux détails fortuits du vêtement. Ses premières impressions du modèle sont favorables et le peintre note dans son journal, qu'« elle a de bonnes caractéristiques et un visage intéressant à peindre »[1]. Au moment où il termine le portrait le 24 mai, l'artiste semble être confronté avec l'incapacité de son séduisant modèle, de finir les séances[1].

De la jeunesse d'Hélène, peu d'informations, si ce n'est qu'elle poursuit des études à Roedean dans un pensionnat pour jeunes filles à la périphérie de Brighton et à l'école Sainte-Marie à Ascot, établissement scolaire catholique au cœur du Berkshire. Hélène rend régulièrement visite à sa grand-mère maternelle, Ilona Dreschler, dans la maison d'été familiale à Monte-Carlo. Elle est une sportive reconnue et dans le domaine du ski alpin et le ski nautique, elle est pionnière dans cette activité pour les femmes.

Hélène épouse William John Kirwan-Taylor (né à Sutton, Surrey, le 29 juin 1905 - décédé à Lausanne en Suisse, le 28 août 1994) à Saint-Georges Hanover Square à Londres, en 1928. Joueur de rugby, il a remporté pour l'Angleterre cette même année, le Grand chelem du tournoi des cinq nations. Il s'est orienté par la suite dans la carrière des affaires. Il a suivi des études à Epsom Collège à Surrey en Angleterre. Il est diplômé de Trinity Collège à l'Université de Cambridge et diplômé d'un Master des Arts. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il intègre le GSO (Groupement Spécial d'Opération) des Forces aéroportées et gagne le grade de lieutenant-colonel. De ce mariage sont nés deux enfants : Peter Robin Kirwan-Taylor le 18 janvier 1930 à Virginia Water, Surrey, en Angleterre et Hélène Fleur Mary Kirwan-Taylor, le 2 janvier 1933. Le couple connaît des difficultés depuis quelques années et le divorce est prononcé en 1941.

La maison familiale pendant les années 1930 est située à Moor Park près de Farnham dans le Surrey, mais la propriété est réquisitionnée par l'Armée canadienne en 1940. Hélène part pour le Canada la même année avec ses deux enfants et trois de leurs cousins. Ils ont voyagé en Colombie-Britannique, escortant trente jeunes filles évacuées de Fritham House à New Forest du Royaume-Uni, une école privée dirigée par monsieur Timothy Eden Bt., frère du futur Premier ministre.

Hélène est profondément impliquée dans l'effort de guerre en Amérique du Nord, en aidant le service d'ambulance, en créant des fourgons à thé et dirigeant plus tard, un club de marin pour les marins blessés et en détresse de la Bataille de l'Atlantique. Elle rencontre pendant son séjour au Canada, Charles Loraine Hill (né à Yate, Gloucestershire, le 18 février 1891 - décédé dans le comté d'Avon, le 14 décembre 1976), directeur de la compagnie Lagonda qui a également des intérêts dans la construction navale et les avions. Elle retourne en Angleterre et se marie en secondes noces avec Charles Loraine Hill (qui vient de divorcer de Mary Amabel Harford), le 4 mars 1944. Son beau-père, Franklin Thomas Grant Richards, meurt à Monte-Carlo des suites d'une longue maladie, le 24 Février 1948.

Elle épouse en troisième noces le commandant Theodore Kenneth Kemble (1907-1991) en 1981, qu'elle a connu dans sa jeunesse. Hélène est décédée le 10 avril 2004, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. Ses funérailles se déroulent à l'église de Saint-Michel et tous les anges, paroisse de Bibury à Winson, Gloucestershire, le vendredi 23 avril 2004.

Son fils Peter Robin Kirwan-Taylor est financier dans la banque Philip Hill Higginson Erlangers, mais il a été aussi un champion de ski et un dessinateur de voiture pour Lotus. Kirwan-Taylor conçoit également la Citroën-Bijou de 1959. Elle est la première Citroën à avoir été pensée et assemblée hors de France et doit sa naissance à l’insuccès de la 2 CV dans les Îles Britanniques. Peter Kirwan-Taylor épouse en premières noces, Julia Ogden, le 25 Juin 1952. Ils ont divorcé en 1965. Il épouse en secondes noces, Michelle Eads Clarke, le 12 Mars 1966 et en troisième noces, Nancy Ann Norman, le 1er Octobre 1970. De ses trois mariages sont nés cinq enfants. Peter Robin Kirwan-Taylor meurt le 1er mars 2014 à Londres, à l'âge de 84 ans . Il est inhumé à Winson Church, Gloucestershire, le 14 Mars 2014.

Sa fille Hélène Fleur Mary Kirwan-Taylor épouse le 18 février 1958, Sir Mortimer Denis Mountain 3e baron, (1929-2005) président et directeur général d'Eagle Star, le groupe d'assurance créé par son grand-père. De son union avec Sir Mountain, sont nés trois enfants. Elle est morte le 7 Août 2004 à l'âge de 71 ans, quatre mois à peine après sa mère.

Marie-Antoinette

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Note : J'ai importé ce fichier sur Wikimedia Commons le 8 juillet 2017. Une grande tension dramatique se dégage du tableau de Georges Cain ainsi que la force de son réalisme.

Lydia Édith Eustis

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Portrait de Don Francisco de Sentmanat, vers 1840. Il est le grand-père maternel de Lydia Eustis.
Daguerreotype du président Antonio López de Santa Anna.
Photographie du général Pedro de Ampudia.

Biographie : Lydia Édith Eustis est née à La Nouvelle-Orléans (États-Unis) le 27 novembre 1871. Elle est la fille de Allain Eustis et de Ana (Anaïs) Maria de Sentmanat. Sa famille, de Marigny et Eustis, sont deux des fondateurs de la Nouvelle-Orléans. Son arrière grand-père maternel, Bernard de Marigny, a développé le Faubourg de Marigny et la côte Nord de la ville après avoir été président du Sénat de l'État de Louisiane. Son grand-père paternel, George Eustis, était un bienfaiteur de l'Université de Louisiane (aujourd'hui Université Tulane) et fondateur du Pontchartrain Railroad. Son père Allain Eustis a été vice-consul honoraire au Brésil et son frère James Biddle Eustis a été juge-avocat pendant la guerre civile et juge en chef de la Cour suprême de la Louisiane pendant de nombreuses années, membre de la Chambre des représentants et membre du Sénat de Louisiane puis ambassadeur à Paris. La jeune Lydia Eustis a passé sa jeunesse à Paris et à la Nouvelle-Orléans, entourée de diplomates. Parlant couramment trois langues, Lydia Eustis s'est lancée dans une carrière d'une vingtaine d'années en tant que soprano accomplie, après avoir étudié pendant des années avec Madame Marie Trélat (1837-1914) au Conservatoire de Paris. Elle a joué dans des théâtres de premier plan à travers l'Europe et les États-Unis, où elle a rencontré son mari, John Jonkheer Loudon (né le 18 mars 1866 à La Haye et mort le 11 novembre 1955 à Wassenaar), diplomate néerlandais à Pékin, Londres, Tokyo, Paris et Washington. Il a été nommé ministre des Affaires étrangères à La Haye. John Loudon et Lydia Eustis se sont mariés à Paris dans le 16ème arrondissement, le 29 janvier 1906. Le couple n'a pas eu d'enfants. Lydia Édith Eustis a une sœur aînée, Ana (Anita) Maria Alta Gracia Antonina Eustis[2], épouse de Georges Kinen, cantatrice mondaine et élève également de Marie Trélat. Les deux sœurs ont chanté fréquemment dans les salons aristocratiques de Paris dont celui de Lord Henry Standish et son épouse, Lady Hélène de Pérusse des Cars, au début des années 1900. Lydia Eustis meurt le 24 décembre 1957 à Wassenaar aux Pays-Bas à l'âge de 86 ans.

Son grand-père maternel est Don Francisco de Sentmanat (1802-1844). Pour une biographie complète sur cet officier militaire, se reporter à la Wikipédia mexicaine :

Extraits de la biographie de Don Francisco Leonardo Joseph María de Jesús Sentmanat y Zayas, avec des notes complémentaires suite à des recherches :

Don Francisco de Sentmanat et Zayas est né à La Havane, Cuba, le 6 novembre 1802 et mort à Jalpa, Tabasco, Mexique, le 12 juin 1844. Il était un militaire cubain qui, en 1840, se rend dans l'État de Tabasco, au Mexique, où il est impliqué dans plusieurs soulèvements afin de restaurer le fédéralisme dans cet État. Le président Antonio López de Santa Anna le nomme lieutenant-colonel de l'Infanterie et gouverneur de la région de Tabasco en 1842.

Le gouverneur Sentmanat accroit sa popularité et son prestige à la fois au sein du gouvernement de Tabasco et du gouvernement central. Il décide donc de prendre part aux actions contre le Yucatán, qui s'était séparé de la République. Pour cette raison, Sentmanat décide d'envahir le Yucatán et s'empare de Palizada et El Carmen, en les séparant de la juridiction du Yucatán et en les réincorporant dans le département de Tabasco.

Ses bonnes relations avec le gouvernement général et la reconnaissance de ses mérites n'ont pas satisfait le cubain. Sentmanat s'entendait bien avec beaucoup de planteurs locaux. Sa position libérale, sa grande popularité parmi les libéraux eux-mêmes, son ambition de pouvoir, les conflits avec les membres du Conseil départemental et sa désobéissance au gouvernement central, signifient qu'il est désapprouvé par le président Antonio López de Santa Anna. Ce dernier a commencé à chercher les moyens de le relever du gouvernement de Tabasco.

À cela, Sentmanat est accusé d'abus de pouvoir, de détournement de fonds et de museler ses ennemis. Il est également « rebelle » aux instructions de la souveraineté nationale et refuse de se rendre à Mexico pour répondre aux accusations portées contre lui.

L'occasion de destituer Sentmanat du gouvernement de Tabasco est trouvée par le président Santa Anna, en présence du général cubain Pedro de Ampudia en poste au Yucatan et en charge des opérations contre cette entité.

Les divisions des opérations de l'armée fédérale sur le Yucatan, commandées par le général de brigade Pedro de Ampudia, reçoivent l'ordre de prendre les casernes situées dans la capitale de l'État, à San Juan Bautista de Tabasco[3] dépendantes de la juridiction du gouverneur Sentmanat, afin de trouver du ravitaillement et du repos pour les troupes. Mais Sentmanat objecte que les soldats d'Ampudia sont infectés par la fièvre jaune depuis la ville de Campeche et que la contagion menace les habitants de Tabasco. À l'époque, nul ne savait que la fièvre jaune est transmise indirectement par les moustiques. Devant le refus de Sentmanat de laisser entrer les militaires, Ampudia, qui était stationné dans le port de Frontera, décide d'attaquer la capitale de l'État au milieu de l'année 1843.

La nouvelle de l'attaque imminente provoque l'effondrement de l'organisation interne, la dissolution du Conseil départemental et la fuite de nombreux habitants à l'extérieur de la ville. Ampudia est entré par le fleuve Río Grijalva, ses navires arrivant dans la capitale. il donne l'ordre de bombarder la cité et fait débarquer ses troupes.

Sentmanat est finalement battu le 11 juillet 1843 et après avoir perdu le combat de San Juan Bautista de Tabasco, il est obligé de s'exiler en abandonnant la province. La ville n'est plus qu'un champ de ruines, détruite par les bombardements. Cette bataille laisse derrière elle, de nombreuses victimes.

Francisco de Sentmanat a essayé de récupérer la province perdue. Il s'installe à Cunduacán, puis à San António de Cárdenas, mais il est poursuivi par le général Ampudia. Sentmanat se réfugie à Jonuta. Son ami, l'espagnol Francisco de Olave, camarade d'armes pendant la Révolution Fédéraliste de 1839, le rejoint et ensemble, ils reprennent les armes. Mais ils sont de nouveau vaincus. Alors Sentmanat s'enfuit à Campeche, voyage en direction de Mérida, puis à La Havane et enfin à La Nouvelle-Orléans aux États-Unis où il trouve refuge.

Désireux de recouvrer le poste de gouverneur de Tabasco, Francisco de Sentmanat revient en 1844, à la tête d'une expédition d'aventuriers dont la majorité de ces hommes sont des Européens : espagnols, anglais, irlandais et français mais aussi des américains et des cubains. Le recrutement s'effectue par Sentmanat à La Nouvelle-Orléans et ses flibustiers embarquent à bord de deux caravelles, dont le William Turner. Les équipages débarquent dans le port de Chiltepec à Paraíso. Alerté, le général Pedro de Ampudia, promu gouverneur de la région de Tabasco, publie des proclamations sur le danger des « Texans » et des flibustiers des États-Unis. Il profite de l'occasion pour forcer les Tabasques à soutenir ses mesures militaires. Ampudia décide lui-même d'aller affronter Sentmanat, qu'il bat à Jalpa le 10 juin, capturant plusieurs de ses hommes. Sentmanat réussit à s'enfuir et se cache dans la jungle mais deux jours plus tard, il est pris à son tour par les troupes gouvernementales commandées par le colonel Laureano González, près de Jalpa, au point dit Ahogagatos.

Lorsque le gouverneur, le général Pedro de Ampudia, en eut connaissance, il se rend à Jalpa, où il rencontre le colonel Francisco de Sentmanat. Après que les deux cubains se soient salués poliment, Francisco de Sentmanat devant son vainqueur, assume avec courage son engagement politique qui l'a conduit à agir ainsi. Conscient de ce qu'il faisait, il ne se faisait pas d'illusion sur le sort qui l'attendait. Traduit devant une cour martiale le 12 juin 1844, le conseil de guerre accuse Sentmanat d'avoir tenté d'envahir un pays souverain et le condamne à la peine de mort. Il est fusillé le jour même avec trente-huit étrangers de son équipage. Sentmanat devant le peloton d'exécution, cria : Viva Tabasco libre ! À laquelle les soldats qui ont formé la ligne de feu ont répondu : Viva ! preuve de reconnaissance envers leur ancien colonel. L'ordre de tirer est donné, et Sentmanat s'effondre.

L'exécution de Don Francisco de Sentmanat et des étrangers qui étaient membres de son expédition provoque quelques jours plus tard, les protestations des gouvernements de l'Espagne, de la France, de l'Angleterre, des États-Unis et d'autres pays. Les représentants diplomatiques des puissances européennes, d'où les aventuriers de la campagne militaire sont originaires, se sont opposés vivement aux exécutions et leurs plaintes pourraient justifier une intervention dans cette partie du monde.

Après le supplice de Sentmanat, son corps est transféré vers San Juan Bautista sur dos de mulet et Ampudia a ordonné que le corps soit décapité et que sa tête soit pendue et affichée en public devant la maison du gouverneur dans la capitale de l'État, afin de servir d'avertissement à d'éventuelles rebellions. Ce fait monstrueux a provoqué un scandale dans toute la province et le Mexique, puisque de nombreux journaux nationaux en ont rendu compte. Les critiques se sont abattus sur le général Ampudia par l'exécution et la décapitation ultérieure du corps de Francisco de Sentmanat, qualifiant l'acte de sauvagerie.

Le 18 septembre de la même année, le cadavre de Sentmanat est exhumé, pour être emmené par sa famille à La Nouvelle-Orléans où il est enterré.

Le 25 mai 1848, le Congrès d'État mexicain déclare que la procédure utilisée avec le cadavre de Don Francisco de Sentmanat était infâme, condamnant sa décapitation et affirmant qu'elle avait été « l'œuvre du pouvoir de l'époque ». Le président Santa Anna ne peut nier sa responsabilité dans l'exécution de Francisco de Sentmanat.

Don Francisco de Sentmanat s'est marié à La Nouvelle-Orléans dans l'État de Louisiane, le 20 juin 1831 avec Rosa Philippe de Marigny de Mandeville (1813-1866). De cette union, sont nés trois enfants dont Ana Maria de Sentmanat, à La Nouvelle-Orléans le 14 octobre 1832 et décédée à son domicile au 12 rue Galilée à Paris dans le 16e arrondissement, le 8 janvier 1907. Mariée à Allain Richard Eustis (1830-1911) à La Nouvelle-Orléans le 10 février 1858, d'où : George Patrick Eustis (1859-1927), Ana Maria Alta Gracia Antonina Eustis (1863-1946) et Lydia Édith Eustis (1871-1957).

Suzanne Avril (Suzanne Garnier de la Roche Tardieu de Maleissye)

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Suzanne Avril vers 1900.

Biographie : Suzanne Avril est le nom de scène de Suzanne Berthe Marie Garnier de la Roche Tardieu de Maleissye, née à Paris le 14 septembre 1868 dans le 16e arrondissement et morte à Paris le 6 juillet 1948 dans le 9e arrondissement. Elle est une comédienne française de théâtre et une actrice de cinéma muet de la Belle Époque. Elle est née Demontgron mais de père et de mère non dénommés (je rappelle que la naissance a lieu dans un bel immeuble haussmannien du 16e arrondissement de Paris au no 60 rue Singer). Les deux témoins principaux qui signent l'acte de naissance (no 767) sont : Christophe Amblard Jean Éliacin, marquis de Beaumont (né en 1823, de la branche de Verneuil d'Auty) et le baron Abel Joseph de Rogniat (1841-1901), membre du Conseil d'État impérial (nous sommes sous le Second Empire) et chevalier de la Légion d'Honneur. Suzanne est finalement reconnue le 23 octobre 1878 (acte de reconnaissance no 806 bis dans le 16e arrondissement) par Marie Joseph Alexis Sainte-Suzanne Garnier comte de La Roche et elle sera adoptée le 28 avril 1914 par Marie Joséphine Tardieu de Maleissye (divorcée du marquis Rainulphe Marie Eustache d'Osmond, fondateur du Cercle de l'Union Artistique). Son acte de décès (no 732) est enregistré sous le nom de : Suzanne Berthe Marie Demontgron Garnier de la Roche Tardieu de Maleissye dite Suzanne Avril. Hervé Oléon, le biographe de Lucy Arbell, émet l'hypothèse que la mère de Suzanne Avril pourrait-être Suzanne Amélie Gall (1846-1925), artiste dramatique sous Napoléon III et au début de la Troisième République dont le nom de scène est… Mademoiselle Avril. Nous avons donc un prénom en commun (Suzanne), une profession en commun également (comédienne) et le pseudonyme qui va de pair (Avril). Suzanne Amélie Gall a officiellement un autre enfant naturel, Suzanne Théodorine Gall et quatre autres enfants reconnus par Edmond Richard Wallace (1840-1887, fils du collectionneur Richard Wallace) dont Georgette Gall-Wallace (future Lucy Arbell). Hervé Oléon, de par ses recherches, a retrouvé bien des éléments troublants dans le sens d'une relation Suzanne Gall et Suzanne Garnier de la Roche. À signaler que la photographie prise par Reutlinger est intitulée : S.Avril, mais aussi : Mademoiselle Avril.

Portraits par Jean-Marc Nattier (1685-1766)

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Éléonore Louise Le Gendre de Berville est la fille de Pierre-Hyacinthe Le Gendre, chevalier, marquis de Berville et de Marie-Adélaïde Le Gendre de Maigremont, sa cousine germaine (source : Archives de Paris, cote du document V3E / M609). Elle est née à à Paris le 3 février 1740 (source : Archives de Paris, cote du document V3E / N1380) et se marie au début de l'année 1761 avec Emmanuel Agathe, marquis du Hallay, comte de Montmoron. Son époux est officier des Mousquetaires noirs et maître de camp de cavalerie, aide de camp du maréchal de Rohan-Soubise, Premier veneur de Monsieur, comte d'Artois, Lieutenant Général, commandeur de l'ordre de saint Louis. Éléonore Louise Le Gendre de Berville meurt le 11 décembre 1761 à Paris (source : Archives de Paris, cote du document V3E / D895), lors de l'accouchement de son fils Emmanuel.

Le peintre Jean-Marc Nattier pour représenter La Justice dans ce tableau, prend pour modèle Madame Adélaïde, l'une des filles de Louis XV, ou Madame de Brionne, née Louise de Rohan-Guémené.

Sizergh Castle Collections (England)

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Photographie d'une jeune fille avec le portrait de George Washington

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Juliette Récamier, Cora Pearl, Élisabeth Greffulhe

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Natalie Kingston (Natalia Ringstrom)

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Revue de presse

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  • Le financement de Wikipédia :

Michaël Szadkowski, « À quoi sert l'argent donné à Wikipédia ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)

  • Jean Tillinac est expert en stratégies d’influence, fondateur du cabinet Antidox. Questions abordées à propos de Wikipédia :
  1. Des espaces de discussions au jargon indéchiffrable.
  2. Inclusionnistes, suppressionistes et Pythies : bienvenue dans les arcanes de Wiki.
  3. Un espace en voie de judiciarisation.
  4. Admins vs peons: la guerre de Wikipédia aura bien lieu.

Jean Tillinac, « Dans les coulisses de Wikipédia : qui décide réellement ? », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne)

  • Des articles de Wikipédia menacés de censure :

Grégor Brandy, « Des articles de Wikipédia censurés par Google au nom du droit à l'oubli ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)

  • Wikipédia et la médecine :

Laurane Sirenko, « Articles santé sur Wikipédia : voici pourquoi vous devriez faire davantage confiance à un docteur », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne)

  • Wikipédia et les femmes :

Laurent Provost, « Wikipedia et les femmes : une journée pour féminiser l'encyclopédie et les articles sur les femmes de sciences », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne)

  • Roger Sue, sociologue, professeur à la faculté des sciences humaines et sociales, université Paris 5 - Sorbonne :

    « Que s'y côtoient le meilleur comme le pire n'empêche pas que, en dépit de ses imperfections, le nouveau grand livre de notre univers, après la Bible et la grande Encyclopédie des Lumières, ait aujourd’hui pour nom Wikipédia, avec ses 21 millions d'entrées en constante évolution. Le crowdsourcing, qui autorise autant d'anonymes que de savants à tenter de répondre à des questions nouvelles que les plus brillants cerveaux peinent à résoudre, illustre aussi ce déploiement illimité de la société de la connaissance. »

Réponse du professeur Jean Buon, ancien élève de l'ENS de la rue d'Ulm, professeur honoraire de physique à la faculté des sciences d'Orsay et auteur de nombreux articles scientifiques :

« La comparaison de Wikipedia avec l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert est pour le moins osée, malgré les bémols. Les articles de Wikipedia ne sont pas signés, n'importe qui peut contribuer et même modifier sans discussion les articles. Tout ceci n'est pas le signe d'une encyclopédie sérieuse qui choisirait avec soin ses auteurs pour présenter le meilleur état possible des connaissances. La gratuité et la facilité d'accès de Wikipedia sont dangereuses, surtout pour les élèves des écoles. »

Roger Sue, « La richesse inédite des hommes », Le Monde,‎ (lire en ligne)

  • Wikipédia et le fait divers :

Camille Gévaudan, « Abdelhakim Dekhar : traque sur Wikipédia », Libération,‎ (lire en ligne)

Wikipédia : liens utiles

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Le château de Chenonceau a toujours eu ma préférence. Au début des années 1990, mes recherches m'ont amené à rencontrer le conservateur Bernard Voisin, qui nous a quitté malheureusement voici cinq ans. De sa longue carrière dans ce domaine prestigieux, les anecdotes sont nombreuses et parfois surprenantes. Parmi elles, la préparation de la visite officielle de Nikita Khrouchtchev en France, au mois de mars 1960. Son passage à Chenonceau était annoncé et les hommes du dirigeant soviétique se présentent pour inspecter les lieux, sécurité et protocole obligent. Ils s'arrêtent devant un pont en bois qui mène au château et le jugent peu solide. Bernard Voisin les rassure sur son état, mais rien n'y fait. Soudain, une des personnes de la délégation russe, sort un couteau à cran d'arrêt et le plante plusieurs fois avec force, dans les planches : « dangereux ! ». Devant une telle démonstration, le conservateur stupéfait, s'incline et la passerelle en bois est donc démolie pour être remplacée rapidement par … du béton. Sauf que le premier secrétaire de l'URSS, faute de temps, n'est jamais venu à Chenonceau !

Nous avons évoqué également, la très belle restauration de la chambre funéraire de Louise de Lorraine. Chambre qui à l'origine, était située sur la façade Est du château au premier étage avant les travaux de l'architecte Félix Roguet, et se retrouve à présent sur la façade Ouest au deuxième étage. Par un trait d'esprit, Bernard Voisin enchaîne avec notre précédente conversation, dans le contexte de la Guerre froide : « En effet, nous sommes passés de l'Est à l'Ouest ! ».

Je garde le souvenir de Bernard Voisin, d'un homme chaleureux, d'une grande gentillesse et surtout passionné par ce joyau du Val de Loire : Chenonceau.

LIONEL76 (d · c · b) (d) 7 juillet 2013 à 19:12 (CEST)

Violette Nozière

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Passionné d'Histoire, j'ai relevé dans l'article Violette Nozière, des erreurs et des lacunes. Mon intérêt pour cet article est le fait que j'ai connu Violette dans mon enfance à son domicile de Petit-Quevilly. De modifications en modifications, je me suis pris au « jeu », en approfondissant l'article par des recherches sur le terrain, dans les mairies, les archives départementales et au Centre pénitentiaire de Rennes. Parallèlement, je poursuis mes investigations avec les nombreux ouvrages sur le sujet, dont certains ne sont pas exempts d'inexactitudes. J'ai rencontré des personnes qui connaissaient aussi Violette Nozière, témoignages vivants et précieux. Au delà du fait divers et ce qui pourrait être considéré comme anecdotique, j'ai souhaité abordé plusieurs thèmes : l'histoire d'un crime, les émotions suscitées, la perception du fait divers, l'impact jusqu'à nos jours et ses différentes interprétations. Mais aussi une analyse de notre société et de la justice. Le rôle des médias est également abordé : la presse, les écrivains, le cinéma. Autant de sujets à travers cette enquête, sans oublier l'Histoire avec un grand « H ». La généalogie, ma passion première, est bien sûr omniprésente et j'ai encore matière à développer cet article.

Récompense

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Récompense Pour votre travail de longue haleine sur Violette Nozière. Avec toutes mes félicitations.

Malost [Whit's yer will?] 16 septembre 2011 à 18:41 (CEST)

Archives personnelles

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Photographies

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Chromolithographies du XIXe siècle

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Édition rare

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L'aqueduc et le château de Maintenon

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La folie d'un roi

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À propos d'Histoire, et en rapport avec la photographie choisie pour illustrer ma page utilisateur, ci-dessous l'extrait d'un livre grand format édité par le Syndicat d'initiative de Maintenon-Pierres en 1985, lors de recherches sur le château de Maintenon. Une réflexion sur l'exercice du pouvoir et ses dérives. L'article concernant l'aqueduc de Maintenon, pourrait-être enrichi à partir de ce texte en tant que source[5].

« Versailles devenue résidence royale, voyait son ravitaillement en eau menacée. À partir de 1674, les ingénieurs multiplièrent les projets pour résoudre le problème. On voulu d'abord détourner les eaux de la Loire par un canal, il fallut revenir à un projet plus modeste. Un ingénieur liégeois conçut la célèbre Machine de Marly qui puisait les eaux de la Seine, mais ce fut insuffisant. Après des études préparatoires d'un ingénieur nommé La Hire, on adopta le projet réalisable : les eaux seraient prises dans l'Eure en amont de Pontgouin. Dès l'établissement des plans, des divergences apparurent, Louvois souhaitait un aqueduc entièrement souterrain, Vauban demandait la construction d'un canal à ciel ouvert, ce fut cette proposition qui fut retenue.

Ce canal passerait par Landelles, Fontaine la Guyon, Saint Germain, Berchères la Maingot et Bouglainval, pour atteindre Maintenon. Deux aqueducs devaient être construits, l'un au dessus de la vallée de Berchères, l'autre à Maintenon au dessus de l'Eure. Mais il fallait encore se résoudre à une solution moins onéreuse, à Berchères on substitua un système de puits par une canalisation faisant siphon, Maintenon conservant l'aqueduc.

Pour mener à bien une entreprise de cette envergure, la main d'œuvre fut considérable. Il fallut faire appel à 20.000 soldats qui installèrent leur camp à Maintenon, les fermes environnantes ne suffirent pas à fournir la paille nécessaire à la litière des soldats et les seigneurs de la région de Maintenon se livrèrent à une véritable spéculation, l'eau potable faisait également défaut et il fallut construire de nombreux puits.

En plus de la main d'œuvre militaire, 10.000 ouvriers travaillèrent sur le chantier, et les habitants furent contraints de les loger chez eux. Après la moisson de 1685, Louvois réquisitionna les paysans pour le transport des pierres de carrière ou pour les faire participer aux fouilles. On extrayait le grès de « la montagne » d'Épernon et la pierre de taille à Germonval, les fours à chaux ont été construits à Gallardon et Armenonville, et compte tenu de la distance avec le chantier, de graves problèmes de transport se posèrent.

Les chemins étaient devenus en si mauvais état qu'il fallut transporter les matériaux par voie d'eau. Vauban entrepris alors des travaux aussi spectaculaires que l'aqueduc, l'Eure fut rendue navigable de Maintenon à Nogent-le-Roi au moyen de cinq écluses. Deux canaux furent creusés l'un de 12 km allant à Gallardon, l'autre de 14 km allant à Épernon, mais il fallut aussi dériver une partie des eaux de l'Eure à Saint-Prest pour le canal de Gallardon, les eaux de la Voise ne suffisant point à l'alimenter.

Le marquis d'Uxelles qui commandait le camp se chargeait de faire appliquer une discipline de fer à la mesure d'une telle masse de main d'œuvre, aidé par les soldats invalides qui étaient chargés d'exécuter les sentences et qui le faisaient avec un entrain qui n'avait rien de fraternel. Les régiments issus des régions calvinistes avaient été affectés aux travaux les plus difficiles et les plus dangereux, et pour y échapper, soit déserter, soit se convertir. Les désertions furent plus importantes que les conversions, les paysans aidèrent à la capture des déserteurs car on leur promettait de fortes récompenses. Les coupables étaient envoyés aux galères après avoir eu le nez et les oreilles tranchées, les joues marquées de la fleur de Lys. À Maintenon un gibet fut dressé à l'emplacement du pont des Pucelles et un grand nombre de rebelles y furent pendus. Une épidémie se déclara au printemps de 1686, des régiments entiers furent décimés par la fièvre, l'année suivante le scorbut fit à son tour de nombreuses victimes.

Commencés en 1684, les travaux cessèrent en 1692, car avec la guerre de 1688, les dépenses devinrent trop lourdes, les propriétaires lésés par cette vaine entreprise furent indemnisés, les propriétaires ecclésiastiques furent remboursés les premiers, et Madame de Maintenon devint propriétaire des voûtes prestigieuses mais inachevées de l'aqueduc.

D'une longueur totale de 4600 mètres, l'ouvrage devait compter trois rangs d'arcades, seul le 1er étage a été construit, la hauteur totale au fond de la vallée aurait dû être de 72 mètres. Des escaliers à vis aménagés à l'intérieur des piles auraient permis d'accéder aux divers étages. Après l'abandon des travaux, l'aqueduc servit de carrières à des constructeurs peu scrupuleux et Louis XV n'hésita pas à détruire plusieurs arcades pour la construction du château de Madame de Pompadour à Crécy.

De cette entreprise, il ne reste aujourd'hui que des ruines, dont celles traversant le parc du château et que l'on peut admirer sur la route de Gallardon à Maintenon, et se faire une idée sur les gigantesques travaux de l'aqueduc en les situant dans le contexte de l'époque. »

Le sombre tableau doit être complété avec les multiples viols que subirent les villageoises par les soldats et les naissances illégitimes en conséquence. Femmes et enfants sont aussi réquisitionnés sur les chantiers. La construction du Château de Versailles connaît les mêmes effets, avec les conditions de travail épouvantables : accidents, sous-alimentation, épidémies et plus de 1320 décès entre 1684 et 1685. Pour le bon plaisir du roi, Louis XIV.

Accident de circulation … le 2 ventôse An VII

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Au détour d'un registre d'État civil, la petite histoire peut se confondre avec la grande. Contexte de l'époque : nous sommes en pleine Révolution française, sous le Directoire. Le 2 ventôse An VII ( 20 février 1799), un charretier, Jacques Mesange[6], qui transportait des sacs de farine en direction de Paris, perd l'équilibre et se trouve écrasé par son propre chariot. L'acte de décès[7] mentionne les détails de cet accident et l'autopsie du malheureux. La priorité était que le convoi arrive au plus vite à Paris par crainte des émeutes si le pain vient à manquer et détail qui ne manque pas de piquant : « après quoi attendu qu'il est nuit et qu'il ne serait pas prudent de laisser le cadavre en question sur la grande route, en attendant qu'il soit visité par un chirurgien, nous avons fait charger ledit cadavre dans une voiture ». La République vivait ses derniers moments. Moins de neuf mois plus tard, le 18 brumaire An VIII, un général ambitieux prenait le pouvoir par un coup d'État.

« L'an sept de la République française, une et indivisible, le trois ventôse six heures de relevée, par devant moy Jean Louis Giffard agent municipal de la commune des Essarts chef lieu de canton, département de Seine-et-Oise, soussigné chargé de constater les actes de naissances et décès des citoyens; est comparu dans mon domicile le citoyen François Dupuis juge de paix et officier de police de ce canton, lequel m'a fait déclaration que le jour précédent il est décédé sur la grande route de Paris à Chartres et sur l'arrondissement de cette commune, un homme écrasé par une voiture duquel décès il a dressé procès verbal dont extrait m'a été remis ainsi conçu :

An sept de la république française, une et indivisible, le deux ventôse cinq heures et demy de relevée sur l'avis à nous donné par le citoyen Michaux officier à la suite de la soixante quatrième demy brigade que sur la grande route au dessous du fond de Haute Bruyère, commune des Essarts, il existait un chartier qui venait d'être écrasé par sa voiture. Nous François Dupuis juge de paix et officier de police judiciaire du canton des Essarts, département de Seine et Oise, nous sommes transportés à l'instant au lieu ci-dessus indiqué où nous avons trouvé un homme sous une voiture attelée de quatre chevaux, lequel était mort.

Au même moment sont comparus les citoyens Augustin Maton, messager, demeurant à Châteaudun et Claude Bonnin, chartier, demeurant chez le citoyen Bonnet à Jouy, lesquels ont dit que ce jourd'hui, il y a environ une demy heure, conduisant leurs voitures avec le citoyen Jacques Mesange, journalier, demeurant à Maintenon, qui conduisait la voiture du citoyen Bosselet, meunier au moulin d'Hancher canton d'Épernon, laquelle voiture suivait celles que les comparants conduisaient, se retournant, ils aperçurent ledit Mesange tombé à terre et sa voiture qui était sur le point de lui passer sur le corps, ayant courut pour arrêter les chevaux, ils ne purent arriver assez tôt pour l'empêcher que la roue ne lui passe sur le corps. Ils n'arrivèrent assez tôt, de sorte que la roue presse le corps du dit Mesange qui au même instant, expira. Nous avons fait fouiller ledit cadavre ainsi que la voiture qu'il conduisait, nous avons trouvé deux petits sacs de toile, renfermant dix-neuf francs trente-neuf centimes en sous et centimes plus une lettre de voiture d'allée de Hancher le premier de ce mois, signée Bosselet, adressée au citoyen Ditois fils, boulanger à Paris, rue des Cordeliers, auquel il envoye par son chartier, seize sacs de farine.

Ensuite, nous juge de paix susdit, attendu qu'il est instant de faire conduire à sa destination les seize sacs de farine, nous avons remis la voiture attelée de quatre chevaux sous la conduite du citoyen Dureau, chartier à la maison Blanche commune de Coignière, lequel présent s'en est volontairement chargé, ainsi que de la lettre de voiture et la somme de dix-neuf francs trente-neuf centimes pour pourvoir aux frais de route et barrières, après quoi attendu qu'il est nuit et qu'il ne serait pas prudent de laisser le cadavre en question sur la grande route, en attendant qu'il soit visité par un chirurgien, nous avons fait charger ledit cadavre dans une voiture et l'avons fait conduire dans le temple de la commune des Essarts, et a ledit citoyen Maton signé avec nous, après que ledit citoyen Bonnin et Dureau ont déclaré ne savoir signer, fait sur les lieux, les jours et an cy-dessus, ainsi signé en cet endroit, Maton et F. Dupuis.

Et le trois ventôse, l'an sept de la république, nous juge de paix susdit, nous nous sommes transportés aux Essarts où étant, est comparu sur notre réquisition le citoyen Jean Labonne, officier de santé, demeurant à Saint Léger, lequel après visite faite du cadavre, nous a rapporté qu'inspection faite du dit cadavre, il a trouvé à la région des vraies et fausses côtes du côté gauche, il a trouvé une très forte contusion et qu'ayant porté sa main sur la dite partie, il a senty une crépitation résultante des fractures des dites côtes occasionnées par un corps contondant, à quoi il attribue la cause de la mort du citoyen Mesange et a signé, Labonne. Est comparu aussi le citoyen Pierre Mesange, journalier, demeurant à Saint Hubert commune des Essarts, nous a dit qu'ayant appris le malheureux accident arrivé à son frère, il vient le reconnaître et nous invite de lui remettre le cadavre de son frère pour le faire enterrer. Signé F. Dupuis avec paraphe après intercalation faite du procès verbal cy-dessus transcrit, me suis transporté au temple de la commune susdite où était déposé le dit cadavre, étant assisté des citoyens Pierre Mesange, journalier demeurant à Saint Hubert susdite commune, frère dudit défunt et Louis Dolbeau, boulanger, demeurant en ce dit lieu, cousin du défunt, témoins ayant l'âge requis par la loi, où étant, nous avons reconnu que Jacques Mesange + est vraiment décédé. Et j'ay rédigé le présent acte en présence des témoins susdits qui ont signé avec moi, excepté ledit Pierre Mesange qui a déclaré ne savoir signer, de ce interpellé.

+ âgé de trente-neuf ans. Approuvé un renvoy bon et deux mots chargés, un mot rayé nul. Signatures : Dolbeau, Giffard agent municipal »

Encyclopédie et anecdote

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Je remarque dans Wikipédia que l'anecdote est parfois source de discorde entre contributeurs. Pourtant dans l'Encyclopædia Universalis, l'anecdote est présente. Une anecdote judicieusement choisie et bien formulée donne vie à des articles austères. La lecture n'en sera que plus fluide et agréable[8] :

« Bernadotte va se consoler en arrachant la Norvège au Danemark, malgré l'opposition unanime de la population norvégienne. En 1818, de prince héréditaire il devient roi sous le nom de Charles XIV et se montre à tout le moins un aussi bon roi que tous les monarques nés sur le trône, à la satisfaction et à l'estime de ses sujets. Quand il mourra, chargé d'ans et de respectabilité, on découvrira sur sa poitrine un tatouage : Mort aux rois ! … et on comprendra enfin pourquoi le roi de Suède refusait toujours démocratiquement, avec autant de simplicité que de modestie, de se laisser déshabiller par ses valets de chambre. »

Anne-Emmanuelle Demartini[9] de l'Université Paris VII - Diderot, précise : « que c'est aussi par la petite histoire que s'engouffre la grande »[10].

Notes et références

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  1. a b et c Philip de László (dir.), Journal intime, Londres, Collection privée, p. 125, 127 et 129.
  2. Ana Eustis est née à Santiago de Cuba, le 6 janvier 1863, mariée à Georges Kinen à Paris (8e arrondissement), le 28 juillet 1883 et décède à Paris (16e arrondissement), le 3 octobre 1946 au 34 avenue Bugeaud.
  3. La capitale de l'État de Tabasco, la ville de Villahermosa, prend le nom de San Juan Bautista de Tabasco, le 4 novembre 1826.
  4. Citation extraite du site, « Musée Carnavalet : Portrait de Juliette Récamier ».
  5. Maintenon-Pierres : 1900-1925, Syndicat d'initiative de Maintenon-Pierres, , 38 p., « L'Aqueduc », p. 6 à 7.
    Le but du Syndicat d'Initiative était de faire connaître les communes de Maintenon et Pierres à travers un album photographique couvrant la période de 1900 à 1925. Nous trouvons avec cet ouvrage, l'historique de Maintenon et de Pierres, les anciennes demeures et les rues, le château de Maintenon et l'aqueduc.
  6. Jacques Mesange de la paroisse de Gironville, fils de Gabriel Mesange et Marguerite Meunier épouse à Maintenon le 4 septembre 1781, Marguerite Basset de la paroisse de Notre-Dame de Versailles. Marguerite Basset était domestique au Château de Versailles, sous Louis XVI.
  7. Archives d'État civil : registre des décès de la commune des Essarts-le-Roi, An VII - An XI. Cote du document : série 4E 813. Archives départementales des Yvelines - 2 Avenue de Lunca 78180 Montigny-le-Bretonneux
  8. Jean Massin (préf. Jacques Bersani), Encyclopædia Universalis, t. I : Thésaurus Index, Paris, Encyclopædia Universalis, , 1154 p. (lire en ligne), « Bernadotte Jean-Baptiste (1763-1844) », p. 339.
  9. Maître de conférence en Histoire contemporaine à l'Université Paris VII - Diderot. Site officiel : Anne-Emmanuelle Demartini.
  10. Anne-Emmanuelle Demartini, « L'Affaire Nozière : La parole sur l'inceste et sa réception sociale dans la France des années 1930 », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Éditions Belin, nos 56-4,‎ , p. 190 à 214.