Vémars

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Vémars
Vémars
La mairie, dans le Château de la Motte.
Blason de Vémars
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité CA Roissy Pays de France
Maire
Mandat
Frédéric Didier
2020-2026
Code postal 95470
Code commune 95641
Démographie
Gentilé Vémarois
Population
municipale
2 848 hab. (2021 en augmentation de 18,86 % par rapport à 2015)
Densité 348 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 00″ nord, 2° 34′ 00″ est
Altitude 110 m
Min. 96 m
Max. 146 m
Superficie 8,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Goussainville
Législatives 9e circonscription du Val-d'Oise
Localisation
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Vémars
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Vémars
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Vémars
Liens
Site web mairiedevemars.fr

Vémars [vemaʁ] est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France.

Ses habitants sont les Vémarois(es).

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Vemars est situé en Plaine de France, à environ 30 km au nord-est de Paris et à 6 km de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.

Vue aérienne vers le sud.
Vémars est au premier plan, et on distingie clairement le triangle ferrovairede Vémars.
Au fond, l'Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

La commune est traversée par la ligne à grande vitesse Nord (où elle est rejointe par la LGV Interconnexion Est par une série de raccordements dits Triangle de Vémars) ainsi que par l'autoroute A1, dont une aire de service porte le nom. Le restaurant d'autoroute est le premier du genre construit en France. La création de la Ligne Roissy - Picardie traverserait également la commune[1].

Situé en Plaine de France avec ses terres fertiles, l'activité agricole reste vivante à Vémars.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune est la plus orientale du département, elle se trouve aux confins de l'Oise et de Seine-et-Marne. Les communes limitrophes sont Saint-Witz, Plailly, Mauregard, Moussy-le-Neuf, Chennevières-lès-Louvres, Épiais-lès-Louvres et Villeron.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Witz à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Statistiques 1991-2020 et records ST WITZ (95) - alt : 141m, lat : 49°05'08"N, lon : 2°33'02"E
Records établis sur la période du 01-01-2008 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 2 4 6,6 9,6 12,8 14,7 14,6 11,8 9,1 5,6 2,8 8
Température moyenne (°C) 4 5 7,9 11,5 14,4 17,7 20 19,8 16,5 12,6 8,2 5,1 11,9
Température maximale moyenne (°C) 6,3 7,9 11,9 16,4 19,2 22,5 25,4 25 21,2 16,1 10,7 7,4 15,8
Record de froid (°C)
date du record
−12,3
07.01.09
−10,4
12.02.12
−8,4
13.03.13
−2,5
07.04.21
1,5
06.05.19
6,5
13.06.08
7,8
03.07.11
8,2
26.08.18
3,5
30.09.18
−0,7
29.10.08
−5,1
30.11.10
−7,4
19.12.09
−12,3
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,1
01.01.22
19,6
27.02.19
24,2
31.03.21
28,7
20.04.18
30,8
28.05.17
36
27.06.11
41,4
25.07.19
37,5
09.08.20
34,3
08.09.23
28,3
01.10.11
20,5
08.11.15
15,7
31.12.21
41,4
2019
Précipitations (mm) 54,4 47,7 45 37,4 72,2 64,9 58,1 59,3 47,4 56,8 61 72,6 676,8
Source : « Fiche 95580001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vémars est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018 , le nombre total de logements dans la commune était de 1 128 , alors qu'il était de 970 en 2013 et de 786 en 2008 [I 1].

Parmi ces logements, 91 % étaient des résidences principales, 1,2  % des résidences secondaires et 7,9  % des logements vacants. Ces logements étaient pour 67,9  % d'entre eux des maisons individuelles et pour 32  % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vémars en 2018 en comparaison avec celle du Val-d'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,2 %) inférieure à celle du département (1,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 62,5  % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement ( 66,4  % en 2013 ), contre 56  % pour du Val-d'Oise et 57,5 pour la France entière [I 3].

Le logement à Vémars en 2018 .
Typologie Vémars [I 1] Val-d'Oise [I 4] France entière [I 5]
Résidences principales (en %) 91 92,8 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,2 1,3 9,7
Logements vacants (en %) 7,9 5,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneaux d'entrée de ville et de l'ancienne intercommunalité.

De Vetere Mànso en 937[13], Vemarcium au XIIe siècle, Avemars ou Avemart en 1182, Evemars en 1211, Vaulmar au XVIIe siècle, Vomar en 1648[14].

Le nom de Vémars provient du latin vetus, vieux et mansum, domaine rural ou vetere mansio, ("vieille demeure"). Ce nom constitue une corruption du latin vetus mansus ("vieille ferme"), de vetus , veteris (vieux)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le chartiste Gustave Fagniez, beau-frère de Léon Bouchard propriétaire du château de La Motte, est l'auteur en 1876 de Recherches historiques sur la commune de Vémars.

L'occupation du territoire dès la Préhistoire est attestée par la découverte de traces d'habitats néolithiques et de maisons gauloises. Des poteries communes et sigillées du IIe au IVe siècle y furent découvertes.

Des fouilles opérées en 2006 au lieu-dit Rouge-Fosse/Porte de Vémars a permis de mettre en évidence des vestiges de constructions utilisés entre les Ier et Ve siècle. En 2009 sont découverts les vestiges d'un bâtiment sur poteaux de bois des IIe et IIIe siècles situé à une trentaine de mètres d’un petit enclos carré (400 mètres carrés environ) délimité par des fossés[16].

Un premier château fort est bâti à Champfourcy ou Chaufourcy, puis le village d'« Avemart » s'implante légèrement en contrebas dans la vallée du ru de la Michelette au XIe siècle.

Possession de l'abbaye de Notre-Dame-des-Champs au XIIe siècle, le fief était une dépendance de l'archevêché de Paris et du doyenné de Montmorency.

Au XIIIe siècle, le fief appartient à Jean de Vémars, puis à Pierre de Vémars ; la seigneurie passe en 1580 à Louis du Crocq, écuyer.[réf. nécessaire]

La seigneurie au XVe siècle est la propriété de Jean de Saint-Romain, conseiller au Parlement de Paris, et au XVIIIe siècle du comte de La Tour d'Auvergne jusqu'à la Révolution française[réf. nécessaire].

À l’époque moderne, le sous-sol a été exploité en marnières, afin d'amender les champs[16].

Le village devient un lieu de villégiature réputé au XIXe siècle.

Le château de La Motte, actuelle mairie, fut la propriété de François Mauriac. Il avait fait de nombreux séjours dans le village depuis son mariage en 1913, à 28 ans, avec Jeanne Lafon, descendante d’une famille implantée depuis longtemps à Vémars. La maison de Vémars sert de base à son action de propagande contre l’occupant allemand à partir de 1940. L'écrivain est enterré au cimetière du village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[17], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Sarcelles après un transfert administratif effectif au .

Elle faisait partie de 1801 à 1967 du canton de Luzarches de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville intègre le canton de Gonesse[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Goussainville

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription du Val-d'Oise.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Vémars était membre de la communauté d'agglomération Roissy Porte de France, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 sous le statut de communauté de communes et transformé en communauté d'agglomération en 2013 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante notamment en seconde couronne afin de pouvoir dialoguer avec la métropole du Grand Paris créée par cette même loi, la communauté d'agglomération Roissy Porte de France a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération Roissy Pays de France dont est désormais membre la commune.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Léon Bouchard
1830-1904
  Beau-père de François Mauriac
Premier président de la Cour des comptes
vers. 1920   Marcel Bouix   Docteur en droit
Les données manquantes sont à compléter.
1956 1971 Raymond Breton    
1971 1977 Jean-Paul Gibert    
1977   Gérard Dreyfus[19] PCF  
Les données manquantes sont à compléter.
  1995 Jean-Jacques Wittmer PCF  
juin 1995 En cours
(au 20 juillet 2020)
Frédéric Didier PS puis DVG puis SE[20] Consultant ressources humaines
Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

Dans le cadre d'un appel d'offres pour les énergies renouvelables mettant en œuvre la loi sur la transition énergétique, l'entreprise Engie envisage la création d'un important parc photovoltaïque de 32 ha à Vémars. Situé au lieu-dit Choisy-aux-Bœufs au-dessus d'une ancienne décharge remblayée, il serait constitué de 51 000 panneaux photovoltaïques permettant la production de 23 600 MWh par an[23].

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

La création d'un nouveau groupe scolaire est prévue par la municipalité en 2022 sur le chemin de la Croix-Boissée, à proximité du gymnase, afin de remplacer l'équipement précédent dénommé groupe scolaire Georges-Brassens qui ne convient plus aux besoins. Conçu par le cabinet d’architecte Malizan, le projet comprend une première tranche constituée de l’école maternelle, le centre de loisirs et une cantine. La construction de l'école élementaire interviendra dans un second temps[24].

Santé[modifier | modifier le code]

La commune, qui en était dépourvue depuis 5 ans, a permis l'installation d'un nouveau médecin dans un local mis gratuitement à sa disposition, et accueille deux infirmières et un kinésithérapeute dans d'autres locaux municipaux[20].

Justice, sécurité, secours et défense[modifier | modifier le code]

La commune s'est dotée d'un système de vidéosurveillance fin 2019[25],[20].

Vémars fait partie du ressort du tribunal d'instance de Gonesse, et de ceux du tribunal judiciaire et du tribunal de commerce de Pontoise[26],[27].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 2 848 habitants[Note 3], en augmentation de 18,86 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
489504548503500462494504526
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
469485486460497472492437455
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
394435414480498518501492531
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
5515538448422 0992 0582 0332 0302 198
2017 2021 - - - - - - -
2 4712 848-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

On peut signaler :

Ce nom vient de la grande ferme du même nom, située rue François-Mauriac, à la sortie du village en direction de Plailly. Le manoir actuel a été construit en 1846 dans un style néoclassique. La façade sur le parc de onze travées comporte un corps central d'un étage supplémentaire, surmonté par un fronton triangulaire et précédé par un péristyle de quatre colonnes. Le domaine comporte également d'importants communs, un petit colombier plus ancien dans le parc, une orangerie et une maison de gardien en meulière à côté de l'entrée[31].
  • Manoir 1 rue Pasteur : Construit sur le domaine de l'ancien château de Vémars vers 1868-70, peut-être en intégrant des éléments du manoir précédent attesté en 1763, c'est une grande maison de style classique assez sobre, avec une façade sur deux niveaux orné de bossages. Des vestiges de fabriques de jardin subsistent dans le parc[32].
  • Manoir dit château de Vémars, 7 rue Pasteur : Il date du dernier quart du XVIIe siècle et a été partiellement démoli en 1865. Envahi par la végétation et laissé à l'abandon depuis plusieurs décennies, le château est vidé de son mobilier et voué à la démolition[33].
  • Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul : Elle succède à un édifice médiéval, qui a été reconstruit selon le même plan après la guerre de Cent Ans, dans un style gothique flamboyant un peu rustique. Le chantier com/mence vraisemblablement à la fin du XVe siècle avec le chœur, et s'achève en 1545 avec la façade. À l'origine, le clocher devait se situer au-dessus de la quatrième travée du bas-côté sud. Il est remplacé par un nouveau clocher-tour devant la bas-côté nord au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Les fenêtres latérales du chœur sont repercées au XVIIe ou XVIIIe siècle. Un porche et une sacristie sont également ajoutées, mais ont été démolis pendant la seconde moitié du XXe siècle. Dans sa forme actuelle, l'église se compose d'un vaisseau central de six travées accompagné de deux bas-côtés, et se terminant par un chevet plat. Elle a été restaurée en 1849 et 1882, puis récemment au début du XXIe siècle, et se trouve dans un excellent état[34].
    L'église disposait d'une cloche sonnant en ré bémolc dénommée Catherine et coulée en 1653, qui a été rejointe en juin 2019 par Laurence, qui donne le la bémol, coulée sous les yeux des Vémarois le 3 mai puis bénie par Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise[35],[36].
  • Château de La Motte, actuel hôtel de ville, 5 rue Léon-Bouchard : Cette maison bourgeoise point assez vaste pour mériter le qualificatif de château est construit sur l'ancienne propriété d'Auguste Bouchard (1785-1872), député-maire de Vémars.
En héritent son fils Léon Bouchard (1830-1904), conseiller à la Cour des comptes, également maire. Epoux de Blanche Fagniez (1835-1915), il est le beau-frère de l'historien Gustave Fagniez. C'est lui qui fait construire la maison actuelle en 1882. Les deux petits pavillons latéraux et la maison de garde suivent trois ans plus tard. Une serre est ajoutée en 1891, et le domaine comporte également des communs et un vieux puits. Léonie Élizabeth Bouchard (1862-1963) hérite de la demeure après la mort de son père Léon. Avec son époux Marc Lafon (1857-1919), elle a eu une fille Jeanne (1893-1983), qui épouse François Mauriac et héritera du château en 1951. Après la mort de Jeanne, la commune de Vémars le rachète en novembre 1984 pour en faire l'hôtel de ville[37]. L'un des pavillons latéraux devient bureau de poste, l'autre bibliothèque municipale. Au rez-de-chaussée, la moitié de l'ancien grand salon a été transformé en un petit musée consacré à l'auteur.
Il renferme la tombe en granit très sobre de François Mauriac[38] et de sa femme, décédée en 1983. La tombe est située à l’opposé de l’entrée du cimetière, à droite de l'allée centrale. Le couple repose aux côtés de Claire Wiazemsky, leur fille (décédée en 1992) ; Luce Le Ray, leur fille (décédée en 2011) ; Alain Le Ray (décédé en 2007), mari de Luce Mauriac ; Caroline Mauriac, née Flipo (décédée en 2011), l’épouse de leur fils, Jean Mauriac.
  • Ferme de Choisy-aux-Bœufs, RD 16, écart au sud du village : Cette ferme est issue d'une ancienne grange cistercienne de l'abbaye cistercienne de Chaalis. Il n'en reste de la grange du XIIIe siècle que le mur-pignon nord, visible de loin depuis la route mais non accessible car donnant sur un champ. La ferme possède également un colombier-porche nettement plus récent à côté de l'entrée actuelle, et le logis au fond de la cour conserve des fenêtres gémelées surmontées d'un tympan trilobé sous un arc ogival. Entre la ferme et la route, subsistent toujours les bâtiments et la haute cheminée en briques de la distillerie adjointe à la ferme en 1898[38].

Vémars dans les arts et la culture[modifier | modifier le code]

Tombe de François Mauriac au cimetière communal.

Vémars est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[39].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • L'écrivain français François Mauriac (1885-1970), propriétaire du château de la Motte (qui est l'actuelle mairie de la commune), est enterré dans la commune[40],[41],[42]. Un petit musée dans la maison de La Motte rappelle la mémoire et l’œuvre de l'écrivain, Nobel de littérature en 1952[43].

Héraldique[modifier | modifier le code]

[[|Vémars]]
Blason de Vémars Blason
D'or à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys du champ, accompagnée en chef de deux roses de gueules et en pointe d'une tête de maure de sable tortillée d'argent.
Détails

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes du Val-d'Oise - tome 1, Paris, Éditions Flohic, (ISBN 2-84234-056-6), « Vémars », p. 331–334.
  • Abbé Jean Lebeuf, Histoire de la ville et du diocèse de Paris, Paris, Prault Père, 1755.
  • Ouvrage collectif dirigé par Monique Wabont, Franck Abert et Didier Vermeersch, Carte archéologique de la Gaule : le Val-d‘Oise, 95, ouvrage collectif dirigé par Monique Wabont, Franck Abert et Didier Vermeersch, Paris, Maison des sciences de l'homme, 2006.
  • Caroline Laporte-Cassagne, Jean-Luc Maire, Sandrine Robert, Monique Wabont, Vémars - Porte de Vémars 2 : Rapport de diagnostic archéologique du 1/10/2009 au 15/12/2009, Conseil général du Val d'Oise - Service départemental d'archéologie, , 165 p. (Carte archéologique de la Gaule : le Val-d‘Oise, 95, ouvrage collectif dirigé par Monique Wabont, Franck Abert et Didier Vermeersch, Paris, Maison des sciences de l'homme, 2006. [PDF]).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Vémars », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. Fabrice Cahen, « Val-d'Oise. Ligne Roissy-Picardie, Vémars contre le tracé : La Ville de Vémars (Val-d'Oise) vient de faire savoir qu'elle s'opposait au projet de ligne Sncf Roissy-Picardie qui traversera le territoire de la commune », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Vémars et Saint-Witz », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St Witz » (commune de Saint-Witz) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « St Witz » (commune de Saint-Witz) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
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  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  35. Thibault Chaffotte, « Vémars : la nouvelle cloche prête à remplir son rôle social et culturel : Elle sera baptisée Laurence ce samedi par l’évêque de Pontoise lors d’une messe. Découvrez quelles fonctions les cloches remplissent », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. Thibault Chaffotte, « Vémars : la cloche a été baptisée ! : Elle porte le nom de Laurence, d’après une ancienne fonctionnaire de la mairie », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  38. a et b François Doury et Dominique Foussard, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Vémars », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I,‎ , p. 331-334 (ISBN 2-84234-056-6).
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  40. François Mauriac à Vémars sur Terres d'écrivains
  41. Fabrice Cahen, « Val-d'Oise. L'hommage à François Mauriac à Vémars : Les cinquante ans de la mort de François Mauriac seront commémorés dimanche 20 septembre 2020 à Vémars (Val-d'Oise) », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. Marie Persidat, « A Vémars, découvrez un autre François Mauriac : Cinquante ans après la disparition du célèbre écrivain, la commune se souvient de l’un de ses plus illustres habitants. La ville souhaite davantage mettre en valeur les liens particuliers qui l’unissaient à l’auteur de « Génitrix », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. « Musée François Mauriac », Histoire et patrimoine, sur https://mairiedevemars.fr/index.php/fr/decouvrir-bouger/histoire-et-patrimoine/patrimoine (consulté le ).