Georges Alfred Chaudet

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Georges Alfred Chaudet
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5266-5268, 3 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Georges Alfred Chaudet né le à Paris (9e arrondissement)[2] où il est mort le est un artiste peintre, photographe et marchand d'art français, proche de Paul Gauguin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Paris, rue Choron, fils de Caroline Fayn et Jules Sylvain Chaudet, un rentier, qui s'essaya à la peinture, Georges Alfred Chaudet a été l'élève de Jules Lefebvre et Henri-Lucien Doucet à l'Académie Julian, l'année où se forment les Nabis ; il a également pratiqué la photographie. En 1890, il expose au Salon des artistes français, une toile intitulée Les bords de l'Isole à Quimperlé le matin, Finistère, puis en 1892, une nouvelle toile, L’île de Cresic (Morbihan)[3]. C'est de fait en Bretagne que le jeune peintre avait rencontré Paul Gauguin quelques années auparavant, à Douarnenez, et qu'ils étaient devenus amis[4]. Sa sœur, Céline Chaudet, épousait, en 1888, le céramiste proche du groupe de Pont-Aven, Georges Joseph Rasetti[4],[5].

Chaudet décide de promouvoir tous ses amis artistes dont Armand Seguin, devenant leur agent ou courtier avec l'aide d'un certain Auguste Gauchy, au 6 de la rue Rodier, dans un immeuble appartenant à sa famille[4],[5], mais finira par faire faillite en 1898, après une obscure affaire d'impayés[5]. Selon Seguin[6] et Vollard, Chaudet, qui envoyait pas mal d'argent à Gauguin, s'était fâché avec le milieu parisien. Ses dernières expositions personnelles date de 1896 ; en janvier, il est chez Le Barc de Boutteville[7], puis occupe un espace, les salons de « L'Art international », 36 rue de Chateaudun, exposant avec Frédéric Samuel Cordey et Henri-François Roussel[8] ; il est ensuite aux Indépendants[9]. En décembre 1898, il signe la pétition lancée par L'Aurore, en faveur du colonel Picquart. Il meurt chez ses parents, rue Choron. En janvier 1900, Gauguin écrit de Tahiti à George-Daniel de Monfreid, pour « remplacer Chaudet » mort quatre mois plus tôt, et l'aider à vendre son travail à Paris[10].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Nature morte au pichet, huile sur toile, anc. coll. Guicheteau.

Marqué par Gauguin et Paul Cézanne[9],[4], Chaudet a composé des paysages maritimes et champêtres, des natures mortes, ainsi que quelques vues de villages bretons. Une esquisse, Nature morte à l'assiette de pommes, est conservée au musée des beaux-arts de Brest[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom CHAUDET G. (consulté le )
  2. Archives de Paris Acte de naissance no 485 dressé le 11/03/1870, vue 3 / 31
  3. Fiche exposant SAF 1892, base salons du musée d'Orsay.
  4. a b c et d « Chaudet, Georges », in: Gérard Schurr (dir.), Les Petits Maîtres de la peinture, Les éditions de l'Amateur, 2014, p. 238.
  5. a b et c Maurice Malingue, La Vie prodigieuse de Gauguin, Buchet-Chastel, 1987, pp. 231-238extraits sur Gallica.
  6. « Lettre du 12 mai 1900 », in: A. Seguin, Une vie de bohème : Lettres du peintre Armand Seguin à Roderic O'Connor, Quimper, Imprimerie Bargain, 1989.
  7. Le Journal, 25 janvier 1896.
  8. D'après Gustave Geffroy, in: Le Journal, Paris, 23 janvier 1896, p. 1.
  9. a et b Chroniques des arts et de la curiosité, Paris, 11 avril 1896, p. 135.
  10. [Catalogue d'exposition], Gauguin et l'école de Pont-Aven, Bibliothèque nationale, 1989, pp. 10, 62extraits sur Gallica.
  11. Notice no 01970002596, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

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