Saint-Leu-la-Forêt

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Saint-Leu-la-Forêt
Saint-Leu-la-Forêt
La mairie.
Blason de Saint-Leu-la-Forêt
Blason
Saint-Leu-la-Forêt
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Argenteuil
Intercommunalité CA Val Parisis
Maire
Mandat
Sandra Billet
2020-2026
Code postal 95320
Code commune 95563
Démographie
Gentilé Saint-Loupiens
Population
municipale
15 979 hab. (2021 en augmentation de 3,63 % par rapport à 2015)
Densité 3 038 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 02″ nord, 2° 14′ 47″ est
Altitude 84 m
Min. 57 m
Max. 191 m
Superficie 5,26 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Domont
Législatives 4e circonscription du Val-d'Oise
Localisation
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Liens
Site web https://www.saint-leu-la-foret.fr/

Saint-Leu-la-Forêt est une commune française du Val-d'Oise située en vallée de Montmorency à côté de Taverny et de Saint-Prix, à environ 20 km au nord de Paris.

Ses habitants sont appelés les Saint-Loupiens, Saint-Loupiennes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Leu-la-Forêt se situe en vallée de Montmorency, à 20 km au nord-ouest de Paris, à l'orée de la forêt de Montmorency.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune est limitrophe de Taverny, Chauvry, Saint-Prix, Ermont et Le Plessis-Bouchard.

Communes limitrophes de Saint-Leu-la-Forêt[1]
Chauvry
Taverny Saint-Leu-la-Forêt[1] Saint-Prix
Le Plessis-Bouchard Ermont

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Saint-Leu-la-Forêt s'étend sur 526 hectares dont 146 de forêt.

Son altitude est de 65 m dans la plaine, de 84 m au niveau de la mairie, de 170 m au niveau de la Châtaigneraie et de 190 m au lieu-dit les Sapins brûlés en forêt de Montmorency.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Leu-la-Forêt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 6 919, alors qu'il était de 6 321 en 2014 et de 6 136 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 94,4 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 4,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 59,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,8 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Leu-la-Forêt en 2019 en comparaison avec celle du Val-d'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,8 %) inférieure à celle du département (1,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,4 % en 2014), contre 55,9 % pour le Val-d'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Saint-Leu-la-Forêt en 2019.
Typologie Saint-Leu-la-Forêt[I 1] Val-d'Oise[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 94,4 92,6 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,8 1,3 9,7
Logements vacants (en %) 4,8 6 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Transports ferroviaires[modifier | modifier le code]

Gare de Saint-Leu-la-Forêt.

La commune est desservie par la gare de Saint-Leu-la-Forêt, sur la ligne H du Transilien reliant Paris-Nord à Valmondois et Persan - Beaumont.

Réseau routier[modifier | modifier le code]

L'autoroute A115 en direction de la N184 (Francilienne) bifurque de l'autoroute A15 au niveau de Franconville et dessert Saint-Leu-la-Forêt par la sortie no 3.

La ville est traversée par quatre routes départementales :

  • suivant un axe nord-ouest/sud-est par l'ex-RN328 (actuelle RD 928)) partant d'Eaubonne pour rejoindre Hérouville ;
  • suivant un axe est/ouest par la RD144 en provenance de Montmorency qui prend fin à Saint-Leu-la-Forêt ;
  • suivant un axe nord/sud par la RD139 en provenance de Franconville qui prend fin à Saint-Leu-la-Forêt ;
  • suivant un axe nord-ouest/sud-est par la RD502 partant de Taverny pour rejoindre Ermont, parallèlement à l'autoroute A115.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Sanctus Lupus en 1122[13], Sanctus Lupus de Taberniaco en 1201[14], Sanctus Lupus ad Taberniacum[14], Saint-Leu Taverny[14], Saint-Leu lès Taverny en 1370[13].

À la suite de la Révolution française et jusqu'en 1915, la commune change cinq fois d'appellation : Claire-Fontaine, nom révolutionnaire précisé parfois cy-devant Saint Leu en 1794 ; Saint-Leu-Taverny par la fusion avec Taverny à compter du  ; Napoléon-Saint-Leu en 1852 ; une seconde fois Saint-Leu-Taverny en 1870 ; puis finalement Saint-Leu-la-Forêt en , Taverny ayant été érigé en commune indépendante[15],[Note 3].

Le nom de Saint-Leu-la-Forêt provient de l'existence d'une église au XIIe siècle dédiée à saint Loup[16] (ou Leu), archevêque de Sens en 609. Ses habitants sont les Saint-Loupiens.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ville, dont on voit ici la gare dans l'Entre-deux-guerres, dispose d'une liaison ferroviaire depuis 1876.

La ville comporte de nombreuses sentes, qui étaient destinées autrefois à la circulation des habitants entre les jardins (se référer au passé vinicole, fermier et maraîcher de la commune) ou aux lépreux.

La cité n'a d'abord été qu'une clairière de bûcheron et l'on ne sait rien de son histoire au Moyen Âge, période à laquelle il existait une maladrerie au lieu-dit La Chaumette.

Le village est une seigneurie des Montmorency à partir du XIVe siècle, puis des Condé jusqu'à la Révolution française. En 1470, la population n'est que de 50 habitants.

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, il y avait deux châteaux à Saint-Leu : en 1645 est édifié le château du Haut à l'emplacement du château seigneurial des Montmorency, puis en 1693 est construit le château du Bas sur le fief d'Ort.

Les deux sont acquis en 1804 par Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier, qui fait démolir le plus ancien, le château du Haut, et s'installe avec son épouse la Hortense de Beauharnais dans le domaine du Bas. Il est enterré avec deux de ses fils Napoléon-Charles et Napoléon-Louis dans l'église de la ville. On peut apercevoir leurs tombeaux dans l'abside, derrière le chœur.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le second château est rasé après la mort mystérieuse de Louis VI Henri de Bourbon-Condé, dernier des Condé, en 1830.

L'arrivée du chemin de fer en 1876 modifia la vie du village et accéléra son intégration progressive à l'agglomération parisienne.

Lors du raid de dirigeables contre Paris et sa banlieue le 21 mars 1915 un Zeppelin survole Saint-Leu-Taverny, sans lancer de bombes[17].

Jusqu'en 1951, année de leur transfert à Ajaccio, les restes de Charles Bonaparte, père de Louis, étaient également abrités dans la crypte qui ne conserve plus que le sarcophage du père de la dynastie Bonaparte.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie de Saint-Leu-la-Forêt.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Antérieurement à la loi du [18], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au . Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription du Val-d'Oise depuis 2010.

De 1801 à 1831, la commune fait partie du canton de Montmorency avant d'intégrer cette année-là le canton de Taverny. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, elle devient le chef-lieu du canton de Saint-Leu-la-Forêt[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais rattachée au canton de Domont.

Saint-Leu-la-Forêt fait partie de la juridiction d’instance de Montmorency, et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[19],[20].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune a rejoint le la communauté d'agglomération Val-et-Forêt.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du , qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante, le préfet de la région d'Île-de-France approuve le un schéma régional de coopération intercommunale qui prévoit notamment « l'extension du périmètre de la communauté d'agglomération Le Parisis aux communes de Frépillon, Saint-Leu-la-Forêt, Le Plessis-Bouchard, Ermont et Eaubonne »[21].

Cette fusion intervient le et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération Val Parisis.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise, la liste DVD menée par la maire sortante Sandra Billet — qui avait succédé en 2017 à Sébastien Meurant, démissionnaire après son élection comme sénateur — remporte la majorité des suffrages exprimés avec 1 955 voix (46,73 %, 25 conseillers municipaux élus), devançant les listes menées respectivement par[22] :
- Delphine Armandin (DVC, 1 584 voix, 37,86 %, 6 conseillers municipaux élus) ;
- Franck Bernard (LREM, 645 voix, 15,42 %, 2 conseillers municipaux élus)
lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où l'abstention s'est élevée à 61,48 % des électeurs inscrits.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[23]
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1791 Denis Léonard Duport    
1791 1792 Pierre Marc Fiève    
1792 1800 Denis Lamotte    
1800 1803 Louis Duport    
1803 1806 Étienne Nicolas Calon    
1806 1814 Auguste Louis Delatour    
1814 1815 Jean Charles Louis Degouve    
1815 1816 René Bourgeois    
1816 1819 Jean Charles Louis Degouve    
1819 1822 Jean Baptiste Obry    
1822 1826 Jean Michel Boyer    
1826 1830 Gervais Tailleur    
1830 1831 René Frédéric Loreilhe    
1831 1834 Noël Julien Duport    
1834 1843 Mathurin Pierre Leguiller    
1843 1848 Pierre Urbain Faber    
1848 1856 Louis Édouard Dubois    
1856 1876 Louis Joseph Leduc    
1876 1879 Léon Alfred Recullez    
1879 1882 Stanislas Édouard Caillet    
1882 1888 Émile Bonnet    
1888 1892 Eugène Veber    
1892 1919 Émile Aimond    
1919 1935 Edmond Cassan    
1935 1941 Georges Favre    
1941 1943 Georges Mirou    
1943 1944 Alphonse Pegard    
1944 1944 Georges Roy    
1945 1947 Maurice Bouladoux    
1947 1948 Alphonse Pegard    
1948 1970 Cyrille Lecomte    
1970 1977 Marcel Alavoine    
mars 1977 mars 2001 François Gayet PRG[24]  
mars 2001 mars 2008 Jean Le Gac DVG[24] Directeur des affaires sociales chez Siemens
mars 2008[25] 2017[26] Sébastien Meurant[27] UMPLR Sénateur du Val-d'Oise (2017 → 2023)
Conseiller départemental de Domont (2015 → 2017 et 2021 → )
Vice-président de la CA Val Parisis (2015 → 2017)
Démissionnaire à la suite de son élection comme sénateur
2017[28],[29] En cours Sandra Billet LR Cheffe d'entreprise
Vice-présidente de la CA Val Parisis (2020 → )
Réélue pour le mandat 2020-2026[30]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Saint-Leu-la-Forêt est jumelée avec :

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[31],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 15 979 habitants[Note 5], en augmentation de 3,63 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1701 1722 6252 5351 1821 2001 2191 2321 312
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4151 5681 6671 6301 6831 8992 3052 4212 906
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 1563 6054 0224 6805 7366 3086 3476 6077 782
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
8 80210 0049 66411 62714 48915 12714 58614 80015 597
2021 - - - - - - - -
15 979--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

À Saint-Leu-La-Forêt se trouvent[Quand ?] quatre établissements consacrés aux moins de trois ans et leurs parents :

  • la crèche familiale Les Loupinous ;
  • la halte-garderie parentale Les Loupandises;
  • le Centre de PMI (Protection maternelle infantile) ;
  • le Centre de planification familiale Les Lignières.

On y trouve aussi[Quand ?] cinq écoles maternelles et primaires :

  • école maternelle Cadet Rousselle;
  • école maternelle Le Village ;
  • école maternelle et primaire Marie Curie, (anciennement École Verdun jusqu'aux années 1990) ;
  • école maternelle et primaire Jacques Prévert ;
  • école primaire Foch ;
  • école primaire Marcel Pagnol (anciennement École Leclerc jusque dans les années 1990) ;
  • école maternelle et primaire privées Le Rosaire ;

ainsi que deux collèges :

  • collège Wanda Landowska ;
  • collège privé Le Rosaire.

Deux associations de parents d'élèves sont présentes sur la commune : la FCPE et l'AIPESL.

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

La ville de Saint-Leu abrite le club du FC St-Leu 95 qui évolue actuellement en Régional 1 (6e Division). Le club joue ses matchs à domicile au stade municipal des Andresys situé boulevard André Brémont.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

On peut noter :

Elle fut édifiée en 1851 sur ordre du prince-président Louis-Napoléon, futur Napoléon III, et consacrée en sa présence. L'église abrite dans sa crypte les tombeaux de quatre membres de la famille Bonaparte[33],[b 1] dont le père de Napoléon III, Louis Bonaparte (1778-1846), frère de Napoléon Ier et roi de Hollande, et deux de ses fils, Napoléon-Charles Bonaparte (1802-1807) et Napoléon-Louis Bonaparte (1804-1831) qui fut brièvement roi de Hollande en .
Le tombeau de Charles Bonaparte, père de Napoléon Ier et grand-père de Napoléon III est vide. Sa dépouille a été transférée à la chapelle impériale à Ajaccio en 1951. L'église remplaça une construction antérieure du XVIIe siècle, qui avait été consacrée le . Cette dernière avait remplacé à son tour l'église primitive du XIIe siècle, située sur les hauteurs en forêt de Montmorency et démolie en 1686.
La façade principale sud-ouest avec le portail marque le début de l'avenue de la gare et est la seule façade pourvue d'une ornementation : les autres murs donnent sur des ruelles ou sur des propriétés privées. L'architecte Joseph-Eugène Lacroix s'est inspiré d'églises italiennes de plan basilical, et plus particulièrement de la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne.
Un grand portail avec une archivolte plein cintre et un tympan garni d'une mosaïque donne accès à la nef. Des portails plus petits flanquent ce portail principal des deux côtés et s'ouvrent sur les collatéraux. La partie supérieure de la façade de la nef avec son pignon est ornée de cinq arcades plein cintre, dont les trois au centre comportent des fenêtres.
Le clocher-tour bien distinct de son bâtiment principal est placé devant la façade latérale nord-est. Son second étage est doté de deux baies abat-son gémelées par face, surmontées d'un gable avec une horloge. Autour du larmier entre le premier et le second étage, les murs sont décorés de moulures dans le style de la Renaissance italienne.
Dans une chapelle latérale à cette crypte reposent la Maréchale Ney et ses deux sœurs[34]
  • La Maison consulaire, 2, rue Émile-Bonnet
Ce bâtiment de style classique date du début du XVIIIe siècle et tient son nom d'un séjour très probable de Napoléon Ier alors qu'il était Premier Consul.
Pendant la Première Guerre mondiale, la maison est utilisée comme hôpital militaire annexe et soigne en cinq ans plus de deux mille poilus. C'est aujourd'hui une propriété municipale, hébergeant des services de la mairie[b 2].
  • Croix du prince de Condé, 78, rue du Château
Érigée en 1844 par le sculpteur Faugenet d'après les plans de l'architecte Leveil, elle rend hommage à Louis VI Henri de Bourbon-Condé, trouvé pendu le à l'espagnolette d'une fenêtre de son château de Saint-Leu. Il n'avait pas supporté l'exécution de son fils unique Louis-Antoine de Bourbon-Condé sur ordre de Bonaparte, dans les fossés du château de Vincennes. Bien que l'enquête policière conclut au suicide par pendaison, des rumeurs accusent la seconde épouse du prince, Sophie Dawes, baronne de Feuchères. C'est pour cette raison qu'elle vend le domaine du château, qui est morcelé et transformé en lotissements.
La croix marque exactement l'emplacement de la chambre dans laquelle le prince fut retrouvé pendu[b 3].
  • Faucheur se désaltérant, dit aussi fontaine du moissonneur, place de la Forge
Cette statue en fonte modelée par Sylvain Kinsburger fut érigée en 1892[35] et remplaça une précédente fontaine datant du XIVe siècle. La statue du Faucheur symbolise le travail agricole, celui de la plupart des habitants du village d'alors[b 4].
  • Lavoir de l'Eauriette, rue Kléber
Ce lavoir est construit en 1873 à la suite de l'aménagement du réservoir de l'Eauriette, qui permet d'alimenter six bornes-fontaines, deux autres lavoirs et la fontaine de La Pissotte.
Le petit bassin rectangulaire est protégé par un édicule en charpente qui repose sur quatre poutres aux angles. Seul le fond est fermé par un mur[b 5].
  • La fontaine de Boissy, rue de Boissy
Elle a été édifiée à la fin du XIXe siècle et fut initialement entourée d'un édicule à fenêtres ogivales néogothiques. Ce dernier fut démoli au cours des années 1990 et remplacé par un simple mur en meulière.
L'eau fortement sulfatée de la fontaine était réputée posséder des vertus thérapeutiques contre les maladies des reins ; la fontaine est aujourd'hui tarie[b 3].
  • Le château de La Chaumette, rue de la Forge et rue du Général-de-Gaulle
Dans cet ancien hameau du nom de Calmeta, s'élève ce château néoclassique de 1869, remplaçant un édifice identique de 1806 détruit par un incendie.
Le nom vient d'une léproserie attestée en ce lieu dès 1237, devenu hôtel-Dieu au XVIe siècle.
La grille d'entrée en fer forgé porte les initiales « AB » pour Anselme-Henri Bocquet, qui fit reconstruire le château en 1869. Il reste une demeure familiale jusqu'en 1947, puis est vendu aux Sœurs Maristes de Saint-Prix, qui y installent leur école[b 5].
  • La gare de Saint-Leu-la-Forêt : le bâtiment-voyageurs de 1923 est l'œuvre de l'architecte Gustave Umbdenstock. L'architecture d'inspiration néo-normande avec un décor de colombages et briques est aujourd'hui disparue sous l'enduit. Restent comme éléments distinctifs, le haut pignon de la façade sur la ville surmontée d'un petit beffroi et de son horloge[b 4].
  • Les sculptures d'Aristide Patsoglou
Des œuvres de cet artiste local ornent l'entrée de la bibliothèque et le local de la police municipale.

Saint-Leu-la-Forêt dans les arts et la culture[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Leu-la-Forêt Blason
D'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur, au franc-canton d'hermine.
Détails
Le blason de Saint-Leu reprend les armoiries des Montmorency, famille régnant sur la ville auparavant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M. et Mme Ducœur et Claude Adam, « Le Patrimoine des communes du Val-d’Oise : Saint-Leu-la-Forêt », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 759–770 (ISBN 2-84234-056-6)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Saint-Leu-la-Forêt », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. La base Ehess-Cassini donne 1880 pour la suppression de la référence à Napoléon ; il semble que la date de 1870, année de la fin du second Empire, soit plus vraisemblable.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Claude Adame et M. et Mme Ducœur, Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Saint-Leu-la-Forêt, (voir dans la bibliographie)
  1. p. 763-766.
  2. p. 763.
  3. a et b p. 762.
  4. a et b p. 768.
  5. a et b p. 767.

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2019 à Saint-Leu-la-Forêt » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Saint-Leu-la-Forêt - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Saint-Leu-la-Forêt - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans le Val-d'Oise » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

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  29. Alexandre Boucher, « Saint-Leu-la-Forêt : la fulgurante ascension de Sandra Billet : Trois ans seulement après ses débuts en politique, la quadragénaire a remplacé le nouveau sénateur Sébastien Meurant à la tête de la ville », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Alexandre Boucher, « À Saint-Leu-la-Forêt, la maire Sandra Billet obtient la légitimité qu’elle « cherchait » : Élue pour la première fois en son nom, elle s’est libérée de la tutelle de l’ancien maire (LR) Sébastien Meurant, à qui elle avait succédé en 2017. Ses détracteurs la taxaient d’ailleurs d’appliquer sa politique », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  34. Visitez la crypte impériale des Bonaparte de Saint-Leu Daniel Chollet 31 août 2023 dans la Gazette du Val-d'Oise
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