Culture de l'Éthiopie

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La culture de l'Éthiopie, pays enclavé de la Corne de l'Afrique, désigne d'abord les pratiques culturelles observables de ses 103 000 000 d'habitants (estimation 2018).

La culture éthiopienne désigne l'ensemble des cultures des divers peuples d'Éthiopie.

Addis-Abeba : table basse.

Parmi de nombreuses coutumes traditionnelles, le respect est particulièrement important, notamment à l'égard des anciens. Dans la culture éthiopienne, la coutume veut que l'on se lève de son siège ou que l'on cède son lit pour un ami ou un membre de la famille plus âgé, même s'il n'a qu'un an de plus.

Langues et peuples[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Outre l'amharique, langue de travail de l'État, parlée par 29 % de la population, près de 100 autres langues sont parlées dans le pays ; parmi les plus répandues, on compte l'afaan oromo, le somali, le tigrinya et l'afar.

Diversité ethnique.

Peuples[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

Religion(s)[modifier | modifier le code]

Petite église rupestre proche de Lalibela

Un grand nombre de religions sont traditionnellement pratiquées en Éthiopie, les plus répandues étant aujourd'hui le christianisme qui est la religion majoritaire de plus de 61 % de la population, l'Islam pratiqué par un tiers de la population et l'animisme ainsi que différentes religions tribales.

Symboles[modifier | modifier le code]

Zantedeschia, Calla Lily[3] (Zantedeschia aethiopica), fleur nationale de l'Éthiopie.

.

L'actuel drapeau de l'Éthiopie a été adopté en 1996, comme les armoiries de l'Éthiopie.

L'hymne national éthiopien adopté depuis 1992 s'intitule Wedefit Gesgeshi Woude Enat Ityopya qui peut se traduire par Marche vers l'avant, chère Mère Éthiopie. L'hymne précédent (1925-1974) était Ityopya hoy dess yibelish.

L'emblème végétal est le Zantedeschia (Zantedeschia aethiopica).

L'emblème animal est le lion (Panthera leo), et le lion de Juda.

Le saint patron est Frumentius, et Georges de Lydda (Saint-Georges) le patron céleste de l’Éthiopie.

Folklore et mythologie[modifier | modifier le code]

Fêtes[modifier | modifier le code]

Date Nom français Nom local Remarque
6 ou 7 janvier Noël orthodoxe Gänna/Ledät (ገናልደት) Naissance de Jésus-Christ
10 janvier Fête du Sacrifice 'Id al-Adha Variable. La date était pour l'année 2006
19 janvier Fête de l'Épiphanie Temqät (ጥምቀት)
2 mars Commémoration de la victoire d'Adoua Ye'adowa Bä'al ou Adwa del (ዓድዋ ድል) Victoire de Ménélik II contre les Italiens (1896)
11 avril Naissance du prophète Mahomet Mäwlid an-Nabi Variable. La date était pour l'année 2006
21 avril Vendredi saint orthodoxe Siqlet (Crucifixion) Variable. La date était pour l'année 2006
23 avril Pâques orthodoxe Fasika (ፋሲካ) Variable. La date était pour l'année 2006
24 avril Lundi de Pâques Variable. La date était pour l'année 2006
1er mai Fête du Travail
5 mai Jour de la Libération/Victoire des Patriotes éthiopiens Omédla del (ኦሜድላ ድል) Retour d'Haïlé Sélassié Ier à Addis-Abeba (1941)
28 mai Fête nationale Chute du régime Derg
18 août Buhe Transfiguration de Jésus-Christ
11 septembre Nouvel an éthiopien Enqutatash (እንቁጣጣሽ)
27 septembre Meskel : fête de la vraie Croix Mäsqäl (መስቀል)
24 octobre Fin du mois du Ramadan 'Id al-Fitr Variable. La date était pour l'année 2006

Famille[modifier | modifier le code]

Jeune femme déterminée participant à une course avec sa poussette.

Noms[modifier | modifier le code]

Mariage[modifier | modifier le code]

Décès[modifier | modifier le code]

  • Vieillesse en Éthiopie
  • Mort en Éthiopie
  • Funérailles en Éthiopie

Société[modifier | modifier le code]

  • Diaspora éthiopienne
  • Immigrants en Éthiopie
  • Expatriés en Éthiopie
  • Éthiopiens par origine ethnique ou nationale
  • Listes d'Éthiopiens
  • Liste d'Éthiopiens
  • Gadaa, stratification oromo
  • Système Gada (fr)

Étiquette[modifier | modifier le code]

Le respect et la politesse sont des valeurs essentielles dans ce pays, de même que l'importance attribuée à l'hospitalité[4]. Les formules de politesse varient selon l'âge et le sexe de l'interlocuteur. L'usage du titre, lorsque l'on s'adresse à une personne, est préférable : ato pour monsieur ; woyzäro pour madame ; hakim pour un docteur, etc.[5].

  • Horaire éthiopien

Divers[modifier | modifier le code]

  • Société éthiopienne
  • Richesse en Éthiopie
    • Millionnaires, milliardaires, philanthropistes
    • Pauvreté
    • ONG
  • Gadaa, stratification sociale chez les Oromos

Droit[modifier | modifier le code]

Stéréotypes[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Université d'Addis Abeba.

Le système éducatif en Éthiopie a été historiquement dominé par l’Église éthiopienne orthodoxe pendant plusieurs siècles, jusqu’en 1900 où un système d’éducation laïc est adopté. Cependant jusqu’à la révolution de 1974, les membres de l’aristocratie essentiellement chrétienne et d’origine amhara, y occupaient toujours alors une position privilégiée. Les langues autres que l’amharique y étaient absentes, l’enseignement de l’afaan oromo par exemple n’était pas pratiqué.

Le système d’éducation comprend aujourd’hui un processus de régionalisation accrue avec une part importante du budget allouée à l’éducation. Le cursus scolaire en Éthiopie est composé en général de six années d’école primaire, quatre années de cursus secondaire et deux années de cursus secondaire supérieur.

État[modifier | modifier le code]

Arts de la table[modifier | modifier le code]

Une injera sur laquelle se trouvent plusieurs wats.
Cérémonie traditionnelle du café, Éthiopie

Cuisine(s)[modifier | modifier le code]

La cuisine éthiopienne est faite d'une grande variété de plats et d'entrées à base de légumes et de viandes, souvent préparés sous forme d'un ragout que l'on appelle le wat. Généralement, un ou plusieurs wat sont servis sur une injera, qui est une espèce de grande crêpe faite à base de farine de teff fermentée.

La nourriture éthiopienne traditionnelle ne comporte généralement pas de porc ni de fruit de mer (sauf les poissons), dans la mesure où la plupart des Éthiopiens ont, à travers l'histoire, adhéré aux croyances de l'islam, de l'église éthiopienne orthodoxe ou, à moindre mesure, du judaïsme, qui prohibent toutes la consommation de porc. Le lapin et le canard font également parmi les interdits alimentaires[10].

Par ailleurs, tout au long de l'année, les chrétiens orthodoxes observent plusieurs jeûnes (comme au carême), durant lesquels la nourriture est préparée sans viande ni produits laitiers et sont, pour cette raison, souvent absents des cartes de restaurant durant cette période. Ainsi, une bonne partie de la population chrétienne du pays jeûne deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi. Par ailleurs, l’église éthiopienne compte sept périodes de jeûne (totalisant 180 jours par an) dont la plus importante qui dure 55 jours a lieu entre février et mai[10].

Boisson[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Fête de Noël dans un service d'oncologie pédiatrique à l'hôpital universitaire de Jimma.

Jeux populaires[modifier | modifier le code]

  • Divertissement en Éthiopie
  • Mancala, Lamlameta (variante)
  • Senterej, variante éthiopienne du jeu d'échecs
  • Genna, variante éthiopienne de hockey

Sports[modifier | modifier le code]

Meseret Defar championne olympique du 5 000 mètres aux Championnats du monde d'athlétisme à Osaka, 2007

En Éthiopie, le sport le plus populaire est l'athlétisme dans lequel elle a obtenu de nombreuses victoires (comme Abebe Bekila, Meruths Yefter et Haile Grebresaile et bien d'autres, sans oublier les femmes, Mesereth Defar etc) dans des compétitions internationales. Le football est également apprécié par une grande partie de la population, même si l'équipe d'Éthiopie de football n'obtient pas des résultats très probants.

Arts martiaux[modifier | modifier le code]

Média[modifier | modifier le code]

En 2016, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe l'Éthiopie au 142e rang sur 180 pays[11]. Depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-terroriste de 2009, l'accusations de « terrorisme » est systématiquement utilisée pour réduire la presse au silence[12].

Presse écrite[modifier | modifier le code]

La presse est assez peu développée et lue par une petite proportion de la population, en raison d'une part d'un taux important d'illettrisme, mais aussi d'une très faible diffusion en dehors de la capitale. Les principaux journaux sont Addis Zemen, le Daily Monitor et l'Ethiopian Herald.

Radio[modifier | modifier le code]

Les radios et télévisions sont sous le contrôle du gouvernement éthiopien.

Il existe 9 stations de radio, huit étant sur les ondes longues ou moyennes et une sur onde courte. Les principales radions sont Radio Ethiopia, Radio Torch(qui est une radio pirate), Radio Voice of One Free Ethiopia (la voix pour une Éthiopie libre) et Voice of the Revolution of Tigray (la voix de la révolution du Tigré). Dans la droite ligne de la politique éthiopienne sur les langues éthiopiennes, les radios diffusent des émissions en plusieurs langues.

Télévision[modifier | modifier le code]

La seule télévision est l'Ethiopian Television[13],[14].

Parmi les télévisions non gouvernementales :

Internet (.et)[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Du fait de l'existence du système d'écriture guèze, l'Éthiopie entretient une très ancienne tradition littéraire remontant à son époque axoumite. La littérature ancienne dominée par l'enseignement religieux est essentiellement morale dans son contenu. Les genres dominants de la littérature éthiopienne ancienne sont ainsi les chroniques, les hagiographies, les hymnes, les sermons et les légendes[19]. Le moyen d'expression littéraire est alors le guèze, langue liturgique de l'Église. La littérature éthiopienne est très fortement influencée par la religion chrétienne orthodoxe. Cependant, une littérature musulmane est apparue pendant le XVIe; quant aux Juifs d’Éthiopie, ils ont quelques livres qui leur sont spécifiques, notamment Te’ezaza Sanbat (Ordonnance du Sabbat).

Philosophie[modifier | modifier le code]

La philosophie écrite éthiopienne s'étend sur douze siècles de production littéraire[20]. On distingue un premier temps de traduction littéraire, dominé par Le Fisalgwos (« Le Physiologue ») et biä’afä Mikael (« le livre des philosophes »). Les études de Claude Sumner ont permis de montrer que cette période n'est pas constituée d'une simple traduction des textes d'origine grecque ou égyptienne, mais par un enrichissement considérable à la fois dans le style et le contenu des textes[21]. Enfin dans un second temps, on peut distinguer des œuvres typiquement éthiopiennes, notamment La vie et les maximes de Skendes, et, certainement le plus important, le Traité de Zera Yacob (Hatata) ainsi que le traité de son élève Walda Heymat. Dans son traité écrit au XVIIe siècle, Zera Yacob développe une philosophie rationaliste, en adoptant une positionnement critique devant nécessairement faire appel à la Raison avant tout[22]. Pour Claude Sumner, auteur d'une comparaison du texte avec le Discours de la méthode de Descartes, la philosophie moderne est née en Éthiopie avec Zara Yaquob, à la même époque qu'avec Descartes en France. L'éthique y occupe une position « centrale », s'attachant à une « vue globale de la réalité » « soulignant la liberté de l’homme et sa supériorité sur le reste de la création ». Pour Sumner, la philosophie éthiopienne se caractérise par son anthropocentrisme, en opposition avec l'objectivité impersonnelle de la philosophie occidentale[23].

Artisanats[modifier | modifier le code]

Arts graphiques[modifier | modifier le code]

Bible éthiopienne (Oregon Museum)

L'art éthiopien est également corporel. Au XVIIe siècle, les chrétiennes donnent une grande importance à leur coiffure ; de nos jours, les femmes du Tigré portent une coiffure bien distincte. Dans le sud, outre les coiffures d'argile des Nyangatom, on retrouve les perruques des Oromos, parmi les plus célèbres, celles de la région de Jimma. Les tatouages sont également développés. Ils sont relativement discrets dans les populations rurales chrétiennes où les femmes se font parfois tatouer une croix sur le front. En revanche, ils sont bien plus visibles chez les Mursis qui se tatouent une partie importante du corps.

Design[modifier | modifier le code]

Textiles[modifier | modifier le code]

Fillettes en netela (en) dans la région Amhara.

Cuir[modifier | modifier le code]

Papier[modifier | modifier le code]

Bois[modifier | modifier le code]

L'appuie-tête constitue un objet important de l'artisanat éthiopien ; son usage s'est répandu du sud vers le nord à partir du XVIIe. Ils sont souvent monoxyles, plus rarement constitués de deux pièces.

Prêtre de Lalibela avec croix de procession.

Métal[modifier | modifier le code]

Poterie, céramique, faïence[modifier | modifier le code]

Jeune fille allant vendre des poteries au marché.

La poterie, d'une « extraordinaire diversité », est de grande qualité surtout dans les régions du Tigré, du Harer, de l'Illubabor, du Welayta et du Gayent.

Verrerie d'art[modifier | modifier le code]

Joaillerie, bijouterie, orfèvrerie[modifier | modifier le code]

La bijouterie est tout aussi diverse, les Argobba du Harerr ayant développé dans ce domaine un artisanat original.

Espace[modifier | modifier le code]

Arts visuels[modifier | modifier le code]

En raison du maintien de son indépendance et à la suite de la mauvaise expérience catholique au XVIIe siècle[Note 1], l'art éthiopien n'est que peu influencé par le monde occidental[p 1]. En revanche, sa proximité avec le monde byzantin est perceptible dans l'art chrétien. Avant les années 1990, l'art éthiopien est relativement peu connu du grand public occidental[p 1]. La première étude européenne date de 1892 et la première expédition archéologique est effectuée en 1906[p 2]. De nombreuses collections privées et des librairies ont gardé inconnu l'art éthiopien. Sa reconnaissance internationale débute en 1960, avec la publication par l'UNESCO d'enluminures, progressivement des expositions sont organisées dans différentes villes, à Addis-Abeba, Paris ou encore Baltimore[p 2]. L'aspect le plus connu demeure l'art chrétien, tandis que l'artisanat n'est que peu étudié[p 3].

Dessin[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

La peinture éthiopienne est fortement marquée par le christianisme orthodoxe éthiopien, nombreuses sont les représentations de scènes bibliques, de saints et de peintures ornant entre autres les parois des églises.

Avant le XVe, la peinture éthiopienne est esthétiquement proche de la peinture byzantine par l'intermédiaire de l'art chrétien de l'Égypte copte. Les œuvres les plus anciennes sont marquées par l'absence de recherche de réalisme : la pose des personnages est frontale, solennelle et impassible, on ne trouve aucun relief et aucune partie de paysage ni aucune architecture permettant de localiser la scène et ceci surtout dans les peintures murales. Jusqu'à la fin du XIVe, les habits et les visages sont schématisés géométriquement, il arrive également que les yeux soient exagérés.

À partir du XIVe et XVe, la peinture évolue, les personnages sont représentés de trois quarts, arbres et architectures font leur apparition; enfin, les dessins et les couleurs se raffinent et s'efforcent d'améliorer l'aspect décoratif. Pendant le XVe, les premières influences européennes se font sentir.

Décapitation d'un martyr (fin du XVIIe siècle)

Au début du XVIIe, l'Éthiopie sortait d'une période de guerres et d'invasions pendant laquelle de nombreux monastères et églises ont été détruits; le pays se replie alors sur lui-même notamment après l'expulsion des jésuites. Sous le règne de Fasilides, après l'établissement de Gondar comme nouvelle capitale de l'Empire éthiopien, divers châteaux et églises seront construits. La peinture de l'époque gondarienne reprend l'esthétique des XIVe et XVe. Les églises circulaires étant de plus en plus nombreuses, les espaces à orner s'offrant aux peintres sont plus vastes, ceux-ci vont d'ailleurs favoriser une peinture grandiose. Désormais, les toiles sont peintes dans les ateliers pour ensuite être collées sur les murs alors qu'auparavant la peinture était réalisée directement sur la pierre ou bien à fresque. Les personnages et les scènes représentés indiquent un développement du registre iconographique. À l'époque de Fasilides, une nouvelle esthétique est créée et un nouveau personnage apparaît, d'abord sur les murs puis dans les livres. Ses yeux demeurent grands, la bouche est bien dessinée et le nez toujours long. Le personnage est soit barbu, soit son visage finit en pointe, le front est dégarni. À cela s'ajoute une caractéristique nouvelle : le parallélisme des plis des vêtements. Les personnages ne se limitent plus à une pose frontale, ils s'orientent légèrement l'un vers l'autre laissant imaginer de possibles discussions entre eux, ceci amène une certaine vitalité à la peinture. Les couleurs utilisées sont le vert, le jaune, le rouge, le gris, le marron et le bleu. Ces nouvelles tendances se manifesteront également dans les manuscrits, tels que ceux de la collection des Miracles de la Vierge.

Après 1730, l'art pictural perd progressivement son élégance et son aspect raffiné et tend vers une polychromie criarde. Les œuvres sont de plus en plus réalistes et inspirées par la peinture européenne, probablement arrivée en Éthiopie par l'Inde grâce aux relations étroites entre les deux pays.

Sculpture[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Église Saint-Georges de Lalibela.

Historiquement l'architecture éthiopienne est largement influencée par la civilisation axoumite au niveau du plan des monuments (carrés ou rectangulaires), des élévations (murs à rentrants et saillants, plafonds et toits plats) mais également au niveau de la technique de construction (poutres apparentes dites "têtes de singe", moellons et bois alternés). Ces-mêmes dispositions sont visibles dans divers édifices et monuments tels que les églises d'Aramo, Agobo, Gouna Gouné, Zaréma (découverte en 1973), Debre Damo et les églises taillées dans le roc. Le site de Lalibela reste particulièrement célèbre, notamment l'église Saint-Georges. Entre le XIe et le XII, une série d'églises rupestres sont taillées dans toute la province du Tigré.

Photographie[modifier | modifier le code]

Arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Musique(s)[modifier | modifier le code]

Un azmari (ménestrel éthiopien) jouant du masenqo dans un bar à T’edj
Begena

La musique éthiopienne[25] est extrêmement diversifiée, chaque peuple d'Éthiopie développant ses propres sonorités. Certaines formes de musique traditionnelle sont fortement influencées par la musique folk d'autres régions de la Corne de l'Afrique, particulièrement la Somalie. L'influence du christianisme se ressent également dans la musique égyptienne. Au nord-est du pays, dans l'ancienne région de Wollo, s'est développée une forme de musique islamique appelée manzuma initialement chantée en amharique pour s'étendre aux régions d'Harar et de Jimma où elle est maintenant chantée en oromo. Sur les plateaux d'Éthiopie, la musique traditionnelle est jouée par des musiciens itinérants dénommés les azmaris qui sont considérés à la fois avec suspicion et respect dans la société éthiopienne.

L'Éthiopie a également influencé dans les années 1960-1980 une forme particulière de l'Afro Jazz, nommé éthio-jazz dont les représentants les plus célèbres sont Mulatu Astatke et Mahmoud Ahmed.

Danse(s)[modifier | modifier le code]

L'Éthiopie emprunte de nombreuses danses traditionnelles communes à la Corne de l'Afrique dont l'une des plus connues est l'eskesta, danse de vibrations du tronc initiées à partir des épaules. Parmi ses danseurs actuels, l'un des plus renommés est Melaku Belay qui se produit dans son club de Fendika à Addis-Abeba et en occident aux côtés des musiciens de l'éthio-jazz[27],[28].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Théâtre Hager Fikir à Addis Abeba

Autres : marionnettes, mime, pantomime, prestidigitation[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

L'industrie cinématographique est très restreinte, mais bien vivante.

Autres[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Musées et autres institutions[modifier | modifier le code]

Le Musée national d'Éthiopie à Addis-Abeba.

Liste du Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au 12/01/2016) : Liste du patrimoine mondial en Éthiopie.

Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003) a inscrit dans sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (au 15/01/2016) :

  • 2013 : la fête de commémoration de la découverte de la Véritable Sainte-Croix du Christ (fête de Mesqel, le )[30],
  • 2015 : le Fichee-Chambalaalla, festival du Nouvel an des Sidamas[31],
  • 2016 : Le Gada, système socio-politique démocratique autochtone des Oromo[32].

Registre international Mémoire du monde[modifier | modifier le code]

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 15/01/2016) :

  • 1997 : Trésors de l'Organisation des Archives et de la Bibliothèque Nationale[33].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Tibebe Eshete, The evangelical movement in Ethiopia : resistance and resilience, Baylor University Press, Waco, Tex., 2009, XIV-480 p. (ISBN 978-1-60258-002-2)
  • (en) George A. Lipsky et al., Ethiopia : its people, its society, its culture, HRAF Press, New Haven, 1962, 376 p.
  • (en) Daniel J. Mesfin, Exotic Ethiopian Cooking. Society, Culture, Hospitality & Traditions, Ethiopian Cookbook Entreprises, 1987.
  • Olivier Tourny (dir.), Musiques traditionnelles d'Éthiopie, De Boccard, Paris, 2008, 503 p. + 1 CD (ISBN 978-2-7018-0251-0)
  • José-Marie Bel, trois ouvrages photographiques, Mer Rouge, Érythrée, Éthiopie, 1880-1936 (2021) : Sites et lieux retrouvés, Portraits retrouvés, Scènes de vie retrouvées

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (en) The leap across the cattle : an initiation rite of the Hamar of Southern Ethiopia, film documentaire d'Ivo Strecker, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 2000, 46 min
  • (en) Bury the spear : short version, film documentaire d'Ivo Strecker, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 2005, 42 min (DVD)
  • (en) Woman the toolmaker : hideworking and stone tool use in Konso, Ethiopia, film documentaire de Tara Belkin et al., Left Coast press, Walnut Creek, Calif., 2006, 27 min (DVD)
  • Petites mariées d'Abyssinie, film documentaire de Natacha Henry et Philippe Molins, MFP-France 5, Paris, 2003, 52 min (DVD)
  • Le dixième jour de la nouvelle lune : Arfe Asert, film documentaire de Daniel Freidmann, CNRS Images, Meudon, 2004-2005, 29 min (DVD)
  • Konso : rites funéraires, film documentaire de Michel Papatakis, L'Harmattan vidéo, Paris ; Zarafa films, Pantin, 2007, 52 min (DVD)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les jésuites sont parvenus à convertir au catholicisme le souverain de l'époque, déclenchant une guerre civile
  1. a et b Jacques Mercier, p. 255
  2. a et b Jacques Mercier, p. 256
  3. Jacques Mercier, p. 257

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Chiffres clés sur la diaspora originaire d'Éthiopie », sur OECD iLibrary (consulté le ).
  2. « Diaspora éthiopienne, attention, vous êtes traqués et surveillés par un logiciel », sur Afrique Connection (consulté le ).
  3. J.G. Rohwer, Guide des Plantes tropicales (à l'état sauvage ou acclimatées), Ed. Delachaux et Niestlé, Paris, 2002, p.240. (ISBN 2-603-01270-3).
  4. « Information culturelle - Code vestimentaire, ponctualité et formalité », sur Affaires mondiales Canada (consulté le )
  5. « Information culturelle - Styles de communication », sur Affaires mondiales Canada (consulté le )
  6. https://knoema.fr/atlas/%C3%89thiopie/topics/Statistique-criminelle
  7. « Ethiopie - Indice de la corruption », sur tradingeconomics.com (consulté le ).
  8. « allianceaddis.org/en/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. « allianceaddis.org/en/50-allian… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. a et b « Éthiopie: Où manger, gastronomie et boissons », sur Routard.com (consulté le )
  11. « Les données du classement de la liberté de la presse 2016 », sur Reporters sans frontières,
  12. « Éthiopie », sur Reporters sans frontières
  13. « Welcome - Ethiopian Broadcasting Corporation », sur ebc.et via Internet Archive (consulté le ).
  14. http://ebstv.tv/website/index.php
  15. « Www.nahoo.tv », sur nahoo.tv via Internet Archive (consulté le ).
  16. http://web.archive.org/web/20220119222053/http://jtvethiopia.com/.
  17. « Kana TV », sur Kana TV (consulté le ).
  18. « Éthiopie : Les chiffres clés de l'Internet », sur journaldunet.com (consulté le )
  19. Melakneh Mengistu, Map of African littérature, Branna, janvier 2005, p.147
  20. Claude Sumner, « L'éthique en philosophie éthiopienne : les normes de la moralité », Éthiopiques no 36, 1er semestre 1984, vol. 2, no 1 [lire en ligne]
  21. Claude Sumner, « La philosophie africaine d'origine grecque », Éthiopiques no 52, 1er semestre 1989, vol. 6, no 1 [lire en ligne]
  22. Teodros Kiros, « Explorations in African Political Thought», Ch. 5: Zara Yacob. A 17th Ethiopian founder of modernity in Africa, New Political Science Reader [lire en ligne]
  23. Claude Sumner, The Source of African Philosophy: The Ethiopian Philosophy of Man (Stuttgart: Franz Steiner Verlag Wiesbaden GMBH, 1986) p. 16-17 [lire en ligne]
  24. « L'Habitat en Ethiopie »
  25. « La musique éthiopienne », sur afrisson.com (consulté le )
  26. « Melaku Belay, ambassadeur de la danse éthiopienne » [PDF] (consulté le )
  27. « L'art et l'audace des Regards sur l'Éthiopie », sur Radio France internationale,
  28. (en) Alastair Macaulay, « Where Feet, Beat and Joy All Soar Funkily », sur The New York Times,
  29. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/resources/news-and-in-focus-articles/all-news/news/amharic_speaking_giraffe_puppet_introduced_at_5th_world_summ/
  30. « La fête Mesqel », sur Unesco.org
  31. « Le Fichee Chambalaallaa », sur Unesco.org
  32. « UNESCO - Le Gada, système socio-politique démocratique autochtone des Oromo », sur unesco.org (consulté le ).
  33. « Patrimoine documentaire soumis par l’Ethiopie et recommandé à l'inscription au Registre Mémoire du monde en 1997 », sur Unesco.org