7e Panzerdivision

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7e Panzerdivision
Image illustrative de l’article 7e Panzerdivision

Création 1938
Dissolution 1945
Pays Allemagne
Allégeance Troisième ReichVoir et modifier les données sur Wikidata
Branche Wehrmacht
Type division blindée
Rôle Panzer Division
Fait partie de Wehrkreis IX
Ancienne dénomination 2. Leichte-Division (2e division légère)
Guerres Seconde Guerre mondiale
Commandant historique Erwin Rommel

La 7e Panzerdivision était une division blindée de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale. Elle existe d'abord en tant que 2e division légère (allemand : 2. Leichte-Division) créée le 10 novembre 1938.

À l'automne 1939, après avoir participé à la campagne de Pologne, elle est transformée en division blindée et prend part à la campagne de l'Ouest où, sous le commandement d'Erwin Rommel, elle gagne le surnom de « division fantôme » (allemand : Gespensterdivision)[note 1]. Elle est engagée dans l'invasion de l'Union soviétique puis retourne en France à l'été 1942 et participe ainsi à l'occupation de la zone libre en , avant de retourner, définitivement, sur le front de l'Est.

Emblèmes divisionnaires[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Panzer 38(t), char utilisé jusqu'en 1941 par la 7e Panzerdivision.

La 2. Leichte-Division (2e division légère) est créée le 10 novembre 1938 à Gera[1]. En septembre 1939, elle participe à l'invasion de la Pologne. En raison des lacunes que la campagne a révélées dans l'organisation des divisions légères, qui font alors partie de la cavalerie, elle est réorganisée en division blindée. Le 18 octobre 1939, elle est renommée 7. Panzer-Division et Erwin Rommel en prend la tête en février 1940[2].

La division doit alors prendre part à l'offensive à l'ouest (plan Jaune) au sein du 15e corps d'armée (motorisé) lequel, progressant en avant de la 4e armée, doit gagner la Meuse au niveau de Dinant[3]. Le 15e corps comprend une deuxième division, la 5e Panzerdivision.

Effectifs en chars de la division le 10 mai 1940[2] :
Panzer I Panzer II Pz.Befehlswagen 38(t) Total chars légers Panzer 38(t) Panzer IV Total chars moyens et lourds Total
7e Panzerdivision 34 68 8 110 91 24 115 225

Menée tambour battant, la campagne de France est bouclée en 6 semaines et met en évidence les talents de commandement de Rommel.

Chronologie de la 7e Panzerdivision en Belgique et en France
  • - La 7e Panzerdivision atteint Dinant
  • - Franchit la Meuse après de violents combats
  • - Atteint Philippeville et continue vers l'ouest dépassant Avesnes et Le Cateau après les combats contre la 4e division d'infanterie nord-africaine du général Sancelme.
  • - Arrive à Arras où elle subit une contre-attaque de 2 régiments de chars britanniques qui sera arrêtée par les canons « tueurs de chars » Flak 88.
  • - La 7e Division Panzer est positionnée près d'Abbeville.
  • - Atteint la banlieue de Rouen.
  • - La 7e Panzer atteint la Manche à l'ouest de Dieppe (Fécamp, Veules-les-Roses).
  • - Rommel atteint la banlieue sud de Cherbourg.
  • - La garnison de Cherbourg se rend à Rommel.
  • - Les combats se terminent pour 7e Panzerdivision en France.

La division reçoit le surnom de Gespensterdivision (division fantôme) qu'elle gardera jusqu'à la fin de la guerre parce que sa rapidité de manœuvre et ses déplacements sur de grandes distances ne permettaient pas à l'ennemi de localiser la division, mais c'était également le cas pour le Haut Commandement allemand. Rommel évaluait l'importance d'être avec ses hommes et de les commander depuis la ligne de front, quitte parfois à être coupé des communications avec le Haut Commandement s'il ne souhaitait pas être perturbé, son sentiment était qu'il était préférable d'agir d'abord et tout expliquer plus tard. Rommel a été critiqué sur ses manières d'agir qui étaient en dehors des usages militaires. Rommel a décrit la campagne française, dans ses lettres à son épouse comme « un voyage éclair en France ».

À la fin de la campagne, elle reste en France jusqu'au printemps 1941 comme force d'occupation. Puis elle retourne en Allemagne se réorganiser avant de participer en juin 1941 à l'opération Barbarossa au sein du Groupe d'armées centre.

À la veille de l'opération Barbarossa, la 7e Panzerdivision avait une force totale de 265 blindés :

Elle combat à Minsk, Smolensk et aux portes de Moscou. Pendant l'hiver 1941-1942, elle subit durement la contre-offensive russe.

En mai 1942, la division est rapatriée en France dans la région de Bordeaux pour se reconstituer et participe à l'invasion de la zone libre en novembre 1942.

Elle revient sur le front de l'Est et prend part à des combats défensifs à Rostov, puis en juillet 1943, elle participe à la bataille de Koursk au sein de l'opération Zitadelle avec le Groupe d'armées Sud dans le secteur de Biglerons. L'opération étant un échec, la division prend part à la retraite allemande à travers l'Ukraine et subit de lourdes pertes à Kiev en octobre puis à Jitomir en novembre de la même année.

L'année 1944 commence mal où la 7e Panzerdivision évite de justesse sa destruction près de Tarnopol avec la 1re Panzerarmee dans la poche de Kamenez-Podolsk. Toujours sollicitée, la division est transférée en Lituanie et combat à Raseiniai, puis pendant l'offensive russe de l'hiver 1944-1945 sur le secteur de Dantzig subissant encore de lourdes pertes.

La division prend part ensuite à la bataille de Berlin avant de se replier et de se rendre aux forces britanniques dans la région de Schwerin en mai 1945.

Commandants[modifier | modifier le code]

2e division légère[modifier | modifier le code]

Date Grade Commandant
- Generalleutnant Georg Stumme

7e Panzerdivision[modifier | modifier le code]

Début Fin Grade Nom
Generalleutnant Georg Stumme
Generalmajor Erwin Rommel
Generalmajor Hans Freiherr von Funck
Oberst Wolfgang Gläsemer
Generalmajor Hasso von Manteuffel
Generalmajor Adelbert Schulz
Oberst Wolfgang Gläsemer
Generalleutnant Dr Karl Mauss
Generalmajor Gerhard Schmidhuber
Generalleutnant Dr Karl Mauss
Generalmajor Hellmuth Mäder
Generalleutnant Dr Karl Mauss
Generalmajor Max Lemke
Generalleutnant Dr Karl Mauss
Oberst Hans Christern

Officiers d'opérations (Ia)[modifier | modifier le code]

2e division légère[modifier | modifier le code]

Date Grade Commandant
- Major Otto Heidkämper

Ordre de batailles[modifier | modifier le code]

2e division légère[modifier | modifier le code]

  • Kavallerie-Schützen-Regiment 6
  • Kavallerie-Schützen-Regiment 7
  • Aufklärungs-Regiment (mot.) 7
  • Panzer-Abteilung 66
  • Artillerie-Regiment 78
  • Pionier-Bataillon 58
  • 3./Nachrichten-Abteilung 29
  • Inf.Div.Nachschubführer 58

Composition en janvier 1940[modifier | modifier le code]

  • Schützen-Brigade 7
  • * Schützen-Regiment 6
  • * Schützen-Regiment 7
  • Panzer-Regiment 25 (à deux bataillons, chacun à une compagnie lourde et deux légères[2])
  • Panzer-Abteilung 66 (à une compagnie lourde et deux légères[2])
  • Aufklärungs-Abteilung 37
  • Panzerjäger-Abteilung 42
  • Pionier-Abteilung 58
  • Artillerie-Regiment 78
  • Naschrichten-Abteilung 83
  • Versorgungsdienste 58

Composition en mars 1943[modifier | modifier le code]

  • Panzergrenadier-Regiment 6
  • Panzergrenadier-Regiment 7
  • Panzer-Regiment 25
  • Panzer-Aufklärungs-Abteilung 37
  • Panzerjäger-Abteilung 42
  • Panzer-Pionier-Abteilung 58
  • Flak-Artillerie-Abteilung 296
  • Panzer-Artillerie-Regiment 78
    • Panzer-Artillerie-Abteilung I
    • Panzer-Artillerie-Abteilung II
  • Panzer-Nachrichten-Abteilung 84
  • Feldersatz-Abteilung 58
  • Versorgungsdienste 58

Théâtres d'opérations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. À ne pas confondre avec la 11e Panzer-Division qui sera pareillement surnommée pendant l'invasion de l'Union soviétique.

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 7th Panzer Division (Wehrmacht) » (voir la liste des auteurs).
  1. Rosado et Bishop 2007, p. 73.
  2. a b c et d Rosado et Bishop 2007, p. 74.
  3. Mary 2009, p. 17.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Panzertruppen: Les Troupes Blindées Allemandes 1935-1945 de François De Lannoy et Josef Charita, Éditions Heimdal, (ISBN 978-2-84048-151-5)
  • George Rosado et Chris Bishop (trad. de l'anglais par Christian Muguet), Le guide d'identification des blindés : Les divisions blindés de la Wehrmacht 1939-1945 [« The essential tank identification guide : Wehrmacht Panzer Divisions 1939-45 »], Paris, Éditions de Lodi, , 192 p. (ISBN 978-2-84690-287-8)
  • Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 2-84048-270-3)

Musique[modifier | modifier le code]

Le groupe de métal Sabaton fait référence à la 7e Panzerdivision et à ses fait d'armes dans la chanson "Ghost Division"

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]