8e Panzerdivision

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8e Panzerdivision
Image illustrative de l’article 8e Panzerdivision
Création 16 octobre 1939
Dissolution Mai 1945
Pays Allemagne
Allégeance Troisième ReichVoir et modifier les données sur Wikidata
Branche Wehrmacht
Type Division blindée
Fait partie de District militaire (Wehrkreis) III
Ancienne dénomination 3e division légère
3. Leichte-Division
Guerres Seconde Guerre mondiale

La 8e Panzerdivision était une division blindée de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale.

Elle existe d'abord en tant que 3e division légère (allemand : 3. Leichte-Division) créée en 1938, elle est transformée en division blindée et prend son nom définitif à l'automne 1939 après avoir participé à la campagne de Pologne. En 1940, elle participe à la campagne de l'Ouest et au printemps suivant à celle des Balkans. Elle prend ensuite part à l'invasion de l'URSS et ne combat ainsi plus que sur le front de l'Est jusqu'à la fin de la guerre.

Emblèmes divisionnaires[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Création et campagne de Pologne[modifier | modifier le code]

La 3e division légère est créée le 10 novembre 1938 à Cottbus[1]. Elle prend part à l'invasion de la Pologne ; revenue en Allemagne elle est transformée en division blindée et prend le nom de 8. Panzer-Division (8e division blindée) en octobre 1939[2].

Campagne de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Dans le plan d'offensive à l'Ouest, la division est rattachée au XLIe corps d'armée (motorisé) (sous l'autorité de la Panzergruppe Kleist). L'objectif de ce corps est de franchir la Meuse au niveau de Monthermé[3]. En raison du front étroit sur lequel la Panzergruppe doit initialement (frontières luxembourgeoises et belges) progresser, le corps est placé en deuxième échelon, 180 km derrière, et s'alignera sur le front pour se diriger vers Monthermé seulement au cours de la progression dans l'Ardenne[4]. La 8e division blindée est déployée dans la région de Idar-Oberstein (environ 50 km à l'est de Trèves), au sud de la zone d'approche de la Panzergruppe[3]. Avant d'entamer sa progression, elle doit d'abord laisser passer l'autre division blindée du corps d'armée, la 6. Panzer-Division, qui part de la région de Betzdorf, de l'autre côté du Rhin[3].

Effectifs en chars de la division le 10 mai 1940[5] :
Panzer II Pz.Befehlswagen 38(t) Panzer 38(t) Panzer IV Total
8. Panzer-Division 58 15 116 23 212

Front de l'Est[modifier | modifier le code]

La 8e Panzerdivision est envoyée en Pologne comme force d'occupation avant de participer en avril 1941 à l'invasion de la Yougoslavie et à l'opération Marita (bataille de Grèce) incorporée dans la 2e armée.

Panzerkampfwagen IV de la 8e Panzerdivision traversant un cours d'eau à gué près d'un pont détruit (Russie, juin 1941)

À la veille de l'opération Barbarossa, la 8e Panzerdivision avait une force totale de 212 blindés :

À partir de l'été 1941, elle participe à l'opération Barbarossa au sein du Groupe d'armées Nord avec pour objectif la ville de Léningrad. Elle combat à Daugavpils et Novgorod et doit arrêter sa progression pour attendre son infanterie ce qui anéanti toute chance de succès de son principal objectif. Arrivée aux portes de Léningrad et devant faire face à une résistance russe, la division doit se résoudre d'en faire le siège.

Après l'échec de la capture de Léningrad fin 1941, elle continue à se battre dans la région de Cholm tout au long de l'année 1942 dans le cadre de l'opération Fall Blau. En décembre 1942, la 8e Panzerdivision est incorporée dans le groupe d'armées Centre et participe dans des batailles défensives dans les régions de Smolensk et de Bryansk.

En juillet 1943, elle participe à la bataille de Koursk au sein de l'opération Zitadelle. L'opération étant un échec, la division incorporée dans le groupe d'armées Sud avec la 4e Panzer Armée prend part à la retraite allemande à travers l'Ukraine et subit de lourdes pertes à Kiev en octobre de la même année.

Au début de l'année 1944, la 8e Panzerdivision évite de justesse la destruction près de Tarnopol. Toujours sollicitée, la division traverse la Pologne et la Slovaquie et se trouve, en décembre, en Hongrie pour la défense de Budapest.

Transférée au groupe d'armées Centre et rattachée à la 17e armée, elle combat ensuite en Tchécoslovaquie dans la Moravie et finit par se rendre aux forces russes dans la région de Brno en mai 1945.

Commandants[modifier | modifier le code]

Liste des commandants de la division
Début Fin Grade Commandant
2. Leichte-Division
Generalleutnant Adolf Kuntzen
8. Panzer-Division
General der Panzertruppen Adolf Kuntzen
General der Panzertruppen Erich Brandenberger
Generalleutnant Walter Neumann-Silkow
General der Panzertruppen Erich Brandenberger
Generalleutnant Werner Hühner
General der Panzertruppen Erich Brandenberger
Generalleutnant Josef Schroetter
General der Panzertruppen Erich Brandenberger
Generalleutnant Sebastian Fichtner
Oberst, puis Generalmajor Gottfried Fröhlich
Generalmajor Werner Friebe
Generalmajor Gottfried Fröhlich
Oberst, puis Generalmajor Heinrich Georg Hax

Officiers d'opérations (Ia)[modifier | modifier le code]

3. Leichte-Division[modifier | modifier le code]

Date Grade Commandant
- Oberstleutnant Harald Freiherr von Elverfeldt

Ordre de batailles[modifier | modifier le code]

3e division légère[modifier | modifier le code]

  • Kavallerie-Schützen-Regiment 4
  • Panzer-Regiment 11
  • Kradschützen-Abteilung 6
  • Panzer-Abteilung 65
  • Artillerie-Regiment 76
  • Aufklärungs-Abteilung 6
  • Panzer-Abwehr-Abteilung 41
  • Nachrichten-Abteilung 82
  • Pionier-Bataillon 57
  • Infanterie-Divisions-Nachschubführer 57

Composition en octobre 1939[modifier | modifier le code]

  • Schützen-Brigade 8
    • Schützen-Regiment 8
    • Kradschützen Bataillon 8
  • Panzer-Regiment 10
  • Panzer-Regiment 67
  • Artillerie-Regiment 80 (à deux groupes : I./80 et II./80)
  • Aufklürungs-Abteilung 59
  • Panzerjäger-Abteilung 43
  • Pionier-Abteilung 59
  • Nachrichten-Abteilung 84
  • Versorgungsdienste 59

Composition en janvier 1943[modifier | modifier le code]

  • Panzergrenadier-Regiment 8
  • Panzergrenadier-Regiment 28
  • Panzer-Regiment 8
  • Panzer-Artillerie-Regiment 80 (à trois groupes : I./80, II./80 et III./80)
  • Panzer-Aufklärungs-Abteilung 8
  • Flak-Artillerie-Abteilung 286
  • Panzerjäger-Abteilung 43
  • Panzer-Pionier-Abteilung 59
  • Panzer-Nachrichten-Abteilung 84
  • Feldersatz-Abteilung 59
  • Versorgungsdienste 59

Théâtres d'opérations[modifier | modifier le code]

Crimes de guerre[modifier | modifier le code]

Le , les soldats de la division, alors encore sous le nom de la 3. Leichte-Division entrent dans la région de Katowice, où ils rencontrent une résistance de la population locale polonaise. En représailles, 80 prisonniers de guerre polonais sont rassemblés dans le Square Kosciuszko par les soldats allemands et exécutés.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 3rd Light Division (Wehrmacht) » (voir la liste des auteurs).
  1. Rosado et Bishop 2007, p. 81.
  2. Rosado et Bishop 2007, p. 82.
  3. a b et c Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 14-15.
  4. Karl-Heinz Frieser (trad. de l'allemand par Nicole Thiers, préf. Werner Rhan), Le mythe de la guerre-éclair : La campagne de l'Ouest de 1940 [« Blitzkrieg-Legende : der Westfeldzug 1940 »], Paris, Belin, , 2e éd., 479 p. (ISBN 978-2-7011-2689-0), p. 127.
  5. Rosado et Bishop 2007, p. 83.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Panzertruppen: Les Troupes Blindées Allemandes 1935-1945 de François De Lannoy et Josef Charita, Éditions Heimdal, (ISBN 978-2-84048-151-5)
  • George Rosado et Chris Bishop (trad. de l'anglais par Christian Muguet), Le guide d'identification des blindés : Les divisions blindés de la Wehrmacht 1939-1945 [« The essential tank identification guide : Wehrmacht Panzer Divisions 1939-45 »], Paris, Éditions de Lodi, , 192 p. (ISBN 978-2-84690-287-8)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]