Culture de Sao Tomé-et-Principe

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Ambassade du Portugal à Sao Tomé-et-Principe (carte postale).

La culture de Sao Tomé-et-Principe, petit pays insulaire d'Afrique centrale, désigne d'abord les pratiques culturelles observables de ses 200 000 habitants.

Peuples et langues[modifier | modifier le code]

Enfants de São Tomé.

L'archipel de Sao Tomé-et-Principe est l'un des plus petits États d'Afrique. Sa population se répartit en métis, Angolares, Forros et Serviçais[1].

Cette ancienne colonie portugaise a conservé le portugais comme langue officielle. La langue usuelle est un créole à base lexicale portugaise : le forro[1].

Traditions[modifier | modifier le code]

Religion(s)[modifier | modifier le code]

80 % de la population santoméenne est chrétienne (surtout catholique[1]), 3 % musulmane et 5 à 15 % suivent les religions traditionnelles africaines.

Symboles[modifier | modifier le code]

L'hymne national du pays depuis son indépendance (1975), Independência total, a été composé par Manuel dos Santos Barreto de Sousa e Almeida et les paroles écrites par Alda Neves da Graça do Espírito Santo. Son animal national est l'hippotrague noir.

Folklore et mythologie[modifier | modifier le code]

Croyances[modifier | modifier le code]

Pratiques[modifier | modifier le code]

Les pratiques sociales, rituels et événements festifs relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Fêtes[modifier | modifier le code]

Vie sociale[modifier | modifier le code]

Groupes humains[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Les actes homosexuels ne sont pas considérés comme un crime à Sao Tomé-et-Principe[2] mais les couples ne sont pas reconnus juridiquement, de même que pour le mariage homosexuel. Il n'existe également aucune loi anti-discrimination protégeant les personnes santoméennes LGBT.

Noms[modifier | modifier le code]

Société[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Étiquette(s)[modifier | modifier le code]

Droit[modifier | modifier le code]

État[modifier | modifier le code]

Stéréotypes[modifier | modifier le code]

Arts de la table[modifier | modifier le code]

Cuisine[modifier | modifier le code]

Canjica, met brésilien populaire à Sao Tomé-et-Principe.

Boisson[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Activités physiques[modifier | modifier le code]

Jeux populaires[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Sao Tomé-et-Principe, présent aux Jeux olympiques d'été depuis 1996, n'a remporté aucune médaille, de même que pour les Jeux paralympiques, où il est présent depuis 2016. Il gagné sa première médaille, de bronze, lors des VIIIe Jeux africains. Cependant, il a remporté dix médailles, dont une en or, durant les deux premiers Jeux de la Lusophonie (dont il est le co-créateur).

Arts martiaux[modifier | modifier le code]

Artisanats[modifier | modifier le code]

Les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Médias[modifier | modifier le code]

Évolution du nombre d'internautes santoméens entre 1998 et 2011[3] (cliquer pour agrandir).

En 2009, le rapport sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières a décrit à Sao Tomé-et-Principe une « situation plutôt bonne »[4].

Littérature[modifier | modifier le code]

Parmi les écrivains santoméens :

Langues africaines[modifier | modifier le code]

Arts visuels[modifier | modifier le code]

Arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

Durant la colonisation portugaise, la musique est un lien social fort au sein de la population santoméenne, mais aussi une arme culturelle. Elle mélange des influences occidentales, brésiliennes, avec des rythmes dansants venant des descendants d'esclaves : coladeira dança-congo, kompa, puita, rebita et semba d'Angola, socopé ou soukouss. Il en découle la création d'une musique propre aux îles : le puxa. Les influences africaines deviennent majeures après l'indépendance des îles en 1975[5],[6].

Danse[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Le tchiloli est une forme théâtrale santoméenne. Une pièce, la Tragédie du maquis de Mantoue et de l’empereur Charlemagne est jouée tous les ans depuis le XVIe siècle par les Noirs de l’île de Sao Tomé amenés de force par les Portugais. Le thème en est l’injustice de la colonisation. Charlemagne incarne le roi du Portugal qui doit juger son fils qui a commis un crime. Le nombre des épisodes s’accroît avec le temps, car au crime initial s’ajoutent des forfaits ultérieurs[7].

L'Auto de Floripes est une autre forme théâtrale inspirée par l'histoire de Charlemagne, spécifique à l'île de Principe.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Au début des années 2000, Sao Tomé-et-Principe n'a pas encore d'industrie cinématographique propre[8]. En revanche, plusieurs films étrangers sont consacrés à ces îles, notamment Früchtchen : Am Äquator ist alles möglich (Herbert Brödl, 1998), sorte de docu-fiction consacré à l'île de São Tomé et à sa culture.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

L'UNESCO, au 15 janvier 2016, n'a pour ce pays rien inscrit ni dans sa liste du Patrimoine mondial (programme Patrimoine mondial, 1971), ni dans sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (programme Patrimoine culturel immatériel, 2003), ni dans son registre international Mémoire du monde (programme Mémoire du monde, 1992).

Musées et autres institutions[modifier | modifier le code]

Le musée national de Sao Tomé-et-Principe, logé dans l'ancien fort São Sebastião construit en 1575, reflète les origines africaines et portugaises de la culture santoméenne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Sellier, Atlas des peuples d'Afrique, Paris, La Découverte, , 162 p. (ISBN 978-2-7071-4129-3).
  2. (pt) Sónia Lopes, « Novo Código Penal já entrou em vigor », sur Téla Nón, (consulté le ).
  3. « Sao Tomé-et-Principe : les chiffres clés de l'Internet », sur Journal du net (consulté le ).
  4. Reporters sans frontières
  5. « Bongo Joe met en lumière São Tomé-et-Príncipe avec la compilation Léve Léve », sur Pan African Music, (consulté le ).
  6. Guillaume Schnee, « Les trésors dansant de São Tomé-et-Príncipe », sur FIP, (consulté le ).
  7. Dominique Gallet, São Tomé et Príncipe : les îles du milieu du monde, Paris, Karthala Éditions, , 234 p. (ISBN 978-2-8111-0025-4, lire en ligne).
  8. (it) Giuseppe Gariazzo, « Africa in Enciclopedia del cinema (2003) », sur Treccani (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Don Burness, Ossobó : essays on the literature of São Tomé and Principe, Africa World Press, Trenton, NJ, 2005, XVI-160 p. (ISBN 978-1-592-21372-6)
  • Izequiel Batista de Sousa, São Tomé et Principe de 1485 à 1755 : une société coloniale : du Blanc au Noir, L'Harmattan, Paris, 2008, 374 p. (ISBN 978-2-296-06022-7)
  • Bernard Magnier (dir.), Littératures du Cap-Vert, de Guinée-Bissao, de São Tomé et Principe, Clef, Paris, 1993, 152 p.
  • Eugène Tavares, Littératures lusophones des archipels atlantiques : Açores, Madère, Cap-Vert, São Tomé e Príncipe, L'Harmattan, Paris, Turin, Budapest, 2009, 294 p. (ISBN 978-2-296-07575-7)
  • (pt) Albertino Bragança, A Música popular santomense, UNEAS, Sao Tomé, 2005, 61 p.
  • (pt) Inocência Mata, Emergência e existência de uma literatura : o caso santomense, Edições ALAC, Linda-a-Velha, Portugal, 1993, 246 p.
  • (pt) Inocência Mata, A suave pátria : reflexões político-culturais sobre a sociedade São-tomense, Edições Colibri, Lisbonne, 2004, 146 p. (ISBN 972-772-484-1)
  • (pt) João Carlos Silva, Na Roça com os Tachos, Oficina do Livro, 168 p. (ISBN 9789895551514) (cuisine santoméenne)

Discographie[modifier | modifier le code]

  • São Tomé & Principe : musiques de l'île du milieu, Buda musique, Paris, distrib. Universal, 2005

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (pt) Uma história imortal, film de Solveig Nordlund, Ministère de la culture et de la communication, Direction du livre et de la lecture, Paris, 2004, 50 min (VHS)

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