Paul Gauguin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 mars 2020 à 19:03 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Paul Gauguin
Autoportrait, 1893, Paris, musée d'Orsay.
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière Calvaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eugène Henri Paul Gauguin
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
Père
Clovis Gauguin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Aline Chazal (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Mette Sophie Gad (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Émile Gauguin (d)
Clovis Gauguin (d)
Jean-René Gauguin
Pola Gauguin
Emile Gauguin (d)
Germaine Chardon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Flora Tristan (grand-mère maternelle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5325, 12382-12383, 3 pièces, -)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Paul Gauguin
Signature
Vue de la sépulture.

Paul Gauguin, né le à Paris et mort, le , à Atuona, Hiva Oa, aux îles Marquises, est un peintre postimpressionniste. Chef de file de l'École de Pont-Aven et inspirateur des nabis, il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du XIXe siècle, et l'un des plus importants précurseurs de l'art moderne avec Klimt, Cézanne, Munch, Seurat et van Gogh.

Biographie

Débuts

Autoportrait (vers 1875-1877).

Eugène Henri Paul Gauguin naît à Paris, en 1848. Son père, Clovis Louis Pierre Guillaume Gauguin (1814-1851), est un journaliste républicain au National[3]. Sa mère, Aline Chazal (1825-1867), est la fille de Flora Tristan et donc, la petite fille de Mariano de Tristán y Moscoso et de Thérèse Laisnay. Elle descend de propriétaires terriens espagnols d'Amérique du Sud et même, selon la légende, d'un vice-roi du Pérou[3].

Buste d’Émile par Paul Gauguin (1877-1878), Metropolitan Museum of Art.
Appartement de Gauguin, rue Carcel, 1881.

Le peintre a d'ailleurs passé les années de sa plus jeune enfance à Lima, où son père, mort durant le voyage en 1851 au large de Punta Arenas et enterré à Puerto del Hambre, fuyait le régime politique de Napoléon III, auteur la même année d'un coup d'État qui conforta son pouvoir [3]. De retour en France à l'âge de 7 ans, Paul fait ses études, d'abord au petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin dirigé à cette époque par Mgr Félix Dupanloup[4] puis à Orléans, notamment au lycée Pothier[5]. Gauguin est embarqué sur le clipper Luzitano en qualité de novice/pilotin en , inscrit au Havre sous le matricule 790-3157. Il apprend aussi à jouer de l'accordéon. Il obtient le grade de lieutenant et embarque, en 1866, sur le trois-mâts Chili, dont il est le second lieutenant. Il effectue par la suite, en 1868, son service militaire dans la marine nationale, embarqué sur la corvette Jérôme-Napoléon[6],[7]. Il participe à la guerre de 1870 et prend part à la capture de six navires allemands. Après son retour à Toulon, le , il quitte la marine[7]. Il devient agent de change à la Bourse à Paris et connaît un certain succès dans ses affaires. Il partage alors une vie bourgeoise confortable avec son épouse danoise, Mette-Sophie Gad (1850-1920), et leurs cinq enfants : Émile (es) (1874-1955), Aline, Clovis, Jean-René (1881-1961), sculpteur et Paul-Rollon (en) (1883-1961). Il s'installe avec sa famille en 1877, dans le XVe arrondissement de Paris, d'abord rue des Fourneaux (actuelle rue Falguière), puis rue Carcel[8].

Son tuteur, Gustave Arosa, homme d'affaires et grand amateur d'art, introduit Gauguin auprès des impressionnistes. En 1874, il fait la connaissance du peintre Camille Pissarro et voit la première exposition du courant impressionniste. Comme son tuteur, il devient amateur d'art et s'essaye alors à la peinture. Il expose par conséquent avec les impressionnistes en 1879, 1880, 1881, 1882 et 1886.

Paul Gauguin et les impressionnistes

Rue Jouvenet à Rouen, 1884. Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid.

En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse (qui est dans une phase de mauvaise conjoncture, avec la faillite de l'Union générale) pour se consacrer à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à , il s'établit à Rouen, où Camille Pissarro, qui l'avait guidé dans son approche de l'impressionnisme, vit également. Pendant ces dix mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours. Cela ne suffit pas pour vivre et il part vivre avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à Copenhague. Le courant passe mal avec la belle-famille. Ses affaires ne vont pas bien. Il retourne à Paris en 1885 pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance ; il est déchiré par cette situation[réf. nécessaire]. Il participe, de 1879 à 1886, aux cinq dernières expositions du groupe des impressionnistes. En 1885, Paul Gauguin commence à travailler la céramique et s’associe avec Ernest Chaplet pour produire 50 œuvres en céramique.

Le symbolisme et son voyage initiatique en Amérique

En 1886, sur les conseils d'Armand Félix Marie Jobbé-Duval[9], Gauguin effectue un premier séjour à Pont-Aven en Bretagne, où il rencontre Émile Bernard, le tenant du cloisonnisme. De retour à Paris, il rencontre pour la première fois Vincent van Gogh, en novembre de la même année.

En , il s'embarque avec le peintre Charles Laval pour le Panama où ils vont travailler au percement du canal. Ils y rencontrent des conditions de vie particulièrement difficiles et décident de partir dès qu'ils auront réuni suffisamment d'argent pour la Martinique, que Gauguin avait découverte lors d'une escale.

Après un séjour à l'île de Taboga, il rejoint la Martinique où il reste dans des conditions précaires, de juin à , à l'Anse Turin au Carbet à deux kilomètres de Saint-Pierre, où se trouve, toujours aujourd'hui, un Centre d’Interprétation[10] qui lui est consacré. Enthousiasmé par la lumière et les paysages, il peint dix-sept toiles lors de son séjour[11].

« L’expérience que j’ai faite à la Martinique est décisive. Là seulement je me suis senti vraiment moi-même, et c’est dans ce que j’ai rapporté qu’il faut me chercher si on veut savoir qui je suis, plus encore que dans mes œuvres de Bretagne. » (Paul Gauguin à Charles Morice, 1891)

Malade de dysenterie et du paludisme, et sans ressources pour vivre, Gauguin regagne la métropole en . Laval prolonge son séjour jusqu'en 1888.

Modèle:Message galerie

Le synthétisme à Pont-Aven

La Vision après le sermon ou La Lutte de Jacob avec l'ange (1888), Galerie nationale d'Écosse, Édimbourg.

De retour en métropole, il vit à Paris, avant de rejoindre, début 1888, la Bretagne, où il est le centre d'un groupe de peintres expérimentaux connus comme l'école de Pont-Aven. Dans une lettre de 1888 écrite à Émile Schuffenecker, Paul Gauguin lui exprime son credo qui sera l'âme des contestations artistiques à venir :

« Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez-la de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. C'est le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer. »

L'aubergiste bretonne Marie-Angélique Satre (1868-1932) alias « La Belle Angèle » fut immortalisée en 1889 par Paul Gauguin dont l'œuvre La Belle Angèle (titre écrit en lettres majuscules sur la toile), est actuellement conservée au musée d’Orsay.

Sous l'influence du peintre Émile Bernard, son style évolue, il devient plus naturel et plus synthétique. Il cherche son inspiration dans l'art exotique, les vitraux médiévaux et les estampes japonaises. Cette année-là, il peint La Vision après le sermon aussi appelée La Lutte de Jacob avec l'ange, qui influencera Pablo Picasso, Henri Matisse et Edvard Munch.

L'œuvre la Vision après le sermon est pour Gauguin le moyen de représenter « une hallucination collective ». Il unit par la simplicité le style et le thème. Le thème de la prière est depuis longtemps un sujet important chez les peintres depuis la Renaissance. Mais Gauguin traite le sujet d'une autre façon en ce sens qu'il ne représente pas les femmes dans des postions très significatives. En effet il n'y a qu'une femme que l'on voit en prière. La place sur toute la partie supérieure est laissée pour cette vision assez « superstitieuse » comme disait Gauguin. C'est la superstition des femmes qui détermine leur attitude. En cela, Gauguin porte un regard qui fait de ces femmes des représentations d'une crédulité religieuse. Ce tableau est significatif de son rapport au village de Pont-Aven ; Gauguin voyait dans ces gens des représentants d'un archaïsme provincial et rustique. Lorsqu'il s'y installe, il retourne à un certain primitivisme de l'art, retour à ses origines. C'est également à Pont-Aven que Gauguin développe son questionnement sur le « sauvage » qu'il approfondira lors de ses voyages suivants.

C'est son ami le peintre et avocat Ernest de Chamaillard qui l'assiste dans l'affaire qui l'oppose à l'aubergiste Marie Henry[réf. nécessaire].

L'épisode d'Arles

Gauguin rejoint Vincent van Gogh qui l'a invité à venir à Arles, dans le sud de la France, en 1888, grâce au frère de celui-ci, Théodorus. Il découvre les estampes japonaises à travers Vincent van Gogh, alors qu'ils passent ensemble deux mois (d'octobre à décembre) à peindre. Ils peignent alors la série sur les Alyscamps, des portraits, des paysages et des natures mortes. Les deux confrères sont très sensibles et connaissent des moments de dépression — Gauguin, comme Van Gogh, tentera de se suicider.

Rapprochés par un intérêt commun pour la couleur, les deux peintres entrent en conflit personnel et artistique, qui culmine quand Gauguin peint Van Gogh peignant des tournesols, portrait dont Van Gogh dira : « C'est bien moi, mais devenu fou[12]. » Leur cohabitation tourne mal et se termine sur le fameux épisode de l'oreille coupée de Van Gogh, le [13].

Vie en Polynésie

Plaque 35 rue Delambre (14e arrondissement de Paris) devant l'hôtel Delambre, où Paul Gauguin vit en 1891.
Lettre de candidature de Gauguin auprès de la direction des Beaux-arts en vue d’obtenir une mission artistique à Tahiti, . Archives nationales.

En 1891, ruiné, il habite un temps à l'hôtel Delambre, au no 35 de la rue du même nom dans le 14e arrondissement, puis, inspiré par l'œuvre de Jacques-Antoine Moerenhout, s'embarque pour la Polynésie, grâce à une vente de ses œuvres dont le succès est assuré par deux articles enthousiastes d'Octave Mirbeau.

Il s'installe à Tahiti (c'est là qu'il peint le portrait de Suzanne Bambridge) où il espère pouvoir fuir la civilisation occidentale et tout ce qui est artificiel et conventionnel. Il passe désormais toute sa vie dans ces régions tropicales, d'abord à Tahiti puis dans l'île de Hiva Oa dans l'archipel des Marquises. Il rentre en métropole une seule fois.

Les caractéristiques essentielles de sa peinture (dont l'utilisation de grandes surfaces de couleurs vives) ne connaissent pas beaucoup de changements. Il soigne particulièrement l'expressivité des couleurs, la recherche de la perspective et l'utilisation de formes pleines et volumineuses. Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Boston : D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?, qu'il considère lui-même comme son testament pictural.

À Tahiti, il fait la connaissance de Teha'amana (appelée aussi Tehura), jeune fille native de Rarotonga dans les îles Cook, à l'ouest de la Polynésie française (Gauguin la croit originaire des îles Tonga)[14]. Celle-ci, âgée de treize ans, devient son modèle et alors qu'il est âgé de 43 ans, il entame une relation avec elle, critiquée et parfois jugée pédophile par certains commentateurs actuels[15],[16]. Il est très inspiré et peint soixante-dix toiles en quelques mois. Mais après quelques années de bonheur, des soucis administratifs et plus personnels (mort de sa fille Aline en 1897, la préférée de ses cinq enfants) le minent. Il a également des ennuis de santé : à la suite d'une agression, il a une blessure à la jambe qui ne guérit pas depuis 1894, si bien qu'il déprime et tente de se suicider. Il est contraint de vendre ses toiles pour acheter morphine et arsenic qui calment les plaies qu'il a à la jambe[17]. Il contracte également une syphilis peu avant son départ[18].

Reconstitution de la Maison du Jouir de Gauguin à Atuona.

Les œuvres de son premier séjour à Tahiti sont marquées par une sorte de figure « sauvage » qui est omniprésente dans ses toiles. De plus il ajoute des sculptures sur bois qui allient des formes exotiques aux figures. En arrivant à Papeete, il veut se faire ethnologue et essayer de comprendre les principes d'une civilisation qui a été encore préservée des habitudes occidentales. Il parle d'une « corruption » occidentale qui serait une corruption non pas symbolique mais réelle pour la société.

Dans ses tableaux où les figures tahitiennes sont présentes, il y a comme une sorte de mélancolie qui s'échappe, autour d'une situation les personnages ont des regards absents avec des attitudes dont se dégage une certaine douceur.

La plupart des tableaux de cette époque sont des scènes de la vie de tous les jours.

Tombe de Paul Gauguin à Atuona.

Il se fait rapatrier en France, à Paris, en 1893, n'est pas trop bien reçu. Il se met en ménage avec Annah la Javanaise[19], grâce à Ambroise Vollard, à Paris, puis à Pont-Aven. Il a un tibia brisé lors d'une altercation à Concarneau le , responsable de sa boiterie, de sa canne, de ses douleurs, du laudanum. Il repart seul le pour Tahiti. Il se met en ménage avec Pau'ura (quatorze ans), peint encore, s'alcoolise, s'aigrit (contre les protestants et les Chinois), écrit et caricature dans des petits journaux éphémères Le Sourire (journal sérieux)[20], Le Sourire (journal méchant)[21]. Il est embauché par le maire de Papeete, François Cardella, pour le mensuel Les Guêpes[22], jusqu'au départ du gouverneur Gustave Gallet, combattu par le Parti Catholique.

Il décide alors de partir enfin pour les Marquises, où il débarque le , afin de retrouver l'inspiration. Arrivé à Atuona (sur l'île de Hiva Oa), il fait la connaissance de l'infirmier du dispensaire, l'Annamite déporté Ky Dong (vi)[23],[24] (1875-1929), de l'Américain Ben Varney et du Breton Émile Frébault. L'évêque Martin, chef de la Mission catholique, finit par lui vendre un terrain marécageux. Il y fait construire une maison sur pilotis, qu'il baptise en guise de provocation Maison du Jouir[25]. Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus de l'administration coloniale et en essayant de se battre pour les indigènes. Il refuse notamment de payer ses impôts et incite les Marquisiens à en faire de même. Il essaie, sans succès, de posséder une plantation et de devenir juge de paix[26].

Dès son arrivée aux Marquises, il enlève à l'école catholique, avec l'accord du chef d'un petit village, Marie-Rose Vaeoho (1887-1914), âgée de 13 ans, 39 ans plus jeune que lui, qui devient sa vahiné[15]. Enceinte, elle est envoyée dans son village pour accoucher de leur fille Tikaomata et le peintre, voulant se moquer de l'évêque, la remplace par Henriette, élève de l'école des Sœurs et épouse du servant de messe[27].

Il enchaîne procès sur procès et, le , il est condamné à cinq cents francs d'amende et trois mois de prison ferme pour diffamation envers un brigadier de gendarmerie[17]. Ambroise Vollard, avec lequel il est sous contrat, lui verse des mensualités de 300 francs, et lui fournit gratuitement toile et couleurs, contre un minimum de vingt-cinq tableaux par an, essentiellement des natures mortes dont le marchand a fixé le prix unitaire à 200 francs[28].

Affaibli, sa blessure à la jambe s'étant transformée en eczéma purulent très douloureux, fatigué de lutter et rongé par la syphilis, il meurt le en artiste maudit dans une misérable case[29]. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona (où la tombe de Jacques Brel côtoie la sienne). Il laisse sur place une mauvaise réputation après sa mort, auprès des Polynésiens en général et des Marquisiens en particulier, qui ont l'impression d'avoir eu affaire à un homme qui s'est servi des Polynésiens, surtout des femmes, comme si cela lui était dû[26],[30], mais aussi auprès de certains colons (l'évêque, l'administration, les gendarmes avec qui il a eu des démêlés incessants).

Ses tableaux sur place sont vendus à un prix dérisoire, beaucoup de ses sculptures sont détruites.

Œuvre

Peinture

Signature de Gauguin.

De nombreuses toiles de Paul Gauguin sont peintes des deux côtés. Comme beaucoup de peintres du XIXe siècle désargentés, Paul Gauguin retournait certaines toiles qu'il possédait de peintres de son époque pour y composer ses propres œuvres. C'est le cas, par exemple, du nu de la collection Slomovic comportant au verso la vue d'une chambre. Un autre cas est la nature morte Villa Julia de l'ancienne collection Lefort des Ylouses montrant un nu (inachevé et non identifié) de l'autre côté.

Georges Wildenstein a établi un catalogue raisonné et dénombré 638 peintures (numérotées W1 à W638), parmi lesquelles :

La Baignade ou Deux baigneuses (1887), Buenos Aires, musée national des Beaux-Arts. Tableau peint à Pont-Aven.
Manao Tupapau (L'Esprit des morts veille, 1892), Buffalo, Galerie d'art Albright-Knox.
Nave Nave Mahana (Jour délicieux, 1896), musée des beaux-arts de Lyon. Premier tableau de Gauguin acheté par un musée français en 1913.
D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897-1898)

Sculptures

  • Le Paradis Perdu, 1888, meuble bas en pin et chêne sculpté par Paul Gauguin et Émile Bernard, ouvrant à deux portes, signé en bas et au centre et daté, 100 × 119 × 60 cm, localisation inconnue[31].
  • Bas-relief non daté pour décorer un meuble destiné à Ernest de Chamaillard. Gauguin de son côté en fera un également pour le même meuble[32].
  • Le J. Paul Getty Museum de Los Angeles conserve une sculpture[Laquelle ?] réalisée par Émile Bernard et Gauguin[33].
  • Une autre sculpture[Laquelle ?] de Gauguin et de Bernard est répertoriée en 1989 dans la collection Samuel Josefowitz à Lausanne. Localisation actuelle inconnue[33].

Gravures

Le catalogue raisonné de son œuvre gravé a été établi par Marcel Guérin en 1927 chez Henri Floury et révèle moins d'une centaine de pièces, englobant toutes les techniques : gravure sur bois (une cinquantaine), zincographie, lithographie, une eau-forte, etc., sans compter près de 140 monotypes aquarellés[34].

  • 12 gravures exécutées au crayon lithographique sur zinc, Café Volpini, exposition du Groupe impressionniste synthétiste, Paris, 1889.
  • Le Portrait de Mallarmé, eau-forte, 1891.
  • Noa Noa, dix planches, bois gravé, Paris / Pont-Aven, 1893-1894.
  • Manao Tupapau, lithographie en noir, dans L'Estampe originale (1893-1895).
  • Le Sourire, journal composé de trente-trois bois gravés, imprimé par Gauguin ( - ).
  • La femme aux figues, 1894, eau-forte, 26,8 x 42 cm, musée des Beaux-Arts de Brest[35].
  • Le Calvaire Breton, 1898 ou 1899, gravure sur bois en noir, 21/30, Musée national des beaux-arts du Québec[36]

Céramique

Paul Gauguin, Oviri (« sauvage » en tahitien), 1894, grès, céramique, terre cuite, 75 × 19 × 27 cm, musée d'Orsay, Paris. Le thème d'Oviri est la mort, le sauvage, le farouche. Oviri trône sur le corps d'une louve morte, écrasant son louveteau[37].

Il s'initie à la céramique avec Ernest Chaplet à partir de 1886, créant des poteries à décor anthropomorphe et zoomorphe dont il subsiste une soixantaine de pièces[38]. La dernière, et l'une des plus remarquables, est Oviri, une statuette en grès glaçuré, faite en 1894 (conservé au musée d'Orsay), que l'artiste souhaitait disposer sur sa tombe[39].

Publications

Gauguin a écrit de nombreux articles pour différentes revues. Il a également conçu plusieurs ouvrages illustrés destinés à l'édition.

Monographies

Correspondance

Près de deux cents lettres ont été retrouvées, certaines étant illustrées. Les correspondants sont des membres de sa famille, mais aussi de grands noms du milieu artistique : Camille Pissaro, Émile Bernard ou Vincent van Gogh[40].

Carnets

  • Le Carnet de Paul Gauguin [fac-simile des carnets de 1888-1891], éd. par René Huyghe, Paris 1952.
  • Paul Gauguin. Carnet de croquis = A sketchbook [fac-simile des carnets de 1884-1889], éd. par Raymond Cogniat et John Rewald, New York, 1962.

Cote de ses œuvres

  • Nafea faa ipoipo, vendu 7 francs aux Marquises à la mort de l'artiste[41], a été achetée, le , pour un montant de 300 millions de dollars (265 millions d'euros), ce qui en fait, à la date de la vente, l'un des records de prix pour une toile. Il a été acheté par les musées du Qatar[42].
  • La Fin royale a été achetée par le Getty Museum de Los Angeles en pour un montant qui pourrait approcher les trente millions de dollars.
  • L'Institut d'art de Chicago a acheté vers 2001, une statue de Gauguin, Un faune, qui s'est révélée être un faux moderne réalisé par une famille anglaise, les Greenhalgh[43].

Musées et conservation

À Clohars-Carnoët, la Maison-Musée du Pouldu[44] : reconstitution de l'auberge du XIXe siècle, où se sont retrouvés les peintres de l'école de Pont-Aven : Paul Gauguin, Paul Sérusier, Charles Filiger et Meijer de Haan (Meyer de Haan).

Gauguin dans les musées

En 2003, le maire d'Atuona, Guy Rauzy lance la création d'un centre culturel Paul-Gauguin dans sa commune. Sur demande de Jean Saucourt, une équipe de fouille retrouve le puits dans lequel les restes invendus de la maison de Gauguin avaient été jetés, on y retrouve, dans une bouteille, quatre dents qui seront confiées à l'historienne Caroline Boyle-Turner. Cette dernière, passionnée par la vie du peintre, entreprend un test ADN et des analyses chimiques qui révèlent que les dents du peintre ne contenaient pas de trace de mercure utilisé pour soigner la syphilis qu'aurait contracté le peintre en 1895 selon plusieurs de ses biographes, et pas de trace d'arsenic qu'il aurait utilisé pour calmer les douleurs de ses plaies aux jambes[45].

Selon Paul-Robert Thomas, le musée Gauguin d'Atuona présente des toiles du copiste Alin Marthouret, ancien détenu et vrai faussaire « officiel »[46].

Influence de Gauguin

Autoportrait au Christ jaune 1889, Paris, musée d'Orsay

Paul Gauguin rencontre pour la première fois Emile Bernard à Pont-Aven ; il n'a que 42 ans et Bernard seulement 18 ans. Bernard est déjà l'inventeur d'une technique nouvelle : le cloisonnisme. Les peintres de l’académie Julian (Denis, Serusier, Scuffenecker, Laval) s'en inspirent, ainsi que le groupe des Nabis.

Emile Bernard est parfois vu comme le fondateur de l'école de Pont-Aven. Gauguin conserve avant son départ pour Tahiti une relation amicale avec lui et avec sa sœur Madeleine.

Gauguin poursuivit les expérimentations d'Emile[47] sur la couleur et la fonction de la lumière, et donc de l'ombre. L'ensemble de son œuvre influence l'évolution de la peinture de l'époque, notamment le fauvisme du XXe siècle.

En marge des Impressionnistes, Gauguin est sans doute, avec Paul Cézanne et Vincent van Gogh, Emile Bernard, le peintre de cette fin de XIXe siècle qui a eu le plus d'influence sur les mouvements de peinture du XXe siècle. Cette influence réside probablement, moins dans sa peinture que dans ses écrits, lesquels contiennent des formules qui, comme le dit Léon Gard, « flattent ce penchant des hommes pour les recettes mirifiques, en même temps que leurs instincts de garnements déchaînés qui se saoulent d'indiscipline[48] » :

« Comment voyez-vous cet arbre ? écrivait Gauguin, Vert ? Mettez donc le plus beau vert de votre palette ; et cette ombre ? Plutôt bleue ? Ne craignez pas de la peindre aussi bleue que possible. »
Ou encore :
« Ne copiez pas trop d'après nature. L'art est une abstraction. »
Ou encore :
« Vous connaissez depuis longtemps ce que j'ai voulu établir : le droit de tout oser[49]. »

Gauguin a animé les mouvements mystiques et symbolistes de Pont-Aven, puis des nabis où ses théories sur le cloisonnisme et le synthétisme ont été initiées par Émile Bernard, Paul Sérusier et Maurice Denis et par le critique symboliste Gabriel-Albert Aurier. À la mort de Gauguin, à l'occasion d'expositions lui rendant hommage, ses idées se sont répandues, non sans extrapolation souvent, au Picasso de la période bleue et rose, puis aux groupes des fauves (André Derain, Raoul Dufy), des cubistes (Roger de La Fresnaye), des expressionnistes allemands (Jawlensky, Otto Mueller, Ernst Ludwig Kirchner, Paula Modersohn-Becker…) et le groupe Die Brücke.

La première rétrospective a lieu, en Allemagne à Weimar, organisée par le comte Harry Kessler, en relation avec Gustave Fayet, collectionneur qui lui prête de nombreuses toiles. Fayet a sans doute été le collectionneur français détenant le plus grand nombre d'œuvres de Gauguin (70 à son décès en 1925[50]).

Œuvres inspirées par Gauguin

Roses 'Paul Gauguin'.

En littérature

  • Paul Gauguin est le héros, avec Flora Tristan, du roman Le Paradis — un peu plus loin de Mario Vargas Llosa (prix Nobel de littérature 2010). Dans ce livre qui retrace sa vie à Tahiti, il est appelé « Koké le Maori » en référence à son désir de devenir un véritable « sauvage », de quitter la civilisation européenne qui l'aurait détruit. Y est décrite, entre autres, la conception du tableau que l'écrivain considère comme le chef-d’œuvre de Gauguin et qui s'intitule Manao Tupapau (Elle pense au revenant ou Le revenant pense à elle).
  • Somerset Maugham s'est inspiré de la vie de Paul Gauguin pour son personnage Charles Strickland dans L’Envoûté (The Moon and Sixpence, 1919).
  • La nouvelle Le Maître du Jouir de Victor Segalen a pour protagoniste une version romancée de Gauguin. Victor Segalen est aussi l'auteur d'un article paru au Mercure de France en juin 1904 sous le titre Gauguin dans son dernier décor. Il a écrit, en 1916, un Hommage à Gauguin pour servir de préface à l'édition des lettres de Gauguin à son ami Georges-Daniel de Monfreid[51].

Au cinéma

Hommages

  • La rose 'Paul Gauguin' une rose hybride de thé de chez Delbard a été baptisée de son nom en 1992. Cette rose panachée fait partie de la série des « roses de peintres ».
  • (10136) Gauguin, astéroïde.
  • La Poste française a utilisé 6 fois un tableau de Gauguin pour illustrer un timbre, en 1968, 1998, 2006, 2011, 2013 et 2015.

Notes et références

  1. academiegrandechaumiere.com.
  2. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom GAUGUIN Paul (consulté le )
  3. a b et c (en) My Father, Paul Gauguin par Pola Gauguin, éd. Alfred A . Knopf, New York, 1937, p. 3-11.
  4. Catherine Thion, La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire, Maury imprimeur, édité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007 (ISBN 9782952901703).
  5. Christian Jamet, Gauguin à Orléans, Orléans, La Simarre/Christian Pirot Éditions, , 99 p. (ISBN 978-2365360210).
  6. Claude et Jacqueline Briot avec la collaboration de François Renault, Les Clippers français, Le Chasse-Marée, (ISBN 2-903708-46-0), p. 199.
  7. a et b « Paul Gauguin », dans Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 205-206.
  8. Paul Gauguin dans le XVe arrondissement. Résumé d'un article de Jeanine Podloubny et Michel Périn in Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrondt de Paris, no 4.
  9. « « Van Gogh et Gauguin réunis sur une photo » », L'Express,‎
  10. « Centre d'interprétation du patrimoine Paul Gauguin »
  11. Daniel Wildenstein, Gauguin, premier itinéraire d'un sauvage. Catalogue de l'oeuvre peint (1873-1888)., Skira/Seuil (ISBN 88-8118-937-2)
  12. Véronique Prat, Le Figaro.fr/Culture/Arts expositions, Van Gogh : du Japon dans le Midi, publié le 28 septembre 2012 [1].
  13. Paul Gauguin – Vincent van Gogh, Huis clos sous le soleil du Midi, documentaire de Catherine Aventurier, diffusé sur France 5 le 21 février 2016.
  14. Noa Noa, Paul Gauguin, édition Jean-Jacques Pauvert & Cie, Paris, 1988 (ISBN 2-87697-030-9), annotée et présentée par Pierre Petit, p. 143.
  15. a et b Violaine Morin, « “Gauguin”, un film qui gomme la réalité coloniale », Le Monde,‎ (lire en ligne) :

    « Ce que le film ne mentionne pas, regrette Léo Pajon, c’est que cette “femme” (qui s’appelle en réalité Tehamana) avait 13 ans. L’actrice qui interprète Tehura, Tuheï Adams, est plus âgée. Paul Gauguin (1848-1903) a eu d’autres partenaires au cours de ses deux voyages en Polynésie et, même si l’on comprend que plusieurs histoires aient été résumées en une pour des raisons de longueur du scénario, elles étaient toutes plus ou moins du même âge »

  16. a et b Léo Pajon, « Gauguin – Voyage de Tahiti : la pédophilie est moins grave sous les tropiques », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne) :

    « Car, ce que cette histoire ne dit à aucun moment c’est que Tehura (qui s’appelait aussi Teha’amana) avait seulement 13 ans lorsque Gauguin (alors âge de 43 ans) la prit pour “épouse” en 1891. Et malgré ce que pourrait laisser croire le biopic, elle ne fut pas la seule à partager la vie de l’artiste dans l’île : il y eut aussi la jeune prostituée métisse Titi, ainsi que Pau’ura et Vaeoho (toutes deux 14 ans). Enfin, dernier “oubli”, le maître était atteint de syphilis, maladie sexuelle potentiellement mortelle, qu’il distribua généreusement à Tahiti. Dans le film, Gauguin se voit seulement diagnostiquer un méchant diabète… on en pleurerait de rire si ce n’était aussi grave. »

  17. a et b Maurice Malingue, La Vie prodigieuse de Gauguin, Éditions Buchet/Chastel, , p. 242.
  18. Aguilar AS, Ultime et magistral exil, Dossier de l'art, Paul Gauguin, septembre 2017, p 46-55-
  19. http://www.concarneau-peintres.fr/gauguin.htm
  20. http://www.beaussant-lefevre.com/html/fiche.jsp?id=6828553&np=&lng=en&npp=150&ordre=&aff=&r=
  21. https://www.artic.edu/artworks/110829/le-sourire-journal-mechant-feb-1900
  22. https://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1970_num_57_208_1517_t1_0355_0000_1
  23. http://terregaste.fr/lenfant-merveilleux-esquisse-n-3/
  24. https://www.tahitiheritage.pf/ky-dong-heros-vietnamien/
  25. Gilbert Guilleminault, Les Maudits. De Cézanne à Utrillo, Denoël, , p. 110.
  26. a et b Violaine Morin, « « Gauguin”, un film qui gomme la réalité coloniale », Le Monde,‎ (lire en ligne) :

    « On ne peut pas faire un film aujourd’hui sur Gauguin sans le resituer dans le contexte colonial », fait d’emblée remarquer le géographe. Certes, le texte de sa plume Noa Noa raconte le dégoût de Gauguin pour l’administration coloniale et ses désillusions après son premier voyage à Tahiti, où il n’a pas trouvé le paradis primitif qu’il espérait. Et le film en rend plutôt bien compte, car on est loin du Tahiti solaire et préservé des cartes postales. « Mais il s’est lui-même comporté comme un colon, tranche M. Staszak. Au cours de son second séjour, il a tenu un journal, il était proche des partis locaux, il a cherché à posséder une plantation et à devenir juge de paix, même s’il n’y est pas parvenu. Il voulait devenir un notable, et en cela il ne remettait pas en cause l’administration coloniale. »

  27. Maurice Malingue, op. cit., p. 276.
  28. Alain Leduc, Résolument moderne. Gauguin céramiste, E. C. Éditions, , p. 107.
  29. Pierre Leprohon, Paul Gauguin, Grund, , p. 312.
  30. Jean Lebrun, « Les Marquises de Laure Dominique Agniel », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 15 avril 2016, 14 min 20 s.
  31. La Gazette de Drouot, 7 décembre 2001, n°44, p. 19 : vente du mercredi 19 décembre 2001, hôtel Georges V à Paris, étude Maître Trajan, expert M. Baille.
  32. Maurice Guérin, L'Œuvre gravé de Gauguin, Paris, H. Floury, 1927. À propos de ce bas-relief : « Pour en garder le souvenir, ils prirent des empreintes de leurs reliefs avec du papier de soie ; cela donnait l'aspect d'une vieille xylographie du Moyen Âge », cité par Sylvain Alliod in « À la recherche du Paradis Perdu », Gazette de l'hôtel Drouot, n°44, 7 décembre 2001, p. 19.
  33. a et b Sylvain Alliod, op. cit.
  34. « Gauguin, Paul », dans janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 131-133.
  35. Notice de la base Joconde
  36. « Le Calvaire breton | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  37. Paul Gauguin, Oviri, musée d'Orsay.
  38. Pinchon P, « Avec un peu de boue et un peu de génie », Gauguin céramiste, Dossier de l'art, septembre 2017, p 17
  39. Pinchon P, Oviri, Dossier de l'art, septembre 2017, p 44
  40. Aguilar AS, La correspondance, préciuse soure de connaissance, Dossier de l'art, septembre 2017, Gauguin l'alchimiste, p. 56-57.
  41. Laure Dominique Agniel, Gauguin aux Marquises
  42. (en) Bailey M, Gauguin Painting Is Said to Fetch $300 Million, New York Times, 6 février 2015.
  43. (en) Bailey M, « Revealed: Art Institute of Chicago Gauguin sculpture is fake », Art Newspaper, 12 décembre 2007.
  44. http://maisonmuseedupouldu.blogspot.fr/
  45. « Gauguin. Ses dents de retour à Hiva Oa », sur letelegramme.fr,
  46. Paul-Robert Thomas, Jacques Brel : j'attends la nuit, Le Grand Livre Du Mois, 2001, p. 116.
  47. Pierre Cailler, Lettres de Paul Gauguin a Emile Bernard, Geneve, Pierre Cailler, , 142 p., p. 1/142
  48. « Héritage de Gauguin », article paru dans la revue Panorama en 1943.
  49. Oviri, écrits d'un sauvage, par Gauguin.
  50. Voir Mario d'Angelo, La Musique à la Belle Époque. Autour du foyer artistique de Gustave Fayet, Béziers-Paris-Fontfroide, Paris, éd. du Manuscrit, 2012.
  51. Victor Segalen, « Segalen et l'exotisme » in Essai sur l'exotisme, préface de Gilles Manceron, Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », p. 21 (165 p.) (ISBN 978-2253038610).
  52. « Rencontre avec l'équipe du film Gauguin », sur La 1re,
  53. Violaine Morin, « “Gauguin”, un film qui gomme la réalité coloniale », Le Monde,‎ (lire en ligne) :

    « S’ajoutent à cela plusieurs éléments “franchement choquants” dans le film, selon le spécialiste. Par exemple, le jeune voisin tahitien du peintre qui finit par gagner de l’argent en vendant des statuettes inspirées de celles de Gauguin. “Le jeune Tahitien est traité comme un copiste… mais c’est Gauguin qui a copié l’art des Polynésiens. De leur point de vue sans doute, cela serait vu comme une contre-vérité très offensante”. »

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Paul Gauguin jouant de l'harmonium à l'atelier d'Alphonse Mucha, rue de la Grande-Chaumière, Paris (vers 1895).
Plaque 8 rue de la Grande-Chaumière (6e arrondissement de Paris), mentionnant également Amedeo Modigliani.

Catalogues raisonnés

  • Marcel Guérin, L’Œuvre gravé de Gauguin, Paris, 1927 ; reprint, San Francisco, 1980.
  • (en)Christopher Gray, Sculpture and Ceramics of Paul Gauguin, Baltimore, 1963 ; nouv. éd. New York, 1980.
  • Georges Wildenstein avec Raymond Cogniat, Gauguin. 1, Catalogue, éditions Les Beaux-Arts, Éditions d'Études et de Documents, Paris, 1964.
  • (en)Merete Bodelsen (da), Gauguin’s Ceramics: A Study in the Development of his Art, Londres, 1964.
  • Gabriele Mandel (it), Tout l’œuvre peint de Gauguin, Paris, 1987 (première éd. 1972) (ISBN 2-08-011218-X).
  • Richard S. Field, Paul Gauguin: Monotypes, Philadelphie, 1973.
  • (en)Elizabeth Mongan, Eberhard W. Kornfeld (en), Harold Joachim, Paul Gauguin: Catalogue Raisonné of his Prints, Bern, 1988 (ISBN 3-85773-019-6).
  • Jean-Pierre Zingg avec Marie-José Pellé, Les Éventails de Paul Gauguin, Papeete, Éd. Avant & Après, 1996 (repr. 2001), 102 p. (ISBN 9782907716222).
  • Daniel Wildenstein avec Sylvie Crussard et Martine Heudron, Gauguin. Premier itinéraire d'un sauvage. Catalogue de l'œuvre peint, 1873-1888, Milan, Paris, 2001 (ISBN 88-8118-937-2).

Sur Gauguin

Articles connexes

Liens externes