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Institut d'études politiques de Grenoble

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Sciences Po Grenoble
Nouveau bâtiment de Sciences-Po Grenoble.
Histoire
Fondation
1948[1]
Statut
Type
Forme juridique
Autre établissement public national d'enseignement (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur
Sabine Saurugger
Devise
« Une grande école de service public »
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
2 150 (2019)[1]
Enseignants
82 (2019)[1]
Budget
15 millions d'euros
Localisation
Pays
Ville
Géolocalisation sur la carte : Grenoble-Alpes Métropole
(Voir situation sur carte : Grenoble-Alpes Métropole)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

L'Institut d’études politiques de Grenoble (IEPG), dit « Sciences Po Grenoble », est une grande école française située sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, près de Grenoble.

Recrutant ses élèves par concours, l'institut a pour objectif de former les hauts cadres de la nation, autant dans le secteur public que dans le secteur privé. Il est rattaché par décret à l'université Pierre-Mendès-France devenue université Grenoble-Alpes en 2016. Membre de l'Alliance des grandes écoles Rhône-Alpes[2], l'institut est associé à la communauté Université Grenoble-Alpes qui a obtenu en Juillet 2021 la labellisation Initiative d'excellence[3]. En 2021, l'Institut est entré dans la Conférence des grandes écoles.

C'est l'un des dix instituts d'études politiques (IEP) de France et, depuis 1967, l'un des deux IEP dits « d'équilibre », avec celui de Bordeaux, leur valant alors plus de moyens en personnel, documentation et recherche[4]. Par ailleurs, il fait partie des trois instituts d'études politiques en France avec Bordeaux et Paris à conserver son propre concours d'entrée[5].

Histoire

L'établissement est créé grâce, en partie, à Jean-Marcel Jeanneney[6], par décret le [7] sous le nom « d’Institut d’études politiques de l’université de Grenoble ». L'établissement est situé au 1 rue général Marchand à Grenoble. L'année 1955 voit l'arrivée d’un fonds de bibliothèque pour l’IEP, en provenance de la Faculté de droit. L'année 1958 marque un changement avec la nomination du second directeur Jean-Louis Quermonne. Ce dernier créé le Centre de recherche sur l’aménagement du territoire en 1964, ancêtre de l'actuel Laboratoire Pacte[8], mais surtout, il prépare l'institution à son déménagement à la rentrée scolaire 1966 sur le domaine universitaire de Grenoble[9] tandis qu'elle prend son nom actuel en application du décret du [10]. C'est un établissement public à caractère administratif dont le statut est fixé par le décret du [11].

En , l'institut d'études politiques et le ministère de la Culture sont à l'origine de la création de l'observatoire des politiques culturelles qui travaille sur les évolutions de la culture dans notre société et sur les politiques publiques liées au monde de la culture[12].

En 2013, la hausse des frais d'inscription de l'institut relayée par les médias provoque le mécontentement des élèves, mais le directeur la présente comme la solution pour assurer « la pérennité du modèle de formation »[13].

Depuis , le Conseil d'Administration est présidé par Laurent Olléon, conseiller d’État. En 2017, l'IEP est choisi par des conseils citoyens grenoblois pour recevoir la formation certifiante nécessaire au bon fonctionnement de leur collectivité locale et leur donner la possibilité d'agir en connaissant le circuit d’une décision de politique publique[14].

En 2017, les locaux de l'institut font l'objet d'une rénovation ainsi que d'une extension de 1 890 m2 portant la surface de ses locaux à 9 065 m2 et donnant l'occasion d'installer devant l'entrée une statue géante d'Hypnos, dieu du sommeil[15].

En 2018, l'Institut fête ses 70 ans avec une série de conférences, expositions, évènements sportif et culturel[16] ainsi que par la publication en septembre aux Presses universitaires de Grenoble de l'ouvrage L'institut, contenant 18 nouvelles rédigées par d'anciens étudiants de l'établissement devenus écrivains, ainsi que par un étudiant[17].

Fin 2021, l'IEP annonce à travers un communiqué son intégration au sein de la Conférence des grandes écoles. Il s'agit d'une étape importante pour l'Institut, qui devient officiellement une Grande Ecole sur le plan légal. Enfin, l'Initiative d'excellence (IDEX) officialise l'intégration définitive de l'IEPG dans l'Université Grenoble-Alpes. Le 13 Juillet 2021, Sciences Po Grenoble obtient la labellisation européenne HR Excellence in Research.

Directeurs

Onze directeurs ont été à la tête de l'Institut depuis 1948.

Années Directeur Note
1948-1958 André Mathiot[18] professeur de droit
1958-1969 Jean-Louis Quermonne[18] professeur de science politique
1969-1971 Jean Leca[18] professeur de science politique
1971-1981 Claude Domenach[18] administrateur civil
1981-1988 Yves Schemeil[18] professeur de science politique
1988-1995 François d'Arcy[18] professeur de science politique
1995-2002 Henri Oberdorff[18] professeur de droit
2002-2005 Pierre Bréchon[18] professeur de science politique
2005-2012 Olivier Ihl[18] professeur de science politique
2012-2020 Jean-Charles Froment[19] professeur de droit public
2020-en cours Sabine Saurugger[20] professeur de science politique

Identité visuelle

Conditions d'admission

L'avenue centrale du domaine universitaire au niveau de Sciences Po Grenoble (2016).

L'IEP de Grenoble dispense une formation sélective visant à former des cadres supérieurs des secteurs privé ou public.

L’admission à l'Institut se fait par concours en 1re ou 4e année. Le concours d’entrée en première année reste propre au site grenoblois car il ne s'associe pas aux sept autres instituts[21]. Depuis 2020, dans le contexte instable de la crise sanitaire et en raison aussi de l'intégration sur la plate-forme Parcoursup, le recrutement de Sciences Po Grenoble se base désormais sur une évaluation du dossier scolaire de l'enseignement secondaire, des résultats au baccalauréat, de la motivation du candidat et d'une meilleure copie à transmettre sur Parcoursup. Outre la nécessité de disposer d'un très bon dossier académique pour être admis dans l'institut, la prise en considération des activités extra-scolaires (associatives, sportives...) est aussi très appréciée dans les critères d'admissibilité de l'école.

Ce concours d'entrée en première année est très sélectif, s'élevant de manière stable chaque année à 10% de réussite.

Sciences Po Grenoble propose également des parcours de deuxième cycle accessibles par voie de concours en quatrième année aux étudiants titulaires d'un niveau Bac+3[22].

En 2014, l'institut signe une convention d'une durée de quatre ans avec l'Institut d'études politiques de Paris et l'Institut d'études politiques de Bordeaux, visant à améliorer la mobilité des étudiants et approfondir la coopération entre ces trois établissements. Ce partenariat permet notamment aux étudiants de Sciences Po Grenoble d'accéder aux programmes de master de Sciences Po Paris « Droit économique », « Carrières judiciaires et juridiques », « Organisations et management des ressources humaines », « Stratégies territoriales et urbaines » et « Governing the Large Metropolis »[23].

Cursus

En 2004, la scolarité a été étendue de quatre à cinq ans dans le cadre du système européen « LMD ».

Une année internationale (en 2e année) est proposée systématiquement aux étudiants de l'Institut, grâce aux nombreuses conventions avec des universités étrangères.

Le premier cycle

Dans la tradition des instituts d'études politiques, le premier cycle de Sciences Po Grenoble privilégie un enseignement généraliste (basé sur l'étude du droit, de l'économie, des sciences politiques ou encore des relations internationales) et engage l’étudiant dans l’exploration méthodique des fondamentaux de ces disciplines qui seuls lui garantissent de dominer plus tard les spécialités professionnelles qui en ont dérivé. Quelques cours optionnels permettent cependant à l’étudiant de flécher son parcours en première année puis, en troisième année, de se spécialiser dans l'une des quatre sections suivantes : Institutions et mutations de l'action publique, Politique, Affaires économiques et financières et Sociétés, régulations et innovations.

La deuxième année est une année passée à l'étranger dans une université partenaire du monde entier[24]. Les élèves partant en Europe reçoivent une bourse Erasmus ou de la région Rhône-Alpes. Pour le reste du monde, les étudiants ont le droit à une bourse accordée par la région, au montant relatif à la destination choisie. Les étudiants poursuivent leur parcours dans l'université choisie et rentrent de cette année en étant bilingues.

La troisième année comprend, outre une première spécialisation via les conférences de méthode et les enseignements magistraux, la réalisation d'un mémoire ou d'un papier de recherche. Ce travail fait l'objet d'une soutenance. Son sujet est déterminé par le choix d'un séminaire. La troisième année se termine par l'épreuve du grand oral.

À la fin de ces trois premières années, les étudiants se voient remettre le bachelor.

Le second cycle

L'Institut d'études politiques de Grenoble délivre une vingtaine de spécialités de diplôme, classées par thématiques :

  • Études internationales et européennes (Amérique Latine, Gouvernance européenne, Intégration et mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient, Politiques et pratiques des organisations internationales)
  • Administration et action publique (Centre de préparation aux concours administratifs et judiciaires, Direction de projets culturels, Management des collectivités territoriales, Politiques publiques de santé, Sciences de gouvernement comparées, Techniques, sciences et décisions)
  • Études, médias, communication et marketing (Communication politique et institutionnelle, École de journalisme de Grenoble, Ingénierie juridique et financière des organisations privées, Progis : études d'opinion, marketing, médias, Solidarités, innovations économiques et développement territorial, Autonomie et service à la personne, Développement et expertise de l'économie sociale, Tourisme : territoires, innovation, gouvernance, Transmedia et Villes, territoires, solidarités)

Outre le diplôme de l'IEP, l'institut délivre un certificat d'études politiques pour les étudiants étrangers et développe une offre de formation continue. Par ailleurs, l'institut créé en 2010 un diplôme conjoint avec Grenoble École de management en matière de journalisme économique[25],[26].

En 2021, Sciences Po Grenoble annonce la création de deux double-diplômes conjoints avec Grenoble École de management. Les élèves de l'IEPG pourront donc rejoindre le Programme Grande Ecole de l'école de commercre.

Le centre de préparation à l'ENA

L'établissement dispose d'un centre de préparation aux concours de l'École nationale d'administration (Prep/ENA), qui prépare également à d'autres concours de la haute fonction publique tels que l'EHESP (Directeur d'hôpitaux et d'établissements médicaux-sociaux), le concours du Quai d'Orsay, l'École nationale de la magistrature, l'EN3S...

L'établissement dispose également d'un Centre de préparation à l'administration générale (CPAG) qui prépare les étudiants mais aussi les fonctionnaires aux concours de catégorie A (Institut régional d'administration, attaché territorial, inspecteur des finances publiques, inspecteur des douanes, directeur de la probation et de l'insertion, directeur d'hôpital, etc).

Polémique

En 2021, la presse évoque le cas de Klaus Kinzler, PRAG (Personnels enseignants du second degré affectés dans le supérieur)[27] à l'IEP de Grenoble et Vincent T., Maitre de Conférences au laboratoire Pacte, qui ont été accusés d'islamophobie et dont les noms ont été placardés sur les murs de l'IEP, suscitant des craintes pour leur sécurité. À l'origine de cette histoire, qui débute à la fin de l'année 2020, il y a un désaccord de fond entre des professeurs de l'IEP autour d'une journée de débats intitulée « Racisme, antisémitisme et islamophobie ». Klaus Kinzler exige que le terme islamophobie, dont il interroge la pertinence, soit retiré. Il refuse notamment que ce mot soit accolé à celui d'antisémitisme[28]. Claire M., l'une des enseignantes participant à l'organisation de cette journée de débats, refuse arguant notamment que le nom a été voté et que son utilisation n'empêche pas de questionner sa pertinence[29]. S'ensuivent des messages houleux dans lesquels, selon David Perrotin de mediapart, Klaus Kinzler et Vincent T. mettent notamment en cause les sciences sociales et les musulmans[29]. Se sentant agressée et insultée, Claire M., se plaint alors de « harcèlement ». En décembre 2020, dans une communication interne signée par Anne-Laure Amilhat Szary, directrice du laboratoire PACTE apporte son soutien à l'enseignante[30],[31]. La polémique s'étend à une partie du campus universitaire et est alors relayée par des syndicats étudiants. Ces derniers fustigent le discours « inacceptable » du PRAG d'allemand Klaus Kinzler, qui est décrit comme étant « ancré à l'extrême droite ». Ils mettent également en cause, sans le nommer, le maitre de conférences Vincent T., qui aurait tenu des propos islamophobes lors de l'un de ses cours[32].

Le 4 mars 2021, quelques individus non identifiés par l'enquête en cours décident de placarder des tracts dénonçant nommément les deux enseignants. Ils les affichent à l'entrée de l'IEP. Les visuels sont relayés par des syndicats étudiants, dont la branche locale de l'UNEF[32]. Ils sont rapidement retirés des murs et des réseaux sociaux mais l'information a déjà circulé. Avec des articles publiés le 5 mars, Marianne[30] et Le Figaro[33] sont les deux premiers médias à en parler. Le jour même, la direction de l'IEP fait un signalement à la justice. Le 6 mars, le parquet de Grenoble annonce ouvrir une enquête pour « injure publique et dégradation[32] ». L'affaire connaît alors un fort retentissement médiatique et politique[34]. De nombreux ministres et responsables politiques ont dénoncé cette action. Après avoir fustigé des « tentatives de pression et d'intimidation » sur des professeurs, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, annonce l'ouverture d'une enquête confiée à l'Inspection générale de l'Éducation[32]. S'ils ont unanimement condamné l'affichage de ces tracts, plusieurs professeurs et étudiants dénoncent l’« instrumentalisation de cette affaire » et un « traitement médiatique biaisé »[28].

En mai 2021, l’inspection de l’Éducation nationale rend un sévère rapport d’enquête de 60 pages sur cet « événement inadmissible ». Selon le rapport, la controverse entre deux enseignants, qui a dégénéré en une crise ouverte affectant l’ensemble de l’Institut d’études politiques (IEP), est « le résultat d’une accumulation de maladresses, d’erreurs d’appréciation, de réactions à contretemps, de manquements et de fautes de tous les acteurs, dont la directrice de l’IEP, nouvellement nommée en pleine crise du Covid et inexpérimentée »[35]. Le rapport évoque également « un climat délétère minant cet établissement bien avant cette controverse ». Le rapport pointe notamment le fait que la directrice n’est pas intervenue alors que les messages concernant les deux professeurs relevaient « visiblement de la diffamation et de l’injure ». L’école a ainsi laissé pourrir la situation, suscitant une polémique nationale[35]. Le rapport met également au jour un climat de « peur » et d’« intimidation » entretenu par le principal syndicat étudiant[36],[37]. L'inspection reproche, enfin, à Klaus Kinzler d'avoir « porté atteinte à l’image et à la réputation du corps enseignant et, au-delà, de l’établissement, décrédibilisé une instance de l’Institut » et recommande un rappel à l’ordre à son encontre[29].

Le , seize des dix-sept étudiants de l'Union syndicale mis en cause dans cette affaire sont relaxés par les autorités universitaires de Clermont-Ferrand[38], allant à l'encontre des préconisations de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et relançant la polémique six mois après la sortie du rapport d'enquête. Klaus Kinzler, l'un des deux enseignants accusés d'islamophobie, accuse un changement de génération qui serait intervenu dans les années 2010 avec « beaucoup de jeunes chercheurs adeptes des théories woke, décolonialistes, communautaristes, anticapitalistes » qui auraient fait de l'IEP de Grenoble un « camp d'éducation, voire de rééducation politique »[39],[40].

En octobre de la même année, une nouvelle polémique éclate après que la cafétéria de l'IEP a annoncé sur Instagram qu'elle ne proposerait plus de viande non-halal. L'IEP dément et reconnait une erreur[41],[42].

Le 14 décembre 2021, Sabine Saurugger, directrice de l'IEP, décide par un arrêté de suspendre de ses fonctions, avec plein traitement, pour une durée de quatre mois Klaus Kinzler et fait part de son intention de « saisir le conseil de discipline dans les meilleurs délais »[43],[44]. La direction de l'IEP dit vouloir sanctionner Klaus Kinzler pour avoir tenu « des propos diffamatoires dans plusieurs médias contre l'établissement d'enseignement supérieur dans lequel il est en poste ainsi que contre la personne de sa directrice ». Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, annonce qu'il suspend l'« ensemble de ses financements » à l'établissement jugeant que « Sciences Po Grenoble est depuis trop longtemps dans une dérive idéologique et communautariste inacceptable. »[45]. Cette annonce suscite de nombreuses réactions et commentaires dans le monde politique[46]. Elle est saluée par plusieurs figures de la droite et de l'extrême droite, comme Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Éric Zemmour, mais divise la gauche : certaines personnes comme Manuel Valls approuvent la décision de Laurent Wauquiez, pendant que d'autres comme Clémentine Autain la dénoncent[47]. Cette décision est également critiquée par les groupes d'opposition de gauche du conseil régional[48].

Dans un communiqué publié le 21 décembre 2021, la direction de l'établissement dénonce une décision « politique » et des accusations qui n'ont « aucun fondement ni réalité dans le fonctionnement » de l'école[48]. Il s'agit, d'après l'IEP, d'une suspension d'autant plus injuste que le soutien financier consiste essentiellement « en l’attribution de bourses aux étudiants, de soutien aux projets de formation continue et à l’action sociale, notamment pour faciliter l’accès d’un jeune public éloigné ou empêché à l’enseignement supérieur et à l’emploi[49]. »

De son côté, la ministre Frédérique Vidal demande que « chacun se remette au travail dans la sérénité »[50], tandis que le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer qualifie « d'erreur formelle » la suspension de l'enseignant[51].

Partenariats internationaux

Sciences Po Grenoble dispose d'un réseau mondial de plus de 170 universités partenaires sur les cinq continents, et a établi des partenariats avec des universités de rang mondial telles que l'Université de la Colombie-Britannique (parmi les plus prestigieuses d'Amérique du Nord et du monde), l'université de Montréal, le Trinity College à Dublin (meilleure d'Irlande), l'université d'Amsterdam, l'Universidad Complutense (classée meilleure d'Espagne), et l'Université des études internationales de Shangha (SISU), l'une des meilleurs universités de langue de Chine.

Il existe également des doubles-diplômes spécialisés délivrés avec l'université de Constance, l'université de Salamanque ainsi que depuis 2020 avec l'UQAM de Montréal.

Recherche

L’IEP de Grenoble dispose de deux centres de recherche.

Le laboratoire Pacte est le plus important centre de recherche en sciences sociales en France. Il rassemble des politistes, des sociologues, des économistes, des juristes, des historiens, des géographes et des urbanistes. Il s'agit d'une unité mixte de recherche avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)[52] et l'université Grenoble-Alpes.

L'autre centre de recherche est l'ESEAC (Équipe de socio-économie associative et coopérative) spécialisé dans l’étude des organisations associatives, mutualistes et coopératives[53].

Personnalités liées à l'établissement

Enseignants

L'IEP de Grenoble compte plus de soixante-dix enseignants permanents. Il compte aussi bien des attachés temporaires d'enseignement et de recherche (ATER), que des professeurs associés à temps partiel (PAST), des professeurs agrégés de l'enseignement secondaire (PRAG), des professeurs certifiés du second degré (PRCE) ou encore également des intervenants extérieurs issus du monde professionnel (près de 350 chaque année). Certaines filières sont ouvertes à l'alternance (agréées par Format sup) et proposent des contrats de professionnalisation.

Étudiants

L'Institut d'études politiques de Grenoble revendique 12 000 diplômés depuis sa création [54]

Des femmes et des hommes illustrent la diversité des parcours des anciens élèves :

Personnalités politiques

Portrait photo de Virginie Duby-Muller
Virginie Duby-Muller, femme politique.
Portrait photo d'André Vallini
André Vallini, homme politique.

Fonction publique

Organisations internationales

Journalistes

Enseignement supérieur & recherche

Divers

D'autres élèves ont acquis une notoriété importante :

Notes et références

  1. a b c et d [PDF] Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur : Rapport d'évaluation de l'Institut d'études politiques de Grenoble, page 5.
  2. Agera
  3. « L'IDEX est fondamental pour réaliser de nouveaux projets - Ptarick Lévy Université Grenoble-Alpes », sur orientation.blog.lemonde.fr, .
  4. Marie-Laure Léotard et Romain Rosso, « Les petits frères de Sciences po », sur www.lexpress.fr, (consulté le )
  5. « Un nouveau centre du concours commun des Sciences Po ouvre à Tahiti », sur immoweek.fr, (consulté le )
  6. Jean-Marcel Jeanneney et Olivier Ihl, « L'histoire de Sciences Po Grenoble - 1948-1970 : Les années de fondation », sur olivierihl.fr (consulté le )
  7. Décret n° 48–778 du 4 mai 1948 portant création de l'Institut d'études politiques de l'université de Grenoble, publié au Journal officiel de la République française du 5 mai 1948, p. 4362
  8. « Jean-Louis Quermonne, professeur de sciences politiques, est mort », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
  9. lecourrierdelarchitecte.com, Extension, restructuration et réhabilitation de l'IEP de Grenoble.
  10. Décret n° 69-56 du 18 janvier 1969 relatif aux instituts d'études politiques d'Aix, de Bordeaux, de Grenoble, de Lyon, de Strasbourg et de Toulouse (abrogé)
  11. Décret n°89-901 du 18 décembre 1989 relatif aux instituts d'études politiques sur www.legifrance.gouv.fr et Décret n°89-902 du 18 décembre 1989 relatif aux instituts d'études politiques dotés d'un statut d'établissement public administratif rattachés à une université sur www.legifrance.gouv.fr
  12. « Entretien avec René Rizzardo », sur journals.openedition.org, (consulté le )
  13. « Sciences Po Grenoble: “la hausse relève d'un problème général de financement des IEP en France” », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  14. « Conseils citoyens indépendants: La ville de Grenoble propose une formation certifiante. », sur placegrenet.fr, (consulté le )
  15. « Béton brut contextuel à l’IEP de Grenoble selon Chapuis Royer », sur chroniques-architecture.com, (consulté le )
  16. Site de Science-po Grenoble
  17. « Pour les 70 ans de Sciences Po Grenoble, dix-huit écrivains présentent leur recueil de nouvelles « L’Institut » », sur www.placegrenet.fr, (consulté le )
  18. a b c d e f g h et i (fr) Institut d’études politiques de Grenoble, « Quelques figures emblématiques : les directeurs successifs », sur 60ans-iepg.fr (consulté le )
  19. Institut d'études politiques de Grenoble, « Le Directeur », sur sciencespo-grenoble.fr (consulté le )
  20. Arrêté du 30 janvier 2020 portant nomination de la directrice de l'Institut d'études politiques de Grenoble - Mme Saurugger (Sabine)
  21. letudiant.fr du 14 février 2017, Sciences po : les épreuves de l’IEP de Grenoble.
  22. « Entrer en 4ème année – les conditions d’accès | Sciences Po Grenoble », sur www.sciencespo-grenoble.fr (consulté le )
  23. mcetv.fr du 19 janvier 2016, Sciences Po et Sciences Po Grenoble approfondissent leur coopération dans le domaine de la formation.
  24. « Les universités partenaires | Sciences Po Grenoble », sur www.sciencespo-grenoble.fr (consulté le )
  25. [PDF]« double-diplôme Sciences Po Grenoble / ESC Grenoble » (consulté le )
  26. « Exclusif. Sciences po Grenoble et l’ESC Grenoble lancent un double diplôme en journalisme économique », sur letudiant.fr, (consulté le )
  27. « Personnels enseignants du second degré affectés dans le supérieur : conditions d'affectation », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )
  28. a et b David Perrotin, « Accusations d’islamophobie : la direction de Sciences Po Grenoble a laissé le conflit s’envenimer », sur Mediapart, (consulté le ).
  29. a b et c David Perrotin, « Sciences-Po Grenoble : les mêmes intox pour un nouvel emballement », sur Mediapart (consulté le ).
  30. a et b Hadrien Brachet, « Grenoble : les noms de deux professeurs accusés d'islamophobie placardés sur les murs de l'IEP », Marianne, .
  31. « Professeur de Sciences Po Grenoble accusé d'islamophobie : « J'ai un noyau dur de gens qui me soutiennent mais c’est une minorité » », sur LCI, .
  32. a b c et d Vincent Michelon, « Profs visés pour « islamophobie » à Sciences Po Grenoble : retour sur cinq jours de polémique », sur LCI, (consulté le ).
  33. « Deux professeurs de Sciences Po Grenoble accusés d'islamophobie sur les murs de l'IEP », Le Figaro, (consulté le ).
  34. David Perrotin, « Accusations d’islamophobie: la direction de Sciences Po Grenoble a ... », sur Mediapart (consulté le )
  35. a et b Marie-Estelle Pech, « « Islamophobie » : comment une brouille entre profs a fait imploser l’IEP de Grenoble », Le Figaro, .
  36. Gurvan Le Guellec, « « Une suffisance stupéfiante » : les élus étudiants de Sciences Po Grenoble en accusation », L'Obs, .
  37. « Sciences Po Grenoble : relaxe pour les étudiants passés en conseil de discipline », Le Monde, (consulté le ).
  38. « À Sciences Po Grenoble, une poignée d’étudiants « guident la barque et on dérive tous ensemble » », Le Figaro, (consulté le )
  39. Emmanuelle Ducros et Marie-Amélie Lombard-Latune, « Klaus Kinzler, enseignant : « Sciences Po Grenoble est devenu un camp de rééducation » », L'Opinion, (consulté le ).
  40. « Sciences Po Grenoble accusé d’être « un camp de rééducation politique » », Le Point, (consulté le ).
  41. « Isère. Repas 100 % halal à la cafétéria de Science Po Grenoble : la direction dément et invoque le droit à l'erreur », Le Dauphiné libéré (consulté le ).
  42. « Grenoble : après un début de polémique, Sciences Po dément la distribution de repas 100 % halal », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  43. « Sciences Po Grenoble : l’enseignant Klaus Kinzler mis à pied », Le Point, (consulté le ).
  44. Paul Sugy, « Klaus Kinzler, l'enseignant qui avait dénoncé une « chasse idéologique », suspendu de Sciences Po Grenoble », Le Figaro, .
  45. Jean-Loup Adenor, « IEP de Grenoble : le professeur Klaus Kinzler suspendu, la Région coupe les subventions », Marianne, .
  46. « Sciences-po Grenoble : 5 minutes pour comprendre l’affaire Klaus Kinzler », Le Parisien, .
  47. « Décryptage. Que se passe-t-il à Sciences-Po Grenoble ? », Le Journal du dimanche (consulté le ).
  48. a et b « Sciences Po Grenoble dénonce une décision « politique » après la suspension de financements par Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  49. Loris Lacroix, « Polémique sur la fin des subventions à Sciences Po Grenoble : la direction réagit et répond à Wauquiez », sur lyoncapitale.fr, (consulté le ).
  50. « Sciences Po Grenoble : après l’éviction de Klaus Kinzler, Frédérique Vidal appelle à «la sérénité» », Le Figaro, (consulté le ).
  51. « Sciences Po Grenoble : Pour Blanquer, la suspension du professeur est une « erreur formelle » », sur HuffPost, (consulté le ).
  52. « Pacte | Laboratoire de recherche en sciences sociales », sur www.pacte-grenoble.fr (consulté le )
  53. « Équipe de Socio-Économie Associative et Coopérative (ESEAC) | Sciences Po Grenoble », sur www.sciencespo-grenoble.fr (consulté le )
  54. diplomes-iepg.fr, L’Association des Diplômés.
  55. « Chikirou, Destot, Vallini, Dussopt : ils ont étudié à l'IEP de Grenoble qui fête ses 70 ans », sur France Bleu, (consulté le )
  56. « Agnès Callamard, la bête noire des autocrates, à la tête d'Amnesty International », sur www.france24.com, (consulté le )
  57. « Association des Diplômés de Sciences PO Grenoble », sur diplomes-iepg.fr (consulté le )
  58. « Une nomination chez France Télévisions », sur lettreaudiovisuel.com, (consulté le )
  59. « Antoine de Galbert », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  60. « James Bond 25 : on sait qui va remplacer Danny Boyle – CinéSéries », CinéSéries,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Textes de droit

Articles connexes

Liens externes